Salut tout le monde ! On se retrouve pour un nouveau chapitre de notre série !

Déjà, merci à tous et à toutes d'avoir commenté avec tant d'entrain et de passion cette histoire ! C'est un pur régal ! Du bonheur en barre ! Non, vraiment, si le bonheur pouvait se vendre, je pense que je serais devenue la première richesse mondiale grâce à la joie que vos reviews m'ont apporté ! J'en pleure presque d'émotion, c'est pour dire !

Donc, merci à : Lilireyna (on verra bien, mais on reverra pas la reine. Seulement des mentions) ; Barruku Iris (Il restera toujours un peu de Lily en Ace / Ah ba, elle serait pas restée au pouvoir si longtemps si elle se laissait marcher ainsi sur les pieds) ; Lun'Art (merci beaucoup, ça me fait extrêmement plaisir que tu penses ça / Dumby en voit de toutes les couleurs,exacts. War Mage est la fic où je suis le plus sympa avec lui / Harry n'a qu'elle et la réciproque est vraie, donc, forcément, y'a attachement / cet évènement a son importance et on va revenir pas mal dessus, notamment durant l'année 3 / Yep, c'est franchement un coup de pute que j'ai fait là, à voir ce qu'il se passera durant les retrouvailles / Lupin aura un rôle bien précis, mais il ne correspond pas à cette énigme / on la reverra brièvement, mais sans plus /Minerva est miss strict. De ça vient l'ordre et la tranquillité. Mais elle est sur une corde fine. D'un côté, elle a foi en Albus et de l'autre, elle est trop humaine pour avoir le cœur de brisée une famille ainsi / Les revers de la médaille, il va en voir, ça oui. / La question de la baguette sera abordée plus loin / Beacause she's the Queen ) Maud (tu as ta réponse ce chapitre); Kaizoku-Onee-chan (Moins brouillon ? Certainement, et c'est logique. Elle a déjà une bonne expérience du milieu pour avoir une idée de comment agir, et surtout, Ace a un enfant qui a besoin d'elle, donc, pour le coup, elle ne peut pas se permettre de faire tout et n'importe quoi, même si elle prend toujours beaucoup de risque. / Oui, y'a un petit quelque chose de Luffy en Harry, avec beaucoup plus de sens commun / Disons qu'avec Oda qui nous a donné deux colorations pour le personnage de Thatch, le roux et le blond sont possibles. Tout comme Marco qui est apparu la première fois avec des cheveux noirs. Tu auras ta réponse ce chapitre) ; Azufrya (Ace ne sera pas une fille caricaturale, d'où le pourquoi ça peut passer, certainement. Merci pour le compliment et remercie ma bêta pour son travail de titan) ; 1804Falcon (eh bien on va essayer de continuer sur la même lancée, donc) ; Neko chan 124 (lis et tu verras bien) ; Rouge-365 (J'aime faire des personnages protecteurs les uns des autres, c'est mon idée d'une famille / Ah ba, tu es servie dans ce chapitre !) ; Kira1726 (pour faire un bail, ça fait un bail et t'imagine pas le cri de joie que j'ai poussé en voyant ton commentaire ! / Bonne chance pour tout rattraper, j'ai pas vraiment chaumé, désolée / Heureuse que tu trouves cette histoire prometteuse, j'espère ne pas décevoir) ; Aurore Heart (tu es toute excusée, le simple fait de savoir que tu l'as aimé me suffit !/ Ah ba, on verra bien ce qui va arriver pour la suite / Merci pour les peluches, j'adore ça ! Et ne parlons pas des cookies *-*) ; Meriem (contente que l'histoire te plaise ! / Oui, tu peux suggérer. J'ai réfléchi à l'idée. De long en large et en travers, seulement, Percy est juste tellement ambitieux et amoureux de l'ordre qu'il ne pourrait pas servir l'Underground, outre peut-être en période de guerre. Mais on a un autre Weasley qui pourrait être utile, même si on en parlera pas des masses) ; Cobra (oui, j'ai bien eu ta réponse, ne t'en fait pas. ça prendra le temps qu'il faudra, mais je ferais ce texte / Ace ne peut QUE avoir la classe / Nan, cette fois, c'est pas Names the Rules for us to break, mais plus, This is a rule that you can't break ! / Oui, il est possible que deux Portgas décident d'envoyer bouler les lois / Tu verras pour Hermione / Pour Marco aussi, et j'ai pa eur de la ligue des Fanboy, j'ai un bunker en scénarium / Non, je ne lis pas Percy Jackson); liona29 (contente de le savoir) ; Kira07865 (heureuse de l'apprendre); lilireyna (narmol, c'est Ace, la définition même de ce qui est classe... sauf quand il s'agit de manger ou de ses crises de narcolepsie) ; Algol D. DarkWalker (A la base, l'idée a germé suite à une conversation de la Mash-Up dans laquelle on imaginait nos personnages de One Piece dans la mafia, et je ne vais pas parler du fait que l'on me surnomme la "Mama" pour bien en rajouter... on a un peu forcé sur l'herbe à chat/ Tu auras tes réponses ici ) Mimiko Sae (Ah ba, je suis désolée, mais je sais pas d'où vient l'origine de ton addiction. je te déconseille d'abuser, tout de même. C'est mauvais pour la santée) ; Arya39 (non, c'est pas une coïncidence, c'est de la logique / Disons que parfois, faut bien une motivation pour faire certaine chose qu'on juge sans intérêt. / A ce moment de la fic, elle va sur ses 31 ans / Elle a passé vingt ans avec le nom d'Ace sans compter qu'elle garde un petit espoir de retrouver son corps d'origine / Je plaide coupable, j'ai eut une petite larme à l'oeil en écrivant cette explication / Pirate un jour, pirate toujours / Nous verrons ce que dit la fic sur la prophétie / Pourquoi diable Sabo O.o ? D'abord tu nous fais un drôle de théorie avec McGo, maintenant sur Sabo... je le laisse à Evanae *pousse le révolutionnaire vers sa collègue autrice* / Ace va s'amuser avec les procès, tu verras, elle va pas s'en privé ! / On reparlera des Dursley et on les reverra / Ah ba, ça prendra encore plus de place, donc, tu peux d'office te trouver un autre lit)

Petite dédicasse spéciale à Mai96 pour la correction qu'elle fait de cette histoire et à Misstykata qui fait l'Alpha en me disant si oui ou non, mes chapitres tiennent un minimum debout. Merci pour votre aide et vos encouragements les filles !

Sur ce, distribution de cookies à la made in Thatch *wink à Misstykata* et bonne lecture ! On se retrouve le mois prochain (heureusement, ça tombe un 6, donc, pas de mauvais poissons d'avril en prévision)

Bisous tout le monde !

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Ace avait été très tentée de se démerder seule pour la suite de l'introduction au monde magique. Mais elle n'en savait pas assez pour s'assurer que ses quelques compétences, aussi illégales soient-elles, puissent lui permettre de s'en sortir.

