Bonjour à vous !
J'espère que vous allez bien.
Nous entamons le 50ème chapitre de cette fanfiction ! Ca commence à faire ^^.
J'espère que vous continuerez d'apprécier tout autant.
Aussi bonne lecture ^^
Chapitre 50 : Se soutenir
[POV Ariel]
Hum…
Je me réveille doucement, ma tête repose sur le torse de Crocodile et je peux sentir ses bras entourer ma taille et ses doigts papouiller ma nuque et mes cheveux.
Je redresse doucement mon visage, il me fixe avec un doux sourire :
- Bonjour mon amour, comment….
- Est-ce que tu regrettes ? Est-ce que je t'ai blessé ? Tu m'en veux ?
- Ariel, chut….
Il pose un doigt sur les lèvres et me rassure :
- Regretter de t'avoir aidé à aller mieux ? Certainement pas. Suis-je blessé ? Par quoi ? Le fait qu'on ait eu un rapport consentit ? Aucune chance que je sois blessé. Si je t'en veux... pourquoi t'en voudrais-je ? Certaines personnes ont des rapports sexuels sans but précis, juste parce qu'ils aiment cela, car ils sont en manque, d'autres comme toi cette nuit, c'est juste parce qu'ils en ont besoin pour aller mieux. Tu cherchais une parenthèse, tu voulais juste te sentir aimée et désirée, bien loin de tous les adjectifs négatifs qu'on a pu te dire et que tu te colles tant tu doutes de toi. Ai-je tort ?
- Non….
- Tu avais peur que je mélange tout et que ça me blesse à cause de l'amour que je te porte, n'est-ce pas ?
- Oui….
- Dans ce cas c'était à moi de dire non hier soir, tu ne crois pas ? Si jamais tu as encore besoin de ce genre de moment tu n'hésites plus, d'accord ? Il n'y avait rien de mal dans ta demande surtout lorsque j'y consens en mon âme et conscience.
Il embrasse mes cheveux et continue de me masser la tête :
- Maintenant à moi de te poser une question, puisque tu as eu l'indélicatesse de me couper la parole vilaine fille…
Je me mords les lèvres, c'est vrai qu'il voulait me demander quelque chose quand je l'ai bombardé de mes questions, angoissée que j'étais :
- Comment te sens-tu ? Mieux ? Plus sereine ? Apaisée ? Dis-moi.
- Un peu tout ça….
- Et toi est-ce que tu regrettes cette nuit ?
- Non… c'est moi qui… qui le voulait….
- Soit pas gênée mon cœur, surtout que cela restera entre toi et moi, allez profite de mon câlin et ne te tracasse plus.
- Je me pose trop de questions ? Me risquai-je.
- Oh oui… beaucoup trop et ça t'empoisonne l'existence, gloussa Crocodile.
Je ris doucement avec lui. Oui je me prenais trop le chou.
- Merci… pour cette nuit… cela m'a fait énormément de bien… de me laisser aller… à tes bras, fis-je doucement en me détendant enfin.
- C'est normal, tu t'es libérée d'une sacrée pression.
- Oui… merci Crocodile.
Je me redresse et lui embrasse tendrement sa joue gauche, le surprenant, il me décoche un de ses plus beaux sourires qu'il n'offre qu'à moi :
- Ma pauvre chérie.
Il m'enserre dans ses bras, inverse les positions me surplombant :
- Vient là que je t'embrasse encore un peu ici et là.
Ses lèvres taquinent mon cou et ses doigts ma peau, je ne peux m'empêcher de glousser :
- Ça chatouille, me débattais-je faiblement.
- Menteuse, je n'ai pas encore usé de mon sable le plus fin et le plus doux.
- Comme s'il fallait du sable pour chatouiller quelqu'un.
- Parce qu'on peut chatouiller quelqu'un autrement ? Osa t'il me demander d'une profonde mauvaise foi.
Je le regarde complètement choquée de sa question, lui étire un sourire en coin :
- Tu vois tu ne dis rien, continua t'il.
