Maintenant il faut un chapitre qui fasse du bien au moral !
Je précise pour une fois que j'y pense, c'est inventé, rien ne se vérifie pour l'heure dans le manga.
Bonne lecture !
Chapitre 38 : Cœur d'or
[POV Ariel]
Crocodile me porte dans ses grands bras forts où je me sens en sécurité, comme quand je suis dans les bras de Benn.
On vole vers le Red Force où Crocodile se pose :
- Ah vous voilà, je cherchai justement ma sauveuse, fit Thatch en s'approchant.
- Tu me cherchais ? Répétai-je.
- Oui, j'aimerai te parler quelques minutes, cela ne sera pas long.
Devant lui repose un fauteuil roulant, j'imagine que c'est pour me permettre de me déplacer sans trop me fatiguer. Je regarde Crocodile qui me fixe avant de soupirer et de me poser dans le fauteuil.
- Merci Crocodile, je te dis à tout à l'heure et garde-moi une place à côté de toi pour le repas.
Cette simple demande le fit sourire et le mit de bonne humeur :
- Très bien, à tout à l'heure et vous ne la fatiguez pas inutilement, lance-t-il à l'adresse de Thatch.
- Je vous promets d'en prendre soin, c'est ma sauveuse après tout.
Je me sens pousser par Thatch qui m'éloigne, on traverse la passerelle qui permet d'aller sur le Moby Dick, ce qui me rend nerveuse :
- On va où ? Demandai-je anxieuse.
- Dans mes quartiers, j'ai quelque chose à vous donner, n'ayez crainte je sais que vous n'avez pas de bons souvenirs ici, mais on a tous une dette envers vous, moi le premier. Vous êtes sous notre protection pour le restant de vos jours.
Cela eu le don de m'apaiser quelque peu et puis j'étais curieuse :
- Mais qu'avez-vous à me donner ? Demandai-je.
- Vous le saurez assez vite, glousse t'il.
On part sur une partie du Moby Dick que je n'avais pas visité, faut dire que j'avais fait un passage éclair entre l'infirmerie, le pont et la prison…
- Nous y voilà, pouvez-vous vous lever ? Ce sera bref.
- Oui je pense.
Je me lève, mais je sens que mes jambes se dérobent :
- Houlà, vous n'avez rien ? Demanda Thatch en me retenant.
- Non ça va…
- Bon je vous porte et je promets que c'est en tout bien tout honneur.
Je blêmis et on entre dans ses quartiers il me dépose dans un fauteuil avant d'aller fermer sa porte, pour revenir enfin vers moi.
Il a une chambre assez spacieuse dans les tons bois et blancs.
Dans un coin de la pièce il a un lit surélevé, où se trouve pleins de tiroir et rangement en-dessous.
Sur le mur en face de moi se trouve un bureau avec une chaise, puis une assez grande bibliothèque.
A ma gauche il y a un canapé d'angle avec des tiroirs comme pour le lit, puis le fauteuil où je repose, à ma droite je vois une porte, j'imagine que ça doit être une salle de bain.
Quand je fini de regarder ce qui m'entoure je reviens à Thatch, qui me sourit, il s'installe à ma gauche au bout du canapé et me prend mes mains qu'il embrasse, me faisant rougir :
- Merci, merci d'avoir prévenu Père, sans vous et vos avertissements je ne serai plus. J'ai une dette infinie envers vous mademoiselle. Je vous dois la vie, je vous dois tant.
- Oh… ce n'est rien…, bégayai-je.
- Ne dites pas cela, c'est tout sauf rien.
- C'est vrai… c'est juste…
- Une façon de parler ?
- Oui…, souris-je nerveuse.
- Je comprends. Bon si je vous ai fait venir ici c'est pour une autre raison, quoi que liée à mes remerciements. Mademoiselle c'est un peu plus de deux semaines après votre départ que Teach a tenté de me tuer, depuis ce jour je réfléchis à quoi vous offrir, Père et mes frères aussi. Nous avons eu une brillante idée, enfin des idées devrais-je dire.
