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(L'auteur - Quelques mises au point. Tout d'abord, c'est comme ça que ça s'est passé dans le film, donc, c'est comme ça que je l'ai écrit. Cela permet à Bella et à Edward de passer du temps ensemble, ce qui est le but, non? De plus, c'est un adolescent qui vient de perdre sa première petite amie de plus de deux ans. S'il n'avait pas de sentiments résiduels à son sujet, je serais inquiète. Oui, nous ne voulons pas qu'il veuille qu'elle revienne mais pour l'instant, il le fait. Nous devrons voir si le fait d'être entouré d'une fille comme Bella l'éclaire sur ce qu'il devrait vouloir ;)

Bonne lecture et à bientôt !

"Alors, je suppose qu'on n'a pas besoin de faire d'annonce à ce sujet, n'est-ce pas ? On va juste se pointer ensemble à l'école demain, se tenir la main, et bam, le message sera passé ?" demandai-je à Edward alors qu'il se dirigeait vers ma maison.

"Eh bien, il faut qu'on soit amis sur les réseaux sociaux, qu'on change nos statuts sur Facebook et tout ça."

Merde ! "Pourquoi ? Rose le verra !"

"Et ? Tu ne veux pas qu'elle sache que tu as un petit ami qui n'est pas le sien ?"

D'accord, ce qu'il disait avait du sens mais d'une certaine manière, le fait que Rose le sache, à l'autre bout du monde, rendait la chose plus réelle que les gens d'ici à Forks.

"Je ne sais pas. Je déteste lui mentir."

Edward me jeta un regard incrédule en tournant dans ma rue.

"Quoi ? Elle ne m'a jamais demandé si j'avais des sentiments pour Emmett." Elle m'avait demandé si ça me dérangeait qu'elle sorte avec lui, et ce n'était pas le cas, du moins pas vraiment. Je trouvais ça bizarre, oui, mais ça ne me posait pas de problème en soi.

Il me dit " Ça va paraître suspect si on ne poste pas de photos ensemble et tout ça…" et je sus qu'il avait raison.

"D'accord, je vais... Oh merde !"

Edward laissa échapper un petit rire en s'engageant dans mon allée, et nous vîmes tous les deux Emmett assis sur mon porche d'entrée.

"Il n'y a pas de meilleur moment que le présent, hein ?" demanda-t-il en arrêtant sa voiture.

"Qu'est-ce que tu fais ?" demandai-je, incapable de détourner mon regard d'Emmett.

"Je raccompagne ma petite amie jusqu'à sa porte," répondit-il en sortant de sa voiture et en courant sur le côté pour me laisser sortir. Il me tendit la main. "C'est pour ça qu'on fait ça, non ?"

C'était vrai. Je ne voulais absolument pas affronter Emmett maintenant, mais le faire avec Edward à mes côtés ne serait pas si terrible. Peut-être. Pouah. Oui, c'était vrai.

Il joignit nos doigts et marcha avec moi en direction de ma maison. J'avais l'impression que chaque pas me rapprochait de la mort mais il était trop tard pour qu'il m'emmène ailleurs.

"Hey, Emmett !" dit Edward lorsque nous nous arrêtâmes devant le garçon en question, qui s'était levé en nous voyant approcher.

"Bonjour, Edward." Il regarda à peine Edward. Ses yeux étaient rivés sur moi. "J'espérais pouvoir te parler, Bella."

Mon Dieu, il n'avait pas du tout l'air d'être lui-même. La tension que j'entendis dans sa voix et que je vis dans sa façon de se tenir me fit reculer.

Edward relâcha ma main et passa son bras autour de ma taille. "En fait, Emmett, nous passions juste pour que Bella puisse déposer ses livres avant d'aller manger un morceau."

Nous ? D'accord, c'est le cas.

"Pourquoi n'irais-tu pas déposer tes affaires, chérie ?"

Chérie ? Je n'avais pas l'intention de répondre à cette question, alors je hochai la tête et passai devant Emmett, en faisant de mon mieux pour ne pas le regarder. Je n'avais aucune idée de la façon dont il réagissait mais j'allais suivre la brillante idée d'Edward de m'éloigner d'Emmett et la mettre en pratique.

Je tournai le dos aux deux garçons tout en déverrouillant la porte et en me précipitant à l'intérieur, m'effondrant contre la porte après l'avoir refermée. Tu vois ? Voilà pourquoi je gardais mes sentiments pour moi et mes relations imaginaires. C'était tellement plus facile. J'étais prête à faire de l'hyperventilation à la seule vue d'Emmett qui m'attendait. Je n'étais pas faite pour avoir un petit ami, c'était clair.

