Bonjour tout le monde !
Alors j'ai un wifi assez mauvais là où je suis.
Donc c'est la bataille pour arriver à avoir internet et poster.
Mais je pense avoir trouvé le petit coin sacré, vous savez ce lieu où vous captez même s'il est incongru.
Aussi je vous laisse avec ce nouveau chapitre et je vous dis à dimanche ^^
Bonne lecture !
Pour info je vous invite à lire et écouter les textes des deux chansons qui seront mentionnées au cours de ce chapitre.
D'ailleurs si vous suivez the Voice, cette année j'ai découvert une candidate : Lise qui a chanté "La Fille" de Louane. Elle a une voix assez douce, c'est ce genre de voix que j'imagine pour Ariel, je dirais même en encore plus douce (et sans les petites envolées aigues que peut avoir Lise sur sa prestation).
Aussi je peux que vous inviter à écouter la prestation de Lise pour que vous ayez une idée de la voix d'Ariel.
Voilà c'est la petite info supplémentaire ^^
Pour info j'ai presque fini le chapitre 60 ! J'arrive sur la fin de l'arc que je suis en train de rédiger !
Chapitre 43 : Perdue
[POV Ariel]
Nous sommes le 2 Juin 1522, cela fait deux jours que je me suis réveillée. Je suis encore fébrile, mais je sens que j'ai plus d'énergie dans le corps, même si je n'irai pas courir un marathon.
Je note une certaine effervescence, mais j'en ignore l'origine, ce n'est qu'au cours du déjeuner que je comprends que les deux équipages veulent faire la fête en mon honneur.
Ce genre de rassemblement me met mal à l'aise, j'espère que ma non-présence ne sera pas remarquée, même si j'ai des doutes de la réussite de cette périlleuse entreprise. Quoi qu'avec ma fatigue cela ne sera pas étonnant que je me couche tôt.
C'est sur cette note de soulagement, d'avoir une porte de secours pour ne pas rester faire la fête, que je fini mon déjeuner et que je me retire ou presque :
- Ma tendre sauveuse, je peux te retenir quelques minutes ? M'interpella Thatch.
- Heu oui… tu as quelque chose à me demander ?
Thatch voulait que je regarde son menu de ce soir et que je lui donne mon avis. Aussi on s'était poser dans sa chambre pour être plus confortable :
- Tu sais… moi à part les choses amers et acides je ne suis pas difficile, cela me parait bien, c'est varié, équilibré, j'aime bien ta proposition.
- Je vois, comme j'aimerai avoir des frangins qui sont aussi faciles à nourrir que toi.
- Tu dis ça parce qu'ils préfèrent la viande aux légumes ? Demandai-je.
- Tout à fait, je note que tu l'as remarqué.
- C'est difficile de louper leur amour pour la viande, souvent j'entends que ça râle s'ils voient l'ombre d'un légume, gloussai-je. J'espère qu'il y en aura d'ailleurs.
- T'inquiète ! C'est une fête en ton honneur, c'est à toi de choisir le buffet !
- Merci de l'attention, j'ai hâte d'être à ce soir juste pour ta cuisine.
- Tu m'en vois ravi, je te laisse à tout à l'heure ma tendre sauveuse.
Je sors de la chambre de Thatch et prend la direction du pont pour quitter au plus vite le Moby Dick, jusqu'à ce que je m'arrête net, je déglutis.
Au loin Barbe Blanche ! Il est à l'autre bout du couloir, mais soit je continue d'avancer et je le croise, soit… je fais machine arrière, car il n'y a pas d'autres couloirs à ma droite ou gauche. Barbe Blanche me remarque et semble vouloir m'interpeller, mais je suis plus rapide je fais demi-tour et je marche rapidement.
Une fois hors de sa vue, même si ce n'est que temporaire, je cours et je m'engouffre dans les différents couloirs, je le fuis, j'ai trop peur de lui, je n'y arrive pas.
Au début j'ai l'impression qu'il me suivait, mais en ralentissant je pense l'avoir semé, le plancher craque, me faisant sursauter et je reprends ma course. Je pense que c'est juste le bois du navire qui travaille, mais je ne peux m'empêcher de courir et de fuir, et si Barbe Blanche s'approchait ?
