L'univers de Harry Potter ne m'appartient pas...
Une semaine s'était écoulée depuis la découverte des écrits concernant le Voile de la Mort, et Harry n'avait cessé de chercher dans les vastes archives de l'île, espérant trouver davantage de détails sur ce passage mystérieux. Avec Grindelwald, ils avaient exploré chaque coin de la bibliothèque, traqué des écrits anciens, des parchemins oubliés, tout en gardant à l'esprit la question qui brûlait dans l'esprit de Harry, que risquaient-ils vraiment à franchir ce voile ?
Alors qu'il fouillait une section isolée de la bibliothèque, Harry tomba sur un manuscrit particulièrement ancien, un texte écrit en langue ancienne, dont les pages étaient fragiles et jaunies. Il avait presque l'impression que ce livre lui avait été destiné. Le vieux volume semblait presque respirer dans la pièce silencieuse, et Harry sentit son cœur s'accélérer à l'idée qu'il pourrait enfin obtenir la réponse qu'il cherchait.
En feuilletant les pages avec précaution, il tomba sur un passage en particulier qui attira immédiatement son attention. Le texte était dense, mais la traduction se révélait claire.
"Le Voile de la Mort, bien que sans effet immédiat sur la réalité actuelle, n'est en rien une porte sans conséquence. Il offre le passage vers une autre réalité, un autre monde, et c'est celui-ci qui représente le véritable danger. Celui qui franchit le Voile n'interfère pas directement avec sa propre réalité, mais il risque d'interagir avec un autre monde, dont les lois et le destin peuvent être totalement inconnus, imprévisibles. Le voyage vers ce monde parallèle n'est pas sans risque, car ce monde peut être radicalement différent, et ses conséquences ne peuvent être mesurées."
Harry s'arrêta un instant, relisant ces mots. Le cœur battant, il prit un moment pour digérer l'information. Le passage du Voile en soi ne mettait pas directement en péril la réalité qu'il connaissait, mais ce qu'il y avait de l'autre côté… c'était l'inconnu total.
Il continua à lire, ses yeux se fixant sur la suite du texte, où il découvrit des détails encore plus inquiétants.
Un frisson parcourut l'échine de Harry à la lecture de ces lignes. L'idée de traverser vers une autre réalité, un autre monde… Il avait cru, dans ses premières réflexions, que ce serait une exploration fascinante, peut-être même une occasion de revoir certains événements, de changer certaines choses. Mais il comprenait désormais que les risques étaient bien plus grands qu'il n'avait imaginé.
La question qui revenait sans cesse dans son esprit était qu'est-ce qui les attendait de l'autre côté ?
Il ferma le livre lentement, réfléchissant intensément. Le texte semblait confirmer ses pires craintes, si traverser le Voile ne présentait pas un danger immédiat pour sa propre réalité, il en allait autrement pour ce monde parallèle. Les conséquences de l'interaction avec ces mondes alternatifs étaient insondables, et il ne pouvait savoir ce qu'il pourrait réveiller en traversant ce seuil. Pouvait-il vraiment prendre ce risque, même pour la découverte de nouveaux pouvoirs ou connaissances ?
Grindelwald arriva alors, silencieux, ses pas légers sur le sol de pierre. Il avait suivi Harry jusqu'à cette section de la bibliothèque, mais semblait désormais plus préoccupé par l'atmosphère pesante dans la pièce que par les livres.
« Alors, qu'as-tu trouvé ? » demanda-t-il, ses yeux brillants d'une curiosité difficilement contenue.
Harry lui tendit le livre, montrant le passage qu'il venait de lire. Grindelwald lut attentivement, son expression se fermant peu à peu. Lorsqu'il eut fini, il redressa les yeux, une lueur d'enthousiasme s'allumant dans son regard.
« Ce n'est pas ce que j'avais imaginé… » murmura Grindelwald. « Si nous traversons, nous risquons d'interférer avec un monde que nous ne comprenons pas. Et il y a cette mention de forces… des forces que nous ne pourrions pas contrôler. »
Harry soupira profondément, se tournant vers la fenêtre qui donnait sur l'océan. L'idée de tout laisser derrière lui, de se lancer dans l'inconnu… C'était tentant, mais dangereux. Il se demandait si tout ce qu'il avait construit, toute la paix qu'il avait instaurée, pourrait être anéanti par une simple traversée de ce voile. Les conséquences d'un tel acte étaient bien plus complexes qu'il ne l'avait cru.
