Bonjour à vous !
J'espère que vous allez bien.
Je suis désolée, j'ai encore à faire avec mon appartement, du coup j'ai zappé le chapitre.
D'où le fait que je poste assez tard. ^^"
Vraiment navré.
Mais voilà il est là, alors je vous dis : Bonne lecture !
Chapitre 98 : Castelrelli contre-attaque
[POV Narrateur]
- Merde ! Cette misérable gueuse est plus douée qu'on ne le pensait, marmonna Mérénos.
- On est certain que l'échange des âmes a bien été réalisée ?
- Oui cela s'est bien passé, j'ai bien ressenti leur âmes interchanger de place. C'est juste que nous n'avions pas prévu que cette Castelrelli montrerait les dents et jouerai si bien le rôle de reine, répliqua Mérénos.
Devant Mérénos se tenait des frères jumeaux, les comtes Alister, à la corpulence moyenne, la cinquantaine, cheveux courts et noirs, aux yeux noisette :
- Que fait-on ? Le plan c'était de forcer cette Castelrelli à faire cette cérémonie, ainsi la destitution aurait été prononcée et nous aurions pu nommer un nouveau souverain dans la foulée.
- Cette peste est une idiote ! Si elle avait agi bien gentiment elle comme Saphira aurait vécues libres et sans contraintes…, marmonna Mérénos. Dans ce cas on n'a plus le choix, accusons-la d'usurpation.
- Mais il faut des preuves ! Intervient le marquis Dia.
Le marquis Dia avait la soixantaine, plus potelé que ses confères, les cheveux poivres et sels, les yeux petits et noirs :
- Nous fabriquerons ces preuves dans ce cas, coupa Mérénos.
- Non cela va trop loin, Castelrelli risque la peine capitale, stoppa le marquis.
- Nous n'irons pas jusque-là, puisqu'on aura fait en sorte de laisser des fausses preuves prouvant qu'elle y a été forcée, précisa Mérénos. Si vous pensez que j'ai envie de voir Barbe Blanche ou Shanks le Roux se rameuter, vous vous trompez.
- Oui en effet, accorda le marquis Dia. Bon dans ce cas faisons ainsi.
[POV Saphira]
Je n'étais pas sereine de ce voyage en mer à cause du fait que j'avais peur de me noyer, pour l'heure j'allais me coucher après cette première journée stressante. J'allais essayer d'user de mon fruit, même si je ne me fais pas d'illusion nous sommes encore trop loin d'Ariel.
Et quand je me réveille le lendemain je soupirai, sans surprise je n'avais pas réussi à rentrer en contact avec cette jeune femme, j'angoisse pour elle et mon bébé :
- Bonjour, fis-je en sortant sur le pont.
- Bonjour Votre Altesse, salua Beckman qui tenait la barre.
- Appelez-moi Saphira, je crois que c'est de circonstance.
- Comme vous le souhaitez Saphira, alors avez-vous pu rentrer en contact avec Ariel ?
- Non, nous sommes encore trop loin, je me sens si inutile….
- Gardez votre calme, tout ira bien.
- Je l'espère, mais je connais mon peuple, ils se font pressant et n'hésite pas à chaque plus petite faille et faiblesse à l'exploiter. Si votre amie a fait un faux pas, même ridicule, on la pointera du doigt et ils réclameront la cérémonie du sang dont je vous ai parlé hier.
- Comme vous j'espère qu'Ariel ira bien, après notre chérie a quelques atouts dans la manche, il ne faut pas la sous-estimée. Il est vrai qu'elle est douce et très gentille, c'est la première image qu'on a et qui se vérifie, cependant elle a un passif compliqué qui lui ont donné des forces. Ariel est une femme intelligente et qui sait s'adapter très vite à la situation, on l'a déjà vu faire et briller.
- Vraiment ? Quelle femme formidable elle semble être.
- Oh oui, elle est formidable.
Ses yeux brillent de petites étoiles et surtout d'amour, cet homme aime cette jeune femme d'un amour sincère et profond, c'est beau à voir.
