Tandis que je croquais dans un biscuit sec, je remarquai le regard inquiet des dentistes. Je me permis de les rassurer. Ma voix tremblait encore, mais une nouvelle assurance s'en dégageait.
« Désoler, je suis quelque peu émotive ses derniers temps et… Oui, bon. Votre fille est en parfaite santé, finis-je par dire après une gorgée qui me brûla la langue. Même je devrais ajouter que votre fille possède tout le potentiel pour être un génie. Elle possède une intelligence au-delà de la moyenne, ajoutai-je en souriant et en essayant de reprendre une autre gorgée pour me donner le temps de réfléchir. » En fin de compte, tout ce que je fis ce fut de souffler doucement dessus.
Les parents se regardèrent soulager, mais ils furent manifestement étonnés par la nouvelle. Quand ils se perdirent dans les yeux l'un de l'autre, je remarquai qu'ils se tenaient les mains. Hermione et moi avions habitude de faire pareil quand une de nous deux était triste et avait besoin d'un réconfort discret. Sinon, on se prenait dans les bras, mais je voyais mal les parents de ma douce le faire devant une inconnue. Un immense sourire avait remplacé leur moue inquiète à la nouvelle que leur fille avait des capacités au-dessus de la moyenne.
Quand je déposai la tasse dans sa soucoupe que j'avais laissée sur la table basse, je remarquai les photos. Il y en avait trois. La première était une photo de Mr Granger dans son uniforme de rugby tenant l'étrange ballon. La deuxième était la photo d'Hermione endormie dans son berceau avec ses mitaines roses et jaunes. Je souris, je m'en souvins de la première fois que je l'ai vue. Je me souvins de chose qui ne s'est toujours pas produite… Quel étrange concept…
La dernière était au mariage des Granger. Ils étaient devant une église, il restait encore des grains de riz dans les cheveux de Mme Granger ainsi que sur les épaules de Mr Granger. Ils étaient aussi très chics et très conservateurs dans leur choix de vêtement. Blanc pour la femme avec voile et noir pour le mari.
Hiver 2001
« Voilà, vous êtes officiellement mariées aux yeux des lois Magiques, déclara le fonctionnaire ministériel. Vous pouvez embrasser la mariée, mais dans votre cas, je crois qu'il est de plus circonstance de dire : Mesdames, vous pouvez maintenant vous embrasser. »
Il nous regarda souriant. Je lui souris, le remerciant d'avoir finalement accepté de présider la cérémonie. Je savais qu'il avait seulement accepté, car Hermione faisait partie du fameux Trio et aussi parce que j'étais la joueuse étoile du moment des Harpies de Holyhead, la nouvelle découverte. Une chance que la grande quasi-totalité de la population soit fanatique du Quidditch et que lui soit un autre de ces Serpentards collectionneurs de célébrités tout comme l'était Slughorn. Cela m'importait peu et je me contentai de le remercier de rendre l'événement possible. Il était, après tout, le seul qui avait accepté.
Je me retournai vers ma nouvelle femme et mon souffle fut une nouvelle fois coupé. C'était fait. Nous étions officiellement mariées. J'étais maintenant officiellement sienne tout comme elle était mienne. Mais qu'est-ce que j'avais fait pour la mériter ? Puis je remarquai qu'elle pleurait. Oh… faites qu'elle ne regrettât pas. Pitié, faites qu'elle ne le regrettât pas.
« Tu pleures Mione ? Qu'est-ce qui ne va pas ? Est-ce finalement tu… » Je n'arrivais pas énoncer ma peur à haute voix, de peur qu'elle s'avère véridique. Elle ria et roula les yeux. Je ne savais pas si c'était une bonne nouvelle, mais j'adorais son rire. Plus fort que moi, je me mis à avoir des papillons dans le ventre comme une écolière devant son béguin. Ce qui fut, à une époque, le cas.
