Hello à tous ! voici le chapitre de ce samedi.
Enjoy ! :)
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Euh ... vous feriez mieux de vous asseoir et surtout n'oubliez pas, vous m'adorez !
Une sonnerie retentit, suivie d'une deuxième, puis d'une troisième avant que le téléphone ne décroche enfin.
- Harper au téléphone, salua une voix féminine, claire et professionnelle.
Aussitôt, Dorea plissa le front, retenant son souffle.
- Allô ? Qui est-ce ? interrogea-t-elle avec une légère nervosité.
- Bonjour… ici Dorea Artwood. Puis-je parler à Gabriel Kowalski ? demanda-t-elle, s'interrogeant si c'était bien le bon numéro qu'elle avait indiqué au centre téléphonique de Paddington.
Un silence s'installa à l'autre bout du fil, avant que la dénommée Harper ne reprenne la parole.
- Désolé, mais Gabriel n'est pas disponible pour le moment.
- Quand puis-je rappeler ? s'enquit Dorea, l'angoisse s'insinuant lentement en elle.
- Je ne sais pas. Et vous feriez mieux d'oublier ce numéro de téléphone.
Puis un bip sonore résonna dans l'appareil, indiquant que la femme avait brusquement raccroché.
Toujours avec les sourcils froncés, Dorea détacha le combiné de son oreille et observa le téléphone avec une perplexité manifeste. L'étrangeté de cette conversation la déroutait. Pourquoi ce ton sec ? Que voulait dire « oublier ce numéro » ? Elle ressentait une ombre de malaise s'installer en elle, quelque chose d'incompréhensible qui grandissait à chaque battement de cœur.
Déterminée à obtenir des réponses, elle reposa le combiné sur son socle et se redressa, son esprit en pleine ébullition. Pourquoi Gabriel ne pouvait-il pas lui parler ? C'était si inhabituel. Des questions tourbillonnaient dans son esprit, alimentant une inquiétude qui menaçait de la submerger. Elle devait agir, se rassurer, aller au fond des choses.
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« Salut. »
Dorea observa l'écriture de Drago, les mains crispées sur le journal. Après plusieurs minutes de silence, qui devait certainement agacer le blond, son écriture réapparut :
« Est-ce que tu me laisseras une chance de t'expliquer ? »
La rousse saisit la bouteille sur le coin de son bureau et se versa un verre entier de Whisky Pur Feu. Tandis qu'elle le buvait au goulot, une nouvelle phrase se traça sur le parchemin jauni :
« C'est un malentendu, Dott'. Je ne savais pas qu'elle était là. »
Furieuse, Dorea posa son verre brutalement, provoquant un écho qui résonna dans la pièce, puis saisit sa plume, grattant rageusement sa réponse :
« Et pour Blaise et Daphné ? »
« Je préférerais t'expliquer cela de vive voix. »
« Lâche, comme toujours… »
Sa réplique fusait avec une rapidité déconcertante, et Dorea put constater que Drago était aussi en colère qu'elle, comme en témoignait le tracé brouillon qu'elle distinguait à mesure qu'il écrivait.
« Pas moins que toi. »
« Qu'est-ce que tu veux dire par là ? »
« Tu croyais vraiment que je n'allais rien remarquer ? Est-ce que tu t'es regardée dans un miroir ces derniers temps ? J'ai eu du mal à te reconnaître. »
À cet instant, la douleur refit surface, vive et oppressante. Dorea referma le carnet avec violence avant de le jeter brusquement contre le mur opposé, hurlant sa rage. La bouche tremblante, les yeux humides, elle se resservit une rasade d'alcool, priant pour que cela fasse effet plus rapidement que la tristesse ne l'avait submergée.
Dans ce flot corrosif d'émotions, elle réalisait à quel point elle avait besoin de cette lucidité qui lui échappait, de cette force intérieure qu'elle peinait à retrouver. L'alcool, à cette heure, lui apparaissait comme un remède éphémère à sa douleur, mais elle savait que cela ne fermait pas les blessures, qu'il ne faisait que masquer une réalité qu'elle ne pouvait pas ignorer.
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- Alors ? demanda Daphné lorsque Drago redescendit.
- Tu me parles maintenant ? rétorqua le jeune homme d'un ton condescendant en prenant place sur le canapé.
- Je suis simplement inquiète. C'est bien plus important que notre querelle d'adolescents.
Drago jeta un coup d'œil aux quelques élèves qui restaient encore dans la salle commune.
