Ils ressortirent du restaurant, repus, mais non moins satisfait.

- Franchement, ils ont tout compris ces moldus, dit Drago alors qu'ils se dirigeaient vers le centre de la place.

- C'est très bon, mais il ne faut pas trop en abuser. Ça peut vite devenir dangereux pour la santé.

- Et cette boisson ? Comment elle s'appelle déjà ?

Il tenait justement le gobelet entre ses mains et sirotait la paille.

- Du coca. Mais c'est pareil, il faut faire attention, c'est plein de sucre ! prévint Dorea.

- Dis-moi, tu fais une pub pour la diététique ? s'agaça Drago. Tu tues mon plaisir !

- Ça va, ça va, je n'ai rien dit, fit Dorea en levant les mains de réédition.

Elle sourit, malgré elle, heureuse que cette expérience ait ravie le jeune homme.

- Qu'est-ce que tu souhaites faire, maintenant ? demanda-t-elle. Rentrer au Manoir ?

Drago consulta sa montre et fronça les sourcils.

- Je crois savoir que l'on a toute la nuit devant nous. Tout ce que je sais, c'est que tu dois être présente, demain pour…

Il s'interrompit brusquement se rendant compte que le visage de la jeune femme s'assombrissait de nouveau face à la perspective des événements qui auront lieu dans les prochaines heures. Il s'arrêta alors de marcher, tous deux se tenant devant la fontaine.

- Désolé, Dott', je n'ai pas réfléchi, murmura-t-il.

- Ce n'est rien, ne t'inquiète pas. Ce n'est qu'une cérémonie après tout. J'aurais juste un tatouage de plus, fit-elle en haussant les épaules.

Drago, plissant le front, lança son gobelet sur le pavé, récoltant au passage un regard outré des passants et par la même occasion de sa copine.

- Quoi qu'est-ce que j'ai fait ?

- Tu ne dois jamais rien jeter au sol ! protesta Dorea en s'éloignant pour ramasser le gobelet. Ils n'ont pas de baguette ici pour lancer un « recurvite » vite fait bien fait.

Drago la talonna tandis qu'elle se redressait pour lui faire face.

- Si les gens font comme toi, on va vite se retrouver avec une crise écologique majeur sur les bras !

- Une crise… quoi ?!

- Oh, laisse tomber, soupira Dorea en roulant des yeux.

Puis elle fit volte-face pour continuer son chemin et lança le gobelet dans une poubelle.

- Tu vois, c'est comme ces poubelles, dit-elle sur un ton de protestation, on devrait trier au lieu de jeter tout au même endroit.

- Comment tu connais tout ça ?

- Papa avait des actions dans une entreprise moldue qui justement œuvraient pour ce genre d'activité. Je suis tombé sur le dossier au Noël dernier lorsqu'on était à Highclere.

- Et qu'est-ce que tu as fait ?

- J'ai investi plus d'argent, bien évidemment.

Ils traversèrent la rue pour se retrouver sur Regent's Street. Un bus rouge à deux étages passa devant eux à ce moment.

- Si tu veux mon avis, c'est un sacré mauvais investissement. C'est le genre de chose ennuyante au possible, à laquelle personne ne prêtera attention, même dans vingt ans.

- Et moi, je te dis que dans vingt ans, ça grondera justement et on sera tous dans la merde, parce que personne ne fait d'effort maintenant. Et ça fait près de quarante ans que les scientifiques le disent.

- Disent quoi ?

- Que notre planète part à vau-l'eau !

Alors qu'ils continuaient de marcher, Drago se mit à sourire contemplant distraitement la jeune femme d'un œil admiratif.

- Quoi ? dit-elle en surprenant la mine rêveuse du jeune homme.

- Je ne sais pas… tu as l'air plutôt passionnée lorsque tu parles de ce sujet. Je t'ai rarement vu intéressée par quoi que ce soit qui avait attrait à la science.

- Eh bien, je le suis. Mais c'est un sujet également politique. Et c'est très important.

