Je ne possède aucun des personnages des films ou des livres.
Un recueil de textes courts sur l'univers de Tolkien et de la Terre du Milieu nous plongeant dans un instant ou une pensée des protagonistes de l'histoire.
Ce texte a été écrit pour l'anniversaire d'Orlando Bloom
En espérant que cela vous plaise
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
Quand l'ombre vous rattrape
Legolas était assis sur le rebord de sa fenêtre, les pieds dans le vide, se moquant totalement de l'aplomb de la falaise qui tombait à pic et donnait sur les cimes des arbres de la forêt en dessous. C'était le printemps. Les feuilles étaient d'un vert sombre presque sinistre et le jeune prince savait ce qui se cachait sous les feuillages.
De l'extérieur, la forêt était belle, mais elle avait effectivement une part sombre. Dans les recoins se tapissaient des hordes d'orcs, de trolls et d'araignées géantes. La mort rôdaient même dans les clairières les plus fleuries et les plus agréables. Il était impossible de se détendre, même aux abords du palais souterrain.
Le jeune prince l'avait expérimenté douloureusement. Avec ses amis, ils avaient eu envie d'aller se baigner dans la rivière, mais le groupe de jeunes guerriers avaient été surpris par une attaque. Deux d'entre eux y avaient laissé leurs vies, trois étaient sérieusement blessé et Legolas s'en voulait… Il était prince, il se devait de protéger son peuple et il avait échoué. Lui n'avait pas été gravement blessé. Une lame l'avait touché à l'épaule gauche. Le bandage se voyait sous sa fine chemise de lin brune, mais ce qui était le plus marquant était qu'il était en train de pleurer, bouleversé par cette tragédie, qui partait juste de l'envie d'un groupe de jeunes elfes de se changer les idées… Comment ils avaient pu en arriver là pour une simple balade sous les remparts de la forteresse.
Perdu dans ses pensées, Legolas ne fit pas attention à ce qui se passait autour de lui et il tressaillit lorsque des mains se glissèrent autour de ses épaules pour le ramener dans les bras d'une personne qui l'enveloppa avec tendresse. Legolas se laissa faire et se blottit même un peu à l'arrière contre la poitrine de son père… parce que c'était lui, bien évidemment qui venait rejoindre son fils, inquiet pour lui.
Pendant plusieurs minutes, les deux elfes restèrent sans rien dire, Legolas fermant même les yeux pour profiter du câlin de réconfort de son père. Le roi ne dit rien lui non plus, même s'il essuya du bout des doigts les larmes de son fils avant de murmurer doucement.
- Je suis désolé lass pin nin.
- Tout est de ma faute.
- Non, c'est la mienne. C'est moi qui doit assurer la sécurité de notre peuple, ce n'est pas ton rôle. Tu ne dois pas te sentir coupable.
- Pourtant je me sens coupable ada.
- Je le sais… comme je sais que tu as besoin de repos. Tu ne voudrais pas t'allonger un peu ?
Legolas frémit. Dans les faits, il était trop inquiet pour ses amis pour avoir envie de se reposer, mais son père avait raison. Alors, il hocha doucement la tête et pivota, se levant maladroitement à cause d'un vertige. Thranduil l'anticipa et l'attrapa par un bras pour le ramener à son lit. Il l'aida à s'allonger et le recouvrit d'une couverture duveteuse avant de s'asseoir sur le bord de sa couche. Legolas l'observa en fronçant les sourcils alors que sa main prenait la sienne.
- Que faites-vous ada ?
- Je reste un peu vers toi, répondit pudiquement Thranduil, gardant pour lui-même que cette attaque l'avait et qu'il ne supporterait pas de le perdre.
