Bonjour à tous !
Tout d'abord, je vous souhaite un joyeux Halloween.
Ce post est spécial, d'habitude je publie vendredi soir ou samedi.
À force de travailler sur le plan de cette fanfic, j'en suis arrivée à un point où cette histoire n'arrive pas à évoluer dans un univers purement basé sur le Seigneur des Anneaux. J'avais d'abord eu un projet de crossover LOTR – Final Fantasy 7 par le passé, où cette fic s'intitulait "La Fleur du Crépuscule", mais à l'époque je séchais.
Finalement, après plusieurs mois, j'ai pu la reprendre et j'ai cru que ça se passerait mieux si c'était purement une histoire se déroulant dans l'univers du Seigneur des Anneaux.
Et ça a bien commencé… sauf qu'en travaillant sur le plan intégral de l'histoire, j'ai réalisé que ça ne marchait pas sans reprendre l'une des idées de départ, qui rejoignait le fait d'écrire un crossover avec Final Fantasy 7.
Je sais que plusieurs d'entre vous se sont intéressés à cette histoire quand elle était uniquement basée sur l'univers du Seigneur des Anneaux.
Si vous choisissez de ne plus la suivre parce que vous ne ressentez aucune affinité avec l'univers de FF7, je comprendrai.
Dans tous les cas, je tenais à vous prévenir.
Voici donc le chapitre pour cette semaine.
Bonne lecture et joyeux Halloween !
DISCLAIMER : Le Seigneur des Anneaux ne m'appartient pas, tout est à Tolkien. Et l'univers de Final Fantasy VII est à Square Enix.
Chapitre 7 :
Mauvais traitements
Gaïa, Midgar, laboratoires de la compagnie Shinra
Aux sous-sols, dans les laboratoires, la vie n'était pas rythmée par le cycle du jour et de la nuit.
C'était une zone où il n'y avait aucune fenêtre, où toutes les pièces étaient soit d'un blanc aseptisé, soit d'un gris métallique évoquant une prison en métal.
Assis par terre face à un miroir sans tain, deux jeunes garçons de huit ans attendaient avec angoisse qu'on les sorte enfin de là.
Lorsqu'on ne les sanglait pas à une table d'opération pour leur infliger de douloureuses injections ou tester leur niveau de résistance à la douleur avec un scalpel, ils restaient enfermés ici.
Le plus maigre des deux, Yazoo, luttait pour garder son calme. Intérieurement, il était tourmenté. Son frère, Loz, avait passé dix bonnes minutes à taper contre le miroir, jusqu'à avoir les phalanges en sang.
Mais cela ne servait à rien, les scientifiques cachés derrière le miroir avaient sûrement noté le temps qu'il avait fallu pour qu'il frappe, avant que sa peau cède à la douleur et s'ouvre pour laisser s'écouler le sang.
Pourquoi nous font-ils ça ?
Bien que n'étant jamais sorti des laboratoires, il avait vite compris que les scientifiques étaient différents d'eux. Certains avaient les cheveux noirs, bruns ou blonds. Alors que lui et ses frères les avaient argentés, sans oublier leurs yeux verts aux pupilles félines !
Mais était-ce suffisant pour justifier un tel traitement ? Même s'il n'avait jamais rien connu d'autre, il se doutait que les gens normaux étaient bien traités, qu'ils avaient une famille pour les aider.
Une famille… Cela le ramena à son souci actuel : son plus jeune frère, Kadaj. On l'avait séparé d'eux aujourd'hui, pour lui imposer ses premiers tests au combat.
Ils veulent nous changer en guerriers. Mais pour combattre qui… ou quoi ?
Assis à ses côtés, son frère remua dans son sommeil. Quoique ce n'était pas vraiment du sommeil. Il était juste épuisé, à force d'essayer de rester éveillé, ce qui faisait qu'il sombrait parfois dans une période d'inconscience qui ne durait jamais longtemps.
Yazoo soupira. Lorsqu'il arrivait à dormir, il faisait sans cesse des rêves étranges. La plupart étaient bizarres, avec des paysages étranges tels qu'un grand désert aux falaises rouges ou une ville entièrement en métal, au bord de la mer…
Un jour où il avait suivi un cours d'instruction géographique, il avait découvert dans son manuel qu'il s'agissait de visions de Cosmo Canyon et de Junon. Comment pouvait-il rêver d'endroits qu'il n'avait jamais visités ?