"Alors, tu es avec Bella maintenant ?"

Il fallait que j'arrête de paniquer et que j'écoute. Je n'étais pas sûre que les laisser seuls soit une bonne idée mais je sentais que je pouvais faire confiance à Edward, ce qui était surprenant si rapidement.

"On dirait bien, non ? " répondit-il, sans vraiment dire oui ou non.

"Je ne pense pas que ce soit une bonne idée."

Et pourquoi donc ? Depuis quand Emmett se soucie-t-il de ce que je fais ?

"Eh bien, je ne pense pas que ce soit à toi de décider, n'est-ce pas ?"

Bon sang. Edward avait vraiment un certain ton. Il avait l'air agacé et un peu arrogant. J'aurais aimé voir son visage en ce moment, parce que l'arrogance lui allait bien… à mon avis.

"Bella n'est pas le genre de fille avec laquelle on rebondit," lui dit Emmett.

Qu'est-ce que cela voulait dire ? Je n'étais pas assez bien pour Edward après qu'il ait eu la crème de la crème avec Tanya ? Croyez-moi, j'en étais tout à fait consciente.

"Tu ne sais rien de moi ni de notre relation," dit Edward, encore plus en colère qu'avant.

Merde. Je ne devais pas les laisser seuls ensemble plus longtemps. On aurait dit qu'ils allaient se battre pour moi, ce qui était ridicule puisque je n'étais vraiment avec aucun d'entre eux.

"Je sais que tu sortais avec Tanya il y a cinq minutes. Es-tu en train de me dire que tu as eu des sentiments pour Bella pendant tout ce temps et que tu es prêt à sortir avec quelqu'un d'autre ?"

"Je te dis que ce n'est pas tes affaires de savoir avec qui je sors."

"Ça l'est quand c'est Bella."

Oh là là. Je savais que je devais sortir de là mais je ne pourrais pas bouger même si vous me payiez un million de dollars.

"Et pourquoi ça ? Je sais que vous étiez les meilleurs amis du monde mais je ne t'ai pas vu près d'elle ces derniers temps. Il me semble que sa sœur est partie et que tu l'as laissée derrière toi."

Méga merde. Comment se fait-il qu'Edward ait compris quelque chose comme ça ? Je ne m'étais même pas avoué que j'avais l'impression qu'Emmett m'avait aussi quittée. Tout avait changé quand Rose était partie.

"Tu ne sais rien de ma relation avec Bella !"

D'accord, les voix s'intensifiaient, et je n'avais vraiment pas envie que mon père soit appelé dans sa propre maison pour mettre fin à une bagarre. Je me mis à sourire et ouvris la porte.

"Je suis prête," dis-je à Edward, qui jetait un regard à Emmett.

Je ne pus voir l'expression d'Em que lorsqu'il se tourna vers moi. Il avait l'air si triste. Mon cœur, lui, faisait mal, mais je ne regrettais pas qu'Edward ait dit ce qu'il avait dit. Emmett devait savoir qu'il m'avait négligée avant même d'avoir reçu ma stupide lettre qui avait tout gâché pour de bon.

"Je suis affamée. Je meurs de faim." Et juste comme ça, l'animosité avait disparu du visage d'Edward qui sourit et me tendit la main. Je la pris comme la bouée de sauvetage qu'elle était.

"Moi aussi." Mais je savais que je devais m'adresser à Emmett.

"Je te parlerai plus tard," lui dis-je, sans vouloir préciser quand ce serait le cas. Peut-être dans un mois ou deux.

Ses yeux se posèrent sur Edward et sur mes mains jointes. "Bella, je pense vraiment que nous devrions parler maintenant."

"Désolée, j'ai déjà des projets."

Edward me rapprocha de lui et lâcha ma main, passant à nouveau son bras autour de ma taille pour me coller contre lui.

La tristesse que j'avais vue sur le visage d'Emmett fut remplacée par un regard noir dans ma direction. "D'accord, mais ne viens pas pleurer quand il te brisera le cœur."

Waouh. Message bien reçu. Je ne pus empêcher mon petit souffle lorsque ses mots me transpercèrent le cœur. Ne se rendait-il pas compte que ses mots pouvaient me blesser bien plus que tout ce qu'Edward pourrait faire ?

"Ses sentiments ne te concernent pas. C'est une grande fille, n'est-ce pas, Bella ?"