« Je vais bien, dit-elle en acceptant un mouchoir que Professeur McGonagall lui tendait. Je pleure de joie. C'est tout. » Je sentis mon cœur s'arrêter de battre pendant un instant ou sinon, il battait si vite que je manquais des battements. Peu importait. Hermione roula les yeux une fois de plus après avoir essuyé ses traces de larmes, son sourire ravissant me prouva qu'elle était effectivement remplie de bonheur en ce moment et dis : « Alors tu vas finir par m'embrasser ? »
Je hochai la tête frénétiquement, la gorge encore sèche par les émotions. Mais quand je sentis un léger coup dans les côtes, que je savais avait été donné par Luna. Je me rappelai à l'ordre. Alors je voulus lui dire d'attendre, mais ma bouche formait les mots, mais je n'arrivais pas à sortir les sons. Hermione fronça les sourcils, elle devait sûrement se demander ce qu'il m'arrivait. Je lui fis signe d'être patiente. Je voyais dans ses yeux les engrenages de son cerveau tourné pour trouver la raison de ce délai.
Je pris doucement son poignet droit avec ma main droite. Instinctivement, elle referma sa prise autour du mien. Puis nos témoins, Luna et McGonagall, s'avancèrent et touchèrent délicatement notre peau avec leur baguette.
« Promettez-vous, Ginny Molly Weasley Granger, d'honorer, de chérir, de protéger et d'être fière de Hermione Jean Granger, jusqu'à la fin de votre vie ? » demanda Professeur McGonagall, un petit sourire aux lèvres.
J'étais contente qu'elle eût accepté d'être le témoin d'Hermione. Ma nouvelle femme fut toujours son élève préférée, une chance. Neville ou Hagrid aurait très bien pu jouer ce rôle, mais le fait que ça soit son ancien professeur de Métamorphose rendait particulièrement heureuse Hermione. Elle voyait en McGonagall une mère de substitution. Ma douce ne me l'avait jamais dit, mais son ton de sa voix et les termes utiliser lorsqu'elle m'en parlait ou lui parlait étaient des preuves suffisantes.
« Je promets, dis-je faiblement, retrouvant à peine ma voix pour le serment. »
Je vis les yeux d'Hermione grossir d'étonnement. Tout comme firent ceux du fonctionnaire et sûrement tout comme la majorité de la foule. Je sentis qu'elle voulait retirer sa main avant que je puisse faire d'autres serments, mais je raffermis ma prise. Je n'avais pas fini. Une chaîne rouge sortit de la baguette de la directrice et s'enroula autour de nos poignets.
« Promets-tu, Ginny, de lui être fidèle et loyale jusqu'à la fin de ta vie ? me demanda la Serdaigle.
- Je promets. »
Une nouvelle chaînette rouge s'ajouta à la première. Les yeux d'Hermione continuèrent de grossir. Je lui souris lui assurant que c'était ce que je voulais. Son froncement de sourcil m'indiqua qu'elle n'aimait pas l'idée, mais c'était ce que je voulais.
« Promets-tu d'être à ses côtés dans la richesse et dans la pauvreté, dans la maladie et la santé, pour le meilleur et pour le pire jusqu'à la fin de ta vie ? continua mon amie.
- Je promets.
- Promettez-vous de l'aimer jusqu'à la fin de votre vie, finit l'Animagus.
- Je promets. »
Hermione pleurait de nouveau. Elle avait beau se tamponner les yeux, il y avait toujours de nouvelles larmes qui remplaçaient les anciennes. Ma main était moite, mais cela ne semblait pas déranger Hermione. Il y avait maintenant 4 chaînes qui entouraient nos poignets. Lorsque les témoins retirèrent leur baguette, celles-ci s'incrustèrent dans notre peau, laissant dernières elles de fines cicatrices ainsi qu'un léger picotement.
« Alors, vas-tu finir par m'embrasser, demanda Hermione, la voix tremblante d'émotions. »
Je souris et finalement, je déposai mes lèvres sur les siennes. Elles étaient mouillées et salées, mais toujours aussi douces. Je sentis les papillons me remplir le ventre et aller jusqu'à ma poitrine ainsi qu'une vague de chaleur qui me donna la chair de poule. Mon cœur semblait vouloir sortir de ma poitrine. Je léchai sa lèvre inférieure lui demandant la permission d'approfondir le baiser. Après tout, c'était mon mariage et que je n'entende personne se plaindre. Au moment où elle me l'accorda, je me reculai surprise.
