Azur se trouve dans le Concorde le ramenant sur Coruscant. Cela fait plusieurs jours que lui et le conseil jedi a quitté Leewoll. Il observe à travers un hublot la dimension hyperspatiale. Les maitres Amari et Illi l'ont remercié et sont partis. Depuis, il est plongé dans la gestion du projet avec les Qhagiens.
''Cela avance. Il semblerait finalement que les principaux pays veulent montrer patte blanche. Nul doute qu'ils veulent faire rayonner leur savoir-faire. Espérons que les qhagiens ne feront pas de retournement au dernier moment. La reine m'a cependant certifié qu'ils sont toujours autant intéressés par la présentation de notre armement. Qui vivra, verra.''
Il quitte son travail un moment pour se désaltérer et changer son esprit.
- Je m'attendais à ce que le conseil éprouve des doutes, mais je ne m'attendais pas à ce que le maitre Windu fasse un véritable déni de la réalité. Il n'était pas le seul, mais il était celui qui a été le plus visible.
Il observe la projection des caméras. Azur aurait bien pu demander à ce que les caméras de chaque cabine enregistrent les actions de chaque jedis. Néanmoins, Azur a préféré leur laisser de l'intimité pour leur permettre de réfléchir sans être dérangé. Quelqu'un sonne à sa porte. Il est surpris de voir qu'il s'agit des maitres jedis Kenobi, Plo Koon, Rancisis et Yoda. Il leur ouvre la porte, se demandant bien ce qu'ils veulent lui dire.
- Vous voulez me parler ?
- Oui, répond Obi-Wan, toujours impacté par ce qu'il a ressenti. J'avoue avoir toujours pensé que ce que faisait l'ordre jedi était pour le bien de la galaxie. Ce qu'a subi les vargas est inqualifiables. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi un tel agissement a été permis.
- Nous ne venons pas de la même époque, Kenobi, lui dit Plo Koon. Cependant, cela n'excuse en rien ce qui s'est passé.
- En outre, nous n'avons même pas senti à travers la force la corruption lente de leur monde. Nous sommes devenus bien incompétent, reconnait Rancisis.
- Ce qui m'a surpris, s'exprime Azur, c'est que certains semblent toujours croire que les actions de la république et de l'ordre étaient valables.
- Choqués, ils sont. La remise en question, elle est difficile.
- Du moment que vous ne fait pas de déni de la réalité, c'est le plus important.
- Comptez-vous toujours diffusez cette vidéo une fois que la guerre sera terminée ? demande Rancisis.
- Oui. Je ne changerais pas sur ce point. D'autant plus qu'elle pourra aider dans l'éventualité que le chancelier suprême ne veuille pas rendre ses pouvoirs d'urgences.
- Je doute que le chancelier Palpatine fasse pareil acte, semble s'indigner Obi-Wan.
- Nous ne lui faisons pas confiance, c'est tout. D'ailleurs, au lieu de voir tout cela sous le spectre négatif, voyez plutôt cela comme une mise en garde.
- Une mise en garde ? se questionne Plo Koon. Vous pensez que nous pouvons devenir comme eux après la guerre ?
- Les possibilités sont peut-être faibles, mais elles existent, comme le prouve le génocide des vargas.
- Réfléchir nous devons. Le secret nous devons garder. Futile et dangereux de perturber le reste de l'ordre.
- Il est vrai que cela nous oblige à réfléchir sur le sens de chacune de nos actions.
- Cependant, je n'arrive pas à croire que Durge soit encore en vie et qu'il est vécu aussi longtemps.
- Vous l'avez rencontré, Obi-Wan ?
- Oui. Il m'a juste humilié. Il était déjà dangereux il y a un millénaire. Il l'est tout autant aujourd'hui.
La discussion continue, puis les jedis saluent Azur avant de partir. Quelques heures plus tard, le Concorde quitte l'hyperespace. Il observe la planète capitale. Il sait maintenant que l'arc vargas est conclu. Il a précisé aux jedis que le monde Leewoll appartiendra à la Terre. Ils ont décidé d'en faire un monde sanctuaire et redonner la gloire à ce peuple disparu. Il n'a rien dit sur le fait qu'ils ont récupérer une grande partie des connaissances de ces derniers.
''Savoir garder des secrets et contrôler l'information sont toujours des éléments efficaces.''
Une fois de retour à son bureau, Freyja et Pergere lui font un résumé. Après cela, il voulut replonger dans son travail. Seulement, une personne pénètre son bureau.
- Bonjour Azur, lui dit Ashahira.
- Bonjour Ashahira, répond l'intéressé, surpris et joyeux de la voir. Je ne m'attendais pas à te voir ici.
- C'était pour te surprendre, reconnait sa petite amie. Je viens également t'annoncer que le seigneur Hafeezas a donné son accord. J'ai pu adopter le jeune Nahashis Sassara, qui est devenu Nahashis Faselis.
- Grande nouvelle, reconnait Azur. Est-il ici ?
- Oui. Il se trouve dans mes appartements. Laeralle s'occupe de lui. On sent qu'elle a déjà dû faire ce genre de travail.
- Elle est multifonction comme elle aime le dire, se moque gentiment Pergere.
- Elle est comme ça et je l'apprécie tel quelle, admet Freyja.
- Il va mieux ? demande Azur.
- Un peu. Il a encore des inquiétudes concernant l'ordre jedi. Il est également impressionné par Coruscant.
- Il est comme un enfant de son âge, inquiet et facilement impressionnable. J'irais le voir. Le fait qu'il soit là m'oblige à devoir aller voir l'ordre jedi. Je me dois de m'assurer qu'il ne lui arrivera rien. Il est devenu un ''fils'' et en tant que père, je me dois de m'assurer de sa sécurité.
- Heureuse d'entendre ces paroles, Azur, complimente Ashahira.
Alors que la discussion continu, Anrakyr vient le voir.
- Azur, la sénatrice Umiko Kaapanis aimerait te parler.
- Vraiment ? s'étonne ce dernier en regardant Freyja et Pergere.
Ces dernières sont toutes aussi surprises. Elles font défilés les images de leurs tablettes, mais elles n'ont aucune information concernant la venue de la sénatrice slujussienne.
- Les visites impromptues ne sont pas rares. J'ai un peu de temps libre. Anrakyr, prévient là qu'elle peut venir.
Le robot acquiesce et revient, accompagné de la sénatrice.
- Salutation, sénatrice Kaapanis, s'adresse Azur avec politesse.
- Salutation, maréchal-commandeur Duvall, lui rend la slujus.
- Que me vaux cette visite soudaine ? Avez-vous des remarques à faire sur les échanges commerciaux que nous avons faits ?
- Non…Il ne s'agit pas d'eux…s'exprime la sénatrice, avec une voix troublée.
- Y-a-t-il un problème ? demande Azur.
Elle se tu. Azur observe alors les mimiques de son corps. Il constate que ses branchies sont abaissées. Elle semble bien pâle. Azur se demande si elle hésite à parler de quelque chose très dérangeant pour elle. Cependant, il remarque qu'elle observe Ashahira. D'un simple mouvement, il demande à ce que Freyja, Pergere et Anrakyr quittent son bureau.
- Maintenant vous pouvez parler avec l'esprit tranquille.
La sénatrice n'arrive toujours pas à trouver la volonté de répondre. Il semble même que les signes d'une certaine honte sont visibles sur son visage.
- Azur…Je pense savoir de quoi elle veut parler, lui dit Ashahira à voix basse.
- Vraiment ?
- Oui. Seulement, je pense qu'il est préférable que cela soit elle qui t'explique la situation. Moi-même je n'en connais que peu les aboutissants.
Les paroles d'Ashahira plonge Azur en pleine réflexion.
''Ashahira connait la sénatrice…ou du moins semble l'avoir déjà vu. Pourtant, elle ne fait pas partie de ceux ayant profité d'elle. Alors comment ?''
La slujus fini par quitter son mutisme. Et la première chose qu'elle fait, surprend à a fois Azur et Ashahira.
- Je m'excuse de ne pas vous avoir aidé, diplomate Faselis, dit Umiko en abaissant le torse, la voix remplit d'un profond regret.
