Bonjour à vous.
Comme annoncé précédemment comme demain je tiens une brocante, bon je vais me lever tôt et être crevée en fin de journée.
Donc je poste exceptionnellement aujourd'hui.
J'espère que vous apprécierez moi j'ai adoré l'écrire, c'est très drôle à un moment donné =').
Bonne lecture ^^
Chapitre 52 : Au cœur des émotions
[POV Ariel]
Quand je me réveille, je me lève et je sors l'écrin du diamant rouge, je veux vérifier qu'il est bien là. Et il brille de mille éclats, je le referme et je le range avec soin avec mes produits de beauté que j'avais reçu.
Je sentais que j'allais régulièrement vérifier qu'il était bien là, tant que je n'aurais pas donné le collier à Rayleigh je n'allais pas être tranquille, car là si je le perds, je n'arriverai jamais à le remplacer.
Mais bon pour l'heure je devais me détendre, il avait quasiment aucune chance que des pirates nous attaquent et pillent par exemple. Et je voyais mal Shanks ou ses hommes me voler. C'est juste que ce type de diamant est si rare que j'avais les pétoches que quelque chose lui arrive.
Pour le moment je décidais de m'habiller et d'aller petit déjeuner, je fis un détour sur le pont et sans surprise nous avions quitté terre, je n'étais pas mécontente, j'allais rentrer sur Piacere. Dans quelques jours j'allais retrouver mon père, mes amis, les enfants, tous ceux qui m'aiment et aussi ceux qui avaient été les premiers acteurs de mon sauvetage, j'avais hâte de les voir et de les remercier de vive voix.
Je souris à cette pensée et j'allais me préparer à manger, quand j'eus fini je vis Shanks s'approcher de moi :
- Alors ma grande prête pour t'entrainer au haki ?
- Pas vraiment, mais il faut bien commencer quelque part j'imagine.
- En effet, écoute je te laisse finir de te préparer, quand tu es prête, tu me rejoindras sur le pont.
- Sur le pont, pas dans une salle ? Répétai-je.
- Oui, j'ai une idée d'un premier exercice et être au plus proche de la nature, d'un tel environnement comme la mer va être important.
- D'accord, je comprends, j'arrive dans cinq minutes.
- Très bien à tout de suite alors, me dit-il en me lançant un clin d'œil.
Il me laisse, moi je file dans ma chambre pour me laver les dents et me passer de l'eau sur le visage. Je sentais le stress monter, mine de rien Shanks allait m'enseigner des choses… moi j'étais qu'une débutante, l'écart entre nous était juste… incommensurable. En plus d'être un vrai honneur, j'avais donc le trac, je pouvais sentir mon cœur tambouriner.
Je fis quelques exercices de respirations, cela m'aida à me calmer un peu, mais pas complétement. Allez du nerf !
Bien que stressée j'étais déterminée, aussi je sortis et je rejoignis le pont. Oh seigneur l'équipage entier est là pour me voir à l'œuvre j'imagine :
- Houlà, tu es stressée, détends-toi Ariel, me lança Shanks.
- J'aimerai t'y voir, blêmis-je, heu… c'est obligé que tout ce beau monde soit là.
- Cela te rend nerveuse ? Sourit Shanks.
- Oui.
- Bah tant mieux, c'est un peu le but de la manœuvre.
- Rassures-toi jolie demoiselle ça va faire partie de l'exercice, me lança Limejuice.
- Ok…, répondis-je d'une voix mal assurée. Donc… je dois faire quoi exactement ?
- Déjà viens me rejoindre, m'incita Shanks.
Il était au milieu du pont et tout le monde était autour de nous, je n'étais pas sereine, mais j'allais le rejoindre. Shanks s'installa en tailleur et il me demanda d'en faire de même en me mettant face à lui :
- On va commencer par le haki de l'observation car tu es plus à l'aise avec ce dernier, je veux te mettre déjà en confiance et pas en situation d'échec. Si tu te sens d'attaque et qu'Hongo n'y voit aucun inconvénient on tentera tout à l'heure un exercice avec le haki de l'armement, cela te va ?
J'hochai la tête :
- J'ai discuté un peu avec Leck et les autres pour savoir où tu en étais. Ils m'ont dit que tu savais déjà distinguer les couleurs de base des auras et que ton intuition était plus aiguisée, bref rien que j'ignore contrairement à toi. L'autre jour tu as fait usage de manière inconsciente du fluide perceptif, quand tu as pris peur à cause de cet instrument….
Je me tendis quand il évoqua le piano et surtout j'étais étonnée, j'avais fait usage du fluide ?
- … tu as fait ce qu'on appelle une projection émotionnelle. Est-ce que sur Piacere on t'a dit en quoi ça consistait ?
- Heu oui… c'est user des émotions pour inciter, plier les gens à faire ce que nous désirons.
- En effet, tu en as fais usage sans le vouloir, ta peur a été si forte, si intense que ça nous a tous touché, le Red Force et le Moby Dick, on n'était pas bien, on était tétanisé par la peur, on pleurait… bref… ce n'était pas terrible.
- Je suis désolée ! Ajoutai-je précipitamment.
- Ne t'excuse pas, personne ne t'en veux. Pour en revenir à notre sujet, l'autre jour quand Akainu s'est excusé tu en as aussi fait usage.
- Alors c'est pour ça qu'il s'est excusé ? Réalisai-je.
- Oui, il était très affaibli, donc toute ta colère que tu lui as envoyé en pleine figure l'a fait sentir mal et honteux et il s'est excusé. Je pense aussi que tu as tenté d'user de cette propriété lors de ton discours avant ton exécution, je me trompe ?