« Du chocolat ? Tu as du gloss au chocolat, demandai-je surprise. »
Ma nouvelle femme se contenta de hausser les épaules et de dire :
« Je me suis dit que tu aimerais la surprise.
- Je l'adore, m'écriai-je ce qui déclencha un rire général dans la foule. » Ils connaissaient tous ma faiblesse pour les gâteries au cacao. « Il faudrait que tu le portes plus souvent. »
Surtout ce soir. Sur ce, je me remis à l'embrasser. Le goût me rendait folle. Je goûtais le chocolat sur les lèvres de la femme que j'aimais. Même son odeur me rendait dingue. Elle portait le parfum que je lui avais acheté pour son anniversaire. Le désir s'enflamma de plus belle. J'avais déjà hâte à la nuit de noces, je vais lui demander de remettre une couche, juste avant. Je sentais qu'Hermione allait me tuer d'ici là et ça sera un délice de mourir à petit feu.
Lorsqu'on se sépara, nos invités se mirent à applaudir joyeusement. J'entendis même quelques sifflements, ça devait être Alice et Grace. Ils n'étaient pas nombreux, mais ils nous étaient tous chers. Pour la simple raison qu'ils nous supportaient.
En plus de nos témoins, il y avait Neville et sa femme Hannah, tout anciennement Abbott, toutes les joueuses des Harpies, avec leur mari, pour celles qui en possédait un, ou leur amoureux ou simplement un cavalier pour la soirée, et Xénophilius et Hagrid. Il y avait même Fleur avec Victoire qui réussirent à venir ainsi que Ron, bien que ces derniers ne puissent pas rester longtemps. Hermione avait refusé d'inviter ses collègues, disant qu'ils étaient des vautours dont il était préférable de ne pas donner sur quoi commérer. « Les rumeurs et les histoires de bouches à oreilles tuaient tellement de carrières au ministère, répétait-elle régulièrement. » Pourtant cela ne l'empêcha pas d'inviter son fidèle assistant. Kingsley fut aussi invité, mais malheureusement des obligations ministérielles de dernières minutes l'empêchaient de se joindre à nous.
Ron, Neville, Hagrid et Mr Lovegood étaient les seuls hommes que nous avions invités personnellement, hormis le fonctionnaire. Ceux-ci remplacèrent joyeusement la place du père dans la danse qui était réservée entre la mariée et ce dernier. Je dansai avec mon frère et Hermione prit le bras du professeur de botanique. Ron me chuchota qu'il était honoré que je lui donne la place de notre père et je le remerciai du fond du cœur d'être venu malgré tout le risque que cela représentait pour lui. Notre mère pouvait se montrer très dangereuse, je le savais que trop bien. Ensuite, il m'informa que cette dernière ne lançait plus de sort à tous ceux qui prononçaient mon nom ou celui de ma douce. Il ajouta qu'elle était dans le déni, elle faisait comme si nous n'avions jamais existé ou connus. Calmement, je lui ai demandé d'arrêter de m'en parler, je voulais garder ma bonne humeur pour le reste de la journée. Il me sourit et continua à me faire valser jusqu'à la fin de la chanson.
Ensuite, ce fut la danse entre le nouveau couple. Avec une joie infinie, je rejoignis ma femme pour que je puisse la faire danser et pour qu'elle me fasse tournoyer. Nous avons eu beaucoup de plaisir et rapidement, les invités se joignirent à nous.
Après, bien que la soirée commençait à peine, Fleur et Ron durent retourner chez eux pour éviter les foudres de la femme qui m'a mise au monde. Nous parlâmes avec nos invités et Hermione en profita pour mieux connaître les nouvelles filles de l'équipe.
« J'ai froid, me dit Hermione lorsqu'un frisson lui parcourra le corps. » Elle serra son châle blanc en organdi. Il était superbe avec ses broderies, mais il n'était guère chaud. Son choix m'avait laissé la bouche pendante. Autant parce qu'il arrivait à mettre en valeur les douces épaules de ma moitié et son buste, mais aussi parce que son choix n'était guère pratique. Ce qui ne ressemblait pas à Hermione. Elle me confia entre deux danses qu'elle avait choisi cette robe parce qu'elle savait qu'elle allait me plaire. Et ô doux Merlin, Hermione dans cette robe était plus que ravissante. Elle me confirma juste que ma moitié était bien et belle la plus belle femme qui avait foulé la terre.