- Je suis surtout estomaquée par ta mauvaise foi. Bien sûr qu'on peut chatouiller quelqu'un autrement que par du sable, en usant de ses mains, sa langue, d'une plume, de….
- Oh faut que je vérifie cela alors.
J'éclate de rire quand il use de ses mains pour me chatouiller, je me débats férocement pour lui échapper :
- Lâche-moi ! Ris-je.
- Pas encore, je n'ai pas fini mes vérifications.
Je sens sa langue taquiner le creux de ma gorge, je tente de l'écarter mais je n'ai aucune force dans les bras, hilare comme je suis.
- Bon tu disais une plume aussi… voyons si j'en trouve une dans cette chambre.
Je peux souffler, j'essaye de m'extirper, mais il est assis à califourchon sur moi et il a la présence d'esprit de bloquer mes deux poignets de sa main gauche artificielle :
- Libère-moi, gémis-je.
- Pas encore chérie, je n'ai pas fini de vérifier tes dires.
- Tu as vu que je riais !
- Tut tut tut, je dois absolument vérifier, insista-t-il avec un grand sourire sadique et amusé.
- Ais pitié de moi !
- Mais voyons je me dois te rendre heureuse et te faire rire est un excellent moyen d'y parvenir, me dit-il d'un ton dramatique.
Je vois sa main droite fuser vers mon visage, je ferme les yeux avant de les ouvrir ne sentant rien venir. Là je le vois retirer une plume de mon oreiller, il l'examine avec grand soin, puis il me fixe avant de me lancer un grand sourire :
- S'il te plait…, suppliai-je.
- Il faut que je vérifie, c'est d'un enjeu capital et vital.
Il glisse la petite plume contre mes clavicules avant de la faire descendre vers ma poitrine j'essaye de ne pas rire, mais je laisse échapper des gloussements et quand il taquine mes côtés le résultat ne se fait pas attendre, je ris :
- Pitié Crocodile…, pleurai-je de rire.
- Hum… faut que je vérifie avec mon sable.
- Sadique ! Ris-je à gorge déployée.
Je frappe le matelas de mes jambes je me dandine sous lui, j'essaye désespérément de me libérer, ce n'est que quand il le décide que je peux enfin respirer un peu :
- Hum quelle délicieuse mélodie que de t'entendre rire… et aussi me supplier je dois le reconnaitre.
- Vil sadique ! Lançai-je.
- Tu veux que je recommence ?
- Je disais que tu étais un homme dominant comme je les aime.
- J'ai toujours su que mon charme indéniable te rendait toute chose.
On pouffe de rire lui et moi :
- Est-ce que tu veux bien me libérer maintenant ?
- Et le mot magique ?
- S'il te plait.
- S'il te plait qui…
Je pousse un cri d'agonie qui le fait rire :
- Libère-moi s'il te plait ô grand tout puissant Sir Crocodile.
Il part dans un fou rire devant ma formulation pompeuse, mais au moins il me libère :
- Oh bon sang… que je bénis le ciel de t'avoir rencontré mon amour.
Il dit cela en prenant dans ses bras et il m'embrasse, je me fige surprise, mais je me laisse faire, son baiser est si tendre, si empreint d'amour, je sens ses doigts qui dorlotent mes cheveux avant qu'il se redresse.
Crocodile me détaille, puis je le vois se figer et détourner le regard embarrassé :
- Quelque chose ne va pas ?
- Oui j'ai été pris d'un élan d'amour et je t'ai embrassé amoureusement sans permission et cela n'avait rien à voir avec cette nuit où c'était la passion et le désir qui s'exprimaient. Je suis désolé.
- Ce n'est pas grave Crocodile, je ne suis pas tout à fait certaine de mes sentiments, mais je crois que je commence à les cerner. Je me hâte peut-être un peu, mais… je pense que je t'aime. Si vraiment je n'avais pas aimé ce baiser je t'aurais repoussé… Ai-je tort ?
- Belle tentative, mais c'est à toi de trouver la réponse mon trésor, ce n'est pas à moi de te la donner. Mais peut-être que oui ton analyse est correcte.