Son action prend de court ses interlocuteurs, les laissant quelques secondes sans voix.
- Redressez-vous, sénatrice Kaapanis. Vous connaissez donc Ashahira.
- O…Oui, dit-elle sur une note faible.
Son visage montre de la honte et elle semble hésiter à s'exprimer.
- Si cela vous est trop déplaisant, sénatrice Kaapanis, je peux lui expliquer, s'exprime Ashahira.
- N…Non. Je dois le dire.
Azur reconnait qu'il est rare qu'il soit perdu, mais ici, il l'est complétement. Il n'arrive pas à saisir dans quelle situation ces deux-là ont pu se rencontrer. Finalement, la sénatrice Kaapanis fini par trouver le courage de parler.
- Avant de parler du sujet, je me dois de vous parler d'abord de ma planète, Slujusa. C'est un monde que l'on peut catégoriser comme paradisiaque. Un lieu de calme, de tranquillité et de beauté naturelle. Mon peuple a développé l'économie de tourisme, mais nous faisons en sorte d'en limité l'action pour éviter une dégradation. Nous faisons également des échanges commerciaux avec d'autres peuples. Nous avons créé l'Entraide des Peuples Aquatique, ou abrégé en EPA. Plusieurs de nos produits sont très recherché, ce qui nous permet d'avoir un gain important et d'investir pour améliorer la vie des nôtres.
Azur et Ashahira l'écoutent.
- Seulement, étant donné que nous nous trouvons dans la bordure extérieure, un monde comme le nôtre qui commence à s'enrichir attire également des éléments indésirables. Nous vivions sous les frappes des dearoliens. Nous nous sommes adaptés, mais nous avons décidé, il y a de cela un siècle d'avoir notre bouclier planétaire. Grâce à lui, nous n'aurions plus rien à craindre d'eux, voir d'autres pirates. Nous avons approché une entreprise et nous avons commencé les discussions. Très rapidement, nous avions compris que cela nous couterait cher. Encore plus que nous ne voulions pas abimer la beauté naturelle de notre monde. Cela a augmenté la facture, mais surtout le temps de construction.
- J'ai bien peur de ne pas saisir, sénatrice Kaapanis. Je dois admettre mon ignorance sur les boucliers planétaires.
- Il en existe deux sortes. Le premier consiste en l'implémentation de plusieurs pylônes sur la planète pour pouvoir le projeter. Le deuxième est une construction orbitale qui permet également de recouvrir la planète mais de permettre une ouverture pour laisser passer les navires. Le deuxième choix était bien trop cher et demandait bien trop de maintenances. Nous avons donc opté pour la première solution.
- Je vois. Je pense que je vais garder ces informations. J'en parlerais avec le grand amiral Hood. Reprenez, je vous prie.
- Le prix était certes important, mais nous pouvions le supporter grâce à nos différents commerces. Seulement, au jour d'aujourd'hui, le bouclier n'est toujours pas installé. Des complications nous ont obligés à payer davantage. Cela commence à nous peser. D'autant plus que depuis plusieurs années, les dearoliens attaquent plus souvent nos transports, réduisant à la fois notre ressource, mais également nous faisant perdre de précieux vaisseaux et personnels. L'entreprise est consciente de cet état de fait et nous vend des navires, ce qui augmente paradoxalement notre dette à leur encontre.
- Je commence à entrevoir ce qui s'est passé, s'exprime Azur.
- Ces derniers temps, nous avons les plus grandes difficultés à payer. La représentante de l'entreprise s'occupant de notre projet en ce moment, madame Philosgo m'a prévenu que si rien n'est fait, c'est notre monde qui aller être vendu pour éponger la dette. Je l'ai supplié de ne pas le faire. Elle a accepté, mais à une condition. J'ai accepté sans la savoir, voulant éviter que notre monde et les miens deviennent des esclaves. Elle m'a amené avec d'autres de ses connaissances dans un lieu se nommant le Meryx Sphyraena. Je ne connaissais pas ce lieu. J'ai découvert que c'était un lieu d'exhibition. Je me suis retrouvé avec eux dans une salle. C'est alors qu'est apparu une dénommée Ruby Flower. J'ai été envouté sur le champ par son apparence et encore plus par sa danse hypnotique. Puis, elle s'est déshabillée et a attendu. C'est à ce moment que la représentante m'a annoncé la condition. Je devais m'exhibée devant eux avec Ruby Flower. J'ai refusé, ne voulant pas me dégrader comme le faisait toutes les femmes en ce lieu. Mais, elle m'a rappelé que si je refusais, c'était la fin de mon monde, de la liberté de mon peuple. J'ai dû accepter à contrecœur. Je me suis déshabillé…et j'ai…j'ai…
Umiko ne put finir sa phrase, tant cela est honteux pour elle. Elle pleure à chaude larme. Azur lui dit qu'elle n'a pas besoin, mais elle a voulu continuer. Elle essuie ses larmes.
- J'ai révélé mon corps pour leur plaisir, me dégradant avec Ruby Flower. D'ailleurs, elle m'a prévenu qu'elle ferait son possible pour que je ne subisse pas trop. Peine perdue, car ils ont été très imaginatifs. Ils ont tout enregistré. J'étais dégradée, humiliée. Normalement pour un slujus, surtout les femmes, nous montrons notre corps qu'à notre partenaire et uniquement à lui. Le principe d'exhibition nous est inconnu. Philosgo était satisfaite de ma présentation. Elle m'a d'ailleurs prévenu que si nous avions encore des difficultés de paiements, la même sanction sera lancée et de manière progressive. J'étais totalement écœurée. Je ne pouvais pas révéler ce chantage honteux sans jeter dans la boue mon monde. Philosgo le savait et profite de cela. Il n'y a pas une nuit ou je ne cauchemarde pas. Depuis cette nuit, je me sens complétement salie et si j'avais un profond dégout pour les femmes travaillant ici, j'ai compris que toutes ne le faisaient pas par gaieté de cœur. Pour éviter tout cela, j'ai pris contact avec la sécurité judiciaire de la république. Nous avons pu avoir des escortes pour protéger nos convois, même si nous avons subi plusieurs frappes des pirates. Puis, quand j'ai appris la vérité sur Ruby Flower, de son vrai nom, Ashahira Faselis, la honte et la culpabilité m'ont miné. Pardonnez-moi pour ma faiblesse.
- Vous n'auriez rien pu faire, lui répond Azur.
- Si j'aurais pu, affirme la sénatrice.
- Non. La seule chose qui vous serrait arriver, serait de la rejoindre au Meryx Sphyraena. Kuat avait largement les moyens de vous faire disparaitre. Vous n'êtes ''que'' la sénatrice d'un monde de la bordure extérieure et la cheffe d'un groupement de quelques mondes. Ce n'est pas rien, car cela fait de vous une personne importante. Mais grandement insuffisant face à la corporation KDY. Vous n'avez rien à vous reprocher. De grâce, ne vous blâmer pas.
- Mais je…
- Azur a raison, lui répond Ashahira. Je comprends votre réaction et je vous en remercie. Seulement, la seule chose que vous auriez gagné est d'être avec moi. Vous ne le méritez pas.
- Je…Merci…finit par répondre Umiko.
Azur réfléchit longuement à la situation que l'on vient de lui expliquer.
- Sénatrice Kaapanis. Est-ce que vos produits ne concernent que des denrées de luxe ?
- Non. Il y a également des produits de premières nécessités. Plusieurs mondes nous les achètent car ils coutent moins chers. Nous commerçons surtout entre monde de l'EPA. Seulement, avec les attaques incessantes et nos difficultés de paiement, ils doivent se rabattre sur les mêmes produits mais bien plus onéreux.
- Je vois. Est-ce que vous avez prochainement un convoi qui va partir ?
- D'ici quelques jours. Il s'agira d'un imposant convoi.
- Très bien. Nous allons ajouter plusieurs de nos vaisseaux à la protection de votre convoi. Pour plus de précision, aller en parler à nos diplomates. Mais surtout faite en sorte que rien de cet échange n'en ressorte. Ne contacter pas la sécurité judiciaire.
