Je ne possède aucun des personnages du film.

Un recueil de textes courts sur l'univers du film Knight & Day, nous plongeant dans un instant ou une pensée des protagonistes de l'histoire

ce texte a été écrit pour un défi whump sur le thème "Présumé mort"

Pré Canon

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


QUELQUES TEXTES SUR KNIGHT & DAY

Un vœu irréalisable

« Aux yeux des autres, nous sommes rarement ce que nous croyons être », c'était par cette phrase qu'Isobel Georges l'avait congédié à la fin de sa dernière mission. Roy avait détesté cette opération, la CIA l'ayant obligé à agir comme un salopard et à sacrifier leur jeune informateur avec lequel il s'était lié d'amitié. Ce gamin le regardait comme un héros et lui, l'avait abandonné contre son gré. Il détestait qu'on le force à passer pour un salaud, déjà qu'on le forçait à passer pour un mort…

Agacé, fatigué et en congé forcé pendant deux semaines le temps que son épaule et ses côtes s'en remettent, Roy avait décidé de quitter New York où l'atmosphère trop noélique lui faisait du mal… Parce que pendant les 22 premières années de sa vie, Noël avait été une vraie fête, un moment de tendresse et de douceur qu'il passait avec ses parents. Il n'aurait manqué cette fête pour rien au monde… mais ça c'était avant… Avant l'opération qui tourne mal, les semaines passées dans une prison irakienne, la convalescence et la CIA… La CIA qui avait trouvé très intéressant de retrouver un soldat déclaré mort en mission… Un mort qui respire était un atout utile… et ils ne lui avaient pas laissés le choix… Il était devenu leur objet… et lui avait ordonné de rester mort… et un mort ça ne fête pas Noël en famille…

Cela faisait donc dix ans maintenant que Noël était devenu une souffrance au lieu d'une fête. Une souffrance qui le déchirait de l'intérieur chaque année un peu plus, parce que ses parents prenaient de l'âge et qu'il ne pouvait pas vivre tout ce qu'un fils aurait envie de vivre avec eux… Les fêtes, les anniversaires… Il avait 32 ans maintenant. A son âge, ses parents étaient mariés depuis huit ans… et lui il en avait déjà sept… En plus de son nom et de ses parents, la CIA lui avait pris toute sa vie… et ils s'en moquaient en plus… Il pouvait bien mourir en mission, personne n'en ferait cas…

Assis au bar dans ce petit diner loin de la ville, Roy observait sa bière sans réellement la boire. Il détestait se retrouver là, un soir de 24 décembre, surtout qu'il était seul et que le barman, lui fit comprendre qu'il avait hâte de fermer pour aller réveillonner lui aussi. Roy soupira et déposa la monnaie sur le comptoir avant de se lever et de marmonner.

- Je n'ai plus soif, désolé. Gardez la monnaie.

- Ce n'est rien ! Joyeux Noël ! Lui lança le type heureux de pouvoir fermer.

- C'est ça, répliqua Roy avant de sortir dehors

Le froid le saisit et il remonta le col de sa veste. Le col de sa veste. Son motel n'était qu'à cinq cent mètres, ça irait vite. Sur la place, il y avait une chorale qui venait de s'installer pour entonner des chants de Noël. Roy grogna, même hors de New York, il se faisait rattraper et cela devint pire quand une jeune femme, joyeuse et rieuse s'approcha de lui pour lui offrir une rose de Noël.

- Joyeux Noël ! Et que tous vos vœux se réalisent ! Puis elle s'éloigna pour rejoindre les choristes.

Roy la regarda s'éloigner et observa la rose dans sa main. Ses vœux ? En ce réveillon de Noël il n'en avait qu'un seul, il voulait une famille pour Noël. Il voulait prendre sa mère dans ses bras et bricoler sur sa nouvelle voiture avec son père. Il voulait s'endormir sur le canapé ou dans sa chambre d'enfant et se faire réveiller par l'odeur de gâteau de Noël en train de cuir… C'était ça son vœu le plus cher, mais c'était bien le seul qui ne pourrait jamais se réaliser… Comme il détestait Noël désormais… jamais il ne se sentait aussi seul… Alors Roy pressa le pas pour gagner son motel et jeta au passage la fleur dans une poubelle. Il ne voulait plus jamais entendre parler de Noël…