J'essaye de me raisonner, de me calmer, mais je n'y parviens pas, il faut que je mette de la distance.
Cela doit faire plusieurs minutes que je cours sans croiser personne, logique ils sont tous en train de s'affairer à préparer la fête et cela m'embête bien.
Je suis plus calme… mais complètement paumée.
Je lâche un soupir, je ne sais pas où je suis et je ne saurais revenir sur mes pas et même dans l'éventualité que je me souvienne de tous les couloirs que j'ai empruntés je sais qu'au bout il y a Barbe Blanche….
Non il faut que je trouve quelqu'un, si je ne suis pas seule ça ira, cela me rassurera.
Bon, je regarde avec soin autour de moi et je cherche âme qui vive ou une porte…
Je m'avance encore un peu et je vois une porte, je m'approche et je toque doucement, j'attends un peu avant d'ouvrir.
J'entends le bois craquer, je sursaute, je regarde derrière-moi, personne… Le bois recraque, je rentre dans la pièce et la ferme rapidement, avant de me coller à la porte et d'essayer de reprendre le contrôle de ma respiration.
Puis je réalise que je suis rentrée sans même m'annoncer.
Je redresse mon regard craintivement, prête à recevoir une gueulante… mais tout reste calme, silencieux… devant moi se tient la salle où est rassemblé tous les trésors du Moby Dick, car il y a des montagnes d'or, de pierres précieuses et d'objets de valeurs.
Clairement je ne devrais pas être là.
Je balaye la pièce du regard, je ne vois personne, puis mon regard accroche sur un objet qui trône fièrement sous tout cet amas de richesse.
- Une harpe ! M'exclamai-je.
Je me précipite sur l'instrument, avant de me stopper net. Je ne devrai pas être là…
Je recule et je fixe la porte en déglutissant, la vérité c'est que j'ai peur d'ouvrir cette porte, je ne peux clairement pas rester là, mais….
Je tourne mon visage vers la harpe, mon instrument de musicothérapie, cet instrument à qui je dois tant….
J'étais désemparée.
Dès l'instant où je l'ai vue j'avais envie d'y jouer, cela faisait combien de temps que je n'avais pas pu en jouer ? Ça devait faire… presque six mois… depuis le cambriolage que j'avais subi… et où on m'avait volé ma précieuse harpe… ça avait été un drame de plus dans ma vie… encore… car ça avait été un peu ma seule vraie amie.
Je m'approchais doucement de l'instrument, tendant la main timidement, hésitante.
J'imagine que si je ne fais qu'en jouer on ne me reprochera rien.
Je la prends délicatement et la soulève, oh bordel elle est lourde ! Visiblement ce n'est pas que du plaqué or, je pense qu'elle est faite en or véritable. En tout cas elle est magnifique, la colonne est sertie de perles et pierres précieuses et la table de résonnance a de délicates arabesques gravées dans l'or qui la compose. Je n'ai jamais vu de harpe aussi belle, il y a tant de détails délicats, on dirait qu'elle a appartenu à une fée.
Je la déplace avec soin pour ne pas l'abimer.
Bon sang si j'avais su qu'elle serait aussi lourde j'y aurais réfléchis à deux fois.
Mais qu'importe, à cet instant je suis bien trop heureuse, je m'installe et je prends dans mes bras cet instrument, la calant tout contre moi avant de placer mes doigts délicatement sur les cordes et j'enchainais les premières notes.
Entendre le son cristallin de la harpe me détendit, ma peur, mon angoisse de croiser Barbe Blanche s'envolèrent instantanément, il n'y avait plus que moi et la harpe.
Oui la harpe avait vraiment ce don sur moi, c'est à cet instant que je constatais à quel point elle m'avait manqué, je me fais la promesse de m'en acheter une.
Même si j'ignore combien ça coûte dans ce monde, je ne peux pas rester plus longtemps sans harpe, j'avais pallié ce manque en m'occupant des enfants, en lisant, en étant parfois dans les bras d'hommes… mais… la harpe c'était encore ce qui marchait le mieux sur moi.
