Et voici le récit de Sir Crocodile !
J'ai adoré le faire, car fallait se mettre dans la peau du méchant ^^ et j'ai bien aimé. Cela change.
J'espère que vous apprécierez ce nouveau point de vue.
Aussi je vous souhaite une bonne lecture.
Chapitre 37 : Alerte Sable
[POV Crocodile]
Quand Ariel nous dit ne pas comprendre pourquoi je suis venu la sauver, cela m'a attristé au plus haut point. Mais je suppose que ma réputation me précède et que donc de facto, elle ne peut pas envisager l'éventualité que je nourris pour elle des sentiments, bien plus fort qu'une simple attirance sexuelle…
Je laisse néanmoins mes homologues parler, je sens bien qu'Ariel est curieuse, cela m'a même touché qu'elle veuille que je sois le premier à donner mon récit. Mais je sens bien une petite distance de sa part, elle sait ce qui s'est produit à Alabasta et je l'ai déçu.
Je ne m'attends à rien quand je m'isole avec elle pour enfin lui parler en tête à tête, mais à ma grande surprise, de ce que j'en retiens c'est qu'elle est prête à m'écouter, à me pardonner et qu'elle ne me déteste pas non plus. Cela me soulage tellement, c'est plus que je n'espérais.
Je me sens plus léger.
Maintenant il est temps de raconter ma partie :
- Comme tu le sais certainement, j'ai tenté un coup d'Etat contre Alabasta et j'étais en fuite…, commençai-je.
Je la vois hocher la tête, ainsi commence mon récit.
[Flash-back : 15 mai 1522, Alabasta]
J'atterris lourdement sur le sol, ce Monkey D Luffy, je l'ai sous-estimé….
Je me sens sombrer après notre combat…
- Crocodile… promet-moi que tu feras attention.
- Evidemment.
- Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose…
Je rouvre les yeux, je déploie une tempête de sable autour de moi, je me relève péniblement et je prends la fuite avant de me faire arrêter.
Ariel…
Je n'ai eu de cesse de penser à toi, déjà le jour où on s'est séparé j'avais le cœur lourd. Ce qui m'a décidé de partir c'est bien qu'il fallait que je donne le coup de grâce à Alabasta.
Tu parles !
A cause de toi Ariel, je n'ai pas réussi à me concentrer, j'avais à chaque fois l'esprit tourné vers toi, vers tes yeux et tes lèvres qui semblaient m'implorer de rester à tes côtés.
J'ai cru que je n'avais désiré que ton corps de femme… mais… j'étais loin d'être stupide, j'avais fini par comprendre que je m'étais épris de toi. Je ne voulais juste pas l'admettre, surtout après avoir mis des années à échafauder un plan pour récupérer la gouvernance d'Alabasta.
Au final, depuis mon retour de Piacere, je n'arrivai pas à me concentrer sur mes projets, je trainais sur certains sujets, je prenais du retard dans mes décisions, moi qui bosse d'habitude, tout m'ennuyait, tout était chiant ! Tout me rendait dingue ! Je n'avais qu'une envie être dans tes bras, t'embrasser, te faire mienne, te parler, t'écouter, je voulais juste passer du temps avec toi qu'importe où, quand, comment.
Je t'ai tellement maudit Ariel ces derniers temps, car tu n'as eu de cesse de hanter mes jours et mes nuits.
Mais… c'était aussi tellement bon de repenser à toi et de te revoir dans mes songes… et là ton souvenir, ta voix qui m'implorait de faire attention à moi, cette douce voix qui m'avait redonné un regain de vitalité. Cette fois j'allais t'écouter !
Tant pis pour Alabasta !
C'est donc avec l'objectif de te revoir que je réussis à prendre la fuite, me démenant face à ceux qui voulait m'arrêter. Je veux te revoir et je te reverrai !
[Flash-back : 17 mai 1522, quelque part dans le nouveau monde]
Mais ce n'est pas possible ! Ce minus ? M'aider à fuir ?! Mais quelle horreur ! Le Times n'a donc aucun honneur ?! Aucune dignité ?! Je transforme ce torchon qu'on appelle journal en boule, puis en poussière.
La seule personne qui m'a aidé dans ma fuite, c'est Ariel, ou plutôt son doux souvenir.
J'avais d'ailleurs une inquiétude vis-à-vis d'Ariel… comment réagira t'elle en voyant cet article ? Pour la première fois j'avais peur de ce qu'on allait penser de moi. J'avais peur… qu'elle me haïsse…
Je regardais sa bague qu'elle m'avait confectionné, caressant la pierre avec inquiétude, je me demande ce que tu vas penser de moi….