Je vois Thatch se lever.
Il part vers la porte et ramène un sac énorme remplit de cadeaux :
- C'est trop…, soufflai-je.
- Hum je ne crois pas, on parle d'une vie sauvée tout de même, réfuta Thatch, allez ouvrez, je précise que j'ai tout fait main et que mes frères ont acheté avec moi le nécessaire. Bon d'autres choses ont été achetés, mais me concernant j'ai tout réalisé moi-même.
Je le regarde curieuse, il a tout fait lui-même ?
Thatch sort un premier paquet et me le tend :
- Allez ouvrez.
- Mais… pourquoi ne pas tout me donner lors du repas ? Surtout si le reste de l'équipage a participé.
- Ah ça vous comprendrez quand vous ouvrirez, me dit-il énigmatique en me lançant un clin d'œil.
J'hésite une seconde avant de me décider, je déballe délicatement et là je découvre un vêtement, je le prends et le déplie c'est une combinaison blanche. Le tissu est magnifique, il est doux, nacré et légèrement scintillant.
Je ne sais pas si c'est à ma taille, mais visuellement, je pense que oui.
- Merci, du coup… j'imagine que vous voulez que je l'essaye pour d'éventuelles retouches.
- En effet, même si bon j'ai plutôt confiance.
- Mais… vous l'avez réalisé quand ?
- J'ai démarré deux semaines après votre départ.
- Sans connaitre mes mensurations ?
Il me regarde en souriant :
- Pourquoi j'ai l'impression que vous connaissez avec exactitude mes mensurations.
Thatch continue de me regarder tout sourire et il se retient de rire :
- Continuez votre raisonnement, m'incita t'il.
- Mais à quel moment ? Quand j'étais sur le Moby Dick pendant que j'étais inconsciente à l'infirmerie ?
- J'admets que ça ne pouvait être qu'à ce moment-là, mais non.
Je le regarde incrédule, après j'avais été faite prisonnière et si Thatch avait eu la possibilité de me rejoindre dans ma cellule, sans nul doute qu'il m'aurait sorti de là plutôt que prendre mes mensurations.
Après la tempête on ne s'est pas vu pendant des semaines.
Et il aurait réalisé cette combinaison durant ce laps de temps :
- Je connais quelqu'un que tu connais, qui connait tes mensurations, chantonna Thatch.
Je le fixe et je réalise, la seule personne qui a cette information c'est :
- Cléa !
- Exact ! Après notre passage ma petite Cléa m'a dit que vous étiez sa nouvelle Muse. Et donc autant vous dire qu'après je n'ai pas hésité longtemps à lui demander vos mensurations.
- Je suis étonnée… car quand je lui ai demandé de m'apprendre à coudre, elle s'est montrée réticente puisqu'elle voulait tout me coudre. Je suis étonnée qu'elle vous ait donné la possibilité de me coudre quelque chose, je vais en être presque jalouse…
- C'est vrai que Cléa est comme ça, mais…
- Mais…
- Mais Cléa ne peut rien refuser à son grand frère chéri, dit-il avec un large sourire son menton reposant sur une de ses mains.
Je pousse un cri :
- Vous êtes le grand frère de Cléa et Mana ?!
- Lui-même, sourit Thatch de toutes ses dents. C'est moi qui aie tout appris à Cléa, elle n'avait pas intérêt à m'empêcher de vous faire des habits sur mesure, surtout si la destinatrice de ces vêtements est celle qui a sauvé son grand-frère adoré.
- J'aurais dû y pense ! Marco quand il est venu dans ma cellule il m'a dit que vous excelliez dans le haki de l'observation, il m'a parlé de mon aura. C'est un savoir qui vient de Piacere… donc….
- Et oui je suis originaire de cette île et fut un temps où j'étais un membre actif de la Résidence des plaisirs avant de prendre le large.
