Bonjour/Bonsoir,

Un chapitre long encore, il fait 14 pages comme le 46.

Maintenant place aux larmes... et au réconfort !

Bonne lecture ^^


Chapitre 49 : Peur profonde

[POV Ariel]

J'ouvre péniblement les yeux, tout est noir autour de moi. Je me redresse doucement, j'ai l'impression d'être dans ma chambre.

Les souvenirs me reviennent, bon sang... j'ai tout... dit...

Je plonge mon visage dans mes mains.

Je n'arrive pas à croire que j'ai littéralement tout déballé.

Ce n'est clairement pas comme cela que je voulais dire les choses, c'est horrible...

Devant tout le monde en plus !

Je n'avais pas prévu ça, je voulais plus en parler à Crocodile, Shanks, Benn, Thatch et peut-être Barbe Blanche. Mais pas aux deux équipages au complet ! Qu'est-ce que j'ai fait ?!

Je me laisse tomber sur mon oreiller en gardant mes mains sur mon visage.

J'espère que ce n'était qu'un mauvais rêve...

Car autrement qu'ont-ils pensé de moi ? Est-ce qu'à leurs yeux je suis bien humaine ? Et s'ils me voyaient comme... comme un objet maintenant ? Une moins que rien ? Et puis en plus j'ai frappé Crocodile durant ma tirade, car j'étais en colère quand il disait que je n'étais pas un fardeau. Pourquoi je l'ai frappé ? Même si je n'ai pas sa force j'ai dû le blesser ! Et s'il m'en veut je le comprendrai…. Et qu'ont pensé les autres en primes ? Ils doivent se dire que je suis folle, violente, dangereuse….

Je me mets à trembler. J'ai une peur terrible que leurs regards changent sur moi.

Je... je ne veux pas perdre leur considération ou leur affection.

Mais vu comment j'ai réagi, ils doivent me trouver affreuse…, pensai-je en sanglotant de tout mon être.

Je me redresse de nouveau, je cherche la lumière et je l'allume, je suis seule...

J'aurais tant voulu ne pas l'être, mais il ne pouvait en être autrement… je le mérite…

Je vois depuis ma fenêtre qu'il fait nuit, une petite voix en moi me pousse à croire l'espace d'un instant qu'ils m'ont laissé seule par pudeur.

Sauf que je sanglote ! Dolores tu te mens à toi-même tu n'es rien ! Tu dois juste provoquer du dégoût oui !

Devant cette terrible et douloureuse pensée, je sors précipitamment de ma chambre j'ai besoin d'air. Je fuse sur le pont me tenant à la balustrade, j'ai un haut de cœur.

Je respire lentement pour essayer de reprendre le contrôle, je sens mes larmes monter et tomber.

Je fixe la balustrade en reniflant, il n'y a rien qui va chez moi ! Qu'est-ce qu'on me trouve franchement ?

- Mademoiselle... tout va bien.

Je sursaute, quand je sens qu'on m'enlace dans le dos, je ne reconnais pas cette voix, bien que douce et rassurante, je me tourne et je discerne le visage de Limejuice :

- Tout va bien mademoiselle, cela vous dirait de venir me rejoindre en vigie, la vue est superbe là-haut.

Je fixe la vigie, puis lui, je crois qu'il est de garde et il a dû me voir ne pas être bien.

J'essaye de rassembler mes esprits.

- Je... je... pourquoi pas..., bégayai-je d'une voix enrouée complètement paumée.

- Agrippez-vous bien à moi alors.

Il passe un bras autour de ma taille et me tient fermement, moi quelque peu déboussolée je m'exécute, je suis trop chamboulée pour réfléchir et protester.

Limejuice saute et joue à l'acrobate avec moi dans les bras pour retourner avec agilité et facilité en haut du mat.

Il me pose délicatement, ce n'est pas grand mais il y a un canapé circulaire qui fait tout le tour de la plateforme et un support qui sert de table qui fait le tour du mat. C'est pratique et cosy, ça rend la vigie moins ingrate j'imagine :

- Tenez regardez par-là, pointa Limejuice, vous avez des constellations que je trouve magnifiques.

Je regarde là où il m'indique et je contemple le ciel :

- Oui... c'est joli..., fis-je sans joie.

Je n'ai pas la tête à m'extasier devant le ciel étoilé qui pourtant est magnifique.

- Est-ce qu'on a dit des choses négatives sur moi ? Demandai-je tremblante ayant besoin de savoir.

Limejuice me retourne doucement et plante son regard dans le mien :

- Mademoiselle personne, je dis bien personne n'a dit quelque chose de méchant sur vous. Nous étions tous en colère contre ces gens qui vous ont fait du mal. Pourquoi pensez-vous qu'on dirait des choses négatives sur vous ?

- Parce que...

Ma voix se brise et je sens mes larmes revenir :

- Pardon...

- Non pleurez, laissez-vous aller.

Il me prend dans ses bras tout en douceur et me berce :

- Je... je ne dégoûte personne ? Arrivai-je à lâcher.