La sénatrice Kaapanis est sidérée. Elle ne s'attendait surement pas à une aussi grande aide.
- Je vous remercie, maréchal-commandeur.
- Ce n'est rien. Ashahira, accompagne là.
- C'est ce que je comptais faire.
Elle accompagne la sénatrice Kaapanis. Les autres reviennent.
- Je suppose que tu as écouté la conversation Anrakyr.
- J'étais curieux, reconnait le robot. Et Freyja et Pergere également.
- Nous avons senti que quelque chose n'allait pas, s'exprime Pergere.
- Nous garderons le silence, Azur, lui répond Freyja.
- Je l'espère bien.
- Penses-tu que l'entreprise est derrière cela ?
- Hm…Je ne le pense pas. Du moins, c'est différent de KDY. Ici, je pense plutôt que c'est l'œuvre d'une minorité, à savoir madame Philosgo, de son nom complet, Kallcia Philosgo. Il s'agit d'une des personnes faisant parti de la liste qui humilié Ashahira quotidiennement.
- Mais pourquoi ferait-elle pareille chose ? s'étonne Freyja. Si cela venait à être dévoiler, cela pourrait nuire totalement à son entreprise.
- Oui, elle le sait parfaitement bien. C'est pour cela que seules les personnes dignes de confiances envers elle sont au courant. De plus, ce n'est pas quelque chose de rare. Sur la terre, plusieurs membres de grosses entreprises ont déjà fait pareille acte. Je ne fais que le transposer à la dimension juste absurde de la galaxie. Toutefois, cela ne reste que des hypothèses. Je n'ai aucune preuve pour les appuyer.
- Tu penses en apprendre plus durant le convoi, répond Pergere. Mais qu'est-ce qui te fais croire qu'il sera attaqué ?
- Tout simplement car les forces judiciaires doivent être soudoyées. Je le pense sincèrement. Quand je vois l'état du Sénat, je ne peux que penser que les autres organes de la République soient dans un état similaire.
Les deux femmes acquiescent simplement avant de se remettre au travail. Sur le chemin, Umiko s'excuse encore de ne rien avoir compris.
- Vous ne pouviez pas savoir.
- Je sais. Seulement, je suis comme ça.
- Je le remarque et c'est tout à votre honneur.
Alors qu'elles marchent, Umiko observe avec attention, mais surtout envie, le corps bien fourni d'Ashahira.
- Mon corps vous interpelle ?
- Oui, dit-elle gênée. Votre corps est tellement attirant. Comparé à moi qui suis totalement plate.
- Je ne savais pas que vous pouviez avoir ce genre de pensée, répond amusée Ashahira. Nous ne venons pas du même monde. Dans le miens, avoir de gros seins signifie pouvoir stocker plus d'eau. C'est essentiel pour les miens. Pour vous, ce n'est pas utile. D'ailleurs, je trouve que cela ne vous irait pas du tout. Vous êtes déjà une femme très belle, sénatrice Kaapanis. Je suis sûr que le ou la partenaire que vous trouverez sera voir ce que vous êtes vraiment.
Umiko bleuit encore plus, allant doucement vers le violet.
- Je…Merci. Ashahira…est-ce que…je peux…vous considérer comme une amie ?
- Bien sûr. J'en serais même honoré. D'ailleurs, j'espère en apprendre grâce à votre expérience. Mon seigneur m'a nommé sénatrice en plus de diplomate.
- Je vois. Vous pouvez compter sur moi !
Les deux femmes finissent par rire de bon cœur.
Temple jedi
Maescia médite dans une des nombreuses salles de méditation de l'ordre. Elle cherche la quiétude en harmonisant ses émotions et son esprit. Son esprit commence à s'unifier. Pendant un moment, elle parvient à trouver l'équilibre. Soudainement, elle perd le contrôle et des visions de son passage du Meryx la submergent, telle une vague déferlante, incontrôlable et dévastatrice. En plus de ses visions, ses émotions s'emballent, allant beaucoup sur la colère et le mépris. Maescia se concentre pour apaiser cette tempête. Après un effort semblant durer une éternité, elle parvient à contrôler ses émotions.
Elle rouvre les yeux. Elle est en transe. Elle sue abondamment. Elle régule sa respiration et calme son cœur. Une fois être à nouveau calme et sereine, elle semble mal prendre d'avoir laissé tout cela arrivé.
- Pourquoi je n'arrive pas à faire abstraction ? se demande-t-elle à elle-même.
- C'est parce que cela ta marqué, s'exprime une voix.
Maescia constate la présence de quelqu'un. Il s'agit d'un bothan. Sachant qui il est, elle veut le saluer, mais ce dernier lui fait signe que ce n'est pas utile.
- C'est moi qui me suis introduit alors que tu méditais.
- Que me vaut votre présence, maitre Hudorra ? demande-t-elle poliment.
Le maitre Jedi Kai Hudorra est un bothan. Il est âgé, mais semble toujours aussi vigoureux.
- Je voulais méditer simplement. C'est alors que j'ai senti ton conflit intérieur. Tu as réussi à le surmonter.
- Vos paroles sont admirables, maitre Hudorra. Seulement, je sens que je suis une étrangère ici.
- Il est normal, padawan Leomoira. Tu es la première à être intronisé à un âge aussi avancé. La dernière fois, c'était avec le jeune Skywalker. Beaucoup ne voient pas ça d'un bon œil. Pourtant, ton cas est également unique. Tu t'en entrainé grâce à un holocron qui t'a enseigné les bases et quelques techniques avancées. On n'avait jamais eu un tel cas. C'est pour cela que tu es directement une padawan et non une initiée. Puis-je observer l'holocron ?
Maescia accepte et lui tend l'objet. Le bothan l'attrape avec délicatesse. Il l'observe avec minutie. Il semble être impressionné.
- C'est un véritable travail d'orfèvre. Ton ancêtre devait avoir un véritable don, reconnait le bothan avec respect. Guère étonnant que tu le gardes précieusement.
Il le lui rend.
- Concernant ton adoubement, il y a encore beaucoup de discussion, car on ne sait pas encore où te placer.
- Je vois. Cela ne vous dérange pas la manière comment j'ai été accepté ?
Le bothan sourit avant de rire de bon cœur.
- Excuse-moi pour ce bref fou rire, mais je dois admettre que quand maitre Sinube m'a expliqué, je n'ai pu me retenir. Ce terrien, Fabien Beauvau a un fort caractère doué d'un rare talent diplomatique. On pourra toujours dire que l'on a été forcé, mais dans les faits, il a raison.
Maescia observe le bothan, se demandant s'il est comme ses semblables.
- Je te préviens que je ne suis pas comme les miens, semblant avoir lu sa réflexion. Je suis un jedi. La politique ne me concerne pas. Je ne montre que mon respect envers cet homme. J'ai d'ailleurs une autre camarade, qui est une véritable tête brûlée. Dans les deux sens du terme.
Maescia écoute les paroles du vieux maitre et exquise un sourire.
- Pour changer de sujet, te sens-tu bien ? As-tu réussi à te lier à des camarades ?
- J'ai encore du mal à m'habituer à vivre ici, mais pouvoir revoir ma sœur suffit à me sentir bien. Concernant mes potentiels amis…
Elle allait répondre que quatre personnes arrivent dans la salle, semblant la chercher aux vues du visage qu'ils ont.
Deux sont des qhinzha. Il s'agit de faux jumeaux. Les deux ont la même palette de couleur, c'est-à-dire un vert clair sur le haut de la tête, des bras, des jambes et de la queue. Ils ont du blanc au niveau de leur mâchoire inférieur, de leur cou, ventre et sous leur queue. Ils ont des plumes qui poussent comme des cheveux, d'une teinte similaire au vert foncé. Ils possèdent tous les deux les yeux vert émeraude. Ils ont néanmoins quelques différences. Le garçon a des pics à l'arrière de son crâne. La fille, elle, possède des attributs fort généreux pour son âge. Les deux autres sont un lepi et une deajipi.