Je l'invitai alors de nouveau sur la piste, pensant que la danse la réchauffera un peu. En réalité, je considérais n'importe quelle excuse bonne pour avoir ma nouvelle épouse dans mes bras.
« Dois-je te rappeler que c'est toi qui as voulu catégoriquement te marier en fin février ? demandais-je. Il ne faut pas s'étonner lorsqu'il y a encore une couche de neige et que les sorts pour réchauffer ne suffissent pas.
- As-tu fini d'être la voix de la raison ? demanda ma femme moqueusement.
- Et il faut ajouter que ta robe de mariage, bien qu'elle soit à couper le souffle, est loin d'être aussi pratique contre le froid qu'un manteau. »
Hermione me regarda sérieusement me disant silencieusement : « As-tu fini ? C'est censé être moi », mais aux pétillements de ses prunelles, le tout l'amusait grandement. Je lui souris moqueusement tout en me retenant de ne pas rire, le temps d'ajouter sérieusement : « Maintenant, si. »
Moi aussi, je portais une robe blanche pour l'occasion, mais je croyais que tous mes entraînements et mes matchs de Quidditch m'ont rendue plus endurante au caprice de Dame Nature.
« Je n'ai pas souvenir que tu t'en aies opposé à l'idée, dit Hermione en arquant les sourcils. »
Elle passa ses mains dans mon dos, me poussant plus contre elle. Je savais qu'elle essayait de voler de ma chaleur corporelle. Je la serrais à mon tour, la lui donnant volontiers.
« Hey, je ne critique pas, me défendis-je tout sourire. Mais c'est juste loin de la chaleur de l'été. »
Hermione voulait catégoriquement aujourd'hui et si ce n'était pas cette année alors nous aurions dû attendre d'atteindre le même jour de l'année prochaine. Nos invités nous ont demandé : « pourquoi pas en été ou fin printemps ? Le temps à l'extérieur sera plus chaud et bon. »
« Mais quel autre jour est meilleur, autre que le jour où tu as fait ta grande déclaration, pour nous marier ? me demanda Hermione en me déposant un bec chocolaté sur les lèvres. »
Je haussai les épaules. Je ne savais pas. Pour moi, tous les jours étaient bons, aussi longtemps que je me mariasse à ma douce. Hermione voulait choisir quelques choses de symbolique, elle fut servie. Lorsqu'elle essaya de me convaincre pour accepter cette date, elle a dit que : « C'était le jour où nos destins se sont soudés ensemble. Le jour où tu m'as demandé d'être ta copine. » En réalité, elle n'avait pas eu besoin d'arguments. Si elle m'avait annoncé qu'elle voulait me marier le lendemain de nos fiançailles, j'aurais accepté.
« Je me souviens encore de ce que nous portions à l'époque, commença Hermione en engouffrant ses mains sous mes cheveux pour essayer de se les réchauffer. »
Elle en profita pour me caresser la nuque. Le contraste entre ma chaleur et ses doigts congelés déclencha un frisson le long de ma colonne vertébrale. Elle le sentit aussi et me sourit timidement pour s'excuser. Je lui déposai un bec sur les lèvres tout en changeant ma position pour que nos corps se touchent le plus possible. La nouvelle Mme Granger semblait vraiment être congelée sur place.
« L'uniforme, rigolai-je en levant les sourcils presque certaine de ma réponse.
- Non, à moins que tu en portasses les samedis. Je me souviens même que je devais remettre une rédaction pour professeur Vector ainsi qu'une pour professeur Flitwick.