[Flash-back : 19 mai 1522, quelque part dans le nouveau monde]
Je suis en terrasse, je prends comme à mon habitude un café fort.
Je commence à le boire avant de déplier le journal que je viens d'acheter et là je l'avale avec difficulté, manquant de m'étouffer avec !
Non mais c'est une blague ! Qu'est-ce que c'est que ces conneries ?!
Ariel à la tête de Scorpius ? Mais jamais de la vie !
Je tiens entre mes doigts le Times et je ne peux pas croire ce que je lis. Comment… mais comment peut-on l'accuser d'un truc pareil ?!
Une femme à la tête de Scorpius ? On parle bien de cette organisation criminelle macho au possible là ?! Je connais leur dirigeant et ses membres les plus influents, ce ne sont que des hommes. Et c'est en plus une information de notoriété publique !
Bon sang qu'est-ce qui s'est passé Ariel ?
Je réfléchis à toute vitesse, j'essaye de comprendre en même temps que je lis l'article, jusqu'à lire le mot de trop : Exécution.
Ariel… exécutée ? Je tiens tremblant le journal, je relis la dernière phrase. Ce n'est pas possible j'ai mal lu. Je décortique le mot « exécution », je veux avoir mal lu ce mot, mais il n'en est rien.
Ariel… Ariel va…
Non… non… non… NON ! Je refuse !
Je déchire avec rage ce putain de journal !
Je paye le café et je me lève d'un pas menaçant, prêt à exploser, je vois les gens s'écarter de moi.
Ariel… ma beauté… je ne te laisserai pas mourir ! J'en fais le serment ! J'ai perdu Luna ! Je me refuse de te perdre toi !
Je retourne dans ma chambre d'hôtel, je rassemble mes affaires à toute hâte et je prends mon escargophone, avant d'ouvrir la fenêtre et de fendre l'air.
Pendant que je voyage tout en volant je compose un numéro et j'entends que ça décroche :
- Je n'irai pas par quatre chemins, pouvez-vous m'expliquer pourquoi Ariel Castelrelli est accusée d'être à la tête de Scorpius à votre place ? Demandai-je.
- Tss si tu crois qu'on sait quelque chose à ce sujet ! Le Times est un torchon, mais là on atteint des sommets ! Morgans n'a aucun honneur ! Je compte lui faire sa peau ! Diriger par une femme, une minette quelle blague ! Même si je dois avouer qu'elle est plutôt mignonne sur la photo, dommage qu'elle perde bientôt sa tête. On aurait pu lui trouver une place de choix dans nos lits, là aurait été sa place….
Leurs mentalités machistes est affligeante, j'ai peut-être beaucoup de défauts, mais pas celui-ci. Il y a de grands talents chez les femmes, et n'est pas pour rien que j'avais recruté pas mal de femmes compétentes à ma solde.
Donc déjà de base leur discours me saoule, mais là, là c'est trop :
- Ne t'avise pas de parler d'elle en ces termes, fis-je d'une voix menaçante et glaciale. Autrement je viendrais personnellement t'arracher tes couilles et te les enfoncer bien au fond de ta gorge pour que tu t'étouffes avec.
- … Attends un peu… le grand Crocodile s'est entiché d'une petite catin ? Oh elle doit être exceptionnelle au lit alors….
Je pouvais entendre son sourire pervers et moqueur :
- Je t'ai dit de ne pas parler d'elle en ces termes ! Aboyai-je.
- Sinon quoi ?
- Sinon je te fais tomber toi et le reste de Scorpius, il serait regrettable que toutes les informations que j'ai, tombe entre les mains de la Marine et du Gouvernement, souris-je d'un air mauvais.
- C'est une menace ? Persiffla mon interlocuteur.
- A peine, répondis-je avec dédain.
- Tu bluffes, tu es en fuite, tu n'as plus rien, tu n'es plus rien !
J'éclate d'un rire sonore et je réponds :
- Vraiment ? Tu crois que je mets mes œufs dans le même panier ? Je suis peut-être traqué, mais pas démuni de cartes mon cher Scorpion, j'ai dans ma main une sacrée poignet d'atouts. Demande-toi seulement pourquoi ma prime d'autrefois à 81 millions a dépassé le milliard. Le Gouvernement a trouvé des tas documents que j'avais en ma possession… et crois-moi que ce n'est qu'une toute petite partie de ce que j'avais en main. Je suis un homme bien trop prévoyant et organisé pour tomber aussi facilement. Crois-moi, le fait que je sois en fuite, va me rendre bien moins prévisible que quand j'étais à Alabasta, où le Gouvernement pouvait avoir un œil sur moi. Mais si tu veux jouer à qui est le plus fort alors, peut-être que je devrais t'envoyer un premier avertissement….