- Non…, mais je n'y suis pas arrivée….
- Tu es quelqu'un de très émotionnel et en même temps tu ne l'es pas. Ton problème c'est que pendant longtemps on t'a demandé d'étouffer tes émotions, de ne pas te plaindre, de ne pas pleurer, ce qui fait que tes émotions sont très instables, surtout quand tu es stressée et angoissée. A Marineford tu étais désespérée et résignée, tu ne croyais plus en un sauvetage, c'est ce qui a bloqué ta projection émotionnelle et à Impel Down je pense que c'est aussi ce qui a dû se produire. L'objectif aujourd'hui c'est d'essayer de t'aider à gérer ton stress et tes angoisses. Je ne te demande pas de ne plus avoir peur, je te demande d'essayer de canaliser ces émotions négatives pour permettre à ta raison et aux autres émotions de s'exprimer, pour que tu arrives à user de tes hakis même en cas de stress intense. Le but est de faire en sorte que ta peur ne te bloque plus quand tu veux te défendre.
- Donc… si tout le monde est là à m'observer….
- C'est pour te mettre en situation d'inconfort, rien que cela déjà te met très mal à l'aise, alors que nous ne te ferons aucun mal. Voici ce que je te demande de faire. Tu vas fermer les yeux, te concentrer sur la mer et le bruit des vagues, la mer sera ton alliée pour retrouver ton calme. Je veux dans un premier temps que tu stabilises tes émotions et dans un deuxième temps, je veux que tu uses de la projection émotionnelle sur moi, je te laisse le choix sur l'émotion que tu veux utiliser contre moi. Cela te va ?
- Oui… je vais essayer…, répondis-je.
- Vas-y.
Je fermai les yeux, je sentais mes mains devenir moite et mon cœur battre, je pouvais même sentir mon visage chauffer. Savoir qu'autant de personne me fixait, l'embarras, la peur d'échouer et de ne pas progresser malgré les entrainements étaient en train de me dominer.
J'essayai vraiment de me focaliser sur la mer, le silence régnait sur le pont, surement pour me faciliter la tâche, je ne serais pas surprise qu'au fils des entrainements du bruit et commentaire s'ajoute pour tenter de me déstabiliser. Rien que d'imaginer ça le trac augmenta.
Il fallait que j'arrête de penser à ce genre de chose, j'étais en train d'être dominée par la peur, y compris de choses qui n'étaient pas encore d'actualité.
Je lâche un soupir, pour essayer d'expulser ces angoisses et je me concentrais sur la mer. L'eau était un élément que j'aimais beaucoup, c'était l'élément qui symbolise par excellence les émotions, mais aussi la nage, l'hygiène. Je me souviens quand j'avais été libérée que j'avais pris plaisir à me laver et que j'y prenais toujours plaisir.
Oui c'est ça ! Je devais me concentrer sur des choses positives ! L'eau, la mer, l'océan c'étaient des choses qui pour moi évoquaient la liberté, le bien-être, la sérénité. Ce n'était pas pour rien que dans beaucoup de mes dessins j'avais de l'eau mis clairement en évidence ou de façon plus discrète.
Je sentais que ma peur était moins oppressante bien que là, je n'étais pas tout à fait sûre de moi, mais j'avais l'impression que j'étais assez bien pour tenter une projection émotionnelle sur Shanks. Je réfléchis un instant quelle émotion serait la plus simple pour le faire plier ? Je pouvais tenter de puiser dans ma peur, mais c'était la solution de la facilité et moi je voulais faire un peu plus. Shanks m'avait challengé et je voulais essayer de le surprendre.
Je me décidai, je savais ce que j'allais faire, je me concentrai sur mon environnement pour stabiliser un peu plus mes émotions et quand je me sentis prête je tentai mon coup.
J'entendis Shanks rire, j'ouvris les yeux en me mordant les lèvres, je su à cet instant que j'avais réussi :
- Bien joué Ariel, sourit Shanks.
J'entendis d'un coup tout le monde m'applaudir et me féliciter, cela m'embarrassa au possible :
- Tu as mis presque 20 minutes à te calmer...
- Autant de temps ? M'exclamai-je.
- Je ne sais pas à quoi tu pensais, mais au départ oui c'était négatif, tu laissais clairement ta peur prendre le dessus, mais tu as quand même su te calmer et c'est ça le plus important.
- Je me disais que possiblement dans le futur tu me demanderas la même chose, mais en rajoutant de la difficulté, par exemple que certains parlent, disent peut-être des commentaires un peu méchant pour me déstabiliser.
- T'es pas possible, rit Shanks, on n'en est pas à ce stade que tu t'imagines déjà le pire. Finalement 20 minutes ce n'est pas si long si tu pensais à ce genre de choses. Ne laisse pas ce type de pensées prendre le dessus Ariel, si tu penses à des scénarios qui ne sont pas encore produit, cela ne m'étonne pas que tu ais eu des difficultés. Reste focus sur tes peurs du moment pour les dompter, ne t'en rajoute pas d'accord ?
- J'essayerai.
- En tout cas, je suis ravi que tu es tenté d'user d'une émotion autre que la peur sur moi, je n'aurais pas été déçu de toi si ça avait été le cas, je suis juste admiratif, car cela montre ta motivation à dépasser mes attentes. C'est bien.
- Merci.
J'étais galvanisée par ce compliment :
- Bon te sens-tu apte à faire un autre exercice ? Me demanda Shanks.