McGonagall, ayant bien saisi qu'il ne fallait pas s'aliéner la jeune femme, se proposa pour la visite du Chemin de Traverse, lui montrant le Chaudron Baveur, puis le passage vers l'allée commerçante (Ace se fit une note mentale de en partant voir si ses flammes faisaient réagir les brisques comme une baguette). L'air de la demoiselle criait clairement « not impressed » alors que le gamin qu'elle tenait par la main avait sa mâchoire aux genoux quand Minerva leur montra le Chemin de Traverse.

Après, fallait la comprendre. Le Shin Sekai avait rendu le bizarre et l'inattendu tellement banal qu'on pouvait difficilement être surpris après ça. Le Chemin de Traverse était juste tellement soft en comparaison à l'étrangeté du royaume Ryugu où même de l'archipel de Tottoland…

- Je n'ai malheureusement pas pu obtenir la clef du coffre des Potter, donc, je crains que nous devions faire avec ce que vous avez pour les fournitures de votre fils, annonça Minerva alors que le trio marchait vers Gringott.

Ace se figea et se tourna vers la femme, sans comprendre de quoi elle parlait

- Le testament des Potter n'ayant pas été retrouvé, d'après la loi, leur argent revient à leur fils.

- Et pour y accéder, c'est une clef qu'il faut ? Juste une clef ?

- Oui, c'est bien ça.

- Qui l'a ?

- Le professeur Dumbledore. Il la remettra certainement à votre fils après la rentrée.

C'était peut-être de la paranoïa, mais la demoiselle garda sa langue. Habitué aux non-dits de sa mère, Harry sut qu'il y avait quelque chose d'important là-dessous, juste à son froncement de sourcil sous son emblématique stetson orange. Pourquoi ?

Il remarqua un geste de la main de sa mère qui l'avait lâché. Comme si elle prenait quelque chose d'invisible ou d'imaginaire. Il comprit.

Elle soupçonnait un possible vol de son héritage.

- / C'est possible ? / / demanda Harry à sa mère.

- Ce n'est pas poli de parler dans une autre langue devant des personnes qui ne la comprenne pas, chaton, rabroua gentiment sa mère en lui frottant énergiquement le crâne, mettant encore plus de désordre dans son nid d'oiseau.

L'enfant se mit à rougir et s'excusa de sa bourde avant d'accélérer le pas pour rattraper sa mère qui avait repris un peu d'avance avec McGonagall. Il lui prit sa main dans la sienne pour le reste du trajet, adressant un regard curieux autour de lui jusqu'à ce qu'ils arrivent devant un immense bâtiment en marbre blanc. Et pour en rajouter, les visiteurs, on les accueillait avec des gardes armées non-humains et un avertissement contre les voleurs placardé au-dessus de la porte en quelques vers élégants. Par curiosité, l'enfant regarda sa mère et ne put s'empêcher de soupirer en voyant son expression. Elle avait les yeux légèrement plissés et un sourire de coin sur sa bouche légèrement ouverte.

L'avertissement prenait des tournures de défi pour elle. Il ne serait pas surpris que sous peu, on se mette à parler d'un cambriolage massif dans le coin.

Les choses ne changeraient jamais, sa mère se mettait en danger pour tout et n'importe quoi, et lui, il continuait à se faire du mouron.

Ils montèrent rapidement les marches, écoutant Minerva leur présenter les gobelins (« peu importe la race, les banquiers ont toujours les dents longues et les doigts crochus » avait fait remarquer Ace avec amusement), avant de les mener jusqu'à une file d'attente pour l'un des comptoirs. Quand leur tour arriva, le petit être sur son haut siège ignora totalement McGonagall pour jeter un long regard méfiant à la D. qui se contenta d'un immense sourire avec un joyeux « konnichiwa ». En regardant par-dessus son épaule, Harry put néanmoins voir que des gardes s'étaient rapprochés d'eux sans en avoir l'air suite à un petit geste des doigts de leur collègue au comptoir.

- Il s'agirait de faire du change entre la monnaie moldu et la nôtre, annonça McGonagall qui n'avait rien remarqué.

- Je repasserai un autre jour pour parler affaire avec un conseillé, si vous en avez, annonça Ace.

Elle jeta un œil moqueur à un des gardes mais revint au gobelin, un certain Gripsec, en face d'eux.

- Je peux vous donner un rendez-vous, marmonna le petit homme.

- Je vous en remercie d'avance !

- Nom ?

- Portgas D. Ace.

Le gobelin organisa avec la jeune femme un créneau de rencontre pour le deux septembre, puis accepta les billets que la demoiselle déposa sur le comptoir afin d'en faire le change.

- Puisque personne ici, outre vous, n'accepte ces billets, et que vous ne m'avez pas l'air généreux pour accepter de donner de l'argent contre quelque chose sans valeur, ça veut dire que vous le réinjectez du côté non magique, c'est bien ça ? se fit confirmer la D. avec curiosité.

- Nous achetons plusieurs actions en bourses, confirma le gobelin avec un rictus. Ou alors, nous nous procurons des objets utiles que nous ne trouvons pas ou que les sorciers refusent de nous vendre. Cela permet aussi de faire du change du galion au livre-sterling.

- Pas con. C'est vraiment bien pensé…

- S'il y a bien deux choses dans lesquels nous sommes forts, ce sont les affaires et l'art de la guerre, sourit férocement le gobelin.

Ace se contenta de rire en comptant les pièces qui avait été poussées vers elle, une fois qu'elle eut obtenu le taux de change. Harry regarda la transaction avec fascination, puis le sourire chaleureux de sa mère quand elle remercia le banquier en s'inclinant. Elle reprit la main de son fils et l'entraîna hors de la banque, laissant juste le temps à son enfant de faire un petit signe par-dessus son épaule à l'étrange personnage qui les avait reçus.

Quand la jeune mère annonça qu'elle pourrait se débrouiller à partir de là, McGonagall comprit immédiatement qu'elle était de trop, ou du moins, pas la bienvenue pour le reste. Elle proposa à Ace de rendre son sac sans fond, afin de faciliter les achats, puis s'en alla une fois le sort appliqué.

- /Bon, eh bien, nous voilà libre de surveillance, chaton !/ nota Ace avec joie. /Et pour répondre à ta question de tout à l'heure, j'en sais pas assez sur les règles du jeu des sorcier pour savoir si on a pu ou pas piocher dans ton héritage./

- /C'est pour ça que tu veux rencontrer un conseillé ?/ s'enquit Harry.

- /Entre autres. J'aime bien leur regard, je sens qu'il y a une possibilité de faire affaire avec eux./

- /Affaire ? Maman…/

Ace se contenta de rire en faisant face à son fils, marchant à reculons dans la rue jusqu'à leur premier arrêt et le plus encombrant : une valise.

- /Ta mère est trop vieille pour changer, chaton ! Le défi et l'idée me font monter un frisson dans le dos. C'est un autre terrain de jeu qui se présente à moi ! T'en fait pas, j'ai pas l'intention de me faire tuer, hors de question que je laisse mon chaton tout seul se faire manger par les gros vilains sorciers !/

Le regard noir de l'enfant ne parvint qu'à faire rire encore plus la mère. Là où il se faisait des soucis, elle ne trouvait que de l'amusement. Comment pouvait-elle continuer ainsi sans craindre pour sa propre peau ? Il en était à un point où il s'inquiétait pour deux !