- Nous sommes dégoûtés de ce qu'il vous est arrivé, mais concernant votre personne vous suscitez plutôt l'admiration d'avoir survécu à tout ça et vous attirez toute la compassion. On a plutôt envie de vous demander le nom de vos tortionnaires pour les retrouver et leur faire payer leur sadisme.

- Ils payent déjà leur crime... cela ne servirait à rien...

Et puis en plus ils ne sont pas dans ce monde, donc même si je voulais on ne pourrait strictement rien faire. C'est terrible mais c'est ainsi :

- Vous n'avez aucune envie de vous venger, n'est-ce-pas ?

J'hoche la tête doucement :

- On l'aurait presque tous parié. Avez-vous une autre question qui vous tracasse ?

- Est-ce que...

- Oui ?

- Est-ce qu'on m'apprécie encore ? Fis-je faiblement.

Je sens que Limejuice m'enserre fort dans ses bras :

- Oh mademoiselle, vous n'imaginez pas à quel point on vous aime et vous apprécie. Vous êtes aimée je peux vous l'assurer, ne laissez pas vos peurs et démons douter de cela et prendre le dessus. Même si on a pu vous dire que vous n'étiez rien, que vous ne méritiez aucun bon sentiment, ni amour, ni compassion, je vous en prie oubliez ce que ces gens vous ont dit. Vous méritez plus que quiconque la compassion, la sympathie et l'amour. Vous êtes aimée Ariel, énormément aimée. Vous avez toute la sympathie de Shanks, Benn et Crocodile sont épris de vous, alors nous autres même si on n'a pas franchement parlé avec vous, nous vous trouvons adorable, sympathique et vous avez toute notre confiance et soutien. Personne ne vous abandonnera qu'importe votre passé et vos blessures. On vous le dira autant de fois qu'il le faudra pour que cela s'ancre dans votre esprit, mais vous êtes aimée et estimée mademoiselle, vous comptez énormément dans le cœur de tout le monde. Souvenez-vous qui a donné l'alerte de votre arrestation, ce sont des gens de Lunssar, les habitants de Piacere nous ont prévenu, tout le Red Force, l'équipage de Barbe Blanche et Crocodile se sont mobilisés pour vous. N'oubliez jamais ceci, ne laissez pas vos peurs prendre le dessus, essayez de vous raisonner. Pensez-vous vraiment qu'autant de gens se seraient mobilisés sans raison ? La réponse est non, vous avez su attirer la sympathie, vous êtes aimée, il est normal qu'en retour on vous protège et qu'on se démène, car nous tenons à vous.

- On… on m'aime…, répétai-je.

- Oui, confirme Limejuice.

- Vraiment ? Pour de vrai ?

- Oui, ce que vous avez subi ne vous rend pas moins respectable et cela n'amoindrit aucunement votre valeur.

J'éclate en sanglot, Limejuice vient de prononcer les mots que je craignais ne jamais entendre :

- Vous aviez donc peur de cela, que cela vous dévalorise… au point de ne représenter plus rien à nos yeux, c'est tout le contraire mademoiselle vous êtes encore plus inestimable.

Mes larmes sont incontrôlables, les mots de Limejuice me font mal car cela remue des choses, mais ils sont aussi salvateurs, car ils m'apaisent et me rassurent.

- Je suis… désolée… de… douter… même… de vous….

- Chut… tout va bien, personne ne vous en tiendra rigueur, je ne suis aucunement blessé par vos doutes.

- Merci… vous êtes… gentils…, hoquetai-je.

- Ça va aller Mademoiselle.

- Mais je ne fais que pleurer !

- Ce n'est rien, rassura Limejuice.

- J'en ai tellement marre... j'ai l'impression de ne jamais avancer...

- Si vous avancez, vous arrivez à vous confier et vous évacuez votre peine. Vous avez l'impression de reculer car cela vous faire souffrir et que vous ne retenez que ça, mais c'est tout le contraire vous progressez, si aujourd'hui vous arriver à vous livrer c'est bien parce que vous avez la force suffisante pour confronter votre passif.

Il me caresse doucement mes cheveux et essaye de me réconforter :

- Reprenez courage et confiance Mademoiselle, c'est un très mauvais moment à passer je vous l'accorde, mais cela prendra fin, je vous le promets.

J'hoche faiblement ma tête pendant que je continue de sangloter contre Limejuice, qui me caresse doucement le dos pour m'aider à retrouver mon calme, que je retrouve après de longues minutes :

- Mon tour de garde va bientôt prendre fin, cela vous dirait qu'on aille en cuisine vous chercher quelque chose ?

C'est vrai que je commence à avoir faim, j'ai perdu connaissance pendant plusieurs heures après tout :

- Pourquoi pas...

- Hé Limejuice je prends la relève !

On se penche vers la voix en provenance du pont, j'essaye de me souvenir de son nom, mais il doit faire partie des hommes de Shanks qui apparaissent mais qui n'ont pas encore été nommé, car il ne me dit rien.

- Ok on descend, avertit Limejuice.

Il me prend dans ses bras et m'invite à me tenir à lui.

Je le vois sauter, je ferme les yeux et me retient de hurler pour ne pas faire paniquer les deux équipages.

Limejuice atterrit souplement et me repose au sol :

- Oh Lime tu aurais pu te retenir de la faire pleurer, taquina son homologue.