- Oui ! Fis-je déterminée.
- Quelle motivation, lève-toi dans ce cas, sourit Shanks, bon messieurs tous en file je vous prie.
Je vois ses hommes qui nous entouraient se rassembler les uns derrière les autres, je les regardai curieuse :
- Tu as des prédispositions pour la projection émotionnelle soit vraisemblablement ton talent premier, donc on va continuer à te l'entrainer, surtout qu'il te serait très utile, même si tu es prisonnière et attachée. Tu pourrais aisément faire en sorte que tes geôliers te libèrent, donc si tu arrives à bien le maitriser cela serait un atout de taille pour toi. Aussi l'exercice va être le suivant, tu vas devoir user de la projection émotionnelle sur tous mes hommes, aucun d'eux ne te résistera pour l'instant. Le but c'est que cela te vienne naturellement, on augmentera la difficulté avec le temps, donc je veux que tu fasses ressentir l'émotion de peur à ces braves gaillards, uniquement de la peur. Ceux qui auront peur iront à ta droite et ceux où tu auras échoué à ta gauche. Selon ton état on enchainera sur un troisième et dernier exercice. Donc je te conseille de te concentrer car plus tu réussiras mieux, moins sera handicapant le troisième exercice.
Je fixe Shanks curieuse, bon je vais essayer :
- Une dernière chose, tu as 10 secondes pour insuffler de la peur à chacun de mes hommes.
Je le regarde terrifiée, j'avais mis 20 minutes à me calmer avant d'user de la projection émotionnelle sur Shanks. Si je dois faire ça en 10 secondes, c'est que clairement il veut repousser mes limites.
Ok, bon s'il me donne ce temps, c'est qu'il estime que je dois y parvenir.
- Des questions Ariel ?
- Oui j'en ai une, si jamais je ne réussis sur personne à générer de la peur comment on fera le troisième exercice ? Puisque je comprends qu'il va y avoir deux équipes.
Tout le monde éclate de rire :
- Tu es trop choupi on n'a même pas commencé le deuxième que tu penses déjà à l'exercice suivant, gloussa Shanks. Et bien Crocodile aura la lourde tâche de t'aider seul, il s'est dit prêt à jouer le jeu. Bon si tu te sens prête on commence.
- D'accord… j'imagine que je n'ai pas trop le choix… donc personne ne luttera contre ma projection émotionnelle ?
- Tout à fait, si un seul de mes hommes osent te résister ils iront à ta droite pour le troisième exercice.
- Mais comment tu le vois que quelqu'un lutte ? Cela a une aura particulière ?
- Oui, quand une personne est perturbée, en pleine réflexion ou quelle lutte contre une tentative de corruption comme avec la projection émotionnelle son aura devient multicolore.
- Ah bon ?! On peut avoir une aura arc-en-ciel ?
- Mais oui, tu connais et vois que les couleurs de bases, mais il y en a d'autres, c'est juste que pour l'instant tu débutes, donc je verrai si j'ai des tricheurs parmi mes hommes, lança Shanks avec humour. Tu as encore des questions ?
- Non… enfin je ne crois pas…
- Est-ce que tu te sens prête ?
- Non, je sens que je vais avoir du mal.
- C'est pour ça qu'on s'entraine Ariel, me rassura Shanks, bon prête pour débuter ?
- Je suppose que oui….
- Dans ce cas on commence, tu as 10 secondes à partir de maintenant dans 3, 2, 1, 0 !
Je fixe Hongo qui est le premier à me faire face, j'essaye de me concentrer et ne pas laisser le stress et la peur d'échouer me paralyser.
Bon évidemment les premiers hommes que j'ai en face de moi sont des échecs cuisants, mais j'opte assez vite pour une tactique où je me focalise sur le bruit de la mer pour retrouver mon calme. Et au bout du huitième homme qui me fait face j'arrive enfin à faire ressentir de la peur, je continue sur les trois suivants avant d'avoir des difficultés à continuer. Mine de rien, ce n'est pas facile de rester focaliser sur une émotion à faire ressentir, c'est même épuisant et cela je ne l'aurais pas cru. Dire qu'ils ne me résistent pas… je n'ose pas imaginer ce que ce sera s'ils luttaient contre mon fluide, je n'aurais personne à ma droite.
Pour l'instant j'essaye de reprendre confiance et courage, j'arrive de temps à autre à en faire plier.
Je termine par Benn et Crocodile, ces deux-là se retrouvent à ma gauche. Je zieute haletante à ma droite, j'ai réussi à provoquer de la peur chez 8 hommes, sachant qu'ils sont une bonne cinquantaine dans l'équipage de Shanks. Je n'atteins même pas le cinquième. Je ne sais pas quelle sera la nature du troisième exercice, mais clairement on est en infériorité numérique. Enfin, Shanks et d'autres me félicitent d'avoir réussi sur autant de personne, j'imagine que ça reste un bon début.
- Ariel tu te sens bien ? Demanda Hongo.
- Oui… je suis… juste essoufflée…, assurai-je.
- Hongo si tu penses qu'il faut qu'on arrête, on arrête, lança Shanks avec sérieux.
- Donnez-moi… juste… cinq minutes.
- Je ne sais pas trop tu n'as pas l'air bien, hésita Hongo.
- Laissez-la choisir, intervient Benn à ma grande surprise. Si elle dit qu'elle a besoin de cinq minutes, c'est qu'il faut lui donner ce temps, elle connait mieux que nous ses capacités physiques et ses limites. Ariel est une personne raisonnable, elle a toujours écouté les recommandations médicales jusqu'à maintenant, je ne pense pas qu'elle tentera le diable.
