L'univers de Harry Potter ne m'appartient pas.
Harry se tenait dans la salle de réunion du QG, observant les murs tapissés de cartes, de plans et de symboles laissés par la rébellion. Le lieu était presque immobile, en contraste avec la frénésie d'autrefois. Les voix et les cris de batailles semblaient encore résonner dans l'air. Lucien Vane se tenait à ses côtés les bras croisés, tandis qu'Erwan Nott, écoutait attentivement Grindelwald, qui, rajeuni et d'un calme effrayant, semblait prêt à plonger à nouveau dans l'ombre des anciens secrets.
"Nous avons tout ce qu'il nous faut," dit Harry d'une voix grave. "Le Voile nous attend. Nous devons être prêts à tout."
Erwan Nott hocha la tête. "La traversée de ce Voile est un pari, Harry. Aucun de nous ne sait exactement ce que l'on pourrait rencontrer là-bas."
Lucien, plus pragmatique, s'adressa à Grindelwald. "Nous avons confiance en vous, mais à quel point cette magie est-elle maîtrisée ? Que savons-nous vraiment de ce qui nous attend ?"
Grindelwald, une lueur de détermination dans ses yeux rajeunis, sourit. "Nous ne savons rien. C'est ce qui rend tout cela excitant. Mais j'ai étudié chaque détail, chaque symbole que Harry a décrypté. Le Voile de la Mort n'est pas un simple passage. Il est la frontière entre ce que nous connaissons et ce qui nous échappe. Mais il n'y a qu'une seule manière de savoir ce qui se trouve de l'autre côté."
Harry les observa tous les deux, puis se tourna vers l'ancien centre de commandement de la rébellion, un espace presque sacré pour lui. Les souvenirs affluèrent — les batailles gagnées, les sacrifices, la détermination sans faille. Il avait pris le pouvoir, renversé le Ministère, instauré un monde plus juste et plus équitable. Mais le Voile représentait une toute nouvelle aventure, quelque chose qui le transcenderait. "C'est la fin de tout cela," murmura-t-il, plus pour lui-même que pour les autres. "Le Voile est notre dernier mystère."
La vieille table de réunion, autrefois recouverte de parchemins et de cartes stratégiques, était maintenant vide. Il ne restait que des symboles gravés dans le bois, témoignages d'une époque révolue. Lucien et Erwan s'approchèrent de la table, touchant les marques laissées par la magie d'antan.
"Nous avons mené cette guerre sans vraiment savoir où elle nous conduirait," dit Lucien en caressant doucement la surface usée. "Mais aujourd'hui, la situation est différente. Nous ne partons pas en guerre, mais en exploration."
"Un voyage dont nous ne reviendrons peut-être jamais," ajouta Erwan, une pointe d'appréhension dans la voix. "Est-ce que nous avons tout ce dont nous avons besoin ?"
Harry hocha la tête, posant la main sur l'ancienne carte du monde. "C'est notre dernier obstacle. Une fois cette étape franchie, il n'y a plus de retour."
Grindelwald, toujours pensif, s'approcha de la table, jetant un regard vers les cartes et les symboles anciens. "Les mondes que nous allons rencontrer peuvent être aussi sombres que lumineux. Nous devons être prêts à tout. Et surtout, nous devons rester unis. Si un seul d'entre nous flanche, tout pourrait être perdu."
Les paroles de Grindelwald étaient lourdes de sens. Pour Harry et ses lieutenants, ce projet allait bien au-delà de la simple exploration. C'était la dernière grande aventure, un saut dans l'inconnu. Et bien que l'espoir de découvrir des mondes où les événements avaient pris un autre cours les excitait, la réalité du danger était toujours présente.
Le vent soufflait à travers les fenêtres ouvertes du QG, porteur de senteurs marines et d'une brise qui semblait les appeler. Harry prit la parole, sa voix calme mais résolue. "Nous avons vécu tant de choses ensemble. Cette île, ce QG, représente tout ce que nous avons accompli. Mais c'est ici que tout cela s'arrête. Nous partons vers l'inconnu, chacun avec ses propres raisons. Mais sachez ceci : quoi qu'il arrive, nous ne reviendrons peut-être jamais. La décision appartient à chacun de nous."
Lucien et Erwan se regardèrent, puis acquiescèrent silencieusement. Aucun mot de plus n'était nécessaire. Ils avaient choisi leur voie.