Après l'achat d'une valise, ce fut au tour du chaudron et des ingrédients, qui bien heureusement, rentèrent aisément dans le bagage que la jeune femme portait avec facilité. Vint ensuite la baguette magique. Là, Ace avait demandé à son enfant si elle pouvait le laisser quelques instants sans qu'il ne s'éloigne ou ne fasse de bêtises. Elle lui avait aussi dit qu'elle le surveillait mais qu'elle en avait pour quelques minutes.

Le gamin avait donc pénétré dans la boutique poussiéreuse, une main sur la goutte en argent à son cou, sur la même chaîne que l'alliance de sa mère biologique. C'était un secret entre lui et Ace qu'il gardait dedans une des lucioles de feu de sa mère, ce qui, depuis l'incident suite à son kidnapping quand il avait sept ans, permettait à la D. de s'assurer que tout allait bien pour son enfant. La technique était encore en plein développement, mais à ce niveau, l'enfant savait que sa mère l'avait toujours à l'œil.

En voyant le discours que lui sortit le vendeur, Harry fut bien content que sa mère ne soit pas là. Surtout devant l'air totalement incrédule d'Ollivanders quand, une fois la baguette choisie, il lui dit que la baguette sœur lui avait infligé une cicatrice… qu'il n'avait pas.

Pourquoi diable tout le monde pensait qu'il devait avoir quelque chose sur son front ? Il avait juste sa cicatrice à l'arcade sourcilière gauche, tout comme sa mère avait la sienne traversant l'œil du même côté. Mais il n'avait aucune marque de la nuit de la mort des Potter.

- Chaton ?

Harry releva la tête de ses pensées quand sa mère revint de sa course mystère, souriante, mais perplexe.

- Creepy, comme on dit. Ce gars est ultra bizarre, marmonna l'enfant en regardant la boutique d'Ollivanders.

Le regard de la D. sur l'échoppe était noir.

Ouep, mère poule comme elle était, il n'aurait pas fallu longtemps pour qu'elle y mette le feu si elle était restée avec lui durant l'échange.

- /J'ai remarqué que comme le professeur, il s'attendait à ce que j'ai une cicatrice sur le front. Pourquoi je devrais en avoir une ?/

L'air absolument perplexe de sa mère voulait tout dire.

- /Ils parlent pas de la marque de ce salopard de Gordon, on est d'accord ?/ se fit confirmer la femme.

- /J'ai demandé mais on me parlait bien d'une marque sur mon front/.

Et il dessina du doigt un éclair au milieu de son front.

- /Pourquoi tu aurais une cicatrice comme ça, ça me dépasse/.

- /Sinon, tu devais faire quoi pendant que je prenais ma baguette ?/

Pour toute réponse, sa mère se contenta de sourire mystérieusement.

Elle et les mystères.

- /J'aurai ma réponse cette année ou je suis trop petit pour l'entendre ?/

De nouveau un sourire.

Le garçon lâcha l'affaire et ils poursuivirent leurs courses, achetant encre et parchemins, puis enfin les robes.

Un autre enfant, blond platine, était en train de se faire habiller quand ils entrèrent dans l'échoppe.

- Tu entres aussi à Poudlard, interpella le blondinet avec un air supérieur.

- Ce n'est pas une question, remarqua Harry alors qu'il était debout sur le tabouret, sa mère assise dans un coin de la pièce à regarder la rencontre entre les deux enfants.

- Tu sais dans quelle maison tu vas aller ?

Le brun n'avait pas la moindre idée de ce qu'il entendait par maison et se contenta de hausser les épaules.

- Et toi ?

- J'espère aller à Serpentard. Toute ma famille y a été.

- Et si tu n'y arrives pas, tu préfèrerais quelle option ?

Le blond ne prit même pas la peine de réfléchir :

- Serdaigle. Tout, plutôt que de finir chez ces bons à rien de Poufouffle ou ces idiots de Gryffondor qui foncent tête baissée et ne réfléchissent jamais. Je veux vraiment être à Serpentard. Seuls ceux qui ont de grandes ambitions et les capacités de les réaliser sont sélectionnés, sans parler que je serais obligatoirement au milieu de gens raffinés, en présence des Sang-Purs.

- Sang-Purs ?

Le blond prit un air dégouté.

- Tu es un sang-de-bourbe, n'est-ce pas ?

- Même si je pense que tu viens de m'insulter, je te demanderai gentiment d'expliciter en anglais ce que tu viens de me dire.

Harry jeta un regard nerveux à sa mère, mais celle-ci n'avait pas bougé pour l'instant, même si son regard commencait à se faire brulant.

- Première génération, né-moldu, inférieur à ceux issus d'une longue lignée sorcière, à l'instar des Malefoy comme moi.

Le brun cligna des yeux avant d'éclater de rire, déstabilisant le blond.

- Je crois que mes parents biologiques sont sorciers. Kaachan, c'est bien ça ?

- Ton père devait être un sang-pur, si j'en crois le discours de McGonagall, mais ta mère m'a tout l'air d'une première génération, marmonna Ace en haussant des épaules.

- Tu ne sais même pas le statut de sang de tes parents ?! s'horrifia le Malefoy.

- Difficile de leur poser la question quand ils sont morts. Ça va faire dix ans que j'ai été adopté et j'ai pas à m'en plaindre, c'est une super maman !

Ace eut un petit rire en secouant la tête.

Quoiqu'il vise, il ne l'aurait pas comme ça. Il savait très bien qu'on ne l'achetant pas ainsi.

- Et pour cette histoire de sang, j'm'en fiche un peu. Maman m'a appris une chose très importante, poursuivit Harry avec un sourire. Il ne faut pas juger quelqu'un pour sa famille ou pour autrui. Il faut toujours regarder la personne devant soit pour ce qu'elle est elle. M'en fou que tu sois snob ou content de venir d'une famille de consanguin. Juge-moi pour ce que je suis, pas parce que ma famille n'est pas pure, monsieur j'ai de la javel dans les veines. Sur ce, bonne journée, Malefoy !

Harry sauta de son tabouret alors que madame Guipure remettait à Ace les affaires de son fils qu'elle rangea dans son sac. Elle prit ensuite son fils par la main, clairement fière de comment il avait géré la situation, et s'apprêta à partir quand la voix du blond les rappela.

- Je n'ai pas eu ton nom.

- Il porte le mien, celui des Portgas. Je t'épargne la prononciation correcte du nom de famille, gakki, répondit Ace. Ikimasho ka, koneko-chan ?

- Haii !

Ce fut ensuite passage chez Fleury et Bott, la librairie magique.

Ace soupira en songeant qu'elle n'avait pas pris assez d'argent pour ce qu'elle voulait faire et se contenta des livres de la liste de son fils. Elle se fit une note mentale de revenir avec plus de liquide pour acheter des ouvrages qui lui seraient plus utile, comme ceux détaillant l'histoire récente, les différentes races existantes et aussi des ouvrages sur les protections. Si elle voulait se lancer dans le milieu criminel du monde des sorciers, elle avait bien besoin de se renseigner un minimum sur les moyens de s'en défendre. Si elle comparait la magie aux akuma no mi, elle pouvait s'attendre à tout et n'importe quoi. Alors, autant faire quelques recherches avant.