Il sentait que ce n'était pas de vulgaires visions. Cela s'était produit chaque fois qu'on le mettait sous sédatif pour une opération. C'était plutôt comme si son esprit avait brièvement quitté son corps pour visiter des endroits plus paisibles, le temps que son calvaire se termine.
Et parfois, d'autres visions plus étranges encore le hantaient. Celles-ci étaient encore plus bizarres. Elles montraient des villes qui ne figuraient dans aucun manuel. Certaines ressemblaient à Junon, d'autres ressemblaient à des endroits du temps ancien, avec des maisons au toit de chaume, des gens qui montaient de drôles de bêtes à quatre pattes et au museau allongé… Parfois, il voyait de magnifiques cités peuplées de gens aux oreilles pointues et brillant d'un halo évoquant la lumière des étoiles.
Il repensa à sa dernière vision : un royaume bâti dans des grottes, peuplé de ces mêmes drôles de personnes. Et parmi eux, il avait noté une curieuse différence. Une enfant aux oreilles rondes, aux yeux vairon.
Si je peux voyager par l'esprit, où est-ce que je vais ? Ou bien est-ce que ce n'est qu'un pur délire à cause des sédatifs, comme le pense Loz ?
Il n'avait parlé qu'une fois de ces visions à ses frères, quand ils n'étaient pas sous surveillance, dans une cellule isolée.
Kadaj avait paru fasciné par les descriptions faites de tous ces endroits, mais Loz avait été plus pragmatique, disant que c'était sûrement un effet secondaire lié à toutes les expériences qu'on leur infligeait.
Loz avait peut-être raison, car parfois, ses visions ressemblaient à des cauchemars. Il ne pouvait oublier la pire de toutes, celle d'une tour noire au milieu d'un désert de cendres, avec au sommet un œil flamboyant qui scrutait l'horizon, en quête de quelque chose…
Soudain, la porte s'ouvrit. En voyant trois scientifiques entrer, l'un doté d'un calepin et les deux autres de matraques, il se crispa.
L'heure n'était plus aux songes ni à la rêverie, mais à la survie.
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Arda, palais de Mirkwood
Lowen était nerveuse.
Ce matin, Faelwen lui avait remis une tenue différente des robes qu'elle portait habituellement.
Elle comportait des bottes à sa taille, un pantalon vert sombre et une tunique de la même couleur. La guérisseuse lui avait noué les cheveux avec un ruban, puis mené à la caserne militaire du palais.
L'endroit était bien différent de celui des guérisseurs. Ici, les grottes étaient plus vastes, avec de nombreuses plateformes où on avait aligné des mannequins en bois pour s'entraîner à l'escrime, ainsi que des cibles pour le tir à l'arc et le lancer de couteaux.
Des elfes s'exerçaient, soit individuellement soit par groupe de deux.
L'enfant était sidérée par la grâce et la maîtrise dont faisaient preuve les soldats. Cela se voyait qu'ils s'entraînaient depuis des siècles !
Faelwen et l'enfant s'arrêtèrent devant une zone réservée à l'escrime.
Un Efe plus grand que les autres se tenait là, supervisant le duel de deux soldats. Lowen les reconnut ces derniers, il s'agissait de Nostalion et Nestarion, les fils jumeaux de Faelwen. Comme leur mère, ils étaient bruns aux yeux verts. Et ils n'aimaient pas Lowen. Ils le lui avaient clairement fait comprendre, les rares fois où elle les avait vus tandis qu'ils venaient se faire soigner chez les guérisseurs.
Leur superviseur portait une armure dorée et une longue cape rouge, ce qui laissait deviner un grade plus élevé que ses élèves. Sa longue chevelure blonde était retenue par deux petites tressées nouées à l'arrière de sa tête.
Lorsqu'il se tourna vers les deux visiteuses, Lowen eut un geste de recul. Les yeux bleu pâle de cet elfe dégageaient quelque chose de froid. Ajouté à l'expression froide de son visage, il lui donnait l'impression d'être dépourvu d'empathie.