Arf en répondant par la supposition, ce n'est ni une vérité, ni un mensonge.
Cependant je ne l'ai pas repoussé j'ai aimé ce baiser, j'aime sa compagnie et je me sens en sécurité, tout semble m'indiquer que je l'aime. Le problème c'est que Benn me fait le même effet alors il ne m'a pas embrassé aussi amoureusement que Crocodile à l'instant… mais je ne sais pas pourquoi… je sens que ça risque de faire comme avec Crocodile.
Juste imaginer que Benn m'embrasse… cela ne me laisse pas vraiment indifférente, ni me répugne ou que sais-je.
Non ce qui me bloque c'est le fait de me dire que j'aime potentiellement deux hommes. Et c'est aussi pour cela que je ne suis sûre de rien, j'ai toujours pensé qu'on n'aimait qu'une personne à la fois. Alors deux… j'ai dû mal à l'envisager et je me dis que je dois aimer l'un des deux d'une manière différente, donc je doute de moi et de mes sentiments.
- Ce qui est certain c'est que ni Beckman, ni moi on te laisse indifférente.
- C'est vraiment possible… d'aimer deux personnes ?
- Pourquoi ça serait impossible ? Dans une vie on tombe amoureux plusieurs fois dans la plupart des cas. Donc on aime plusieurs personnes, si tu rencontres deux personnes en même temps et qu'elles te correspondent… alors oui c'est possible, tu ne crois pas ?
Remarque pertinente et raisonnement, ma foi, logique et juste…
- Toi… ton problème c'est d'assumer ce possible amour à trois, pointa Crocodile.
- Oui… j'admets… que j'ai du mal à envisager cette possibilité.
- Qu'est-ce qui te gêne mon amour ?
- J'ai toujours pensé que je vivrai une vie amoureuse avec un homme uniquement….
- Et bien peut-être que tu auras finalement deux fois plus d'amour. Cependant tu ne réponds pas à ma question : qu'est-ce qui te gêne tant ?
- Bin… si… si… c'est tout… la vie quotidienne… puis… l'intimité…
- Oh c'est donc tout l'à côté qui te tracasse, mais mon cœur à ton avis pourquoi on te laisse réfléchir à tout ça ? Hum ? Tes limites on ne les connait pas, toi seule a la réponse. En tout cas sur le côté intime, si relation à trois il y a, oui il y aura des moments charnels où nous serons trois et d'autres où on sera à deux. Tu te doutes bien que dans ce genre de relation il faudra que tu ais des moments avec l'un et l'autre et d'autres avec tes deux amants. Idem pour le reste, rassurée ?
- En… en cas de conflit… ou de jalousie… comment… on fera ? Me risquai-je.
- Alors là ma grande je vais informer Beckman que tu nous prends pour des gamins et non des hommes matures qui savent conserver leur calme, me taquina t'il. Tu devrais nous observer lui et moi, tu verras qu'on ne s'entend pas trop mal, j'ai plus de mal car je ne fais confiance à personne… sauf à toi. Pour toi j'ai dû bon gré, mal gré, faire confiance à Beckman pour le lien qui t'a maintenu en vie, aux médecins qui ont réalisé l'antidote, à deux Empereurs et à leurs équipages pour te sauver…. Donc je sais que j'ai encore beaucoup à faire, c'est vrai, cependant j'essaye de m'ouvrir un peu pour toi…. Ce n'est pas pour rien que je jouais avec eux….
Ah oui, il fait vraiment de gros efforts pour être plus sociable et faire confiance :
- C'est de beaux efforts que tu fournis, je suis contente pour toi.
- Merci mon cœur. Bien pour en revenir à toi projette-toi et demande-toi juste ce qui te rendrait heureuse, pour le reste il ne faut pas s'en préoccuper, en amour il faut faire des concessions tu ne crois pas ? Donc si amour à trois il y a, dis-toi qu'on sera trois à faire des efforts et des concessions pour que cela se passe bien. Tu te poses trop de questions… et pas les bonnes en plus, sourit doucement Crocodile en déposant un baiser sur ma joue droite. Bon allons manger, faut que tu prennes des forces.