Le lepi est aussi grand que les qhinzha. Il a comme couleur principale, le brun, qui se décline de différent ton sur son corps. Brun foncé pour les cheveux et clair pour le reste du corps. Il y a juste du blanc juste au niveau de la bouche. Il a des yeux bleus. La deajipienne ressemble à une louve humanoïde. Elle a un schéma de couleur identique à ses camarades qhinzha. Sauf que c'est du vert clair. Elle a une longue chevelure de laquelle a deux nattes tombant sur ses épaules. Elle a des yeux bleu saphir.
Ils rendent la politesse envers maitre Hudorra.
- Tu étais là Maescia, s'exprime le qhinzha.
- Vous me cherchiez ? demande Maescia, surprise.
- On voulait savoir si tu allais bien, continu la deajipienne avec bienveillance.
- Je vois. Je peux vous affirmer que je vais bien. Je discutais avec maitre Hudorra.
Les deux qhinzha se nomment Reeare Calileesh et Hulaza Calileesh. Le lepi a comme nom Karma Lightningloop et la deajipienne porte le nom de Chantelle Prysm. Maescia ignore encore comment, mais ces quatre-là sont directement venu la voir une fois installée. Si au début, elle pensait qu'ils voulaient la prendre de haut, elle a rapidement revu ce jugement. Ils sont devenus chevaliers jedis peu de temps avant le début de la guerre. Ils sont encore un peu des padawans.
Le bothan observe le groupe et sourit en voyant que Maescia ait réussi à se faire des amis. Cela lui donne même une idée.
- J'ai un petit jeu à vous proposer, annonce-t-il au groupe.
Rapidement, il sort quatre gobelets, trois boules blanches et une noire.
- Ce petit jeu provient d'un ami qui ne fait plus qu'un avec la force aujourd'hui. Il le faisait aux padawans. Je sais que vous n'en êtes plus, mais vous cherchez encore à trouver votre voie. Le principe est simple. Trouvez la sphère noire.
Sur ces paroles, il recouvre chaque boule et mélange avec une dextérité de croupier. Pour une personne normale, elle aurait déjà perdu la position de la boule noire. Mais pas pour des jedis. Une fois le mélange terminé, Kai leur demande où se trouve la boule noire.
Les quatre amis de Maescia indiquent le même gobelet. Le bothan attend la réponse de Maescia. Cette dernière réfléchit longuement avant de donner sa réponse en souriant.
- Elle n'y est pas, répond-elle simplement.
- De quoi parles-tu Maescia ? s'exprime Reeare.
- Elle ne peut que se trouver ici, continu Chantelle.
- Maitre Hudorra, elle se trompe ? demande Hulaza.
- Voyons-ça.
Il retire tous les gobelets et c'est la surprise pour les quatre jeunes chevaliers. Il y a quatre boules blanches.
- Mais comment ? dit Karma, sans voix.
- Maitre Hudorra est très habile. Il a échangé la boule noire durant les échanges. Je dois admettre que j'aurais donné la même réponse que mes amis. Seulement, je me suis demandé la raison de ce test. Ne pas toujours compté sur la force. Devoir compter sur nos autres sens et notre esprit. Ai-je juste, maitre Hudorra ?
- Oui, dit-il en rigolant avec légèreté. Ce test a pour principe de montrer qu'il ne faut pas compter tout le temps sur la force. Compter sur ses autres sens et son intuition sont tout aussi important. Avez-vous compris cette petite leçon ?
- Oui, répondent les cinq jedis.
Finalement, les amis de Maescia lui proposent de s'exercer au sabre laser. Elle accepte et les suit. Kai reste un moment avant de partir. Il tombe sur Tera Sinube. Ils semblent bien se connaitre.
- J'ai observé Maescia Leomoira. Elle a un grand potentiel.
- Oui. Seulement, nombreux sont ceux qui sont contre son adhésion à l'ordre.
- Tu ne digères toujours pas les remarques que le terrien t'a faite, Tera ?
- Je dois bien admettre qu'il sait trouver les mots. Normal après tout. Il est un ancien politicien.
- Peut-être, mais je pense qu'ici, il ne jouait pas le politicien. Il a juste voulu protéger une sensible des griffes d'une parfaite ordure. Je me demande si l'ordre va un jour trancher sur l'esclavage.
- Ce n'est pas de notre juridiction, Kai.
- Nous sommes les garants, ou plutôt nous étions les garants de la paix. Lutter contre l'esclavage est une de nos missions.
Le cosien ne dit mot et ils continuent à marcher. Le groupe arrive à une zone d'entrainement. Ils pensaient être seuls, mais deux personnes sont déjà présentes. Une sangheilienne à la peau gris clair fait face à un lepi à la carrure imposante, bien différente de celle de Karma. Ce dernier a la peau blanche et ressemble à s'y méprendre à un chef de la mafia. Il a une cicatrice lui bardant l'œil gauche, ressemblant fort à une griffure. Les deux se font face. Ils activent leur sabre laser respectif, vert pour le lepi et bleu pour la sangheilienne. Ils se mettent en position et change de pose jusqu'à se figer. Le temps semble se figer autour d'eux. Puis, la sangheilienne s'élance avec force et vitesse. Le lepi reste de marbre et bloque chaque attaque avec facilité. Leur duel captive le groupe devant les compétences des deux combattants. Il finit par une égalité.
- Je vois que votre agressivité et votre hardiesse n'ont pas baissé, maitre Faea 'Luromee, répond le lepi.
- De même que votre inébranlable défense, maitre Stardust, lui dit Faea 'Luromee.
Les deux rengainent leur arme. Ils se rendent compte maintenant qu'ils ont un public. Le regard de maitre Stardust se durcit quand il pose son regard sur Karma. Ce dernier semble pâlir sous ce regard.
- Dire que je pensais que personne ne nous observerait, s'exprime maitre 'Luromee
- Ce n'est pas un problème. Je vais vous laisser. La guerre fait rage et je dois me hâter à retourner sur le venator.
Maitre 'Luromee et les autres saluent le maitre jedi. Il s'avance, le visage durcit et s'arrête devant Karma. Il ne daigne poser son regard sur lui.
- Tu as encore du progrès à faire, lui dit-il avec sévérité.
- Je le sais, maitre Stardust.
- Dans ce cas, endurcit toi, car sinon la guerre te mangera à la première occasion.
Karma entend les paroles sévères de maitre Stardust. Il quitte la salle, laissant Maescia pantoise. Ce dernier lui indique que ce n'est rien. Maitre 'Luromee vient les voir. Son attention se porte en particulier sur Maescia.
- Ainsi donc, c'est toi la fameuse Maescia Leomoira. La sensible la plus âgée que l'ordre ait accepté. Ton adhésion fait beaucoup de bruit.
- Je le sais déjà. Faite-vous parti de ceux ne voulant pas de moi ?
- Non. Si le haut conseil a décidé de t'accepter, c'est qu'ils ont compris que tu n'étais pas une sensible ordinaire. Quand je te regarde avec la force, je sens un lien déjà bien construit. Peu de padawan arriverait à ce niveau ici, encore moins en-dehors de l'ordre.
Maescia acquiesce d'un hochement de tête.
- Par contre, je suis curieuse de découvrir ton niveau au sabre laser, prononce 'Luromee en lui donnant un sabre laser. Ne t'inquiète pas. Il s'agit de ceux d'entrainement. Ils ne sont pas létaux.
Elle prend l'arme et se mettent toutes les deux en position. Maescia use de tout ce qu'elle a pu apprendre via son holocron. Son habileté fit sourire la maitre jedi. Cependant, il lui manque la praticité et l'expérience. Maescia perdit chacune de ses confrontations. Pourtant, malgré toutes ses défaites, elle a montré un talent non négligeable. Elle a même fait forte impression auprès de ses nouveaux amis.
- C'est impressionnant, reconnait Faea 'Luromee. Tu as du talent, malgré tout parcours unique. Ton ancêtre a vraiment créé un holocron tout bonnement unique. Entraine-toi et tu atteindras rapidement le niveau d'un chevalier. Je pense d'ailleurs que tes camarades profiteront également de tes compétences. Confrontez-vous pour trouver vos styles et vos voies respectives.
