Je ne possède aucun des personnages des différents fandoms.

Recueil de textes tous fandom confondus dans le cadre du Comfy-November 2024. Des moments de réconforts et de fluff pour se remettre du drama du mois précédent ;)

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


Journée entre amis (The Man from U.N.C.L.E - Film)

Jour 14 : Après le cauchemar — Journée ensemble — Cadeau au hasard

Le silence de la nuit new-yorkaise fut brusquement rompu par un cri étouffé. Napoléon Solo se réveilla en sursaut, son instinct d'agent secret en alerte. Il lui fallut quelques secondes pour réaliser que le bruit venait de la chambre voisine, celle d'Illya Kuryakin. Sans hésiter, Napoléon se leva et se dirigea vers la porte de son partenaire. Il s'arrêta, la main sur la poignée, écoutant attentivement. De l'autre côté, il pouvait entendre la respiration haletante d'Illya, entrecoupée de murmures incompréhensibles en russe.

Napoléon hésita. Illya était fier, parfois même obstiné quand il s'agissait de montrer une quelconque faiblesse. Entrer maintenant pourrait être perçu comme une intrusion. Après un moment de réflexion, il décida de retourner dans sa chambre, mais resta éveillé, attentif au moindre bruit.

Le matin venu, Napoléon se leva tôt. Il se rendit dans la cuisine de leur appartement partagé et commença à préparer un petit-déjeuner digne de ce nom. Des œufs brouillés, du bacon croustillant, des pancakes moelleux, du café fraîchement moulu et même des blinis, en hommage aux origines russes d'Illya. Quand Illya émergea de sa chambre, les yeux cernés et l'air plus renfrogné que d'habitude, il fut accueilli par l'odeur alléchante de la nourriture et la vue de Napoléon, déjà impeccablement habillé, en train de dresser la table.

- Bon matin, Péril," lança l'américain avec un sourire chaleureux. J'espère que tu as faim.

Illya grommela quelque chose qui ressemblait vaguement à un bonjour et s'installa à table. Napoléon l'observa du coin de l'œil tout en servant le café. Les mains d'Illya tremblaient légèrement lorsqu'il saisit sa tasse, un détail qui n'échappa pas à l'œil averti de l'Américain.

- Bien dormi ? Demanda-t-il nonchalamment, tout en sachant pertinemment la réponse.

Illya se contenta de hausser les épaules, concentré sur son assiette. Le silence s'installa, uniquement ponctué par le bruit des couverts. Napoléon tenta plusieurs approches pour faire parler son partenaire, abordant des sujets aussi variés que leur dernière mission, les derniers ragots du bureau de l'U.N.C.L.E., ou même la météo, mais Illya restait obstinément silencieux, répondant par monosyllabes quand il ne pouvait pas l'éviter. Voyant que son approche ne menait nulle part, Napoléon décida de changer de tactique.

- Tu sais, dit-il en sirotant son café, nous n'avons pas de mission aujourd'hui. Que dirais-tu d'une journée en ville ?

Illya leva enfin les yeux de son assiette, une lueur d'intérêt traversant son regard habituellement stoïque.

- Pourquoi, Cowboy ? Demanda-t-il, méfiant.

Napoléon haussa les épaules avec une nonchalance étudiée.

- Pourquoi pas ? On passe notre temps à courir après des méchants, à déjouer des complots. Un peu de normalité ne nous ferait pas de mal, tu ne crois pas ?

Illya sembla peser le pour et le contre pendant un moment avant d'acquiescer lentement.

- D'accord, dit-il simplement.

Le sourire de Napoléon s'élargit.

- Excellent ! Prépare-toi, Péril. La ville nous attend !

Leur première étape fut une petite boutique de tailleur que Napoléon affectionnait particulièrement. Tandis que l'Américain s'extasiait sur les coupes et les tissus, Illya observait avec un mélange d'amusement et d'exaspération.

- Tu as vraiment besoin d'un autre costume ? Demanda Illya, un sourcil levé.

Napoléon fit mine d'être offensé.