- Et tu… tu… me laisses en plan dans ma réflexion… comme ça…
- Evidemment, c'est à toi de réfléchir mon trésor, Beckman et moi c'est tout réfléchit, toi on ne peut pas en dire la même chose.
Je fais une moue et passe mes mains sur mon visage. Je veux mourir.
C'est un affreux sac de nœuds, mais j'ai l'impression que d'une certaine façon Crocodile m'a conforté dans l'idée que j'étais bien amoureuse d'eux deux.
…
Non mais je ne peux pas être amoureuse de deux hommes !
Ou alors je n'ai que du désir pour eux, si ça se trouve c'est ça… mais… juste l'idée de penser cela… je sens un pincement aux cœurs pour eux, car ça veut dire pas d'amour et donc que je vais les faire souffrir….
Ou alors j'aime l'un d'eux et l'autre c'est que du désir et de l'affection. Mine de rien je ne suis pas à l'abri de ce cas de figure.
Oh bordel ! Je n'arrive pas à savoir !
Ces deux-là jouent sur tous les tableaux ! Ils sont ok pour des rapports charnels, c'est d'ailleurs par ce type de relation que tout a commencé. Ils sont d'accords pour une relation libre, une relation de couple, que dis-je, ils sont prêts à avoir une relation à trois ! Comment puis-je me dépatouiller ? Ils sont prêts à accepter n'importe quel type de relation y compris celle de me laisser partir dans les bras d'un autre ! Car oui en plus je suis peut-être amoureuse d'un autre homme… même si j'admets avoir plus de doute et de réserve sur cette possibilité.
Je plonge ma tête dans mon oreiller, tu parles d'un bordel :
- Hum… mon Ariel, tu sais que te lamenter ainsi en silence, en étant nue et offerte pendant que moi je suis tout habillé ça a un côté très… émoustillant.
Je sors de mes pensées :
- Quoi ? En quoi c'est émoustillant ?!
- Attends je te montre….
Il s'élance sur moi grâce à ses pouvoirs, il me prend dans ses bras, et pose une de mes mains sur son torse, enfin sa chemise et me domine de sa splendeur :
- Cela donne un côté encore plus dominant, le fait que je sois tout habillé et toi en tenue d'Eve complètement à ma merci.
Je pique un fard :
- Je… j'ai compris….
- Hum vraiment ?
Il colle son front au mien :
- Tu en es parfaitement certaine mon trésor ?
- Tu… joues avec mes nerfs….
- Oh oui et j'adore cela.
Il dépose un chaste baiser sur mon front et se retire, j'ai… je crois que je suis frustrée qu'il soit parti si vite, cela me mine.
Je cherche mon pyjama qui se trouve sous ma couverture aux pieds du lit et je le mets avant de sortir de me lever, la mort dans l'âme.
Crocodile lui s'installe sur mon lit et m'observe choisir mes vêtements :
- Franchement quelle idée de remettre ton pyjama alors que tu vas t'habiller, tu aurais pu rester en tenue d'Eve cela ne m'aurait posé aucun problème.
Je me fige avant de me retourner :
- Sans déconner, bien sûr que ça ne t'aurait pas dérangé, mais vois-tu il n'y a pas que toi, moi cela m'aurait embarrassé de m'habiller devant toi.
- Oh tu me fends le cœur, se lamente-t-il de façon trop dramatique.
Je glousse de rire et j'embarque ma sélection de vêtement avant de m'isoler dans ma salle de bain. Je mets mon pantalon noir et un haut rose pâle, et je mets une touche de parfum à l'acacia avant de sortir :
- Te voilà toute pimpante
- Merci...
- Puis-je te faire une tresse ?
- Heu... pourquoi pas... j'ai l'impression que vous êtes plusieurs à aimer que j'aie les cheveux attachés.