- Je n'ai pas osé poser la question… mais comment avez-vous su que je n'étais pas votre amie ?
- Plusieurs choses, dès votre réveil, déjà avec le haki de l'observation je vois des choses que la plupart des gens ne voit pas. Il se trouve que je vois chez Ariel quelque chose qui avec vous avez disparu.
- J'ai du mal à comprendre.
- Je sais c'est flou, mais cela concerne Ariel, c'est personnel et je ne trahirai pas sa confiance.
- D'accord je comprends, désolée de paraître trop curieuse.
- Ce n'est rien. Ensuite votre comportement, Ariel se confie plutôt facilement à nous et cherche souvent le contact physique, c'est une femme très câline et affectueuse.
- Ah… j'étais loin de la copier….
- Oui, confirma Beckman en souriant.
- Et quoi d'autre ?
- Vous avez dit être enceinte… Ariel nous a dit qu'elle ne voulait pas d'enfant et aussi qu'elle ne pouvait pas en avoir. Nous avions dit à Ariel, Crocodile et moi qu'en cas de grossesse imprévue elle pourrait choisir de renoncer à cet enfant comme le garder et nous lui avons assurer qu'on ne l'abandonnerait pas, que nous prendrions nos responsabilités. Donc Ariel n'aurait pas dû autant angoisser, se rendre malade à nous annoncer cette nouvelle. Et vu vos angoisses Saphira cela renvoyait l'image d'une femme qui paniquait à ne pas savoir comment annoncer sa grossesse. Bien sûr vous aviez peur pour d'autres raisons, mais de l'extérieur, Crocodile et moi on se disait que rien n'était cohérent, que ce n'était pas l'Ariel que nous connaissions.
- Je vois… je suis vraiment un piètre actrice.
- Vous ne connaissez pas Ariel, c'est un peu compliqué de jouer son rôle sans savoir qui elle est. Et encore heureux que vous étiez mauvaise actrice, c'est ce qui nous a permis de vous démasquer et de vous libérer de l'emprise du fruit du démon qui vous empêchait de vous exprimer clairement.
- C'est vrai…, admis-je. Merci de me réconforter, je suis tellement désolée de vous mêler, vous et votre amie, à mes conflits de pouvoir avec mon peuple. Je m'en veux d'autant plus que j'avais demandé un service à Castelrelli, je me sens si… indigne…
- Ma fille ne saurait vous en vouloir.
Je me tourne vers Gino Castelrelli :
- Ma fille m'a fait part de votre requête, j'aimerais qu'on prenne le temps d'en discuter dès aujourd'hui.
- Quoi ? Mais nous n'avons pas encore sauver votre fille, cela peut attendre. Et puis… avez-vous vraiment envie de sauver une nation qui a attaqué votre enfant ?
- Une fois sur Rubélia oui il faudra sauver Ariel, mais il faudra profiter de l'arrestation des coupables pour instaurer les premières mesures fortes et faire entendre raison à vos sujets le changement de cap que vous voulez opérer. Donc autant en discuter maintenant. Ensuite je ne saurais condamner une si bonne souveraine des péchés d'autrui.
- Merci… Monsieur Castelrelli… je ne sais quoi dire…, fis-je émue.
- Tout va bien Votre Altesse, nous allons tout arranger, me rassura Gino Castelrelli.
- Je puis vous assurer que votre famille sera toujours accueillie à bras ouvert à Rubélia, je vous suis redevable.
[POV Ariel]
Je m'assoie dans le bureau de Saphira et j'essaye de me détendre pour la rencontre à venir. Il faut que je fasse bonne impression.
Mais cela devrait aller, j'ai opté pour le bureau et non la salle du trône afin d'être dans un espace plus intime, je ne connais rien à l'étiquette, aux usages, ni aux traditions. Donc si je fais des erreurs je préfère le faire ici, où je n'aurais que mon invité et non une foule de personnes.
J'entends quelqu'un toquer, il est l'heure, je prends une profonde inspiration et je me lance :
- Entrez je vous prie.