- Hé vous ! interpella-t-il froidement.
Les deux camarades, qui étaient en train de jouer aux échecs au fond de la pièce, se retournèrent vers lui, visiblement tendus, se demandant ce qu'ils avaient fait de travers.
- Allez dans vos dortoirs. Tout de suite !
Les deux élèves, n'osant pas discuter, rangèrent rapidement leurs affaires et montèrent vers leurs dortoirs. Drago reporta alors son attention sur ses deux amis. S'il pouvait encore les appeler ainsi…
- Je crois qu'elle est plus en colère d'avoir découvert votre présence ici que d'avoir trouvé Astoria dans ma chambre alors que j'étais à moitié nu.
- Mais que faisait-elle là ? demanda Blaise, perplexe.
- Selon les Carrow, elle venait voir Rogue, sur ordre du Seigneur des Ténèbres, répondit le jeune Malefoy.
- Je l'ai à peine reconnue, souffla Daphné, le regard pensif.
- C'est évident, non ? s'agaça Blaise. Elle paye pour les erreurs qu'elle a commises. La légende du phénix noir est en marche. Voilà tout ! s'exclama-t-il avec verve.
- Ne parle pas d'elle comme ça ! s'énerve Drago entre ses dents.
- Si tu veux mon avis, elle ne l'a pas volé, ajouta Daphné.
- Je vous rappelle que si elle n'avait pas été là, vous auriez été dans la ligne de mire de ce fumier. Elle a mis en sécurité vos vies et vos familles, siffla Drago.
- Ça, on le sait bien ! rétorqua Blaise sèchement.
- Alors combien de temps ça va durer, hein ? s'exclama Drago en se levant brusquement.
- Vous nous avez trahi ! répondit Blaise, se posant en face de Drago à son tour. Vous nous avez mis volontairement de côté. On était amis !
- Combien de fois vais-je te le répéter, Zabini ? On n'avait pas le choix !
- Ça suffit ! intervint Daphné, s'interposant entre les deux jeunes hommes.
Puis elle se tourna vers le blond.
- Nous avons déjà eu cette discussion. Inutile de revenir là-dessus.
Daphné et Blaise échangèrent un regard entendu, puis se dirigèrent vers leurs dortoirs, sans même jeter un dernier regard à Drago.
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- Harper au téléphone ?
- Bonjour, c'est Dorea.
Un silence s'installa, puis la femme reprit.
- Je vous ai déjà dit de ne plus appeler ici.
- Puis-je au moins savoir à qui je parle ?
- Je… je suis la fiancée de Gabriel.
La rousse haussait un sourcil, dubitative.
- Où est-il ?
Nouveau silence.
- Il travaille ! répondit Harper, si soudainement que Dorea ne crut pas un instant à ce malheureux mensonge.
Puis elle raccrocha.
Dorea jeta le téléphone portable sur le canapé avec négligence et attrapa la bouteille quasiment vide de vin de gobelin qui était posée sur la moquette.
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- Je suis désolée pour ce qu'il s'est passé, murmura Astoria.
Drago leva les yeux vers la brune qui s'était installée en face de lui. Il jeta un coup d'œil à Amycus Carrow, assis à la table des professeurs, puis reporta son attention sur la jeune femme.
- Ce n'est pas grave, dit-il en essuyant sa bouche.
- Tu es sûr ? Elle avait l'air… choquée… et triste. Vraiment triste.
- Dorea est une jeune femme intelligente. Elle réagit souvent au quart de tour, mais prend beaucoup de recul par la suite. Sans compter que ce n'est pas réellement le genre à être jalouse.
Astoria rougit légèrement sous la remarque implicite du blond.
- J'espère que ça va s'arranger en tout cas.
- Ce n'est pas ce qui m'inquiète. Elle comprendra. Mais à l'avenir, demande-moi avant de t'introduire dans ma chambre comme ça, avertit Drago d'un ton légèrement sévère.
- Oui, je suis… désolée. Je n'ai pas réfléchi. Je voulais simplement récupérer ce devoir que tu as si gentiment accepté de corriger.
Drago retourna à son porridge, hochant la tête, l'expression fermée. Un malaise s'installa entre eux jusqu'à ce qu'Astoria reprenne la parole.
- Tu… tu as pu contacter ta mère, dernièrement ?
- Je lui ai envoyé une lettre, mais elle ne répond pas. Ça a certainement été intercepté.
La brune scruta les alentours, puis se pencha au-dessus de la table.