- Je vois… tout colle y compris que Barbe Blanche ne vous croit pas, car vous aviez un penchant par les femmes.
- Arf ne me parlez pas de ça…, blêmit Thatch.
- Mais… pourquoi ne pas être rentré en contact plus tôt avec moi via vos sœurs ?
- Je leur ai demandé de ne rien vous dire, qu'on repasserait plus tard. Tout ce que je leur ai dit c'est de me tenir informé de quand vous seriez disposée mentalement à nous rencontrer de nouveau. Cléa et Mana m'ont très souvent dit que vous aviez peur de Père, que les rares fois où son simple nom avait été mentionné votre aura se colorait de violet.
- Je suis désolée…
- Et puis quoi encore, ne soyez pas désolée, Père a complètement merdé sur ce coup-là et il le sait. Je ne vous en veux aucunement d'avoir peur de Père. J'ai regretté amèrement de pas avoir agi avec le reste de l'équipage, on aurait pu vous perdre cette nuit-là. Donc non, ne soyez pas désolé, d'aucune façon.
Thatch se plaça face à moi, il se mit à genoux et s'inclina face contre terre :
- Relevez-vous Thatch, je vous en prie !
- J'implore votre pardon en mon nom et en celui de tout l'équipage, Père inclut. Je vous demande pardon pour tout ce que vous avez subi et notre inaction.
- Je vous en prie relevez-vous, j'ai déjà pardonné à Barbe Blanche et vous étiez menacés, je sais que vous n'aviez pas droit d'agir, sinon il m'aurait puni moi plutôt que vous, il vous tenait comme cela. Je sais grâce à Marco que vous avez tenté chaque jour de me libérer, ne parlez pas d'inaction, s'il vous plait relevez-vous je vous le demande.
Thatch redressa son visage avant de se relever :
- Peut-être, mais nous avons une immense responsabilité et aussi une dette infinie mademoiselle. Ces quelques présents sont gages de notre gratitude, même s'ils ne sont à mes yeux insuffisants.
- Laissez-moi en juger par moi-même, surtout si c'est vous qui l'avez réalisé, la valeur sentimentale est inestimable comme votre vie.
- Hum vous savez bien parlé, vous avez une belle éloquence.
- Possible, mais je le pense. J'ai une question… où puis-je essayer cette magnifique tenue ?
- Dans la salle de bain à côté, mais avant on va finir de déballer vos cadeaux. Beaucoup de choses vont ensemble.
- Je vois.
Il me tend un autre paquet, j'ouvre et là je découvre un pyjama deux pièces en satin rouge vif :
- Merci, je suppose que je peux le porter dès ce soir, souris-je.
- Ah ça oui, vous serez plus confortable jolie demoiselle.
Thatch me présente un autre paquet et là je vire au cramoisie, j'ai sous les yeux un stock de sous-vêtements de couleurs variées :
- Qu'elle riche idée de m'avoir tout offert ici, dans votre chambre et non lors du repas, blêmis-je.
- Je trouve aussi, s'esclaffe t'il hilare, puis vous êtes ici sans rien, j'ai décidé dès le début de votre coma de vous faire ceci, avec ce qu'il me restait de tissus.
Sa remarque est juste, car mise à part la culotte que je porte qu'ils ont… récupéré à Impel Down…. Oh bon sang… la gêne et l'embarras m'envahit en comprenant qu'un homme dont j'ignore l'identité a eu cela entre ses mains. Dans l'urgence pour sauver la Marine je n'ai pas percuté plus que cela… mais…
- Vous savez… à tout hasard… qui a récupéré mes affaires à Impel Down ?
- C'est moi, tout le monde était focus sur le poison, mais je me suis dit que ça serait bien de récupérer vos affaires personnelles, j'ai pris le soin de les laver et raccommoder, votre robe en avait pris un sacré coup.
- J'imagine… quand on m'a arrêté j'ai été plaquée au sol….
- Je veux bien le croire, il y avait une belle déchirure.