- Qu'est-ce que tu veux ? Coupa sèchement Scorpion.
- Tout ce que tu sais sur Marineford, ses armes, infrastructures, tout ce qui peut me permettre d'augmenter mes chances de sauver Ariel.
- Rien que ça….
- Veux-tu que je dévoile le projet Oasis ? Fis-je avec un calme jubilatoire en fixant la bague d'Ariel.
- COMMENT ?!
- Je croyais t'avoir dit que j'avais des cartes en main Scorpion, allez donne-moi ce que je veux, soit très obéissant et je te laisserais tranquille, fis-je sur un ton narquois.
- Ne me parle pas sur ce ton !
- Ah oui ? Tu as un moyen de pression contre moi peut-être ? Je crois que je ne te dois rien, surtout après que tu as osé mépriser mon Ariel !
- Ton Ariel hein ?
- Ne t'avise même pas de poser le doigt sur elle, ni toi, ni aucun de tes hommes. Ou sinon je te promets que je te traquerai jusqu'au bout du monde s'il le faut. Transmets-moi ce que je veux et je te foutrai la paix.
Certes le Baroque Works était une petite structure par rapport à Scorpius, mais j'avais très bien dissimulé mon identité jusqu'à mon coup d'Etat raté et je ne parle même pas des informations.
J'avais par exemple plus d'une dizaine de comptes bancaires, avec plusieurs identités, dont bien sûr un compte officiel, unique, connu du monde et un autre pour mes activités illicites.
Mais le plus gros de ma fortune et de mes avoirs, ne sont pas sur ces deux comptes, sans compter qu'une grosse partie de mes sources de revenus sont d'origines légales, afin de ne pas attirer l'attention du Gouvernement. Donc je peux mobiliser les moyens que je veux assez rapidement.
Enfin je possédais d'innombrables informations sensibles, dans ce monde il faut savoir négocier et mettre la pression, et je dispose de ces deux qualités. J'ai des leviers d'actions un peu partout où je veux et je pense que le Gouvernement l'a plus ou moins compris. Ce n'est pas pour rien que ma prime a atteint un tel montant suite au dégel de l'ancienne, que j'avais il y a plus de deux décennies.
Je suis ainsi, intouchable, le seul levier que peut avoir Scorpius contre moi c'est Ariel, mais j'avais assez d'informations pour les saigner et les faire tomber. En d'autres termes je les tenais en laisse :
- Si tu veux toutes les informations sur Marineford ça va te coûter un bras.
- Je tiens à conserver ce qu'il reste de mon bras gauche, je préfère que tu me parles chiffres, tu veux. Alors combien veux-tu pour ces informations et la promesse de ne pas toucher à Ariel ?
L'art de négocier :
- Le montant de ta prime cher collègue, dit-il avec un sourire mauvais que je pouvais discerner sans peine.
Je souris, si peu ? Oh si tu savais comme ce n'est rien, le con il doit penser que je suis fauché, je me mords les lèvres pour ne pas rire :
- Très bien, tu auras ton paiement dans… 1h au plus tard.
- Tu n'es pas sérieux !
Je raccroche et je fonce sur l'île que je survole, bon il me faut une banque, pour faire un transfert d'argent. J'assomme les gens de l'établissement avant de m'installer dans les bureaux de leur responsable et je fais le nécessaire, en temps normal j'aurais fait autrement, là il y a urgence.
Donc je fais les opérations bancaires moi-même et je prends soin d'effacer tous ce que je fais, pour ne laisser aucune trace. Je ne tiens pas à aider mes ennemis à identifier un de mes précieux comptes, même si le perdre ne sera guère grave, cependant tout atout conservé est précieux.
Ah mon escargophone sonne, il a reçu les fonds j'y mettrai ma main droite à couper :
- Si j'avais su je t'aurais saigné ! Rugit Scorpion.
- Ravi d'avoir fait affaire, alors ?
- Ils vont mobiliser tous les Grands Corsaires, leurs Amiraux et leurs soldats, cela tu t'en doutes puisqu'ils s'attendent à ce qu'on débarque sauver ta…
- Fait gaffe à tes mots…, menaçai-je.
- Ils pensent qu'on sauvera Castelrelli, reprit Scorpion.
