Bonjour a tous !
Constazz: Ouaip le SPT est une sacre merde et un vrai probleme dans l'armee en gzneral, je trouvais ca important de l'aborder, meme si jai pas toutes les connaissances necessaires pour l'aborder completement.
Clarke meilleure tu pense ? Cest vrai quelle montre de bon truc ahah
EliamHL: Merci pour ton commentaire!
Bonne lecture !
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Le campement est plongé dans une agitation fébrile lorsque nous arrivons enfin. Les silhouettes de mes coéquipiers se dessinent dans la pénombre, leurs murmures se mêlant aux crépitements des radios et aux bruits feutrés des bottes dans l'herbe. Tous les visages se tournent vers nous dès notre arrivée. Je sens leur regard, pesant d'inquiétude et de questions non formulées.
Ok, tout le monde, rassemblement immédiat ! J'ordonne, ma voix coupant net les discussions alentours.
L'équipe se regroupe rapidement autour de moi. Anya est déjà là, s'accroupissant près de Jasper, qui semble légèrement sonné. Il a été touché lors de la diversion, mais rien de grave. Octavia vérifie l'état de Bellamy, qui grimace en massant son épaule, mais il lève un pouce en signe que tout va bien. Echo, de son côté, nettoie méthodiquement son arme, un regard attentif rivé sur moi. Je fais le point du regard, notant les expressions fatiguées, mais alertes de chacun.
Des blessés graves ? Des faux morts ? Je demande d'un ton ferme.
Jasper a pris un coup sur le gilet, mais rien qui ne mette fin à son entraînement, déclare Anya. Jasper lui adresse un sourire contrit, secouant la tête pour montrer qu'il tient bon. Le reste de l'équipe est intact. Les patrouilles nous ont contournés grâce à ta diversion.
Je hoche la tête, mon regard passant d'Anya à chacun de mes coéquipiers. Tout le monde a fait preuve de sang-froid et d'efficacité. Je m'apprête à donner mes instructions pour la suite lorsque Bellamy, s'avançant légèrement, fronce les sourcils et désigne Lexa du menton.
Et toi, Lexa, ça va ? Demande-t-il avec une douceur inhabituelle dans sa voix. Sa question est simple, mais la tension sous-jacente est perceptible. J'ai vu ce qui s'est passé là-bas.
Les regards se tournent vers elle. Lexa baisse la tête, les mâchoires serrées, et je sens sa honte la submergée. Elle croise brièvement mon regard avant de se redresser. Je m'apprête à intervenir pour la protéger, pour détourner l'attention, mais elle prend une grande inspiration et fait un pas en avant, affrontant leur regard.
Je… Sa voix est faible au début, mais elle se renforce alors qu'elle s'efforce de parler clairement. Je vous dois des explications…
Tout le monde est suspendu à ses lèvres, incertain de ce qu'elle va dire. Je reste près d'elle, mes yeux fixés sur son profil. J'ai peur pour elle. Peur de ce qu'elle pourrait révéler et des réactions que cela pourrait susciter. Mais Lexa me devance.
Ce soir… Ce n'était pas qu'un exercice pour moi, commence-t-elle lentement. Sa voix est stable, mais je vois la douleur qui affleure dans son regard. Depuis la mission… Depuis que… Elle s'interrompt, la gorge nouée. Depuis que le père de Clarke a été tué en mission… Je n'ai plus remis les pieds sur le terrain. J'ai été blessé lors de cette mission et elle a laissé des séquelles… Pas physique mais psychologique.
Je retiens ma respiration. C'est la première fois qu'elle en parle si ouvertement. Même à moi. Elle avait fini par me raconter, mais cela avait été très compliqué. Les visages de mes coéquipiers s'assombrissent, certains par surprise, d'autres par compréhension. Bellamy croise les bras, un sourcil levé, attendant la suite des explications. Octavia et Raven échangent un regard inquiet, elles savent un peu ce qu'il s'est passé, mais pas totalement.
J'ai fait… Des crises de panique après ça, avoue-t-elle, le regard rivé au sol. Je n'arrivais plus à… Elle ferme les yeux un instant, luttant contre les larmes qui menacent de couler. Ce soir, c'était censé être un test. Je voulais voir si j'étais capable de revenir sur le terrain, en première ligne, plutôt que d'enseigner. Mais j'ai échoué.