"C'était des conneries, alors ? Tu essayais juste de me faire tourner en bourrique ?" Emmett brandit sa lettre, et j'eus l'impression que j'allais m'évanouir pour la deuxième fois de la journée.

Je secouai la tête et essayai de trouver les mots mais rien ne sortait. Je sentis Edward resserrer son étreinte sur moi, probablement effrayé comme je l'étais par le fait que j'allais encore m'évanouir.

"Oh, tu en as eu une aussi ?" Edward fouilla dans sa poche de sa main libre et en sortit la sienne. "J'ai été assez malin pour faire quelque chose avec la mienne, n'est-ce pas, chérie ?"

Méga merde. Emmett regarda le papier, puis moi, et la fureur blanche qui émanait de lui me brûla jusqu'au plus profond de moi-même.

"Combien en as-tu écrit ?"

Mon Dieu, et s'il le découvrait ? "Ça n'a pas d'importance. C'était juste des béguins, de petits fantasmes."

"Pourquoi diable l'as-tu envoyé, alors ? Je n'ai pas pu dormir depuis que je l'ai lu."

"Je ne les ai pas envoyés. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé." Je jetai un coup d'œil à Edward pour trouver de l'aide.

"Les lettres sont arrivées vendredi, alors pourquoi ne l'as-tu pas contactée ce week-end, comme je l'ai fait ?"

D'accord, c'était un mensonge, mais c'était une bonne question. S'il était si bouleversé, il aurait dû me le demander plus tôt pour que je ne sois pas prise au dépourvu à l'école.

"Je ne savais pas quoi dire !" s'écria Emmett. "Je ne sais toujours pas, mais après cette merde à l'école aujourd'hui, je me suis dit qu'il fallait que je dise quelque chose."

"On dirait que tu as attendu trop longtemps." Edward me prit par la taille. "On peut y aller ? Ou tu veux rester ici ?"

Il me donnait une porte de sortie si je le voulais. Je jetai un coup d'œil à Emmett, qui semblait ne pas avoir dormi depuis des jours. Cela me rendait triste mais c'était mieux ainsi.

"Je viens avec toi," dis-je à Edward. "Je suis désolée que la lettre t'ait bouleversé. Elle n'était pas destinée à être vue par qui que ce soit, et encore moins par toi. Je pense qu'il vaut mieux que nous l'oubliions tous les deux."

Emmett secoua la tête. " Bien. Pas de problème." Il déchira la lettre devant moi, laissant tomber les petits morceaux sur le sol. "C'est oublié."

Et il partit en trombe, se dirigeant vers sa maison, deux portes plus loin. Nous allions devoir déménager. Je n'arriverais pas à gérer cette quantité de choses gênantes.

"Connard," marmonna Edward, me lâchant pour ramasser les bouts de papier. Il les mit dans sa poche et se retourna vers moi. "Tu vas bien ?"

Je secouai la tête parce que je ne voulais rien de plus que m'effondrer et pleurer tout de suite. La seule chose qui me tenait debout était le peu de fierté que j'avais laissé en moi. Emmett pouvait me regarder d'une fenêtre en ce moment, et je n'allais pas lui faire savoir à quel point il m'avait blessé. Peut-être que je l'avais fait venir. Mais je n'avais jamais pensé qu'il me ferait délibérément du mal comme ça.

"Bon, d'accord." Edward me rapprocha et m'embrassa sur le front. "Tiens le coup assez longtemps pour que je puisse te sortir de là, d'accord ?"

J'acquiesçai, le laissant prendre ma main et me guider jusqu'à sa voiture. Il m'aida à entrer et ferma la portière, s'empressa de démarrer avant de s'éloigner.

"Tu peux te défouler maintenant," me dit Edward alors qu'il s'engageait dans la rue.

Je restai assise, engourdie, repassant chaque moment dans ma tête. Je détestais avoir blessé Emmett. Je détestais avoir écrit cette lettre. Je me détestais d'avoir ressenti ce que j'avais ressenti. Je détestais qu'Edward ait vu tout cela.

Il arrêta la voiture et je regardai autour de moi. Nous n'étions pas dans un endroit que je reconnaissais. "Où sommes-nous ?"

"Viens, je veux t'emmener dans un endroit secret."

Et même si personne ne pouvait nous voir, il s'approcha et m'ouvrit la portière, me prit la main et m'emmena vers les arbres qui se trouvaient devant nous. Nous avançâmes en silence pendant quelques minutes, alors que je me demandais où nous allions.

