Résumé: Sirius Severus et Harry fuient en catastrophe à Forks, là où les attendes leur nouvelle maison, pas toute à fait restaurée, la faute au Directeur de Poudlard et ses sombres desseins concernant le "Sauveur". Protégés par le MACUSA et par la Meute de la Push, ils espèrent être enfin à l'abri, mais rien n'est moins sur

Couple: FANFICTION SLASH! Mais j'ai envie de vous laisser la surprise pour les couples^^

Rating: Le plus haut parce que oui je ne suis pas une tendre et on va, comme toujours aborder des thèmes qui sont pas toujours joyeux et aussi des passages citronnés donc vous voilà prévenu

Disclaimers: les oeuvres originales ne m'appartiennent pas, je ne fais que m'amuser avec les personnages et l'univers comme tant d'autre

amusez vous bien!

Star light

Chapitre 16 :

« -Tu as enfin trempé ton biscuit ?

-BORDEL ! DRACO ! S'égosilla Evan devant son ordinateur.

-Fais pas ta sucré Potter ! Je sais comment tu es... »

Evan soupira bruyamment avant d'oser regarder à nouveau l'écran et de répondre la voix soudainement rauque.

« -Tu es trop curieux... trop cash, marmonna-t-il.

-C'est ce qui fait mon charme, rétorqua le blond en repoussant élégamment une mèche de ses longs cheveux blonds. Blague à part, pourquoi tu tires cette tronche après avoir pris ton pied ? Rassure moi, tu as pris ton pied ?

-Dray franchement, rougit Evan.

-Est ce que c'est un oui ? Ça sonne comme un oui...Alors ! C'est quoi le souci ? »

Coucher avec Charlie avait toujours été extrêmement satisfaisant. Son expérience autant que sa fougue et ses attentions, faisaient de lui un amant exceptionnel. Pourtant la nuit de Thanksgiving, après que Charlie ait ravagé son corps jusqu'à lui faire connaître un abandon et une félicité, longtemps recherchés, tout avait basculé. Alors que l'orgasme se dissipait, et qu'il s'était blottit aux creux de ses bras, Evan s'était sentit misérable, avili et monstrueux. Il s'était mis à pleurer, gémir puis hurler, bercé par un Charlie soudain désœuvré.

Sa magie s'en était mêlée, vrombissante comme un essaim d'abeille en furie. Son amant avait voulu chercher de l'aide, mais entre deux plaintes déchirantes, Evan l'avait supplié.

« -NON ! Restes !... Restes avec moi... »

Mais était ce à lui qu'il s'adressait ?

Charlie l'avait serré plus fort contre lui, faisant de son mieux pour l'apaiser jusqu'à ce qu'il finisse par s'endormir, épuisé.

A ce souvenir, une larme dévala ses joues, sous l'œil médusé du blond.

« -Je suis le seul à avoir le droit de t'emmerder ! Qui c'est permis !? Un moldu ? Un loup ? Un vampire ?... A qui je dois faire un deuxième trou du cul ?! »

Evan éclata en gros sanglots, sans pouvoir s'arrêter, comme deux jours auparavant.

« -Oh ! Bambi !... Non... S'il te plait, ne pleure pas... Dis-moi... Dis-moi ce qui ne va pas... »

Le brun secoua vigoureusement la tête, incapable de prononcer un mot. Derrière son écran Dray n'était pas loin de paniquer comme un dingue ou de prendre le premier portoloin venu pour le rejoindre, ou les deux. C'est alors que la porte de sa chambre s'ouvrit pour laisser entrer Luna. Elle pressa doucement l'épaule du blond, qui se calma instantanément. L'instant d'après elle s'assit à sa place.

« -Harry ? L'appela t-elle de sa voix aux accents chantant. »

Le Sauveur leva ses yeux embués de larmes et eut un soupir de soulagement.

« -Luna... »

La Serdaigle lui fit le plus doux des sourires.

« -La réponse est en toi. Si les Nargoles n'avaient pas envahit ton esprit, tu saurais. Tu te souviendrais... »

Evan eut un rire pitoyable à la mention des créatures issues de l'imaginaire de Luna et qui était le signe de nombre de soucis. Comme un indicateur d'aura, la personnification de brouilleurs énergétiques ou psychique, des cousins des midi-chloriens...

« -Va prendre l'air. Sors des zones de protection du Manoir... Tu verras plus clair après... Tu verras... »

Il voulait y croire, mais dès qu'il faisait mine de se relever, quelque chose venait le faire trébucher et tomber.

