Rahouuu ! Viens partager ma passion des chevilles
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Jour 11_Mordre
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Remus s'était réfugié dans le dortoir pour échapper à l'effervescence ambiante. Les élèves attendaient l'arrivée de Perpetua Fancourt, l'inventrice du Lunascope, qui devait faire découvrir aux Sixième Année son ustensile le soir même.
Il se sentait aussi triste que furieux. Il n'aimait pas particulièrement les cours d'Astronomie mais trouvait injuste que Dumbledore n'ait pas trouvé d'autre nuit que celle-là pour la faire venir.
Au lieu de la rencontrer, il allait rester enfermé, seul, toute la nuit. Les Mauraudeurs, obligés d'assister à ce cours exceptionnel, ne le rejoindraient pas.
Chamboulé, happé par sa rage, Remus trouvait préférable de rester seul. Au calme. Il arrivait à peu près à bloquer ses pensées. Il ne méritait pas de se faire encore plus de mal. Le loup le faisait déjà suffisamment souffrir.
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Remus commençait à somnoler quand il sentit ses sens se mettre en alerte. L'odeur du cuir et de la poudre pour bébé se faisait de plus en plus forte. Il n'eut pas le temps de se redresser que Sirius prenait place sur son matelas, à ses pieds. Remus le regarda en silence alors qu'il retirait chaussures et chaussettes et s'adossait à un des poteaux du baldaquin.
Il lui lança un regard désabusé, en espérant lui ôter l'envie de rester. Sirius lui offrit un sourire narquois. Il allongea ses longues jambes et appuya sur les côtes de Remus du bout des orteils.
Le loup grogna et, pour ne pas prononcer de parole malheureuse, détourna son visage vers la fenêtre. Sirius s'amusa de sa mauvaise humeur et posa le pied sur sa clavicule.
Remus le repoussa d'un mouvement vif avant qu'il n'y appuie sa pointe, lui tirant un rire, cette fois. Sirius, cabochard, tenta alors de poser ses orteils sur la mâchoire de Remus qui agrippa sa cheville en grondant.
Il le tenait, fort, et lorsque Sirius expira une ample goulée d'air, Remus resserra sa prise. Il se sentait hypnotisé par ses pommettes rosées.
Des pensées éparses affluaient. Désir, envie, sexe. Le regard de Remus s'obscurcissait à vue d'oeil et il peinait à refréner son envie de planter ses crocs dans sa chair, de goûter son sang. Ses papilles réveillées, l'eau lui montait à la bouche.
Le pouce de Remus roula, de lui-même, sur la malléole sous sa pulpe. Un rictus féroce sur les lèvres,il s'amusa de la respiration de plus en plus courte de Sirius, de ses lèvres entrouvertes et ses pupilles élargies.
Le cerveau complètement déconnecté, Remus approcha sa cheville de son visage et l'interrogea du regard. Il se mordit la lèvre et, puisqu'il ne rencontra aucune résistance, il embrassa son talon d'Achille.
Remus posa ses lèvres avec douceur mais, sans s'en rendre compte, s'appliqua aussitôt à en aspirer la fine peau. Il se sentit durcir du pouvoir qu'il exerçait et Sirius agrippa la couverture avec un hoquet surpris.
Sans plus prévenir, Remus laissa ses lèvres courir jusqu'à l'astragale et planta ses dents sur son cou-de-pied. Il appuya, suffisamment fort pour sentir sa peau se percer.
— Putain, Moony, soupira Sirius. Encore.