La lumière commença à filtrer à travers les arbres devant nous. Edward me tira vers l'avant et je fus stupéfaite par la magnifique clairière qui se trouvait devant nous. Elle était de forme ovale et le soleil éclairait l'herbe et les fleurs qui y poussaient librement. Edward me conduisit jusqu'à un tronc qui se trouvait juste à droite, à la limite de l'ombre des arbres.

"Je viens ici quand j'ai besoin d'être seul. J'ai pensé que cela te plairait peut-être."

Je m'assis sur le tronc et serrai mes genoux en regardant la beauté qui s'offrait à moi.

"C'est un endroit formidable."

"Oui." Il s'assit à côté de moi. "Désolé si j'ai empiré les choses là-bas."

Les larmes que j'avais retenues commencèrent à couler librement sur mes joues. "Ce n'était pas ta faute. Tu as fait exactement ce que tu devais faire."

"Pas exactement. Je l'ai un peu contrarié avant que tu ne reviennes."

Je ne pouvais pas l'expliquer mais je me surpris à rire en admettant que j'avais écouté à la porte.

Il m'adressa un petit sourire et heurta mon genou avec le sien. "J'ai pensé que c'était le cas."

"C'était un con avec toi. Je ne te reproche pas d'avoir riposté. Si les choses avaient été réelles, tu aurais été énervée par ce qu'il disait."

Edward haussa les épaules. "Même si les choses n'étaient pas réelles, il m'a énervé. C'est une chose d'être protecteur envers toi en tant qu'ami. C'en est une autre d'agir comme si tu lui appartenais."

Est-ce que c'est ce qu'il avait fait ? Je n'en étais pas sûre.

"Quoi qu'il en soit, je suis désolée que tu aies dû participer à ça."

"Hé, c'est mon travail maintenant. J'ai accepté un contrat et tout le reste."

Je soupirai et je m'essuyai les joues. "Je suppose."

"A moins que tu ne veuilles arrêter."

Je le regardai, surprise. "Quoi ?"

"Personne n'est au courant de tout cela, à part le baiser à l'école aujourd'hui. Si tu veux arrêter, je t'en laisserai la possibilité." Il me fit un sourire triste.

"Pourquoi ? Est-ce que tout ce drame lui avait donné envie de courir dans la direction opposée ? Je ne pourrais pas lui en vouloir si c'est le cas.

"Eh bien, ton problème est plus ou moins résolu, puisque j'ai réussi à énerver Emmett. Je comprends que tu ne veuilles plus rien faire. Je sais que Tanya te traite comme une merde."

"Si tu le sais, pourquoi..." m'interrompis-je. Ce n'était pas mon affaire de savoir pourquoi il l'aimait.

"Elle est différente avec moi." Il regarda les arbres. "Ou elle l'était. Je n'en sais rien. Nous sommes ensemble depuis si longtemps, et je suppose que j'ai supposé que ce serait toujours le cas. Je sais que je devrais laisser tomber mais c'est difficile."

Je comprends tout à fait. "Je n'annule rien."

Il me regarda. "C'est vrai ?"

"Oui. Tu m'as aidé, et je vais t'aider. Je ne sais pas ce que je fais, mais c'est juste. En plus, si on arrête maintenant, Emmett va penser qu'il avait raison à propos de nous, et ça m'énerve pour des raisons que je n'arrive pas à expliquer."

Il rit alors et passa son bras autour de moi. "Je pense que l'une des choses les plus cool dans tout ça, c'est qu'on n'a pas besoin de s'expliquer. Nous acceptons la merde de l'autre telle qu'elle est."

Je m'appuyai contre son épaule et fermai les yeux. "J'aime bien ça chez nous."

"Moi aussi."

Nous restâmes assis en silence pendant un moment et je laissai échapper quelques larmes supplémentaires. "Merci d'avoir été là, Edward." Il était incroyablement facile de lui parler. J'en étais très choquée.

"Quand tu veux, Bella. C'est à ça que servent les faux petits amis."

Je ris et essuyai le reste de mes larmes. Je ne pleurerai plus. "Je serai la meilleure fausse petite amie que tu aies jamais eue."

Il sourit et se leva. "Je n'en doute pas. Maintenant, allons chercher de la nourriture pour de vrai. Je ne mentais pas sur le fait que j'avais faim."

"Ça m'a l'air bien." Et c'était vrai. Avoir quelqu'un pour m'aider à naviguer dans ce chaos me faisait vraiment du bien. C'était vraiment agréable de ne pas être toute seule.