- Hum… c'est vrai, admit Hongo, bon dans ce cas Shanks temps mort le temps qu'Ariel retrouve son souffle.
- Très bien, mais si jamais Ariel tu ne te sens pas bien tu n'hésites pas à le dire, même au cours du troisième excercice, d'accord ?
- Merci de me laisser ma chance et je promets de prévenir si je commence à me sentir mal, assurai-je.
- Tiens Ariel, bois un peu, m'invita Hongo en me présentant une gourde.
- Merci….
Je bus l'eau cela me fit du bien, tous les hommes étaient aux petits soins pour moi, c'était drôle et adorable, si bien qu'après quelques minutes de pause j'étais de nouveau prête à en découdre :
- Bon je me sens mieux, en quoi consiste le dernier exercice ? Demandai-je.
- Alors ceux que tu as réussi à faire plier seront tes alliés et moi et les autres on va être tes ennemis, annonça Shanks.
- D'accord….
On était clairement six fois moins nombreux, j'avais un peu peur des consignes à venir :
- Voilà ce qui va suivre, on va faire une petite mise en situation. Tu imagines que moi et les hommes à mes côtés on t'enlève, tes alliés vont tout faire pour batailler contre mes hommes et te délivrer, mais comme tu le vois vous êtes en grande infériorité numérique. Donc si mes hommes s'occupent des tiens… tu vas être quelque peu isolée et ce n'est pas pour me déplaire, car je veux voir ce que tu peux faire seule. Je veux que tu tentes de te libérer de mon emprise et à revenir sur le pont, si tu y parviens tu gagnes.
- Revenir sur le pont…, répétai-je.
- Le navire va devenir notre terrain de chasse ou de jeu, comme tu préfères. Alors je vais te mettre en difficulté dès le départ avec quelques handicaps gentils et plus chiant, tu as le droit d'utiliser tout ce que tu trouves pour t'en défaire et pour t'aider à t'échapper, tu peux aussi utiliser ton haki de l'armement et le perceptif. Tous les coups sont permis.
- Des handicaps… du genre ? Demandai-je craintive.
- Du genre celui-ci.
Il me met avec une facilité et rapidité déconcertante des menottes aux poignets, clairement je n'ai pas vu le coup venir :
- T'es pas sérieux !
- Ah si très sérieux, assura Shanks un peu trop souriant.
Il a parlé de plusieurs handicaps… je ne me sais pas si je veux vraiment savoir les autres, en tout cas on se met à plusieurs pour bander mes yeux, ma bouche aussi pour pas que j'appelle à l'aide de suite et des chaines aux chevilles avec des poids au bout. C'est censé être un entrainement facile ça ?!
Je sens que Shanks me pose sur ses épaules :
- Bon messieurs retenez-moi ses complices, ne leur laisser aucune possibilité de sauver Ariel. Quant à toi Ariel, à toi de t'échapper, on commence maintenant.
Je le sens fuser, avec moi sur son épaule, je devine sans mal qu'on s'engouffre dans le Red Force pendant que j'entends les hommes se battre au loin. Je décide déjà je retirer le bandeau et le bâillon qui sont les handicaps les plus facile à se défaire, mes mains sont liées, mais pas dans mon dos.
Shanks court extrêmement vite, j'ai à peine le temps de visualiser ce qui nous entoure. Je fixe mes menottes je tente dans un premier temps de les briser avec le fluide de l'armement, en vain. Je me redresse un peu et regarde derrière moi. Je vois une lampe au mur, je zieute mes menottes et je me lance.
Je me redresse suffisamment et quand viens le bon moment, je passe mes chaines autour de la lampe et j'insuffle cette dernière de fluide. Shanks court si vite tout en me tenant fermement, l'avantage, c'est que le choc est si brusque et violent que mes chaines cassent. Dans le même temps je tombe dans une roulade, échappant aux bras de Shanks par la même occasion et il me dévisage de toute sa hauteur :
- Alors comme ça on tente une échappée ? Sourit Shanks à fois fier de moi et moqueur pour son rôle d'agresseur.
Il se jette sur moi, je lève vivement mon pied droit pour que le boulet autour de ma cheville le frappe, il esquive, mais je le vois étirer un sourire, il voit que je tente des choses. Cependant mes maigres efforts ne sont rien face à un pirate expérimenté comme lui. Il s'assoit à califourchon sur moi et immobilise mes poignets avec facilité :
- Cela te va bien les chaines, si tu es très gentille on te traitera bien.
Cette remarque me perturbe, mais je me raisonne, c'est justement le but du jeu, me mettre en difficulté quel que soit le moyen y compris une remarque tendancieuse à l'image plaisante pour mon esprit. Très bien Shanks je vais tout faire pour t'échapper !
J'ondule le bassin et je déploie ma projection émotionnelle pour que Shanks éprouve du désir pour moi, il va goûter à sa propre médecine, surtout que je décide de lâcher des doux gémissements et vocalises, qui je vois le mettent pas bien. J'use de mes jambes pour effleurer les siennes et je le regarde avec des yeux éperdus. Je vois qu'il lutte, mais je redresse mon visage et l'embrasse, cela le surprend, je le sens se tendre. Il met moins de force dans sa main qui m'immobilise et plus notre baiser dure plus il cède du terrain, sa main cesse de me tenir car je la sens parcourir la peau de mon ventre.
