Bonjour à vous ^^
C'est parti pour la suite et une quête identitaire pour Ariel alias Rubia.
Je pousse le vice loin, car va y avoir pleins de petits détails qui pourraient éventuellement rappeler à Rubia des souvenirs et je ne vous parle pas de certaine ironie du sort que je vous ai mis un peu partout dans cet arc.
Chapitre 55 : Déductions
[POV Rubia]
Je me réveille au petit matin à cause de la lumière du jour qui perce les rideaux de ma chambre. Je regarde autour de moi un peu désorientée. Je ne me souviens pas m'être couchée, déjà que je suis amnésique mais là…
Ah oui ça me revient ! Je me suis sentie mal quand j'ai embrassé Rayleigh, cependant c'est curieux que je ne sois pas à l'infirmerie…
Est-ce que je me suis sentie mal à cause de la fatigue ? Songeai-je.
Pour écarter tout doute je vais en parler à Crocus, je me lève et je me change rapidement avec le peu d'affaire que j'ai.
En tout cas ce qui est certain c'est que je me sens moins fatiguée, dormir m'aura fait le plus grand bien.
Je finis de me préparer avant de sortir et je tombe nez à nez avec Rayleigh :
- Oh… bonjour Rayleigh.
- Bonjour Rubia, comment te sens-tu ? Mieux ?
- Moins fatiguée c'est certain, sais-tu où est Crocus ? J'aimerai lui parler de mon malaise.
- Oh tu t'en souviens ?
- Oui, je me suis sentie partir…
- Si cela peut te rassurer je t'ai amené voir Crocus, pour lui c'est un contrecoup dû à la fatigue.
- Vraiment ?
- Oui.
- Hum… c'est étrange…
- Quoi donc ?
- J'ai ressenti une douleur… alors cela m'étonne….
- Tu as eu mal ? Répéta Rayleigh étonné.
- Oui, après c'est peut-être normal, mais je voudrais être rassurée.
- Je comprends, moi aussi je trouve ça curieux.
Nous cherchons donc Crocus et quand nous le trouvons je lui explique ce qui a précédé mon évanouissement :
- Hum… c'est vrai que c'est étrange…, admit Crocus, as-tu encore mal ?
- Non…
- Ecoute, je pense qu'il ne s'agit rien de grave, comme tu as été malmenée et que tu t'es couchée tard, peut-être que ton corps t'a juste envoyé un avertissement et puisque ça a procédé le malaise.
- Ah oui… effectivement je n'y avais pas songé.
- Cela me parait le plus plausible, quand je t'ai examiné cette nuit je n'ai rien trouvé d'anormal. Cependant si jamais tu as de nouveau des douleurs tu viens me voir. Si cela te rassure je peux te faire des contrôles tous les jours, si nous ne trouvons rien dans une semaine on pourra en conclure que c'était un contrecoup de la fatigue.
- Oui, cela me rassurera, navrée de vous rajouter du travail.
- Non, ce n'est pas un souci, puis tu es une patiente assez agréable à soigner contrairement à certains qui ne se laissent pas faire.
Je souris et glousse, j'imagine qu'avec des hommes sur ce navire cela ne doit pas être facile tous les jours.
- En tout cas merci Crocus, cela m'a rassuré de savoir qu'il y aura une petite surveillance.
- Je comprends, j'ai senti que tu étais préoccupée.
- Je vais y aller, merci encore.
On se salue avant que Rayleigh et moi on se retire pour petit-déjeuner. Je trouvai Rayleigh bien silencieux :
- Rayleigh quelque chose te tracasse ? Demandai-je doucement.
- Oui… autant être honnête, soupira t'il.
On s'installe à une table :
- Dis-moi ce qui te tracasse tant, encourageai-je.
- Mange en même temps, je préfère éviter tout malaise supplémentaire.
- D'accord.
Je m'exécute pour ne pas le stresser davantage, je vis qu'il se détendit quand je commençai à croquer dans une tartine :
- Je me suis un peu… énervé hier soir contre Crocus.
Je le regarde surprise, mais je ne dis rien, je le laisse continuer :
- Je sais qu'il a raison dans le fond en plus, soupira Rayleigh.
