Je respirai tranquillement. La boule finit par passer et mes yeux par s'assécher, mais la mère et le père se regardaient inquiets. Bientôt, j'aurais des explications à donner pour mon état émotionnel catastrophique.
« Même si votre fille, qui pourrait facilement devenir médecin ou première ministre, décide que finalement ce qui la rend heureuse, c'est d'être serveuse dans un petit bistro ou même caricaturiste itinérante? Continuerez-vous de la supporter dans ses décisions ou essayerez-vous qu'elle se trouve un "véritable métier", demandais-je en faisant les guillemets avec mes doigts. »
Printemps 1998,
Hermione laissa échapper un autre « Hummm » appréciatif. Et j'en profitais pour l'admirer de nouveau secrètement. Son visage aux courbes si douces, une peau où de subtils grains de beauté venaient la décorer, de naturels longs cils, ses sourcils détendus, un léger sourire installé sur ses lèvres roses… Elle était — Wow… Elle était simplement et naturellement magnifique. Cette constatation m'avait frappée, quelque temps après qu'on s'était couchées. Quand je m'étais retournée pour commenter le passage de… quelque chose, les mots restèrent pris dans la gorge alors que l'idée désertait… et depuis, je n'avais toujours pas parlé. J'admirais ses traits comme si c'était la première fois que je la voyais et Merlin. Si je n'étais pas déjà amoureuse d'elle, j'aurais eu un coup de foudre immédiat. C'était étrange, parce que je la voyais tous les jours… On dit que l'habitude finit par tuer l'exceptionnel. Et merlin… Aujourd'hui… Aujourd'hui, Hermione était un phénix.
« Il fait beau aujourd'hui, finit-elle par dire en basculant la tête en arrière pour mieux profiter des rayons de soleil.
- Et comment le saurais-tu? Tu as les yeux fermés depuis qu'on est ici, dis-je moqueusement. »
Elle envoya son bras dans ma direction pour essayer de me pousser gentiment, mais pas facile de viser quand on avait les yeux fermés et qu'on refusât de se lever. Voyant que son attaque n'avait pas porté les fruits espérés, elle dit : « Tu sais très bien ce que je voulais dire. » Il y a eu un silence où je me remis à la contemplation des nuages. Aujourd'hui, ils ne ressemblaient pas aux boules de ouate. Trop mince et étirer. Ce qui rendait la tâche de trouver des formes et des animaux une tâche quasi impossible, sauf, peut-être, pour Luna. Puis je me demandais comment c'était de sentir un nuage entre ses mains… Ça devait sûrement être aussi agréable que de toucher le ventre de Mione du bout des doigts. Délicat et frissonnant.
Oui, effectivement, aujourd'hui c'était une belle journée de printemps et sûrement une des premières chaude et sèche de l'année.
Ce ne fut pas facile de convaincre Hermione de quitter la bibliothèque et encore plus de la convaincre d'aller à l'extérieur et non à la Salle Commune où je savais qu'elle aurait continué ses études. Au début, elle voulait aller au lac, mais il y avait toujours plein de monde. Surtout quand il faisait aussi beau. Pas évident de trouver un moment d'intimité entre des couples et des joggeurs. Donc, conduire Hermione, ici, dans les jardins entourant les serres, ne fut pas de tout repos. Il fallait avouer que cela ne l'avait jamais été. Elle pouvait devenir un bourreau de boulot sous le stress. Les jardins étaient de loin plus tranquilles, mais encore, il fallait prendre la peine de trouver un coin un peu plus reculer et discret. Du fait qu'ils étaient proches des serres, Hermione se faisait régulièrement un sang d'encre que professeur Chourave nous surprenne. Même si nous étions dans les jardins qu'elle entretenait, elle passait le plus clair de son temps dans ses serres à s'occuper de ses plantes exotiques et à planifier ses prochains cours.
« Et s'il pleuvait, j'aurais senti les gouttes d'eau, Gin.
- Comment pourrais-tu savoir que ce n'est pas Crockdur? ou moi?
- Si c'était toi, tu ne pourrais pas parler et si c'était Crockdur, j'aurais senti le chien et Hagrid lui demander de me laisser. Lui, au moins, il aurait eu la délicatesse de le chasser.
- Quoi, m'écriai-je en m'étouffant avec l'air. Sache que je l'aurais chassé aussi.
- Hum, lâcha-t-elle faiblement » me laissant savoir qu'elle mettait ma parole en doute. « Te connaissant, Gin, tu riras tellement que tu n'en feras rien. »
Elle sourit. Elle savait qu'elle avait raison. Elle avait sûrement raison.
