Je ne possède aucun des personnages de la série ou des livres
Ensembles de textes courts et de défis sur The Witcher qui nous plonge dans un moment d'histoire ou dans les pensées des personnages.
Ce texte a été écrit pour un atelier de la Fabrique à Plumes avec les contraintes suivantes : A regarde B pleurer sans savoir quoi faire
En espérant que cela vous plaise
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
QUELQUES TEXTES DU LOUP BLANC Tome 2
Des pleurs dans la nuit
Les yeux de Jaskier s'ouvrirent brusquement dans l'obscurité de la chambre. Son corps était couvert de sueur, sa respiration saccadée. Les souvenirs de la torture qu'il avait subie quelques jours plus tôt déferlèrent dans son esprit comme une vague dévastatrice. La douleur, la peur, l'humiliation... tout revenait avec une intensité insoutenable. Sans qu'il puisse les retenir, des sanglots secouèrent son corps meurtri. Les larmes coulèrent le long de ses joues, mouillant l'oreiller sous sa tête. Jaskier porta ses mains tremblantes à son visage, essayant en vain d'étouffer ses pleurs.
De l'autre côté de la pièce, Géralt se réveilla en sursaut. Ses sens aiguisés de sorceleur avaient immédiatement capté la détresse de son ami. Il se redressa sur sa chaise, où il montait la garde depuis leur fuite et observa la silhouette tremblante de Jaskier dans la pénombre. Le sorceleur se figea, incertain. Les émotions n'avaient jamais été son fort, et voir son compagnon habituellement jovial dans cet état le déstabilisait complètement. Que devait-il faire ? Que pouvait-il dire pour apaiser cette douleur qu'il ne comprenait que trop bien ?
- Jaskier, murmura-t-il doucement, sa voix rauque brisant le silence entrecoupé de sanglots.
Le barde sursauta légèrement, semblant prendre conscience de la présence de Géralt. Il tenta de se ressaisir, essuyant maladroitement ses larmes.
- Je... je suis désolé, Géralt, balbutia-t-il entre deux hoquets. Je ne voulais pas te réveiller.
Géralt sentit son cœur se serrer face à la vulnérabilité de son ami. Lentement, il se leva et s'approcha du lit. Après une brève hésitation, il s'assit sur le bord, posant maladroitement une main sur l'épaule de Jaskier.
- Tu n'as pas à t'excuser, dit-il doucement. Tu es en sécurité maintenant.
Jaskier hocha faiblement la tête, ses sanglots s'apaisant peu à peu sous le contact rassurant, même si léger, de Géralt. Le sorceleur resta ainsi, silencieux, mais présent, offrant un réconfort muet à son ami blessé. Parfois, réalisa Géralt, les mots n'étaient pas nécessaires. Sa simple présence suffisait.