Après tout j'avais eu des années de musicothérapie et de chant pour m'aider à aller mieux et m'exprimer.
Je me laisse bercer par les notes produites par cet instrument qui me console par ses sons et aussi par le fait que je l'avais dans les bras, un peu comme si elle me faisait un câlin. Je faisais corps avec la harpe et elle me le rendait bien.
Je ne sais pas depuis combien de temps je suis dans cette salle, mais je n'ai aucune envie de bouger. J'ai même plutôt envie de rester et de chanter.
Je me mets à entonner « Envole-moi » de Jean-Jacques Goldman, cette chanson représentait bien ma vie, elle était criante pour moi, mais elle avait aussi quelques notes d'espoir dans ce texte sombre.
Puis je me mise à chanter « La fille » de Louane, c'était un texte assez difficile pour moi, car je pleurais beaucoup sur ce titre, lui aussi plutôt parlant.
Quand je la chante je pense au fait que je suis toujours en quête d'identité, que je suis encore perdue dans mes tumultes de mon cœur et que je souffre encore terriblement de mon passé.
Je la chante plusieurs fois car elle représente bien mon état d'esprit.
Puis je switche sur une chanson plus positive, car j'avais aussi besoin d'espérance.
Après avoir tant pleurer sur les deux premières chansons, c'était une nécessité maintenant.
Alors je décide de faire glisser mes doigts sur la harpe pour un instrumental ou bien je chantais les chansons qui me faisaient envie sans but précis. J'avais purgé ma peine, maintenant j'avais besoin de choses plaisantes et positives à entendre.
Je puise dans la musique pour me ressourcer, retrouver de l'énergie, du courage, de l'espoir, de l'intérêt pour la vie, bref tout.
Je pense honnêtement, vu le nombre de fois que j'ai chanté, avoir passé plus de deux heures dans cette pièces avec cette majestueuse harpe.
Je me sentais sereine apaisée :
- Merci gentille Harpe de m'avoir accompagné.
J'embrasse respectueusement et doucement l'instrument :
- Merci vraiment, je pense que c'est la seule fois qu'on se verra, je ne devrais pas être là après tout.
Je la prends et j'essaye de la replacer là où elle était, puis je le regarde avec soin une dernière fois la gravant dans ma mémoire.
Ensuite je me tournais vers la porte, je posais un peu hésitante ma main sur la poignée, j'activai mon haki pour essayer de détecter une présence j'avais l'impression que j'étais seule. Après si j'étais face à quelqu'un capable d'étouffer son aura, je pouvais passer à côté.
Cependant je ne pouvais pas rester indéfiniment ici, on finirait bien par me chercher, surtout en étant l'invitée d'honneur de la soirée.
Il fallait que je sorte, alors je pris mon courage à deux mains et j'ouvris doucement, je scrutai le couloir, personne, ouf.
Je sors et je referme derrière moi, en jetant un dernier regard souriant à la harpe.
Puis je commençai à chercher mon chemin et j'eus l'idée lumineuse d'user de mon haki pour percevoir la présence des hommes sur le pont. Ainsi j'avais un point de repère.
Enfin c'était ce que je cru, j'avais l'impression assez bizarre que je m'enfonçai dans les cales du Moby Dick, plutôt que remonter.
Bordel mais c'est un labyrinthe !
Je regarde autour de moi, je cherche des fléchages, des indications, mais rien.
Mais comment ils font pour se repérer ?! C'est immense et pourtant je ne suis pas mauvaise en sens de l'orientation, sauf… quand je ne regarde pas où je vais et c'est ce qui s'est passé quand j'ai pris la fuite.
Bon je reviens sur mes pas, ce qui est rassurant c'est que je retrouve la salle du trésor avec la harpe, comme j'ai été attentive à où j'allais j'ai su revenir, mais maintenant il fallait que je remonte.
J'admettais avoir une appréhension, j'aurais souhaité passé par un chemin que je n'avais pas emprunté, revenir là où j'étais arrivée tout à l'heure, me donnait l'impression que j'allais retrouver Barbe Blanche au bout.
Je me décidai à pourtant franchir le cap, je posai ma main gauche sur le mur et j'avançai prudemment. Lors d'un croisement avec plusieurs couloirs j'essayais de me souvenir lequel j'avais emprunté.