« Mais tu as oublié de prendre en compte une chose. » Elle échappa un autre hum, interrogatif, cette fois-ci. « Je préfère embrasser ma copine quand elle goûte la menthe plutôt que les biscuits pour chien, dis-je en lui déposant un léger baiser sur les lèvres. »
Hermione émit un « Hum. » Mi-chemin entre celui de l'appréciation et celui de la réflexion… ou c'était peut-être plus de la réprimande. Je l'embrassai de nouveau, ce dernier dura un peu plus longtemps. Elle sourit de plus belle. Ce n'était pas une réprimande. Et merlin, qu'elle était belle ainsi. Ses yeux fermés, ses traits détendus profitant de cette belle journée. Ses cheveux libérés dans l'herbe. Et son sourire — Wow — et qui m'était destiné en plus. Juste wow… Je craquais pour son sourire. Et à mon tour, je me suis mise à sourire.
« Vix? demanda-t-elle en ouvrant péniblement un oeil. Ça v— » et ça ne m'a pas pris plus pour lui donner une trâlée de baisées dans le cou, m'arrêtant rapidement sur son nez et m'éternisant un peu plus sur ses joues. Quand j'atteignis le collet de sa chemise, je rebroussai chemin, mordillant délicatement la chair tendre de son cou. Elle gémissait quand je passais sur une de ses zones plus sensibles. Arrivée de nouveau sur ses joues, elle tourna la tête vers moi, posant tendrement ses mains sur moi pour m'arrêter, ouvrant les yeux difficilement. « Pourquoi toutes ces affections? demanda-t-elle, les yeux café noir, tandis qu'elle me flattait les joues lentement avec ses pouces. » Je souris et son sourire s'agrandit, rassurée. Tout son corps me criait qu'elle m'aimait.
« Parce que. » Je n'avais aucune raison autre que la trouver fabuleuse… De comment elle se battait pour ses idéaux et la justice et comment elle se dévouait aux personnes qu'elle aimait. On dit que j'étais quelqu'un de passionnée… N'ont-ils jamais rencontré Hermione? N'ont-ils jamais vu ma copine à l'oeuvre?
Mione me lança un de ses sourires qui se reflétait même dans ses prunelles, me créant des papillons dans le ventre. Elle m'attira à elle pour qu'on s'embrasse. La sentir contre moi. Sentir ses mains s'accrocher à mes hanches. Sentir ses doigts travaillés pour avoir accès à ma peau sous mon chandail. Entendre son souffle s'accélérer et ses faibles gémissements d'appréciation. Et par la barbe de Merlin, si nous étions derrière une porte close, qu'est-ce que je lui ferais. Mon sourire s'agrandit… et si elle avait ouvert les yeux à ce moment-là, elle aurait deviné qu'il était farceur. Dès que je fus assez proche, je lui donnai un gros coup de langue. Aussitôt, elle se redressa en criant, les yeux grands ouverts. Puis ma douce me regarda effarée, tout en essuyant sa joue avec sa paume. Sa réaction était valait tout l'or du monde et je me mis à rire de manière incontrôlable. Elle me poussa suffisamment fort pour que je sois à mon tour couchée dans l'herbe.
« C'est quoi ce coup de langue, Ginny!? T'es un chien ou quoi?, me demanda Hermione tandis qu'elle s'était remise à essuyer la trace humide, mais cette fois-ci avec sa manche.
- Quoi? T'aimes pas? Ce n'était pas ce que tu me racontais la dernière fois, dis-je innocemment en me redressant pour la regarder dans les yeux. »
Hermione prit une teinte rouge foncé en un quart de seconde, tout en se figeant dans son mouvement. Puis elle s'étouffa avec l'air. Cela doubla mon fou rire. Hermione m'envoya valser dans le gazon une fois de plus. Ensuite, elle arracha des touffes d'herbes pour me les lancer dessus. Je ria de plus belle en m'assoyant de nouveau à ses côtés. J'adorais ça quand Hermione était gênée ou embarrassée. Elle ignorait tellement comment réagir ou répliquer qu'elle en devint mignonne.
Quand nous observions Hermione, nous pouvions voir une fille confiante en pleine possession de ses moyens. Alors qu'en réalité, elle était très incertaine. Constamment en doute d'elle et de ses nombreux talents. "Est-ce que c'était suffisant?" et la réponse était régulièrement: "Non, ça peut être mieux.". Ces pensées d'insuffisances envahissaient trop souvent son cerveau et bien qu'elles la poussaient à se perfectionner et d'offrir un travail de qualité, mon génie avait régulièrement besoin de se faire rassurer. Que ce qu'elle faisait était bien, que c'était la bonne chose. Et ironiquement, peu importe la réponse, elle finissait par le faire quand même. Ce fut l'année passée que j'ai compris à quel point son côté curieux assumé et rebelle inavoué lui avait permis de suivre Ron et Harry dans leur aventure, avec une indéfectible loyauté, malgré l'opinion contraire des grandes personnes. Cela dit, ça ne l'empêchait pas de répéter le discours des adultes à ses deux meilleurs amis et d'avoir une peur bleue de décevoir McGonagall et de ne pas être à la hauteur. Devenant ainsi, la voix de la raison ou la briseuse de party, tout dépendant de l'occasion.