« -Ton destin t'attends au dehors. Pas au dedans, insista-t-elle. »

Evan hocha doucement la tête et essuya ses yeux et ses joues en soufflant pour reprendre contenance.

« -Ça va aller Bambi, renchérit Dray autant pour le rassurer que se rassurer lui-même. Luna ne se trompe jamais. »

Emprunt de leur foi, il se prépara à sortir du manoir, non sens avoir laissé un mot à Sebastian qui travaillait sur ses potions et à Shawn qui bricolait sur sa moto. Il n'avait pas le courage d'affronter leur regard, leur inquiétude, somme tout légitime et les questions qui ne manqueraient pas de suivre.

Il laissa Amber ronfler dans son panier prés de la cheminée, bien au chaud et repue de son dernier biberon et de toute l'attention qu'elle avait eu durant les derniers jours. Tout le monde avait craqué devant sa bouille, en particulier les sœurs de Jacob.

Il enfila son manteau le plus chaud, entoura trois fois l'écharpe de Sebastian autour de son cou ( il adorait l'odeur réconfortante qui émanait de son parrain par alliance, mélange de sucre et d'épice ), piqua les gants de Shawn pour la même raison ( bien que son odeur soit plus boisée), et cala son bonnet de laine sur son crâne avant de quitter le Manoir par une des portes de la serre.

A peine eut-il mit le nez dehors, que l'air piquant de ce début d'hiver lui sauta à la gorge. Il inspira une longue goulée qui lui donna l'impression de givrer ses poumons. L'image en tête, il se mit à sourire, finissant ainsi de chasser les dernières larmes qui perlaient le coin de ses yeux.

Il souffla doucement par la bouche en agitant négligemment la main. La buée prit alors la forme d'un cerf, une autre expiration celle d'un chien et une dernière d'un loup, qui se mirent à gambader autour de lui, avant de disparaître comme ils étaient venus. Un reste de la Communauté de l'Anneau, que Leah lui avait prêté, en version longue, s'il vous plaît ! Il l'avait regardé avec ses parrains, sous un plaid, et depuis on entendait régulièrement des références du film dans la manoir, surtout venant de l'animagus.

Tout en marchant, il tourna son visage vers le ciel, dont les nuages étaient lourds, grisés et cotonneux.

« -De la neige... »

Elle n'allait pas tarder à tomber... Il avait hâte ! La neige avait quelque chose de magique. Pour annoncer sa venue, les fenêtres givraient de telle façon, qu'on eut dit que de la dentelle les recouvraient. Lorsqu'elle était enfin là, le monde semblait figé, sans couleur ni son. Mais c'était tout le contraire pour un spectateur avertit. Les baies d'hiver tranchaient sur le décor blanc, comme les rouges gorges et les cardinales qu'il avait croisé pour la première fois en arrivant en Amérique. On distinguait de ci de -là des traces de pâtes dans la neige. Au loin un hululement de chouette, assourdissant, au cœur de la nuit, mille fois supérieur à d'habitude. Les stalactites de glaces sur les gouttières prenaient des airs de parures d'argent. Le givre sur l'écorce des arbres, les lumières dans les sapins, les batailles de boules de neige, les flammes dans la cheminée, le lait de poule et les biscuits à la cannelle, le patin à glace, les cadeaux à offrir, ceux qu'on vous offrait...

En passant devant la mangeoire, il vérifia qu'il n'y avait besoin ni de graines, ni de margarine. Sur un arbre, il vérifia la quantité de noix et de noisettes pour les écureuils qui seraient en retard sur leur réserve. Plus loin, caché sous un tapis de feuille, il vérifia que la famille hérisson qui dormait dans une boîte fabriqué spécialement pour eux, n'avait pas été dérangé. Ils devaient être en forme pour protéger les futurs plants de salades au printemps prochain !

Lorsqu'il fut rassuré, il s'enfonça dans la forêt, vers les arbres à baguette et leurs petits gardiens. Quelques Botrucs étaient restés dans la serre, mais le plus clair de la colonie était là où il l'avait trouvé avec Jacob. Il venait régulièrement les voir. Leur donnait un peu de sa magie, s'amusait tranquillement avec eux, les dessinait.

Ravit de le voir, trois petits Botrucs s'accrochèrent à lui pour l'accompagner dans sa balade.

Faire sa petite tournée, en flânant et en prenant le temps de respirer, lui fit beaucoup de bien.