Il a l'air peiné au possible, je pose une main réconfortante sur la sienne :
- Je suis certaine que Crocus ne t'en voudra pas, j'ignore le sujet de la dispute, mais ça va s'arranger. Puis-je te demander le sujet de votre discorde ? Si ce n'est pas indiscret évidemment.
- Notre amour naissant…. Crocus m'a simplement dit d'y aller doucement…. Certes tu n'as pas d'alliance au doigt, mais… peut-être que tu es fiancée ou engagée avec quelqu'un… ou même simplement amoureuse et que tu attends le bon moment pour te déclarer. Bref… peut-être que… notre amour naissant va prendre le chemin d'un amour impossible…. Crocus voulait qu'on soit prudent, comme tu as tout oublié…. Bref… j'ai eu l'impression désagréable d'être un gamin quand Crocus m'a dit tout ça… cela n'est pas passé et je n'ai pas été très agréable….
- Je vois, écoute concernant Crocus dit lui que tu regrettes. Je ne pense pas qu'il voulait te vexer, il était juste inquiet pour nous deux. Et je le comprends, il veut éviter que ça se termine par des larmes et une peine de cœur. Concernant nous deux, c'est vrai qu'hier tout est allé vite… il y a eu un coup de foudre mutuel. Cependant je reconnais aussi que j'ignore si je suis célibataire ou pas…. Si comme vous le pensez j'ai été sauvée par un tiers, alors j'imagine qu'il fera tout pour me retrouver. Je te propose qu'on se laisse un peu de temps avant de construire quelque chose ensemble. Après tout on ne se connait pas encore, ensuite nous aviserons en fonction de ma mémoire. Dis-moi qu'en penses-tu ?
- Oui on peut prendre le temps de se connaître, admit Rayleigh en me souriant. Dis-moi est-ce que tu regrettes le baiser ?
- Non, je le voulais aussi et même si d'aventure je retrouvais ma mémoire et que je suis amoureuse ou avec quelqu'un, je ne t'en voudrais aucunement, nous étions consentants. C'était ce que nous désirions sur l'instant. Puis là on spécule sur le fait que peut-être que je suis engagée ou amoureuse d'un autre homme, mais qui sait je suis peut-être célibataire. Donc ne nous empoisonnons pas de ce qu'on ignore. Surtout que peut-être je ne retrouverai jamais la mémoire, j'espère que non, mais c'est une possibilité qui est dans un coin de mon esprit. Je préfère commencer à m'y préparer, car je trouve cela curieux que j'oublie des choses, des principes de bases de ce monde comme les fruits du démon. Qu'on m'explique tout y compris cela, c'est étrange….
- Hum... c'est vrai aussi... mais si tu as vécu quelque chose d'atroce en lien avec un fruit du démon ce n'est pas si étrange que ta mémoire cherche à te protéger en te faisant tout oublier, y compris jusqu'à l'existence des fruits du démon. Après tout tu es apparue de nulle part et ça c'est à cause d'un pouvoir d'un fruit du démon.
- Je n'y avais pas pensé, songeai-je.
J'aurais été victime d'un fruit du démon, mais lequel ?
C'est une piste bien maigre, mais elle au moins le mérite d'expliquer mon ignorance sur ce sujet, comme pour le Haki, probablement que mon amnésie à ce sujet est pour la même raison.
Donc j'aurais fait face à une ou plusieurs personnes qui détendraient des pouvoirs et une maitrise du Haki.
Une supposition assez affreuse germe dans mon esprit, mais je m'arrête, Crocus m'a dit tout ce que j'avais subi, si j'avais été violée il me l'aurait dit et je pense que je n'arriverai pas à être proche des hommes qui m'entourent.
Rayleigh m'a aussi affirmé que je n'étais pas bourreau, mais bien victime, à cause de mon aura.
Est-ce qu'à tout hasard je n'aurais pas été témoin de quelque chose dans une affaire ?
J'essaye d'imaginer pourquoi on s'en prendrait à moi.
