Bonjour à vous !
Ainsi nous démarrons un nouvel arc ! Et oui !
La passion et les rêves sont comme le temps, rien ne peut les arrêter, sauf...
Réponse à la fin de cet arc ;D
Pour ce chapitre je vous invite à mettre cette musique en fond sur youtube :
Timecop1983 - Too Late (feat. LeBrock) (Slow + Reverb)
Démarrez-la quand vous verrez le début de la phrase suivante :
"Entre les propos qu'il me lance..."
Je vous souhaite une très bonne lecture
Chapitre 53 : Le Temps
[POV Ariel]
Je repensais souvent aux mots de Shanks… c'est vrai que je n'avais pas l'éternité devant moi…
Mais Shanks m'avait aussi apporté beaucoup d'apaisement, j'étais plus sereine et j'étais aujourd'hui plus sûre de mes sentiments. Une seule question me restait et elle concernait : l'avenir…
Je me remémore la discussion que j'avais eu avec Thatch :
- Très bien, question anodine, mais qui peut s'avérer difficile : serais-tu prête à tout plaquer pour les suivre ? Admettons que tu aimes Beckman, serais-tu prête à le suivre sur le Red Force ? Autre question, s'il te dit qu'il ne renoncera pas à sa vie de pirate, mais que toi tu refuses de partir en mer, accepteras-tu de le laisser partir ? Mêmes questions pour Crocodile.
- Je… je ne sais pas… je n'y ai pas réfléchis….
- Bon après il y a toujours la possibilité d'une relation libre, qui est une solution à ce que je viens d'évoquer, mais y serais-tu favorable ?
Je sais que je veux me poser, avoir une vie tranquille, mais…
Avais-je le droit d'imposer ce style de vie ? Ce serait tellement égoïste de ma part… comment pourrais-je ?
Et si jamais j'arrivais à ouvrir mon cœur… mais que… que la réponse qu'on m'apporte n'est pas celle que j'espérai… alors… on aura le cœur brisé….
Je me tiens la tête entre mes mains, maintenant j'avais peur… peur de la réponse qu'on me donnera et que j'allais devoir apporter.
- Hé Ariel ! Déboula Benn.
Je sursaute et frôle la crise cardiaque, quand je le vois surgir dans ma chambre sans prévenir, ce qui est tout, sauf dans ses habitudes :
- Tu m'as fait peur ! M'exclamai-je.
- Je suis désolé belle Ariel, vient sur le pont vite !
- Quoi ?! Pourquoi ?!
Il me prend mon poignet droit et m'embarque à sa suite, on court à travers les couloirs avant d'arriver sur le pont :
- Que ce passe-t-il ? Demandai-je essoufflée.
Benn pointa l'horizon, que je fixe perplexe, je m'approche de la balustrade :
- Tiens ça t'aidera à mieux y voir, me lança Shanks.
Il me donna une longue-vue. Je le fixe, puis Benn avant d'ouvrir la bouche, ce qui fit élargir le sourire de Benn, je regarde sans plus attendre dans la longue vue :
- C'est Piacere ?! M'exclamai-je.
- Et oui, dans deux heures nous y sommes, me confirma Benn.
- Merci Benn ! Mais la prochaine fois ne recommence pas, j'ai imaginé le pire quand tu as déboulé sans rien dire !
Benn rit :
- Désolé ma princesse, mais cela fait des jours que je te vois fixer l'horizon, Piacere te manque c'est évident, mais bientôt tu vas retrouver tes proches et amis, me rétorqua Benn en me lançant un clin d'œil.
- Merci de m'avoir prévenu. Maintenant ça va être horrible d'attendre deux heures !
Tout le monde se moque de mon impatience, mais je ne leur en veux pas. N'empêche à trois jours près on est quasiment à un mois depuis la dernière fois que j'ai vu le rivage de Piacere le 17 mai dernier… jour de mon arrestation. Je secoue la tête pour ne plus penser à ce jour horrible.