Depuis l'incident du Lycée, il ne faisait que s'abrutir, pourvut qu'il ne pense plus. Il ne se posait que rarement, ne prenant pas le temps de souffler. Il allait devoir y remédier.

Sans vraiment s'en rendre compte, il sortit du domaine et donc des protections. Ce n'était ni la première, ni la dernière fois, pourtant, aujourd'hui, comme Luna l'avait prédit, son destin l'attendait, perché dans un arbre.

Edward était là, à la limite. Au plus près d'où il pouvait être, à attendre de l'apercevoir, peut-être. Mais ce n'était jamais arrivé avant aujourd'hui. Comme lors de leur première rencontre, il le sentit avant de le voir. Seigneur ! Son odeur lui avait manqué !

Il descendit de plusieurs branches pour mieux le voir, en espérant que l'inverse ne soit pas vrai. Il ne voulait surtout pas lui faire peur ou déclencher une autre crise.

Il était toujours aussi beau et aussi magnétique ! Il remplit ses yeux, gravant chaque détail de ses gestes dans sa mémoire, pourvu qu'il comble, un temps soit peu, le trou béant qui ne cessait de grandir dans les tréfonds de son âme. Il avança avec lui, tremblant à l'idée d'être surpris. Pourtant, un maigre espoir l'habitait. S'il pouvait exister à travers ses yeux, même un court instant, comme il serait heureux ! L'indifférence était crucifiante. Plus mortelle que le rejet, qu'il pouvait comprendre.

Soudain, Evan s'arrêta net. Il l'entendit murmurer à l'intention des petites créatures qui s'accrochaient aux franges de son écharpe et s'y balançaient nonchalamment, l'instant d'avant. Mais à présent, elles se calfeutraient dans son cou, terrorisées.

L'émeraude de ses yeux se durcit au point de lui donner des frissons. On pouvait mourir sous un tel regard !

Sans crier gare, sa magie sortit de son corps et fonça droit sur le vampire. Elle le percuta de plein fouet avec la puissance d'un semi remorque. Le vampire dégringola de son perchoir et se fracassa plusieurs mètres plus bas. Assommé, il mit quelques secondes à se redresser et à lever les mains en signe d'apaisement.

« -Je ne te ferais pas de mal, déclara-t-il d'une voix hachée. Je... voulais... juste te voir... »

En l'apercevant, Evan s'était figé. Son visage s'était craquelé sous l'assaut de sa magie, comme s'il était fait de porcelaine et ne semblait pas pouvoir se refermer. Au contraire, les fissures s'étendaient imperceptiblement autour du premier coup. Il vacilla. Merlin ! Qu'avait-il fait !?

« -Oh non ! Bredouilla-t-il. Pas ça... Pas toi...

-Je suis tellement désolé Evan... Je ne voulais pas... »

Pourquoi diable s'excusait-il !? Ce n'était pas de sa faute ! Il n'avait rien fait de mal ! Au contraire ! Comment avait-il pu... oublier ?!

L'étendu de son crime l'assaillit sans aucune pitié et martela son cœur et son âme avec une telle violence, qu'il eut envie d'hurler. Les souvenirs qu'il avait occulté et dont Luna lui avait parlé, lui revinrent avec une telle netteté, qu'il s'en voulut d'autant plus de les avoir mis de côté.

Fugacement, la présence du vampire effleura son esprit.

« -Arrête de vouloir entrer dans ma tête ! Scanda-t-il.

-Je suis désolé... je ne fais pas exprès. »

La craquelure grandit plus encore, traversant son œil droit et sa mâchoire. Edward laissa échapper un cri de douleur en maintenant son visage à deux mains.

S'il ne quittait pas les lieux, sa magie continuerait son office, jusqu'à lui faire éclater la tête, faisant de lui une poupée brisée.

« -Faut que je partes, déclara le sorcier au bord de la crise de panique.

-NON ! Attends! Reste ! S'il te plait »

Evan eut un sanglot étranglé avant de transplaner.

« -EVAN ! »

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Evan atterrit en pleur, tremblant et suffoquant dans le salon, dans un crac décuplé par le fracas de la table basse, qui eut la mauvaise idée de se trouver là, avec feu le service à thé de la mère de Sebastian. Ce dernier se précipita sur le jeune homme, sous l'oeil médusé de Leah et Seth qui venaient tout juste de prendre leur tasse.