- Comment tu fais pour te souvenir de ça ? Oh, oui pardon. J'ai momentanément oublié que j'avais affaire à Hermine Jean Granger, la sorcière la plus intelligente de sa génération. »
Hermione me tapa gentiment le bras tout en rigolant. Cela ne la dérangeait pas que j'utilise son nom complet ou que je lui dise qu'elle était intelligente ou que je la complimente tout court. Elle avait appris à les accepter sans trop répliquer. Cela dit, ma douce avait énormément de difficultés qu'on la considérât comme la sorcière la plus intelligente de sa génération, racontant qu'il était impossible de donner un tel titre et de plus, elle a rencontré beaucoup de personnes qui possédaient tous une très grande intelligence, souvent plus grande que la sienne. Pour ma part, je croyais qu'elle ne se rendait juste pas compte de ce qu'elle possédât. Par exemple, elle ne rendait pas compte qu'elle était sublime physiquement. Elle s'opposait à certains qualitatifs, les réfutant avec l'excuse que du fait que j'étais amoureuse d'elle, que je sois partiale. Après, juste pour me faire taire, elle ajoutait que si elle portait uniquement un sac de vidanges, je la trouverais quand même la femme la plus sexy de la Terre. Malheureusement à ceci, je ne pouvais rien répliquer. Elle m'avait à tous les coups.
Pour ma part, ce que je me souvins de cette fameuse journée était que j'avais blablaté comme pas possible, que c'était un soir, qu'il faisait atrocement chaud et que je venais de passer les dernières heures à l'observer et à essayer de trouver le courage pour le lui dire. Je ne me souvins même plus si c'était dans notre dortoir ou à la tour d'Astronomie. Ça aurait pu très bien être sous un des escaliers proches de la Salle Commune, je ne pourrais même pas avancer un argument. Par contre, je me souvins encore parfaitement de toutes les émotions qui m'ont traversé quand je me suis lancée et de toutes les expressions faciales qui ont passé sur son visage cette soirée-là. Je me souvins parfaitement de l'immense joie ressentie quand je compris qu'elle retournait mes émotions. Et que j'avais les mains moites comme pas possibles et le cœur qui voulait sortir de ma poitrine. Que lorsqu'elle a accepté, d'aller courir pour le hurler au premier passant et tous ceux que je croissais sur mon chemin avant d'aller le crier dans la Salle Commune. Je me souvins encore parfaitement qu'après je me sentais extrêmement légère et que je rirais pour la moindre chose. Et nous avions passé la nuit ensemble à nous embrasser et à nous découvrir de nouveau.
« Hey, Mione, commençais-je en déposant mon menton sur son épaule. »
Je sentais qu'elle avait arrêté de grelotter. Si elle s'en souvint aussi parfaitement, pourquoi ne pas en profiter pour rafraîchir ma mémoire ? Remplir mes blancs. Je me demandais aussi pourquoi je ne l'avais jamais fait plus tôt. Je crus que j'ignorais que je l'ignorais. Je ris à l'idée qu'Hermione soit mon rapeltout personnel. Beaucoup plus utile que l'original. Et intelligente. Et drôle. Et douce. Et attentionnée. Et aimante.
« Est-ce que tu te souviens où je te l'ai dit ?
- Tu ne t'en souviens pas, demanda-t-elle en riant.
- Pardon, mais à ce moment-là, j'avais mon esprit concentré à autre chose qui allait me demander beaucoup d'énergie et de courage.
- À la bibliothèque, fit doucement Hermione. Et à ce moment, tu fus une véritable Gryffondor. Ma lionne. »
Je rougis à ce nouveau surnom et au regard de ma moitié. Je savais qu'il allait devenir officiel au même titre que Vixy. Je n'avais rien contre. Je l'imaginais déjà en train de l'utiliser pour m'attirer dans le lit et ça me donnait une énorme bouffée de chaleur. Faites que le temps passât plus vite pour qu'on se retrouve déjà à l'hôtel pour notre première nuit nuptiale. J'essayai de penser à autre chose, mais c'était juste impossible avec le regard d'Hermione. Elle savait à quoi je pensais et elle était toute aussi excitée d'y être. Ce qui n'était pas aidant au final.
Quand la chanson se finit, je me libérai de ses bras, partis me calmer et me refroidir. Je pris un verre de vin et sortie à l'extérieur dans le froid. Ça m'avait fait le plus grand bien. Puis j'aperçus le premier ministre dans la foule qui me regardait souriant, je le rejoignis. Une fois à sa hauteur, il me prit dans ses bras et m'embrassa les deux joues avant de dire :
« Je suis si heureux pour vous deux ! Tous mes vœux de bonheur.