« Voyons Mione, tu n'as pas à être gêné pour cela, mais pour Noël, dis-je en haussant les sourcils, me mordant la lèvre inférieure pendant que les souvenirs resurgissaient. Ça! C'était — . »
À ces mots, elle me sauta dessus. Elle plaqua une main sur ma bouche, pendant que je me recommençais à rire de plus belle et ma copine se mit à califourchon pour que je reste bien coucher à terre. J'aurais continué à rire si je n'avais pas croisé ses yeux. Elle me semblait complètement paniquée, me forçant à reprendre un certain sérieux.
« Hushh! Tu vas finir par te taire? demanda Hermione, le visage aussi rouge qu'une écrevisse. Imagine que quelqu'un t'entend.
- C'est bon, tu as mis les sorts de protection, dis-je quand elle enleva afin sa main pour que je puisse respirer normalement. Tu as bien réussi à vivre un an à être caché sans te faire découvrir grâce à eux, non?
- Oui, mais ils sont seulement efficaces quand le monde n'est pas DANS le périmètre du sort. Il suffirait qu'un élève entre dans la zone et — et… » Hermione regarda autour d'elle vérifiant qu'il n'y avait effectivement personne. Puis elle me regarda, les yeux presque suppliants. « Il y a déjà des rumeurs qui courent sur nous, faisons en sorte qu'ils n'aillent pas de preuve à l'appui. »
Hermione s'ôta de moi et s'assit à mes côtés après m'être redressée, silencieuse. Je gardai le silence aussi, le goût d'être câlin ou même de plaisanter était passé. Et j'essayai de me nettoyer un peu; enlevant quelques brins d'herbe, prisonniers de mes cheveux, et j'avais fort probablement de la terre dans le dos. Maintenant, c'était indéniable, il faudra que j'envoie mon uniforme au lavage. Je ne pouvais pas arriver en classe avec des croûtes de boues, des brins d'herbes séchées et des tâches vertes de gazons. Autrement, je risquais de perdre des points pour un mauvais port de l'uniforme. Je regardai Hermione, toujours assise, peinée et quelque peu... apeurée?
« Ça va aller, chuchotai-je. » Croyant à peine à mes propres paroles.
J'avais Hermione. Elle m'aime, je l'aime. Donc, tout était beau, non? Tout était beau aussi longtemps que nous étions ensemble, non? Quand je m'assis contre elle, mon génie ne réagit pas… Ni même quand je replaçai une de ces mèches derrière son oreille, trop obnubilée à se tordre les doigts nerveusement. Lentement, je posai une main sur les siennes, ce qui l'arrêta et lui fit porter son attention sur moi.
« Ça va aller, chuchotai-je de nouveau, plus confiante. »
Quand je croisai les yeux de ma copine qu'elle y croyait autant que moi. C'était notre berceuse, on voulait y croire. Y croire de toutes nos forces, mais continuant de s'attendre à un revers du destin. Je la pris dans mes bras et la serra fort contre moi. Voulant lui dire silencieusement : « Je suis toujours là. Je serais toujours là. Avec toi. » Parce que je le serai. Voir Mione déçue, triste ou n'est-ce, inquiète, ça me … je ne pouvais pas le supporter. Mon coeur saignait quand des larmes coulaient sur ses joues.
Je la sentis s'accrocher à mes vêtements, comme si elle s'attendait qu'un moment à l'autre, le monde essayerait de nous séparer de force. Nous passâmes un bon moment ainsi. Je l'embrassai le front en lui flattant les cheveux, partageant ses craintes. Le passé nous avait blessées plusieurs fois. À chaque fois pour la même putain de raison; d'abord le refus de ses parents ensuite les miens. Harry et Ron qui faisaient les idiots… Elle ne s'était toujours pas remise de ce qui s'était passé cet été. Je la comprenais parfaitement, nous étions dans le même bateau… Toute cette situation était juste… Merdique. Mais contrairement à elle, je passais à autre chose. Et j'en remerciai Luna. Elle se montrait très compréhensive et excellente à tuer mes peurs.
« Ici, ça ne sera pas possible de s'enfuir et partir vivre loin de tout comme cet été, fit Hermione déposant sa tête sur mon épaule. Nous avons cours ici, nous mangeons matin, midi et soir ici, nous nous douchons ici et nous dormons ici. On est prise ici. Si l'école l'apprend — » Elle enfuit sa tête dans mon cou et y inspira profondément. « Je ne veux pas. Je ne veux pas que l'histoire recommence. Pas ici. »
Je sentis des larmes mouillées mon épaule et je la serrai plus fort contre moi. Ce n'était pas la première fois que j'entendais ce discours. Connaissant Hermione, cette peur ne devait jamais la quitter réellement, si elle l'exprimait aussi régulièrement. Je soupirai. Je me sentais tellement démuni… Qu'est-ce que je pouvais faire de ce qui n'a pas été déjà fait?