Je tombais sur la salle avec les stocks alimentaires, les armureries, un stock de boissons, tabacs, etc.
La peur commença à me gagner, cela faisait peut-être une demi-heure, trois quarts d'heure que j'essayai de retrouver mon chemin en vain.
Comment j'allais faire ?
Tous ces couloirs se ressemblent et ils sont tellement nombreux, je ne croise personne.
A cet instant je serais plus qu'heureuse de tomber nez à nez avec Barbe Blanche, je veux juste retrouver mon chemin. La panique me prend et je ne trouve refuge que dans la salle du trésor.
Quand je vois la harpe je me calme et je me pose près d'elle la faisant résonner et cela me détend et me remet les idées au clair.
Je regarde autour de moi, il y a un bureau avec des registres pour visiblement faire les comptes.
Je fouille ce bureau, peut-être que je trouverai un escargophone, je ne sais pas… quelque chose pour appeler à l'aide….
Mais je ne trouve rien.
Je m'assoie dépitée à sur le tas d'or avant de m'allonger dessus, je fais ainsi face au plafond, je plisse les yeux, des fenêtres ! Si j'arrive à les atteindre j'ai peut-être une chance.
Elles sont très en hauteur, là où je suis il y a plusieurs mètres sous plafond, donc je ne peux pas atteindre les fenêtres et les ouvrir, mais c'est loin de me décourager.
Je déplace le bureau et la chaise, mais ils sont lourds ce sont des formats XXL prévu pour Barbe Blanche. Heureusement j'arrive à pousser le bureau non sans mal.
Je vois enfin le bout du tunnel, je monte sur le bureau et essaye de soulever la chaise pour la poser sur le bureau, mais elle est beaucoup trop lourde ! On n'est pas sur de l'aggloméré Ikea ! On est sur du bois bien massif !
Je renonce haletante à soulever cette bon sang de chaise et là je regrette mon acharnement, la fatigue me gagne, je ne me sens pas bien, je faiblis.
- Ok, ok, ok le bon sens d'abord, murmurai-je à moi-même.
Je sors de la salle et je me redirige vers les stocks alimentaires, je trouve de l'eau et je prends une portion de fruits secs. Je veux éviter à tout prix un malaise, sinon je suis mal.
Après avoir mangé un peu, je retrouve un peu de force et de calme surtout.
Je prends de quoi boire et me restaurer un peu, car j'ai l'impression que je vais passer quelques heures ici si je joue de malchance et je retourne dans la salle aux trésors en laissant la porte ouverte.
Je prends une pépite d'or et la balance sur les carreaux de la fenêtre, si j'en casse un j'aurais plus de chance qu'on m'entende, mais je découvre avec stupeur que les dits carreaux sont ultra résistants, c'est du solide j'ai beau lancer des projectiles, que ça frappe le verre, pas une égratignure de ce que j'en vois d'en bas.
Oh ça va me rendre dingue !
Je me tourne vers la harpe, je la déplace, avant de m'installer et je commence à jouer et à chanter. Maintenant je devais prier pour que quelqu'un m'entende. Aussi je donnais de la voix.
L'avantage c'était que je retrouvai mon calme en jouant en plus de signaler ma présence.
[POV Shanks]
Tout le monde s'affaire sur les finitions, mais je note l'absence d'Ariel, je retourne sur le Red Force et je ne la trouve pas dans sa chambre et je ne perçois pas sa présence sur le navire…
Je fixe Marineford et je sonde les lieux et ne la perçois pas…
Je tourne mon regard vers le Moby Dick en arquant un sourcil, je suis sceptique, car je sais qu'elle n'est pas à l'aise sur ce bateau, mais je sonde le vaisseau à tout hasard.
Elle est bien là, je perçois sa présence, mais elle est faible, car elle est fatiguée, je perçois aussi une peur.
Bon sang !
Je monte sur le Moby Dick.
- Newgate j'espère qu'aucun de tes hommes n'a fait du mal à Ariel, je perçois son aura, elle est faible et elle a peur de quelque chose.