« Je pense que nous devons être prudents, » dit-il finalement, les mots lourds de sens. « Traverser vers un monde inconnu, une réalité alternative, pourrait déstabiliser tout ce que nous connaissons. Nous devons comprendre chaque détail avant de décider de quoi que ce soit. »
Grindelwald acquiesça lentement, son regard toujours fixé sur la page du livre. Il savait, tout comme Harry, que cette porte vers l'inconnu était désormais ouverte, mais que les conséquences d'un passage risquaient de dépasser tout ce qu'ils pouvaient imaginer. Les secrets du Voile de la Mort étaient plus profonds, plus dangereux qu'ils ne l'avaient d'abord envisagé. Et même si l'appel de l'inconnu était irrésistible, ils étaient loin d'être certains de pouvoir affronter les conséquences.
Les semaines passèrent sur l'île, plongées dans un calme presque irréel, tandis que Harry et Grindelwald continuaient leurs recherches intensives sur le Voile de la Mort. Les livres, les grimoires et les parchemins anciens s'entassaient autour d'eux, des piles d'écrits qui semblaient regorger de secrets inaccessibles. Le temps semblait s'étirer à l'infini alors qu'ils cherchaient fiévreusement la moindre information susceptible d'éclairer le mystère du Voile et de ses effets sur la réalité.
Chaque jour apportait son lot de découvertes, mais aussi de questions sans réponse. Les informations qu'ils trouvaient étaient parfois contradictoires, des fragments qui semblaient suggérer des résultats différents selon la manière dont ils étaient interprétés. Les écrits anciens parlaient souvent de mondes parallèles, de réalités alternatives, mais aucun d'eux ne semblait confirmer avec certitude ce qu'ils risquaient de rencontrer en traversant le Voile. L'idée qu'ils pourraient modifier la réalité d'une manière ou d'une autre, ou même s'y perdre, pesait lourdement sur leurs esprits.
Un après-midi, alors que le soleil déclinait lentement à l'horizon, Harry et Grindelwald se retrouvèrent à une table, épuisés par des jours de travail sans relâche. Grindelwald parcourait une ancienne carte magique, une représentation de dimensions alternatives qu'ils avaient trouvée dans un grimoire ancien, tandis que Harry observait des notes qu'il avait prises, pensif. Ils avaient l'impression d'être à deux doigts de comprendre l'ampleur du voyage qu'ils envisageaient, mais une ombre planait toujours.
Harry brisa le silence, sa voix grave et réfléchie. « … il y a quelque chose qui me trouble. Tu vois, tout dans ces écrits semble indiquer qu'il y a une manière de traverser le Voile. Mais tout est flou quant à ce qui nous attend de l'autre côté. Et puis il n'y a aucune mention explicite d'un retour. »
Grindelwald leva les yeux de sa carte et fixa Harry avec une intensité nouvelle. Il avait lui aussi fait les mêmes observations, et les implications de ce voyage commençaient à devenir plus claires. « Oui, j'ai remarqué ça aussi. » Il posa la carte et se redressa légèrement, l'air préoccupé. « Aucun texte ne parle du retour. Tout semble indiquer que c'est un voyage à sens unique. »
Harry se passa une main dans les cheveux, son regard perdu dans le lointain. L'idée de quitter leur monde, de s'aventurer dans un autre sans la certitude de pouvoir revenir, le rongeait. « Tu veux dire qu'une fois franchi ce Voile, nous ne pourrions pas revenir ici ? » demanda-t-il, comme pour confirmer ses craintes.
Grindelwald hocha la tête lentement, une lueur de compréhension sombre dans ses yeux. « C'est exactement ça. Les passages mentionnés parlent de traversées irréversibles. Une fois que nous franchissons ce seuil, nous sommes dans un autre monde, un autre flux temporel. » Il marqua une pause. « Nous risquons de perdre tout lien avec cette réalité. »
Harry sentit une lourde pression sur sa poitrine. Il avait toujours été prêt à prendre des risques, mais cela… Cela semblait au-delà de ce qu'il avait imaginé. Une aventure dans un monde alternatif, c'était une chose, mais la perte de leur réalité, de ce qu'ils avaient construit, était une toute autre. « Et si ce monde… si ce monde est différent, totalement incompatible avec la nôtre ? » demanda-t-il d'une voix calme.