- Je sais comment m'occuper, je vais ranger mes affaires ! M'exclamai-je.
Je file vers ma chambre sous les fous rires de l'équipage.
Le seul problème, c'est que je n'ai pas tant d'affaire que ça, donc j'avais fait mes valises assez rapidement. Pour tuer le temps j'avais eu la bonne idée de faire un grand ménage dans la chambre qu'on m'avait prêté, après tout c'était la moindre des choses à faire.
J'avais donc tout récuré en un temps record.
Mon désarroi fut grand quand je retournai au pont :
- Shanks on arrive dans combien de temps ?
- Une heure tout au plus.
- Une heure ?! Gémis-je.
- Tu trouves le temps long ? Gloussa Shanks.
- Oui ! Tu te rends comptes j'ai même pris le temps de nettoyer et ranger ma chambre.
- Ah oui effectivement, ricana Shanks.
- On peut te confier nos chambres si tu veux, entendis-je.
- Sans façon j'aurais trop peur d'y trouver un joyeux bordel, blêmis-je.
- Même là elle fait un clin d'œil à Piacere, se moqua gentiment Snake.
Je le regarde sans comprendre avant de m'empourprer quand je percutai :
- Quand je parlai de joyeux bordel, je pensais avant tout au bazar !
- Ce n'est pas ce que tu as dit, se moqua Hongo.
Je roule des yeux tout le monde me taquine.
N'empêche l'attente va être longue, j'ai limite envie de sauter à l'eau et de nager la distance qu'il reste à la force de mes bras :
- Allez un peu de patience ma grande tu vas bientôt retrouver les tiens, sourit Shanks.
- Je sais bien… mais je ne tiens plus….
- Cela on l'avait remarqué, rirent ses hommes.
- Moquez-vous encore une fois de moi et je demande aux filles de la résidence de ne pas vous recevoir.
- On comprend toute ta peine, firent certains immédiatement.
- Comme tu dois souffrir, on compatit.
L'art de la négociation, je remercie Crocodile pour ses enseignements :
- Cette menace est cruelle quand même, me lança Shanks en se retenant de rire.
- Votre faute, c'est ça qui arrive quand je me retrouve entourée de pirates, ça me donne de très mauvaises idées, répliquai-je avec un petit sourire en coin.
Tout le monde rigole avec moi et même Crocodile je le vois esquisser un sourire, il s'est un peu déridé ces derniers jours, quand Shanks ne le harcèle pas pour le recruter, là il retrouve tout son mordant et sa mauvaise humeur. Crocodile ne cède pas un grain de sable de terrain, mais faut dire aussi que Shanks il est tenace. Même Benn n'arrive pas à raisonner Shanks pour qu'il lâche l'affaire.
Shanks est allé jusqu'à me supplier de convaincre Crocodile et même Marco de le rejoindre, j'ai refusé poliment, à son plus grand des désespoirs. Pour aujourd'hui il n'a encore rien tenté… mais je sens qu'il ne va pas tarder à essayer de nous les avoir à l'usure.
Soudain je sens Benn me plaquer contre lui, son fusil qu'il pointe droit devant lui :
- Benn…, murmurai-je incertaine.
- Tout le monde à son poste… je sens une menace…, marmonna Benn en fixant l'horizon d'un regard perçant.
Je vois les hommes s'agiter, visiblement c'était sérieux. Je sentis Benn reculer, m'entrainant avec lui :
- Vient Ariel, il faut te mettre en sécurité tout de suite….
Je le suis inquiète, nous n'avons pas le temps de franchir la porte qui se dresse devant nous que je me sens paralysée.
Je ne peux plus bouger, je vois que Benn aussi est comme figé :
- Ariel Castelrelli, voici donc celle que je cherche, me souffle une voix d'un homme inconnu derrière-moi.