« Capitaine Tangadion, je vous amène Lowen, à la demande du roi », dit la guérisseuse en faisant la révérence.
Trop effrayée pour l'imiter, Lowen resta de marbre. Lorsque les yeux de l'Elfe se posèrent sur elle, l'enfant fut prise d'un violent frisson et voulut se cacher derrière la guérisseuse, mais celle dut appréhender son geste, car elle la retint d'une main ferme.
« Merci, Faelwen, dit l'elfe d'une voix aussi tranchante qu'une lame. Vous pouvez disposer. »
Catastrophée, Lowen supplia sa tutrice du regard, mais celle-ci quitta la pièce sans rien dire.
Lorsqu'elle pivota vers les Elfes, elle vit que les jumeaux avaient cessé de se battre et lui adressaient un rictus inquiétant. Ils appréciaient le fait qu'elle soit si effrayée.
Avec une grâce féline, Tangadion se mit à genoux devant elle et la jaugea. Lowen comprit vite qu'il n'aimait pas ce qu'il voyait.
« On m'avait dit que tu avais l'air d'une humaine inoffensive, mais je ne m'attendais pas à ce que tu sembles si chétive », dit-il d'une voix calme.
Blessée, Lowen en oublia brièvement sa peur. Quoi, qu'est-ce que ça pouvait faire qu'elle ait l'air d'une crevette à ses yeux ?
Il lui saisit la main et examina ses doigts, puis fit la moue.
« Tu n'as jamais manié une arme de ta vie… »
« Ben non, j'ai que sept ans », dit l'enfant, piquée au vif.
Tangadion parut surpris qu'elle réponde. Lentement, il se releva, fit mine de se retourner, quand il pivota brusquement pour lui asséner une gifle. Le coup fit tomber Lowen par terre.
« Je ne t'ai pas autorisée à parler », dit le capitaine sur un ton menaçant.
La main sur sa joue en feu, Lowen le regarda sans comprendre. Pourquoi un tel traitement ? Qu'avait-elle fait de mal ?
« Debout », lui ordonna le capitaine.
Voyant que l'enfant continuait de le fixer sans comprendre, Tangadion se tourna vers les jumeaux. L'un d'eux s'empressa de rejoindre Lowen et la tira par le bras d'un coup sec pour la remettre sur ses pieds.
« Dorénavant, tu suivras un entraînement avec mes soldats chaque après-midi, jusqu'à l'heure du dîner. »
Lowen écarquilla les yeux. S'entraîner, elle ?! Mais ce n'était pas du tout ce qu'on lui avait promis ! Thranduil disait qu'il allait charger quelqu'un de lui révéler qui elle était, pas de la changer en soldat !
« Mais je… pourquoi ? » gémit l'enfant.
Tangadion serra le poing, mais se retint de la gifler une nouvelle fois.
« Ce sont les ordres du roi. »
« Mais… le roi a dit que j'allais juste découvrir qui étaient mes parents ! geignit Lowen. Et en plus, les femmes ne sont pas censées combattre. »
Jouer l'enfant triste et blessée ne lui plaisait pas, mais elle était trop désemparée pour s'en soucier. Qu'importe si les jumeaux se délectaient de sa souffrance, elle ne voulait pas s'embarquer dans un entraînement militaire.
« En général, non, les femmes ne se battent pas, sauf en de rares exceptions, dit Tangadion. Et toi, tu en fais partie. Tu dois faire tes preuves pour montrer que tu es notre alliée. »
Comment ça faire « faire ses preuves » ? Doutaient-ils du fait qu'elle soit leur alliée ? Mais enfin, c'était complètement ridicule ! Elle n'avait jamais ne serait-ce qu'envisagé rejoindre les Ténèbres.
Néanmoins, elle préféra ne pas en dire plus, car elle avait peur que le capitaine la frappe une nouvelle fois.
Pendant les heures qui suivirent, il lui fit observer la lutte au corps-à-corps de plusieurs elfes, puis lui fit faire des mouvements avec un mannequin en bois.