Les courses finies et l'après-midi déclinant, la D. proposa de passer au glacier pour le goûter.

- Il fait encore un peu chaud, on a un beau soleil, pourquoi ne pas en profiter, pointa la jeune femme.

Il n'en fallut pas plus pour que le gamin se mettent à courir vers le glacier, devançant sa mère et son rire. C'est le propriétaire souriant qui vint les servir quand ils s'assirent à une table en terrasse, déposant des coupes devant le duo mère et fils.

- Tant que j'y pense, il semblerait que ce soit un jour important, puisqu'on m'a fait une demande spéciale ! annonça l'homme avec un immense sourire.

D'un coup de baguette, la glace d'Harry augmenta de diamètre, faisant jaillir les yeux du crâne du gamin. Un autre fit apparaître une cage à oiseau avec, à l'intérieur, une magnifique chouette blanche.

- Joyeux anniversaire, jeune homme et bon appétit !

Et le marchand s'en alla en riant.

- Otanjobi omedetto, koneko-chan* , sourit Ace en ouvrant la porte de la cage.

La chouette hulula et sauta de son perchoir pour se poser dans l'ouverture sous l'œil abasourdi de l'enfant.

- J'ai pensé à toi en la voyant. Parce qu'elle a la couleur de la neige avec des tâches noirs comme tes cheveux. Cela m'a fait me rappeler qu'il neigeait le soir où je t'ai pris pour la première fois dans mes bras. Tu te souviens des sifflements que je t'ai appris ?

Pour répondre à la question, l'enfant poussa quelques faibles sifflements hésitants qui attirèrent la chouette sur la table. Quand le garçon leva sa main pour la caresser, la chouette gonfla ses plumes en lui donnant de petits coups de tête dans la paume de main, comme pour lui demander plus.

- Je crois qu'elle m'aime bien, nota Harry.

- Elle n'a pas l'air d'avoir de nom, tu veux lui en trouver un ?

Le gamin regarda la chouette avant de sourire.

- Yuki.

L'oiseau poussa un petit piaillement, comme s'il avait compris et appréciait le nom.

- Parce qu'il neigeait le soir où la femme la plus géniale du monde a décidé de m'adopter.

- Beau parleur !

Harry eut un rire devant le sourire ému de sa mère. Il laissa Yuki sur le sommet de la cage et alla enlacer sa mère.

- Merci d'être avec moi. Merci de m'avoir pris avec toi.

- Même si je n'avais pas promis à ta mère de veiller sur toi, j'aurais pas pu te tourner le dos. Pas quand il était question d'un enfant qui venait de tout perdre. Je t'aime mon chaton. Je suis pas la meilleur des mères, ni le meilleur exemple à suivre, mais je donnerais tout pour que tu es une belle vie.

- Du moment que tu es heureuse, fière de moi et que tu fais attention à ta vie, ça me va.

Ace sourit et embrassa son enfant sur le crâne, avant de le repousser vers sa chaise.

- Mange avant qu'elle ne fonde.

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Harry songeait encore à cet après-midi au glacier alors que le train s'éloignait de la gare.

Avec un soupir, il tira sa valise derrière lui et se mit à la recherche d'un compartiment tranquille, son sac à l'épaule pour ne pas avoir à tout fouiller pour chercher son bentô, de quoi bouquiner durant le voyage et son uniforme.

Il finit par trouver le compartiment d'une jeune fille aux cheveux châtains si épais et crépus que ça lui faisait presque une crinière. La demoiselle, de son âge, leva le nez de son livre quand Harry coulissa la porte.

- Je peux m'asseoir ? demanda le garçon. Promis, j'ai pas l'intention de te gêner dans ta lecture.

Les yeux noisette de la jeune fille s'écarquillèrent et elle toussota d'un air gêné.

- Installe-toi, je suis toute seule. Toi aussi, tu entres à Poudlard cette année ?

- Ouais.

Harry tira sa valise dans le compartiment et avec une force assez étonnante pour son âge, il hissa facilement la malle sur le porte-bagage.

- Je m'appelle Hermione Granger ! se présenta la jeune fille. Tu es très fort.

- Harry D. Portgas, et ma mère est à la tête de la plus grosse et la plus réputée agence de sécurité du Royaume Uni, c'est elle qui m'a entraîné.

- Tu as un drôle de nom.

- Je pense que toute autre personne aurait été vexé

Hermione rougit comme une pivoine et balbutia des excuses.

- Ma mère est orpheline donc, je peux pas savoir d'où vient notre nom si particulier, même dans sa version anglicisé, outre qu'elle l'a reçu de sa propre mère.

- S'il est anglicisé, qu'elle est sa consonnance d'origine ?

- Pôtogasu. M'man a débarqué en Angleterre en ne parlant que japonais.

- Tu n'as pas l'air asiatique.

- Elle non plus, mais c'était la seule langue qu'elle parlait et j'ai grandi avec. Je suis presque bilingue !

- C'est génial ! s'émerveilla la demoiselle, son livre à présent délaissé. Je parle français assez couramment, parce que ma mère a fait ses études, pour devenir dentiste, en France, mais j'adorerais apprendre d'autres langues ! Si on est dans la même maison, tu pourrais m'apprendre ?

- Seulement si je me noie pas dans les devoirs et si tu m'apprends le français.

- Tu as des difficultés avec le travail scolaire ?

- Non. J'ai demandé à ma mère de m'inscrire à des cours par correspondance pour que je perde pas de vue le cursus non-magique. Elle a fait beaucoup pour moi, depuis qu'elle m'a adopté à la mort de mes parents, pour que je puisse avoir une belle vie heureuse. Si j'y mets pas du mien en faisant des efforts, alors, c'est mal la remercier.

Harry s'assit sur la banquette en face de la demoiselle en se frottant la nuque d'un air embarrassé.

A sa grande surprise, Hermione vint s'asseoir en souriant à côté de lui.

- Je trouvais triste de devoir abandonner les études non magiques aussi, quand j'ai vu que rien dans nos livres de cours n'en parlaient. On pourrait s'entraider pour les devoirs ! Que ce soit ceux de Poudlard que ceux classiques ! J'avais déjà abordé cette idée avec mes parents, parce que je ne suis pas encore certaine de ce que je veux faire plus tard, avec tout ce monde à découvrir, mais je veux avoir un maximum d'options ouvertes.

- C'est bon pour moi ! assura le D. avec un immense sourire. Il faut espérer à présent qu'on sera dans la même maison !

Hermione lui offrit un sourire resplendissant à son tour.