Il se saisit de moi et me jette, je percute le sol et je sens que je retrouve le contrôle de mon corps, je relève la tête, je vois une chose : une sorte de dôme qui m'isole du reste de l'équipage. Je suis seule avec cet homme dont le visage ne me dit strictement rien.
Il est grand peut-être aussi grand que Crocodile, il porte un costume trois pièces, il a de longs cheveux noirs qui volent au vent, des yeux rouges, il me lance un regard noir et glacial. Sa mâchoire et son visage sont carrés avec des traits fins et stricts à la fois, et il est doté d'une imposante musculature.
Cet homme m'effraie, je me redresse promptement et je recule pour mettre de la distance :
- Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ? Demandai-je terrifiée.
- Ce que je veux ? Ta vie.
- Mais pourquoi ? Qu'est-ce que je vous ai fait ?
A travers le dôme je pouvais voir que les hommes étaient paralysés, j'étais seule contre ce type :
- Ce que tu as fait ? Mais tu as souillé notre nom…, me dit-il d'un ton remplit de mépris et de dégoût.
Ce type se jette sur moi, le poing armé de haki, je l'esquive et je cours percutant le dôme, je le tâte, ce dôme est donc tangible, je n'ai pas le temps de l'étudier d'avantage que je décampe, ce type me cours après :
- Vous vous méprenez ! Je n'ai rien fait de tel ! Je ne sais même pas qui vous êtes ! Pitié arrêtez !
- Menteuse !
Je me sens tirée en arrière et avec horreur je vois une corde m'enserrer le cou, je me sens tomber à terre. Je tente de desserrer la corde pour respirer, j'y parviens et la défais, mais je comprends vite pourquoi, la préoccupation de mon agresseur à cet instant ce n'est pas de m'étrangler, c'est juste que je sois à terre pour mieux m'immobiliser et me frapper :
- Tu aurais dû rester à ta place !
Il me donne un violent coup de poing au visage, cela m'assomme presque :
- A cause de toi mon grand-père a subi un déshonneur sans précédent !
Il me prend par le cou et me décolle du sol, avant d'enserrer ma gorge à la force de ses doigts, je pose mes mains sur la sienne qui m'étrangle, tentant d'écarter ses doigts de mon cou :
- Arrêtez… je vous… en prie…, suppliai-je.
- Tu es vraiment pathétique… et dire que tu serais notre patronne… mais quelle mauvaise blague !
Les pièces s'assemblent, je réalise avec effroi que le type devant moi doit appartenir à Scorpius ! Je ne vois que ça ! Il a parlé de son grand-père… j'imagine que c'est lui à la tête de Scorpius. Mais je ne comprends pas, pourquoi ? Crocodile m'avait dit qu'il ne les emmerderait pas s'ils ne me faisaient aucun mal. Je sais que Crocodile ne m'a pas mentis à ce sujet, alors ça veut dire que cet homme agit de son propre chef par pure vengeance ?
- Je n'ai jamais voulu tout ça…, tentai-je.
- Cela n'a aucune importance !
- J'ai clamé mon innocence ! Je n'ai cessé de dire que je n'appartenais pas à Scorpius ! Articulai-je avec peine.
- Visiblement pas assez ! A cause de toi cet enculé de Crocodile a menacé mon grand-père….
- Crocodile… m'a dit… qu'il ne vous ferait rien… si vous ne vous en preniez pas à moi ! M'écriai-je en sentant qu'il resserrait sa prise sur moi.
- Peut-être mais il nous a menacé, c'est en soit l'acte de trop ! Et puisque cet être arrogant a des sentiments pour ta misérable personne, je vais me faire un plaisir de te faire payer sa folie et son égo surdimensionné !
Je zieute l'extérieur de ce dôme, j'essaye de comprendre la nature des pouvoirs du fruit du démon de cet homme. Si je comprends ses pouvoirs je pourrais mieux le contrer.
- Tu n'auras aucune aide ma chère, sourit sadiquement mon tortionnaire.