« Qu'est-ce qui te garantit que ça va recommencer? Ils ont notre âge. Ils pourraient comprendre. Ils n'ont pas connu la loi, ni même que ce fut déclaré comme une maladie mentale. À 11 ans, on ne se préoccupait pas de ça. »
Moi-même, à cet âge, ça ne m'intéressait pas. J'étais trop occupée par à m'intégrer à Poudlard et comment avoir des sessions de vol supplémentaires. J'appris tout cela seulement, car Hermione s'était mise à faire des recherches dessus, essayant de rationaliser la réaction de ses parents. Mais ça, c'était Hermione…
« Oui, mais les professeurs, ils sont de cette génération, certains même d'avant. Ils ont beaucoup plus de pouvoir que n'importe quel élève, Gin, dit-elle en se reculant pour me regarder dans les yeux. » Elle déposa une main sur ma joue, me souriant tristement. Il me semblait tellement défaitiste. « Certes, avec leur code déontologique et la légalité de notre côté, ça les empêche de nous punir pour notre choix. Ce que tu ne te rends pas compte. » Elle baissa les yeux, regardant mes taches de rousseurs se révéler sous les caresses de son pouce. « C'est que s'ils sont contre nous; ils peuvent juger plus sévèrement nos travaux et examens, ils peuvent prendre volontairement beaucoup de temps avant de s'interposer, laissant les élèves nous mener la vie dure, car ils ne peuvent pas eux-mêmes le faire. Et vers qui on pourrait se tourner? demanda-t-elle les yeux humides. Tes parents? Les miens? Les autorités, en espérant qu'ils ne soient pas pareils que les professeurs? » Ses mains quittèrent mon visage et déjà, je m'ennuyais de leur chaleur et de leur douceur… Mon génie se concentra sur le gazon, essayant vainement d'empêcher une larme de couler. « Ils ont du pouvoir et du contrôle sur nous, Ginny. Ils pourraient nous séparer. Changer nos horaires, nous donner des retenues pour le moindre écart, nous séparant même le soir, nous faire changer de dortoir. Et s'ils font ça, dit-elle la voix tremblante et le visage caché dans le creux de mon cou. » Je la repris dans mes bras, la berçant maintenant, lui caressant ses boucles brunes. « Je ne crois pas que j'y arrivais, Gin… Je ne crois pas que j'y arriverais. Pas sans toi. »
Je sentais ses larmes mouiller mon épaule. Je lui déposai quelques becs sur le dessus de la tête. C'était la première fois qu'Hermione m'exposait ces réflexions et maintenant que j'en étais consciente, je comprenais pourquoi elle était terrifiée à l'idée. Tranquillement, je devenais aussi terrifiée qu'elle. Je n'y avais jamais réfléchi, m'arrêtant toujours à l'idée que les seuls qui pouvaient nous blesser étaient les élèves. Que je pouvais être naïve... Ce n'était pas d'agréables papillons qui virevoltaient dans le ventre cette fois-ci.
« Je serais là, Mione. Toujours, murmurai-je, un tremblement dans la voix.
- Et comment tu feras ça? demanda-t-elle sèchement, en échappant un reniflement. C'est impossible. On finira un jour par être séparés, soit pour aller à la toilette, aller dormir, aller chercher un document pour un professeur ou je ne sais pas quoi d'autre.
- Je sais bien que je ne peux pas être constamment physiquement avec toi, Mione, répondis-je plus fermement en serrant mon étreinte autour de ma douce. Quoi qu'il arrive, je resterai avec toi. Et une fille que j'aime beaucoup m'avait dit : ceux que nous aimons vraiment ne nous quittent jamais.» Lui dis-je la regardant droit dans les yeux. Elle devait le savoir. Non. Pas juste le savoir, en avoir aussi la certitude. « Je t'aime Hermione. Et ça, personne ne pourra m'en empêcher.
- Une fille que t'aimes, hen? Est-ce que j'ai de la compétition?
- Il se pourrait bien.
- Tu peux être idiote parfois.
- C'est l'effet que tu me fais. »
À ça, un léger rire s'échappa de sa gorge. Mione se redressa, en déposant un léger baiser sur la joue avant de se positionner confortablement entre mes jambes, face à moi. Elle me sourit brièvement. Ce geste ne m'arrêta pas de lui caresser le dos. Ma douce se mit à enlever les brins d'herbe coincés dans mes cheveux. Lorsqu'elle eu finit, ses yeux me parcouraient le visage, sautant sûrement d'un grain de rousseur à un autre. Bien qu'elle se soit calmée, elle était toujours inquiète pour ce que l'avenir nous réservait. Elle me le montrait juste moins.