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Son livre de Soseki Natsume encore au fond de son sac, Harry discutait avec Hermione avec passion. Il n'était pas un érudit, ni même un fanatique des études, mais les difficultés de sa mère lui avait appris leur importance s'il ne voulait pas tomber dans ce piège sombre. Techniquement parlant, il ne devrait pas s'entendre avec une fille passionnée d'apprendre comme elle. Mais sa curiosité hors norme le laissait presque admiratif et il se surprenait à rester suspendu aux lèvres de la demoiselle, buvant les mots qu'elle débitait à une vitesse folle, certainement à cause de la nervosité.

Le geste surprit la demoiselle et la fit rougir.

Harry venait de lui tendre sa bouteille d'eau.

- Je suis désolée, je…

- Non, t'excuse pas ! rassura le garçon. Parle juste un peu plus lentement. Prends ton temps, on a jusqu'à ce soir, pas besoin de se presser.

La jeune fille accepta la bouteille d'eau et but une gorgée.

- Est-ce qu'il y a quelque chose qui t'intéresse, toi, dans le programme ? demanda la demoiselle.

- En feuilletant des livres que maman a acheté à côté, on est tombé sur le principe des animagus, je dois dire que c'est juste dément comme idée.

- Le principe derrière la transformation doit être extrêmement complexe et dangereux, sans parler de la préservation des capacités cérébrales et de la conscience humaine sans succomber à l'instinct animal…

Le haussement d'épaule et le sourire de Harry interrompirent la demoiselle dans une nouvelle tirade.

- Je cherche pas à savoir le pourquoi du comment. Tant que ça marche, c'est bon pour moi. Et c'est bizarre à dire, surtout quand on est parti pour sept ans dans une école de sorcellerie, mais je trouve que le mystère ajoute une touche de magie à tout ça.

Il ne loupa pas la lueur déçue dans le regard de la demoiselle et se rattrapa immédiatement :

- Après, je suis certain qu'il reste beaucoup de chose à découvrir, donc, ta curiosité est une bonne chose, c'est juste mon avis personnel. C'est bien de vouloir comprendre le mécanisme. Même si je suis pas vraiment intéressé par cette idée de tout connaître, j'aimerai en savoir plus sur ce que tout le monde appelle la magie accidentelle… ou plutôt la nécessité d'avoir une baguette magique.

- La baguette est censée être un focus.

- Je ne dis pas le contraire, mais pourquoi on nous enseigne pas à faire de la magie sans, justement. Depuis tout petit, en plus des cours d'auto-défense, ma mère m'apprend à me concentrer pour utiliser la magie dans le même but.

- Tu y arrivais ? s'enquit Hermione avec des yeux ronds, penchée en avant sur son siège.

- Il a fallu de l'entraînement, mais oui, pour du basique.

- Ta mère a de la magie aussi, donc ?

Harry mit un moment à chercher le mot exact avant de répondre :

- Si je m'en réfère à la culture populaire, elle serait une pyrokinésiste. Elle n'a pas de baguette magique, mais elle est le feu à l'état pur. Elle s'est basée sur ses capacités pour m'apprendre à user des miennes.

- C'est fascinant… la magie accidentelle suppose qu'on puisse en faire sans baguette, mais l'idée que le focus ne soit peut-être pas nécessaire…l'Histoire de Poudlard parle d'une énorme bibliothèque à l'école, j'espère qu'ils auront des livres sur le sujet.

- Ma mère m'a toujours dit de croiser les sources et de ne pas faire absolument confiance à ce qui est écrit dans les livres. Elle dit que bien souvent, l'histoire est écrite par les vainqueurs et que ces mêmes vainqueurs peuvent s'assurer qu'on n'apprenne pas trop pour ne pas les mettre en danger.

- Ta mère ne serait pas un peu paranoïaque sur les bords, sans vouloir être vexante ?

- Très paranoïaque serait plus juste.

Mais avec raison quand on prenait en compte son job.

Le duo tourna la tête en entendant quelqu'un frapper à la porte de leur compartiment.

Perplexe, Harry se leva et alla ouvrir, tombant sur un garçon au visage lunaire, blond foncé, avec encore ses rondeurs d'enfant (chose que l'entraînement intensif qu'il suivait de la part de sa mère avait fait fondre rapidement chez le jeune Portgas, sans parler des difficultés de leurs premières années). Le garçon renifla légèrement, sans lever les yeux vers le duo dans le compartiment.

- Je… je suis désolé de vous déranger… mais… mais j'ai perdu mon crapaud. Vous…

Perdant le courage qu'il avait jusqu'à présent, il recula en marmonna un « pardon, laissez tomber ».

- Ano… tu as besoin d'aide pour le retrouver ? proposa Harry.

Le garçon releva la tête avec surprise pour regarder le brun, puis la demoiselle qui s'était levée derrière.

- Vous… vous êtes bien en train de me proposer de l'aide ? s'étonna le garçon.

- Oui, tu as l'air d'en avoir besoin, pointa Hermione. Comment tu t'appelles ?

Le garçon prit une intéressante couleur rose et balbutia son nom :

- Ne-Neville Londubat.

- Enchantée Neville, moi c'est Hermione Granger !

- Harry D. Portgas. Oui, je sais que j'ai un nom bizarre et même si on peut m'appeler Portgas, le D. fait partie de mon nom de famille.

Les deux autres le regardèrent.

- L'habitude, se justifia le brun en haussant les épaules. On va à la recherche de ce crapaud ?

Et c'est ainsi que le trio se mit en marche dans le train, toquant aux différents compartiments en demandant aux élèves plus ou moins vieux et plus ou moins aimables s'ils n'avaient pas vu un crapaud, jusqu'à tomber sur un grand rouquin d'une quinzaine d'année, déjà en tenue pour l'école, un badge présent sur le col bordeaux de sa robe de sorcier. Le garçon, le préfet Percy Weasley, eut la sympathie d'user du sortilège d'attraction pour faire apparaître dans sa main Trévor, le crapaud fugueur dissident qui sembla tirer une mine déprimée en se retrouvant de nouveau dans les mains de son maître.

Après des remerciements chaleureux, les trois nouveaux étudiants remontèrent le train en direction de leurs compartiments.

- Tu sais, Neville, si tu es seul dans ton compartiment, tu peux venir dans le nôtre, proposa Hermione. Je doute que cela pose un problème à Harry.

- Portgas. Même si t'es sympathique, c'est pas poli d'appeler quelqu'un par son prénom quand on vient de le rencontrer, rectifia Harry.

Hermione afficha un air perplexe, prête à demander des explications mais la réponse de Neville la détourna de tout ça.

- Je veux pas m'imposer, avoua timidement le garçon.

- Si on te le propose, c'est que tu t'imposes pas, Londubat, lui dit clairement le D.

Il jeta un œil à sa montre.

- Je sais pas pour vous, il est déjà une heure et demi passée, et je commence à avoir la dalle.

- Un chariot passe vers midi, normalement. Il est rempli de bonbons. On l'a peut-être loupé, expliqua Neville.

- Je ne suis pas une fan des sucreries, avoua Hermione avec une grimace. On n'en mange pas très souvent à la maison.

- Ce doit pas être facile avec l'appareil dentaire non plus, compatit le brun alors qu'ils allaient jusqu'au compartiment de Neville pour prendre ses affaires. On n'en mange pas souvent non plus à la maison. Ma mère devient dangereuse quand elle est dans une sugar high. Très dangereuse. Et elle fait peur aux voisins avec ses bêtises.