A moins qu'on cherche à atteindre quelqu'un d'autre en me faisant du mal. Si tel est le cas, cela veut dire qu'une personne tient à moi et est potentiellement en danger.
En réalisant cela une certaine angoisse me prend, cette personne va t'elle bien ? Est-elle... morte ?
J'essaye de me concentrer sur ma mémoire, mais c'est le noir, le vide absolu... pas même une bride d'image.
Seigneur, faites que je ne condamne personne à cause de mon amnésie !
Ce n'est peut-être pas une mauvaise chose d'être auprès de pirates... ils sauront me protéger. J'étais méfiante au début, mais s'ils me voulaient vraiment du mal je serais dans une cellule attachée et je subirais tout un tas de mauvais traitements.
Et puis ma nouvelle identité va peut-être retarder de mauvaises rencontres.
Je dois vraiment être attentive à ce qui m'entoure, si jamais je perçois un intérêt quelconque pour quelque chose, peut-être que ça cachera un détail clé et capital.
Je soupire trop de choses se bousculent dans mon esprit, un esprit bien vide de souvenirs...
Je me pose tellement de questions... qui sont évidemment sans réponses.
Cependant j'avais maintenant un objectif en tête, si je suis bien en danger je dois apprendre à me défendre.
- Rayleigh, j'aimerai qu'on m'apprenne à maitriser les hakis, j'ai cru comprendre qu'on était tous doté de celui de l'observation et de l'armement. Si je suis bien en danger, il faut que je sache me protéger et je me dis que c'est un bon début.
- Hum... en effet cela n'est pas une mauvaise idée, mais on ira demander l'accord de Crocus, il faut te ménager et ne pas te provoquer de malaise car tu auras dépassé tes limites.
- Oui bien sûr, cela me semble raisonnable.
- Je serai ravi de t'enseigner tout ce que je sais sur les fluides en te donnant des cours particuliers.
Je rougis à ces mots, mon esprit a imaginé un tout autre type de cours et Rayleigh a un petit sourire en coin, je crois qu'il a capté le fond de mes pensées.
- A quoi pensais-tu petite coquine ? Souffle t'il.
Je rougis plus vivement encore à ce surnom :
- C'est mesquin, rétorquai à voix basse de peur qu'on nous entende.
- C'est toi qui as commencé.
- C'est toi qui as continué et je ne t'ai rien demandé.
Rayleigh glousse amusé devant ma réponse :
- J'aime trop jouer, c'était bien trop irrésistible et tentant.
- Ce n'est pas une excuse, m'injuriai-je.
- Oh que si !
- Oh que non !
- Oh que si !
Je lui donne un coup de pied dans sa cheville, et pour simple réponse il coince mon autre jambe entre les siennes et je sens ses mains me l'attraper sous la table.
Je regarde vite fait autour de nous et je sens Rayleigh taquiner ma peau en palpant mon mollet, avant de découvrir que j'étais particulièrement chatouilleuse sous le genou :
- Lâche-moi..., murmurai-je en réprimant au mieux mon rire.
- Oh que non ! Reprit-il en souriant de toutes ses dents.
- Je ne t'ai pas permis de me toucher, le consentement tu en fais quoi ?
- Mais je n'ai pas consenti à me faire frapper, dit-il en arquant un sourcil.
Que puis-je répliquer à cela ? Ah je sais !
- Mais je n'ai pas consenti à ce que tu m'embarrasses, rétorquai-je.
Je vois Rayleigh qui réprime lui aussi un fou rire :
- Je le reconnais, j'ai commencé, admit-il en relâchant ma jambe. J'aime beaucoup le fait que tu te défendes, cela rajoute un côté mordant assez mignon.
Je ne commente pas, je préfère continuer à manger, même si je le surveille du coin de l'œil, provoquant de l'amusement chez cet homme qui n'a de cesse de me taquiner.
Quelques jours passent et nous venions de quitter Piacere depuis deux jours.
Et aujourd'hui, après un long repos, Crocus me donne enfin l'autorisation médicale tant convoitée : celle de me permettre de m'entrainer au haki.