- Monte avant de dire d'autres bêtises, répliqua Limejuice. Venez Mademoiselle.

On le laisse et on se dirige vers les cuisines.

- Vous voulez cuisiner vous-même j'imagine.

- Oui… dites….

- Oui Mademoiselle ?

- Heu… peut-on se tutoyer ? Demandai-je hésitante.

Il me décoche un grand sourire chaleureux et ravi :

- Ce serait avec un immense plaisir, tu peux m'appeler Lime.

- Merci Lime, souris-je timidement, tu peux m'appeler Ariel ou Mademoiselle si cela t'amuse, car tu n'utilisais pas trop mon prénom.

- C'est parce que Mademoiselle est un mot avec beaucoup d'élégance et qu'il te sied à ravir.

Je rougis et je souris gênée :

- Merci….

Je commence à me faire à manger :

- Tu veux que je te fasse aussi à manger ? Proposai-je.

- Et bien… pourquoi pas, cela me changera de mes cuistots, bien qu'ils cuisinent très bien.

- D'accord, puis ça sera ma façon de te remercier de m'avoir remonté le moral et consolé.

- Tu es adorable.

- Merci….

Je regarde ce que je peux faire, j'avoue avoir faim, je ne serais pas contre un plat consistant. Je sais ! Je pense que je vais faire des pâtes à la carbonara. Je lance l'eau chaude immédiatement et je commence à préparer la sauce. Il a un gros morceau de jambon cru qui va remplacer avec perfection les lardons, je demande de l'aide à Limejuice pour couper car c'est assez difficile, il est sec. C'est amusant de cuisiner à deux, je dirige et je fais de Lime mon commis, c'est un moment de partage appréciable.

Quand nous finissons notre plat on peut enfin s'installer pour manger et je me rends compte à quel point j'avais besoin de ce repas :

- C'est bon, faut donner l'idée à Lucky ça va plaire, me complimenta Lime.

- Merci j'espère que les autres apprécieront.

- Il n'y a pas de raison.

Je me sens mieux après avoir mangé quelque chose de bon, cela me rebooste :

- Dis-moi ça va aller pour dormir ?

- Ah… oui c'est vrai que Shanks m'a dit qu'il vous a prévenu pour mes nuits….

- Oui.

- Je n'ai pas trop envie de dormir.

- Est-ce que tu te sens d'attaque pour jouer aux cartes ?

- Tu dois être fatigué, je ne veux pas t'empêcher de dormir, fis-je précipitamment.

- Tu rigoles ? Nous on n'a pas ton rythme bien réglé, on a tendance à dormir dans la journée, on aime bien vivre de nuit ici, entre les boisson, les fêtes…

- Les femmes ? Proposai-je.

Lime sourit gêner :

- Aussi, désolé de l'image qu'on donne.

- Pas de problème, vous êtes libres de faire ce que vous voulez, du moment que vous et vos partenaires sont consentant… et puis… je crois que je suis mal placée pour faire un commentaire.

- Je vois… Shanks et Benn t'ont fait leur petit numéro à deux… les fourbes, gloussa Lime.

Je ris avec lui :

- Ils ont du succès ces deux-là, puis quand tu as dansé sur scène je m'étais dit que si toi, toute mignonne, avec un visage inconnu n'attirait pas leur attention je ne comprendrais pas. On a vite capté leurs intérêts à notre arrivée sur Piacere.

- J'imagine qu'à les côtoyer vous les cernez bien maintenant.

- Il y a intérêt, glousse Lime.

- Et toi c'est quoi ton style de femme si ce n'est pas indiscret ?

- J'aime les femmes comme toi, j'aime avoir le rôle de protecteur.

- Cela ne m'étonne pas, tu me parles d'une voix douce et calme, avec une attitude très posée, cela met tout de suite à l'aise. Je me sens vraiment en sécurité.

- Tant mieux, car c'est le but, je ne veux pas mettre mal à l'aise, j'aime trop la complicité. Et toi ? C'est quoi ton type d'homme ? Shanks et Benn ont un côté très tendre et romantique… Crocodile lui me parait plus… dominant et directif, j'ai un peu de mal à cerner le fils rouge.

- En fait je n'ai pas de type d'homme, je suis plus pansexuelle.

- Ah bon ?

- Oui, des femmes m'ont attiré, bon je reconnais avoir peut-être plus un penchant pour les hommes, mais le plus important pour moi c'est quelqu'un qui me respecte, après j'aime autant une personne tendre, romantique, qu'une personne qui va avoir un côté plus sauvage et passionné. Cela n'a pas d'importance tant qu'on m'aime pour qui je suis, j'aimerai la personne pour ce qu'elle est qu'importe le reste.

- Je comprends, pourquoi choisir et se mettre des préférences, quand on peut tout avoir ?

Je ris à sa remarque :

- C'est l'idée, admis-je.

- Je suis étonné tu sais.

- De quoi ? Demandai-je.

- Que tu ais abordé la première ce qui touche les relations charnelles.