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Harry se sentait nerveux alors qu'il se dirigeait avec ses nouveaux amis sur le quai obscur où ils étaient arrivés après de longues heures dans le train. Honnêtement, il ne comprenait pas la nécessité d'un voyage aussi interminable quand il y avait la magie. Il devrait demander à Neville à propos de l'existence de possible moyen de transport moins chronophage. Avec les deux autres, il se fraya un chemin dans la foule pour retrouver les autres premières années qui s'étaient réunis devant un homme immense avec une tignasse et une énorme barbe noire, ce qui ne laissait que ces yeux sombres de visibles dans toute cette forêt capillaire. L'individu était étonnement grand et large, s'apparentant à un géant aux yeux du D. curieux.

L'homme compta les élèves de première année à la lueur de sa lanterne, avant de les embarquer dans son sillage vers des barques pour traverser un immense lac s'apparentant à de l'encre noir sous la lune. Puisqu'ils devaient être quatre par barque, le trio dut partager la leur avec un rouquin nommé Ronald Weasley, qui avait une tâche sur le nez et un air renfrogné. Le roux n'arrêta pas de fixer Harry avec suspicion. Le D. l'ignora allègrement, préférant essayer de percer du regard les profondeurs sombres et mystérieuses du lac, s'émerveillant devant le fait que leur barque puisse avancer en silence ainsi, sans personne pour ramer ou tirer.

Arrivé à bon port, il sauta le premier sur le quai et aida les autres à descendre en maintenant fermement la barque comme lui avait appris sa mère, l'empêchant de chavirer. Il répondit avec un sourire radieux aux remerciements avant de suivre la longue file des élèves jusqu'à l'entrée du château, pour pénétrer dans une salle à part où les attendaient McGonagall. Elle était toujours aussi grande et droite avec ses lunettes carrées, son visage sévère et son chignon impeccablement serré. Là où sa mère était le genre à inviter à la décontraction et à la joie, l'enseignante était plus sévérité et droiture dans ses impeccables robes de velours noires et émeraudes.

Elle remercia Hagrid qui s'éclipsa et revint ainsi à la troupe de gamins devant ses yeux.

- Bienvenue à Poudlard, dit le professeur McGonagall.

Harry retint un grognement de dépit. Pour lui, ça sentait le bon gros discours barbant.

- Le banquet de début d'année va bientôt commencer, mais avant que vous preniez place dans la Grande Salle, vous allez être répartis dans les différentes maisons. Cette répartition constitue une cérémonie très importante. Vous devez savoir, en effet, que tout au long de votre séjour à l'école, votre maison sera pour vous comme une seconde famille. Vous y suivrez les mêmes cours, vous y dormirez dans le même dortoir et vous passerez votre temps libre dans la même salle commune.

Ce n'était pas le principe d'un internat basique ? Pourquoi le leur dire, ça aller de soi, non ?

- Les maisons sont au nombre de quatre. Elles ont pour nom Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle et Serpentard. Chaque maison a sa propre histoire, sa propre noblesse, et chacune d'elles a formé au cours des ans des sorciers et des sorcières de premier plan. Pendant votre année à Poudlard, chaque fois que vous obtiendrez de bons résultats, vous rapporterez des points à votre maison, mais chaque fois que vous enfreindrez les règles communes, votre maison perdra des points. À la fin de l'année scolaire, la maison qui aura obtenu le plus de points gagnera la coupe des Quatre Maisons, ce qui constitue un très grand honneur. J'espère que chacun et chacune d'entre vous aura à cœur de bien servir sa maison, quelle qu'elle soit. Je vous conseille de profiter du temps qui vous reste avant le début de cette cérémonie pour soigner votre tenue.

Le regard du professeur s'attarda sur Neville dont la cape était attachée de travers et sur Ronald qui avait toujours une tâche sur le nez. D'un geste fébrile, Harry essaya d'aplatir ses cheveux et grimaça quand le regard de la femme s'arrêta non pas sur son nid d'oiseau, mais sur sa cravate qui n'était pas assez serrée.

Pas de sa faute si sa mère lui avait foutu la trouille avec les cravates en lui disant que c'était une parfaite arme pour des adolescents hormonaux.

- Je reviendrai vous chercher lorsque tout sera prêt, dit le professeur McGonagall. Attendez-moi en silence.

Et elle tourna les talons, les laissant entre eux.

Et la cacophonie débuta, chacun parlant en même temps, supposant sur les méthodes de sélection. A côté de lui, Hermione débitait tous les sortilèges qu'elle connaissait, rendant le pauvre Neville de plus en plus blanc de trouille.

- Granger ! appela Harry.

La fille s'interrompit et regarda son nouvel ami.

- Fais-le dans ta tête, tu rends Londubat nerveux.

- Oh, je suis désolée, Neville, je n'ai pas fait attention ! s'excusa immédiatement la demoiselle en prenant un bras du garçon livide. Mais je suis tellement stressée et excitée par cette répartition !

- C'est pas grave, sourit nerveusement le garçon. Je suis pas très doué en magie, donc…

- Fais de ton mieux, c'est l'essentiel. Donne tout ce que tu as, encouragea Harry.

Il se retourna brutalement pour se retrouver face à face avec Malefoy qui haussa un sourcil devant la réaction vive du garçon.

- Bonsoir, Portgas, salua le blond platine.

- Bonsoir, Malefoy. Je suis surpris que tu viennes à ma rencontre.

- Et moi de l'entourage que tu as choisi, je te pensais assez intelligent pour choisir des personnes plus respectables. Je peux te conseiller, si tu le souhaites.

Et il lui tendit une main.

Harry regarda la main, puis ses amis derrière.

Hermione avait les lèvres pincées et le regard brillant de colère alors que Neville était tout rouge d'embarras. Le D. revint à Malefoy et calmement, lui posa quelques questions :

- Où est le problème avec mon choix d'amis ? Ils n'ont insulté personne jusqu'à présent, n'ont pas pris ombrage devant un pauvre gars qui débarque de nulle part. Qu'est-ce qui te rend plus respectable qu'eux, dis-moi ?

- Je suis un Malefoy, ma famille…

- Désolé mais j'en ai rien à foutre de ta famille.

Drago referma brutalement la bouche.

- Ce n'est pas avec tes parents ou ta possible fratrie que j'ai l'intention de lier amitié. C'est avec la personne devant moi. Prouve-moi que t'es un gars sympa, et peut-être que je songerais à bien vouloir te considérer comme un ami. Mais ne te cache pas derrière ton nom et ta famille.

Avant que le blondinet ne puisse répondre, McGonagall était déjà de retour, leur jetant un regard circonspect, avant d'inviter tout le monde à la suivre.

Les petits nouveaux se mirent deux par deux et suivirent la féroce enseignante dans une immense salle de banquet éclairée par des flambeaux aux murs et des bougies flottantes au-dessus des tables. Quant au plafond, il disparaissait derrière une sorte de mirage rappelant le ciel nocturne de l'extérieur.