Je vais donc commencer mon premier cours avec Rayleigh. On s'isole au calme dans une salle pour les entrainements. Et là il m'explique déjà les bases et très vite à mon grand étonnement, je découvre que j'arrive à faire des choses. Visiblement je maitrisai les bases du haki avant de perdre ma mémoire.
Rayleigh perçu que j'avais de plus grande facilité avec le fluide perceptif et c'est donc sur celui-ci qu'on axa en premier lieu, avec des exercices simples durant les deux premiers jours.
Si bien que je finis par voir assez vite des auras de couleurs entourer les hommes de l'Oro Jackson et je me confiai à Rayleigh :
- Tu vois donc l'aura des gens... hum... c'est l'une des particularités du fluide des habitants de Piacere.
- Une particularité ? Que veux-tu dire ?
- A ma connaissance seuls eux voient les auras des gens.
- Alors cela veut dire que je suis originaire de Piacere ? Demandai-je avec espoir.
- Hum… j'ai des doutes, on ne nous a pas reporté de disparition. De plus c'est un de nos territoires nous connaissons donc les habitants de cet archipel et ne t'avons jamais vu.
- Oh…, fis-je déçue.
J'espérai tant qu'on aurait une piste.
Ces derniers jours pas le moindre petit bout de souvenir me revenait, pas même quand je mangeai et pourtant j'avais eu des espoirs que des saveurs éveillent des choses, mais rien.
- Je suis désolé que ça brise tes espérances….
- Mais comment expliquer que je vois les auras, si je ne viens pas de Piacere ?
- La seule hypothèse qui reste, c'est que tu as juste découverte seule par toi-même, après tout tu as peut-être une sensibilité qui a pu permettre cela.
- Je vois… j'aurais préféré savoir que je venais de Piacere… au moins on aurait pu interroger les gens, j'aurais eu probablement un chez moi, avec des affaires, des choses auxquelles me rattacher…, soufflai-je dépitée la gorge nouée.
Rayleigh me prit dans ses bras :
- Ne te mine pas, je veux croire que ta mémoire te reviendra et même si cela n'arrivait pas tu as l'avenir devant toi pour tout construire.
- Je sais, soupirai-je, mais je construis à partir de rien… je me sens vide, j'ignore tout de moi jusqu'à mon identité.
- J'imagine que ce doit être une sensation assez désagréable d'être dans le flou total. Mais je t'aimerai quoi qu'il arrive, parce que de ce que je vois tu es la personne la plus adorable que j'ai rencontré, tu es serviable, souriante, douce, gentille, avenante et déjà cela te définit beaucoup, tu ne pars pas sans rien et tu es tout, sauf rien.
Quand il me dit tout cela, cela me reboosta, c'est vrai ma personnalité était une des premières choses qu'on avait vu chez moi. Même si j'étais amnésique, cela n'avait pas effacé ma nature profonde, les mots de Rayleigh me réconfortèrent :
- Merci… tu as raison… on connait mes principaux traits de ma personnalité.
- Oui et je suis sûr qu'on va en découvrir d'autre.
Il me déposa un baiser sur mes cheveux, cela me consola un peu plus :
- Je crois que j'ai découvert un autre trait de ma personnalité, fis-je.
- Ah oui lequel ?
- J'aime les câlins.
Rayleigh partit en fou rire :
- Bien vu en effet, tant mieux j'aime te câliner.
- Je n'avais pas remarqué, gloussai-je à mon tour.
- Comment cela ? Tu oses sous-entendre que je ne t'en fais pas assez ?
- Précisément, rétorquai-je amusé.
- Très bien je vais devenir un vrai pot de colle.
On rit tous deux de nos bêtises, avant de se séparer, après tout j'étais aller le voir dans l'objectif de lui parler des auras et sur le fait que je voulais en savoir plus. Et Rayleigh ne se fit pas prier pour assouvir ma curiosité.
Je buvais ses paroles et ses enseignements nouveaux, même s'il y avait beaucoup de choses à retenir j'étais heureuse d'en savoir plus, j'avais l'impression de récupérer un bout de ma mémoire. Rayleigh m'interrogea sur les codes couleurs pour voir ce que j'avais retenu et je n'avais commis aucune erreur :
- Tu devais avoir ces connaissances avant, car tu m'as tout mémorisé sans difficulté.