Grindelwald répondit d'une voix mesurée, mais déterminée. « Ce monde pourrait être radicalement différent de tout ce que nous avons connu, oui. Mais c'est justement ce que nous cherchons. Une chance d'explorer, d'apprendre, peut-être même de réparer certaines erreurs du passé… » Il se redressa, une lueur d'ambition dans les yeux. « Mais nous devons être conscients du risque. Une fois que nous franchirons ce Voile, nous n'aurons aucune garantie. Il n'y a pas de retour en arrière. »
Harry regarda le livre qui reposait devant lui, puis la carte sur laquelle Grindelwald avait travaillé si longuement. Une décision lourde pesait sur ses épaules. Il savait que traverser le Voile pourrait signifier renoncer à toute possibilité de revenir dans leur propre monde. Mais en même temps, il ne pouvait nier l'appel de l'inconnu, l'opportunité d'explorer ce qui se cachait au-delà de cette frontière.
Finalement, après un long silence, Harry parla, sa voix plus ferme. « Alors, nous faisons ce choix ensemble. Si nous décidons de traverser, nous devons accepter le fait que nous ne reviendrons pas. Nous devons être prêts à laisser derrière nous tout ce que nous avons construit ici. » Il fixa Grindelwald, une lueur de résolution dans ses yeux. « Mais si ce voyage nous permet de découvrir quelque chose de plus grand, de plus puissant… peut-être que ce sacrifice en vaudra la peine. »
Grindelwald acquiesça lentement, un sourire presque sombre se dessinant sur son visage. « Alors c'est décidé. Nous franchirons ce Voile. Mais sois prêt, Harry. Ce que nous découvrirons de l'autre côté pourrait bien changer tout ce que nous savons sur l'univers. »
Les deux hommes se regardèrent en silence, un pacte tacite établi entre eux. Le Voile de la Mort était désormais une porte qu'ils étaient prêts à franchir, un seuil incertain vers un monde qui, pour le meilleur ou pour le pire, changerait à jamais leurs vies.
Harry se tenait dans la salle silencieuse de l'île. Grindelwald se trouvait en face de lui, les yeux fixés sur lui, à la fois curieux et conscients du risque que représentait le rituel de rajeunissement que Harry allait accomplir. Ils s'étaient préparés pendant des jours, avaient étudié chaque détail du rituel, chaque incantation, chaque mouvement. Le moment était enfin venu.
Grindelwald, bien que vieux de plusieurs décennies, affichait une expression calme, presque détachée, mais Harry pouvait sentir l'excitation, même la nervosité, dans la manière dont il se tenait. Ce rituel, qui pourrait redonner à Grindelwald son corps de jeunesse, était une entreprise risquée. Les conséquences étaient encore incertaines, mais la promesse de revenir à l'apogée de sa forme physique, à une trentaine d'années, faisait frémir d'anticipation l'ancien mage noir.
Harry avait observé Grindelwald pendant des jours, mesurant la portée de ce qu'il allait accomplir. Il savait que ce rituel n'était pas simplement un exercice magique ; il représentait un saut dans l'inconnu, une tentative d'altérer le cours naturel du temps. Pourtant, Harry, fort de ses connaissances et de sa puissance, se sentait prêt.
Le rituel nécessitait trois éléments primordiaux : la Pierre de Résurrection, la Cape d'Invisibilité, et la Baguette de Sureau. Ces artefacts, rassemblés au fil des années, étaient la clé pour inverser le processus du vieillissement et restaurer un corps qui avait été marqué par le temps. Harry avait trouvé la Pierre, et il l'avait en sa possession depuis peu, prêt à l'utiliser pour ce but précis.
« Es-tu prêt ? » demanda Harry, sa voix ferme, mais trahissant une légère tension.
Grindelwald hocha la tête. « Je suis prêt. Fais-le. »
Harry s'approcha de Grindelwald et commença par déployer la cape d'invisibilité autour de lui. L'étoffe semblait vibrer doucement sous l'effet de la magie, et une aura de protection se forma.
La cape l'enveloppa entièrement, lui garantissant une immunité aux perturbations extérieures pendant que le rituel serait en cours.
Il sortit ensuite la Baguette de Sureau de sa poche. Le bois noir semblait vibrer entre ses doigts, réagissant à la puissance qu'Harry canalisa en lui. Cette baguette n'était pas seulement un instrument magique, elle était l'élément catalyseur de ce qui allait se produire. Harry se tenait droit, la baguette levée, et il se concentra sur l'énergie qu'il allait diriger vers Grindelwald.
D'une voix basse et précise, Harry murmura une incantation ancienne, tirée des écrits oubliés de la bibliothèque de l'île. Des runes argentées se formèrent dans l'air autour de lui, illuminant la pièce d'une lueur douce et mystérieuse. L'énergie qui s'en dégagea semblait chargée d'une puissance immense, une énergie qui parcourut l'espace, se concentrant sur Grindelwald.