Bien, bon chien, pensai-je en souriant de le voir ne pas me titiller davantage en usant de termes peu élogieux qui ne sied guère à ma petite Ariel :
- Maintenant ils ont un mécanisme qu'ils appellent le « mur d'encerclement ». Je pense que tu visualises la baie de Marineford, si tu t'y trouves et qu'ils dressent ce mur tu es un homme mort. Déjà une fois déployé, il est haut, tellement que tu es enfermé sans aucun moyen de t'échapper et d'accéder à la place de Marineford. C'est donc un vrai rempart, et ce n'est pas tout, les matériaux utilisés à sa construction sont ultra-résistants, il se murmure que même une attaque de Barbe Blanche ne pourrait pas le détruire ou même l'ébranler. Et pour couronner le tout, ce mur est doté d'un tas de canons prêt à te canarder. C'est leur carte maitresse et c'est tout ce que j'ai comme informations sur Marineford.
- Je l'espère pour toi, sinon tu sais ce qu'il t'attend.
- ….
- Je te remercie Scorpion et rappelle-toi ne touche pas à Ariel ou tu tomberas. Si tu ne lui fais rien, je ne vous ferai rien, j'espère que je me suis bien fait comprendre.
- Parfaitement !
Il me raccroche au nez.
Bon je sais à quoi m'attendre.
Il faut maintenant que j'imagine un plan. Piacere est sous la protection du Roux, donc… faut que je trouve un moyen de le contacter au plus vite. Hier dans le journal, enfin ce torchon, devrais-je dire, j'ai cru comprendre qu'un des territoires du Roux c'était fait attaquer par un petit morveux de la Génération Terrible. Si je parvins à le contacter et à obtenir une alliance cela augmentera les chances de sauver Ariel.
Le problème c'est qu'obtenir le numéro d'un Empereur c'est coton même pour moi, mais je sais comment pallier ce léger détail. Je compose le numéro de la Résidence des plaisirs, eux auront le contact direct avec le Roux.
Ça sonne dans le vide… oh bordel de merde, ça par contre ce n'était pas prévu.
Bon pas le choix je retenterai plus tard, pour l'instant il faut que j'arrive à Marineford le plus rapidement possible. Je peux voler sans dormir pour gagner du temps, mais j'ai un doute concernant le fait que j'arriverai à temps malgré cela.
Pas le choix, il va falloir que je donne tout !
Cela fait plusieurs heures que je survole le ciel, j'ai eu le temps de négocier avec Doflamingo, je m'en serais passé, je n'ai jamais aimé ce type. Cependant ce perché est capable de faire du mal à Ariel, donc mieux valait être prudent et négocier en amont. Si j'arrive à parler au Roux il faut qu'il en fasse de même avec Mihawk, surtout qu'il peut devenir un allié pour sauver Ariel.
Enfin faut déjà que j'arrive à le contacter, aussi je retente mon appel auprès de la Résidence des plaisir et là j'ai enfin quelqu'un qui décroche :
- Passez-moi tout de suite Lila, celle à la tête de votre résidence.
- A qui ai-je l'honneur ?
- Sir Crocodile, c'est au sujet d'Ariel.
- Ariel ?
- Oui, c'est urgent !
- Ok, ok, je vais la prévenir.
Je patientai ce qui me semblait une éternité avant de l'avoir enfin ! Et oh putain j'ai envie de la bouffer, j'ai un mal fou à la faire plier, j'arrive enfin à avoir la discussion tant désirée avec le rouquin et… le vieux débris.
Evidemment mes homologues sont étonnés que je veuille participer au sauvetage… et encore le mot est faible :
- Bon je vais être direct, Marineford possède un mur de défense qui entoure toute la baie. Et ce même mur est doté de canons. Donc l'invasion de Marineford ne doit pas se faire au niveau de la baie, sauf si on veut se regrouper et permettre à la Marine de tous nous buter. Le mieux serait d'attaquer le versant extérieur de toute part, ils s'attendront à ce qu'on débarque côté baie.
- Bonne idée, j'avais réfléchi à cette éventualité, fis la voix de Benn Beckman.
- Benn ! Cingla Shanks le Roux.
- Cela me sembla être un bon plan, avoua Thatch.
- Thatch…, grogna Barbe Blanche.
Au moins j'ai des personnes avec du bon sens, je ne suis pas mécontent d'avoir en face de moi des gens efficaces qui ne perdent pas de temps.
Ainsi démarre ainsi une longue discussion animée, même si au fils du temps, on arrive enfin à dialoguer sans se foutre des piques et des pains dans la tronche.
Je demande à ce que chacun convaincre les Grands Corsaires, auprès de qui ils sont proches, pour à défaut de les avoir comme alliés, qu'au moins ils ne nous empêchent pas de sauver Ariel.
Ensuite on arrive sur l'établissement du plan de bataille.