Et là je décide de mettre un coup de genoux entre ses jambes, j'entends sans peine un cri étouffé. Je le pousse et j'inverse les positions, je le fouille rapidement et trouve les clés ! Bingo ! J'étais sûre qu'il les aurait avec lui en cas d'urgence si je faisais un malaise, j'ai bien fait de tenter ma chance.
Je profite qu'il soit toujours à terre, pour me libérer mes chevilles et poignets, sans aucune hésitation je lui pique Griffon et je lui donne un autre coup entre les jambes pour l'assommer :
- Attends… tu vas… me… le payer, rugit Shanks toujours cloué lamentablement au sol.
Je ne peux m'empêcher de fuir en riant aux éclats :
- Tu as dit que tous les coups étaient permis ! Lançai-je en m'éloignant son épée en guise de trophée dans mes mains.
Je suis trop contente de mon coup, je suis hilare, j'essaye de me calmer, sinon il n'aura qu'à suivre mes rires pour me mettre le grappin dessus. Maintenant je dois faire vite, je me concentre pour étouffer mon aura et devenir invisible, je pense que Shanks n'aura pas de difficulté réelle à me retrouver, mais faire au moins cela lui fera perdre de précieuses secondes. Surtout que c'est faible, mais je crois entendre des pas derrière-moi ! Shanks arrive !
J'ouvre une porte et la verrouille, avant de la barricader vite fait de quelques meubles pas trop lourds et faciles à déplacer.
Ensuite je me précipite pour ouvrir la fenêtre de la pièce et m'y faufile, je me retrouve dehors, sous-moi, j'ai la mer. Je décide de planter Griffon au-dessus de la fenêtre afin d'avoir un appui le long de la paroi extérieure du navire. Je vérifie la solidité avant de m'agripper à l'épée avec précaution.
Oh oh, je crois entendre les pas de Shanks se rapprocher, il tente de défoncer la porte ! Moi je prends de l'élan dans un mouvement de balancier avant de sauter. J'entends qu'il fracasse la porte et moi j'arrive à saisir la balustrade et à faire un mouvement de rotation pour arriver souplement sur le pont. Et la cerise sur le gâteau, j'avais réussi à défaire Griffon par je ne sais quel miracle, donc je la tenais fièrement dans les mains.
- J'ai gagné ! Hurlai-je toute heureuse en sautillant avec Griffon.
Tout le monde s'arrête de se battre et me fixe :
- Comment elle a fait ?! S'injure certains.
Je sens une présence derrière-moi, je tourne légèrement mon regard, c'est Shanks qui me fixe :
- Elle a osé taper l'endroit le plus sacré qu'à tout homme, lâcha Shanks peu heureux.
Je vois tous les hommes, sans exception, même Crocodile, faire une grimace en comprenant ce qui s'était produit :
- Et deux fois en plus ! Quand j'étais à terre elle a recommencé pour s'assurer que je ne me relève pas !
- Ah non Ariel, ce n'est pas fair-play, s'injure la quasi-intégralité des hommes.
- Mais Shanks a dit que tous les coups sont permis, rétorquai-je hilare car j'étais beaucoup trop fière de moi et puis voir leurs têtes étaient aussi très drôle.
- Mais pas celui-ci ! S'exclamèrent presque toute l'assistance.
- Shanks soit pas mauvais perdant, si tu ne voulais pas qu'Ariel use de ce coup il fallait le dire dès le départ, coupa Benn avec un grand sourire peinant à ne pas rire de Shanks. Moi je déclare qu'Ariel a réussi l'épreuve haut la main.
- Je reconnais aussi son éclatante victoire, continuant Crocodile avait bien du mal lui aussi à ne pas sourire devant mon tour de force.
- Tss on voit qui est sous le charme de la demoiselle, lança Shanks médusé.
- Moi je les trouve extrêmement lucides, fis-je en m'approchant de mes deux défenseurs.
Mes deux prétendants et moi on part dans un fou rire, avant d'être suivi par le reste des hommes, Shanks inclus :
- N'empêche quelle souplesse, je ne te savais pas si acrobate, me lança Shanks à qui je rendis sa lame.
- Ne soyez pas insultant le Roux, s'avança Crocodile en m'attirant contre lui. Ne me dites pas que c'est que maintenant que vous remarquez les aptitudes physiques d'Ariel.
Je redresse mon visage vers Crocodile, surprise :
- Vous n'allez pas me faire croire que le jour de son exécution, personne n'a remarqué avec quelle facilité et souplesse Ariel a fait une pirouette parfaite pour échapper à Akainu et le projeter à terre. Soit elle a eu une chance insolente, soit elle a juste une bonne condition physique. Et je penche pour la deuxième solution.
Il parle de quand Akainu me courrait après, quand j'ai senti le temps comme se ralentir. Je suis touchée que Crocodile prenne ainsi ma défense, sa réputation ne mentait guère sur le fait que c'était un homme aussi intelligent qu'observateur.
- Vous m'ôtez les mots de la bouche cher collègue, admit Benn. Tu as une silhouette assez fine et élancé, ça se voit que tu fais du sport depuis un moment. Et puis quand tu avais dansé sur Piacere et ton acrobatie à Marineford, ça se voyait que tu étais à l'aise avec la gymnastique. Je ne suis pas surpris que tu sois acrobate.
Oui il dit juste, avec l'argent que j'avais obtenu en guise de dommage et intérêt j'avais pris un appartement et j'avais aménagé une pièce pour faire du sport, cela me permettait de me défouler. A défaut de faire des activités sportives qui m'aurait tenté, j'avais pris des cours de self-défense et regardé pas mal de cours en ligne pour devenir souple et acrobate, pour échapper à des attaquants et au danger.