Il la rattrapa alors par la main et tandis qu'ils s'arrêtèrent de nouveau au milieu du trottoir et des moldus autour d'eux, Drago la tira vers lui pour la plaquer contre son torse.

- Et toi, tu l'es par moi ? lui susurra-t-il à l'oreille.

- Tu es même ma priorité, souffla-t-elle en levant le regard vers lui.

Il se pencha alors, et posa sa bouche sur la sienne amorçant un baiser d'une extrême délicatesse. Il glissa un bras autour de sa taille alors que la jeune femme s'accrocha autour de sa nuque et approfondit la caresse. Ce fut uniquement lorsqu'ils se retrouvèrent à bout de souffle, qu'ils s'éloignèrent.

- Qu'as-tu prévu pour la suite du programme ?

Un rictus en coin vint se coller sur le visage de Drago.

- Tout d'abord, avant de t'emmener là où j'ai prévu, je veux que tu sois ouverte d'esprit. Et surtout que tu ne paniques pas.

- Quoi ? souffla Dorea en grignant le front.

- Allez, suis-moi, dit-il avec un air mystérieux en reprenant sa main entre la sienne.

Ils longèrent pendant près de cinq minutes Regent's Street jusqu'à tourner sur leur gauche pour se diriger vers Berkeley Square qu'ils contournèrent pour cheminer vers Hyde Park.

- Dis-moi, ça fait plus de vingt minutes que l'on marche, s'impatienta Dorea alors qu'il passait devant l'arche de Wellington. On va-t-on comme ça ?

- Tu le sauras quand nous serons arrivés. C'est-à-dire bientôt, dit Drago en se tournant vers elle d'un air enthousiaste et excité.

- Mais on ne pouvait pas transplaner directement ?

- Il vaudrait mieux que tu saches où ça se trouve.

Dorea se contenta de suivre Drago, tout en s'interrogeant sur ce que lui réservait cette soirée. Drago avait l'air si exalté… elle l'avait rarement vu dans cet état, lui qui était habituellement si impassible face à toute situation.

Ils s'approchèrent de Belgrave Square, reconnaissable par les multiples maisons, blanc immaculé, à l'architecture victorienne. Alors qu'ils franchissaient le portail qui séparait la rue pavée de l'avenue, passant juste aux abords, ils s'arrêtèrent.

- Ok, ferme les yeux à présent.

- Mais je croyais que je devais savoir où ça se trouvait ? fit la rousse en ne comprenant plus rien.

- Fais-moi confiance, on est arrivés.

- Drago…

- Ferme les yeux, répéta-t-il d'un ton plus insistant. Sinon on retourne de suite au Manoir.

La jeune femme dévisagea le jeune homme durant un instant puis s'exécuta finalement, non sans lâcher un soupir exaspéré.

Il la tira par la main à sa suite et ils marchèrent cette fois-ci plus doucement. Dorea se prit les talons une ou deux fois dans les pavés, puis ils virèrent sur leur droite.

- Attention aux marches, dit Drago.

Grignant le front, elle sentit le blond la conduire précautionneusement pour qu'elle puisse monter les marches sans encombre. Lorsqu'ils s'interrompirent une nouvelle fois, elle perçut un froissement de tissu, qui la fit légèrement sursauter, puis un bruit métallique qui ressemblait à des… clés ?

Elle entendit Drago les introduire dans la serrure puis un enchaînement de verrous se déclencha et enfin, le grincement d'une porte qui s'ouvrit.

Drago la conduisit à l'intérieur, puis la porte se referma dans un claquement sec derrière elle.

- Tu peux ouvrir les yeux, maintenant.

Lorsque Dorea entrouvrit ses prunelles émeraude, elle réalisa qu'ils se trouvaient dans un vestibule somptueusement décoré.

Le sol était moquetté dans les couleurs crème et longeait jusqu'à un interminable couloir devant se terminant par une porte joliment décorée par des boiseries. Sur la droite, une petite table de chevet en acajou ciré, se trouvait tout juste à côté d'une ouverture débouchant sur un salon où les canapés et fauteuils moelleux en tartan blanc et beige étaient disposés autour d'une petite cheminée sculptée dans le mur. Sur sa gauche, se trouvait un escalier menant à l'étage.