- Je vous en prie… arrêtez tant que vous le pouvez… je suis sous la protection de Shanks et de Barbe Blanche….
Ses doigts serrent un peu plus ma gorge, mais il faut que j'essaye de le raisonner d'une façon ou d'une autre ! J'essaye d'utiliser la projection émotionnelle, mais le cœur de cet homme est trop froid et ça semble être une personne de haut niveau. Malgré mes entrainements je ne suis pas encore parvenu à faire plier consciemment des hommes du calibre de Shanks ou Benn qui me parent avec facilité avec leurs hakis, à cet instant je n'ai que la parole comme arme :
- Benn… Beckman… et… Crocodile… m'aiment… c'est quatre hommes et leurs équipages ne vous feront aucun cadeau… s'il m'arrive quoi que ce soit ils vous pourchasseront… vous ne connaîtrez plus le repos ou la paix !
- Oh mais c'est que tu me menaces en plus !
- Non… c'est une mise en garde…
- Cela n'a aucune importance à mes yeux. Merci de m'avoir confirmé que Crocodile t'aime, je sais exactement ce que je vais faire de toi. Cela va le rendre fou et ce sera une douce agonie pour lui, sourit sadiquement mon bourreau.
Je le regardai avec crainte, qu'a-t-il en tête ?
- Dis-moi ma jolie est-ce que l'amour de Crocodile est réciproque ? Car ça serait un drame terrible que vous soyez séparés pour l'éternité….
- Qu'allez-vous me faire ? Demandai-je avec terreur.
- Le temps est une chose bien perfide…
Le temps ?
Un éclair de lucidité me traverse !
L'équipage de Shanks, Benn et Crocodile, tous sont figés dans le temps ! Alors je me trouve dans un dôme temporel ou quelque chose comme ça.
- Vous possédez le fruit du démon du temps….
- C'est fou de voir une femme qui a de la jugeotte. En effet, mais il est trop tard, beaucoup trop tard, rit-il.
- Qu'allez-vous me faire ?
- Mais vous séparer, je me demande ce qui se serait passé si Crocodile ne t'avait jamais rencontré ? Est-ce de la peur et du désespoir que je lis dans tes yeux ? Allez dis-moi ma jolie as-tu de doux sentiments pour Crocodile ?
- Est-ce qu'ils nous entendent ?
- Evidemment, je ne manquerai pas une telle occasion de faire souffrir mes ennemis, surtout quand ils comprendront l'horreur du sort que je te réserve. Le temps s'est arrêté pour eux, ils sont juste incapables de bouger, mais peuvent encore nous entendre.
- Vous êtes fous… si je clame haut et fort vers qui tourne mon cœur, ils ne vous laisseront jamais en paix ! Ils auront encore plus de rage contre vous !
- Ils ? Non ! Tu aimes au moins deux hommes ? Ricane mon bourreau qui jubile. Serait-ce Beckman le second du Roux ? Tu dois être sacrément en manque, tu aurais été parfaite dans mon harem.
Sa remarque me blesse, c'est le genre de commentaire que je craignais de recevoir si jamais j'étais bien dans le cas de figure où j'aime deux hommes. Ensuite cet homme me dégoûte, il méprise la femme avec une telle force :
- Libérez-moi et partez, personne ici ne vous laissera en paix, si vous abandonnez votre idée de vengeance je vous promets de les retenir et de négocier avec eux pour qu'ils ne vous pourchassent pas. En échange je vous demande d'abandonner définitivement l'idée de vous en prendre à moi.
- Crois-tu vraiment que j'ai peur de ce rouquin ?! Ou même de Barbe Blanche ?! Scorpius peut rivaliser avec eux si ça nous chante ! Ne soit pas insolente ! Tu n'es rien qu'un insecte qu'on écrase ! Tu n'es rien, absolument rien !