Donc clairement Benn et Crocodile sont dans le juste et je remercie silencieusement le fait qu'aucun d'eux, ni Shanks ne précise que m'ayant vu nue, ils ont aussi constaté que j'avais des muscles. Certes je ne suis pas musclée comme eux, mais rien que mon ventre il est plat car mes petits abdos sont visibles, ce qui est déjà un indice sur le fait que je suis sportive.
- Je pense que la seule chose qui a fait défaut à Ariel, c'est qu'on l'a prise de court lors de son arrestation et qu'on l'a affaibli de la pire de manière avec la torture et la pression psychologique. De ce que j'en ai pu voir et observer j'estime qu'Ariel est une fausse passive ou encore une passive-active, elle cache son jeu et attend le bon moment pour nous prendre à contrepied. Ai-je tort ? Me demanda t'il.
Alors là Crocodile me déconcerte qu'il ait une analyse aussi fine et juste, car j'admets être quelqu'un qui attend le bon moment pour agir plutôt que de gaspiller des forces et de l'énergie sur quelque chose qui je le sais ne marchera pas :
- Non, lui répondis-je.
- Quel est ton style de combat de prédilection Ariel ? Demanda Shanks curieux.
- Heu… ce n'est pas vraiment un style de combat… c'est plus de l'auto-défense… j'ai appris à esquiver les coups…
Même si honnêtement dans ce monde mes compétences sont limites risibles. On parle d'un univers où les gens mangent des fruits du démon, où les épéistes et sabreurs sont légion, que dire des snippers et des utilisateurs de haki ? Et j'oublie certainement plusieurs styles de combat.
Bref c'est un monde bien plus offensif que mon monde d'origine. J'ai complètement été dépassée par cela à mon arrivée, en plus du fait que plusieurs personnes sont bien plus grandes que moi. Rien que Crocodile il fait quoi ? Plus de 2m50 ! C'est juste rarissime dans mon monde d'origine, ici c'est plutôt courant et d'avoir des gens qui font cette taille et au-delà. Même Barbe Blanche fait 6m66, historiquement dans mon univers, aucun homme ou femme n'a dépassé les 2m72, record détenu par feu Robert Pershing Wadlow.
Non honnêtement je sais que je suis à la ramasse pour me défendre, dans mon monde oui, ici c'est trop déséquilibré. C'est aussi pour cela que je veux apprendre plus sur le haki, afin de mieux affronter la dure réalité de cet endroit.
- Je vois, je serai curieux de voir ce que tu sais faire quand tu es au meilleure de ta forme… hum… j'aurais dû durcir les exercices, mine de rien tu m'as étonné assez vite quand tu as réussi à casser tes chaines de tes poignets.
- Comment elle a fait ? Demanda Limejuice.
Et il n'était pas le seul curieux, Shanks expliqua tout ce que j'avais fait, même s'il omit le fait qu'on s'était embrassé et que j'avais titillé ses sens. Mais je n'allais pas m'en plaindre, je me sentirai trop mal s'il dévoilait ça :
- M'étonne pas d'elle, ça mouline dans cette jolie tête, sourit Crocodile. C'est aussi ce que j'aime chez toi ton intelligence, tu es vive d'esprit.
Il embrasse doucement le dessus de ma tête, je rougis et me tends, je n'étais pas prête à ce que Crocodile me complimente et soit si démonstratif en public. Quand je vois son regard, je perçois toute la fierté qu'il a mon égard, cela n'est pas grand-chose, mais c'est depuis mon arrivé sur Piacere que je reçois ce genre de regard. C'est si encourageant, si galvanisant aussi, cela m'émeut et me touche, j'ai vraiment l'impression d'être quelqu'un de bien et d'incroyable :
- Je vois, je vois, c'est quand même quelque chose de voir le grand Crocodile si affectueux… par contre votre vulgarité ça ne m'étonne guère, ajouta Shanks.
Je fronce les sourcils, je ne vois pas quand Crocodile a été vulgaire, c'est vraiment quand je suis le regard de Shanks qui fixe quelque chose, que je blêmis quand je réalise que Crocodile lui a adressé un doigt d'honneur.
- C'était pour paraitre moins choquant, rétorqua Crocodile avec un large sourire en coin.
- Vous commencez à me plaire, rejoignez mon équipage ! Fit Shanks dans le plus grand des calmes tout sourire.
Je vis Crocodile qui manqua de s'étouffer :
- Je crois avoir mal entendu pouvez-vous répéter ?
- Je vous veux dans mon équipage, répéta joyeusement Shanks.
- Dans vos rêves !
Shanks gémit de frustration, je réprime avec difficulté un fou rire, cela me rappelle beaucoup trop ses tentatives avec Marco :
- Pourquoi tu te marres ?! S'injuria Shanks.
- Pour rien, répondis-je en me mordant les lèvres.
- Menteuse ! Dis la vérité !
Il s'élance sur moi, je pousse un petit cri et je me mets à courir :
- Au secours sauvez-moi de Shanks !
Tout le monde rigole, sauf Benn et Crocodile bien trop sérieux pour cela, s'en suit une folle course poursuite, où je ne dois mon salue qu'au fait que tout le monde se ligue contre Shanks. Benn et Crocodile assurent ma protection rapprochée et je crois qu'au fond ça les amuse aussi d'être mes preux chevaliers. Après tout ça serait bête pour eux de manquer une si belle occasion de briller à mes yeux et de participer à mon fou rire, car tenter d'échapper à Shanks est fort amusant.