J'allais enfin découvrir qui était ce fameux duc Costa, mon cœur loupe un battement quand je le vois. Cet homme, c'est le noble qui m'a commandé les boutons lors du concours ! D'ailleurs il les arbore, je n'arrive pas à y croire, pourtant il faut que je me ressaisisse car il s'avance vers moi et s'incline respectueusement :
- Votre Altesse vous souhaitiez me voir, en quoi puis-je vous être utile ?
Cet homme, d'une soixantaine d'années, avait su garder une bonne condition physique, il transpirait la prestance et le respect.
Il arborait des cheveux argentés, court, très bien taillé comme son bouc et ses yeux brillaient d'une couleur bleu cristallin.
Et surtout… son aura est bonne, Saphira avait des soupçons justes, cet homme doit faire partir des rares nobles qu'elle peut conquérir, son seul souci c'est que pour l'heure elle n'a pas trop osé nouer des liens profonds avec ses sujets.
- Duc Costa, j'aimerai que vous lisiez ce rapport, j'ai commencé à étudier des solutions, mais je n'ai pas encore eu l'occasion de rencontrer les acteurs de ces dernières, ni la possibilité d'en trouver des nouvelles. Donc j'espère que vous ne tiendrez pas rigueur si cette partie est plus pauvre.
Avec Cléos j'avais conçu un rapport concernant cette concurrence à venir sur les diamants pastel et j'avais synthétisé les propositions de Saphira uniquement. Car même si j'en avais envisagé, j'étais loin d'être une commerciale aguerrit, oui je sais vendre des bijoux, mais là ma clientèle c'est une nation, pas des particuliers, je doute fortement qu'on vende de la même façon.
Si Saphira et moi on a l'occasion d'échanger je lui soumettrai mes idées, mais là ce n'est clairement pas propice.
Pour l'heure je tendis le rapport au duc Costa, qui le feuilleta, je vis son visage se décomposer au fur et à mesure de sa lecture :
- Majesté… est-ce… est-ce réel ? Demanda t'il.
- Malheureusement. Si j'ignore ces informations nous courrons à notre perte.
- Mon dieu… et nos voisins ont tous déclinés vos propositions.
- Nous sommes une grande nation, si nous tombons en faillite, cela profitera à d'autres, ce n'est pas dans leurs intérêts de nous aider. Par contre en y réfléchissant, je me suis dit que me tourner vers une nation dont l'économie est stable et forte comme Piacere, c'était la solution. Je dois encore rencontrer son représentant, mais la discussion est très favorable.
- Majesté, qu'attendez-vous de moi ? Demanda le duc Costa.
- Votre soutien et fidélité.
- Votre Altesse, je vous ai juré fidélité, je n'attendais qu'une chose que vous fassiez appels à mes services.
- Je suis ravie de pouvoir vous faire confiance, mon ascension au trône a été difficile, j'ignorai vers qui je pouvais me tourner, mais vous concernant j'ai maintenant des certitudes solides.
Je vis qu'il était flatté et ravi :
- Ma reine, je peux vous jurer que je vous aiderai dans votre règne, je suis même admiratif de tout ce que vous avez entrepris seule à ce jour. Vous ne méritiez pas l'acharnement que vous avez subi, je peux vous l'assurer. Si j'ai aujourd'hui votre confiance, je vous promets que la mienne est acquise et que je ne vous trahirai jamais. Voulez-vous que je me rapproche de quelques personnalités qui vous sont favorables ?
- Volontiers, nous aurons besoin d'appuis et d'idées pour affronter le plus sereinement et efficacement possible la terrible crise qui se présente à nous. Une dernière chose, merci de m'avoir attendu, j'ai conscience que j'ai tardé à nouer des liens avec vous.
- Majesté vous n'avez pas à l'être, avec le climat hostile, il était normal que vous preniez du temps à la réflexion. Je suis flatté que vous preniez contact avec moi pour m'accorder votre confiance, je promets ne pas vous décevoir.