- Donc… il n'y a que vous… qui avez vu mes affaires….
- Oui, je ne me serai pas permis de laisser mes frères et les hommes du Red Force voir votre lingerie.
Elle n'a rien d'affriolante, c'est juste que bon… ça a un côté un peu intime, mais ayant deux sœurs, je pense qu'il comprend ce que je ressens, je vois bien qu'il essaye de me rassurer :
- Allez n'y pensez plus ! Et voici un autre cadeau !
Thatch a le don pour changer de sujet, je me saisis du paquet et je l'ouvre à toute hâte, motivée plus pour oublier ma gêne que par le contenu en lui-même.
Et sous mes yeux s'offre un pantalon en cuir noir, cela me déroute complètement, je me vois mal porter du cuir :
- Cela semble vous perturber.
- C'est-à-dire… c'est beau… mais… enfin je ne me vois pas… porter cela, ça ne m'ira pas…
Thatch me dévisage de la tête aux pieds :
- Croyez-moi ça vous ira à merveille au contraire, si pour l'instant vous ne voyez pas de robe dites-vous que c'est que je veux que vous affirmiez en tant que femme. Cela sera vos outils pour prendre confiance en vous.
Je le regarde je n'avais pas du tout pensé à cela :
- Puis cela flattera votre silhouette, allez tenez voici un autre cadeau.
Il me pose un autre paquet sur les jambes que j'ouvre et là j'ai plusieurs hauts dans les tons violets, rose, vert, bleu et rouge bourgogne. Je note même la présence d'un autre pantalon noir, mais cette fois en tissu et non en cuir.
- Vous serez somptueuse ma chère. Bon assez de vêtements.
Il me donne le cadeau suivant, c'est un écrin assez… volumineux, j'ai rarement vue ce genre d'écrin sauf pour les tiares… ils ne m'ont quand même pas offert un diadème ?
J'ouvre et c'est un ensemble de bijoux qui se présente face à moi :
- C'est beaucoup trop…
- C'est un équipage entier qui vous remercie, il faut marquer le coup.
Je ne sais pas quoi dire.
Il y a un bracelet enroulé, je le mis il faisait toute la longueur de mon avant-bras droit, il y avait une fleur représentant un lys à chaque extrémités, reliées entre elles par deux bandes qui s'entrecroisaient, dont une en or massif et une parsemée de pierres blanches éclatantes, probablement des diamants :
- Nous avons fait une commande spéciale, nous avons opté pour le lys, car c'est une fleur qui ici symbolise le pardon le plus profond. Alors les sertissages des pétales des lys sont faits en or, nous voulions que l'or soit taillé comme le serait une pierre précieuse, nous voulions un aspect facetté et éclatant. Le cœur des fleurs et le contour des pétales sont faits en diamant comme le reste de ce qui parsème votre bracelet.
- C'est tellement beau…
- On voulait des bijoux d'exceptions pour la femme exceptionnelle et généreuse que vous êtes.
Je le regardai en déglutissant, je sentis les larmes monter devant tant de reconnaissance, Thatch s'approche et me prend dans ses bras :
- Merci…
- Non, merci à vous chère Ariel, merci à vous, car vous auriez pu ne rien faire et me laisser mourir, vous avez pris un risque énorme, qui aujourd'hui se solde par une fin heureuse. C'est moi qui vous remercie du fond du cœur. Vous voulez bien continuer ? Je veux vous voir parer de plusieurs de nos cadeaux pour le diner.
Je laisse échapper un rire, Thatch est déterminé à ce que j'ouvre tous ces paquets.
- Si j'avais encore de l'amertume envers vous et le reste du Moby Dick, alors à cet instant il n'en reste plus aucune trace. Thatch… est-ce que vous seriez d'accord pour qu'on se tutoie ?
Il me prit ma main droite et me fit un baisemain :
- J'en serai ravi noble demoiselle, je suis votre obligé, vos désirs seront des ordres.
- Faux tu as continué de me vouvoyer ! Pointai-je non sans glousser.