Son aveu résonne dans le silence tendu du campement. Elle s'attend à ce qu'ils la jugent, je le vois dans la raideur de ses épaules. Mais aucun d'eux ne dit un mot. Pas de reproches, pas de colère. Juste un silence attentif et respectueux. Finalement, c'est Bellamy qui brise le silence, sa voix grave mais douce.
Tu n'as pas échoué, dit-il fermement. Tu devais tester, personne n'a vécu ce que tu as vécu, on ne peut pas juger Lexa. Rien que le fait que tu as essayé, montre toute la force que tu as en toi.
Lexa secoue la tête, mais Octavia prend la parole à son tour. Bell a raison. Revenir sur le terrain après un trauma, ce n'est pas une question de réussite ou d'échec. C'est une progression. Et ce que tu as fait ce soir, c'est énorme.
Lexa ouvre la bouche, visiblement déconcertée par leur soutien. Je pensais que… Elle hésite, cherchant ses mots. Que vous seriez furieux que je vous aie mis en danger.
Furieux ? Répète Jasper avec un sourire fatigué. Lexa, tu nous as montré que tu étais prête à surmonter ça. Et on est là pour t'aider. Tu n'es pas seule. C'est grâce à toi qu'on en est là aujourd'hui, tu nous as tout appris avec Anya et maintenant, c'est à nous de t'aider.
Raven hoche la tête, un sourire encourageant aux lèvres. Exactement. Et tu sais quoi ? Elle hausse les épaules. Tout le monde panique. Même moi. Et crois-moi, Clarke peut en témoigner.
Je lui jette un regard surpris, me rappelant aussitôt certaines missions où Raven avait dû faire face à ses propres peurs, comme chacun d'entre nous finalement. Elle n'avait jamais flanché, mais… Je comprends ce qu'elle essaie de faire. Elle rend ça humain, normal. Lexa n'est pas une machine.
Lexa fixe le sol, émue par leur soutien. Sa respiration est saccadée, ses poings serrés, mais peu à peu, je la vois se détendre. Merci, murmure-t-elle enfin, d'une voix rauque. Merci à tous.
Un silence apaisé suit. Mes coéquipiers échangent des sourires, et je sens un poids énorme se lever de mes épaules. Ils l'acceptent. Ils la comprennent. Et Lexa, peu à peu, commence à croire qu'elle mérite leur soutien.
Je m'éclaircis la gorge. D'accord, fin du débrief. On va dormir, demain, on entre en phase deux, et vue la phase une, on va avoir besoin d'être en forme. Lexa, tu viens, on va dans notre tente.
Elle me regarde, les yeux brillants. Puis elle acquiesce, ses lèvres esquissant un sourire ténu. D'accord.
On s'éloigne ensemble, les autres retournant à leurs positions respectives pour se préparer à dormir. Je veille à ce que tout le monde soit en sécurité avant de m'installer à côté de Lexa. Le stress de la soirée me rattrape, mais je l'ignore pour l'instant. Je la serre doucement contre moi, ses cheveux effleurant mon épaule. Nous nous endormons dans les bras l'une de l'autre, alors que je lui susurre des mots se voulant rassurant. Aujourd'hui, elle a besoin de moi et je dois être là pour lendemain matin, c'est une douleur vive qui me réveille. Le coup reçu, que j'avais négligé jusque-là, est désormais impossible à ignorer. Je grimace en essayant de bouger, la douleur irradiant le long de mon épaule.
Babe ? La voix de Lexa est faible, inquiète. Je me tourne, tentant de masquer mon malaise, mais son regard perçant me transperce. Elle se redresse brusquement, le visage pâle. Tu es blessée ?! Pourquoi tu ne m'as rien dit ?
Je soupire, un sourire épuisé aux lèvres. Parce que ce n'est rien de grave, mon cœur. Juste un coup. Je ne l'ai pas sentie hier soir, mais là à froid sa tire un peu.
Mais elle ne semble pas convaincue. Sa main effleure doucement mon épaule, et je sens ses doigts trembler. Clarke, je… Elle déglutit, luttant contre les larmes. Si tu avais été sérieusement blessée…
Hey, je murmure, l'attirant doucement contre moi malgré la douleur. Je vais bien. C'est juste une petite douleur. Ce n'est pas toi qui m'as blessée, d'accord ? Tu n'as rien à te reprocher.
Elle reste silencieuse, enfouissant son visage contre mon cou. Je sens sa respiration saccadée, sa culpabilité. Je la serre un peu plus fort, murmurant des mots doux jusqu'à ce que sa respiration se calme. Je relève sa tête pour l'embrasser tendrement. Elle en a besoin, je sais qu'elle va être fragile encore quelque temps.