Les cinq remercient la maitre sangheilienne de sa leçon. Elle salut le petit groupe et les laissent s'entrainer pour parfaire leur maitrise. Le temps défile. Quand ils terminent leurs échanges, ils transpirent de sueur. La plus fatiguée de tous, est Maescia. Pourtant, la fatigue n'est rien comparé à ce qu'elle a pu apprendre. Elle comprend les paroles de la maitre jedi. Seulement, quelque chose interpelle toujours la vheneanienne.
- Dis-moi Karma, pourquoi maitre Stardust s'est-il adressé d'une telle façon envers toi ?
Ce dernier soupire avant de répondre.
- Il est vrai que tu viens juste d'arriver, Maescia. En réalité, si maitre Stardust est comme ça, la raison est toute simple. Il s'agit de mon père.
Maescia le dévisage, incrédule.
- J'ai bien peur de ne pas saisir. Je pensais que l'ordre jedi interdisait aux membres de fonder une famille.
- En réalité, lui répond Reeare, ce n'est pas vraiment interdit, juste mal vu. Plusieurs couples existent. Ce qui est surtout interdit est de laisser nos émotions nous guider.
- D'ailleurs, continu Chantelle, un membre du haut conseil, Ki-Adi-Mundi, possède plusieurs épouses. Cependant, cela est toléré car son peuple a des difficultés d'avoir des individus mâles. D'ailleurs, il ne porte aucun intérêt amoureux, le faisant simplement pour permettre à son peuple de survivre.
- D'ailleurs Karma, s'exprime Hulaza, ton peuple n'a-t-il pas le même problème que celui de maitre Ki-Adi-Mundi ?
- Tu n'as pas tort, Hulaza, lui répond son ami. Disons que nous avons du mal à avoir des mâles. Toutefois, cela n'est pas aussi problématique que les céréens. Mon père a été autorisé d'avoir une épouse.
Maescia reste malgré tout très étonnée. Elle pensait sincèrement que le mariage était interdit, voir même prohibé. Cela change une partie de sa perception personnelle sur l'ordre. Puis, chacun donne son avis sur le résultat de leur échange. Maescia éprouve encore une incertitude concernant la forme qu'elle va choisir. Ces quatre amis ont déjà plus ou moins décidé celle qu'ils vont utiliser.
- Ne t'en fais pas Maescia, lui dit Hulaza. Il faut du temps pour trouver la forme qui nous convient le mieux. Tu as le temps. La précipitation serait un mauvais choix.
- Je le sais. Je comprends très bien mes lacunes et que je doive améliorer mon lien avec la force.
Alors que la conclusion se termine sur une note positive, deux personnes viennent pour jouer ce qui ressemble le mieux à des troubles fêtes. Le premier est un jeune homme ayant seize ans. Il a une couleur de peau rose, un visage bien formé, des yeux bleu et des cheveux blond coupé court. Il semble dégager des origines nobles. La seconde est une fille qui a un âge proche de son camarade. Elle a une peau claire avec des tatouages noirs sur le front ainsi que quatre petits appendices situés au-dessus de sa nuque.
- Que voilà les chevaliers inexpérimentés, s'exprime la fille de manière dédaigneuse.
- Accompagné d'une gueuse de surcroit, continu le jeune homme avec cette intonation de mépris et de suffisance.
Maescia ignore de qui il s'agit. Cependant, elle saisit rapidement qu'ils semblent avoir un grief avec ses camarades.
- Vous devriez vous taire, tous les deux, s'exprime Reeare. Vous êtes encore des padawans. Vous avez encore à prouver votre valeur.
- Eh bien, je me le demande vraiment, s'exprime la fille en regardant Karma. Il n'arrive même pas à la hauteur de son père. Cela montre qu'il est bien en-dessous. Pourquoi le faire passer chevalier s'il montre encore des lacunes ?
- Mesures tes paroles, Lyn ! s'exprime Chantelle en élevant la voix.
- Ne rentre pas dans leur jeu, lui dit simplement Karma. Ils ne méritent pas ton attention.
- Oh que oui. Tu arrives à faire ta toilette ? demande le jeune homme à Chantelle.
Cette dernière a les poils de sa queue qui commence à devenir hirsute.
- Je me demande si les tiens sont civilisés ou alors qu'ils vivent dans la nature et la crasse ? Peut-être en attends-je trop pour un animal, dit-il avec moquerie.
- Trop, c'est trop ! Ton comportement est totalement inadéquat pour un jedi ! C'est pour ça que vous n'êtes pas encore des chevaliers. Vous êtes trop immature, lui répond violement Chantelle.
- Vraiment ? Veux-tu me prouver ton talent au sabre pour être sûr ?
La deajipienne répond à la demande, malgré les mises en gardes de ses camarades. Ils prennent chacun un sabre laser d'entrainement et se mettent en position. Chantelle utilise la forme I, tandis que son adversaire use d'un mélange de deux formes, la II et la V. Si le duel est équilibré au début, il penche rapidement vers l'adversaire de Chantelle. Chantelle se défend avec détermination, autant pour faire ravaler ses insultes aux siens, mais également à ses amis.
Seulement, son opposant est plus talentueux qu'elle au sabre laser. Il semble profiter du duel pour frapper les membres de Chantelle. Elle ressent de vive douleur. Elle saisit qu'il peut la blesser sans que l'on puisse le lui reprocher. Finalement, il lui fait une frappe en diagonale qui la frappe en pleine poitrine.
La deajipienne ne peut supporter cette douleur et s'écroule au sol. Son opposant est ravi de la conclusion du duel.
- Oui, je te suis supérieur. Voilà pourquoi je trouve que vous ne méritez pas le titre de chevalier. Tu n'es pas digne d'être une jedi. Devient plutôt une agricole, cela te conviendra mieux, paysanne, énonce avec arrogance et médisance le jeune homme.
Chantelle ne l'écoute pas. Les brûlures la préoccupent davantage. Ses amis viennent la voir, inquiet.
- Ne bouge pas, lui dit Hulaza. On va t'emmener au soin.
- Non, je vais la soigner moi-même, répond Maescia.
Elle se pose sur ses jambes et joint ses mains. Elle se concentre. Une aura verte entoure Chantelle. Petit à petit, lentement mais surement, ses brûlures disparaissent. Quand Maescia arrête, toutes les blessures ont disparu. Elle est épuisée par l'effort.
- Tu vas mieux, Chantelle ? lui demande Maescia avec un grand sourire.
- Oui…Tu n'aurais pas dû me soigner. J'ai agi de manière stupide.
- N'est-ce pas l'appendage d'un manque de contrôle de soi, lui dit avec mesquinerie Karma. Cela devrait te servir de leçon.
Les deux personnes ont observé la scène. Lyn ne cache pas une attitude méprisable envers Maescia.
- Voilà l'unique raison pourquoi l'ordre a choisi d'accepter une prostituée dans ses rangs. Sa présence est une insulte envers ce dernier.
- Silence ! s'exprime Reeare, la voix sifflante. Ce que tu as faits est inqualifiable ! Tu t'es servi du duel pour torturer Chantelle. Tu viol les préceptes mêmes de l'ordre.
- Le lézard essaie de s'exprimer avec des mots trop compliqués pour lui, s'exprime le jeune homme avec sarcasme. Rien ne m'interdisait cela. Elle n'avait qu'à mieux se protéger. Rien de plus.
Alors qu'ils toisent avec orgueil et médisance le groupe, une poigne de fer agrippe le haut de leur crane respectif, les prenant par surprise.
- Qui ose ? s'indigne le jeune homme.
La personne appuie sur sa poigne pour les faire taire. Il se révèle être Anrakyr. Le robot ne semble guère joyeux.
- J'étais venu pour prévenir Maescia Leomoira que sa sœur est présente et attend sa venue, s'exprime le robot. Seulement, il semblerait que j'ai été le spectateur d'actions fort peu respectables. Vous allez me suivre pour que vos maitres jedis puissent mettre la lumière sur votre comportement déplacé.
- Nous n'obéissons pas à un simple droïde, s'exprime Lyn, agressive.
Anrakyr réaffirme sa poigne.
- Je pense que mes récepteurs audios ont eu des défaillances. J'ai dû entendre :Nous vous suivons pour éclaircir notre action.