D'ailleurs, au cours de cet échange, le commandant Thatch nous informe avoir un fruit du démon plutôt intéressant. Un plan d'assaut commence à germer dans mon esprit :
- Hum… si tes hommes Barbe Blanche attaquent l'arrière de Marineford, on peut imaginer que ton commandant use de ses facultés pour neutraliser dans ses ténèbres les soldats se situant vers l'intérieur de la baie, fis-je. Mais il faudra le soutenir, autrement l'avantage du nombre qu'auront la Marine ne sera pas favorable au commandant Thatch.
- Nous le soutiendrons pour l'attaque intérieure, coupa Shanks le Roux.
- Cela me va, confirma le commandant Thatch.
- Cela me parait bien, aussi approuva Barbe Blanche.
- Bien nous avançons. Le Roux vous êtes surnommé le tueur de haki, est-ce que dissimuler nos présences à yeux de la marine est possible ?
- C'est envisageable si je n'utilise pas certaines de mes capacités pour faire avancer notre navire et je vais peut-être être obligé d'en user. D'après nos derniers calculs ont arrivera trop tard. On se trouve sur Calm Belt.
- Vous vous situez où exactement ? Demandai-je.
Je prends ma carte et la consulte, pendant qu'ils me donnent leurs coordonnées :
- Si tout va bien je devrais dépasser Piacere dans la soirée et vous atteindre dans la nuit. Dès que je rejoins votre navire je pourrais user de mes pouvoirs pour créer une tempête de sable au niveau de vos voiles, ça devrait vous aider à avancer.
- Si tel est le cas… alors ça change tout ! Coupa Beckman. On devrait arriver tout juste à Marineford.
- Fort bien, donc je réitère ma question, dissimuler nos présences est possible ? Demandai-je.
- Oui, je pourrais étouffer nos présences et faire en sorte que personne ne voit tout de suite nos navires lors du débarquement. Nous pourrons les surprendre, confirma Shanks le Roux.
- Plus encore car ils pensent confronter Scorpius et non deux Empereurs et moi-même, ce qui sera clairement un avantage, car Scorpius à sa propre manière d'attaquer, cela va complètement les désorganiser et les prendre de court, ajoutai-je.
- Parfait ! Fut-on plusieurs à lâcher.
- Maintenant il faut assurer les arrières d'Ariel, continua Barbe Blanche. Attaquer c'est bien, mais le temps nous manque, il faut que certains soient capables de vite aller aux côtés d'Ariel pour la libérer, la protéger et l'escorter.
- Pour ma part je peux voler et foncer droit sur Marineford, annonçai-je.
- Shanks avec ta permission j'irai au-devant, lança Beckman.
- Tu peux Beck, tu as tout mon accord, continua Shanks.
- Marco comme tu peux voler je veux que tu ailles au-devant toi aussi, fit la voix de Barbe Blanche. En plus avec tes pouvoirs tu pourras faire bouclier si jamais Ariel se fait attaquer et même la soigner, il ne serait pas étonnant qu'elle soit dans un sale état après son séjour à Impel Down.
- Bien Père je ferai comme cela, accepta Marco.
- Alors c'est entendu, fis-je pour conclure cette conversation.
- Je crois qu'effectivement nous avons abordés tous les points, confirma Barbe Blanche.
- Je crois aussi, bon Crocodile nous vous disons à dans quelques heures sur le Red Force, termina Shanks.
- Oui à dans quelques heures, confirmai-je.
C'est ainsi qu'on clôture cette longue conversation.
Bien au moins nous avons un plan, maintenant il faut qu'on se réunisse et qu'on empêche une bonne fois pour toute cette exécution !
Je passe les heures qui suivent à survoler les mers et îles et je décide de faire une courte escale à Piacere, où j'ai prévenu mon arrivé à la fameuse Lila, celle qui m'a fait perdre mon temps quelques heures plus tôt :
- Vous voilà enfin, venez, on vous a préparé de quoi vous restaurer.
- Merci, j'imagine que vous n'avez pas de nouvelles informations sur ce qui s'est passé pour qu'Ariel soit arrêtée, fis-je.
- Rien de certain… mais du peu qu'on a réussi à avoir depuis quelques contacts qu'on a Lunssar, Ariel a été interpellée à l'origine pour être auditionnée sur ce qu'elle savait sur vous comme vous étiez en fuite…. Après nous ne savons pas exactement ce qui s'est produit, répondit Lila.
- Je vois… je me demande ce qui s'est passé pour qu'elle se fasse arrêter, je ne comprends pas, soufflai-je dépité de ce manque d'information.
- Je sais, je compte sur vous pour sauver Ariel, elle ne mérite pas ce qui lui arrive.