Lorsque Lowen s'arrêta au bout de deux minutes pour reprendre son souffle, Tangadion lui asséna un coup de bâton sur l'épaule et lui dit qu'elle n'avait pas le droit de s'arrêter.
Comprenant que son entraîneur ne lui ferait aucune faveur, Lowen reprit l'entraînement.
Au bout de sept minutes, elle n'en pouvait plus et recula. Elle était en nage et ses mains douloureuses à force de frapper le bois.
Là encore, Tangadion la frappa. Lowen gémit et voulut expliquer qu'elle fatiguait. Le capitaine lui administra une nouvelle gifle qui la fit tomber à terre. Voyant qu'elle ne relevait pas, il la tira par les cheveux et la traîna jusque devant un tonneau contenant de nombreux bâtons en bois.
« Astique-les tous et cire-les. Si tu finis avant le crépuscule, je te laisserai sortir plus tôt. »
Tremblante d'indignation, Lowen fit « oui » de la tête, puis prit le chiffon et la bouteille de cire posés près du tonneau. Tandis qu'elle commençait l'astiquage des bâtons, elle se demanda ce qui lui arrivait. Le roi avait-il menti ? L'avait-il envoyée ici pour la punir de son intrusion dans ses appartements ?
Cela lui semblait beaucoup trop cruel comme sentence ! Elle n'était qu'une enfant de sept ans, bon sang ! Pourquoi lui infliger un entraînement si dur ?
En plus, de ce qu'elle voyait tandis qu'elle nettoyait les bâtons, Tangadion ne se montrait nullement dur avec le reste des soldats. Il leur donnait parfois des conseils ou les corrigeait sur un mouvement, mais jamais rien de comparable à ce qu'elle subissait.
« Alors, trouves-tu cela divertissant ? »
Clignant des yeux, Lowen se tourna les jumeaux. Ils s'étaient approchés d'elle sans prévenir et la toisaient avec un sourire narquois.
« Tu sembles ne pas prendre ta mission de nettoyage au sérieux », dit l'un des frères.
« Oui, regarde-moi ça ! »
Il lui arracha le bâton des mains et fit la moue.
« Il n'est pas bien ciré. Et en plus, tu l'as abîmé ! »
Il le saisit à deux mains et l'appuya contre sa cuisse. Il ne se brisa pas, mais un morceau d'écorce s'en détacha, le rendant à moitié cassé.
Catastrophée, Lowen le regarda atterrir sur ses genoux. Les jumeaux s'en furent sans rien ajouter.
L'enfant le prit et chercha autour d'elle un moyen de réparer les dégâts, quand elle vit Tangadion venir vers elle.
Avant qu'elle ait pu réagir, ses yeux se plissèrent à la vue du bâton.
« Qu'est-ce que c'est que ça ?! Tu oses t'en prendre au matériel ? »
Les larmes aux yeux, Lowen fit « non » de la tête, mais le capitaine lui saisit la main et l'appuya sur la zone abîmée du bois, lui plantant des échardes dans la paume.
« Il semble que le roi avait raison. Tu n'es bonne à rien, tu ne nous apportes que des ennuis. »
La fillette ignorait pourquoi le roi lui avait dit cela, mais elle s'en moquait. Elle avait trop peur pour oser réagir.
Après cela, Tangadion la relâcha et lui ordonna de finir son travail. Lowen s'appliqua en silence, la tête baissée pour refouler ses larmes.
Lorsqu'enfin elle quitta la caserne, elle n'attendit pas que Faelwen vînt la chercher. Elle courut comme une folle à travers les couloirs, jusqu'à atteindre sa chambre.
Là, elle se jeta sur son lit et éclata en sanglots. Tandis qu'elle pleurait, sa main couverte d'échardes lui sembla devenir plus chaude.
Elle leva la tête et hoqueta de surprise en voyant que les morceaux de bois bougeaient sous sa chair ! Les veines sous sa peau prirent une couleur vert luminescente, puis la fillette sentit les petits bouts de bois gigoter, comme des vers.
Affolée, elle regarda sa main sans comprendre, quand la sensation se dissipa. Lentement, elle se pencha vers sa paume et vit que les échardes avaient disparu. La peau avait cicatrisé, comme si rien ne s'était jamais produit.