- Où est-ce que l'on se trouve ? interrogea Dorea en levant la tête pour contempler le plafond entouré de moulures aux dessins complexes, non sans rappeler l'architecture haussmannienne.

- Dans une maison, à Belgrave Square, annonça Drago comme si c'était une évidence.

- Je le sais bien, merci, s'esclaffa Dorea en s'avançant dans l'entrée de quelques pas.

Elle franchit le couloir et vit une autre porte en bois sur le mur de gauche. Elle l'ouvrit pour découvrir une cuisine tout ce qu'il y a de plus moderne. Sentant Drago derrière elle, elle se retourna, l'expression totalement perdue, ne comprenant pas ce qu'ils pouvaient faire dans une maison pareille.

Drago inspira puis expira et enfonça les mains dans ses poches.

- Cette maison appartient à ma mère.

- À ta mère ? souffla Dorea

- Il faut savoir que mes parents, juste après la fin de leurs études, ont fait une sorte de « pause » dans leur couple. Et elle n'avait pas souhaité retourner chez elle, l'ambiance étant trop pesante avec la montée en puissance du Seigneur des Ténèbres. Alors, étant majeur, elle avait eu le droit de toucher sa fiducie et elle a acheté cette maison. Elle y a vécu jusqu'à son mariage.

- Tu veux dire, que ta mère a vécu en totale autonomie jusqu'au mariage ?! s'étonna Dorea en écarquillant les yeux.

- Surprise ? sourit malicieusement le jeune homme.

- Je pensais qu'elle était attachée aux traditions sang-pur. C'est-à-dire quitter le nid familial seulement lorsque nous sommes mariés à un parti convenable.

- Eh bien, si tu tiens à tout savoir, lorsqu'il se sont fiancés, mon père la rejoignait souvent dans cette maison, la nuit tombée. Si tu vois ce que je veux dire…

Dorea entrouvrit la bouche stupéfaite.

- Et tes grands-parents étaient d'accord avec ça ?

- Ils n'étaient pas fous non plus ! Personne ne connaîssait l'existence de cette maison à part mes grands-parents Black. Qui sont dorénavant morts. Pas même ma tante ne sait que sa sœur a vécu, une année durant, seule, avant de se marier. Elle croyait, tout comme le reste de la famille, qu'elle était dans un pensionnat de jeune fille à Paris, et qu'elle prenait une année de réflexion avant de s'engager définitivement avec Lucius.

- Whaou…, murmura Dorea presque admirative.

- Alors qu'est-ce que tu en penses ? enchaîna Drago en désignant les alentours.

- Elle est sublime, Drago, dit Dorea en contemplant les lieux. Ta mère a un goût très sûr en matière de décoration.

Elle rebroussa chemin, se dirigeant vers le salon, Drago la talonnant.

- Mais je ne comprends toujours pas pourquoi on se trouve ici ?

- Parfois, tu me fais penser à ton frère… t'es vraiment lente à la détente, déclara Drago avec dépit.

- Hé ! protesta Dorea en se retournant vers le blond.

- Je t'ai amené ici pour te proposer d'emménager ensemble, révéla-t-il alors de but en blanc.

Un silence de plomb tomba dans la maison. Dorea, se figeant subitement, fixa le jeune homme qui se trouvait face à elle. Des secondes, des minutes même, défilèrent sans qu'aucun d'eux ne prononce d'autres mots.

La jeune femme était… choquée que Drago lui fasse une telle proposition. Et par surcroît, elle ne savait quoi en penser. C'était si… inattendu qu'une telle avance vienne de lui.

La rousse, sentant sa respiration se hacher, s'installa sur l'accoudoir du fauteuil qui se trouvait juste derrière elle.

- Dis quelque chose, chuchota Drago où la panique commençait à transpercer le son de sa voix.

- Je… je ne sais pas quoi dire, répondit-elle sur le même ton. Je suis assez… surprise.