- Je l'aime, je ferais tout pour la sauver.
J'échange encore un peu avec Lila tout en mangeant rapidement pour reprendre des forces, je vais en avoir besoin pour continuer de voler et gagner en vitesse.
Dès que je finis je ne perds pas plus de temps et je m'en vais, je regarde du coin de l'œil depuis les airs le balcon qui mène à la chambre d'Ariel, en contrebas la plage où je l'avais vu tournoyer.
Ariel…
Une bouffée de rage et de colère me prend et je fonce pour gagner au plus vite le Red Force.
La nuit s'assombrit au fils des heures, mais je finis par discerner au loin un bateau, je souris le fameux Red Force enfin ! Je m'élance avant d'atterrir sur le pont :
- Sir Crocodile…
- Shanks le Roux, saluai-je.
Je tends ma main vers les voiles du navire et je déploie une tornade de sable, le vent que je génère propulse le Red Force sur les eaux de Calm Belt.
- Voilà, si je ne suis pas attaqué ma tornade continuera d'alimenter en vent vos voiles et cela même si je dors.
- Je vous remercie de votre aide. J'imagine que vous devez être fatigué, depuis quand vous voyagez comme ça en volant ?
- Depuis ce matin à l'aube, depuis que j'ai lu leur torchon.
- Je vois, puis-je vous proposer de dormir un peu ?
- Cela sera apprécié, répondis-je simplement.
- Venez suivez-moi, voulez-vous manger avant de dormir ?
- Non merci, j'ai fait une escale sur Piacere.
- Entendu.
- Puis-je savoir pourquoi vous voulez sauver Ariel ?
- Ce ne sont pas vos affaires, répliquai-je.
Avouer à Lila que j'aimais Ariel pour la sauver était une chose, l'avouer à ce rouquin ou à Barbe Blanche, jamais de la vie !
Et puis je leur posai des questions moi sur leurs motivations ?
Bon pour le Roux, Ariel faisant partie de son territoire je peux comprendre qu'il veuille la sauver, mais Barbe Blanche j'admets ne pas comprendre et je ne tiens pas à savoir. Il était peu probable que le torchon ait dit vrai, mais juste imaginer Ariel… avec le vieux… un frisson de dégoût me parcourt. Ah non je ne veux pas savoir. Donc si je ne veux pas savoir, qu'on me foute la paix sur mes motivations !
- Je vois…, bon je suppose que du moment que vous vouliez la sauver tout m'ira, fit ce satané rouquin.
Je reste de marbre et je ne lui réponds pas. Je m'engouffre dans la chambre qu'il me donne en le saluant brièvement juste pour qu'il me foute la paix.
Heureusement il me lâche la grappe, dormir un peu ne me fera pas de mal, ça va me calmer mes nerfs… enfin j'espère…
Je me prends rapidement une douche avant d'aller me coucher, je fixe le plafond… je n'arriverai pas à dormir.
Je pense à Ariel, j'espère qu'elle est juste en train de dormir et qu'elle ne subit aucune torture… mais je n'y crois aucunement. Impel Down n'est pas connu pour ses bons traitements…
Je passe une main sur mon visage et je sens des larmes couler, franchement quel con ! J'aurais dû admettre que je l'aimais et tout envoyer bouler, Alabasta et tout le reste. J'aurais dû rester avec elle et puis c'est tout.
Non jamais je me pardonnerai si je la perds.
Luna… ma Luna s'il te plait de là où tu es, veille sur Ariel et je t'en prie donne-moi la chance de la sauver.
Je fini par m'endormir par je ne sais quel miracle et quand je me réveille je me sens serein… Luna… tu es venue à moi cette nuit… cela faisait des années que je n'avais pas rêvé de toi.
Je passe une main sur le visage.
Ma précieuse Luna je ne me souviens plus de ce que tu disais, mais j'ai repris espoir, j'ai l'impression que tu me disais de pas me laisser aller, de rester focus sur le sauvetage. Tu as raison, si je commence à craquer ça ne va pas le faire.
Je me lève et m'habille et sors de ma chambre, je refuse de rester une seconde de plus sans rien faire, je sors sur le pont et je note qu'il fait à peine jour, je vois… j'ai dû dormir que quelques heures comme d'habitude, insomniaque que je suis.
- Bonjour Sir Crocodile.
- Beckman, saluai-je.
- Je vous remercie pour votre aide, nous avons pu quitter Calm Belt il n'y a même pas une heure.
- Pas de quoi.
Je ne parle avec quasiment personne car cela m'emmerde, je ne suis pas de la meilleure des compagnies et puis je sens qu'on ne m'apprécie pas et c'est réciproque.