Entre les propos qu'il me lance, qui me touche et me blesse quand il dit que je ne suis rien. Et le fait que je constate que je l'ai énervé plutôt qu'autre chose, tout dans son regard contrarié me terrifie :
- Amoureuse ou pas, ces deux hommes ont visiblement de l'affection pour toi. Mais par sécurité on va jouer un peu.
Il plaque sa main sur ma poitrine et je pousse un hurlement :
- Que faites-vous ! M'écriai-je en me débattant.
- Le temps est perfide, si tu ne les avais pas rencontrés que serait-il arrivé ?
Je me sens… bizarre… mes souvenirs, mes sentiments, je sens qu'ils s'évanouissent petit à petit. Je suis en train d'oublier ! Non pas ça !
- Benn ! Crocodile ! Aidez-moi ! Il efface ma mémoire ! Hurlai-je en larmes implorant de l'aide ne sachant quoi faire pour empêcher cela.
- Tu sembles comprendre ce qui est en train de t'arriver, mais ce n'est pas fini…. Le premier homme dont tu croiseras le regard tu en tomberas éperdument amoureuse et ça sera réciproque. Vous aurez une attraction mutuelle irrésistible qui vous attirera l'un vers l'autre…
Je me sens… étrange… sa voix… je n'arrive pas à lutter… contre cet ordre… je dois croiser le regard de cet inconnu…. Je secoue la tête ! Non !
Mes larmes coulent… je sens que mes souvenirs que j'ai partagé avec Benn et Crocodile ont presque disparu, je ne veux pas les oublier !
- Et vous vous aimerez jusqu'à ce que la mort vous sépare, rit-il en continuant sa tirade sadique.
Je ne me sens pas bien, s'il vous plait… aidez-moi…
Je vois le dôme qui nous entoure s'illuminer, se fissurer même, je reprends espoir. Je le fixe, j'essaye d'aider en envoyant des projections de haki, même si c'est faible et que je n'ai pas le niveau de Shanks et de ses hommes, il faut que je les aide à briser cette barrière :
- Oh oh on dirait que ces pirates ont réussi à se libérer de leur paralysie et tentent de te sauver. Mais c'est trop tard ! Ô porte de l'espace et du temps accueille en ton sein cette femme ! Qu'elle traverse les époques telle est ma volonté !
Il… il va m'envoyer à une autre époque ? Réalisai-je avec effroi.
Je sens une source de lumière sous moi, je baisse les yeux, je vois un portail sous mes pieds, je m'agrippe désespérément au poignet de mon agresseur qui me tient ma gorge.
Ce dernier ricane et touche mon visage, j'essaye de m'écarter de ses doigts, mais il n'en a que faire :
- Ne me touchez pas !
- Je te touche si je veux ma jolie. J'espère que tu tomberas amoureuse d'un dragon céleste, il sera content d'avoir un esclave qui l'aime d'amour et qui exécute toutes ses perversités avec le sourire et avec la plus grande des obéissances. Cela t'apprendra où est ta place, j'espère vraiment que tu tomberas sur un beau salaud qui t'éduqueras, car tu ne pourras pas lutter contre les ordres qu'il te donnera, c'est le sort que je te réserve. Une fois amoureuse de ton amant, tu seras sous son emprise et de ses ordres, quand il le comprendra j'espère qu'il en abusera ! Alors je te souhaite que du mal, murmura-t-il avec une joie jubilatoire.
- Qu'importe… je reviendrai…, soufflai-je.
Il s'arrête un instant et me dévisage :
- Chaque… fruit du démon à ses limites… ses faiblesses… je reviendrai… et j'ai le haki de l'observation avec moi pour distinguer le vrai ou faux….
- Pas si cela devient une vérité pour toi et ton homme.
- Même si vous effacez ma mémoire… même si je me perds dans les couloirs du temps… l'amour ne connait ni distance, ni frontière !