- Surprise, mais pas offusquée, rassure-moi ?

Dorea releva ses yeux vers lui puis eut un petit sourire rassurant et finalement secoua la tête de négation.

- Alors ? fit le blond en prenant place à ses côtés.

- Je… j'avoue que la perspective de vivre avec toi au quotidien ne me déplaît pas.

- Ne te déplais pas ? dit-il en haussant un sourcil dubitatif.

- D'accord, j'avoue que j'apprécierai vraiment.

- Cache tes ardeurs, je ne t'en voudrais pas, marmonna Drago qui commençait à faire grise mine.

- Drago, je crois que tu ne sais pas réellement ce que ça implique de vivre ensemble. Comment nous ferions pour manger, alors que nous n'avons aucun revenu ? J'imagine que tes parents ne nous aideront pas.

- J'ai ma propre fiducie et je te rappelle que je suis majeur. Un coffre a été ouvert à mon nom le jour de mes dix-sept ans.

Dorea soupira puis secoua le chef, l'air désabusé.

- Il est hors de question que je dépende financièrement de toi, souffla Dorea.

- Ce que tu peux être chiante quand tu t'y mets, grogna Drago à présent de sombre humeur.

- Et toi, tu vis totalement dans un autre monde. Admettons que l'on règle la question financière, est-ce que tu sais t'occuper d'une maison ? Faire la cuisine, entretenir les lieux, le linge…

- On fera appel à un elfe, répondit Drago en haussant les épaules.

La jeune femme écarquilla les yeux et réalisa que cette discussion était totalement lunaire.

- Non, mais… tu t'entends parler ? Et puis… on n'a même pas terminé nos études… Et je suppose que tes parents ne sont pas du tout d'accord avec ça, non ? ajouta-t-elle avec une certaine précipitation dans la voix.

- Écoute – le jeune homme se releva pour lui faire front – je pensais faire un geste incroyablement romantique. Mais je vois que ça ne suffit pas aux yeux de Lady Artwood, cracha-t-il énervé. Donc si tu veux bien, je vais rendre les clés à ma mère et rentrer au Manoir.

- C'est ta mère qui t'a donné les clés ?! s'exclama Dorea.

Drago, qui avait amorcé un mouvement en direction de l'entrée, s'interrompit et pivota sur ses talons. Puis il obstrua ses prunelles tout en exhalant un souffle exaspéré. Lorsqu'il rouvrit ses yeux, Dorea comprit qu'il ne lui avait certainement pas tout dévoilé.

- Ça fait plusieurs semaines que j'y pense… emménager avec toi, vivre un semblant de quotidien normal même avec toutes les horreurs auxquelles nous sommes exposés chaque jour. Mais en te voyant dépérir à vue d'œil, il était certain que tu ne puisses plus rester dans ce Manoir. J'ai constamment peur qu'il t'arrive quelque chose. Et ce qu'il s'est passé avec Greyback, n'a fait que renforcer ce sentiment. Alors, tout juste après ton retour de la bataille, et que tu te trouvais dans le coma, j'ai demandé une audience avec le maître et j'ai émis le souhait de rejoindre, officiellement, ses rangs, tout comme toi.

- Qu'est-ce que tu as fait ?! cria subitement Dorea en se redressant lentement sur ses jambes, observant le blond avec stupeur.

- Laisse-moi continuer, je te prie, coupa Drago d'un ton un peu plus froid. Le deal est simple : on rejoint tout deux ses rangs et en contrepartie, nous sommes libres de rester ou non au Manoir. J'ai donc parlé à mes parents aujourd'hui et comme tu t'en doutes, ils n'ont pas très bien pris la nouvelle. Enfin… surtout mon père. Ma mère est plutôt offusquée que l'on n'attende pas le mariage pour vivre ensemble.

- Sérieusement, dit Dorea en étouffant un ricanement désabusé. Elle a parlé de mariage ?

- Je lui ai fait la même réponse. Enfin, bref… tout ça pour dire que le lien est définitivement rompu avec mon père, mais ma mère… ma mère m'a donné les clés de cette maison. Même si elle n'approuve pas, elle est d'accord sur le fait qu'il faut t'éloigner au plus vite de ce quotidien morbide auquel tu n'arrives pas à faire face.