La journée s'achève dans la joie et la bonne humeur, même si j'ai frôlé une attaque quand Shanks m'a attrapé et collé sa main contre ma bouche pour me kidnapper et me séquestrer dans sa cabine après le diner :
- Bon si je t'ai amené ici c'est pour te dire combien tes premiers résultats sont bons….
- En me kidnappant ? Narguai-je.
- Tu étais consentante, ça ne compte pas, dit-il avec humour.
- Evidemment, répondis-je avec ironie.
- Tu vois toi-même tu le confirmes.
Je pars dans un fou rire avec lui :
- On va dire cela, tu n'as visiblement aucune notion d'ironie, gloussai-je.
- Sais-tu pourquoi je t'ai aussi amené ici ?
- Heu… non ?
- Vraiment ? Insista Shanks.
- Bon… j'en ai peut-être une petite idée, admis-je.
- Et donc ?
- Soit c'est pour le baiser ou… le douloureux souvenir que j'ai laissé, fis-je en pointant son entrejambe.
- J'ai mal rien que d'y repenser, gémit-il en grimaçant.
- Je suis désolée, comment puis-je me faire pardonner ?
- Tu es vraiment un ange de perfection.
- N'exagère pas, gloussai-je.
- Je n'ai même pas le temps de finir, que tu proposes spontanément de te faire pardonner, je ne boude pas mon plaisir.
- Je vois ça… bon comment tu veux que je me fasse pardonner ?
- Je veux deux choses : un câlin pour réconforter le pauvre homme que je suis.
- Pff, pauvre homme, pauvre homme, tu sais que tu es un Empereur ? Ta crédibilité va en prendre un coup si ça se sait, ris-je.
- Je suis un homme sensible et délicat femme, dit-il en prenant mon menton dans sa main.
- Je te crois, ris-je, bon et la deuxième chose ?
- Fais-moi profiter de tes talents de masseuse.
- D'accord !
- Tu pourrais quand même faire preuve d'un peu de résistance, ce n'est pas drôle !
- Je me sens trop mal de t'avoir fait souffrir Shanks pour oser te dire non, gloussai-je.
Je lui prends sa main et je l'attire dans son lit où je le pousse dedans avant de me coller à lui et de lui enserrer la taille pour débuter le câlin promis :
- Ne fait jamais ça à celui ou ceux qui partageront ta vie, car être jeté comme cela dans un lit, c'est grave sexy et ça sonne comme une délicieuse invitation à te faire l'amour, lâcha Shanks.
- Oh cool alors, si tu crois que ça me dérange, gloussai-je.
- Tu sais que t'es sensée être embarrassée là ?
- J'aurais plus de mal sur ce sujet-là.
- Ce n'est pas courant…
- Je sais… mais comme j'ai pu l'expliquer… j'ai eu des peurs pour tout dans ma vie, même pour une chose simple comme manger et écouter de la musique…. Je n'ai jamais subi d'abus sexuel, c'est le seul paramètre dans ma vie, où bien que j'avais des appréhensions classiques, j'avais le choix, le contrôle sur tout. Je ne pourrais jamais être véritablement embarrassée sur ce sujet, car d'autres prennent la tête de ce classement haut la main. Si je laisse la peur et l'embarras prendre le dessus même sur ma vie intime… alors je pourrais dire que j'ai peur de tout dans la vie….
- Dis comme ça je comprends…. C'est vrai que tu étais très audacieuse et entreprenante, ça détonnait avec ton côté timide, mais quand on réfléchit à tout ce que tu viens d'évoquer, je comprends. C'était un peu ta seule manière de lâcher prise sans aucune crainte des conséquences.
- C'est ça… j'avais plus peur au final de me laisser aller, à cause de l'image que j'allais donner… et vis-à-vis de mon géniteur biologique pour le mal qu'il a fait à ma mère…. Mais je savais aussi que le consentement est une chose capitale, comme le fait que je suis humaine et que n'importe quel homme ou femme a les mêmes désirs que moi et que je ne suis en rien bizarre si j'ai envie de me laisser aller à mes envies.
- Tu n'es pas bizarre Ariel, en rien, vraiment, tu es une femme forte et admirable, tu as su te relever seule de tant de difficultés et rester douce et bonne, franchement tu as une force mentale que je trouve incroyable. Tu es vraiment un amour, on a tous envie de te protéger, de te faire sourire et de te faire rire, même avec des bêtises comme notre folle course poursuite, rit Shanks.
- Merci d'ailleurs pour ces moments de légèreté ça me fait du bien, rigolai-je avec lui.
- Je suis content si tu te sens bien avec nous et que tu ris, tu as besoin de rire.
- Et de câlin…
- Et de câlin, répéta Shanks en resserrant son étreinte.
On resta ainsi quelques minutes où Shanks taquina mes cheveux de ses doigts, c'était reposant et apaisant.
- Shanks… je peux te poser une question ?
- Tu le fais déjà, mais oui je t'en prie, sourit-il.
- Comment formuler ça… pardonne-moi si c'est maladroit…
- T'inquiète pas ma grande, balance ta question.
- Ok… bon voilà… je pense que tu sais que Benn et Crocodile veulent que je comprenne de moi-même la nature de mes sentiments pour eux.
Il se redresse et moi je m'écarte de lui de fait, il me fixe avec intensité :
- En effet, continue….