- J'ai peut-être aussi une bonne mémoire, tu m'as dit aussi les choses une fois et j'ai tout retenu.
- Peut-être aussi, admit Rayleigh. Je suis très curieux, j'hésite entre voir où va ta maitrise du haki de l'observation et te demander de voir comment tu débrouilles avec celui de l'armement qu'on n'a pas encore vu ensemble. En tout cas je pense que tu as des aptitudes physiques, ce qui sera bon pour quelques exercices plus sportifs.
- A quoi tu le vois ? Demandai-je curieuse.
- Et bien….
Rayleigh me souleva et me portant dans ses bras non sans relever mes jambes, m'arrachant un petit cri de surprise :
- Tu as un joli jeu de jambes galbées, fermes et on sent les muscles qui ont travaillé, je l'ai remarqué quand je t'ai pris ta jambe l'autre jour entre mes mains. Tu pratiquais du sport c'est évident et cela depuis des années.
- Quel genre tu penses ? Demandai-je précipitamment.
- Pas du genre musculation, quand je vois ta jolie silhouette je pencherai pour peut-être de la danse.
Dit-il en me posant avant de me faire tournoyer :
- Tu crois ?
- Je n'en suis pas certain, tu as pu aussi faire de la course comme de la natation. En tout cas… tu as un bon sens de l'équilibre, je te fais enchainer les pas et tu me suis avec une fluidité déconcertante.
- Hum… à moins que tu dises ça pour justifier le fait que tu aimes me faire danser.
- Je plaide coupable.
- Mais je croyais que tu voulais me voir user de mon haki de l'armement, fis-je hilare.
- Plus tard, rétorque t'il.
- Bon d'accord, c'est toi le professeur après tout.
- Me dit pas ça, sinon mon pauvre esprit pense à autre chose.
- Rayleigh ! M'exclamai-je en rougissant.
Il se marre le bougre, mais au moins il se rattrape en étant un bon danseur. Ce moment à deux permet de découvrir que j'adore danser, je m'amuse comme une petite folle et j'en redemande. Rayleigh ne s'y oppose aucunement, c'est donc sans aucune peine et difficulté, qu'il continue de m'entrainer dans ses mouvements :
- Clairement tu aimes danser, tes mouvements sont fluides et gracieux. Et puis cela te fait sourire et rire, j'ignore quelle danse tu as pu pratiquer ou si tu dansais seule chez toi, mais ce qui est sûr c'est que tu en faisais.
- Merci Rayleigh, c'est peu de chose, mais grâce à toi j'ai retrouvé une passion, j'en suis convaincue !
- Non ce n'est pas peu de chose, je sais combien cela est précieux pour toi de reconstruire ton identité. C'est un pas de plus. Tu sais peut-être que quand tu es seule tu devrais danser.
- J'y songeai à l'instant, j'espère que cela me débloquera quelque chose.
- Ne soit pas trop impatiente, laisse les choses venir, je ne veux pas que tu sois déçue ou pire que ça bloque tes souvenirs.
- J'essayerai de pas être trop pressée, même si cela va être compliqué, maintenant que j'ai une piste….
- En tout cas tu trépignes d'impatience et cela te rend irrésistible.
Ainsi, au vue de ma condition physique nous ne poursuivons pas sur le fluide offensif, pas tout de suite.
En fait on commence un combat au corps à corps, Rayleigh veut essayer de déterminer mes aptitudes et mon style de combat. Et à ma grande surprise je fais preuve d'agilité et de rapidité.
J'enchaine les esquives, j'ai même la sensation assez faramineuse que c'est mon corps qui a gardé tout en mémoire, car je m'étonne de certains réflexes. Rayleigh est impressionné par moment que je le pare.
Par contre, je n'attaque pas, à croire que j'ai appris à me défendre, mais pas à attaquer, ce qui est assez curieux.