Je m'installe et Crocodile en fait autant, rassemblant mes cheveux :
- C'est parce que ça dégage ce splendide cou... et cette nuque, m'expliqua t'il en effleurant la peau de mon cou.
- Ah... je vois, fis-je d'une voix légèrement perturbée sous sa caresse légère et taquine.
- Et puis...
- Et puis ?
- C'est sexy et excitant d'imaginer défaire un ruban qui attachent d'aussi beaux cheveux, avoir une aussi belle chevelure qui se déploie quand on la libère, c'est délectable.
- Je... me demande... si c'est une bonne idée, bégayai-je.
- Trop tard, j'ai presque fini.
Effectivement je le sens finir de nouer le ruban :
- Pardonne-moi.
- De quoi ? Demandai-je ne comprenant pas.
Je me tends et je comprends, Crocodile vient d'embrasser ma nuque.
Je le trouve un peu trop tactile tout d'un coup… est-ce qu'il essaye de me faire comprendre quelque chose par ce biais-là ? Du genre me confirmer mon intérêt pour lui par exemple :
- Bon allons-y.
Si je m'écoute… je suis définitivement frustrée qu'il me laisse dans cet état !
Je me lève donc à toute hâte lui emboitant le pas, j'ai l'impression qu'il n'a pas remarqué que je suis contrariée ou alors il ne le montre pas, je ne saurais dire.
Je finis par me calmer et quand on arrive au réfectoire je m'installe gentiment à une table et je commence à manger des tartines de pain avec juste du beurre. Crocodile s'installe à mes côtés juste en sirotant un café fort, comment il fait pour ne pas mourir de faim ? Surtout après la nuit qu'on a passée ? Moi je suis affamée ! Ce type c'est un cactus !
Mon regard est attiré par Shanks qui s'approche de ma table et s'installe face à moi
- Bonjour Ariel, comment te sens-tu ?
- Mieux, ça m'a fait du bien hier soir de passer un peu de temps avec vous.
- Me voilà rassuré, tu as meilleure mine cela se voit. Dis-moi Ariel j'aimerai discuter avec toi de quelque chose, serais-tu intéressée pour que Benn et moi on t'entraine à utiliser le haki de l'observation et surtout celui de l'armement ?
Je m'arrête net et je fixe Shanks :
- Je pense que ça te serait très utile, continua Shanks.
- Je… oui…, pardon tu m'as pris de court, mais oui… j'en serais honorée….
- A la bonne heure.
- Mais… vis-à-vis de mon état physique, est-ce que ce n'est pas incompatible ?
- On ne démarrera pas avec des exercices éprouvant, me rassura Shanks, on testera déjà tes connaissances de bases. Ensuite en fonction de ton niveau et tes facilités nous aviserons. Si je te le propose aujourd'hui c'est qu'Hongo m'a donné son feu vert, mais en me disant d'y aller bien gentiment.
Des cours privés de Shanks, celui qu'on suspecte d'avoir la meilleure maitrise du Haki, ce serait bête de pas profiter de ses enseignements, surtout si cela peut m'aider à me défendre à l'avenir.
- Très bien, je te propose de commencer demain. Aujourd'hui tu as déjà ta sortie avec Barbe Blanche et Thatch.
Je fronce les sourcils, jusqu'à réaliser, oui on a dû arriver sur Sabaody ! Il a été convenu que ce serait eux qui m'accompagneraient rencontrer Rayleigh, comme ils savent que je ne suis pas originaire de ce monde :
- D'accord, cela me va… j'espère ne pas être trop mauvaise…
- Ne te tracasse pas ma grande, sourit Shanks, ne te met pas non plus la pression, mon objectif c'est de t'aider à être mieux armée pour l'avenir. Je n'attends pas à ce que tu ais un certain niveau dans un délai imparti. C'est contre-productif de se mettre une telle pression, le fluide c'est une énergie qui nous est très personnelle tu sais, tu dois la comprendre et quand ça sera la cas, il te sera plus facile de faire le reste. Tu as découvert tout cela bien récemment, donc vraiment ne te mets pas la pression. C'est même plutôt admirable que tu arrives à faire plusieurs petites choses, après tout la majorité des gens de ce monde sont incapables d'utiliser un des fluides.