Cette rencontre me soulage et en plus d'autres sont à venir.
C'est parfait, car je me doute que Mérénos et ses homologues ne vont pas rester inactifs, ils vont contre-attaquer, vu que j'ai déjoué leur plan. Or renforcer ma position va être essentiel, si j'arrive à faire en sorte que plus de gens défendent leur reine, ça permettra de rebattre les cartes et que j'écarte les dangers de pressions de toutes parts.
- Je vous remercie duc Costa. Je vous demande donc deux choses de prendre contacts avec des personnes prêtes à travailler avec moi, je souhaite les rencontrer dans les plus brefs délais, même aujourd'hui si cela est possible. Ensuite, je veux que vous commenciez à réfléchir avec moi à des idées pour affronter cette crise à venir.
- Très bien Votre Majesté, je m'y attèle, je reviens vers vous dans la journée pour vous dire ce qu'il en est.
- Merci beaucoup duc Costa, si vous n'avez pas de question vous pouvez disposer.
- Alors je me retire ma reine.
Il s'incline et part.
Je pousse un profond soupir de soulagement, il n'est pas facile de jouer la reine, je dois adopter autant que possible un langage plus soutenu avec le ton qui va bien.
J'espère vivement retrouver mon corps prochainement, pour l'instant je fais le job, car personne ne semble avoir remarqué la supercherie, sauf ceux qui ont interverti nos âmes.
On toque à la porte :
- Entrez, m'exclamai-je.
Là je vis Cléos arriver souriant :
- Ma reine, j'ai contacté Piacere, on m'a informé que Gino Castelrelli était en chemin pour vous rencontrer, avec sa fille.
Intérieurement je saute de joie, voilà une excellente nouvelle !
- Ils sont partis hier, avec un peu de chance d'ici deux jours ils arriveront.
- Parfait, accueillez-les comme il se doit avec une escorte de gardes de premier choix.
- Oui Majesté, il sera fait selon vos désirs.
Quel soulagement et je pense que mes amants sont de la partie, deux jours, cela me parait à la fois long et si proche :
- Une dernière chose, il faut garder leur arrivée secrète.
- Entendu ma reine, j'y veillerai.
- Merci Cléos, c'est un vrai soulagement de vous avoir à mes côtés.
- Merci ma reine, tout le plaisir est pour moi.
Il se retire, bon j'ai assuré leurs venues et sécurités, maintenant à moi de gagner du temps, car clairement nos ennemis vont réagir vite. Surtout qu'ils savent que moi et Saphira on va tout faire pour se réunir.
Maintenant ce qu'il faut que je sache c'est qui a un fruit du démon capable d'intervertir le corps des gens. Je sais que c'est une de faculté du fruit de Law, mais je n'en connais pas d'autre. De plus comment retrouver nos corps ? Est-ce que si Saphira et moi on se tient les mains par exemple on va retrouver nos âmes, c'est souvent le cas dans ouvrages fantastiques. Mais là dans notre cas, peut-être que seul le détenteur peut inverser le sort.
Je suis embêtée, Saphira a fait des fiches sur les nobles, je les ai toutes lues avec soin et attention, aucune ne fait mention d'un fruit du démon. Donc la personne s'est bien cachée ou alors… il s'agit d'une personne du peuple.
Je me dirige vers une corde suspendue pour appeler une domestique et rapidement une vient et elle est de confiance :
- Que puis-je faire pour vous rendre service Madame ?
- J'ai une mission discrète à te confier, ce serait pour mener une petite enquête. Puis-je te confier cette tâche ? Sachant qu'elle est peut-être risquée.
- Je ferai tout pour vous madame, dites-moi.
- Très bien, quelqu'un a fait usage d'un fruit du démon, j'aimerai que tu me trouves qui sur cette ile possède un fruit du démon. Enquête sur tout le monde, des nobles aux gens du peuple.
- Je vais mener mon enquête madame, les domestiques parlent beaucoup entre eux, je devrais savoir rapidement concernant les nobles.
- Merci et vient me faire un rapport midi et soir.