- Hum on dirait que tu n'es pas à l'aise à l'idée d'attaquer. Je t'ai laissé d'innombrables fenêtres d'ouverture et tu n'en as saisi aucune. En même temps vue la crème que tu es ce n'est pas si étonnant au final. Donc je pense que si on doit t'aider à maitriser le fluide offensif il faut plus s'axer sur les propriétés qui vont te permettre de te protéger et de mettre de la distance avec tes ennemis.
- Cela me plairait bien. Comment puis-je me protéger avec le haki de l'armement ?
- Le haki c'est une énergie, une force que nous avons tous et qu'il faut accepter de développer. Toi l'idée d'attaquer et de blesser semble te mettre mal à l'aise. Cela fait plusieurs jours que je t'observe, ta manière de parler, ton attitude, tout chez toi transpire la gentillesse, la politesse, l'envie d'arrondir les angles, de protéger, de temporiser. Tu n'as jamais un mot plus haut que l'autre et ta voix est d'une tonalité toujours douce et calme. Donc je pense que si je t'enseigne comment combattre avec le fluide offensif tu vas juste te bloquer et te braquer, tu auras toutes les peines du monde à l'utiliser. Il veut mieux qu'on s'axe sur les aspects plus en phase avec ta nature profonde. Par exemple tu peux avec le haki de l'armement créer une barrière sur une partie ou tout ton corps pour le rendre indestructible, cela marche aussi pour les objets que tu infuses d'haki. Regarde.
Je vis le bras de Rayleigh devenir noir :
- Veux-tu bien me donner un coup.
- Mais je ne veux pas te blesser….
- Ne t'inquiète pas, je veux juste pour que tu vois et comprenne. Ton coup n'a pas besoin d'être fort.
- Heu... tu es sûr ? Demandai-je particulièrement hésitante.
- Oui, allez fait-le.
Pour une raison que j'ignore je m'exécute, l'autorité naturelle de Rayleigh j'imagine, aussi je donne un coup, assez gentillet cependant :
- Alors ?
- Heu... c'est assez étrange, ton bras est comme... dur, il n'a pas bougé, comme si ça ne t'atteignait pas.
- Oui car ça fait barrière. Et vois-tu avec mon bras infusé de fluide mes coups vont être plus puissants, regarde.
Il se dirige vers un mannequin de bois et le détruit littéralement :
- Mon dieu !
- Vu comment tu es choquée je te promets de ne pas te demander de faire cela, même si j'essayerai de te convaincre. Cependant je comprends tes appréhensions, donc on va démarrer gentiment. Je te propose d'essayer de projeter du haki pour repousser tes adversaires. Pour se faire tend ton bras devant toi.
Je m'exécute et je sens Rayleigh se placer derrière-moi :
- Tu vois ce qui reste du mannequin ?
- Oui.
- Je veux que tu repousses les débris, visualise ta cible. Ensuite vois ton fluide comme du vent, un vent qui émane de toi, de ta main, de ta paume et du bout de tes doigts. Ferme les yeux et essaye d'imaginer un courant d'air dans ton esprit.
L'avoir si près de moi et de mon oreille c'était perturbant au possible, mais je me concentrai sur ce qu'il me disait de faire. Alors je ferme les yeux et je fais de mon mieux :
- Vois ton haki comme une extension de toi.
Je sursaute en entendant un bruit, j'ouvre les yeux et je constate que j'ai projeté à l'autre bout de la pièce les débris :
- J'ai… j'ai réussi ?
- Il semblerait, me sourit-il, pour que tu ais réussi du premier coup c'est que tu savais déjà le faire.
Je fixe ma main, je ne peux m'empêcher de sourire, c'est si précieux à cet instant de retrouver des choses que j'avais oublié.
- Bon je te propose d'augmenter la difficulté, je veux que tu me fasses reculer avec ton haki.
- D'accord ! Fis-je déterminée.
- Je n'opposerai aucune résistance.
Rayleigh se place en face de moi à deux bons mètres, je me concentre et j'arrive à envoyer des jet de haki pour le repousser. Seuls ses cheveux et vêtements bougent sous le vent que je provoque, lui par contre n'a pas reculé d'un millimètre :
- Vas-y recommence, jusqu'à ce que je recule.
- D'accord.