Tu voudrais bien, me mettre un peu de crème ? Dis-je après quelques instants, avec un petit sourire.
Tout ce que ma princesse demande, dit-elle en se dépêchant d'aller chercher de la pommade. Elle me masse doucement, tendrement et je me sens déjà mieux. Même si je sais que je vais avoir mal pendant quelques jours. Je sens que ça lui fait du bien de prendre soin de moi donc je la laisse faire. Et après un petit moment, massage et bisous nous repartons pour notre nouvelle journée.
Quelques jours plus tard, lorsque je me lève le camp, est silencieux, chaque souffle de vent secouant les branches au-dessus de nous alors que je finalise mes préparatifs. La première phase a pris fin, et malgré les tensions initiales, mon équipe a surmonté l'épreuve. Nous avons cartographié les positions ennemies et évité les patrouilles avec succès. Mais cette nouvelle phase… Elle est différente. Plus intense. Les enjeux ont changé, et les exercices prennent une tournure plus concrète. Nous entrons dans une phase d'attaque, c'est à nous d'agir.
Je m'appuie sur la table étalant la carte devant moi, mes doigts traçant les lignes de contour des zones stratégiques que nous devons neutraliser. Chaque point marqué de rouge représente une cible potentielle : bunkers, dépôts de munitions, tours de communication… Des objectifs qui, dans un vrai contexte de guerre, seraient cruciaux pour le contrôle du terrain. Mon regard se fixe sur ces points avec une concentration presque obsessionnelle. Je sais ce que cela implique. Chaque erreur pourrait signifier la « mort » simulée de mes coéquipiers. Et même si nous ne jouons que pour des points ici, l'idée de faillir me serre la gorge. Je ferme les yeux un instant, inspirant profondément. La fatigue pèse sur mes épaules, la douleur à mon épaule droite me lance par intermittence, comme un rappel constant de la soirée précédente. Mais je refuse de me laisser distraire. Il faut que je tienne pour eux. Pour l'équipe. Je la sens bouger doucement à côté de moi, ajustant les lanières de son sac à dos. Ses gestes sont minutieux, presque trop calculés, comme si elle cherchait à occuper ses mains pour ne pas céder à l'agitation qui tourbillonne en elle. Elle m'observe, son regard scrutateur cherchant les signes de mon épuisement. Je peux lire toute sa culpabilité dans ses yeux, sa crainte de ne pas être à la hauteur, d'être un poids pour nous. Et cette idée me brise.
Clarke… Murmure-t-elle doucement, hésitant à briser le silence fragile qui nous enveloppe. Tu n'es pas obligée de tout faire toute seule.
Je relève les yeux vers elle, rencontrant son regard intense. Son visage est marqué par la culpabilité, des ombres ternissant la lueur d'acier dans ses prunelles. Depuis sa panique de l'autre soir, elle n'a cessé de s'excuser, de chercher un moyen de compenser ce qu'elle voit comme une faiblesse. Et maintenant, alors qu'elle est assignée au centre de commandement en retrait pour la phase suivante, je sens son besoin presque désespéré de se racheter. Ses épaules sont tendues, chaque muscle raidi par l'angoisse de l'échec. Mais ce n'est pas elle qui a échoué. Pas à mes yeux, du moins.
Je secoue la tête, esquissant un sourire rassurant. Je ne suis pas seule. Tu es là. Elle baisse les yeux, incertaine, et je me rapproche doucement, posant une main sur la sienne. Je t'ai confié un rôle clé, Lexa. Tu vas coordonner les communications entre toutes les équipes. Sans toi, on est coupés les uns des autres. Je sais que ce n'est pas ce que tu voulais, mais je sais également que tu es la meilleure dans ton domaine et j'ai une confiance aveugle en toi. Ce n'est pas parce que tu ne peux plus être en première ligne, que tu ne sers à rien, au contraire. Je pense même que tu seras plus utile en retrait, et cela me rassura également de savoir que tu ne risques rien.
Elle hoche la tête lentement, essayant de se convaincre elle-même. Je sens l'hésitation qui la traverse, le doute qui érode son assurance habituelle. Lexa a toujours été la plus forte, la plus résolue. Mais ce traumatisme, ce souvenir qui la hante, l'a laissée brisée à l'intérieur. Et même si elle refuse de l'admettre, je sais qu'elle se sent vulnérable. Défaillante.