Lorsque la Pierre de Résurrection entra en contact avec la peau de Grindelwald, un éclat vert lumineux se diffusa dans la pièce. La magie des reliques se fit sentir, amplifiée par la baguette. Un éclair de lumière éclaira la pièce, et Harry ressentit une chaleur intense parcourir son bras, là où la baguette entrait en résonance avec la magie du rituel.
Grindelwald, ses yeux fermés sous la puissance du rituel, ne bougea pas. Il semblait presque englouti par la magie elle-même, ses traits figés sous l'effet du sort, mais sa silhouette se modifiait. Les années semblaient reculer, et son corps, autrefois marqué par le temps, commença à se redéfinir.
Les rides s'effacèrent de son visage, sa peau retrouva une texture lisse et ferme, et son dos se redressa alors que les années de vieillesse se dissipaient. Peu à peu, il retrouva la force de ses trente ans, un corps plus jeune, plus vif, plus en accord avec l'énergie qui l'entourait. Ses cheveux, autrefois grisonnants, reprirent une teinte blonde dorée, et ses yeux, qui avaient perdu de leur éclat, brillaient désormais d'une lumière nouvelle.
Le processus dura plusieurs minutes, pendant lesquelles Harry maintint la baguette en l'air, concentré et déterminé. La Pierre de Résurrection pulsait à intervalles réguliers, renforçant la magie. Les dernières traces du vieillissement de Grindelwald disparurent, et lorsque la lumière s'éteignit enfin, un homme transformé se tenait devant Harry.
Grindelwald ouvrit les yeux et les fixa sur Harry, un sourire imperceptible se dessinant sur ses lèvres. Il se leva lentement, prenant un moment pour s'adapter à son nouveau corps. Il passa une main sur son visage, s'étonnant de sa propre jeunesse retrouvée.
« Tu as réussi, Harry », dit-il d'une voix qui n'était plus fatiguée, mais pleine de vigueur et d'énergie. « J'ai retrouvé ma jeunesse. »
Harry baissa la baguette, épuisé mais satisfait. Il regarda Grindelwald, qui désormais semblait renaître, prêt à accomplir de nouveau de grandes choses. « Ce n'est que le début, Gellert. Ce pouvoir… il est bien plus grand que tout ce que nous avons imaginé. »
Les deux hommes se regardèrent dans un silence complice. Le rituel de rajeunissement était un succès. Mais au fond d'eux, ils savaient que d'autres défis, bien plus grands, les attendaient.
Alors que Grindelwald se redressait, sa nouvelle jeunesse effaçant les traces de l'âge et de la fatigue, l'atmosphère dans la pièce se chargea d'une étrange tension. Harry, encore épuisé par la concentration nécessaire pour mener à bien le rituel, abaissa lentement sa baguette. Le souffle court, il observa Grindelwald, qui semblait à la fois revigoré et un peu perdu dans cette nouvelle forme, un sentiment de satisfaction mêlé à une inquiétude indéfinissable.
Cependant, alors que la magie s'apaisait, un bruit étrange se fit entendre. Un chuintement, comme une brise légère, suivi d'un souffle profond, presque surnaturel. Harry tourna la tête brusquement vers la Pierre de Résurrection, encore posée entre ses mains. Une lumière grise commença à en émaner à nouveau, plus forte cette fois, plus pressante. La pierre, symbole de la résurrection et du passage entre les vies, semblait vibrer d'une énergie dévorante.
La cape d'invisibilité, posée sur le sol à côté de Grindelwald, se mit également à scintiller faiblement. Les fils argentés de l'étoffe, qui semblaient auparavant doux et inoffensifs, commencèrent à frémir, comme si la magie qui les imprégnait s'éveillait à son tour. Une énergie pure se dégagea de ces objets, une magie ancienne et inaltérable qui réagissait à l'accomplissement du rituel.
"Harry…" murmura Grindelwald, les yeux écarquillés, comme si quelque chose échappait à leur contrôle.
Avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit de plus, un bruit sourd et étouffé se fit entendre. La Pierre de Résurrection se fissura soudainement, sa lumière verte devenant aveuglante. Un frémissement parcourut l'air, et Harry sentit un tiraillement étrange dans son être, comme si une force invisible luttait contre la réalité qu'il avait perturbée. La cape d'invisibilité, réagissant au même moment, se déchira lentement le long de ses coutures argentées, les fils d'or et d'argent se tordant comme si un vent magique soufflait en elle.