Thatch éclate de rire :
- Désolé tu es trop charmante, j'en perds la tête. Mais oui je serai ravi qu'on se tutoie, comme au début de notre rencontre, même si avec ce qui s'est passé je me voyais mal te tutoyer de nouveau. On t'a causé tant de peine… c'était présomptueux et irrespectueux d'attendre de toi que tu veuilles me retutoyer.
- Je comprends, mais sache que ça me fait plaisir qu'on se retutoie.
- C'est une merveilleuse nouvelle ! Alors où en étions-nous ? Ah oui les bijoux !
Je plonge mon regard dans la boite il y a encore dedans un collier, une paire de boucles d'oreilles et une bague toutes à l'effigie du lys comme le bracelet.
- Tout est magnifique, je les mettrai après avoir mis la combinaison.
- Soit, alors il y a encore ce paquet !
Je glousse devant son enthousiasme et énergie contagieuse :
- Il y en a combien ? Demandai-je.
- Pas assez à mon humble avis, me lance Thatch en me faisant un clin d'œil.
J'ai une boite assez grosse que j'ouvre et là ce sont des escarpins blancs avec sur le devant une fleur de lys :
- Je pense que c'est pour aller avec les bijoux et la combinaison, fis-je avec large sourire.
- J'admire ton sens de la déduction, gloussa Thatch, non mais or et blanc c'est juste une belle combinaison gagnante !
On part en fou rire, mais j'admets que l'ensemble sera magnifique, j'ai assez hâte de tout essayer.
- Au suivant ! Attention c'est fragile par contre.
- D'accord.
Je déballe avec soin et précaution et j'ai encore face à moi un écrin, je l'ouvre doucement et je trouve un flacon de parfum en verre dépoli, qui a une belle forme de losange facetté :
- J'espère que tu aimeras, là j'admets qu'on a peur de faire choux blanc comme on ne connait pas tes préférences en termes de parfum.
J'ouvre curieuse le flacon et je respire :
- C'est de l'acacia ?
- Oui.
- J'adore cette odeur, j'aimais tellement respirer l'odeur des fleurs d'acacia au printemps. Je suis surprise que vous n'ayez pas opté pour le lys.
- On a hésité, admit Thatch hilare, mais on s'est dit que si tu détestais cette fleur tu allais nous en vouloir de te l'avoir servi à toutes les sauces. Puis l'acacia c'est plus léger, on s'est dit que des notes plus fraiches et légères te correspondait mieux que du lys.
- J'aime beaucoup, merci.
- Tu pourras remercier Vista, il a été celui qui a fourni le parfumeur en fleur d'acacia.
- Vista à l'épée fleuris….
- Exact ! Allez la dernière boite !
Il me sort un énorme paquet qu'il pose sur le canapé :
- Je n'ose pas te le mettre sur les genoux, il est un peu lourd.
- Mais vous m'avez pris quoi ? Demandai-je ne voyant la taille du dernier cadeau.
- Pas assez de choses ! Gémit-il en le pensant sincèrement.
Je blêmis, c'est un énorme coffre ouvragé en or et pierres précieuses qui s'offre à moi. Il doit faire à vue d'œil plus d'un demi-mètre de long et une trentaine de centimètre de large et une bonne vingtaine de haut.
Je regarde Thatch, qui me regarde, incline légèrement la tête vers le coffre, l'air de dire « Ouvre-le ».
Je l'ouvre et dedans j'ai pleins de produit de soin et vue le packaging je crois que ce sont des produits de luxe, j'ai de tout : visage, corps, mains, cheveux, pieds. J'ai aussi des produits pour le bain et la relaxation : huile de massage, sel de bain, huile de bain, gel douche et shampoing.
Et je découvre aussi un autre flacon de parfum.