On a juste un objectif commun.
Le seul qui trouve grâce à mes yeux c'est Beckman car il est une tête, un intellect comme moi et qu'il ne force pas de me faire parler contrairement à ses confrères.
La journée est longue, mais nous avons des vents très favorables qui nous fait gagner du temps sur notre planning, on rattrape du retard et c'est une bonne nouvelle.
J'en profite pour faire gagner du temps, avec mes pouvoirs je fais en sorte que ce soit mon sable qui s'active à ramer à la place des hommes du Red Force. Cela les libère et va leur permettre de se reposer, je refuse d'avoir des mecs fatigués pour sauver Ariel. On va éviter de partir avec un handicap.
En tout cas, on avance bien, je me tiens informé à ce niveau-là, cela me donne une idée assez précise de quand faut que je songe à quitter le navire pour fuser sur Marineford.
La soirée, puis la nuit arrive.
Ariel je te promets que demain on mettra fin à ton calvaire, patiente encore un peu mon cœur.
Je ferme les yeux et j'essaye de m'endormir, il faut qu'on dorme tous, pour pourvoir te protéger avec férocité.
Je m'endors et je me réveille, il n'est même pas 7h.
Dans quelques heures tout allait se jouer.
Les heures qui suivent filent il est 14h quand nous avons demandé à Barbe Blanche où il en était. A priori nous serons à l'heure pour débarquer à Marineford.
Sur cette nouvelle rassurante, je me décide à quitter le navire en compagnie de Beckman que je transporte. On s'élance et vole vers le lieu d'exécution d'Ariel, il faut que j'aie le temps d'arriver sur place, de préparer l'abordage de la place et Beckman doit avoir le temps lui aussi de se positionner.
J'ai pour mission de mettre discrètement quelques échelles en corde autour de l'île, mais uniquement si j'arrive avec de l'avance. Et c'est le cas ! Je dépose Beckman, lui doit tenter de trouver Ariel, s'il y parvient, je l'embarque lui et Ariel, et on évitera une confrontation.
Je me fais discret et je place les échelles là où je peux, je me plaque contre les parois de Marineford et j'avertis mes homologues :
- Bien joué Crocodile, me félicita Shanks.
- Oui, dépêchez-vous, l'exécution aura lieu dans 5 minutes, pour l'instant pas d'Ariel, bien que j'aie vu de loin un navire rentrer à Marineford juste avant que j'arrive. Je pense que le transfert d'Ariel s'est terminé, elle est quelque part ici, c'est certain, ils vont attendre les dernières minutes avant de l'amener.
- Ne faites rien d'inconsidéré même si vous la voyez, vous êtes seuls actuellement.
- Sans blague, je n'avais pas remarqué, rétorquai-je.
- Je préfère vous le rappeler.
- Je suis loin d'être bête le rouquin. J'ai un QI trop brillant pour me laisser faire de sacrée connerie. J'attendrai le bon moment pour intervenir, je vous laisse prévenir Barbe Blanche.
Je raccroche mon escargophone, je me mets une oreillette cela va me permettre de savoir quand Shanks et le vieux arriveront. Puis je deviens sable, je m'infiltre entre les pierres de l'île, cela me permet de m'immiscer discrètement sans me faire remarquer.
Mon cœur loupe un battement. Ariel !
Elle est à quelques mètres de moi, son visage est baigné de larmes, alors qu'elle monte les premières marches de l'échafaud. J'ai envie de la sauver là tout de suite !
J'essaye de garder mon calme, je glisse et m'infiltre insidieusement entre les poutres de l'échafaud.
Je suis là Ariel, tout autour de toi, même si tu ne me vois pas, je suis là.
Je prends un instant et je cherche Beckman, je ne le vois nulle part, Marineford est grand… j'ose espérer qu'il ne s'est pas paumé…. En tout cas une chose est sûre, on n'évitera pas ce conflit, on va devoir livrer bataille maintenant qu'Ariel est attachée à l'échafaud.
J'entends Sengoku diffamer Ariel et elle qui donne un beau discours.
- Bien. Malgré son entêtement cette femme continue de nier l'évidence, alors que nous avons les preuves du contraire.
- C'est faux ! Hurle Ariel désespérée.
Il y a un silence de mort et toujours pas de confirmation que le rouquin et le vieux sont arrivés ! Putain fait chier ! Je ne peux vraiment compter sur personne !
- Soldats…. exécutez-la, ordonna Sengoku.
Et voilà ce que je craignais arriva, je vais devoir la sauver seul, j'espère qu'ils vont vite débarquer, car j'ai beau être fort, je n'en mènerai pas large si je me prends toute la Marine. En face de moi j'ai un Amiral en chef et en contrebas de l'échafaud j'ai juste trois amiraux, trois fois rien, mais j'arrête de maugréer.