Et tandis que les derniers rayons du soleil se couchaient sur l'île, la mission était désormais claire. Ils allaient traverser le Voile de la Mort et explorer des réalités alternatives, où tout pourrait être différent. Une ultime aventure, un ultime sacrifice. Et pour Harry, c'était une chance de découvrir ce qu'il le passionné depuis la découverte, ce qui se cachait au-delà du voile de la mort.
La cheminée dans l'ancien QG de la rébellion s'illumina d'un vert éclatant, signalant la préparation du voyage à travers la cheminette. Harry se tenait devant, sa silhouette entourée par Grindelwald, Lucien Vane et Erwan Nott, tous habillés de manière discrète mais assurée, portant des vêtements simples, mais avec le symbole cousue dans leur tenue, représentant leur passé et leur héritage. Le rituel de la traversée du Voile de la Mort serait une étape décisive, mais avant cela, ils devaient passer par l'Atrium du Ministère pour finaliser leur projet. C'était un endroit que Harry n'avait pas fréquenté depuis des années, un lieu où son nom était désormais entouré de mystère et de respect, mais aussi de crainte.
La chaleur de la cheminée se dissipait lorsqu'ils surgirent dans l'Atrium du Ministère de la Magie, une grande pièce aux sols en marbre et aux hautes colonnes de pierre. Le bruit sourd des pas résonnait dans le hall vide et impressionnant. Les trois lieutenants de Harry se serrèrent légèrement, sentant l'aura de cet endroit qu'ils avaient autrefois combattu. Grindelwald, plus jeune et plus alerte que jamais, scrutait l'endroit avec une attention étrange, ses yeux perçant les détails architecturaux comme s'il cherchait un signe ou une faiblesse cachée.
Aucun membre du Ministère n'était en vue. Mais au fond, derrière une grande porte de verre gravée, plusieurs silhouettes émergeaient rapidement, les visages marqués par la surprise, l'incertitude et la curiosité. L'un d'eux, un fonctionnaire du Ministère qu'Harry connaissait autrefois, se précipita vers eux.
"Harry Potter ?" dit-il d'une voix légèrement tremblante. "Vous êtes… ici ?"
Harry, son regard hétérochrome aussi impénétrable que son apparence, hocha la tête. "Oui, c'est moi," répondit-il calmement. "Et mes compagnons. Nous avons besoin de parler."
Un malaise palpable s'installa alors dans l'Atrium. Les quelques employés du Ministère présents s'arrêtèrent dans leur activité et se tournèrent lentement, ébahis de voir Harry Potter, l'homme qui avait renversé le Ministère, revenir, figure d'autorité silencieuse et impénétrable. Une tension palpable se fit sentir. Harry était presque un spectre pour eux. Un mystère vivant qu'on pensait disparu, mais qui réapparaissait avec une nouvelle mission.
"Je vous ai fait appeler," poursuivit Harry, sa voix assurée et calme. "Il y a quelque chose que nous devons préparer. Ce n'est pas négociable."
Le fonctionnaire, manifestement nerveux, fit un pas en avant. "Bien sûr, Monsieur Potter. Qu'est-ce que vous souhaitez organiser ?"
Lucien Vane et Erwan Nott échangèrent un regard. Ils étaient présents, non pas pour forcer quoi que ce soit, mais pour faire valoir une nouvelle vision, celle de l'exploration et de l'avenir. Grindelwald, lui, restait silencieux, observant, comme un stratège de guerre.
"Nous avons un projet," répondit Harry en observant les visages inquiets autour de lui. "Un projet qui pourrait changer le monde, une fois de plus. Mais il nécessite la coopération du Ministère."
Un autre employé du Ministère, plus âgé, se présenta alors. Il était un ancien haut fonctionnaire, l'un des rares à avoir survécu à la purge qui avait suivi la rébellion. Ses yeux se durcirent en voyant Grindelwald, mais il s'abstint de tout commentaire. "Nous sommes à votre écoute," dit-il d'un ton neutre, bien qu'il soit évident qu'il y avait plus de tension dans ses paroles qu'il ne l'admettait.
"Ce projet," expliqua Harry sans se départir de son calme, "est d'une importance capitale. Nous avons besoin d'un accès complet département des mystères, et je m'attends à une coopération totale. Nous allons franchir un seuil. Et nous avons besoin de votre soutien pour réussir cette tâche."