Les deux jedis obtempèrent bon gré malgré eux et partent.
Azur se trouve dans le temple. Il est avec les maitres jedis Kanobu et Basneira, de même que le chevalier jedi Anakin Skywalker.
- Votre visite est pour le moins surprenante, s'exprime maitre Kanobu.
- Elle l'est pour une bonne raison, répond l'intéressé. Je suppose que votre camarade jedi, la maitre Amari vous a rendu compte que les sagomakiens ont un sensible de la force. Que ce dernier réponde au nom de Nahashis Sassara et qu'il a accepté de rejoindre l'ordre.
- C'est exact, répond maitre Basneira. Où voulez-vous en venir ?
- Ce que je vais vous dire n'est pas encore rendu officiel. La diplomate Ashahira Faselis et moi-même somme tomber amoureux l'un de l'autre. Ashahira a décidé suite à son retour sur son monde d'adopter le jeune Nahashis devenu orphelin. Il devient ainsi l'enfant d'Ashahira et donc de surcroit, le mien. Je viens donc en tant que futur père pour m'assurer que Nahashis pourra appréhender au mieux ses capacités.
- Vos craintes sont compréhensives, mais elles sont infondées. Nous saurons s'occuper de lui, s'exprime maitre Basneira.
Azur lève un sourcil, ne semblant pas être en accord avec les paroles.
- Laissez-moi le bénéfice du doute. Mes craintes sont basées sur des bases que j'estime solides. Il a vu son peuple être réduit en esclavage, à être humilié, dégradé, depuis sa naissance. Il a acquis un pouvoir qui lui a donner un espoir. Mais ce pouvoir lui a également privé de toute sa famille et de nombreux amis. Il en a été traumatisé. Comment puis-je savoir qu'un groupe qui vit dans une tour d'ivoire, isolé des maux de la galaxie, puisse comprendre les troubles psychologiques qu'éprouvera surement un enfant comme lui ? Quelles sont les assurances que vous montrerez ?
Anakin qui est là que par pur hasard trouve un écho assez déroutant avec lui-même. Les paroles d'Azur amènent le trouble, car elles ont une part de vérité. Basneira s'avance avec fierté et détermination.
- Nous nous assurerons qu'il ait les suivis qu'il faut, assure-t-elle. Vous l'ignorez peut-être, mais dans l'ordre je suis connu comme une mère. C'est moi et d'autres membres de l'ordre qui élevons les jeunes. Je sais parfaitement comment élever un enfant, même si je ne suis pas une mère. Parlez-en au chevalier Skywalker ci-présent. Il a beau avoir un âge avancé, je l'ai aidé de mon mieux.
Azur tourne son attention vers lui.
- Je confirme ses dires. Pour beaucoup de padawans, maitre Basneira est comme une deuxième mère. Elle sera prendre soin de votre fils, maréchal-commandeur Duvall.
- D'autant plus, reprend Basneira, que nous respectons les autres membres de l'ordre, quels que soit son origine. Ils sont tous égaux.
Azur semble accepter et se détend légérement. Kanobu en profite pour lancer une autre discussion.
- Maréchal-commandeur Duvall, j'aimerais savoir si vous avez réussi à avoir une date pour les essaies de votre équipement ?
- Oui. Nous allons bientôt faire la présentation sur le monde Qhageka. Cela est de l'ordre de quelques jours, le temps de finaliser.
- J'ai hâte de voir cela, reconnait la maitre Basneira.
- J'ose espérer que vous n'avez révéler à personne cette présentation ?
- Nous sommes restés silencieux, lui répond Kanobu, Si je m'abuse, vous avez été confronté à leur équipement, chevalier Skywalker. Qu'en pensez-vous ? demande le fepji.
- En toute honnêteté maitre Kanobu, je préfère être avec eux que contre eux, reconnait en toute franchise Anakin. Leur prestation face à la garde qhagienne n'est qu'un bref aperçu de leur réelle compétence. Croyez-moi, ils vont vous impressionner. Surtout qu'à mon avis ils déploieront du matériel non utilisé face à nous.
- Dans ce cas, nous avons hâte de voir tout cela en action.
- Vous ne serez pas déçu. Votre padawan se porte bien ?
- Oui. Elle reçoit encore des visites du docteur Stanley directement ou par hollo-projection. Elle apprécie de pouvoir discuter avec lui.
- Tant mieux. Est-ce que la psychiatre s'occupant de Maescia Leomoira a les mêmes résultats ?
- Ils sont positifs, lui répond Kanobu. Elle éprouve encore des troubles, mais cela avance.
Azur acquiesce. La maitre jedi Faea 'Luromee arrive. Azur remarque que maitre Kanobu et Basneira la connaissent très bien.
- Nous sommes arrivés en même temps, lui répond l'intéressée ayant lu en lui. Nous sommes de bons amis. J'ai entendu votre discussion concernant Maescia Leomoira. Je l'ai observé et testé. Je peux énoncer qu'elle a un mental bien plus solide qu'elle ne le montre. Les épreuves qu'elle aura à affronter seront difficile, mais elle parviendra à les surmonter.
- Je vois. Dans ce cas, je pense que ma présence n'est plus requise ici. Je vais vous…
Azur se tait quand Anrakyr arrive avec les deux jeunes padawans. Leur arrivée laisse tout le monde perplexe.
- Veuillez m'excusez pour cette arrivée soudaine et impromptue, s'excuse le robot.
- Anrakyr, pourquoi maintiens-tu ainsi ces deux jeunes ?
- Pour m'assurer de leur totale collaboration. Je les ai pris sur place alors qu'ils avaient des discours assez virulents disons-le concernant Maescia et ses amis.
- Que sous-entendez-vous ? demande Kanobu, troublé.
- Ils vont vous le dire.
Seulement, les deux padawans jedis gardent leur bouche scellée.
- Très bien. Ou vous avez le courage de le dire ouvertement ou alors je leur transmets moi-même la teneur de vos propos, menace Anrakyr.
Voyant qu'ils restent silencieux, Anrakyr fait défiler leurs paroles. Une fois celles-ci entendus, Azur change de ton. Son regard est accusateur. Toute la confiance et les efforts que Basneira a mise viennent d'être balayer.
- Vous disiez ? dit Azur avec un ton des plus accusateur.
Le moins que l'on puisse dire est que les trois maitres jedis sont incommodés par la teneur des paroles des deux padawans.
- Tenir de telles paroles n'est pas tolérés, fini par s'exprimer maitre 'Luromee. Vous allez être consigner dans vos chambres. Nous allons prévenir également vos maitres de votre comportement.
- Un instant. C'est tout ? s'indigne Azur. Ils ont proféré de telles paroles et vous allez juste les confiner ? Je trouve que c'est une punition bien faible en comparaison de leurs actions.
- Il s'agit d'une altercation entre jedis. Vous n'avez pas votre mot à dire, lui dit maitre Kanobu de manière stricte.
- Oh que si, j'ai mon mot à dire, affirme Azur avec force. Maescia a été forcée à se prostituer contre sa volonté. Elle lutte pour ne pas sombrer dans la dépression. Voir des jeunes se montrer aussi insultants et méprisables à pareil âge, qu'est-ce que cela donnera quand ils seront plus âgés ? Ne me sortez surtout pas vos excuses toutes faites que vous dites à tous les non-sensibles. Tout cela me fait amener si vous êtes vraiment capable de gérer et d'élever des jeunes. Je pense sérieusement à l'idée de refuser l'adhésion de Nahashis ici.
- Il va se taire, le primitif ! insulte le jeune homme. Nous sommes des élus, des individus bénis qui nous mettent au-dessus de la simple populace, s'enorgueillit-il.
Les maitres jedis allaient répondre, mais Azur préfère s'en occuper.
- Eh bien, que voilà un caractère fort orgueilleux et arrogant pour un être devant prôner la paix et l'égalité. Cette situation est assez cocasse, vous ne trouvez pas, maitres jedis ?
Azur observe leurs visages se détourner de son regard avant de se recentrer sur le jeune homme.
- Quel est ton nom ?
- Jayrem de la famille Tousmada, dit-il avec éloquence.