- Bien ma reine.
- Tu peux disposer et sois prudente.
- Merci madame.
Elle part et me laisse de nouveau seule.
Je réfléchis, un truc m'échappe, je n'ai été que peu de temps en contact avec Saphira, je les vu la veille du départ et c'est le lendemain au coucher du soleil que j'ai perdu connaissance.
Donc j'en déduis qu'il ne faut pas qu'on soit en contact direct pour que nos âmes s'échangent et je n'ai pas souvenance d'avoir échangé un objet qui aurait pu être ensorcelé et qui aurait été entre les mains de Saphira.
La seule possibilité, c'est qu'on ait été victime à distance.
Il faut vraiment que je trouve qui a fait cela, sinon le responsable peut repermuter les âmes, de moi, Saphira, mais aussi de mes chéris et de mon père et ça je veux l'éviter.
J'essaye de voir si je n'ai rien oublié.
Il me semble que non.
Bon le planning de Cléos… audiences publiques dans moins d'une heure, réunion des membres du conseil cet après-midi, ce qui est bien Costa y est.
Un programme qui me parait bien chargé, là j'admets angoisser car je suis dans l'inconnu.
Je lis les sujets qui peuvent tomber lors des audiences, Cléos m'a fait une synthèse fort sympathique.
Faut que je reste calme, je respire lentement et souffle. J'angoisse, là je vais être confrontée a bien trop de gens qui décortiquent chaque faits et gestes de Saphira, j'ai peur de me trahir.
Heureusement Cléos revient et m'aide à finir de me préparer.
Les audiences publiques, sont plus des requêtes à écouter qu'autre chose et cela me rassure, je n'ai pour l'heure pas de réflexion et de réponses à donner dans l'immédiat à ces gens. En même temps cela est un peu logique vue la foule présente.
Je sursaute, quand j'entends entrer à grand fracas Mérénos :
- Arrêtez cette femme, c'est une usurpatrice !
J'étais certaine qu'il reviendrait à la charge, je le fixe et j'éclate de rire :
- Moi ? Une usurpatrice ? De qui ai-je volé l'identité ? Je ne vous pensais pas si drôle.
- Cessez de rire j'ai des preuves solides, cingla Mérénos.
- Vraiment ? Oh j'ai des doutes, je n'ai volé l'identité de personne, sois vous interprétez mal vos informations, soit ces preuves sont fausses.
- Ah oui ? Dans ce cas Cléos à vous de juger ceci, est-ce l'écriture de notre reine ?
Mérénos lui donne des documents, franchement le culot de cet homme me sidère, car ce n'est même pas mon écriture, ni celle de Saphira, c'est la sienne ou celle d'un complice !
En plus oser user de l'usurpation alors qu'il en est la cause, ça me frustre et me met en boule.
- Je reconnais que ce n'est pas l'écriture de la reine Saphira, répondit Cléos embêté.
La foule semble choquée, mais je vois que certains jubilent et n'espère qu'une chose : ma destitution !
- Puis-je voir ces documents ? Demandai-je immédiatement avec calme.
Cléos me les donne et me dévisage incertain.
Je fixe l'écriture, effectivement, elle diffère de celle de Saphira, je parcours rapidement les contenus, ce sont des « pseudos » échanges qui « prouvent » que je cherche à prendre la place de Saphira.
- Voilà pourquoi vous avez refusé la cérémonie du sang, car vous saviez que vous seriez démasquée, rétorqua Mérénos vainqueur.
- Ces documents sont montés de toutes pièces, vous n'avez de cesse de vouloir me faire détrôner, répliquai-je agacée. Cléos préparez des documents avec l'écriture de la « véritable reine Saphira », nous allons les comparer s à mon écriture.
Je vois Mérénos se tendre et je ne vais pas m'en priver :
- Pourquoi vous vous tendez vicomte Mérénos ? Auriez-vous peur que je prouve avec une facilité déconcertante que vous m'avez accusé à tort ? Cléos pouvez-vous me rappeler ce que risque le vicomte Mérénos en cas de fausses accusations ?