Les fonctionnaires échangèrent des regards inquiets. Le silence s'étira quelques instants, avant que l'un d'eux, un peu plus jeune, ose parler : "Et vous, Monsieur Potter, que comptez-vous faire exactement ?"
Harry planta son regard dans le sien, implacable, sans la moindre hésitation. "Je vais explorer ce que ce monde n'a jamais osé imaginer. Je vais passer au-delà du Voile de la Mort, et il n'y a rien qui puisse m'arrêter."
La réponse de Harry laissa l'Atrium dans un silence presque absolu. Même Grindelwald et les lieutenants d'Harry semblaient attendre une réaction. Ce projet était tellement radical qu'il effrayait même ceux qui avaient assisté à la transformation du monde magique sous la rébellion.
"Le Voile de la Mort ?" répéta l'un des fonctionnaires. "Mais… mais c'est…"
"Impossible ?" répondit Harry, un léger sourire en coin. "Rien n'est impossible. Pas après tout ce que nous avons traversé."
À ce moment précis, plusieurs autres employés du Ministère commencèrent à s'agiter. La rumeur de l'arrivée de Harry Potter se propageait rapidement dans les couloirs. Les murmures montaient, les visages s'étaient tournés vers eux, certains inquiets, d'autres fascinés. Les yeux d'Harry ne fléchirent pas, il ne montrait aucun signe de faiblesse. Sa mission n'avait jamais été aussi claire.
"J'ai dit ce que j'avais à dire," conclut-il. "Et je vous conseille de vous préparer. Ce que nous allons découvrir au-delà du Voile changera la réalité telle que vous la connaissez."
Alors qu'Harry se tenait dans l'atrium du Ministère, entouré de Grindelwald, de ses lieutenants et des quelques fonctionnaires présents, une voix brisée par l'émotion se fit entendre. Une silhouette, une femme, s'approcha timidement d'Harry.
"Harry… Harry Potter ?" La voix tremblante venait d'une employée du Ministère, une femme d'une quarantaine d'années, les cheveux grisonnants. Elle avait l'air à la fois incertaine et émue. "Je… je voulais vous remercier."
Harry tourna lentement la tête vers elle, son œil rouge semblant etinceler, l'oeil droit d'un vert intense scruta son visage. Son regard ne trahissait aucune émotion particulière, mais il attendait. La femme s'avança un peu plus, ses mains se serrant autour de son sac, cherchant ses mots.
"Merci pour ce que vous avez fait. Grâce à vous… le Ministère n'est plus ce qu'il était. Vous avez permis de rendre ce monde plus juste. Plus égalitaire," dit-elle d'une voix tremblante. "Vous avez changé tout ça… Vous nous avez libérés."
Les autres employés, qui avaient observé la scène en silence jusque-là, commencèrent à échanger des regards. Une autre voix se leva, cette fois plus sûre d'elle.
"Elle a raison, vous savez," dit un homme, un ancien Auror, s'approchant à son tour. "La guerre est finie grâce à vous. Le Ministère… il n'est plus le même. Nous avons enfin la possibilité de respirer, de ne plus vivre dans la peur."
Un autre fonctionnaire, plus jeune, mais au regard admiratif, se glissa entre les deux. "Nous avons tout simplement oublié ce que c'était, avant vous. Vous avez rendu tout ça possible. Grâce à vous, l'espoir a pu renaître."
À mesure que les voix s'ajoutaient, d'autres figures s'approchaient lentement, certains balbutiant des mots d'encouragement, d'autres plus directs dans leur gratitude. Des regards sincères se croisaient, quelques mains se tendirent vers lui, comme un geste instinctif de reconnaissance.
Harry les observait, le regard toujours aussi distant. Les remerciements, bien que sincères, ne le touchaient pas de la manière à laquelle ils s'attendaient peut-être. Il avait changé. La rébellion l'avait transformé en quelqu'un d'autre, et ces mots, bien que porteurs de gratitude, étaient presque comme des échos d'un passé qu'il avait laissé derrière lui.
Grindelwald, silencieux à ses côtés, observait la scène, une lueur d'intérêt passant dans ses yeux, mais il ne bougea pas. Lucien et Erwan, quant à eux, gardaient une distance respectueuse, chacun perdu dans ses propres pensées, mais attendant l'évolution de cette rencontre.
Une fois les premiers remerciements passés, Harry répondit enfin d'une voix calme, presque distante : "Nous avons tous participé à ce changement. Ce n'est pas seulement moi. Nous avons forgé cette nouvelle ère ensemble."