« Hey Mione, dis-je en lui prenant le menton afin qu'elle me regarde dans les yeux. Il ne reste plus grand temps avant que l'école finisse. Après on n'aura plus à se cacher. »
Hermione resta silencieuse un moment. Je voyais à son regard qu'elle était en train de méditer. Parce que franchement, je sais qu'elle bien qu'elle craque pour mes grains de rousseurs, mais ce n'était pas le temps pour à former des constellations avec.
« Tu es tellement belle, Vix, commença Hermione en me caressant le visage. Tu as telle—
- Mione, soufflai-je avec un petit sourire. »
Elle soupira en laissant tomber ses mains que j'attrapai et je l'embrassai. Elle voulait retarder le moment ou du moins, me distraire suffisamment pour éviter d'en parler.
« Qu'est-ce qu'on fera une fois l'école aura fini, Vixy? demanda ma copine. » L'après-école. Le chômage et les dettes. Ceux-ci étaient d'autres des inquiétudes d'Hermione. « Nous ne pouvons pas nous permettre une année sabbatique. Nous devons faire rentrer de l'argent pour payer notre appart, la nourriture, les vêtements, les impôts, les réparations, les — tout. Vix. Il faudra tout payer. Mon compte à Gringotts n'est pas une poule aux œufs d'or. Il s'épuise plus rapidement que j'avais initialement prévu… Je ne sais pas quoi faire. Nous ne pouvons pas continuer ainsi.
- D'abord, nous allons terminer Poudlard. Ensuite, une fois que nous aurons gradué, nous allons retourner dans notre appart et commencer notre carrière. Toi chez le ministère et
- Seulement s'ils m'engagent, me coupa Hermione.
- Comme s'ils allaient refuser ta candidature. Ils devront être vraiment idiots pour le faire. Mione! » Elle me haussa les épaules et me lança un regard qui signifiait que rien n'était joué d'avance. Ça ne me découragea pas un seul instant. Au contraire! « Tu es archi-intelligente et tu dégages une telle passion dans ce que tu fais et de confiance en soi. Toutes tes aventures ici ont prouvé à maintes reprises que tu étais une femme plus que capable. Tu possèdes un sens du devoir exemplaire, prenant les problèmes de front. Tu as un esprit analytique et une perspicacité qui font que peu de choses t'échappent et te résistent… Merlin, tu as réussi à découvrir quel était le monstre de la chambre des secrets et comment il se déplaçait alors que tu n'avais 12 ans et les adultes cherchaient l'entrée depuis la fondation de Poudlard… Même Dumbledore n'avait résolu ce secret, Mione! » Hermione avait arrêté de me regarder pour jouer avec les boutons de mon veston, me faisant savoir que je perdais mon souffle.« Et tu as fondé l'Armée de Dumbledore et S.A.L.E démontrant un véritable désir à améliorer le monde. Combien de CV peut se vanter de contenir une passion si pure? Je ne vois même pas pourquoi tu perds ton énergie à t'inquiéter sur cela. C'est toi qui devrais passer des entrevues pour savoir où aller. »
Ma copine arracha une touffe de gazon en échappant un long soupir. Elle me regarda, voyant tout mon sérieux, roula des yeux et se coucha dans l'herbe. Je voyais sa bouche se tordre comme si elle voulait ajouter de quoi, mais se retenait sachant que je briserai sûrement son argument. Ce qui n'était franchement pas facile.
« Rappelle-moi ce que McGonagall t'avait dit?
- Les portes étaient grandes ouvertes. Je pouvais aller n'importe où et cet endroit sera chanceux de me compter parmi eux, récita Hermione. C'est bon Vix, j'ai compris.
- Bon. Tant que tu te rappelles que tu es quelqu'un d'extraordinaire. »
Je la rejoins et lui pris la main. Observant les nuages à nouveau.
« Et toi? Qu'est-ce que McGonagall t'a dit quand tu l'as vu. C'était hier soir, ta rencontre avec elle, non?
- Elle a dit que mon plan de devenir joueuse professionnelle était ambitieux, me rappelant que c'était seulement une élite qui pouvait le devenir. Et elle me conseilla d'envisager un plan B.
- Quoi?! s'exclama Hermione en se redressant pour me scruter. Mais! Tu es plus qu'excellente! » Je souris. Ma Mione passionnée était revenue.
Elle m'a aussi dit qu'elle s'attend à recevoir un billet pour mon premier match et qu'elle y a hâte. Elle m'a aussi avertie qu'elle a contacté des recruteurs et ils devront être présents pour les matchs en mai et juin. » Merlin… dans moins d'un mois, des recruteurs de talents vont venir m'analyser et je ne me sens pas prête. Ni moi ni l'équipe. Peut-être, je devrais aller m'entraîner? Un peu d'entraînement, ça ne fait jamais de mal, non?