- Probablement car c'est peut-être l'un de seul sujet, pour ne pas dire le seul, où je n'ai pas de peur comme la nourriture, la musique, l'abandon et tout le reste. Je l'ai expliqué à Crocodile, on ne m'a jamais abusé sexuellement parlant, c'est le seul aspect de ma vie où je n'ai pas eu à me reconstruire ou je n'avais aucune peur paralysante. Même si cela peut m'embarrasser à cause de ma timidité et de mon inexpérience, ça reste aussi l'une des seules choses où je n'angoisse pas à cause de mon passif. Alors aussi étonnant que ça puisse paraitre c'est un peu un sujet refuge, je sais ce n'est pas très logique et contre-intuitif j'imagine….

- Non, je comprends, c'est vrai que c'est un peu déroutant, mais je comprends. Et puis ça fait un point en commun avec l'ensemble des hommes de notre équipage.

Je blêmis, mais c'était vrai :

- Bon on a un peu disgressé, mais cela te dit de te joindre à nous pour une partie de carte ? D'habitude on joue de l'argent, ou bien le perdant fait des gages farfelus, mais je crois qu'il n'y aura aucun inconvénient à ce que tout ça saute si tu perds, car le but c'est que tu t'amuses.

- Je vois, je n'en suis pas étonnée, tu aurais même pu me parler de gage où vous vous déshabillez que ça ne m'aurait pas surpris.

Je vois Lime détourner le regard, bordel je crois qu'il a omis volontairement ce détail pour pas m'embarrasser, aussi j'éclate de rire :

- Si tu réagis à la rigolade je vais peut-être les inciter à continuer à se dévêtir pour le plus grand plaisir de tes yeux.

Je pique un fard et c'est à Lime de se rire de moi :

- Pitié non… je n'ose pas imaginer pour quoi je vais passer, blêmis-je.

- Promis je ne dirais rien, je te taquine. Alors ça te tente ?

- Je ne sais pas… je vais être nulle…

- On s'en fout le but du jeu c'est que tu t'aères l'esprit et rigole avec nous. Je pense que mes camarades seront ravis de te savoir réveillée. Allez vient.

Limejuice me prend la main et m'entraine à sa suite, je ne résiste pas, après tout ça me fera du bien. Aussi on se dirige vers un coin du Red Force que je n'avais pas trop vu :

- Hé les gars, vous nous faites une place ? Lança Lime.

- Nous ? Tu es avec qui ? Demanda Shanks.

Lime s'écarte tout sourire, pour me laisse apparaitre et là tout le monde se lève et se précipite vers moi, qui recule apeurée :

- Comment te sens-tu Ariel ?

- Tu as pleuré, n'est-ce pas ? Tu te sens mieux ?

- Tu as été si courageuse.

- On était tous morts d'inquiétude.

Je reçois des tonnes de questions ou de mots gentils, ils sont tous inquiets pour moi, cela m'arrache de nouveau des larmes :

- Ariel pourquoi pleures-tu ?

Je reconnais la voix de Benn :

- Ariel pensait que le fait qu'elle ait révélé ce qu'elle avait vécu allait la rendre moins respectable, qu'elle allait perdre de la valeur, elle était très anxieuse à l'idée qu'on puisse penser qu'elle ne vaudrait rien et qu'elle allait perdre notre estime, notre affection, notre respect. Vous voir si avenant et inquiets pour elle doit juste la rassurer et la toucher, expliqua Limejuice.

J'entends des cris étouffés quand Lime finit de parler :

- Ariel je puis te l'assurer tu ne fais qu'augmenter l'admiration, le respect et l'affection qu'on a pour toi, me murmura Benn.

- Ariel je ne sais pas comment tu as pu penser cela de nous. J'imagine que ce sont tes blessures qui parlent, mais je t'aime plus fort encore, je te trouve juste… admirable et le mot n'est pas assez fort à mes yeux pour te décrire avec justesse, résonna la voix de Crocodile.

- Séchez vos larmes mademoiselle, comment une personne aussi adorable que vous peut à ce point avoir si peu d'estime ? Franchement regardez-nous, nous sommes des pirates et criminels aux yeux du monde, on a fait des choses peu glorieuses, c'est plutôt nous qui devrions perdre votre respect et estime, pas l'inverse. Vous êtes une bonne et belle personne mademoiselle n'en doutez jamais.

Je ne reconnais pas la voix, malgré ma vision trouble à cause de mes larmes je crois savoir qui m'a dit ces mots, il a des cheveux long gris et un tatouage, je crois que c'est Building Snake, si je ne m'abuse.

- Je crois que Snake a dit là quelque chose de fort pertinent. Je sais que tu angoisses beaucoup et que cela va prendre du temps pour te rassurer, mais tu n'as rien perdu. On a juste encore plus envie de prendre soin de toi, reprit Shanks. Et si au passage tu peux nous dire le nom de tes bourreaux pour qu'on s'occupe d'eux….

- Cela ne servira à rien…, arrivai-je enfin à dire. Je ne veux pas me venger, je ne veux plus leur accorder davantage de temps et d'énergie… Ils payent leurs crimes….

- Dommage… je n'aurais pas été contre de leur refaire le portrait, marmonna Crocodile.