- Merci beaucoup Kingsley. Je pensais ne pas vous voir, dis-je sincèrement surprise de le voir ce soir.
- Mes devoirs peuvent attendre cinq minutes le temps que je salue les nouvelles mariées, répondit-il chaleureusement.
- Merci. Ça nous touche de vous voir présent, même si c'est pour un bref moment.
- Voyons. Voyons. C'est la moindre des choses, dit-il avec un large sourire.» Puis il se pencha vers moi et m'avoua sur le ton de la confidence : «J'ai observé comment Hermione te regarde et agit autour de toi, Ginny. Elle est folle amoureuse de toi. Tu lui fais énormément de bien. Les seuls moments où je la vois aussi heureuse et décontractée, c'est quand tu es à ses côtés. Ne la lâche surtout pas.
- Oh ! J'y compte pas, répliquai-je aussitôt en lui montrant le dos de ma main avec les nouvelles marques rouges.
- Hum ! J'avais entendu des invités en parler, mais je ne pensais pas c'était vrai, dit-il en arquant le sourcil. Il semblerait qu'Hermione ne soit pas la seule follement amoureuse du lot. Et c'est à se demander quelle — »
Puis un homme de main du ministère approcha de mon interlocuteur et lui chuchota quelques mots à l'oreille avant de l'attendre à la sortie de la tente.
« Malheureusement, le devoir ne semble pas pouvoir m'accorder une pause de 5 minutes. Sur ce, je vais y aller et saluer Madame Granger avant que le devoir cause une plus grande catastrophe qu'il ne l'est déjà. Prends soin de toi Ginny. Que tu connaisses à ton tour la misère des vieux os et le plaisir de te réveiller chaque matin auprès de ta femme, dit-il en me serrant dans ses bras une dernière fois. »
Sur ce, il partit rapidement à l'intérieur de la tente rejoindre Hermione qui tenait une conversation avec son assistant, Neville et ma famille. J'entrai à mon tour peu de temps après et je rejoignis professeur McGonagall qui parlait de manière très animée à mes coéquipières sur le Quidditch. Elles devaient s'échanger leurs expériences de vol. Je n'allais certainement pas manquer les exploits de la directrice sur un balai. Après tout, si ce n'était pas de son accident, elle aurait fort probablement eu une carrière en tant que joueuse professionnelle.
Plusieurs minutes plus tard, un autre slow se fit entendre. Hermione me rejoignit et me demanda d'être sa partenaire. Je m'excusai auprès de mes invités et je laissai mon verre au soin de Gayle. Une fois au milieu de la piste, ma douce mit ses mains autour de mon cou et les miennes sur ses hanches. Je me retins de ne pas les balader plus bas, mais ce ne fut pas facile. J'attendais avec impatience le soir. Puis ma femme posa sa tête sur mon épaule. Au début, je ne sentis que son souffle chaud sur ma peau, puis ici et là des petits baisés sur ma clavicule et dans le cou. On se balançait lentement au rythme de la musique. Un moment donné, elle se mit à jouer avec ses doigts autour de mon cou, à l'occasion, elle les montait malicieusement jusqu'à sous mes oreilles sans jamais les toucher souvent suivit discrètement par ses lèvres. Laissant une agréable sensation de brûlure sur leur passage, puis j'arrivai à la limite des taquineries que je pouvais supporter, du moins, en publique.
« Arrête Hermione, dis-je à voix basse et en me dégageant de ses doigts espiègles. »
À ce moment, elle me fit la moue, comme si je venais de lui enlever son livre de lecture du moment. Je roulai des yeux en plaçant une bise éclaire sur ses lèvres chocolatées.
« Voyons Vixy –
- Chhhuut ! la coupai-je maintenant le rouge aux joues. Le monde peut nous entendre…
- Et tu as honte de ton surnom ?