- C'est un plafond magique, informa Hermione juste derrière lui et Neville avec un ton docte. Je l'ai lu dans L'Histoire de Poudlard.

- Je dois absolument apprendre à faire ça pour l'anniversaire de ma mère, souffla Harry.

- On pourrait chercher le sort ensemble, proposa timidement Neville. Grand-mère m'a dit que la bibliothèque était immense.

- T'es le meilleur ! sourit largement Harry.

- Mais il faudra que tu demandes à un sorcier adulte de le faire. On n'a pas le droit de faire de magie en dehors de l'école tant qu'on n'a pas dix-sept ans.

Le sourire du D. fondit comme neige au soleil.

Voilà son cadeau d'anniversaire pour sa mère qui prenait le large.

McGonagall leur fit signe de s'arrêter entre deux des quatre tables colorées qui s'étiraient sur la longueur de la salle et s'avança vers une cinquième en perpendiculaire, juste en face de l'entrée, là où les adultes étaient assis. Elle déposa un tabouret à trois pieds sur l'estrade et dessus, un vieux chapeau sale, rapiécé et élimé.

Le silence se fit dans l'immense salle, ce qui était un exploit en tenant en compte du nombre d'élèves qu'il y avait dans la pièce.

Les sourcils d'Harry sautèrent dans sa frange quand le chapeau se mit à déclamer des rimes :

Je n'suis pas d'une beauté suprême

Mais faut pas s'fier à ce qu'on voit

Je veux bien me manger moi-même

Si vous trouvez plus malin qu'moi.

Les hauts-d'forme, les chapeaux splendides

Font pâl'figure auprès de moi

Car à Poudlard, quand je décide

Chacun se soumet à mon choix.

Rien ne m'échappe rien ne m'arrête

Le Choixpeau a toujours raison

Mettez-moi donc sur votre tête

Pour connaître votre maison.

Si vous allez à Gryffondor

Vous rejoindrez les courageux,

Les plus hardis et les plus forts

Sont rassemblés en ce haut lieu.

Si à Poufsouffle vous allez,

Comme eux vous s'rez juste et loyal

Ceux de Poufsouffle aiment travailler

Et leur patience est proverbiale.

Si vous êtes sage et réfléchi

Serdaigle vous accueillera peut-être

Là-bas, ce sont des érudits

Qui ont envie de tout connaître.

Vous finirez à Serpentard

Si vous êtes plutôt malin

Car ceux-là sont de vrais roublards

Qui parviennent toujours à leurs fins.

Sur ta tête pose-moi un instant

Et n'aie pas peur, reste serein

Tu seras en de bonnes mains

Car je suis un chapeau pensant !

Le couvre-chef inclina sa calotte sous les applaudissements, jusqu'à ce que la directrice adjointe n'adresse un regard noir général à tout le monde pour avoir le silence en levant un parchemin, disant qu'à l'annonce de leur nom, ils devraient s'asseoir sur le tabouret et mettre le Choixpeau.

Devant tout le monde.

Paye-toi ta honte !

Harry sentit une boule se former dans sa gorge et il commença à se concentrer sur sa respiration pour ne pas s'attarder sur son stress.

L'appel commença avec Abbot, Hannah.

Le chapeau doué de vie prit plus ou moins de temps pour chaque élève, s'agitant légèrement sur les crânes pendant sa réflexion, avant de hurler à voix haute le nom de leur maison, provoquant des applaudissements de la table correspondante. Pour certain, il ne suffisait que d'effleurer le crâne pour être réparti. Pour d'autres, ce fut un peu plus long, comme par exemple Hermione, puis Neville, qui finirent à Gryffondor. L'annonce de la maison eut d'ailleurs l'air de soulager grandement le jeune Londubat. Pour Drago, pas même le temps de lui mettre le chapeau sur le crâne qu'il était déjà bon pour Serpentard.

- Potter, Harry.

Harry recula d'un pas, perplexe.

Potter ?

Même s'il savait que c'était son nom, il ne l'avait jamais utilisé ! Et sa lettre d'admission disait Portgas en plus !

Minerva se tourna vers le vieil homme au centre de la table qui devait être celle des professeurs. Comme tout le monde dans la salle, l'homme s'était redressé avec une certaine avidité. Il fut néanmoins perplexe de la raison pour laquelle sa collègue lui lança un regard noir. McGonagall se détourna du vieil homme et appela :

- Portgas D. Harry.

BAM !

Alors que le garçon allait s'avancer, un des enseignant tomba de sa chaise à l'annonce du nom Portgas, attirant l'attention de ses collègues. Avec un claquement agacé de la langue, la directrice adjointe se tourna vers le coupable du raffut, qui était un homme très grand aux cheveux auburn noué en catogan. Il était d'ailleurs le seul à ne pas porter de robe de sorcier et qui avait eu l'air de s'ennuyer à mourir pendant tout ce temps.

- Il y a un problème, professeur Newgate ? s'enquit poliment Minerva.

L'homme se releva, remit sa chaise en place pour se rasseoir avec un sourire nerveux et joignit les mains au-dessus de son crâne en signe d'excuse. La femme hocha sèchement la tête et se retourna vers les premières années, ignorant l'homme à la barbiche qui se massait les reins d'une main en grimaçant. Cela manqua de tirer un rire à Harry.

- Monsieur Portgas ? appela de nouveau l'enseignante de métamorphose.

Le garçon quitta le rang, serrant les dents sous les murmures des élèves autour de lui.

Est-ce qu'il était le Harry Potter ?

Mais c'était quoi le problème ?! Juste à Londres, il y avait plus de mille personnes portant le nom de Potter ! Il le savait parce que par curiosité, il les avait comptés dans l'annuaire téléphonique pendant que sa mère bossait.

Il jeta un vaste regard noir à l'ensemble des élèves en s'asseyant sur le tabouret et ce fut le noir complet quand le Choixpeau lui tomba sur les yeux.

- Voyons voir, qu'avons-nous là ? commenta une voix à son oreille.

Le garçon se raidit sur sa chaise, prêt à arracher le chapeau de son crâne.

- Ne t'en fait pas, je ne te veux aucun mal et je ne cherche certainement pas à te faire peur. Tu peux te détendre, j'explore tes souvenirs pour savoir où tu as ta place, rassura l'objet.

Ses souvenirs ? Mais alors, il pourrait tout savoir et dire au directeur ce que faisait en réalité sa mère !

- Du tout, je suis tenu à la confidence par de vieux sortilèges, rassura le Choixpeau. Tes secrets seront bien gardés. Et même s'il le veut, Dumbledore n'a pas la force de passer outre les enchantements qui sont sur moi pour me faire parler. Tant qu'ils ne représentent pas un danger pour l'école, je n'ai pas à parler à quiconque de tes secrets.

L'apprenti sorcier soupira. Il ne voulait pas qu'on le sépare de la femme qui l'avait élevé depuis toutes ces années.