Il leva les yeux vers les personnes présentes, les scrutant une dernière fois, comme s'il cherchait à comprendre si leur gratitude allait au-delà des mots. Les visages autour de lui semblaient sincères, mais Harry savait que tout ce qui se passait ici n'était qu'une étape dans un chemin qu'il avait tracé.
"Le chemin est encore long," ajouta-t-il en se tournant lentement, sans attendre plus de louanges. "Rien n'est jamais acquis. Mais sachez que ce que vous avez fait aujourd'hui, cette reconnaissance, c'est ce qui nous permettra d'avancer."
Il se détourna sans plus de cérémonie, ses lieutenants suivant son exemple, Grindelwad derrière, tandis que les murmures de gratitude se perdaient derrière eux.
Le groupe se glissa silencieusement à travers les couloirs étroits et peu éclairés du Département des Mystères. Les murs étaient faits de pierres sombres, une pierre grise qui semblait aspirer toute lumière, la rendant difficile à discerner sous l'éclat des torches, installées à intervalles réguliers le long des parois. L'air semblait plus épais, comme si chaque respiration était plus lourde, plus dense, et chaque pas émettant un léger écho qui se répercutait jusqu'au bout des couloirs.
Les bruits d'étranges mécanismes métalliques se faisaient entendre ici et là, comme des rouages invisibles qui tournaient et grondaient dans les murs eux-mêmes, marquant la présence d'artefacts que peu de gens avaient jamais vus ou compris. Par moments, des sons cristallins résonnaient, comme le tintement d'une cloche distante ou d'un cristal frappé d'une baguette magique. Pourtant, tout était étrange, comme si ce lieu ne se prêtait pas à l'ordinaire, mais à quelque chose de bien plus ancien, de bien plus complexe.
Au bout du couloir, des portes massives en bois sombre marquées de symboles anciens et presque effacés se dressaient, gravées de runes qui n'étaient compréhensibles que par ceux qui avaient la clé pour les déchiffrer. La pièce au bout de ce chemin n'était pas une simple salle : c'était un sanctuaire mystique, un lieu clos, scellé, et réservé à ceux qui en comprenaient le véritable pouvoir.
Ils arrivèrent enfin devant l'immense porte de la Salle de la Mort, une entrée imposante qui semblait absorber l'air autour d'elle. Le métal des portes était noirci par des années de poussière magique, et des symboles énigmatiques couraient autour de l'encadrement, vibrant presque sous l'effet d'une magie profonde. Une grande sensation de gravité semblait peser sur la pièce avant même qu'ils ne franchissent le seuil.
Harry se tourna brièvement vers Grindelwald, puis vers ses lieutenants, Lucien et Erwan. Le regard de Grindelwald était concentré, une lueur d'anticipation dans ses yeux, tandis que les deux lieutenants, eux, observaient les portes avec prudence. Lucien, plus réfléchi, ne montrait aucune émotion, mais son regard scrutait l'environnement avec une attention aiguisée. Erwan, plus jeune et enthousiaste, ne pouvait s'empêcher de ressentir un mélange de fascination et d'appréhension.
"Vous êtes prêts ?" demanda Harry d'une voix calme, presque détachée.
Les autres acquiescèrent en silence, et sans attendre plus longtemps, il s'avança vers les portes massives. À son approche, il fit un signe de la main gauche et une force invisible sembla agir sur les runes qui marquaient le seuil, faisant scintiller des lueurs argentées qui se mirent à tourbillonner autour des symboles. Les portes s'ouvrirent lentement, une sorte de grondement sourd résonnant dans le silence du lieu, comme si la salle elle-même réagissait à leur présence.
Derrière ces portes se trouvait la Salle de la Mort, un espace vaste et mystérieux. L'air semblait plus froid, plus dense. La salle était composée de trois grandes arches de pierre qui semblaient se perdre dans une obscurité infinie. Des fissures lumineuses parcouraient les murs comme des veines d'énergie pure. L'atmosphère était saturée d'une étrange magie, un mélange de puissances anciennes, invisibles, mais palpables.
Au centre de la pièce se dressait un voile translucide, flottant dans l'air, d'une couleur éthérée, presque translucide. Le Voile de la Mort, tel qu'on le connaissait. Il battait lentement comme une toile d'araignée soufflée par le vent, vibrante, fascinante, mais infiniment dangereuse. Il n'était pas tout à fait solide, mais il semblait pourtant doté d'une force irrésistible. À travers lui, des formes vague semblaient se mouvoir.