- Non. C'est juste… que je préfère que tu l'utilises quand nous sommes… seules ? Si les filles l'entendent ou apprennent au sujet de mes oreilles ou même du surnom. Elles vont se faire un malin plaisir de s'en moquer. »
Au fur et à mesure, ma voix diminuait devenant à peine intelligible, qui contrairement à la rougeur de mon visage qui semblait que s'intensifier. Hermione se repositionna, cette fois-ci, ses mains vinrent se placer dans le haut de mon dos. Ses yeux pétillaient, j'ignorais si c'était parce qu'elle appréciait juste vraiment le moment, ou c'était parce qu'elle se disait que ce n'était qu'une partie remise. J'espérai que c'était la première option… Non. J'espèrai finalement que c'était la deuxième, mais j'espèrai surtout qu'elle saura attendre jusqu'à l'hôtel.
« Tout comme je suis sûre que tu ne souhaiterais pas que je laisse échapper devant ton assistant : ma douce. , dis-je en souriant et en levant les sourcils pour la défier. »
« Oh. Ginny ! Tu n'oserais pas, s'écria ma femme, les yeux grands ouverts de stupeur. Et même, je t'interdis de penser à le faire ! » Je l'embrassai sur les lèvres pour la faire taire. Elle répondit à mon baiser, mais cela ne l'arrêta pour autant. Hermione pouvait être têtue quand elle le voulait. Je souris de plus belle, au plus grand déplaisir de celle-ci, en me disant que c'était une des très nombreuses raisons de pourquoi je l'aimais.
« Tu viens à peine de faire le serment dans lequel tu as promis que tu m'honoras ! Et puis c'était quoi ton idée à faire un Serment Inviolable ? Comment as-tu pu croire que c'était une bonne idée ?! Qui t'as mis ça dans tête, hum !? »
Je la collais contre moi pour essayer de la calmer. Du moins, je tentais, car Hermione se séparait pour continuer à me regarder en face et me faire la leçon.
« C'est moi. Je voulais te montrer mon sérieux et mon engagement. Je sais que souvent tu me trouves immature et je sais que parfois tu as de la misère à discerner quand je suis sérieuse ou quand je blague. Rien d'étonnant ; comédienne douée comme je suis. »
À ce commentaire, la nouvelle Mme Granger me frappa le bras. Rien de bien méchant, je lui répondis par un sourire et elle répondit par un léger rire. Quand nous reprîmes notre sérieux, je continuai :
« Je voulais par cet acte que tu saches que je m'engageais à fond dans notre relation. Que je suis sérieuse à propos de toi. De nous. Que je t'aime plus que tout. Que je n'étais pas là pour rire, même si je compte avoir beaucoup de plaisir dans notre vie commune. Je sais que tu aimes lorsque les choses sont précises et que tu hais l'incertitude. Ainsi, je crois que ça ne pourrait jamais être plus clair. Ainsi, tu ne pourras jamais douter de moi.
- Mais je n'en ai jamais douté, déclara-t-elle calmement. Et je n'avais pas besoin d'un Serment Inviolable pour me le rappeler. »
Je haussai les épaules. Elle me flatta le dos, libérant des milliers de frissons qui se promenèrent le long de ma moelle épinière. Après un moment de silence, elle continua :
« Je comprends ton but et j'en suis très flattée, encore plus que tu aies décidé d'utiliser le discours traditionnel chez les moldus comme base pour tes promesses, mais je t'en prie. Ne me rend pas veuve avant que j'aie seulement des cheveux gris, la peau toute ridée et que je ne puisse seulement manger mou.
- Nous serons incontinentes bien avant que ça se produise.
- Image séduisante, Gin, dit-elle en roulant les yeux, mais avec un sourire en coin. »
Elle resta silencieuse un moment et posa sa tête sur mon épaule. Je resserrai mon étreinte et lui embrassa le dessus de son crâne. Je ne comptais pas la lâcher, pas quand je l'avais enfin !
« Je t'aime, lâcha-t-elle dans un souffle.
- Moi aussi, je t'aime… Tellement.» Tellement, tu ne peux pas savoir.