« Tu vas y arriver. Je le sais, dit Hermione qui me regardait tendrement.
- Et comment tu peux être aussi certaine que cela? Tu l'as vu écrit dans les étoiles? demandais-je moqueusement.
- Non, mais je t'ai vu aller sur un balai. Et il n'y a rien d'étonnant que tu sois Capitaine. Tu possèdes un talent rare et exceptionnel, Vix. Les Harpies vont te prendre et seront folles de faire autrement.
- Ça veut rien dire. À comparer plusieurs, je suis inexpérimentée. Je joue dans la cour des petits. Affronter les jumeaux Stewart n'a rien de glorieux. ou n'importe quelles nouvelles recrues de l'année.
- Comme si cela allait t'arrêter. Tu vas aller les voir et tu vas leur montrer de quel bois tu te chauffes. Tu vas leur montrer toute ta passion pour ce sport de débile. Ta sainte Gwenog en restera bouche bée et voudra que tu signes un contrat sur-le-champ.
- Hé! Ce n'est pas un sport de débile, criai-je en sautant sur Hermione et commençant à la chatouiller. Retire ça toute de suite. Je ne suis pas débile.
- Oui, d'accord. Le Quidditch, ce n'est pas débile et toi, Ginny, tu n'es pas débile, souffla Hermione en se débattant de ma prise, le sourire maintenant sur les lèvres. »
Je m'arrêtai alors satisfaite. Son sourire s'élargit. Sa poitrine montait et descendait rapidement, elle essayait encore de reprendre son souffle. Quand elle reprit un rythme normal, elle continua :
« Tu es brillante Vix. Tu as un esprit vif et tu es rusée. Ne pense jamais le contraire. Quand je te vois aller, tu m'émerveilles, avoua-t-elle doucement en me souriant tendrement pendant que le rouge lui montait aux joues. » Je lui retournai le sourire, mi-chemin entre le rassurant et le scepticisme, et je sentis mes pommettes se colorer à mon tour. Elle déposa une main sur la joue et m'attira à elle pour un léger baiser.
Son autre main rejoignit la première, tandis que les miennes lui caressaient le cou et enlevaient des mèches rebelles de son visage pour les mettre derrière ses oreilles. Lorsqu'on se sépara, mon souffle était court comme si je venais de courir le marathon. Elle ne m'avait pas laissée indifférente. Rappelez-moi; pourquoi ne nous étions pas dans le dortoir?
« Jusqu'au jour où tu recevras un cognard sur la tête qui te rendra complètement débile, ajouta-t-elle en riant. » Sur ce, je me redressai prenant ma face la plus scandalisée et lui lançai pleins de gazon dans le visage. Plusieurs se piégèrent dans ses cheveux. À ce rythme, il n'y aura plus d'herbes autour nous.
« Non, c'est vrai, ria Hermione en levant les bras pour se protéger les yeux et la bouche, bien qu'un s'installa dans son nez. Ce jeu rend le monde complètement débile. Qui est assez sain pour prendre un boulet de canon, le faire voler et l'ensorceler pour qu'il fonce sur les joueurs? Il faut être complètement débile pour avoir créé un tel jeu et encore plus pour accepter d'y jouer. »
N'ayant plus rien à lancer, je me retirai complètement de sur elle et lui tourna le dos. Je me croisai les bras sur le torse. Non. Plus de caresses. On va voir si elle aura toujours le même discours quand je lui ferai visiter le monde grâce à mon salaire d'athlète professionnel. Quand Hermione se calma et remarqua que je n'avais pas apprécié ses remarques sur mon sport favori se rapprocha de moi.
« Oh… come on, Vixy! Tu ne vas pas me bouder pour ça, quand même? »
Je ne réagis pas. Voyant que cela n'avait eu d'effet. Elle glissa sournoisement une main sur mon ventre et commença à faire des mouvements circulaires. Ça réveilla des papillons dans mon ventre. Plus de caresse, me répétai-je en serrant ma prise sur mes bras. Elle déposa ensuite un léger baiser juste sous mon oreille droite après y dégager mes cheveux pour y avoir un meilleur accès. Merlin! Je ne sais pas si je vais survivre très longtemps. Je devais résister. Je serrai les lèvres.
« Tu sais bien que je rigole. »
À moitié. Oui, merci. Je sais.