- Tu ne crois pas que Dorea ait… comment dire… retourné sa veste ? suggéra Astoria avec une certaine hésitation.
Drago se figea instantanément.
- Qu'elle… qu'elle…
- Qu'elle quoi, Astoria ? murmura Drago d'un ton si tranchant que sa voix fit vibrer l'air.
- Enfin… je veux dire… tu l'as vue, non ? Elle avait l'air… pas elle-même. On aurait dit… un cadavre sur pattes.
Le blond se redressa, le regard soudainement menaçant. Astoria eut un mouvement de recul, mais Drago saisit son poignet si fortement que la brune grimaça de douleur.
- Tu es l'une des seules personnes au courant de ce qu'il se passe réellement, siffla Drago entre ses dents. Mais cela ne te donne aucun droit de t'en mêler ni même d'en faire référence. Dis-toi que si tu es informée de tout ce que Dorea a réellement fait pour que je puisse avoir la vie sauve, et que Saint-Potter puisse poursuivre les magouilles de ce vieux fou, c'est uniquement par ton lien familial, qui te lie à l'une de mes plus chères amies. Du reste, si j'entends encore la moindre hypothèse la concernant, ou simplement si tu prononces son nom, je me ferais un plaisir de te défigurer à vie. C'est clair ? cracha le blond dans un chuchotement.
Astoria avait le souffle court, les yeux écarquillés de peur. Elle hocha lentement la tête, et Drago la lâcha enfin, se levant du banc pour se diriger vers la sortie. La jeune femme le suivit du regard, massant son poignet douloureux.
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La jeune femme monta les dernières marches des escaliers pour atteindre le salon lorsqu'elle fut surprise de n'y trouver personne. Prise quelque peu au dépourvu, elle s'installa dans un des fauteuils, attendant patiemment l'arrivée de Bellatrix, qui l'avait sûrement convoquée pour une nouvelle mission.
Plusieurs minutes passèrent sans que personne n'apparaisse. Ni Bellatrix, ni les Malefoy, ni un autre mangemort. Pas même Lord Voldemort en personne, ce qui commençait à paraître étrange.
Sentant sa patience diminuer à mesure que les minutes s'étiraient dans une lenteur infinie, Dorea se leva finalement, expirant son exaspération, et se dirigea vers la salle à manger attenante, où se trouvait un buffet semblable à celui de Belgrave Square. Étant donné qu'elle avait vu Lucius Malefoy prendre une bouteille ou deux lors de son séjour au Manoir cet été, elle savait exactement quoi chercher. Elle ouvrit le meuble et saisit une bouteille de vin d'ortie, qu'elle déboucha d'un geste de main pour la boire au goulot.
- Que faites-vous ?
Dorea se retourna et aperçut Narcissa Malefoy se tenant à l'entrée de la pièce, la jaugeant avec une surprise manifeste.
- J'avais soif, répondit la rousse avec un brin de provocation dans le ton de sa voix.
- Cette bouteille a plus de cent cinquante ans d'âge et n'est ouverte qu'à de grandes occasions, expliqua Narcissa d'un ton pincé.
Dorea l'ignora et porta la bouteille à sa bouche, ce qui n'empêcha pas la blonde de poursuivre.
- La dernière fois que ce vin a été goûté, c'était pour la naissance de Drago.
La jeune Artwood haussa un sourcil, son expression se métamorphosant à l'entente du prénom du blond.
- Alors à la santé de votre fils, chantonna-t-elle. Et à celle d'Astoria Greengrass, ajouta-t-elle dans un murmure avant de reprendre une gorgée.
- Pourquoi dites-vous cela ? demanda Narcissa en s'approchant mesurément de la jeune femme.
- Vous n'êtes pas au courant ? s'esclaffa Dorea.
- Au courant de quoi, Miss Art…
- NE M'APPELEZ PAS PAR CE NOM ! hurla brusquement la rousse.
Puis, elle s'avança vers Narcissa, son regard devenant progressivement noir de colère.
- Je suis allée à Poudlard il y a près de trois semaines. Et vous savez ce que j'ai découvert ?
- Non, mais vous allez me le dire, répondit Narcissa d'un ton nonchalant, rappelant celui de son propre fils lorsqu'il était agacé.
- J'ai trouvé Drago… sortant de la douche, à moitié nu, avec Astoria Greengrass… dans sa chambre.