- Le Roux surveille tes propos, mes fils n'ont aucune mauvaise intention envers elle, claqua Barbe Blanche.
- Je peux te l'assurer Shanks, intervient Thatch en se mettant entre moi et Newgate, je me suis assuré qu'on n'aurait pas un autre Teach bis. Mais je ne peux nier que si je me concentre je sens effectivement l'aura d'Ariel qui est faible, fatiguée, apeurée.
- Qui l'a vu pour la dernière fois ? Demandai-je en me calmant quelque peu.
- Je l'ai vu après le déjeuner pour voir avec elle si le buffet lui convenait, après elle est partit, ensuite j'ignore où elle a pu aller, j'aurais dit le Red Force… mais j'admets être étonné qu'elle soit restée sur le Moby Dick, admit Thatch.
- Je pense l'avoir croisé sur son retour, après t'avoir vu, commença Barbe Blanche en s'adressant à Thatch.
Je tourne mon regard vers le vieux et je l'écoute :
- Quand elle m'a vu, elle s'est figée et elle a fait demi-tour, elle a fui…, mais je n'ai pas cherché à la suivre, je n'ai pas voulu l'effrayer davantage.
- D'accord… et après ? Quelqu'un l'a vu ? Demandai-je.
Silence de mort… je lis l'inquiétude chez tous les pirates.
- Personne ne l'a vu après ? M'exclamai-je.
Il eut un brouhaha incessant, de murmures, de discussions, tout le monde échangeait pour essayer de se souvenir s'il ne l'avait pas croisé.
- Dites-vous ne pouvez pas la fermer deux secondes ? Haussa la voix de Crocodile.
- Excuse-nous de nous inquiéter contrairement à toi, lança un homme de Barbe Blanche dans une pique assassine.
- FERMEZ-LA ! ET ECOUTEZ ! ARIEL TENTE PEUT-ETRE DE SE SIGNALER ! Aboya Crocodile d'une voix forte monstrueuse.
Je le regarde choqué, comme le reste des hommes sur le pont.
Il a une voix qui porte et plus que je ne l'imaginais.
Mais ce silence nous permet d'entendre quelque chose, c'est faible… mais pas de doute on entend une voix de femme qui… chante ?
- C'est elle, pas de doute…, confirma Crocodile.
Il s'élança dans le Moby Dick le premier et Benn le talonna, moi je les suivi aussi :
- Thatch suis-les faudrait pas qu'ils se perdent, ordonna Barbe Blanche.
- Oui Père.
Je ralentis pour attendre Thatch et on rattrape Benn et Crocodile :
- Attendez, là ça devient compliqué à trouver son chemin, stoppa Thatch, laissez-moi passer devant, je vais vous guider.
Thatch prend les rênes et on devine sans mal ce qui s'est passé :
- Dans le coin c'est le quartier des commandants et donc là où est ma chambre, si Père l'a croisé elle a dû emprunter ce dédale et se perdre.
- De toute évidence, ça explique la peur que Shanks a ressenti et que j'ai moi-même perçu aussi quand vous avez signalé sa disparition, confirma Benn.
On reste tous les quatre ensemble on reste le plus silencieux possible pour localiser Ariel, plus on approche, plus on entend distinctement le son de sa voix et d'un instrument à corde.
- Oh putain ! Je sais où elle se trouve ! Réalisa Thatch. Si c'est bien une harpe qu'on entend alors elle est dans la salle aux trésors !
Thatch se met à courir, on le talonne et après plusieurs couloirs on finit enfin par tomber sur Ariel qui joue de la harpe en chantant et elle est bien dans la salle aux trésors du Moby Dick.
Ariel relève ses yeux sur nous et verse des larmes de joie dès l'instant où elle nous voit :
- Je suis tellement heureuse de vous voir, je n'arrivais pas à retrouver mon chemin, commença t'elle chamboulée.
- Bon sang, tu étais donc là, s'exclama Thatch.
Ariel se relève et vacille, elle est fatiguée, certainement dû au stress de ne pas retrouver son chemin. Mais si j'en crois les marques au sol, elle a dû bouger le bureau et la chaise qui va avec, certainement pour atteindre la fenêtre. Et vu qualité du mobilier c'est du lourd… donc ça a dû aussi la casser à bouger des trucs pareils dans son état actuel. C'est même fou qu'elle ait réussi à bouger des choses aussi lourdes, elle est plutôt fluette, mais ce n'est pas ce qui compte le plus à cet instant.