- Pour quelqu'un devant être séparé de sa famille, tu sembles en tirer beaucoup d'attention.
- Mon père est une des personnes les plus influentes de la capitale. Je me dois de lui faire honneur.
- En rabaissant et insultant les autres ? Ton père serait plutôt honteux d'avoir un fils aussi irrespectueux.
Le dénommé Jayrem commence à montrer de l'animosité envers Azur.
- Ton éducation semble avoir des lacunes, jeune homme. Vois-tu, dans mon pays, nous avons une règle importante : ''Ma liberté s'arrête quand commence celle de l'autre''. Nous devons respecter autrui et non pas le rabaisser. Ton comportement t'amènerait plusieurs punitions. La première, serait de faire des excuses publiques envers les victimes. Deuxièmement, tu aurais obligation à participer à des cours sur les droits civiques. Et troisièmement, tu ferais plusieurs jours d'intérêt généraux. Je pense que cela serait utile pour toi et ton amie.
Jayrem ne contrôle plus sa colère et use de la force. Azur est repoussé violement. Par chance, il est rattrapé par Anrakyr avant qu'il ne touche le sol. L'action du padawan sidère à la fois les maitres, mais également Anakin.
- Padawan Jayrem Tousmada, s'exprime avec autorité la sangheilienne. Comment as-tu pu user de la force sur le maréchal-commandeur Duvall ?
- Il n'avait pas à se montrer suffisant et à m'insulter, rétorque avec colère le padawan.
- Tu as laissé tes émotions prendre le contrôle sur la raison, réprimande sévèrement Basneira. Je pense que le maréchal-commandeur Duvall a peut-être raison. Nous allons transmettre au haut conseil vos actions. Ils jugeront et donneront la punition la plus adéquate.
Maitre Faea 'Luromee escorte les deux padawans. Anakin vient voir Azur.
- Vous allez bien ?
- Juste encore sur l'effet de l'attaque. Mais grâce à Anrakyr, je vais bien.
- Nous sommes navrés qu'un de nos padawans ai agi ainsi, s'exprime Kanobu.
- Cependant, veuillez réfléchir encore, maréchal commandeur. Votre fils adoptif pourra appréhender et comprendre ses pouvoirs.
Azur est en pleine réflexion et semble avoir une réponse à formuler.
- Je vais vous donner une chance de me prouver que votre ordre est celui que tant de personne chante les louanges.
- Nous vous remercions pour cette réponse, s'exprime avec gratitude Basneira. Nous allons vous laisser. Il y a plusieurs choses qui nous amènent notre attention.
Les deux maitres saluent Azur et partent. Ils ne restent alors qu'Anakin et Azur.
- Dites-moi Anakin, on vous a également insultés lorsque vous étiez un padawan ? demande Azur.
Anakin est surpris de la question d'Azur.
- Comment avez-vous…
- Vos expressions sur votre visage quand Anrakyr a fait entendre leurs discours. Elles ont été brèves, mais suffisantes pour être perçues.
- Je dois reconnaitre que vous êtes très observateur, maréchal-commandeur Duvall. J'ai effectivement eu des harcèlements de plusieurs padawans. Seulement, j'ai préféré les ignorer.
- Vous n'avez pas fait remonter leur comportement ?
- Non. Je savais qu'ils n'auraient rien. C'était leurs paroles contre la mienne. Et vu que j'étais arrivé à un âge trop avancé et ne me faisaient pas encore confiance, ils auraient pensé que j'étais le fautif.
- Je vois. Je voudrais, si cela vous est possible, de veillez sur Maescia. Je vous le demande car vous êtes le seul à comprendre ce qu'elle ressent. Certes, elle n'est pas née esclave, mais elle l'a été.
Anakin sourit devant la proposition d'Azur.
- J'accepte, maréchal-commandeur Duvall.
- Juste Azur.
- C'est noté Azur. Tu peux avoir confiance en moi. Je veillerais et lui donnerais des conseils. Je ferais de même pour ton fils adoptif.
Les deux hommes se serrent la main avec respect, surtout Anakin. Il avait déjà du respect pour Azur, mais à ce moment, il savait que c'était un homme qui est comme lui et qui respecte la vie des autres.
A ce moment précis, Azur reçoit un appel via son holo-téléphone. La projection d'un homme s'affiche.
- Navré de vous déranger, maréchal-commandeur, s'exprime l'homme.
- De quoi s'agit-il ?
- Je suis le capitaine Valentin Mignard commandant l'Arès D'Artagnan. Nous faisions des manœuvres quand nous avons détecter un appel provenant de la planète Hypori. Nous avons trouvé l'origine de ce signal. Il s'agit d'un jedi dénommé K'Kruhk.
Azur pu constater la stupeur se lire sur le visage d'Anakin.
- Maitre K'Kruhk est en vie ? s'exclame-t-il. Comment va-t-il ?
- Il se trouve dans notre zone médicale. Il y est soigné en ce moment. Selon ses dires, il aurait survécu grâce à une capacité unique de son espèce. Il s'est plongé dans un état comateux, le faisant passer pour mort.
- Capitaine, ne perdait pas de temps et revenez sur Coruscant. Je pense que cela plaira à son ordre de le savoir en vie.
- C'est une nouvelle qui est la bienvenue. Je vais prévenir le haut conseil de ce pas.
Les deux se saluent avant que le chevalier parte annoncer la bonne nouvelle.
Une fois de retour à son bureau, Azur réfléchit longuement à l'altercation qu'il a subi. S'il reconnait avoir volontairement provoquer, il s'attendait à ce que l'adolescent maitrise mieux ses émotions. Il ouvre un canal sécurisé.
- Bonjour, maréchal-commandeur Duvall, s'exprime le technicien Samir Kouri. Que me vaut cet appel ?
- Comment se déroule l'acquisition des connaissances des Vargas ?
- Nous continuons à télécharger et à rendre utilisables leurs connaissances. Le réacteur à fusion froid pourrait faire l'effet d'une bombe une fois maitrisé.
- Je comprends aisément, mais tempérer votre ardeur. Est-ce que Nodia est présente ? demande-t-il d'une voix ferme.
L'homme saisi et de ce fait, elle apparait.
- Bonjour maréchal-commandeur Duvall. Vous voulez me voir ?
- C'est exact. J'aimerais savoir où en était les recherches des vôtres concernant le projet kyber.
- Pour être franche, j'ignorais tout. Mais depuis que je suis une conscience numérique, j'ai pu analyser plus en profondeur le concept. Il y a plusieurs lacunes, mais il semblerait que cela serait combler rapidement. Est-ce que les jedis ont encore fait des siennes ?
- Si l'on veut. Transmettez au corps d'ingénieur présent tous ce que vous avez. Nous allons créer un programme qui succédera au projet kyber. Il servira à neutraliser les utilisateurs de la force, quel que soit leur camp.
- C'est entendu. Je m'y attèle sur le champ.
Azur acquiesce silencieusement. Une fois la communication terminée, il en ouvre une autre.
- Prévenez la capitaine Zhuravel. Dite lui que je veux la voir rapidement, ordonne-t-il.
Temple jedi, quelques heures après
Anakin observe de loin Maescia et son groupe. Elle discute tranquillement avec ses quatre amis. Il semblerait que l'altercation n'a pas fait plus d'effet sur elle.
''Elle a un caractère solide''
Il quitte ses pensées quand son maitre se montre.
- Bonjour maitre.
- Bonjour Anakin. Tu sais que tu n'es plus obligé de m'appeler maitre. Tu es le maitre d'une padawan désormais.
- L'habitude, répond nonchalamment ce dernier. Qu'a donné la réunion ?
- Tumultueuse, admet Obi-Wan. Certains reprochent que le maréchal-commandeur est l'unique fautif, d'autres qu'au contraire que c'est le padawan. L'échange fut compliqué.
- Donc, qu'à retenue le conseil ?
- Pour le moment, ils seront confinés dans leur chambre jusqu'à nouvel ordre. Nous allons convoquer leur maitre respectif pour comprendre un tel égarement. Cependant, quelques-uns, dont Plo Koon et moi-même, avons relever que les remarques du maréchal étaient pertinentes. Nous réfléchissons à un moyen qui permettra de régler le problème.