« -Poussin ! »

Il tâta son corps pour mieux vérifier qu'il ne s'était pas désartibulé quelque chose, ou blessé en arrivant. Heureusement, non, ce qui tenait du miracle.

« -Qu'est ce qu'il s'est passé ?!

-Je … J'ai...chouina Evan.

-C'est Dumbledore ?!

-Non, c'est... Edward...

-La Sangsue ? Brailla Jacob qui entrait talonné par Shawn. Je vais le tuer ! Décréta-t-il.

-NON ! »

La porte à double battant du salon, se referma violemment sur le change forme, au point qu'il faillit la prendre dans le nez.

« -Il n'a rien fait ! C'est moi... Je l'ai... Attaqué. »

Il l'avait attaqué ! ATTAQUÉ !

Face à cette aberration, sa magie exprima sa rage et son désespoir, comme elle savait si bien le faire. Elle emplit la pièce au point de rendre l'air perceptible et infiniment lourd. On voyait des germes d'électricité danser un peu partout. Les flammes de la cheminées gonflèrent, les ampoules grésillèrent et claquèrent, la chandelier se balança dangereusement, les fenêtres se fissurèrent...

Evan, la respiration de plus en plus erratique, peinait à garder le contrôle.

Furieuses, des tentacules d'énergies s'échappèrent de son corps et frappèrent les murs et le sol, ébranlant toute la maison.

Sans plus attendre, Sebastian administra ses potions calmantes les plus puissantes à Evan. Presque aussitôt, le sorcier dodelina de la tête et s'effondra dans les bras du potionniste. La maison cesse de trembler, les flammes de brûles, les ampoules de grésiller. Evan retrouva une respiration presque normal, entre deux sanglots étouffés par l'étreinte de son parrain, qui ne cessait de le bercer.

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« -Je peux y aller tout seul ! Grogna Jacob à sa Bêta.

-Dans l'état où tu es ? Même pas en rêve ! Tu te contiens à peine. Je ne tiens pas à gérer un conflit dont on pourrait aisément se passer parce que tu auras décroché la tête d'un Cullen. »

Jacob grogna plus encore, mais n'ajouta rien. Il monta dans sa vieille camionnette et démarra en trombe, sans attendre que Leah ait claqué la portière.

Après plusieurs minutes d'un silence assourdissant, il exigea, plus qu'il ne demanda à la jeune femme, pourquoi il devait aller chercher cette Sangsue !?

« -Parce qu'il est le compagnon d'Evan. Et que sa blessure s'aggravera durant le voyage si on ne lui donne pas cette potion avant.

-Mais ce n'est même pas une créature magique ! Comment il peut ressentir les même choses que l'un d'entre nous ! Beugla-t-il. »

Leah respira un grand coup et compta jusqu'à dix avant de répondre, en se répétant, inlassablement : « Pas taper ! Pas taper ! Pas taper ! PAS TAPER ! »

« -Evan est puissant, depuis toujours, sa magie est comme les instincts des créatures magiques, elle a besoin d'un compagnon ou d'un compagne pour se réguler. Il agit comme un catalyseur, à la fois magique, physique et émotionnel. Comme le font en partit les cristaux du manoir ou le pendentif qu'il porte autour du cou. De fait, Edward est le compagnon d'Evan et Evan est le compagnon d'Edward. Leur lien est a double sens et d'une extrême puissance. De même nature que celui de Merlin et de la Fée Viviane. Ou c'est ce que dit la légende sorcière que Seth m'a montré... »

Jacob grogna plus encore si c'était possible. Son aura était menaçante au point qu'il semblait sur le point de transmuter dans l'habitacle, ce qui aurait posé un énorme problème.

« -Jacob ? L'interpella Leah après un virage particulièrement sec. Fais ton connard avec moi ou les Cullens si tu veux, mais plus jamais avec Evan...

-Je n'ai pas...

-Oh je t'en pries ! T'es aveugle ou bien ?! Tu l'as achevé en réagissant comme tu l'as fait ! Il n'y est pour rien si tu es jaloux comme un poux ! Alors retiens-toi ! Sinon se sera toi qu'on empêchera d'entrer dans le manoir !

-Manquerais plus que ça, ricana l'Alpha. »

Comme si c'était possible...