- Oui…, confirma t'elle d'une voix émue.
- Tu peux remercier Shanks d'avoir remarqué ton absence et Crocodile qui t'a entendu jouer, lança Thatch.
- Merci à vous deux…
- Ariel !
Elle s'effondre, Crocodile projette du sable sur elle pour stopper sa chute, on se précipite sur elle, Benn s'approche et l'examine car il a quelques connaissances en médecine :
- A première vue ce n'est pas méchant, je pense que l'angoisse et le soulagement ont eu raison d'elle et comme elle n'est pas encore rétabli, elle s'est évanouie. Il faut juste la laisser se reposer un peu, remontons-la, nous rassura Benn.
Benn la prend dans ses bras, avant de la tendre à Crocodile qui le regarde en arquant un sourcil :
- Prenez soin d'elle, fit simplement Benn.
Thatch et moi on se lance des regards complices et amusés car, on est en train de tenir la chandelle.
Crocodile ne se fait pas prier, il prend Ariel et la cale dans ses bras. C'est dingue, j'ai beau savoir que Crocodile a des sentiments pour Ariel, j'ai un mal fou à intégrer cette information.
Il est si différent quand il s'agit d'elle, il agit toujours avec indifférence et froideur, mais quand elle rentre dans l'équation il est tellement plus expressif et délicat étonnement. Il prend mille précaution quand il la tient contre lui, en plus de la couver du regard.
Enfin, tout est bien qui finit bien.
Nous suivons Thatch qui nous guide pour le retour :
- Puis-je demander pourquoi c'est si compliqué de trouver son chemin ? Demandai-je à Thatch.
- Le Moby Dick a été construit de telle façon que les étages inférieurs où nous nous trouvons soient complexes en cas d'intrusion si on veut nous voler par exemple. De plus, si on des prisonniers ça limite leur chances de fuir s'ils arrivent à sortir de leurs cellules. C'est juste une sécurité. Après, tout l'équipage sait comment se repérer, mais vous imaginez bien que je ne vous dirais pas comment nous faisons, car il y a bien une façon de retrouver son chemin.
- Je vois, fis-je en comprenant.
J'observe les couloirs et le sol, cherchant un point de repère quelque chose, mais ça ne saute pas aux yeux, j'imagine que c'est subtil.
En tout cas Thatch nous sort de ce dédale et on arrive enfin sur le pont :
- On l'a retrouvé, elle s'est complètement perdue dans les étages inférieurs, expliqua Thatch.
On entend des commentaires, visiblement elle avait peu de chance de retrouver son chemin.
Quand Crocodile apparait avec Ariel endormit dans ses bras, on lit et entend l'inquiétude qui prenne le dessus :
- Comment va-t-elle ? Demanda immédiatement Barbe Blanche qui savait qu'il était indirectement à l'origine de la disparition d'Ariel.
- Rassurez-vous elle s'est juste évanouie sous le coup de l'émotion, si elle est en bas depuis en gros le déjeuner, je pense qu'elle a dû pas mal angoisser et de nous voir débarquer pour la sortir de là l'a chamboulé. Faut la laisser s'en remettre, rassura Benn.
Crocodile ne dit rien, mais si j'en crois l'aura quand il fixe de façon stoïque Barbe Blanche, il est en colère contre lui. Son animosité vis-à-vis du vieux est de notoriété publique.
Déjà quand il a su que Barbe Blanche avait fait prisonnière Ariel il avait littéralement pété un câble. Pourtant, tout comme Benn, Crocodile est réputé pour son sang-froid. Donc quand ces deux-là le perdent ils sont encore plus terribles et dangereux.
Heureusement que Thatch avait été là pour temporiser les têtes brûlés que nous sommes, autrement ça aurait été compliqué de se coordonner pour sauver Ariel de son exécution.