- La perte de son titre de noblesse, la saisie de l'ensemble de ses biens qui vous seront donnés pour dédommagement et enfin 25 ans d'emprisonnement.
- Merci Cléos de ce petit rappel. Alors vicomte ? Je vous laisse une dernière chance de retirer ces accusations infondées, car cette fois je n'hésiterai pas à vous arrêter.
Il a peur, mais il se reprend le bougre :
- Vous ne doutez de rien, je maintiens mes accusations, je sais que vous êtes une usurpatrice !
Ça je veux bien le croire que tu sais que je ne suis pas Saphira mais…
- Votre persévérance me sidère et scandalise. Fort bien, je vais prouver que je suis la vraie Saphira ! Vous m'écœurez j'ai hâte de donner l'ordre de vous arrêter. Que l'on me donne de quoi écrire, puisque je dois, encore, prouver ma légitimité.
Je n'hésite pas à user de la projection émotionnelle, car je veux effacer ces sourires mauvais que je peux voir dans la foule ici et là.
On me donne un papier et une plume.
Quel imbécile ! Depuis que je suis réveillée, j'ai pris soin de lire je ne sais combien de dossiers et documents, dont plein signés de Saphira. Je connais son écriture qui est globalement la même que la mienne. Loin d'être bête, j'ai pris soin de l'étudier et d'adapter mes lettres qui différaient de Saphira, car il était évident que si je ne l'avais pas fait Cléos m'aurait grillé.
Donc je suis confiante, j'ai rédigé un rapport entier avec Cléos, rien ne l'a interloqué, car j'ai été minutieuse et attentive à bien des détails, dont l'écriture de Saphira. Et je pense que Mérénos se disait que je n'aurais jamais le temps de l'imiter, sauf que là, il va être compliqué pour Cléos et des tiers de voir la différence.
- Tenez Cléos, j'ai rédigé quelques phrases vous pouvez les comparer avec des documents plus officiels signés de ma main, enfin de la reine Saphira.
Cléos les compare et je vois le soulagement se peindre sur son visage :
- C'est bien la même écriture, confirma Cléos.
- Puis-je comparer aussi ?
Je me tourne vers la voix qui demande cela : le Duc Costa !
J'hoche la tête à Cléos qui lui donne, la foule regarde avec intérêt le duc et c'est sans appel :
- C'est bien l'écriture de la reine Saphira.
- C'est impossible ! Cette femme n'est pas notre souveraine ! S'injure Mérénos.
- Gardes ! Arrêtez le vicomte, interrogez-le et menez une enquête pour débusquer ses potentiels complices. Si ces derniers se dénoncent dans la journée je promets un allégement de peine, dans le cas contraire ils subiront la même peine. Faites tourner cette information. Je mets fin aux audiences publiques, je suis fatiguée de la défiance de mes sujets.
J'entends des protestations, mais je n'en ai cure.
Mérénos se débat et est arrêté, mais il est insultant sur Saphira, pire il me crache à la figure :
- Tu n'es qu'une trainée ! Tu le payeras de ta vie ! Pauvre gueuse !
- Comment osez-vous ? Emmenez-le aux cachots et il est privé de nourriture jusqu'au nouvel ordre. J'espère que la faim vous calmera, aboya Cléos.
Plusieurs gardes se mettent sur lui pour l'assommer et l'emmener.
Moi je porte tremblante ma main à mon visage, le duc Costa s'approche de moi et me tend un mouchoir, je m'en saisis et m'essuie dégoûtée au possible.
- Ma reine ça va ? Demanda doucement Costa.
J'hoche la tête.
Non cela ne va pas du tout, j'ai envie de pleurer, ce geste, j'ai l'impression de refaire face à mes bourreaux du passé :
- J'ignore si cela peut vous réconforter, mais j'ai eu le temps de rencontrer deux de mes amis. Nous ferons en fonction de votre disponibilité et de votre état. Prenez du temps pour vous reposer ma reine.