Tout est à l'odeur de rose avec des notes vertes, cette senteur est fraiche, moderne élégante, elle me rappelle aussi le bain que m'avait préparé Crocodile, ça sentait exactement la même chose. D'ailleurs je ne serais pas étonné si cela vient de la même marque la senteur est bien trop identique :
- Mon dieu… je me ferai un plaisir d'utiliser tous ces produits et je garderai tous les flacons une fois vide, ils sont magnifiques. Merci pour tous ces présents….
- Je t'en prie. Maintenant les essayages ! Il faut que tu essayes cette combinaison, ces chaussures, ces bijoux, ces parfums, bref tout !
Je glousse en le voyant transporter toutes les affaires dans la salle de bain, avant de me soulever et de m'y emmener pour pas que je fatigue de trop.
- Je te laisse te changer, si tu as besoin d'aide tu n'hésites pas, me dit-il en me lançant un clin d'œil.
- D'accord.
Il referme la porte et moi je me change pour mettre la combinaison, le pantalon n'est pas trop évasé il tombe impeccablement. Le haut est composé de deux bandes de tissus blanc, avec bonnets de soutien-gorge intégrés, que je noue dans la nuque. Le décolleté est un V plongeant, mais pas très large, c'est sexy, mais pas non plus vulgaire, en fait c'est plus que ce sexy, c'est sensuel. Je me regarde dans le miroir, le dos est complètement nu… ça va rendre fou les hommes de ces deux équipages… surtout Crocodile, et Benn si cela se confirme bien qu'il a des sentiments pour moi.
Je décide de mettre la bague, les boucles d'oreilles, le collier qui est un bouquet de lys éclatant, l'or des bijoux relève avec goût le blanc de la tenue.
Bon que fais-je ? Parfum à la rose ou acacia ? Hum… le choix est compliqué, j'aime les deux…
J'opte pour l'acacia car la rose ça reste une note classique, l'acacia lui est plus inédit.
Je m'en mets aux poignets et dans le cou, ça sent bon, j'adore !
Puis, je mets ensuite les talons et je me recule pour mon contempler dans le miroir, c'est magnifique… l'ensemble est… whoua…
Ils ont vraiment pris le temps de la réflexion pour ces cadeaux, car tout est coordonné et pensé avec soin. On sent qu'ils ont voulu que j'ai tout un ensemble qui symbolise le pardon et les remerciements de l'équipage.
Je décide de sortir et Thatch me regarde :
- Oh bonté divine, tu es resplendissante Ariel.
- Merci…
- J'ai un dernier cadeau.
- Quoi ce n'était pas fini ? M'exclamai-je.
- Jamais ! Toujours plus ! Rit Thatch. Installe-toi sur le lit, il faut finir en beauté, me permets-tu que je te coiffe ?
- J'aurais pu me douter que c'était bizarre de ne pas avoir d'accessoire à cheveux.
- Oui et j'admets avoir été déçu par ton manque de perspicacité à ce sujet !
J'éclate de rire et lui me suit.
Je me pose donc sur son lit, et Thatch prend mes cheveux et me les peigne avec soin et douceur :
- Je vais te faire un chignon ravissant.
Je le sens tripoter mes cheveux, il sait ce qu'il fait. Je note qu'il me laisse de la longueur et qu'il rassemble une partie de mes cheveux sur le dessus pour faire le chignon qu'il a en tête. Je suis trop curieuse de voir le rendu final et je pense que ça sera pour bientôt, car je sens qu'il glisse quelques choses dans mes cheveux :
- Et voilà.
Il me soulève, m'arrachant un cri avant de me poser dans la salle de bain, il me tend un miroir qui me permet de voir dedans le reflet du grand miroir où je me tiens.
- C'est une vigne ?!
- Oui qui va comme tu peux le constater avec le reste de la parure et avec tes cheveux flamboyants c'est juste à tomber.
- C'est sûr que roux et or ça ne peut que marcher.
- C'est pour ça qu'on a choisi l'or. Madame accepteriez-vous que je vous escorte ?
- Hum… je crois que je vais accepter humble obligé, ris-je.