Il éclata d'un rire franc et sonore :
- Je ne peux pas croire que Crocodile soit tombé amoureux d'une frêle et mielleuse femme comme toi ! Je peine à y croire, même Benn Beckman qui est un homme réputé, je suis sidéré de leur choix douteux. Cependant, je te reconnais deux qualités, tu es belle et fort amusante, c'est tout ce que tu as, car pour me sortir des conneries pareilles c'est que tu as lu un peu trop de roman à l'eau de rose. Tu ne reviendras jamais à notre époque, dit-il en détachant chaque syllabe.
Je suis désespérée car je sais que toutes ces menaces sont vraies, je tremble de terreur. Et puis j'ignore trop pourquoi, mais une question me frappe : Qui est ce Crocodile et ce Benn Beckman dont il me parle ? J'ai l'impression désagréable que ce sont des personnes importantes pour moi, malgré que je ne sache pas qui s'est. Je suis certaine que c'est à cause de ce taré, je sais que j'ai oublié quelque chose… mais j'ignore quoi :
- Adieu « Patronne ».
Il me lâche, je m'agrippe à son bras pour ne pas tomber, là je vois avec horreur des lianes lumineuses sortir du portail et se saisir de moi. Je me débats, je lutte, mais je me sens partir en arrière, il ne me reste dans mes mains qu'un bout de la manche de mon agresseur, et je me sens chuter dans le portail qu'il a fait apparaitre.
Je crie et tombe dans ce qui ressemble à un couloir lumineux et multicolores, je vois des tas de chiffres m'entourer, est-ce des dates ? J'ai la terrifiante impression que c'est bien cela. Je bats vainement des bras pour ralentir ma chute.
Je quitte le couloir du temps, car je vois un ciel bleu, mais je n'ai pas le temps de réaliser, que je percute avec violence l'eau de la mer, je me sens couler, sonnée. Je dois remonter à la surface tout de suite !
Je peine à nager, je suis étourdie par la chute et tout ce qui l'a précédé, j'arrive à remonter à la surface, mais je peine à le rester, je bois la tasse, je panique car je sens mes forces me quitter !
Je me sens tirer hors de l'eau, je tousse comme une dératée :
- Tenez bon mademoiselle, entendis-je.
C'est la voix d'un homme… il faut que je garde les yeux fermés… si la menace de mon agresseur est vraie, alors il n'est pas impossible que mes sentiments soient altérés dès l'instant où j'ouvrirai les yeux.
Je veux dire à mon sauveur de me bander les yeux dès qu'on sera en sécurité, mais une force s'interpose et je ne peux prononcer un mot, même mes paupières me brulent et veulent s'ouvrir. Je ne mets pas longtemps à comprendre que les paroles de mon agresseur sont une sorte de malédiction qui lutte pour que j'ouvre les yeux et tombe sous le charme d'un parfait inconnu. Et le problème c'est que j'ignore tout de l'enjeu de cet enchantement. Je suis certaine que si je ne lutte pas je vais le payer très cher.
Sauf que mon corps ne veut pas obéir, je veux parler et garder les yeux fermés, mais c'est si difficile, car en plus de tout ça je me sens partir à cause de la fatigue. Je ne veux pas… tomber amoureuse d'un homme dont je ne saurai rien, surtout si c'est un homme aux mauvaises intentions contre lequel je ne pourrais visiblement pas lutter devant les ordres qu'il me donnera.
Ah ! Mes yeux me brûlent ça devient insupportables, je mets mes mains dessus :
- Vous êtes blessée ? Me demanda mon sauveur.
Je n'arrive pas à lui répondre et je sens qu'il s'arrête de nager, je panique quand je réalise qu'il tente de défaire mes mains de mon visage :
- Laissez-moi regarder.
Non !
Sauf qu'il écarte avec une facilité déconcertante mes mains ayant plus de force que moi, je garde frénétiquement les yeux clos :
- Vous avez quelque chose dans l'œil ? Dites-moi ce qui ne va pas.