- Merci duc… je souhaite les rencontrer le plus tôt possible, peut-être en fin d'après-midi après la réunion des membres du conseil.
- Ma reine, je pense honnêtement que vous devriez repousser cette réunion.
- On parlera encore mal de moi, je ne préfère pas leur laisser l'opportunité de continuer.
- Je comprends, cependant cela vous affecte, votre santé mentale est tout aussi importante.
Il est inquiet :
- Majesté, si je puis me permettre je peux vous représenter cet après-midi, je vous rapporterai tout, proposa Cléos.
- J'entends mais nous allons aborder un sujet trop important, je souhaite être présente. Malgré tout je ne me sens pas apte à présider cette réunion. Donc Cléos je vous demande de me représenter et j'assisterai aux échanges, mais sans l'animer.
- D'accord Votre Altesse, mais si vous changez d'avis, promettez-moi de me le dire.
- Merci de votre sollicitudes messieurs, cela me réconforte vraiment.
Je me retire et je cours dans la salle de bain pour me rincer le visage, cela me dégoûte, me répugne.
- Madame ?
Je sursaute et je me tourne :
- Pardonnez-moi ma reine je vous ai suivi, je ne vous sentais pas bien….
- Tout va bien Cléos… c'est juste un mauvais moment à digérer.
- Madame… êtes-vous vraiment ma Saphira ?
Je le regarde perplexe :
- Je croyais avoir démontré….
- Vous n'êtes pas Saphira… qui êtes-vous alors ?
- Je ne comprends pas… pourquoi avoir dit le contraire ?
- Une intuition que vous n'étiez pas une mauvaise personne. Qui êtes-vous ? Je vous promets de vous aider.
- Je… je…
Je me tiens la gorge, je ne peux toujours rien dire :
- Posez des questions fermées.
- D'accord. Où est Saphira ?
- En chemin, elle doit arriver d'ici deux jours.
- Quel soulagement….
- Vous aimez Son Altesse ?
- Oui… nous nous aimons… mais nous ne pouvons pas nous marier…
- Ne désespérez pas, les choses vont changer, ayez confiance. Saphira a des alliés
- Des alliés ? Et vous en faites partie ?
- Oui.
- Le problème c'est qu'à part les personnes que vous avez rencontrées je ne lui connais pas d'autres alliés.
- Proposez des noms, suppliai-je.
- Hum… le seul qu'il me vient à l'esprit c'est Ariel Castelrelli.
Je le fixe avec intensité je veux lui dire que c'est moi, mais aucun son ne sort de ma gorge.
Cléos me regarde à son tour et pose la question que je n'espérai plus :
- Êtes-vous Ariel Castelrelli ?
- Oui ! Oh bon sang enfin je peux en parler. Ecoutez-moi, j'ignore qui a fait ça, mais la reine Saphira et moi avons été victime d'un échange de nos corps.
- Quoi ?!
- Je pense que le vicomte Mérénos n'est pas étranger à tout cela. Votre vraie souveraine revient avec mon père et mes deux hommes. Je pense que l'objectif de vos opposants était que je sois inapte à régner, sauf qu'elle m'avait parlé de cet autre royaume qui a aussi des diamants pastel et de la crise à venir. Je me doutais que si je ne jouais pas bien mon rôle on aurait pu dans le pire des cas m'accuser d'usurpation et qui sait le payer de ma vie.
- Si tout ce que vous dites est vrai alors je vous remercie d'avoir protégé l'honneur de ma reine. Et je comprends mieux votre demande d'escorter nos invités et pourquoi vous vouliez que leur venue soit tenue secrète. Et aussi pourquoi vous teniez à être présente sur tous les fronts.
- Pour avoir un maximum d'informations et savoir répondre à ces différents nobles. Cléos sachez que j'ai un avantage, je vois les auras des gens grâce au haki de l'observation, le duc Costa est un allié sûr. A l'avenir vous pourrez compter sur lui.