- Tu vois, personne n'a aucune mauvaise pensée à ton égard, me fit Limejuice en me prenant dans ses bras. Allez calme-toi.

Cela m'apaise quelque peu quand je le sens m'enlacer :

- Oh on dirait qu'il y a un autre prétendant, lança Yassop.

- Dis pas de connerie Yassop, blêmit Limejuice, personne n'ose la prendre dans ses bras, alors qu'elle en a cruellement besoin.

Quand il dit ça j'ai droit à un énorme câlin collectif, alors je ne dégoûtais vraiment personne ? Cela me rassura grandement :

- Lime avait raison, tu es bien plus calme, constata Benn.

- C'est… bon… pour le moral, hoquetai-je.

J'arrache des gloussements de rire à mon commentaire :

- Elle commence à faire de l'humour c'est bon signe, fit Hongo.

- Si le médecin le dit c'est que c'est très bon signe, lança Shanks en souriant.

- Merci…, soufflai-je.

- Tiens, essuie tes larmes.

Crocodile me présente un mouchoir que je prends et je le remercie d'une voix encore faible.

Je me calme enfin et petit à petit on s'écarte de moi, je frissonne, mine de rien ils me tenaient tous chaud. Lime fut le premier à le remarquer et à me passer sa cape sur mes épaules :

- Bon partante pour te joindre à nous dans notre partie de cartes ? Reprit Lime.

- On peut essayer….

- A la bonne heure ! Venez vous asseoir ! S'exclama Shanks.

Tout le monde se met sur une assez grande table ronde, pour le coup je m'installe près de Limejuice qui m'a réconforté depuis mon réveil et à ma droite j'ai Hongo.

- On va éviter les gages ou autres enjeux de ce type si Ariel perd, faut qu'elle s'amuse et non la stresser, prévint Lime.

Tout le monde sembla d'accord.

Je note que Crocodile se joint à nous, je ne sais pas s'il était en train de tuer le temps avec les pirates avant mon arrivée ou si je suis sa motivation, mais ça me fait plaisir de le voir se sociabiliser, même si c'est pour moi qu'il le fait.

- On était en train de jouer à la roulette, est-ce que tu connais ? Me demanda Shanks.

- Heu non pas vraiment.

On m'explique rapidement les règles et autant dire que je ne pige strictement rien au début. En fait le jeu est finalement assez simple quand on le pratique.

On distribue toutes les cartes, chaque joueur en a donc autant dans la mains, le but c'est de n'avoir plus une seule carte en main pour gagner.

Ensuite le premier tour commence ainsi : soit c'est le perdant du tour précédent qui lance le jeu, soit c'est le plus jeune. C'est ce dernier qui va dire quelle type de carte on pose lors du premier tour, un peu comme au Uno finalement.

Le but c'est de respecter la condition énoncée, si le premier joueur a imposé qu'on ne pose que des cartes paires il faut s'en défausser à tour de rôle. On peut se défausser de toutes ses cartes paires d'un coup, mais je comprends que stratégiquement, c'est à éviter sauf si on que ça au point de ne plus avoir de carte en main et dans ce dernier cas on gagne.

En effet, je percute assez vite qu'il faut faire attention à ne pas tout poser d'un coup, car là où ça se corse c'est qu'on fait autant de tour qu'il faut, jusqu'à ce qu'un joueur ne puisse plus poser de carte et respecter la condition demandé. Dans ce cas-là il récupère tout ce qui a été posée sur la table ! Le perdant du tour a le droit de dire le type de carte qu'on pose, mais évidemment il n'a pas le droit de redemander de reposer le même type de carte que le tour précédent, sinon sa pénalité de récupérer l'amas de carte n'a aucun intérêt.

Mais pour compliquer le jeu, il y a aussi cette autre règle. Afin de donner une chance au malheureux perdant du tour, les autres joueurs doivent donner leur jeu à leur voisin de gauche, ainsi on ne joue jamais avec les mêmes cartes et les stratégies sont donc assez compliqués à mettre en place car on ne garde jamais son jeu.

On a déjà fait une première partie entière pour que je m'entraine, épaulée de mes voisins, afin que je saisisse le jeu. Là on débute une deuxième partie où je vais tenter de jouer seule, sans aucune aide, c'est moi qui démarre car je suis la seule femme, j'ai donc l'avantage de la galanterie pour reprendre les termes de mes camarades de jeu.

Les cartes sont toutes colorées, c'est assez différent des cartes que je connais de mon monde.

Il huit couleurs différentes, il y a les fameux cœurs rouges, piques noirs, carreaux bleus et trèfles verts, mais j'ai aussi des sphère orange, les étoiles jaunes, les triangles gris et les roses violettes qui est de loin ma couleur préférée de ce jeu de cartes.

Chaque couleur à 20 cartes notée de 1 à 20, il y a donc une absence totale de tête couronnée.

Je regarde ma main, j'ai une idée du premier ordre que je vais lancer car je ne l'ai pas encore entendu :

- Pour ce premier tour je demande à ce qu'on se défausse de tous les chiffres premiers.

Je commence donc à poser ce que j'ai en main à savoir un 2, 3, 11 et 13.

- Ah ça c'est un tour vicieux comme je les aime, s'esclaffa Crocodile amusé.