« Et peu importe que ce que je dis et crois, ça ne va pas t'empêcher d'y jouer. Et moi, pour te supporter, je vais aussi devenir débile pour avoir encouragé une telle pratique et pour m'être peinturée le visage en vert et or. » Je souris à cette image. « Nous serons deux idiotes et ça ne sera pas grave, murmura-t-elle avant d'embrasser mon cou et ses mains monter lentement le torse et redescendre lorsqu'elle toucha ma brassière. Aussi longtemps que tu seras heureuse, c'est ça qui est important Vixy. »
Rester fâchée commençait vraiment à devenir pénible. Avec ses mains qui me caressaient le ventre et plus haut à l'occasion. Sans parler de ses quelques morsures qu'elle fit dans ma nuque ou de ses coups de langue et mordillements qu'elle infligea à mon oreille. Ça me rendait folle. Complètement folle d'elle. Elle connaissait mon point faible et elle n'hésitait jamais à l'utiliser. Je haïssais ça quand elle faisait ça autant que j'adorais ça.
« Je ne pourrai jamais t'enlever le Quidditch, donc j'ai tout intérêt à commencer à l'apprécier. Et pourquoi ne pas commencer par tomber amoureuse d'une joueuse professionnelle? Tu sais que je te trouve incroyablement sexy quand tu es dans ton uniforme de Quidditch, me susurra-t-elle à l'oreille. »
Je ris autant à cause de ses caresses qu'à cause de son commentaire. Merlin, je sais à quel point, je ne te laissais pas indifférente. Tu me le démontrais très bien le soir après une partie.
« Oui, merci. Je crois savoir. Ça te rend complètement folle. De nombreux suçons peuvent en témoigner. » Elle garda le silence. Ses mains arrêtèrent de se balader un instant. Je l'avais gênée, ce qui déclencha une nouvelle vague de rire en moi. Cependant, elle se remit rapidement du choc et me murmura : « Je t'aime Ginny. »
À ces mots, je fus incapable de me retenir plus longtemps. Je me retournai, la poussai dans l'herbe et commençai à l'embrasser passionnément. Je sentis qu'elle souriait. Elle a peut-être gagné, mais ce n'est pas grave, quand mon prix de défaite, c'était elle… ou peut-être, j'étais son prix de victoire? Je ne pus y réfléchir plus longtemps quand elle m'embrassa de nouveau. Elle étira le moment. Ah! Ses douces lèvres contre les miennes. Ses dents contre ma lèvre inférieure. Mordillement. Ah. Sa langue qui chatouilla mes lèvres, mes dents. Ah. Nos langues qui se rencontrèrent. Dansèrent ensemble. Ah. Mains sur la joue, électrifiant ma peau. Ah… Encore. Plus… Reprendre le souffle. Halètement de ma douce. Encore.
« Vix… souffla Hermione. » Baisé sur les lèvres. Mes mains qui se glissèrent sous sa chemise. Inspiration de surprise de Mione. Sa peau était si chaude contre mes mains. Parcourir ses côtes des doigts. Mordillement. Encore.
« Ah! Gin… » Ses mains sous ma brassière. Ah. Caresse sur mes seins. Joue avec — Ah! Mione. Encore. J'attrapai sa lèvre supérieure et l'aspirai. « Ah. » Sa langue visita ma bouche. Ah. Mes mains sur ses hanches. Déjà ondulantes. Mon genou entre ses jambes. « Ah! Vix. » Poigne dans mes cheveux. Ah. Encore. Mordillement de mes lèvres. Je descendis les mains. Caressant la peau si douce. Si tendre. « Ah...». Remonter sous la jupe. Mordre sa nuque. « Ah! » Sucer. « Ah... » Mains sur mes seins. Caresses. Pincement. Ah! Encore. Courant d'air sur la poitrine. Sur les seins aussi. Ah... Seins? Hein?
Je me reculai suffisamment pour reprendre mes esprits. Remarquant qu'elle venait d'ouvrir ma chemise et tasser ma brassière pour y avoir un meilleur accès. Prenant conscience de ce que nous étions sur le point de faire, mais surtout d'où nous étions.
« T'es sûr que c'est bon? Nous sommes quand même dehors et en plein jour, demandais-je en me reculant suffisamment pour la regarder dans les yeux.
- Un an de traque, répondit-elle, les yeux lourds de désirs. » Puis je sentis sa cuisse se presser contre mon centre.
Il ne m'en fallut pas plus pour retourner à l'ouvrage. Je me suis mise à mon tour à déboutonner son uniforme, déposant des baisés sur chaque nouvelle parcelle de peau dévoilée. Ses mains agrippèrent mes cheveux et m'encouragèrent à continuer mes administrations. Quand j'arrivai au creux, je m'y attardai ce qui déclencha des gémissements de plaisirs de ma douce.
« ARK! Des gouines! »
À ces mots, ma tête se redressa pour voir un Poufsouffle qui nous observait avec un mélange de dégoût et je ne savais pas trop. Mais je reconnaissais ce regard, l'ayant déjà vu porter par ma famille et celle de ma douce. Il n'annonçait rien de bon. Il nous avait sûrement entendus.