Aussi, je crains que Crocodile se lâche, mais il n'en fait rien, il va sur le Red Force sans un mot, Ariel est à cet instant sa priorité absolue, aussi il ne lance aucune pique à Barbe Blanche. Et je pense que je ne suis pas le seul à être surpris de l'absence de réaction de sa part.
Car tous les regards étaient fixés sur lui, prêt à s'interposer s'il sautait à la gorge du vieux.
[POV Crocodile]
Je m'éloigne au plus vite, Ariel dans les bras pour la ramener dans sa chambre, une fois que j'en franchis le seuil je l'allonge dans son lit, avant de m'assoir à ses côtés.
Je caresse doucement ses cheveux, je suis soulagé qu'on l'ait retrouvé et qu'elle n'a rien. Car quand Le Roux a signalé son absence mon sang n'avait fait qu'un tour et s'était glacé. Et le fait qu'il ait suspecté l'un des hommes de ce vieillard gâteux de lui avoir fait du mal, j'ai cru que j'allais lui sauter à la gorge.
Enfin… la voir à mes côtés, savoir qu'elle est là, qu'elle n'a rien m'apaise, aussi je reste près d'elle jusqu'à ce qu'elle finisse par ouvrir les yeux.
- Crocodile ? Murmura-t-elle.
- Tu es en sécurité maintenant, la rassurai-je.
- Merci… quelle heure est-il ? Demanda t'elle en se redressant doucement.
- Je ne sais pas exactement, mais j'imagine que sous peu les festivités prévus vont démarrer.
- Je vois….
- Hum… tu n'as pas l'air emballé plus que ça, commentai-je.
- C'est vrai… je pense manger, rester un peu et vite m'éclipser, cela me met mal à l'aise.
- Pourquoi ne pas l'avoir dit ?
- Cela leur faisait plaisir, me répondit-elle simplement.
- Tu es mignonne, mais si cela t'indispose autant tu as aussi le droit de leur dire, même si je dois reconnaitre qu'ils ont fait ça sans te consulter non plus. Je n'ai pas souvenance d'avoir eu l'impression qu'on t'a demandé ton avis.
- Ce n'est pas grave et puis je suppose qu'ils en ont besoin, après tout, vous avez été angoissés pour mon exécution et même après, vous avez même cru que j'étais morte. Je ne peux pas non plus interdire cette fête.
Je souris faiblement et je la regarde :
- Tu es vraiment mignonne et adorable, soupirai-je en gloussant légèrement. Dans ce cas nous sommes deux, je ne suis pas très fête de base… surtout qu'ayant un différend avec Barbe Blanche ça va être compliqué pour moi d'y participer. Maintenant si tu es présente, même qu'un peu je serai à tes côtés.
- Vraiment ?
Elle me regarde avec espoir et joie, je souris :
- Dois-je comprendre par cette simple question que ça te rassure d'avoir à tes côtés quelqu'un qui se sent comme toi ?
- Evidemment, tu… tu voudras bien… être avec moi… à mes côtés ?
Je pose ma main sur sa joue et la caresse tendrement de mon pouce, avant de lui répondre avec un large sourire :
- J'en serai ravi et honoré mon amour, j'aime plus que tout passer du temps avec toi. Je ne te laisserai pas seule mon trésor.
- Merci Crocodile.
- Je t'en prie ma douce princesse.
Je lui prends une de ses mains et embrasse sa paume, je la sens se tendre à ce contact, que j'aime ce geste qui montre tout l'amour que je lui porte et toute la préciosité qu'elle représente à mes yeux.
[POV Ariel]
Je regarde Crocodile embrasser ma main gauche, j'ai toujours l'impression d'être spéciale quand il fait ça, c'est un sentiment vraiment merveilleux.
Finalement j'ai hâte d'être à cette soirée et de prendre le temps de discuter un peu plus avec lui, j'ai envie d'en découvrir plus sur cet homme complexe.
Oui Ariel a toujours peur de Barbe Blanche. ^^"
Et oui c'est aussi une harpiste qui trouve le réconfort et l'apaisement dans la musique.
La harpe va avoir joué un rôle important dans la reconstruction d'Ariel. Je vais d'ailleurs ajouter quelques infos supplémentaires de ce style par touche sur le passé d'Ariel.