Je répète l'opération sans succès, mais je sens que plus l'excercice dure plus j'arrive à augmenter la puissance et force du jet de fluide, tellement que je sens cette force se diffuser dans mon corps :
- Allez tu y es presque, encore un effort.
Cela m'encourage, je puise en moi et j'arrive à envoyer une onde de choc qui fait plier et reculer Rayleigh.
J'halète, j'ai… j'ai réussi.
Je ne peux m'empêcher de sourire et les applaudissements et le regard fier de Rayleigh m'achève, je suis trop contente :
- Si seulement j'avais des élèves aussi discipliné et attentif !
Je rougis de gêne et me tortille toute gênée :
- Merci Rayleigh…
Je me sens soudain mal, je vacille et je sens Rayleigh se jeter sur moi et me retenir contre lui :
- On a dû y aller un peu trop fort, tu viens tout juste d'avoir l'aval de Crocus pour t'entrainer, arrêtons-nous là. Tu vas te reposer pour le reste de la journée, pareil pour demain.
- D'accord, soufflai-je.
On reste ainsi sans bouger, pendant quelques instants. Puis je sens sa main droite se poser sur ma joue et glisser dans mes cheveux, je rougis.
J'ai envie… de l'embrasser, je sens ses doigts revenir et caresser mes lèvres. Il se penche légèrement vers moi :
- J'ai… envie de toi… mais… je ne sais pas si c'est une bonne idée…, souffla t'il.
Je l'attire par le col et l'embrasse. On se tourne autour depuis des jours, on lutte pour se tenir, car il y a une attraction mutuelle qui est particulièrement difficile de repousser.
Aussi, je le pousse, le faisant reculer contre le mur le plus proche et je mène le ballet de nos langues qui s'entremêlent. Les mains de Rayleigh se font pressantes et possessives sur ma peau. Pour toute réponse je ne peux empêcher mes propres mains de le parcourir, tout aussi désireuse que lui :
- Rubia… on fait… peut-être une erreur…, haleta t'il.
- Peut-être… mais ose me dire que tu ne souhaites pas comme moi continuer notre échange, murmurai-je le souffle court.
- Je n'oserai, ce serait mentir…
- Cela fait plusieurs jours, les journaux ne parlent pas de moi et personne ne semblent me chercher…
- Pour l'instant…
- Ce que je veux dire… c'est que j'ai l'intuition que je suis libre….
Je capture ses lèvres avant qu'il en place une, il m'enserre dans ses bras et moi les miens, ce baiser à quelque chose de nécessiteux. Une force contre laquelle on n'arrive plus à lutter, mais a-t-on seulement envie de lutter ?
Quand nos lèvres se séparent c'est juste le temps de reprendre notre souffle pour mieux poursuivre notre baiser.
- Tu as des lèvres si… savoureuses Rubia…
Cette fois c'est Rayleigh qui me plaque contre le mur et qui mène la danse, avant de commencer à parsemer mon cou de baisers fiévreux :
- Rayleigh… je… je ne veux pas… que ça aille plus loin… enfin… pas ici… je ne veux pas qu'on nous surprenne, haletai-je.
Je fixai la porte de la salle depuis qu'il se fit plus entreprenant :
- Tu as raison, je ne voudrais pas partager cet instant d'intimité avec quelqu'un d'autre que toi. Alors on va rester sur des échanges plus chastes et si tu veux tout à l'heure on peut poursuivre de manière plus… audacieuse, susurra t'il contre mon oreille.
Je rougis rien qu'à l'idée, mais je sentis mes forces me quitter brutalement.
- Rubia… elle est bien plus affaiblie que je ne le pensais…, commenta Rayleigh surpris mais pas inquiet. Bon il semblerait que ce soit pour plus tard. Dors Rubia, tu l'as bien mérité.
[POV Narrateur]
Ainsi l'enchantement que Rayleigh et Ariel subissaient, se renforça.
Le voile de l'espace et du temps continua de se déchirer un peu plus.
Et ce n'est que le début.
Sur ce je vous dis à dimanche courant de l'après-midi, je pense car je ne posterai pas le matin, sauf si j'ai la foi de poster en début de nuit.