- Heu c'est quoi un chiffre premier ? Demanda Yassop.

- Divisible uniquement par 1 et lui-même, seul exception le 1, répondis-je.

- Oh bordel ! Faut en plus avoir des compétences en maths maintenant, blêmis le tireur.

Plusieurs rient, mais je vois aussi que j'en ai déjà mis certains en difficulté.

- Donc ça va concerner le 2, 3, 5, 7, 11, 13, 17, 19, précisai-je pour guider les autres joueurs.

Je vois qu'on fait un premier tour, cela revient à moi, je ne m'étais pas défaussée de tout, donc je pose un 5 et 7, continuant le tour. Je vois du regard que certains commencent à ne pas être bien, je devine que certains ne vont pas aimer que les tours s'éternisent.

On enchaine trois tours où j'alimente sans aucune peine le tas au centre de la table.

- J'ai fini, annonçai-je.

- Tu avais que des chiffres premiers dans ta main ? Pourquoi ne pas tout avoir posé dès le premier tour ? Demanda Lime.

- Pour faire durer le plaisir ? Ce n'était pas drôle autrement, rétorquai-je.

- On va maintenir les gages si tu te débrouilles aussi bien que cela, me lança taquin Shanks.

- D'accord… si vous n'abusez pas que je sois d'une femme pour me demander, je ne sais pas moi, que j'ôte mes vêtements par exemple.

Certains manquent de s'étouffer, d'autres peinent à cacher leurs rires, traduction j'ai visé dans le mille :

- Je ne vois pas de quoi tu parles ! S'exclama Shanks qui retenait avec peine un fou rire.

- Quelle mauvaise foi, gloussai-je.

- Entendu ma chère on ne te demandera rien de tel, par contre fait gaffe de ne pas perdre, car on aime bien embêter les perdants, me prévint Shanks.

Le grand perdant c'est Hongo, ça a été serré avec Yassop, mais c'est bien le médecin du Red Force qui perd :

- Bon Ariel je fais quoi comme gage ? Me demanda Hongo.

- C'est à moi de choisir ?

- Oui tu as fini la première. Alors ?

- Heu… je ne sais pas.

- Moi je propose un tour de la salle en slip et sur les mains, lance Yassop.

- Mais c'est sadique, gloussai-je.

- Non ce qui est sadique c'est demander à quelqu'un de chanter avec de la chantilly dans la bouche, coupa Snake.

J'éclate de rire, mais ils sont odieux avec ces gages loufoques, ça promet de bon fou rire :

- Ariel sauve-moi, supplia Hongo.

J'entends d'autres propositions farfelues, ils ont de la suite dans les idées. De ce que je vois c'est que ce sont de vrais sadiques pour te trouver le gage à la con à la fois drôle et un peu humiliant, mais pas trop non plus.

J'ai quand même pitié d'Hongo, je lui souffle donc une proposition de gage dans l'oreille :

- Merci Ariel, merci ! Me lança Hongo trop heureux de ma demande.

- Tu lui as demandé quoi ? Demandèrent plusieurs en même temps.

Hongo se lève et se plante derrière-moi avant de me masser les épaules et ma nuque :

- Je lie l'utile à l'agréable, répondis-je.

- On voit ça, sourit Shanks.

- Elle au moins elle n'est pas vicieuse comme vous, me défendit Hongo.

- Je suis sûre que si tu avais fait une de nos propositions elle se serait écroulée de rire, coupa Lime.

- Oui, mais ce n'est pas le cas, répliqua le médecin.

J'ai bien du mal à ne pas rire, certains trouvent que j'ai été bien trop douce avec Hongo, moi je leur réponds qu'ils sont justes jaloux.

- Merci Hongo.

- A ton service, sourit-il.

A la partie suivante, je sens qu'on veut me mettre en difficulté, on me fixe trop avec insistance, je crois qu'ils veulent tous me voir perdre pour que j'obtienne le prochain gage. Je tiens le coup malgré tout, mais j'admets que c'est compliqué quand on a toute une tablée contre soi. Bon ce qui me rassure c'est que Benn gagne la partie, donc si je perds ça devrait aller, n'est-ce pas ?

Bon sang ! Je bataille avec Shanks pour savoir qui de nous deux va perdre cette partie, je pose mon avant dernière carte en priant fort que Shanks ne puisse pas continuer d'alimenter le tour. Mais ce fourbe a encore du jeu, je regarde ma dernière carte dépitée :

- Alors ? Insiste Shanks tout sourire.

Il sait que j'ai perdu :

- Je ne peux pas continuer.

Shanks jette sa dernière carte, j'ai perdu :

- Belle Ariel, belle Ariel, commença Benn.

Je sens toute la joie qui l'anime quand il m'appelle :

- Qu'est-ce que tu vas me demander ? Blêmis-je.

- Rien de méchant, juste qu'il serait regrettable de ne pas vérifier si tes doigts fins et délicats sont doués pour les massages.

- J'en étais sûre, mais j'en étais sûre, copieur, lançai-je.

Je me lève et contourne la table pour le rejoindre et me planter derrière lui :

- Je sens qu'on va me demander que ce gage, si je perds.