Hermione se redressa en laissant échapper un petit cri tout en essayant de se couvrir la poitrine. Quand je retournai mon regard vers elle et que je vis ses yeux se mouiller. Je sus tout de suite à ce qu'elle pensait.
Merde. Fais chier. Merde!
Comme Hermione l'avait prédit, l'école se transforma rapidement en enfer. C'était triste que ma moitié aie eu une fois de plus raison. J'aurais aimé qu'elle se trompât pour une fois. Personne ne voulait s'associer à nous pour éviter le même traitement. Hermione redoubla d'ardeur en tant que préfète en chef. Et je me souviens encore combien je la trouvais sexy quand elle se montrait féroce. J'eus aussi quelques tentatives d'empoisonnement ou d'accidents volontaires pour qu'on me retire de mon poste, ce qui rendait folle d'inquiétude ma douce, mais elle se mit à mes petits soins. Donc, je ne pouvais pas vraiment m'en plaindre. Heureusement, personne ne réussit à me déloger de mon poste. Par chance, mes talents de poursuiveuse et la fierté des Gryffondors me permirent de survivre à mon année. Si je n'étais pas aussi prometteuse, mes camarades ne m'auraient pas prévu de tous les mauvais tours qui me furent adressés. Ils voulaient garder leur meilleur élément pour leur rapporter la coupe et emporter la coupe des Quatre Maisons. Sinon, le reste du temps, ils m'évitèrent comme la peste et certains rejoignirent le rang de nos persécuteurs.
En réalité très peu d'élèves tentaient des attaques directes, mais le peu qui osait était suffisant pour nous mener la vie difficile. Les attaques restaient principalement indirectes ou anonymes. Merlin! On avait même reçu des Beuglantes de la part des parents des autres élèves. C'était particulièrement dur les soirs où les rideaux du lit étaient tirés et qu'Hermione pleurait.
Cela dit, nous trouvâmes quand même quelques alliés parmi les étudiants. La plus grande étant Luna, mais avec sa réputation d'étrange et de loufoque, elle ne changea pas grand-chose. Ensuite, il y avait Neville qui était alors en stage auprès du professeur Sprout. Faisant partie du cadre employé, il pouvait nous offrir une certaine sécurité et protection. Il y avait aussi professeur Flitwick et Hagrid de notre côté. Et Trelawney, mais je préférai ne pas en parler. Cela dit, notre plus grande alliée de l'école était incontestablement la Directrice. Et son soutien public de notre "mode de vie", nous a permis d'échapper à des conséquences majeures, mais malheureusement il n'était pas suffisant à nous protéger de tout. De manière subtile et sans jamais créer de vagues suffisamment notables, le reste du corps de Poudlard et les étudiants se sont amusés à nous construire un enfer quotidien personnel. Huf! Délicate attention de leur part.
Les parents de ma femme se regardèrent de nouveau. Plus aussi certains de la réponse. Du moins, la mère fut moins énergétique à partager sa pensée.
Bonjour tout le monde!
Voilà un autre chapitre d'écrit et je ne sais vraiment pas quoi en penser. Il est un peu un chapitre de remplissage? Je savais où je voulais être, sans savoir comment y aller? Et ma réponse a été trouvé en écrivant ce chapitre.
J'ai essayé de le rendre plus léger que le précédent. On en avait tous besoin. -du moins, j'avoue sans gêne, j'en avais besoin- Je ne sais pas pour vous, mais au dernier, je pleurais lorsque je l'écrivais. ='( J'ai fini 2 boîtes de mouchoir à m'essuyer les yeux et le nez. hum... Il faudrait encore plus de joie... dans les prochains. Parce que oui, il y en aura des prochains! Je ne compte pas abandonner!
Apparemment, nous sommes au 3/5 de l'histoire? Ça avance vite. Prochain chapitre. On devrait avancé dans la conversation. Un peu =) (Vous l'avez sûrement compris maintenant: la fin de la conversation = fin de l'histoire.) Et ça devrait être majoritairement léger. (Ce chapitre était pas assez. Et j'aime quand les choses vont biens entre les deux =3. )
ET
UN SUPER GROS MERCI pour vos commentaires! Je les lis tous et ils me font du bien. Vous éclairez mes journées. Ils font des différences.
et merci pour tout le monde qui prenne le temps de lire mon histoire, même vous, les anonymes silencieux.
Je suis toujours ouverte à vos critiques et commentaire de tout genre =). N'hésitez pas.
For Hey1234: No need to apologise. =) I admire your determination to read my fic through Google translate . And thanks for your comments! It gave me a push to finish this chapter. (I tested to read through Google too. Hermione is so often mistaken for a man that it becomes hilarious. XD)
F0rtitude