- Je vois. Néanmoins, je pense que tout ceci était un test.
- Un test dis-tu ?
- Oui. Le maréchal-commandeur Duvall a fait exprès d'agacer le padawan. Il testait sa patience et à la vue du résultat à échouer. Il voulait savoir le degré d'apprentissage. Je dois reconnaitre qu'ils ne sont pas représentatifs, mais cela donne une mauvaise image aux yeux du maréchal.
- Je vois.
- Seulement, le problème est plus profond que ça.
Obi-Wan lève un sourcil, avant de comprendre.
- Tu as subi des brimades quand tu étais initié ?
- Oui, à cause de mon origine d'esclave. Mais j'ai préféré ne rien dire.
- Tu aurais dû me prévenir, Anakin. J'aurais pu t'aider, s'insurge Obi-Wan.
- Non, car vous étiez également encore dans la tourmente. C'était ridicule de vous donner encore plus de charge.
- Je comprends ton raisonnement Anakin. Seulement, j'étais ton maitre et je vois que j'ai failli à mon devoir. Je n'ai pas senti ton mal être à ce moment.
- C'est du passé, lui répond simplement Anakin. Qu'à penser le conseil de la nouvelle de la survie de maitre K'Kruhk ?
- Ma foi, la nouvelle fut plutôt bien accueillie. C'est un miracle qu'il est survécu.
- Oui. Je le conçois aussi. Vous allez repartir ?
- Eh oui. La guerre fait rage et nous avons de nombreuses défaites. L'intelligence du général Grievous est redoutable.
- Il est dommage que les terriens ne nous aient pas rejoins. Ils pourraient apporter un poids non négligeable.
- Ils ont montré leur neutralité comme beaucoup dont Mandalore.
- Je sais. D'ailleurs, je ne devrais pas tarder. J'ai moi aussi des batailles à mener.
Les deux se saluent. Pourtant, les yeux d'Obi-Wan reflète le sentiment d'échec. Il observe la ville.
''Maitre Qui-Gon, suis-je vraiment le maitre qu'il aurait fallu pour Anakin ?''
Soir, appartement d'Azur
Il est rare pour Azur d'avoir de la compagnie dans ses appartements à l'exception de Laeralle faisant le ménage. Cette fois, se trouve cette dernière, mais également Ashahira et Nahashis. C'est la première fois qu'ils se voient.
- Tout s'est bien passé, Laeralle ?
- Oui, lui répond la coyu.
- Je vois. Tu peux prendre congé. Repose-toi.
Elle s'incline et part. Azur et Nahashis se toisent.
- Heureux de te rencontrer, Nahashis, s'exprime Azur en premier. C'est la première fois que nous nous voyons. Comment te sens-tu ?
- Heureux de vous rencontrer également, répond le jeune sagomakien, légérement intimidé. Je...Je vais bien. Tout ça est nouveau pour moi.
- C'est le cas pour moi également. Prenons-nous le temps avec Ashahira pour discuter et en apprendre plus chacun.
Le temps défile, les échanges défilent sans s'arrêter. Elle se termine quand vient l'heure du repas. Pour ce dernier, il est composé uniquement de mets provenant de la terre. Nahashis est heureux de pouvoir manger avec une famille. Cela fait un immense plaisir à Azur et Ashahira. Une fois le repas terminé, ils s'assoient sur le canapé. Nahashis semble préoccupé par quelque chose.
- Est-ce qu'un des mets n'est pas à tes gouts ? demande Azur.
- Non…Ils étaient tous délicieux. C'est…autre chose.
- Quoi donc ? demande à son tour Ashahira inquiète.
- C'est celle qui s'est occupé de moi. Elle ne va pas bien, finit-il par avouer.
Un peu désarçonné, ils attendent les explications.
- Je…Je ne voulais pas m'immiscer dans son esprit. Je n'arrive pas à contrôler mes capacités. Mes barbichettes l'ont touché. J'ai alors senti que derrière toute la joie qu'elle montre, elle souffre grandement de l'intérieur.
- Hm…Pourtant, elle semble discuter avec Tatiana Samara, sa psychologue. Je pensais que cela allait mieux.
- Il y a des choses qu'elle n'arrive pas encore à avouer. Elle les trouve trop honteuse et difficile à avouer.
- Je m'en doutais, reconnait Ashahira. Ne sois pas surpris, Azur. De ce que j'ai compris, les coyu sont un peuple aimant le voyage. Comme elle te l'a déjà dit, elle a l'esprit de la découverte. Ils sont également connus pour être très débrouillard, rendant difficile leur capture. De ce fait, découle qu'il est ardu d'attraper un coyu, voir même de le réduire en esclavage.
- Je saisi. Le fait que Moshadol ai pu mettre la main sur Laeralle, était une chance inouïe. Elle a subi tout autant que toi.
- Je pense même bien plus. Laeralle avait une chambre à part. Elle ne nous disait pas toujours tout ce qu'elle subissait. Elle garde sans doute un masque pour montrer bonne figure et ne pas nous inquiéter. Je crains même que son corps a dû subir des changements.
- Oh, oh. Je crois comprendre ce que tu sous-entends. Elle aurait sans doute perdu sa tolérance à l'alcool.
- La possibilité est grande, je le crains. Tu ne peux rien faire ?
- Hélas non. Forcer quelqu'un à s'exprimer apportera plus de problèmes que de solutions. Cela doit venir de l'individu lui-même. Tant que Laeralle ne se sent pas prête, nous allons devoir être patient. Par contre, si des signes inquiétants se révèlent, nous devrions envisager la possibilité de la forcer à avouer. C'est quelque chose que je n'aimerais pas à en venir.
- Je le pense également.
- Je…Je suis désolé. Je ne voulais pas…
Azur lui caresse délicatement le crâne.
- Tu ne voulais pas mal faire. Tes pouvoirs te dépassent, mais je sais que tu parviendras à les contrôler.
Le serpent doré sourit et se blottit contre Ashahira, apaisé.
- Merci…Papa…Maman, dit-il avec innocence avant de s'endormir.
Observer le jeune sagomakien dormir paisiblement offre au jeune couple du baume au cœur. Azur le prend avec délicatesse et le pose dans son lit. Il lui caresse le crâne une dernière fois avant de le laisser. Maintenant seuls, ils sont tous les deux un peu gênés.
- Azur, j'aimerais que tu puisses être avec nous. Quand Nahashis sera à l'ordre, nous ne pourrons plus le voir autant.
- Je sais. Mais j'ai tant de travail.
- Délègue un peu ton travail. Freyja et Pergere sont plus que capable. Pense un peu à ta vie privée. Je sais que tu prends ton travail très à cœur. Mais prend le temps de faire une pause.
- Je pense que tu as raison, Ashahira. Je ne me rappel pas quand j'ai pu me prendre un peu de repos depuis ma promotion. Je vais suivre ton conseil.
La sagomakienne sourit, mais elle impose une restriction.
- Je ne veux pas que tu parles du travail. C'est vraiment repos. Je me fais bien comprendre ? ordonne-t-elle
- Oui, dit-il en acceptant la demande.
Ils sourient chacun.
- Avant d'annoncer tout cela, j'aimerais au moins savoir ce qui est ressorti de l'échange avec la sénatrice Kaapanis ?
- Nous avons pu arriver à un accord. Elle permettra à des terriens et des sagomakiens à profiter de prix pour des séjours dans leur monde. D'ailleurs, je dois te transmettre ses remerciements.
- Elle pourra me les donner quand son convoi sera arrivé à bon port.
Azur lance son appel et une fois cela fait, il se douche et rejoint le lit. Sa petite amie arrive, portant un habit fin, montrant avec vigueur ses atouts.
- Tu sembles entreprenante ce soir, Ashahira. Tu as envie de le faire ce soir ?
- Pourquoi pas ? dit-elle avec provocation. Après tout, je veux te donner du plaisir autre que sous les effets d'une drogue, arrange-t-elle avec force.
- Dans ce cas, je t'attends, provoque Azur avec joie.
Son sourire motive Ashahira et elle se jette sur lui. La nuit se trouve mouvementé pour eux.