- Faut voir, certains aiment plus tourner en ridicule les perdants, coupa Benn.

- Je ne suis pas sûre que ça me rassure, gloussai-je en commençant à lui masser les épaules.

- Dans ce cas-là à toi de ne pas perdre, rit Benn.

- Merci de ton soutien.

- Mais je t'en prie belle Ariel.

- C'était ironique Benn.

- Mais je t'en prie quand même, surtout que tu es divinement douée pour les massages.

- Chut tais-toi, sinon ils vont se liguer contre moi pour me donner ce gage.

On rigole tous, même moi.

On continue ainsi pendant plusieurs parties même si je m'écroule de fatigue en plein jeu.

- Ariel va te reposer, tu ne tiens plus, me lança Hongo.

- D'accord… Crocodile tu peux me raccompagner ? J'aimerai parler un peu avec toi, j'imagine que tu te sens coupable de ce qui m'est arrivée et je ne veux pas éviter cette discussion.

- D'accord, me répondit simplement Crocodile.

Il se lève et on part ensemble :

- Je suis désolée pour tout à l'heure.

- Hein ? De quoi parle-tu Ariel ?

- Je t'ai frappé Crocodile… je suis désolée….

- Enfin tu ne m'as pas frappé… attends tu parles de quand tu as tout déballé ?

- Oui… je n'aurais pas dû….

- Ariel je t'arrête tout de suite, d'un c'était ton désespoir, ta douleur qui parlaient. C'étaient des gestes qui exprimaient tout ce que tu retenais. Tu n'avais pas l'attention de me frapper à proprement parler. De deux, si je te montre mon torse tu trouveras que dalle, pas l'ombre d'un hématomes, tes coups ne m'ont fait aucun mal. De trois, je suis un homme sable, en tant que logia mon corps peut devenir intangible, ce genre de petits coups ne me fait strictement rien. Je ne t'en veux pour rien au monde je suis prêt à recommencer si cela te soulage.

- Je refuse que tu deviennes mon défouloir !

- Que tu es mignonne, allez calme-toi, tu aurais fait ça a Beckman il aurait eu la même attitude que moi, tout va bien Ariel.

- Tu ne m'en veux pas ?

- Du tout mon amour.

- Je vois… merci…

- Ne baisse pas les yeux, me dit-il en relevant mon menton avec son crochet. Nous voilà à ta chambre, tu devrais mieux dormir en sachant que je ne t'en veux pas.

- Oui…

- Bonne nuit.

Il m'embrasse la tête :

- Tu… tu t'en vas ? Réalisai-je.

- Oui il faut que tu te reposes maintenant….

- Non attends ! Je… je n'ai pas tout dit….

- Tu sais on peut attendre demain matin pour en parler, tu tombes de fatigue mon amour.

- Il y a une autre raison au fait que j'ai demandé de m'accompagner, je ne voulais pas le dire devant tout le monde car ça m'embarrasse, expliquai-je précipitamment.

- Quoi donc ? Est-ce vraiment urgent ? Je préfère que tu te reposes mon cœur, on a tout le temps de discuter demain.

- Comment pourrais-je m'endormir en toute quiétude quand je sais que je risque de faire encore et encore des cauchemars…. Est-ce que… tu veux bien… dormir avec moi ?

Je sens Crocodile s'arrêter net :

- Si tu veux bien… évidemment… tu n'es pas obligé, ajoutai-je précipitamment.

- Evidemment que j'accepte, mais… tu es certaine ?

- Oui, ça me rassurera, Benn a déjà dormi avec moi à ma demande, cette fois je te le demande. Même si j'ai conscience que j'en demande probablement trop….

- Non, c'est le contraire, tu n'en demandes pas assez, je serai plus qu'heureux si tu verbalises plus ce dont tu as besoin. Permets-moi d'insister, es-tu sûre ? Je t'ai fait du mal…

- Pas consciemment Crocodile, je sais très bien que tu voulais juste me faire vivre un moment hors du temps en jouant de cet instrument. J'aurais dû révéler bien avant mes peurs, c'est de ma faute….

- Non pas du tout ! Ce n'est pas de ta faute Ariel ! Je t'interdis de penser cela !

- Alors je t'interdis d'en penser tout autant, souris-je faiblement.

- Tss… t'es vraiment une négociatrice enquiquinante. D'accord… je veux bien avoir la bonté de te céder si tu acceptes de ne pas culpabiliser, imposa-t-il avec un petit sourire en coin.

- Tu es aussi enquiquinant que moi, gloussai-je, mais c'est entendu…

Crocodile m'attire à lui et m'enlace :

- Bon file dans ta chambre, je vais prendre quelques affaires et j'arrive.

- Merci.

Je me dirige vers ma chambre, j'en profite pour me brosser les dents et me prendre une douche rapide avant de me mettre en pyjama.

Je sors et je vois Crocodile qui m'attend, il a retiré son crochet et il est vêtu d'un pyjama en satin lui aussi… hum je ne mettrai pas ma main à couper, car je n'en suis pas certaine, mais je me demande si Thatch ne lui aurait pas fait quelques vêtements à lui aussi. Pour la commodité c'est plausible, en plus d'être en bon moyen de se rapprocher de Crocodile qui est assez peu loquace.