Dorea baissa le regard, quelques peu gênée de savoir que Narcissa Malefoy se souciait autant de sa santé.

- Je… je ne pensais pas que ta mère avait autant de…

- Respect à ton égard ? Oui, elle en a. Mais je crois surtout qu'elle tient à me faire plaisir et cherche à se faire pardonner de son inaction de l'année passée, lorsqu'elle n'a pas eu la possibilité de me mettre en sécurité quand mon père a été emprisonné.

La rousse hocha le chef, puis observa la pièce, pensive. Drago, lui, resta patiemment debout devant l'entrée de la pièce et l'observa, tâchant de déceler au mieux son expression et comprendre ainsi, si sa proposition serait finalement acceptée. Le cœur battant, il la vit mordiller sa lèvre inférieure, son cerveau fumant sous la réflexion. Ce fut au bout d'un temps qui lui parut interminablement long, qu'elle se mit à parler.

- J'accepte à une seule condition.

Drago se pinça les lèvres, malgré qu'elles tremblassent sous le sourire réjoui qui ne demandait qu'à sortir.

- Laquelle ?

- En fait, non, deux conditions, corrigea la rousse.

- Artwood…, siffla Drago d'un air menaçant.

- La première, tu as intérêt à trouver un elfe très vite, car la seule chose que je sais faire, ce sont des céréales et des pâtes à moitié cuite.

- Condition acceptée, approuva Drago avec sérieux. Et la deuxième ?

Un rictus en coin s'étira sur le visage de la jeune femme, la malice brillant dans ses orbes vertes. Puis elle avança d'une démarche souple jusqu'à se retrouver à quelques centimètres du jeune homme.

- Que tu me prennes ici et maintenant, susurra-t-elle soudainement enjôleuse.

Le jeune homme se recula légèrement, constatant l'excitation qui émanait de la rousse et c'est sans attendre une seule seconde de plus, qu'il plaqua sa bouche contre la sienne, amorçant un baiser hâtif et passionné.

Ils bougèrent leurs lèvres, l'une contre l'autre, Drago mordillant la sienne avec une extrême sensualité, laissant traîner sa langue qui la caressa au passage.

La jeune femme se mit ainsi à approfondir le baiser, introduisant sa langue dans la bouche du jeune Malefoy et entoura sa nuque pour enfouir ses doigts dans ses cheveux platine. Ce dernier glissa ainsi les mains autour de sa taille, puis les descendit pour malaxer ses fesses tout en retroussant le bas de sa robe.

Il mit fin au baiser pour la délester de son sac et de sa robe qu'il jeta négligemment au sol puis se recula de quelques pas, pour la considérer avec une lueur d'admiration dans ses yeux gris qui devenaient sombres de désir.

La jeune femme portait des sous-vêtements noirs ainsi que des bas stay-up, surmontée d'escarpins tout aussi noir.

- Tu es magnifique, fit Drago en s'approchant de nouveau d'elle.

Puis il la prit par la main et la conduisit jusqu'aux escaliers. Alors au milieu des marches, ils reprirent leur baiser, non moins un peu plus brutal se poussant et repoussant contre le mur et la rampe. Dorea lui défit la ceinture puis le pantalon tandis qu'il se déchaussa et enleva ses chaussettes. Par la suite, elle jeta sa veste en bas des marches, puis déchira presque la chemise, faisant sauter les boutons qui atterrirent sur le sol et même en contrebas, produisant un petit bruit étouffé dans la maison, dissimulé par leurs souffles saccadés.

Il la porta alors, elle enroulant machinalement ses jambes autour de son bassin, et ne pouvant se départir de sa bouche sur la sienne, il monta les dernières marches pour s'introduire dans une chambre juste face à eux.

Drago la lâcha juste au-dessus du grand lit à l'édredon blanc et la surplomba, se maintenant sur ses mains tout juste à côté de sa tête. Mais ce fut avec surprise que la jeune femme inversa aussitôt la position et se retrouva le chevauchant de la plus sensuelle des façons.