Un éclair de stupeur traversa le regard de la mère, si bref que Dorea crut rêver. La blonde retrouva rapidement son éternelle impassibilité et croisa les mains devant elle.
- Je crois que vous devriez aller vous reposer, Dorea. Vous avez l'air exténuée.
La jeune femme éclata brusquement de rire avant de jeter rageusement la bouteille au sol. Le verre éclata en mille morceaux, le vin centenaire éclaboussant le tapis, les murs, les chaussures de la rousse et le bas de la robe de sorcière de Narcissa. Cependant, cette dernière demeura impassible.
- Peut-être que j'ai simplement besoin de torturer des moldus, persifla Dorea.
Puis l'ancienne Serpentard s'éloigna en direction des quartiers de Lord Voldemort, sous le regard choqué de la blonde. Cette dernière se précipita hors de la pièce, se dirigeant vers le bureau de son époux pour lui raconter ce qu'il venait de se passer.
Pourvu qu'il ne soit pas trop tard, pensa-t-elle.
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Dorea avança le long du couloir, la démarche vacillante, ne sachant pas vraiment ce qu'elle faisait. Elle avait l'impression que les murs tournaient autour d'elle, ou peut-être était-ce elle qui ne marchait pas droit.
Le regard flou, elle plissa les yeux pour apercevoir la porte au bout du corridor, menant aux appartements de Lord Voldemort, entrouverte. De là, elle percevait quelques murmures.
Elle s'approcha doucement, tâchant de faire le moins de bruit possible, inspirant et expirant aussi lentement et profondément que son état le lui permettait.
- … est en sécurité dans le coffre, maître, disait Bellatrix.
Dorea, à travers l'ouverture, put voir Voldemort de dos, relevant la tête, caressant son crâne de ses deux mains. Bellatrix le contemplait avec une dévotion que Dorea avait rarement vue chez une personne normalement constituée.
- Bien, siffla Voldemort. La sécurité a-t-elle été renforcée ?
- Oui, maître, comme vous l'avez demandé. Personne ne peut atteindre la coupe.
- C'est bien… c'est bien, fit pensivement Voldemort. Ne devrais-tu pas partir en mission ?
- Oui, Arty est certainement déjà arrivée, dit Bellatrix en contournant le maître pour s'approcher de la sortie.
Dorea se recula aussi brusquement qu'elle se serait brûlée et courut à petits pas vers les escaliers pour regagner le salon, haletante.
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Drago ouvrit l'enveloppe et sortit un parchemin plié en quatre. Il savait déjà que la missive provenait de sa mère.
Il lut les quelques lignes écrites, ses yeux s'ouvrant de stupeur à mesure qu'il avançait dans sa lecture. Puis, il se leva brusquement, quittant la grande salle à grandes enjambées.
Daphné et Blaise, qui avaient assisté à la scène depuis leur place à l'autre bout de la table, échangèrent un regard perplexe.
- Tu crois que c'est par rapport à Dott' ? demanda Blaise.
- Certainement, assura Daphné avec inquiétude.
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Dorea ouvrit son carnet, un verre à la main, et lut les lignes qui avaient été écrites depuis plusieurs jours. Elle n'avait plus consulté son carnet depuis sa dernière conversation avec Drago, il y a un mois.
« Salut »
« Salut, tu es là ? »
« Réponds au moins pour me rassurer. »
« Dott', je suis désolé. C'est un énorme quiproquo. Je t'en prie, réponds-moi si tu lis ces lignes. »
« Tu sais très bien que je serais incapable de te faire une chose pareille. »
« S'il te plaît, réponds, Dott'. »
« Je viens de recevoir une lettre de ma mère. Arrête ce manège mélodramatique tout de suite. Je ne comprends pas ce qu'il se passe. Tu peux m'expliquer ? »
Dorea attrapa sa plume d'un geste lourd et écrivit d'une façon brouillonne, révélant ainsi son état second.
« Je veux oublier. »
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- Vous m'avez fait appeler ? demanda Dorea en s'inclinant devant Lestrange.
Les flocons de neige tombaient de plus en plus nombreux en ce début de mois de décembre. La mangemort ainsi que sa garde rapprochée — que Dorea se plaisait à appeler ainsi — se tenaient devant le portail du Manoir. Cette garde était toujours composée des mêmes : Macnair, Rabastan et Rodolphus Lestrange, Jugson et Yaxley.
- Nous avons repéré des membres de l'Ordre sur un site de centrale à charbon moldue près du camping de High Marnham, expliqua Rodolphus.