- Un gentleman n'a jamais assez de costumes, mon cher Illya, et d'ailleurs, ajouta-t-il en désignant une étagère, je pense que ces cravates t'iraient à merveille.

À la surprise d'Illya, Napoléon insista pour lui acheter une cravate en soie d'un bleu profond qui, selon lui, "faisait ressortir ses yeux". Le Russe protesta pour la forme, mais Napoléon pouvait voir qu'il était secrètement touché par le geste.

Leur périple les conduisit ensuite dans diverses boutiques, Napoléon jouant les guides touristiques enthousiastes. Il montra à Illya ses endroits préférés, partageant des anecdotes sur la ville qu'il avait appris à aimer. Peu à peu, Illya commença à se détendre, son expression s'adoucissant imperceptiblement.

Pour le déjeuner, Napoléon emmena Illya dans un petit restaurant italien niché dans une ruelle discrète. "Le meilleur risotto de la ville," promit-il. Et il ne mentait pas. Même Illya, d'ordinaire peu expansif sur la nourriture, ne put s'empêcher de complimenter le plat. Ce fut en sortant du restaurant que Napoléon repéra une petite bijouterie. Dans la vitrine, une paire de boutons de manchette en argent attira son attention. Sans hésiter, il entraîna Illya à l'intérieur.

- Solo, qu'est-ce que tu fais encore ? Demanda Illya, confus.

- Je t'offre un cadeau, répondit simplement Napoléon en désignant les boutons de manchette au vendeur.

Illya resta sans voix, regardant Napoléon payer comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. Quand l'Américain lui tendit la petite boîte, Illya la prit avec une révérence presque comique.

- Pourquoi ? Demanda-t-il, sa voix à peine plus qu'un murmure.

Napoléon haussa les épaules, un sourire malicieux aux lèvres.

- Parce que nous sommes amis, Péril et que les amis se font des cadeaux de temps en temps, mais ne te sent pas obligé, là ça me fait plaisir, c'est tout.

L'après-midi passa rapidement, entre visites de musées et promenades dans Central Park. À mesure que la journée avançait, Napoléon pouvait voir Illya s'ouvrir de plus en plus. Ses réponses devenaient plus longues, son ton plus léger. Il y eut même un moment, alors qu'ils observaient un match d'échecs improvisé dans le parc, où Illya laissa échapper un rire bref mais sincère.

Le soleil commençait à se coucher lorsqu'ils rentrèrent à leur appartement. Illya, qui avait été silencieux pendant le trajet du retour, se tourna soudainement vers Napoléon.

- Merci, dit-il simplement, pour aujourd'hui. Je sais que c'était à cause de mon cauchemar et que tu as voulu me changer les idées… alors merci…

Napoléon fut pris au dépourvu par cette soudaine franchise. Il regarda Illya, cherchant ses mots.

- Tu… Tu es mon partenaire, Illya, dit-il finalement, et mon ami. Je serai toujours là pour toi, que ce soit pour combattre des méchants ou pour chasser les mauvais rêves.

Un silence confortable s'installa entre eux. Puis, Napoléon eut une idée.

- Que dirais-tu de finir cette soirée en beauté, P »ril ? Un bon film, une coupe de champagne...

Pour toute réponse, Illya esquissa un petit sourire, le premier vrai sourire de la journée. C'était tout ce dont Napoléon avait besoin.

Alors qu'ils s'installaient confortablement dans le salon, Napoléon réalisa à quel point cette journée avait été importante, non seulement pour Illya, mais aussi pour lui-même. Dans leur ligne de travail, les moments de normalité étaient rares et précieux. Et partager ces moments avec quelqu'un en qui on a une confiance absolue, c'était inestimable. Le film commença, le champagne pétillait dans leurs verres, et pour un moment, le monde extérieur cessa d'exister. Il n'y avait plus d'U.N.C.L.E., plus de missions périlleuses, plus de cauchemars. Juste deux amis, profitant d'une soirée tranquille ensemble.

Et si Illya s'endormit sur le canapé, sa tête reposant légèrement sur l'épaule de Napoléon, eh bien, l'Américain ne le mentionnerait jamais. Après tout, c'était à ça que servent les amis.