- Je suis votre dévoué serviteur.
Thatch s'incline et me présente son bras, je le prends et je m'appuie dessus, avant de vaciller :
- Je crois que je vais opter pour le fauteuil.
- Tu es encore très affaiblie, le poison que tu as eu a été très méchant, me dit-il en m'aidant à m'installer dans le fauteuil roulant.
- D'ailleurs on ne m'a pas encore parlé de ce poison.
- Ne t'en fait pas tu auras la suite du récit ce soir, sans nul doute. Tiens bois cela, ça va t'aider à retrouver un peu d'énergie.
Thatch me tend une fiole :
- Ça a quelle goût ? Demandai-je.
- Plus sucré qu'autre chose, il y a du sucre dedans en cas d'hypoglycémie, mais pas que.
Je bois, c'est bien meilleur que la mixture de Shanks et Benn pour me faire redevenir sobre.
J'ai l'impression que oui, j'ai un regain d'énergie.
- Allez allons-y tout le monde doit être au réfectoire, il ne manque plus que nous deux.
Thatch me pousse et on ne croise personne, par contre plus on s'approche du réfectoire, plus ça devient bruyant.
Thatch me laisse en retrait dans le couloir et me demande de patienter, il veut que je fasse une entrée fracassante pour reprendre ses termes. Je le vois se planter devant l'entrée du réfectoire avant de prendre une voix forte et claire :
- Mes frères, mon Père, Crocodile, cher amis du Red Force et à vous Leck, Dan, Just, Lucien Yann et tous les hommes de Piacere, j'abrège car cette introduction est bien trop longue, dit-il provoquant l'hilarité de certains. Si je suis en vie aujourd'hui c'est à cause d'une demoiselle, elle a fait face à bien des injustices. Afin de réparer nos erreurs et la remercier comme il se doit, j'ai pris le temps de lui transmettre nos présents. Elle les a mis avec bonheur, aussi place à la sauveuse de mon cœur.
Je rougis, en l'entendant parler de façon si théâtral, je n'avais pas prévu ça, s'il veut m'embarrasser c'est réussi, mon dieu je veux plus apparaitre devant tout le monde. Déjà que ça allait être quelque chose vêtue comme ça, mais là….
Je le vois revenir vers moi, il m'offre son bras, je me lève et m'agrippe à lui, car je sens que mes jambes sont fébriles malgré tout :
- Tu étais obligé d'en faire des caisses ? Demandai-je nerveuse.
- Tu trouves ? Rétorqua-t-il dans une pure mauvaise foi.
Je souris et secoue la tête, avant de souffler et de faire les derniers pas avant que j'apparaisse :
- Merci… pour… tous vos présents… je ne m'y attendais pas et je n'en demandais pas tant, fis-je en bégayant.
Je fixai avec grand intérêt le plancher à ma gauche, et je sentis mes joues chauffées, surtout devant le silence qui résonna avec force.
- Ayez pitié de moi… me laissez pas dans le silence, fis-je plaintivement.
- Père… comment vous avez pu enfermer un ange pareil ?! Lança un pirate.
J'entendis Barbe Blanche pousser un profond soupir d'agacement, je relevai le regard et je vis qu'il lançait un regard assassin à son fils. Puis tout le monde éclata de rire.
Je vis Leck et les autres de la résidence se lever et m'entourer :
- Cléa va être folle de jalousie en te voyant vêtue comme ça, fit Dan.
- Elle pardonnera son frangin, Cléa me pardonne toujours tout de toute façon, rétorqua Thatch amusé.
- Pas faux, ricana Just.
- Tu te joins à nous ? Demanda Leck.
- Heu…
Je me penche vers Leck et lui murmure doucement pour que seul lui entende :
- J'ai demandé à Crocodile de me laisser une place près de lui, je ne veux pas le laisser seul….
- Oh… je vois… bon alors je vais t'escorter.