Lowen n'y comprit rien. Où étaient passées les échardes ? C'était comme si elles avaient fondu à l'intérieur de son corps ! Elle passa le doigt sur sa peau et ne sentit qu'une surface douce et lisse.
Soudain, la porte s'ouvrit. Faelwen entra. En voyant le visage humide de larmes et les yeux rouges de l'enfant, elle parut inquiète.
« Que t'arrive-t-il ? »
Lowen regarda alternativement sa main et la guérisseuse.
« Je… J'en sais rien », dit-elle d'une voix confuse.
La guérisseuse s'approcha et lui caressa les cheveux.
« Mes fils m'ont dit que l'entraînement s'est mal passé. Tu as fait une mauvaise chute, mais j'en déduis que ça doit être grave pour que tu pleures. Es-tu souffrante ? »
Lowen sentit la colère la gagner. Les jumeaux lui avaient raconté des mensonges, elle n'était pas tombée. C'était pire, on l'avait frappée ! Ils avaient même fait en sorte que le capitaine la punisse pour une faute qu'elle n'avait pas commise.
Mais en repensant aux paroles de Tangadion, elle se dit que ça ne servirait à rien de protester. Le roi semblait déterminé à brosser d'elle un tableau fort sombre. Elle doutait que le fait de dénoncer les jumeaux lui soit bénéfique. Faelwen était leur mère, après tout.
« C'est rien », dit-elle d'une voix fatiguée.
Elle resta de marbre lorsque la guérisseuse posa une main rassurante sur son épaule.
Pourtant, malgré ses gestes tendres, Lowen ne ressentit aucun réconfort. En cet instant, elle se sentait plus seule que jamais.
Plus tard, tandis qu'elle prenait son bain et que Faelwen lui nettoyait les cheveux, elle décida de lui parler.
« Pourquoi je dois apprendre à me battre ? »
« C'est un ordre du roi. Il juge que tu es en âge d'apprendre à te défendre. »
« Mais je ne veux pas apprendre à me battre ! Je ne veux pas devenir une guerrière. »
« Ah ? Eh bien, rien ne t'oblige à suivre cet entraînement sur le long terme. Mais il serait bon que tu saches quand même te défendre. »
« Mais je ne veux pas ! Je déteste la violence. »
Faelwen parut agréablement surprise d'entendre ça, ce qui rendit Lowen encore plus confuse. Quoi, la guérisseuse avait donc des doutes sur sa nature ? Elle pensait qu'elle cachait un tempérament violent ?
« Je veux juste… je veux juste poursuivre les leçons avec Radagast. »
« Je comprends. Écoute, je parlerai au roi et veillerai à ce que tu le revoies dès que possible. Mais nous allons devoir attendre quelques jours, voire une semaine ou deux avant de faire cette demande. »
Une semaine ou deux ?! Lowen n'était pas sûre de tenir jusque-là.
« Pourquoi ce n'est pas Legolas qui m'apprend à me battre ? Il est gentil, lui ! »
Ces mots stoppèrent Faelwen dans ses mouvements pour masser le cuir chevelu de la petite.
« Pourquoi dis-tu que le prince est gentil ? Quelqu'un se montre-t-il trop dur avec toi, à l'entraînement ? »
Lowen se mordit les lèvres. Elle aurait dû mieux réfléchir à ses paroles.
Nerveuse, elle se massa la main où les échardes avaient disparu.
« Je… Ce n'est pas… Ce n'est rien, j'ai juste dit ça comme ça ! »
La guérisseuse eut beau insister, Lowen refusa de lui en dire plus.
Le soir, après le dîner, elle n'eut pas le cœur à dessiner. Elle se glissa dans son lit et enfouit sa tête dans l'oreiller.
Lorsque Faelwen vint lui souhaiter bonne nuit, elle fut surprise de la trouver déjà couchée. Elle lui souhaita bonne nuit, mais la petite ne lui répondit pas.
Cela ne fit qu'augmenter l'inquiétude dans le cœur de la guérisseuse.
Pourtant, elle n'en dit rien et quitta la chambre en silence, laissant l'enfant seule, avec des pensées aussi noires que l'obscurité qui y régnait.