Excédée, Leah saisit le frein à main et tira d'un coup sec. Les pneus crisèrent sur le bitume à moitié gelé. Ils dérapèrent sur plusieurs mètres, manquant de se prendre un arbre. Une fois arrêté, Jacob voulu gueuler son indignation, mais sa Bêta ne lui laissa pas le temps de prononcer un mot. Elle lui assainit un coup de point magistrale qui éclata ses phalanges autant que la mâchoire du jeune homme, qui se mordit la langue jusqu'au sang.

« -PUTAIN ! Brailla-t-il.

-Evan te tiens en haute estime ! A tel point que TON avis est primordiale pour lui ! Tu es devenu un pilier dans sa vie ! Si tu n'es pas son mec, tu es son ami, presque un frère !... Alors tu vas lui ramener son compagnon et t'excuser en rampant s'il le faut, pour ton comportement déplorable ! Evan n'a pas besoin de se sentir rejeté par les personnes auxquelles il tient ! C'est clair ?! »

Avant d'hocher la tête, le change-forme, cracha le sang qu'il avait dans la bouche par la fenêtre et se massa la mâchoire jusqu'à ce que les os aient fini de se ressouder. Penaud, il se remémora la peine dans les yeux verts lorsque son « cousin » avait annoncé le nom de son compagnon et qu'il avait crier au scandale. La jalousie lui avait bouffé le cœur ! Et lui qui se refusait à tomber amoureux si ce n'était de son emprunte... Raté !

Leah avait cent fois raison d'être en colère. Comme elle l'avait prédit, il avait joué au connard et avait perdu.

« -Je suis désolé...

-C'est pas à moi qu'il faut le dire, Banane !

-Je vais me rattraper, c'est promis.

-T'as intérêt, sinon c'est pas la mâchoire que je te broierais. »

Lorsqu'ils arrivèrent devant la maison des Cullen, Carlisle les attendait, fébrile, sur le perron, les traits tirés par l'inquiétude. Après de rapide salutation, Leah demanda :

« -Du changement ?

-La blessure ne guérit pas, mais au moins elle cesse de s'étendre, s'il arrête de bouger du moins. »

Vu la situation, l'empêcher de bouger tenait du miracle.

Leah lui donna aussitôt la potion concocté par Sebastian, qui figeait les blessures durant un court instant, ou suffisamment longtemps pour qu'il puisse être transporté. Sans demandé son reste, le patriarche fila dans la maison pour donner la fiole à son fils, qui la but sans poser de question.

Une fois sa blessure stabilisée, Jacob lui intima l'ordre de les suivre au manoir.

Il avait à peine terminé sa phrase, que le vampire était déjà à ses côtés.

« -Est ce qu'Evan va bien ? Demanda-il d'une voix rauque et hachée, du à la fracture sur le bas de son visage.

-Non. Il s'en veut beaucoup. Il ne voulait pas te faire du mal. »

Sa voix à lui était grinçante. On y distinguait les prémices d'une grognement. Malgré ce qu'il avait affirmé, il était loin d'être serein à l'idée de faire venir Edward auprès d'Evan. Pour l'aider à la calmer, Leah lui pressa la bras, comme elle le faisait de temps en temps. L'Alpha se focalisa sur ce geste pour reprendre contenance. Il respira longuement, de nombreuses fois, avant de s'exprimer à nouveau.

« -Il t'attend. »

Le télépathe allait pour le suivre lorsque Jasper s'interposa.

« -Je ne laisserais pas mon frère partir seul avec toi. Pas lorsque tu te contiens à peine. »

Jacob s'apprêtait à lui dire d'aller se faire foutre, mais son loup pris les devants. Un grondement sinistre sortir des tréfonds de ses entrailles. Un peu plus et il se transformait en plein milieu du salon.

On ne pouvait aller indéfiniment et aussi rapidement contre la nature. Les loups et les Sangs froids, restaient des ennemis naturels. Les Quileute étaient en infériorité numérique et sur un territoire des Cullen et on lui retirait le peu d'avantage qu'il avait sur eux ? Si c'était un combat pour le pouvoir qu'il voulait, il l'avait bien amorcé ! A aucun moment, il n'avait été question de voir toute la smala débarquer au manoir !

« -J'irai avec Edward, annonça Rosalie. Si je suis toujours la bienvenue ?

-Mais Rosie jolie...

-Nous irons juste nous deux, insista-t-elle à l'encontre de son mari. Si l'Alpha trouve cela acceptable. »

Ce dernier souffla, frustré. Evan appréciait la blonde, bien qu'il ne comprenne absolument pas pourquoi, mais qu'importe. Dans ses conditions, il pouvait accepter sa présence.