La magie, amplifiée par la puissance du rituel, sembla réclamer son dû. Un voile d'ombre se matérialisa autour des artefacts, une sorte de tourbillon de lumière verte et noire, engloutissant la pierre et la cape dans une spirale incessante. Grindelwald, qui était jusqu'alors dans une forme nouvelle, sentit son énergie vaciller, comme si une force extérieure était en train d'aspirer les objets et l'âme même de ce qu'ils avaient accompli.
"Non !" s'écria Harry, une sensation de terreur montait en lui alors que la Pierre et la Cape disparaissaient dans la lumière vacillante.
La magie déchaînée les engloutit tous deux. La Pierre de Résurrection disparut dans un éclat final, et la Cape d'Invisibilité se dissipa dans un souffle, ne laissant plus aucune trace derrière elle, comme si elles n'avaient jamais existé. Tout ce qui restait était un vide, un silence profond et pesant.
Le rituel, bien que réussi dans son aspect de transformation physique, avait pris son prix. Les artefacts avaient été engloutis dans l'énergie même qu'ils avaient générée. Un vide palpable demeurait, un écho de ce qui avait été perdu.
Harry, encore sous le choc de ce qui venait de se passer, regarda les mains vides de Grindelwald. « Ils… ils ont disparu, » murmura-t-il, réalisant peu à peu l'ampleur de ce qu'ils avaient sacrifié.
Grindelwald, désormais pleinement rajeuni, semblait abattu par la perte des artefacts. Il regarda Harry d'un air pensif, conscient que ce rituel, bien que l'ayant conduit à une forme rajeunie, avait modifié le cours de la magie d'une manière qu'ils n'avaient pas anticipée.
"Le prix de la magie, Harry… toujours plus élevé qu'on ne l'imagine," dit Grindelwald, ses yeux sombres fixant le vide où se trouvaient autrefois les objets disparus.
Le ciel au-dessus de l'île était d'un bleu profond.
Harry s'était plongé dans ses recherches ces dernières semaines, ruminant sur l'idée qui le fascinait et l'obsédait. Il avait pris la décision de réunir deux de ses anciens lieutenants pour leur exposer son projet, un projet qui, bien que risqué, allait changer le cours de son existence et peut-être même celui du monde. Lucien Vane et Erwan Nott étaient arrivés un à un, et Harry les attendait dans une salle au décor simple, à l'écart des distractions de l'île.
Lucien, toujours aussi imposant, fixait Harry avec une expression de méfiance, tandis qu'Erwan, plus discret, semblait déjà deviner qu'une annonce importante était sur le point de se produire. Harry les salua brièvement, puis les invita à s'asseoir autour de la grande table en bois au centre de la pièce.
Lucien était un homme imposant, avec une stature qui dégageait une certaine autorité. Il mesuré près de 1m74, avec une carrure large et musclée. Son visage marqué par des traits durs et décidés. Ses yeux étaient d'un vert intense, presque perçant. Ses cheveux, noirs et épais, étaient souvent coupés courts, mais ils commençaient à grisonner au niveau des tempes, signe de l'âge qui avançait. Sa peau, légèrement hâlée, son expression souvent froide et calculatrice. Un petit nez droit et une mâchoire carrée, accentuée par une barbe bien taillée, lui donnent une allure sévère et impitoyable.
Erwan, en revanche, est plus svelte et de constitution plus légère, Il mesuré 1m69, et son corps élancé dégageait une impression de fluidité et d'agilité. Ses traits plus fins que ceux de Lucien, une peau pâle et des cheveux châtains foncés qui tombent souvent en mèches désordonnées autour de son visage. Ses yeux d'un bleu profond, presque glacé, d'une intensité qui déstabiliser souvent les gens qui croisaient son regard. Son visage était plutôt anguleux, avec un menton légèrement pointu, et ses lèvres fines. Un petit sillon entre ses sourcils trahissant une prédisposition à la réflexion et à l'observation attentive, plutôt qu'à l'action impulsive. Erwan portait des vêtements simples, mais toujours soignés, de préférence en nuances de gris ou de bleu sombre, son apparence étant moins frappante que celle de Lucien.
"Pourquoi nous réunir maintenant ? Tu ne nous as pas donné de nouvelles depuis un moment... "
Commença Lucien, croisant les bras, un air de suspicion sur le visage.