- Désolée pour l'attente….

- Ne t'excuse pas pour quelque chose d'aussi futile.

Il me tend sa main, que j'accepte, il m'attire à lui avant de me soulever, m'arrachant un petit cri de surprise :

- Maintenant il est temps de dormir.

Il me dépose sur mon lit avant de me rejoindre. On se fait face à face, Crocodile m'enveloppe de ses bras forts et il me fixe avec intensité :

- Rassurée ?

- Oui… merci… tu sais… quand je me suis réveillée… j'ai un peu honte de l'avouer maintenant… mais j'ai regretté que personne ne soit à mes côtés… je me suis sentie… repoussante….

- Chut, n'y pense plus, tu n'es pas repoussante, tu es juste… merveilleuse, c'est moi qui devrais être qualifié de repoussant avec mes actions passées… pas toi, pas toi mon amour. Toi tu es juste une… somptueuse lumière. Si on avait su on ne t'aurait pas laissé seule, on s'est dit que tu voudrais du calme à ton réveil, tu te sentais si mal lors de la confession…. On a pensé que ça risquait de t'embarrasser, mais si tu as perçu cela comme du dégoût de notre part, qu'on t'abandonnait, te rejetait… alors jamais on n'aurait agi ainsi. On a eu une grosse erreur de jugement mon amour. Alors non Ariel ne pense pas que tu es repoussante, tu es terriblement attirante, sur tellement de plans…. Intellectuellement, émotionnellement, physiquement, tout. Si je le pouvais je t'embrasserais chaque millimètre carré de ta peau en te murmurant des mots doux, pour que tu ressentes tout le poids de l'amour, de la tendresse, de l'affection que je te porte. Tu m'es si précieuse mon amour, je t'en prie ne doute jamais de ta bonté, de ta gentillesse, de ta générosité, de ton empathie, tu es vraiment quelqu'un de très bien, je n'éprouve aucune aversion pour toi, juste une profonde attirance. Si tu savais comme j'ai juste envie de te couvrir d'affection.

- Me… me dit… pas ça…, sinon je vais… je vais finir par moi aussi céder à mes désirs.

- Est-ce mal d'avoir envie de céder à nos désirs ? Me demanda t'il en me surplombant.

- Mais j'ignore ce que j'éprouve pour toi et Benn… je ne suis pas encore tout à fait sûre.

- Ariel ce dernier aveu… dis-moi est-ce que tu éprouves du désir pour Beckman ou moi quand tu nous vois ? Je ne parle que de désir, pas d'amour.

- Oui…, avouai-je tout bas.

- Que veux-tu Ariel ? Là, maintenant ?

- Je ne peux pas…, soufflai-je.

- Alors je m'adresse à toi en tant qu'amant et non l'homme qui t'aime, que veux-tu pour cette nuit ?

Je n'ose répondre, je me tends quand Crocodile effleure ma joue de ses doigts, il me contemple avant que ses doigts caressent mes lèvres, je trésaille à ce contact :

- Je crois comprendre, tu veux oublier qui tu es, ne plus penser à tout ce qui t'oppresse.

Je déglutis, nerveuse, car Crocodile met le doigt sur quelque chose que je m'interdis :

- Tu luttes contre ce besoin pas vrai ? A toi de m'arrêter ou au contraire laisse-moi te faire du bien pour quelques heures en étant ton amant pour la nuit.

Il se penche vers moi et fixe mes lèvres, il s'approche, je ne le repousse pas, en réalité je me mords les lèvres et j'enlace son cou de mes bras :

- Crocodile… s'il te plait… je… fais-moi sentir belle et vivante… pardon, pardon, lâchai-je tout bas en laissant couler des larmes.

- Tout ce que tu veux ma beauté, tu n'as aucune honte à avoir. Laisse ton esprit s'évader et surtout, surtout je t'en fais la promesse ces instants charnels entre toi et moi n'auront aucun impact sur les sentiments qui m'animent, je comprends que tu en as besoin pour te sentir mieux et que ce n'est en rien une preuve de ton amour pour moi. Je suis juste ton amant et rien d'autre.

Je suis celle qui initie le baiser qui suit, je veux oublier qui je suis, je veux juste me sentir belle, désirable, vivante, humaine, femme, oublier tout ce qui m'a fait douter à mon réveil….

Alors on s'embrasse avec fougue, je sens les doigts de Crocodile me parcourir, ses lèvres me couvrent de baisers. J'halète fébrile, je me laisse consumer par le plaisir qui m'enveloppe et m'envahi, je me laisse doucement aller aux bras de cet homme qui a compris à travers les lignes ce dont j'avais besoin à cet instant.


Après les bras de Benn, ceux de Crocodile.

Désolée d'avoir posté si tard. J'espère que vous aurez passé un bon moment.

Dimanche le chapitre 50 ! Quel chiffre symbolique ^^


Je vous préviens d'avance le 2 juin je tiendrai une brocante et c'est un dimanche.

Donc peut-être qu'à titre exceptionnel je posterai le 1er juin, soit le samedi.