Si c'est pour flatter mon égo, il y parvient, j'ai un boost de confiance en moi tout d'un coup.
- Merci.
- Allez je te laisse, finis de prendre des forces et on se dit à plus tard.
J'hoche la tête et Shanks s'éloigne :
- Dis-moi… cette histoire de haki… tu voudras bien me l'enseigner ?
Je fixe Crocodile, c'est vrai que lui c'est quand même un personnage puissant qui ne maitrise aucune forme de fluide. Ce qui est très étonnant :
- Bah… je… je… je ne connais pas grand-chose…
- Quand tu seras meilleure bien évidemment.
- Pourquoi ne pas demander à d'autres ?
- D'un je ne suis pas le bienvenu, de deux je n'ai confiance qu'en toi actuellement.
Hum… cela le rendra plus fort si j'accepte… et je suis persuadée qu'il risque de se révéler très bon au haki :
- D'accord j'essayerai, mais avant tu dois te repentir de tes exactions à Alabasta.
- Sache ma douce que j'ai déjà transféré l'intégralité des sommes de mes activités illégales à Alabasta.
Je le regarde surprise, avant d'étirer un grand sourire quand je vois que son aura m'indique qu'il ne me ment d'aucune manière :
- J'en suis plus qu'heureuse de l'apprendre.
- Si tu me fais un si beau sourire à chaque fois, je sens que je vais faire plus.
- C'est toi qui le dis, je suis ravie si tu veux faire plus, je te remercie Crocodile, vraiment.
Il rougit légèrement et détourne le regard, je glousse, il tente désespérément de cacher le fait que cela le touche que je l'encourage et le félicite. J'ai bon espoir de le voir évoluer positivement, il en prend le bon chemin en tout cas :
- J'ai envoyé une lettre anonyme au Gouvernement Mondial, j'ai donné tous les noms des criminels que je connais… sauf Scorpius, j'admets que j'ai peur qu'ils te fassent du mal. Surtout que je leur ai promis de ne rien faire s'ils m'aidaient pour te sauver….
- Merci pour ce que tu as fait, le rassurai-je, je comprends tes appréhensions vis-à-vis de Scorpius…. Ecoutes tu les connais mieux que moi, si tu estimes que c'est risqué de donner des informations sur eux alors ne fais rien. Surtout que j'ai cru comprendre que c'étaient des hommes assez difficiles à attraper et qu'ils libèrent assez vite n'importe quel de leur collaborateur quand on les capture.
- En effet, la protection qu'ils offrent à leurs membres est un de leur grand pilier, autant pour se protéger que fidéliser leurs hommes, ce qui les rend très dangereux. Car contrairement à d'autres organisations où on peut tenter de mettre la pression, de faire douter pour motiver quelqu'un à changer de camp, là c'est plus délicat, car ces hommes croient en leur patron et garde le silence, ne coopérant jamais face aux autorités…. Je suis désolé de ne pas pleinement honorer ma promesse… je t'avais dit que je donner tous les noms…
- Crocodile ne te mine pas pour cela, tu as peur pour ma sécurité. De plus tu fais déjà beaucoup pour te racheter et en plus tu n'as pas trainé pour prendre des mesures. Si tu savais comme j'aurais voulu que mes bourreaux s'excusent ne seraient-ce que pour diminuer leur peine…. Car même si ces excuses n'auraient pas été sincères, elles auraient été humiliantes à prononcer et cela aurait été une sacrée punition pour eux de vivre avec ce fardeau…. Mais je n'y ai pas eu droit… ces gens n'ont éprouvé aucun regret… j'ai eu une compensation financière… avec dommages et intérêts, certes… mais tu n'imagines pas à quel point j'aurais préféré avoir des excuses et des remords à la place…. Parce que tu vois, aux yeux de ces gens je méritais toute la maltraitance que j'ai subi… et vivre avec ça… c'est vraiment lourd à porter. Alors comprends bien que j'apporte beaucoup de valeur à tous les efforts que tu fournis, c'est à mes yeux inestimables, le royaume d'Alabasta a beaucoup de chance et je l'envie. Après que ses habitants te pardonnent ou non c'est autre chose, mais tu reconnais tes torts, tu les assumes et tu veux te racheter et ça peu de gens on le cran, le courage et l'humanité de le faire. Tu remontes fort dans mon estime Crocodile, n'en doute pas, tu ne me déçois aucunement.