Pas sûr de sa voix, il hocha la tête en signe d'assentiment et sortit de la maison d'un pas rapide, vite imité par Leah.

Cette odeur doucereuse était ignoble ! La jeune femme fronçait le nez, tandis que lui réprimait une envie de vomir. Et dire qu'il allait devoir s'y habituer... Mais heureusement, pas aujourd'hui. Rosalie prenait sa propre voiture pour se rendre au manoir.

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Evan était pelotonné dans les bras de Shawn. Tous les deux étaient installés sur la banquette sous la fenêtre de sa chambre. C'était l'endroit où le jeune homme se sentait le mieux. L'animagus le berçait tendrement, chantonnant distraitement en lui caressant les cheveux. Les yeux vert, troublés par sa prise de potion, perdaient ce qui leur restaient de lucidité en admirant la neige tomber.

Jacob toqua à la porte avec la légèreté d'une plume et sa faufila dans la chambre, tout aussi furtivement, la mine aussi basse que résolue. Il s'agenouilla près des deux hommes, puis effleura la jambe d'Evan qui n'avait toujours pas remarqué sa présence.

« -Hé, l'appela Jacob en un murmure. Je te l'ai ramené. »

Evan papillonna des yeux durant de longue secondes avant que son regard ne le fixe. Il eut un bref sanglot et bredouilla :

« -M'en veux pas...

-Jamais. Je suis désolé que mon ressentiment envers les vampires ait pris le pas sur mon désir de te voir heureux. Ca ne se reproduira plus, promit-il.

-Mais... Et la meute ?

-Je suis l'Alpha. Si je dis que personne ne touchera à un cheveux des Cullens il en sera ainsi. »

Il n'ajouta pas : « Par contre, si cette sangsue te brise le cœur, je lui arrache le sien. », pas sûre que le sorcier goûte à sa demie plaisanterie. Tant pis, il la garderait pour Edward.

A ses mots, Shawn hocha la tête et relâcha lentement son étreinte, pour laisser de l'intimité à son filleul et son compagnon. Soudain, le jeune homme lui agrippa le bras avec force, une lueur de panique c'était allumé dans se yeux de nébuleuse.

« -Paddy... »

L'animagus se pencha pour baiser son front.

« -Tout va bien Bambi, je serais juste à côté en cas de besoin, d'accord ?

-D'accord... »

La voix croassante lui mit le cœur en vrac, mais il tint bon et sortit avec le Quileute, pour mieux laisser Edward rentrer. Il trébucha, plus qu'il ne rentra dans la chambre, poussé sans ménagement par Rosalie qui pensa très fort ;

« -Allez ! Ne me fais pas honte ! »

Sur sa banquette, Evan lui jeta un air de bête traquée, avant que ses yeux ne s'embuent de nouveau de larmes. Malgré les potions, il était si à fleur de peau qu'il ne se contenait plus.

Edward se précipita à ses pieds, ne supportant pas de le voir dans cet état. Il s'empêcha de le prendre derechef dans ses bras, ne sachant pas comme son compagnon pourrait réagir à son étreinte dans l'état où il était. Il semblait si fragile, comme sur le point de se briser.

« -Je suis désolé, murmura le vampire.

-Ce n'est pas à toi de dire pardon, sanglota Evan. J'ai fait n'importe quoi... Je t'ai fait du mal... »

Edward pressa doucement ses mains tremblantes, puis baisa chastement ses doigts.

« -Ça ne serait pas arrivé si j'avais fait preuve de plus de patience. J'étais fou de t'attendre... »

Il posa sa joue intacte sur la banquette.

« -Nous irons un pas après l'autre désormais... »

Evan hocha frénétiquement la tête, incapable de prononcer un mot, et laissa sa magie glisser sur la peau de marbre, pour mieux lui rendre son aspect d'autrefois.

Tout n'irait pas bien en une fraction de seconde. Les liens et les sentiments n'étaient pas les seuls facteurs de réussite d'une relation, mais ils feraient de leur mieux. Comme Edward l'avait dit, un pas après l'autre...

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Hello tout le monde

A y est ils se sont trouvés ! 16 chapitres pour en arriver là, si cela cela sonnait comme le début de la fin mais vous en êtes loin mes agneaux^^

Chapitre 17 en cours d'écriture et vous aurez le droit au retour de ce bon vieux directeur et de ses magouilles ^^ Niark Niark^^

Je vous dit a bientôt ^^

Angel