Harry se leva et s'appuya contre la table, les mains jointes. "Je travaille sur quelque chose de... crucial. Quelque chose que j'ai découvert récemment. Avez-vous entendu parler du Voile de la Mort ? Il se trouverait au Département des Mystères à Londres."
Erwan fronça les sourcils. "Le voile ? Ce que certains appellent un passage entre la vie et la mort ? Pourquoi tu en parles ?"
Harry les regarda intensément, puis répondit : "Il n'est pas ce que vous croyez. Ce voile ne mène pas simplement à la mort, il mène à d'autres réalités. Des mondes alternatifs. Je veux traverser ce voile et explorer ce qui se trouve au-delà."
Lucien haussa un sourcil. "Tu veux aller dans d'autres réalités ? Quel intérêt à tout ça ?"
"Parce que ces réalités sont différentes de la nôtre. Imagine un monde où tout ce que nous avons changé ici n'a pas eu lieu. Où les événements se sont déroulés différemment. Il y a des mondes où les erreurs que nous avons évitées ont été commises, des mondes où tout a échoué. Mais il y a aussi des mondes où nous aurions pu faire les choses différemment. Je veux explorer ces autres versions du monde pour comprendre ce qui aurait pu être, et peut-être même ce que nous pouvons apprendre pour notre propre avenir."
Erwan se pencha en avant, inquiet. "Et tu veux qu'on te suive là-dedans ? Traverser ce voile, c'est... une folie. On ne sait même pas où il nous mène."
Harry acquiesça lentement, un sourire sur les lèvres. "Je suis conscient des risques. Mais cette possibilité d'explorer d'autres mondes, d'autres réalités, est plus attirante que tout ce que nous avons vécu jusqu'à maintenant. Nous avons changé ce monde, et maintenant je veux voir d'autres versions de ce monde, d'autres choix."
Lucien se leva d'un coup, visiblement agacé. "Tu parles de quelque chose de plus grand que tout ce qu'on a fait. Mais si on traverse, tien ne garantit le retour. On pourrait se perdre à jamais."
Erwan, plus calme mais toujours sceptique, observa Harry. "Et Grindelwald ? Il est avec nous dans cette histoire ?"
À ce moment, la porte de la pièce s'ouvrit, et Grindelwald entra. Mais ce n'était pas le vieux mage que Lucien et Erwan avaient connu. L'homme qui se tenait devant eux semblait avoir retrouvé la jeunesse qu'il avait perdue depuis des années. Il avait l'apparence d'un homme dans la trentaine, son visage dénué des signes du temps qui l'avaient marqué. Lucien et Erwan restèrent sans voix.
Lucien fit un pas en arrière, incrédule. "C'est... c'est impossible."
Erwan, les yeux écarquillés, chuchota. "Grindelwald... rajeuni... mais comment ?"
Harry sourit légèrement, visiblement satisfait de leur réaction. "Grindelwald a accepté de participer à un rituel. Je lui ai donné une seconde chance, un nouveau corps. Il va nous accompagner dans ce voyage."
Lucien, après un moment de silence, secoua la tête, dépassé. "Un corps jeune... mais ce n'est pas la question. Ce que tu proposes est bien plus risqué que tout ce qu'on a fait jusque-là."
Harry se tourna alors vers ses lieutenants, leur regard devenu plus ferme. "Je comprends vos réticences. Mais nous devons aller au-delà de nos limites. Le voile n'est pas juste une porte vers la mort, c'est un passage vers l'inconnu, vers d'autres versions de nous-mêmes. Je veux voir ce qui se cache derrière cette frontière, ce que ces mondes alternatifs peuvent nous apprendre."
Lucien soupira profondément, se rasseyant lentement. "Et tu veux qu'on fasse ça, qu'on disparaisse dans un autre monde sans savoir ce qui nous attend ?"
Erwan, bien que toujours hésitant se décida finalement, hochant la tête.
"Si on part, il n'y aura pas de retour. On pourrait se perdre pour toujours. Mais je te suis Harry, même si je ne suis pas convaincu qu'on puisse vraiment maîtriser ce genre de voyage."
Harry, qui avait attendu ce moment se redressa avec entrain.
"C'est décidé. Nous allons traverser ce voile. Et peu importe où cela nous mènera. Nous devons découvrir ce qui existe au-delà."
Les deux lieutenants échangèrent un dernier regard résigné, puis se levèrent. Ils avaient suivi Harry jusque-là, et même dans cette aventure incertaine, ils n'avaient pas l'intention de le laisser seul, quoi que l'idée soit tentante.
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