Je vois Ariel craquer et pleurer, j'écarquille les yeux et je m'écarte de la zone où elle s'effondre en larmes. C'était moins une, si ses pleurs m'avaient touché j'aurais retrouvé ma forme humaine.
- Crocodile je suis positionné, prêt à tirer, me souffla Beckman dans l'oreillette. Shanks et Barbe Blanche débarquent.
Ils se sont fait désirer !
Sans plus attendre j'attaque, je déploie mon sable discrètement autour des pieds des bourreaux d'Ariel et je les tire en arrière, ils perdent l'équilibre et tombe de l'échafaud, et un problème de moins, un !
- Ahhhhhhhhhh !
- QUI A OSE ? Tonne Sengoku.
J'agite du sable sous les yeux d'Ariel discrètement, j'espère qu'elle va comprendre que je suis là, son regard est choqué, je pense qu'elle a compris.
Elle regarde autour d'elle, elle me cherche et se lève, oui c'est ça redresse-toi…
QUE ?! OH LE SALAUD !
Sengoku prend par la gorge Ariel.
- Où crois-tu aller ? Scorpius est dans la place pour te sauver ! Soldat tenez-vous prêt !
Je me rassemble derrière Sengoku avec des envies meurtrières. Trois coups de feu de Beckman résonnent et libèrent mon Ariel de ses chaines et plombe ce connard que je me délecte à transpercer de mon sable pour être certain qu'il ne nuise plus à Ariel.
J'ai pensé trop vite, ce fou l'a poussé hors de l'échafaud et on l'entend pousser un cri d'épouvante.
ARIEL !
Sans réfléchir je cours et je m'élance pour la rattraper.
Je lance du sable sur Ariel pour absorber ses larmes. Je t'en prie mon amour ne pleure plus. Je la vois qui semble comprendre et qui essaye de se calmer. Oui c'est bien mon cœur ravale tes larmes et maintenant tends-moi la main Ariel.
Elle ouvre les yeux et me fixe. Ta main mon amour ! Ta main !
Elle me la tend et je peux enfin l'attraper, je la tire à moi, je l'enserre contre moi et je fuse vers le ciel pour l'éloigner du danger de la chute avant de reprendre forme sous ses yeux :
- Comment as-tu pu penser un seul instant que personne ne viendrait te sauver ?
- Crocodile…, souffle t'elle d'une voix affaiblie et émue.
[Fin du Flash-back]
- Voilà Ariel, maintenant tu connais ma version de l'histoire, finis-je.
- Alors tu étais là, tout près de moi.
- Oui, je n'étais pas loin, si les autres n'avaient pas été là je t'aurais défendu corps et âme. Heureusement Beckman était aussi dans les parages.
Ariel se jette dans mes bras et je caresse ses cheveux et je la berce :
- C'est fini ma petite Ariel, c'est fini, chuchotai-je.
- Merci… merci de m'avoir secouru… merci, dit-elle d'une voix chargée d'émotions.
- Je t'en prie, je ferai tout pour toi, absolument tout.
J'embrasse ses cheveux et relève son visage, que je caresse du dos de mes doigts :
- Merci Crocodile….
Je me relève et je l'aide à en faire autant, elle vacille, je la retiens contre moi :
- Tu vas bien ?
- Oui... mais j'ai l'impression que mes jambes ont du mal à me soutenir…
- Je vois ça… elles tremblotent. Me permets-tu de te porter ?
- Oui…
Je la prends délicatement dans mes bras, je pose mes yeux sur ses jambes, plus de traces de brûlures…
- Oui mes brûlures ont disparu.
- Par quel miracle ? Demandai-je.
- Je ne peux rien dire, désolé.
- Cachotière.
- On a tous nos secrets.
- Hum… pas faux, souris-je.
- Qu'est-ce qui te fait sourire ?
- Ta répartie, cela veut dire que tu vas mieux et cela me donne envie de sourire mon amour.
- Oh…
Elle rougit de manière adorable :
- Bon retournons sur le Red Force, il se fait tard, je pense qu'on ne pas tarder à diner, tu vas pouvoir retrouver des forces.
- Tu as raison, merci Crocodile.
- Non merci à toi d'avoir lutté et d'être vivante devant moi, dans mes bras. Merci Ariel.
N'empêche... c'est beau l'amour =3.
J'espère avoir vos retours et avoir le plaisir de vous lire ^w^
Sur ce, je vous dis à dimanche pour découvrir l'avant dernier chapitre de cet arc.