Je pose ma main sur la sienne pour lui montrer mon soutien. Il serre doucement ma main et ses yeux expriment de la gratitude et aussi une reconnaissance profonde. Je crois qu'il avait besoin d'entendre ces mots, c'est un homme fort et digne, qui cache beaucoup ses émotions. J'imagine qu'il a peur de me décevoir et cela doit être terriblement angoissant, même s'il ne le verbalise pas et ne le montre pas explicitement.
Hum… je sens… un changement d'atmosphère, je relève discrètement le regard, on nous observe, je sens de la gêne, de la honte, de l'embarras et aussi… un sentiment de remise en question. Oh je crois comprendre, je viens d'étayer mes raisons qui pousse à donner une chance à Crocodile et à croire en lui. Je crois que les hommes du Red Force ont honte d'avoir été aussi désagréables et pesant avec Crocodile :
- Tu penses vraiment… tout cela de moi ? Souffla Crocodile hésitant.
- Oui, assurai-je en lui adressant un sourire sincère.
- Merci, dit-il à peine audiblement.
Il me fait un baisemain, c'est à peine perceptible, mais je sens sa main trembler quand il tient la mienne, je crois bien qu'il a envie de pleurer, mais qu'il lutte. Cela doit le toucher profondément de voir que je lui donne une chance, que je crois en lui et que je l'encourage avec une profonde sincérité.
Je me lève et le prends par le bras, je ne peux pas le laisser dans cet état, surtout que je sais qu'il est isolé, il s'en fiche, mais l'ambiance est pesante, ce qui doit l'affecter un tant soit peu. Alors je ne laisserai pas devenir source de commérage :
- J'ai fini de manger, on y va ?
Il hoche la tête et on sort bien vite du réfectoire, on s'éloigne pour s'isoler, quand c'est le cas il s'effondre et je le prends dans mes bras :
- Comment te sens-tu ? Demandai-je doucement.
- J'avais peur de te décevoir une fois de plus en ne respectant pas pleinement la promesse de dénoncer tous les criminels que je connaissais…. Tu es d'une telle bonté… si… douce… gentille… merci… de me donner une chance et de croire en moi….
Il ne lâche pas prise, même si sa voix est claire, je perçois qu'il peine à prononcer ces mots, il est beaucoup dans la retenue :
- Toi aussi tu as le droit de pleurer.
- Tu te rends comptes que ça va détruire mon image ? Haussa t'il.
- Oh oui ! Cela va détruire ton image d'homme détestable pour être remplacé par l'image d'un homme plus humain, plus accessible et que j'apprécie et clairement je préfère cette version de toi…
Il s'écarte de moi et me regarde avec amour et tendresse, il laisse échapper une larme silencieuse, même si ce n'est pas les grandes eaux, je sais que cela signifie beaucoup pour lui :
- Tu m'as soutenu et apporté du réconfort Crocodile, j'en ferai autant que nous devenions amis, amants ou un couple, soufflai-je.
J'approche doucement ma main de son visage et j'essuie cette trainée salée, Crocodile se laisse choir contre ma main et soupire :
- Merci Ariel, merci.
Au prochain chapitre nous rencontrerons Silvers Rayleigh ! Et oui ! Il est temps, car rappelez vous qu'Ariel a pour mission délicate de faire en sorte que Luffy et son équipage fasse leur entrainement de 2 ans. Et il va être important que Rayleigh soit dans la boucle ^^.
Alors je vous dis à Mercredi pour découvrir la rencontre avec le Seigneur des Ténèbres !