Un silence lourd tomba sur le groupe. Ils se tenaient là, figés devant ce passage vers l'inconnu, cette frontière fragile entre les mondes. L'air autour du Voile semblait plus lourd que l'atmosphère des couloirs précédents, saturé de la magie ancienne qui émanait du portail.
Harry avança lentement, une étincelle d'excitation dans les yeux. Cette frontière entre les réalités était l'opportunité qu'il attendait. C'était un endroit d'énormes possibilités, un endroit pour explorer les limites de l'existence et du possible. Pourtant, un frisson d'appréhension glissa dans l'air alors que chacun d'eux, à sa manière, réalisait la portée de ce qu'ils allaient entreprendre.
Grindelwald, une fois de plus, se tenait en retrait, observant attentivement le Voile. Un sourire amusé effleura ses lèvres, mais son regard restait intense, fixé sur le Voile, comme s'il savait que ce passage allait les mener à des découvertes qui dépassaient l'entendement.
Harry, toujours aussi concentré, se tourna vers ses lieutenants. "C'est ici que tout commence", dit-il simplement. "N'oubliez pas, nous ne reviendrons pas de l'autre côté."
Ils se préparèrent alors à franchir le seuil, le Voile de la Mort, avec l'incertitude d'un voyage sans retour.
Le groupe se tenait là, devant le Voile de la Mort, une frontière entre deux mondes, une promesse et un danger. L'air était lourd de magie, comme suspendu, et le silence autour d'eux semblait amplifié par l'immensité du moment. La surface du Voile battait doucement, une vague de lumière argentée ondulant à la manière d'un tissu léger flottant dans le vent, mais rien n'en masquait la puissance palpable.
Harry prit une grande inspiration, ses yeux fixés sur la lueur éclatante du voile. Il savait que ce qu'ils allaient faire changerait tout. Ce n'était plus une simple aventure, une quête d'informations ou de connaissances, c'était un saut dans l'inconnu. Une fois franchi, il n'y aurait pas de retour.
Il fit un pas en avant, le premier à s'avancer vers le Voile. Les autres suivirent, une décision silencieuse mais partagée, chacun conscient du poids de ce qui allait arriver. Leurs pas résonnaient dans la salle, les légers cliquetis des bottes de Lucien, d'Erwan, et le souffle presque imperceptible de Grindelwald qui restait plus calme, plus mesuré.
Harry tendit la main vers la surface du Voile. Dès qu'il effleura la lumière éthérée qui se mouvait à sa manière propre, une ondulation parcourut la surface du Voile, qui sembla se mouvoir en réponse à sa présence. Un frisson passa dans l'air, comme si le Voile lui-même réagissait à l'arrivée de ceux qui avaient l'intention de le traverser. Un souffle glacé s'échappa du voile, comme une brise d'un autre monde, effleurant leur peau.
Les premiers à le suivre furent Lucien et Erwan, marchant d'un pas assuré mais leurs yeux trahissant l'anticipation de l'inconnu. Grindelwald, quant à lui, attendit un instant, une lueur de compréhension et de curiosité dans ses yeux, mais sans doute aussi une forme d'appréhension qui le rendait plus calculateur. Puis il s'élança à son tour, emboîtant le pas à Harry.
Lorsqu'ils approchèrent à leur tour du Voile, ils sentirent la température de la salle se refroidir brusquement, l'air devenant plus dense, presque épais. L'espace autour d'eux semblait se déformer légèrement, comme si la réalité elle-même se courbait. Chacun s'arrêta un instant, mais aucun ne fléchit. Ce n'était pas le moment de reculer.
Harry prit une dernière respiration avant de faire un geste décisif. Il plongea sa main dans le Voile. La magie se déchira autour de lui, une vague d'énergie l'engloutissant instantanément.
Les autres le suivirent, sans un mot, sans un regard en arrière. Leurs corps furent happés par la lumière argentée, et tout ce qu'ils avaient connu, tout ce qui avait fait leur monde, disparut dans un éclat de silence. Le Voile les enveloppa, et avec un dernier frémissement de lumière, ils traversèrent l'invisible frontière.
Voilà ! (ce n'est pas terminé rassurez vous)