Et toi ? Murmure-t-elle finalement, relevant ses yeux vers moi. Tu seras sur le terrain. Si… si quelque chose t'arrive…
Sa voix s'étrangle, et je vois la peur s'installer dans ses traits. Je prends une inspiration, essayant de garder ma voix stable. Je ne peux pas lui mentir. Pas à elle. Oui. Mais j'ai besoin de toi pour guider l'opération de là où tu es. Tu sais ce que tu fais, Lexa. Je te fais confiance. Et puis ce n'est qu'un exercice, au pire, j'aurais quelques bleus, rien de méchant.
Un silence passe entre nous. Elle finit par lever les yeux, déterminée. Ses doigts se crispent autour des miens un instant, comme pour ancrer cette promesse qu'elle s'impose. Je ne te décevrai pas.
Je m'autorise un sourire plus sincère cette fois, me penchant pour appuyer mon front contre le sien. Je sais. Mon murmure se fond dans le bruissement des arbres autour de nous, et pendant un bref instant, le monde disparaît. Il n'y a que nous deux, deux âmes cherchant un réconfort mutuel avant le chaos qui nous attend.
Je me recule doucement, m'obligeant à reprendre contenance. Il y a tant de choses que je voudrais lui dire, tant de promesses de sécurité, mais le temps manque. Je serre sa main une dernière fois avant de la relâcher. Restes en contact. Je veux entendre ta voix à chaque instant.
Elle hoche la tête, me lançant un regard résolu. Et puis elle se redresse, enfile son casque de communication, et soudain, l'expression dure et professionnelle que je connais tant reprend sa place. Lexa est de retour. Pas l'instructrice en proie à ses doutes, mais le stratège impitoyable qui sait exactement comment mener une équipe à la victoire.
Je me détourne, rassemblant mon équipe avec un signe de tête. Bellamy s'approche, son regard se posant brièvement sur Lexa avant de revenir à moi. Il n'a rien dit de sa crise de panique, et je lui en suis reconnaissante. Pourtant, je sens sa méfiance. Sa question silencieuse.
Tout est prêt ? Demande-t-il enfin.
Tout est prêt, je réponds avec assurance. Lexa coordonnera les communications depuis le centre de commandement. Nous devrons nous fier à ses informations pour chaque mouvement.
Bellamy acquiesce, même si je perçois le doute dans ses yeux. Tu lui fais confiance ?
Je le fixe un instant, laissant ma réponse se graver dans l'air entre nous. Plus qu'à quiconque.
Il ne discute pas, se contentant d'un signe de tête avant de rejoindre le reste de l'équipe. Mon cœur se serre, mais je garde ma façade intacte. Pour eux. Pour Lexa. Parce qu'au-delà de tout, je sais qu'elle est capable. Elle a traversé le feu une fois, et elle le fera à nouveau. Je m'en assurerai.
Le soleil commence à peine à se lever lorsque nous atteignons notre position d'observation. Les ombres du matin s'étendent sur le terrain accidenté, et le froid mord encore nos extrémités. C'est, un matin, parfait pour une attaque surprise. Accroupie derrière un buisson dense, je scrute le bunker ennemi à travers mes jumelles. De loin, le bâtiment semble endormi, ses murs de béton grisâtres se fondant presque dans le décor environnant. Mais je sais que ce silence est trompeur. Les patrouilles, bien que régulières, sont discrètes. Des équipes de deux soldats circulent méthodiquement autour du périmètre toutes les quinze minutes. Les autres se trouvent probablement à l'intérieur, surveillant les écrans, prêts à donner l'alerte au moindre mouvement suspect. C'est pour ça que nous devons frapper vite, frapper fort, et surtout, frapper en silence.
Clarke, j'ai besoin de plus de temps pour désamorcer le dernier capteur. La voix de Raven est calme mais déterminée. Je jette un coup d'œil sur ma gauche, où elle s'est agenouillée, concentrée sur les fils qui dépassent d'une boîte de contrôle dissimulée sous une dalle de béton. La moindre erreur pourrait déclencher l'alarme générale et mettre fin à l'exercice pour nous. Mais je fais confiance à Raven. Personne n'est meilleur qu'elle pour désarmer des systèmes de sécurité.
Prends tout le temps qu'il te faut, murmurais-je en surveillant les gardes. Octavia et Echo se faufilent déjà dans l'ombre, prêtes à bondir dès que la voie sera libre. Anya, statut ?
Les snipers ont pris position, répond-elle doucement à travers la radio. Sa voix est basse, maîtrisée. Même dans le chaos, Anya reste toujours parfaitement en contrôle. Si l'un d'eux bouge, il sera neutralisé.