- Bon… je ne suis pas totalement certaine… mais… j'ai… j'ai l'impression que les sentiments que j'ai pour eux sont les mêmes…. Est-ce qu'on peut vraiment aimer… deux personnes ? Me risquai-je en me pinçant les lèvres. C'est juste que je n'arrive pas à me faire à l'idée que je puisse aimer deux hommes en même temps…, ajoutai-je précipitamment.
- Et pourquoi ça te serait si incongru ? C'est quoi qui te gêne tant ? Me demanda sérieusement Shanks.
- J'ai toujours pensé être en couple qu'avec une personne à la fois….
- D'accord, ça se sont tes croyances, mais le fait qu'il y ait une autre personne en plus, c'est quoi qui te gêne ?
- …
- Puis-je émettre une hypothèse ?
J'hoche timidement la tête :
- Est-ce que le fond du problème ce n'est pas plutôt que tu as peur de ce que les gens pourraient dire de toi ? Surtout que tu es associée à Piacere, une île connue pour sa luxure… Est-ce qu'en réalité tu n'as pas des craintes qu'on ne retienne que ça de toi en omettant tout le reste ?
- ….
- Ce silence est criant de vérité, tu pourrais aimer cinq hommes que je m'en ficherais royalement pourvu que tu sois heureuse. Les couples pluriels ça existent, tu ne seras ni la première, ni la dernière à franchir le pas. Aucun homme sur mon navire ne te fera de commentaire, si un seul ose, il aura affaire à moi. Personne sur Piacere ne te jugera, quant au reste du monde tu auras de tout, mais beaucoup s'en fichera éperdument, car c'est courant. Si tu n'arrives pas à trancher, alors demande-toi la chose suivante : As-tu l'éternité devant toi ?
Je le fixe et il me sourit :
- Si la réponse est oui, alors tente toutes les possibilités que t'offre la vie et voit ce qui te va. Si la réponse est non, ne vaut-il mieux pas profiter de la vie tant que tu le peux ? Qu'importe ce que pourrait dire certains. Ariel la vie est trop courte, alors je ne peux que te recommander une chose : décide-toi sur ce que veut ton cœur et non sur ce qui t'entoure. On t'a volé 23 ans de ta vie, veux-tu vraiment laisser d'autres personnes te voler un peu plus ton précieux temps ? Profite de ta vie Ariel, si l'amour t'anime pour ces deux hommes, alors fonce. Réfléchis à ce que je viens de te dire Ariel, maintenant si tu veux bien j'aimerai bien avoir mon massage.
Je le fixe et j'éclate de rire, quand il passe du coq à l'âne.
- Toi alors… merci… je vais réfléchir à tout ce que tu m'as dit Shanks, je n'avais pas vue les choses sous cet angle.
- Ce n'est pas pour rien que je suis Empereur !
On éclate tous deux de rire devant sa nouvelle bêtise, Shanks n'en loupe vraiment pas une.
Dans un mouvement net et précis il ôte sa chemise et le revoir torse nu… bon sa chemise ne cachait guère grand-chose, mais… ça me fait de l'effet.
- C'est mignon…, ce qui est sûr c'est que tu as un goût prononcé pour les hommes bien bâtis.
- Je vois… pas de quoi… tu parles, bégayai-je.
- C'est cela… fait gaffe, dans l'intimité on va grave abuser de cette délicieuse faiblesse. On lit tout sur ton visage.
- Tu veux un troisième coup-là ? Fixai-je avec intensité son entrejambe avant de redresser mon regard.
Shanks se couvre avec sa main sa zone « sacrée » pour reprendre ses termes de tout à l'heure :
- Je suis sûre que tu fais des massages divins, Benn s'en est venté.
Je pouffe de rire devant sa tentative de passer à autre chose pour ne pas que je mette en application ma menace :
- C'est dissuasif.
- Beaucoup trop même… je n'étais pas prêt à ce que tu oses me frapper là, tu disais être douce et gentille, gémit-il.
- Désolée encore une fois, comme je n'ai jamais été abusée sexuellement, en fait c'est paradoxalement la seule zone du corps que j'accepte mentalement de taper pour me défendre. Le reste… je n'ose pas, car je sais combien ça fait mal…
- Arrêtons de parler coup, ça te fait souffrir et moi je veux sentir tes doigts délicats masser, pas taper.
- D'accord, d'accord, allonge-toi sur le ventre.
Il se positionne et moi je l'enjambe :
- Tu veux que je masse une zone en particulier ? Demandai-je avant de commencer.
- Non pas spécifiquement.
- D'accord.
Je commence donc à masser le beau dos de Shanks… je cherche les points de tension et je pense en trouver quelques-uns sur lesquels j'insiste pour les défaire :
- Ah oui je préfère mille fois que tu prennes soin de moi que l'inverse.
- Pauvre Shanks.
- Oui pauvre moi, friponne va.
- Pas ma faute, je suis entouré d'hommes qui sont pirates, criminels et qui tapent les gens, ça me donne le mauvais exemple.
- Oui… mais tu es aussi entourée d'hommes qui ont de la sympathie et de l'affection pour t'avoir sauvé la vie.
- C'est vrai aussi, c'est pour ça que je me fais très tendre dans mon massage ô mon sauveur.
Un fou rire nous reprend devant notre humour complice communicatif.
Et voilà ! Un premier cours sur le haki et une Ariel qui révèle à ce beau petit monde des aptitudes physiques ^^
Ainsi la quête d'Ariel pour rétablir l'Histoire originale est momentanément mis en pause... car mercredi, au prochain chapitre un évènement inattendu va se produire.
A mercredi ! Et bon week-end ^^