Je secoue la tête et me tends pour m'échapper de ses bras, qui je le sais, me tiennent hors de l'eau, mais là je veux fuir l'enchantement :
- Calmez-vous ! S'alarma l'homme.
- Remonte-la, entendis-je au loin, elle fait peut-être une crise de panique, je vais préparer des calmants !
Je me débats, il faut que je m'éloigne, oh monsieur je vous en prie ne me retenez pas !
- Du calme mademoiselle ! Je vous en prie calmez-vous ! Aïe ! Je suis navré de ce qui va suivre, mais je n'ai pas le choix.
Je sens soudain qu'il me plonge la tête dans l'eau, je bois la tasse, il me remonte, j'ai juste le temps de respirer et il recommence, jusqu'à ce que je n'aie plus la force de me débattre. Je me sens perdre connaissance dans les bras de cet homme.
[POV Narrateur]
L'homme tenait Ariel contre lui avant d'atteindre enfin son navire. Il était à mille lieux de se douter du mauvais sort que subissait Ariel et donc les raisons qui la poussait à se débattre.
Personne n'avait conscience de tout cela, à cet instant le plus important c'était de sauver, puis de vérifier la santé de la jeune femme :
- Déjà elle respire c'est une excellente chose, elle est juste inconsciente.
- Désolé de l'avoir assommée, mais ça devenait compliqué de nager en l'ayant qui se débattait.
- Ne t'en fait pas, ça ne va pas avoir été agréable pour elle, mais il fallait bien la remonter sinon elle coulait. Ce qui m'interpelle c'est le fait qu'au départ elle se laissait faire.
- Oui c'est ça qui est étrange… il s'est passé quelque chose, elle est devenue très agitée….
- Elle a dit quelque chose ?
- Non elle est restée silencieuse, elle n'a pas dit un mot….
- Hum… peut-être est-elle muette… peut-être même sourde, on n'en sait rien, elle a peut-être eu une crise de panique, car elle n'avait plus de repère, elle était désorientée, c'est probablement ce qui a dû se passer. Elle a dû prendre peur quand elle a percuté ce qui devait arriver.
- Peut-être…, c'est vrai qu'elle ne se calmait pas quand je lui demandais, ni quand je voulais voir où elle souffrait, peut-être qu'effectivement elle n'entendait rien.
- Bon je la prends en charge, je m'occupe de son état de santé, quand elle sera réveillée et en meilleure forme on pourra lui poser des questions.
Retour dans le présent quelques instants avant qu'Ariel ne disparaisse vers une autre époque.
[POV Shanks]
Putain ! Allez !
Ma colère gronde, j'entends ce sale type s'en prendre à Ariel, mon haki des rois et celui de Benn enveloppe tout le navire, je vois que nos hommes et même Crocodile bougent faiblement, mais on y est presque.
Je fus le premier à retrouver le contrôle de mon corps. Sans hésiter un instant je me saisis de Griffon et frappe le dôme qui sépare Ariel de nous tous !
Ce dôme n'a pas une égratignure, je lâche mon épée et pose ma main sur le dôme et l'infuse de mon haki :
- J'ignore si tu m'entends salopard ! Mais je te préviens tu n'as pas intérêt à faire le moindre mal à ma protégée ! Hurlai-je.
Je vois Benn se précipiter et me rejoindre, puis tous nos hommes et Crocodile se défont enfin de la paralysie et on use tous de notre fluide et pouvoirs pour briser ce dôme, qui commence à craquer.
On entend tout ce que dit ce taré à Ariel, il est abject ! Mon sang ne fit qu'un tour quand je vois Ariel disparaitre dans un cri qui se meurt.
On fait voler en éclats la barrière et on se jette sur notre ennemi :
- Tempus !
On est de nouveaux figés, merde !