Je jette un coup d'œil à notre flanc droit, où les silhouettes des tireurs d'élite se détachent faiblement sur les hauteurs. Ils attendent le signal. Tout dépend de notre timing. Mon cœur bat un peu plus fort.
Bellamy, comment ça se passe ?
Tout est clair ici. Son souffle est régulier. Je devine qu'il serre les dents, son attention entièrement focalisée sur sa couverture. Il garde notre retraite sécurisée. Juste donne le signal quand tu veux qu'on entre.
Un coup d'œil vers Raven. Elle se redresse, un sourire en coin étirant ses lèvres. Capteur neutralisé. On est prêts.
Je hoche la tête et lève trois doigts. À partir de maintenant, chaque seconde, est cruciale. Trois… Deux… Un.
Raven active le détonateur, et l'explosion silencieuse résonne à peine dans l'air du matin. Une vibration sourde traverse le sol, désactivant les autres systèmes de sécurité du bunker sans déclencher la moindre alarme. C'est notre signal.
Go. Ma voix est à peine un souffle, mais Octavia et Echo bondissent en avant. Leur mouvement est fluide, chaque geste calculé pour minimiser le bruit. Elles atteignent l'entrée en quelques secondes. Un bref éclat de lumière alors qu'Octavia brandit son couteau, et le garde s'effondre sans un son.
Entrée dégagée, chuchote-t-elle dans la radio. On avance.
L'équipe se déploie, chacun dans sa position. Bellamy et Jasper couvrent les arrières, tandis que je m'avance avec Anya. Le bunker est vaste, mais notre mission est claire : atteindre le centre de commandement et extraire les informations simulées avant que l'ennemi ne réagisse. Lexa est restée en retrait, coordonnant chaque mouvement à travers le réseau de communication.
Clarke, attention au couloir à ta gauche, souffle-t-elle dans mon oreille. Sa voix est tendue, mais ses instructions sont précises. Deux gardes à 10 mètres. Octavia est déjà en route pour les neutraliser.
Je hoche la tête, bien qu'elle ne puisse pas me voir. Reçu.
Je me glisse le long du mur, mes sens en alerte. Octavia surgit de l'ombre, un coup sec au bas de la nuque du premier garde, suivi d'un geste rapide pour désarmer le second. En moins de deux secondes, les deux hommes sont au sol, inanimés.
Nettoyé, murmure-t-elle, un sourire éclatant traversant son visage. Elle adore ce genre de missions. Clarke, tu devrais voir ça.
Je m'approche prudemment. Le centre de commandement est juste devant nous, une pièce faiblement éclairée avec plusieurs écrans alignés le long du mur. Les opérateurs à l'intérieur ne nous ont pas encore repérés, concentrés sur leurs moniteurs. Ils scrutent le terrain à la recherche d'intrusions qui ne viendront jamais… Du moins pas de l'extérieur.
Je fais signe à l'équipe de se préparer. Anya prend position près de la porte, Bellamy couvre notre retraite, et Echo se glisse derrière les consoles.
On entre, dis-je dans la radio. Lexa, maintiens les canaux ouverts. Si quelqu'un essaie de donner l'alerte, coupe tout.
Reçu. Sa réponse est immédiate. Je sais qu'elle est tendue, ses doigts probablement serrés autour de son casque. Mais elle reste concentrée. Pour nous. Pour moi.
Nous faisons irruption dans la pièce. Avant que les opérateurs n'aient le temps de réagir, Anya a déjà maîtrisé le premier, Bellamy neutralise le second, et Echo désactive les consoles de communication. Le silence retombe, oppressant.
Informations extraites, annonce Raven, levant un disque de données fictif. Mission accomplie.
Je sens la tension se relâcher légèrement dans mon dos, mais je garde mon arme levée, scrutant chaque coin de la pièce. On sort.
L'exfiltration se déroule aussi parfaitement que l'infiltration. Pas un bruit, pas un mouvement suspect. Lorsque nous atteignons enfin la lisière du camp ennemi, je sens mon cœur se relâcher. Une vague de soulagement me submerge. Première mission de cette phase : succès complet.
Repli total. Lexa, on est dehors.
Sa réponse est presque tremblante de soulagement. Bien reçu. Bon travail, Clarke.
Je souris doucement, levant les yeux vers les cieux qui commencent à s'éclaircir. Nous avons réussi. Mais ce n'est que le début.