Elle repositionna sa tête et appliqua une légère pression dans mon dos. Elle déposa un baiser papillon sur ma clavicule. Un frisson électrisant me passa le long de la colonne vertébrale. Je savais qu'elle souriait et je fermai les yeux pour mieux savourer le moment. Enfin mariée. Enfin mariée. Enfin mariée…
« Pourquoi as-tu changé de nom, demanda-t-elle. » Sa nature curieuse revenant toujours au troisième gallot, je n'en attendais pas moins. « Pourquoi avoir pris Granger ? J'étais prête à changer pour Weasley. » Je haussai les sourcils à cette déclaration. Hermione abandonnée son nom de famille ? Je n'y crois pas, elle est une femme beaucoup trop indépendante et anticonformiste. Ma douce aurait trouvé une manière pour le garder si je n'étais pas prête à changer de nom. Weasley-Granger, sûrement ! Ha ! ou même mieux ! Granger-Weasley !
« Parce que, comme je te l'ai déjà expliqué, pour être une joueuse chez les Harpies, il faut qu'un de nos noms commence par la lettre "G". Ainsi maintenant, j'ai deux G. C'est cool, non ? Ginny Granger !
- Ne viens pas me dire que tu as changé de nom seulement à cause du Quidditch !? S'il te plaît, ne viens pas me dire que c'est la raison officielle, sinon je crois que je vais mourir, s'exclama-t-elle effarée que ça puisse être la véritable raison. »
Me connaissant, ça aurait pu être une raison suffisante. Je ris, mais je me repris rapidement quand je croisai son regard furibond.
« Plus franchement, le nom Weasley est très populaire chez les sorciers. À vrai dire, presque la quasi-totalité des sorciers roux, à quelques exceptions près, est Weasley ou possède un ancêtre en ligne directe avec eux. Puis, j'ai cinq grands frères pour s'occuper que le nom de la famille se perpétue. Et si je m'étais mariée avec un homme, je l'aurais perdu de toute façon. Et je voulais, en prenant ton nom, commencer quelque chose de nouveau. Rendre le nom Granger célèbre et l'étendre dans le monde des sorciers.
- Pour l'instant, il est tristement célèbre parce que je suis lesbienne.
- C'est faux. Il est aussi célèbre parce que tu as aidé Harry à vaincre Voldemort et ses partisans et parce que tu es réputée pour être la sorcière la plus intelligente de sa génération. Maintenant, il est aussi célèbre parce qu'il accueille une joueuse étoile de Quidditch ! Et nous sommes seulement à la première génération ! »
Elle me regarda avec son air qui indiquait qu'elle n'est toujours pas convaincue, mais son rire m'indiquait que j'étais sur la bonne voie.
« Et puis, les journalistes ont commencé à se lasser de parler de nous, dis-je doucement en lui embrassant le front. Les mentalités changent Mione. Même cette pie de Skeeter nous laisse tranquilles maintenant. »
Elle soupira avant de m'offrir un sourire crispé, j'avais gagné mon point. Elle m'embrassa l'épaule avant de reprendre sa position en soufflant un nouveau : « Je t'aime ».
« Dis-moi, qu'est-ce que j'ai fait pour te mériter, me demanda-t-elle dans un murmure. »
Je regardai le dos de ma main droite, si je portais vraiment attention, je pouvais encore discerner les traces des chaînes du Serment Inviolable. De ces marques, j'en fus toujours fière.
Bonjour tout le monde!
Désolée pour l'attente. Mais plusieurs choses sont arrivés ces dernières semaines. (Notamment, le temps des examens et des remises devoirs, laboratoires et rapports - dont un de 25 pages =_=...). En dans le lot, il y avait plusieurs anniversaires de personnes qui me sont importantes (dont le mien).
De plus, puisque ce chapitre est important, je ne voulais pas le bâcler pour entrer dans les délais. Déjà, c'était le mariage de Ginny et d'Hermione et juste pour cette raison ça mérite d'être bien fait. ( et je ne sais pas pour vous, mais ça fait du bien d'avoir un chapitre positif et léger de drame après les derniers). Et il y a des choses importantes qui s'y passent et je voulais laisser mes miettes de pains correctement =)
Cela dit, j'ai eu le temps d'écrire aussi le prochain chapitre =). Donc, le temps de relecture et de correction et il devrait être bon pour être publié la semaine prochaine ou prochaine prochaine.
Merci de votre patience et de vos commentaires!
F0rtitude