- Je m'en suis un peu douté au vue de votre rapprochement, mais c'est une excellente nouvelle. Mademoiselle Castelrelli merci de votre aide. Je vais garder ce secret jusqu'à ce que les choses rentrent dans l'ordre.
- Merci Cléos, écoutez le plus urgent c'est de trouver qui sur cette île possède le fruit du démon capable d'interchanger nos âmes, ensuite de débusquer ceux qui ont comploté contre Sa Majesté, le vicomte Mérénos n'a pas agi seul, c'est suicidaire autrement.
- Je le pense aussi.
- J'ai déjà demandé à une domestique d'enquêter sur les détenteurs de fruit du démon, elle doit me faire un rapport midi et soir, donc bientôt elle va revenir vers moi.
- Entendu, vous avez vraiment agi comme une reine vous m'impressionnez.
- Merci, j'avais intérêt à être convaincante, j'avais peur de le payer de ma vie.
- Je vous comprends.
- Et puis j'ai de l'admiration pour votre souveraine, cela aurait voulu dire qu'elle perdait aussi son royaume, en plus de son corps, cela aurait été dramatique. C'était cavalier et un choix bien audacieux, cependant je pense honnêtement que vos opposants ne s'attendaient pas que j'aille au culot en jouant le rôle de reine.
- En effet, je comprends la rage du vicomte, rit Cléos de bon cœur.
- Oui, il sait que je suis Ariel Castelrelli, mais ne pouvait pas le dire, ni l'expliquer sinon c'était admettre qu'il était à l'origine de cette tentative de destitution frauduleuse.
- Tout à fait, vraiment je ne sais comment vous remercier mademoiselle, vous avez été si convaincante.
- Merci, cela me rassure et surtout je suis soulagée de savoir que je peux enfin parler de cette situation à quelqu'un.
- Ne craignez plus rien, je vais prendre le relais, l'incident va être un excellent prétexte et pour le reste, je vais tout vous préparer pour que personne ne puisse vous mettre en difficulté.
- Merci Cléos vraiment.
Je sens mes larmes monter, car la pression enfin se relâche et là il me prend dans ses bras :
- Excusez-moi…
- Non mademoiselle, c'est normal… en plus vous êtes enceinte.
- Quoi ?
- Saphira est enceinte de moi, dit-il un peu gêné. Donc en plus vous pouvez ne pas être bien émotionnellement.
- Mon dieu… je suis désolée, je l'ignorais…
- Calmez-vous tout va bien, je veillerai aussi sur votre santé en plus de votre sécurité, merci de m'avoir fait confiance et de m'avoir dit ce qui se tramait.
- Non c'est vous, je pense que Saphira et moi sommes censurées, jusqu'à ce que quelqu'un devine notre véritable identité. Car j'ai essayé d'en parler, d'écrire, je n'y parvenais pas.
- Quel effet perfide.
- Je pense que mes hommes ont dû deviner que l'Ariel face à eux n'était pas la même et agissait trop différemment. S'ils reviennent ici c'est que Saphira a dû réussir à se libérer de la censure. Ce qui est plutôt rassurant, la situation va devenir plus facile à gérer, maintenant.
- Oh que oui, venez Votre Majesté, il est temps d'aller déjeuner, cela vous fera du bien, me dit-il en me faisant un clin d'œil.
- Oui certainement, souris-je.
Je réendosse mon rôle de Saphira et je suis Cléos qui déjeune avec moi en tête à tête, il en profite pour me dire tout ce que je dois savoir. J'en profite pour établir un code secret avec Cléos pour lui faire comprendre qui sont nos alliés ou non lors de notre réunion à venir.
J'ai vraiment beaucoup d'informations à assimiler, mais je suis plus sereine, moins tracassée, maintenant que Cléos est dans la confidence, cela me redonne des forces mentales pour affronter la suite.
Voilà, j'espère que ça vous aura plus ^^.
La cavalerie arrive bientôt, que d'aventure, en même temps dans One Piece rares sont les moments calmes X'D.
J'espère que vous aurez apprécié de nouveau chapitre.
Je vous dis bonne soirée et à dimanche.