Sentant l'érection du blond à travers le tissu de son boxer et elle amorça un mouvement de va-et-vient, se frottant à lui avec lascivité.

Drago ouvrit grand ses yeux devant l'image qui se déroulait au-dessus de lui. C'était indécemment érotique et la voir enlever son soutien-gorge avec une lenteur exaspérante le rendit encore plus dur, tel que son membre palpitait dans son sous-vêtement.

Ne souhaitant pas lui donner le dessus, et remporter cette jouxte charnelle qu'ils s'adonnaient avec grand plaisir chaque fois qu'ils en avaient l'occasion, le jeune homme se redressa et saisit un téton entre ses lèvres, le mordillant de ses dents, le léchant de sa langue.

Dorea rejeta la tête en arrière et accéléra le va et viens, réalisant qu'elle adorait cette position qui lui donnait un contrôle total sur le plaisir de son partenaire. Elle émit un bref gémissement alors qu'il passait à l'autre sein, se pourléchant de ses deux monts de plaisir comme un affamé.

Toutefois, n'étant pas en reste, elle le plaqua de nouveau contre le matelas et fit glisser le boxer le long de ses jambes, tout en s'agenouillant sur le tapis bleu glycine.

- Dott', fit Drago à bout de souffle.

Pour toute réponse, elle saisit son membre en érection et commença à le masturber. C'est lorsqu'il redressa la tête qu'il la vit approcher sa bouche de son chibre.

- Bordel…, dit-il en cognant sa tête contre le lit.

La jeune femme, excitée et ayant le désir, pour une fois dans sa vie, de laisser libre cours à ses envies, avait bien l'intention de prendre le contrôle de ce moment charnel. Lui, qui à chaque fois, avait été particulièrement imaginatif pour lui faire plaisir, elle comptait lui rendre la pareille, en cette soirée qui marquait un tournant dans leur histoire.

Elle caressa le membre de sa bouche, soufflant dessus avec langueur. Le jeune homme, ne cachant pas son impatience, amena son bassin vers elle, et c'est donc sans plus réfléchir, qu'elle le prit en bouche, descendant avec une lenteur insupportable.

Le blond gémit fortement, alors que son sexe tapait le fond de sa gorge, mais ses yeux roulèrent dans leur orbite lorsqu'elle commença à aller et venir, laissant sa langue cheminer tout du long.

- Putain… bébé…c'est trop bon… continue, siffla-t-il entre ses dents.

Encouragée, et même exaltée par ses soupirs de plaisir, Dorea lécha son gland, récupérant au passage une goutte de liquide pré-séminal, ce qui lui indiquait qu'il était proche de la jouissance. Elle saisit alors ses testicules, les malaxant entre ses mains.

- Oh Merlin ! se récria-t-il dans le silence électrique des lieux.

Elle continua ainsi son manège durant quelques minutes, jusqu'à ce qu'elle perçoive la crispation du blond.

- Dott'… retire-toi, je vais… jouir, dit-il la douleur et la retenue suintant le son de sa voix.

La jeune femme obtempéra et se retira pour se relever et enlever sa culotte. Puis elle grimpa sur le lit pour le chevaucher de nouveau. S'appuyant sur son torse, elle se plaça au-dessus de son membre et le prenant en main, elle glissa lentement sur lui.

Tous deux gémirent de concert, fermant les yeux de délectation. La jeune femme enchaîna alors et commença à descendre et à monter sur son sexe. Elle sentit la main du jeune homme saisir ses fesses, puis il redressa son corps tout en mettant en mouvement son propre bassin.

Leurs peaux claquaient, leurs regards s'affrontaient, leurs bouches se trouvaient, le tout dans un ballet frénétique de va-et-vient, la jeune femme ondulant sur lui avec ardeur.

Ils accélèrent le mouvement et dans un parfait accord, ils jouirent ensemble puis s'écroulèrent sur le lit, complétement épuisés et repus.