Thatch me relâche et Leck me soutien et je m'avance vers Crocodile qui me regarde de la tête au pied. A sa droite se trouve Benn, qui visiblement essaye de ne pas le mettre trop à l'écart en discutant un peu avec lui. Je m'assois donc face à Crocodile :
- Désolé pour l'attente.
- Tu es sublime, me dit-il en me prenant ma main gauche pour me faire un baisemain.
Je vois du coin de l'œil que tout le monde est sidéré, j'imagine que connaissant Crocodile de réputation ou personnellement ils n'arrivent pas à se dire qu'il peut être différent. Je pense qu'il a dû un peu souffrir de l'isolement, même s'il dit le contraire, ça a dû le peser.
En tout cas une chose est sûre il est plus que ravi de me voir, j'ai toute son attention :
- Merci Crocodile, soufflai-je.
Thatch s'installe à ma gauche, je dois dire que notre table est étonnante… quoi que… j'ai face à moi les hommes qui ont cru en moi ou qui m'aiment, il ne manque que Shanks, qui d'ailleurs s'installe à ma droite, quand on parle du loup il accourt :
- Je suis bien entourée, fis-je nerveusement.
- C'est ça quand on est protégé de deux Empereurs et d'un Grand Corsaire, nargua Shanks tout sourire.
Je commence à manger le contenu de mon assiette pour tenter d'échapper à l'embarras qui s'empare de moi :
- Pouvez-vous me dire ce qui s'est passé avec le fameux poison ?
- J'admire l'art de cette femme à passer d'un moment où elle brille à un sujet dramatique, commenta Crocodile.
Toute la table manqua de s'étouffer avant de rire, l'humour assassin de Crocodile a encore frappé et pour une fois ceux qui l'entourent l'ont compris.
C'est vrai que j'avais été pendant quelques instants le centre d'attention en arrivant toute pimpante et là je vrille à 360 degrés pour demander la suite de mon récit.
- Tu es jaloux car je maitrise l'art délicat de casser l'ambiance en une question, rétorquai-je en direction de Crocodile.
- Parfaitement ! Dis-moi tous tes secrets ma petite Ariel.
- Jamais !
- Enquiquineuse !
- Rustre !
- Emmerdeuse !
- Fichtre !
- Ce n'est pas une insulte ça, blêmit Crocodile presque déçu.
- Normal, c'est le principe d'une chute, fis-je dans le plus grand des calmes.
Je vois Crocodile se passer une main sur le visage, son corps tressaute, car il retient un fou rire. Et je ne peux m'empêcher de sourire car j'ai fait mouche.
- C'est donc à ça que ressemble le terrible Crocodile apprivoisé ? Fit Shanks sidéré.
- Je suis la seule à maîtriser l'art délicat d'apprivoiser les hommes les plus mordants.
- Je ne suis pas d'accord Ariel, c'est de la diffamation !
J'arque un sourcil en direction de Crocodile :
- Je ne t'ai jamais mordu…, continua Crocodile en me fixant particulièrement.
J'arque mes sourcils lui interdisant formellement d'ajouter une suite à sa phrase du genre « Contrairement à toi ». Il me regarde en souriant, il me nargue, il comprit que j'avais compris !
- J'ose espérer que tu parles de mon humour mordant, finit-il par lâcher me provoquant une frayeur.
- Evidemment ! Rétorquai-je.
Je sens d'un coup les regards suspicieux de Thatch, Benn et Shanks, je suis foutue, ils savent que j'ai menti.
- Bon le poison, lançai-je pour me sauver de ce moment délicat.
^^ j'espère que vous aurez apprécié ce chapitre plus léger.
Actuellement j'écris le chapitre 56, mais je subis le syndrome de la page blanche. Je suis sur le nouvel arc j'ai le début et la fin, mais pas trop le milieu X).
Donc c'est compliqué, mais bon je sais que ça va venir avec le temps, faut juste que je trouve l'inspiration.
Sur ce à mercredi pour la suite et fin de l'arc de l'enchanteresse démoniaque et oui...