- Dead or alive, je vous préfère mort, ça sera plus simple de ramener vos cadavres pour toucher vos primes, sauf toi Crocodile. Je veux que tu restes en vie et que tu deviennes fou devant l'absence de ta chère et tendre. Franchement un homme comme toi, je m'attendais à mieux en matière de femme, dit-il en se dirigeant vers Crocodile.
- RAMENE-LA ! Hurla Crocodile.
Crocodile arrive à parler ? J'imagine que ce type le lui permet pour avoir sa réaction, car il jubile de le mettre hors de lui !
- On fait moins le malin ? Tu aurais dû respecter mon….
Crocodile vient de lui cracher à la figure, ce qui est satisfaisant à cet instant.
Je regarde du coin de l'œil Benn, seigneur sa colère grossit, son fluide… je crois comprendre, il tente de libérer Crocodile qui fait face à cet énergumène et qui est dans la position parfaite pour le prendre par surprise et l'attaquer. Oui c'est imperceptible, mais je vois le corps de Crocodile trembler, vas-y Benn tu y es presque… oui ! Il brise l'enchantement et Crocodile se jette sur notre ennemi, ce dernier l'asperge d'eau et le poignarde, mais Crocodile l'embroche avec son crochet :
- Petit merdeux ! Je te conseille de ramener Ariel maintenant ! Ou je te promets que je t'éclate !
- C'est impossible, sourit-il.
- Ne joue pas avec moi, persiffla Crocodile.
- Je ne peux pas la ramener, son voyage est définitif, par contre une chose que je peux dire c'est que quand elle deviendra une anomalie temporelle car elle aura changé de façon notable le cours du destin de son nouvel amoureux, la mort la cueillera, ricana ce sale type.
- Ramène-la, fit Crocodile d'une voix bien trop calme.
- Tu es long à la détente… je ne peux pas, je l'ai envoyé dans une époque si lointaine, le siècle oublié ça te parle ? Une période trouble, certainement pleine de conflit, sans la moindre info sur cette période. Tu comprends ce que ça veut dire ? L'Histoire ne gardera aucune trace de cette catin ! Elle n'existera plus jamais ! Rétorqua t'il en détachant chaque syllabe avec un large sourire mauvais.
Je commence à retrouver ma liberté de mouvement, je libère plus de haki encore et je parvins enfin à me libérer, je vois que Benn aussi.
- Sale petit enculé ! Rugit Crocodile.
Comme ultime provocation notre adversaire crache au visage de Crocodile, il essuie ce dernier avant de fermer son poing pour lui en coller une, mais son bras se fige.
Non pas encore ! Je nous enveloppe de haki pour ne pas se retrouver pris au piège de nouveau.
Notre adversaire maitrise aussi le haki des rois, je l'aurais parié vu la difficulté que Benn et moi on a eu à se libérer ! Mais qu'importe, c'est un clash de haki qui démarre, Benn et moi on s'associe pour faire plier ce connard. On ne peut pas se permettre de le laisser nous bloquer dans le temps de nouveau.
Crocodile et mes hommes en profitent pour tenter une attaque, on voit des lianes lumineuses qui cherchent à les emprisonner.
Je vois du coin de l'œil Thatch apparaitre dans mon champ de vision et tenter une approche, il veut essayer d'annuler les pouvoirs ce sale type avec les siens.
Thatch se met à hurler et moi aussi, une douleur horrible m'assaille :
- Shanks ? Qu'est-ce que tu as ? Demanda Benn inquiet d'une voix épouvanté. Si c'est toi salopard tu as intérêt à te calmer !
Un vent de haki de l'armement me fait reculer moi, Crocodile, Thatch et mes hommes. Je redresse mon visage et là je vois notre adversaire recevoir un coup de pied bien placé dans la mâchoire avant d'être projeté à l'autre bout du pont le percutant avec violence.
Ainsi débute l'Arc de l'Anomalie Temporelle.
Rendez-vous dimanche pour en savoir plus.
Oui je vous laisse en plan comme ça ^^