- Le camping que l'on a brûlé l'autre fois ? demanda Dorea avec une certaine légèreté.
- Quelle mémoire, Arty, se moqua Bellatrix.
- J'apprends vite, n'est-ce pas ? siffla la rousse, maugréant à son adresse.
Les deux femmes s'affrontèrent du regard, l'atmosphère autour d'eux devenant un peu plus glaciale qu'elle ne l'était déjà par ces températures déjà bien basses.
- Ces connards tentent d'évacuer la zone pour la protéger afin que les moldus puissent avoir du chauffage cet hiver, intervint Jugson.
- Nous avions pensé que tu te ferais un plaisir de détruire un ou deux pylônes, une fois sur place, ajouta Lestrange avec un sourire goguenard.
- Et au passage, torturer quelques moldus ? demanda Dorea sur un ton ironique.
Lestrange ne répondit pas, mais son sourire s'agrandit. Les autres mangemorts transplanèrent subitement, laissant la rousse et la brune seules. Dorea baissa son regard sur le ventre arrondi de la mangemort, affichant une expression écœurée, puis transplana à son tour avant que Lestrange ne puisse réagir.
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Lorsqu'elle atterrit près d'un pylône, un jet de lumière effleura son épaule, et elle se cacha derrière celui où se dissimulait Yaxley.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? lui demanda-t-elle, les nerfs en alerte.
- Ils nous sont tombés dessus. Ils nous attendaient ! lui répondit le mangemort au catogan.
Dorea se tourna légèrement vers la droite et jeta un coup d'œil de l'autre côté de la rive qui séparait les pylônes de la centrale. Elle aperçut Lupin, Bill, Fred et George Weasley, ainsi que Gabriel Kowalski.
Son cœur s'arrêta en reconnaissant son ami d'enfance, qui se battait avec Jugson.
Lupin, libre de toute entrave, tandis que les Weasley étaient aux prises avec les Lestrange, lança un nouveau sortilège en direction de Dorea. Elle se replia derrière le pylône.
- Tu t'occupes du chien, je vais aider Rodolphus et Rabastan, lui cria presque Yaxley.
Puis il se dirigea de l'autre côté, contournant la structure de métal pour rejoindre ses congénères. Dorea haleta, ferma les yeux si fort que, lorsqu'elle les rouvrit, des points jaunes apparurent dans son champ de vision. Sans réfléchir davantage, elle courut vers un autre pylône, esquivant un nouveau maléfice.
- Ne te cache pas, espèce de lâche ! hurla la voix du lycanthrope.
Dorea sortit sa baguette de la poche de son blouson noir, puis jaillit de sa cachette, contre-attaquant. Lupin, toujours de l'autre côté de la rive, contrait le sort avant d'en lancer un autre dans sa direction.
- Protego ! s'exclama Dorea en se courbant, levant seulement son bras droit au-dessus de sa tête.
Puis, avec force, elle balança son bras en avant. Lupin fut propulsé dans les airs et tomba mollement un peu plus loin sur l'herbe. Dorea transplana alors de l'autre côté, suivant le mouvement des autres mangemorts. Alors qu'elle se dirigeait vers Lupin, désormais inconscient, George Weasley s'interposa devant elle et la projeta à son tour dans les airs.
Dorea perçut l'eau derrière elle et le fracas de son plongeon dans la rivière. Toujours consciente, elle ressentit des milliers de coups de poing tranchants sur son dos. Elle se laissa tomber au fond, voyant le ciel bleu à travers les petites vagues qu'avait provoquées sa chute. Elle ferma alors les yeux, se disant qu'après tout, à quoi cela servirait-il encore de se battre ? C'était fini. Tout était fini. Alors qu'elle perdit connaissance, la douleur s'atténuant progressivement.
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Au-dessus, les combats s'étaient arrêtés, le silence s'abattant sur les lieux, tous tournés vers la rivière, attendant que la jeune femme remonte. Toutefois, après plusieurs secondes interminables, Dorea ne refit pas surface.
- On se casse ! se récria alors Yaxley.
Les mangemorts disparurent dans des volutes de fumée tout autour des membres de l'Ordre.
Ne m'en voulez pas, ne m'en voulez pas, ne m'en voulez pas ! Bon peut-être un peu... mais bon pas trop quand même. Alors que pensez vous de ce chapitre ? Hâte d'avoir vos impressions et pouvoir échanger avec vous. Bon week-end et à mercredi !