- Hmm, ta mère t'as bien appris les rudiments pour survivre, même si ce ne sont pas des compétences dont l'on peut se vanter, ça fait de toi un débrouillard. Si ça sert tes intérêts, tu peux être retord, sournois et rusé, sans compter ce cher «Names the rules for us to break » que t'a enseigné ta mère , mais tu n'as pas l'ambition, la soif de pouvoir et le désir de reconnaissance des Serpentards. Ta fidélité et ta tendance à travailler avec acharnement iraient bien à Poufsouffle, mais tu as un caractère trop violent pour eux. Pareil pour Serdaigle. Sans compter que tu as du courage. Beaucoup de courage. Tu es prêt et capable de te battre pour ce qui en vaut la peine, comme le prouve ton attachement à ton adoption, et que tu es capable de le faire peu importe les risques et les moyens. Même chose pour ton attachement à ta mère. Tu serais prêt à tout pour la protéger, même mettre ta propre vie en jeu. Cela ne laisse que…GRYFFONDOR !

Le Choixpeau fut retiré de son crâne à l'annonce et tout le monde applaudit, notamment la table rouge et or à laquelle étaient déjà assis Hermione et Neville. Le D. se leva et fila rejoindre ses camarades, se glissant dans le siège de libre à côté du garçon. L'appel d'un nouveau nom sauva Harry de devoir répondre à des questions.

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Tout au long du repas, Harry essaya de se défaire de l'entrain gênant de ses camarades de maison, heureux d'avoir THE Harry Potter parmi eux.

Jusqu'à ce qu'on s'étonne du fait qu'il n'ait ni lunettes, ni cicatrice en éclair au milieu du front.

- C'est pas le vrai, supposa quelqu'un.

Le garçon laissa tomber sa tête de désespoir à côté de son assiette, permettant à Neville de lui tapoter le dos avec compassion. Prenant une profonde inspiration, le D. se redressa, posant un coude sur la table pour faire face à un maximum de personnes.

- Je sais pas du tout ce qui vous met la hype comme ça, mais c'est vraiment gênant. A vous entendre, on croirait que je suis célèbre !

- Tu es célèbre justement ! s'exclama Ronald à peine plus loin.

- Mais j'ai rien fait pour ça !

- Rien fait ?! Mais t'as vaincu le plus grand mage noir de tous les temps à juste un an !

Voyant l'air totalement perplexe du brun, Neville lui expliqua les faits :

- Il y a encore dix ans, un grand mage noir, dont on évite de prononcer le nom, ravageait l'Angleterre, laissant désolation, mort et destruction sur son passage et celle de son armée. Un soir d'Halloween, personne ne sait pourquoi, mais il a décidé de s'en prendre à une famille en particulier. La famille Potter. Il réussit à tuer le père de la famille, James Potter, avant de disparaitre dans l'incendie mystérieux qui a ravagé le domicile. De ce que l'on raconte, Lily Potter serait morte dans les flammes et toi, tu aurais survécu en faisant disparaître le Seigneur des Ténèbres. On raconte qu'il t'aurait laissé une cicatrice en éclair sur le front en échouant à te tuer.

Harry cligna des yeux.

Ce devait donc être ça que McGonagall avait raconté à sa mère en oubliant de mentionner la cicatrice. On ne lui avait rien dit et il n'avait pas cherché à savoir, parce qu'Ace avait été en colère suite à la conversation et avait passé son temps à répandre des insultes abracadabrantesques sur les rumeurs en général.

- De toute évidence, les rumeurs sont un ramassis de bêtises, nota fermement Hermione.

- Exact, intervint un autre élève. Certaines disaient même que ta mère avait survécu en réalité.

- J'en sais strictement rien, soupira Harry. Le seul souvenir que j'ai de cette nuit, c'est ma mère adoptive qui me chante une berceuse et des flocons de neiges. J'ai pas de cicatrice en éclair sur le front et je suis pas certain de ce que j'aurai pu faire à un an et demi pour parvenir à vaincre un gars qui fiche tellement la trouille que personne ne donne son nom même après sa mort.

Il secoua la tête.

Célèbre pour quelque chose qui n'avait peut-être pas eu lieu.

Mouais.

Il se détourna des conversations pour regarder la table de professeurs. Le directeur leva son verre en souriant en voyant qu'il avait l'attention du D., mais Harry ne s'attarda pas sur lui. Il eut d'abord un mouvement de recul devant la haine qui suintait du regard d'un homme grand au nez busqué et aux long cheveux noirs et gras qui détourna rapidement les yeux comme si Harry était indigne d'intérêt. Son visage et son regard semblaient prématurément vieilli.

Continuant sa course, il tomba sur l'homme qui s'était fait remarquer durant la répartition. Il était en pleine discussion avec le géant Hagrid, faisant avec sa fourchette de tours et des arabesques pendant sa conversation, jusqu'à ce qu'il semble percevoir l'intérêt qu'on lui portait et tourne la tête pour dévoiler deux yeux ambrés et une cicatrice en arc de cercle allant de l'arcade sourcilière à la pommette gauche de son visage. Il esquissa un sourire et un clin d'œil au garçon avant de retourner à sa conversation.

- Dîtes, c'est qui le professeur en noir qui parle avec l'homme au turban ? demanda Harry.

Ce fut Percy, le garçon qui les avait aidés à retrouver Trévor, qui lui répondit.

- L'homme au turban, c'est le professeur Qurirell, l'ancien enseignant d'étude des moldus. Cette année, il se chargera de la Défense contre les Forces du mal. L'autre, c'est le professeur Rogue, le directeur des Serpentards. Il a les Gryffondor en horreur. Il enseigne les potions mais tout le monde sait qu'il vise le poste de Quirrell depuis des années.

- Et l'homme à côté de monsieur Hagrid ?

- C'est le professeur Newgate, il enseigne les Soins aux Créatures Magiques. C'est aussi le seul loup-garou de Grande-Bretagne à garder le contrôle durant les pleines lunes sans l'aide de la potion Tue-Loup.

- C'est un défi que se jettent souvent les nouveaux, pointa un jeune avec des dreads noirs à proximité de jumeaux roux. Réussir à l'approcher sans se faire surprendre durant une de ses transformations.

- Et ils se font tous ramener à leur directeur de maison par leur fond de pantalon, reprocha Percy en fronçant des sourcils.

- Il nous course dans les couloirs quand il nous surprend dehors après le couvre-feu… raconta le premier jumeau.

- … et le lendemain, il nous sourit et nous dit qu'on devra faire mieux la prochaine fois ! conclu le second.

- On a pris Soins aux créatures magiques…

- …juste pour lui !

- Il est vraiment pas dangereux ? s'enquit Hermione en fronçant les sourcils.

- Non, rassura Percy. Au début, on avait le fameux Maugrey Fol-Œil qui venait le surveiller pendant la pleine lune, puis l'Auror a cessé de venir en disant clairement qu'il perdait du temps à jouer à la balle avec un gros chien quand il pourrait traquer un fou comme Fenrir Greyback. Lui, c'est un danger public. De temps à autres, notamment pour la formation de nouvelles recrues, les Aurors viennent s'assurer que tout se passe bien, mais sinon, depuis la décennie qu'il est là, on n'a pas eu d'accident.

Les anciens élèves continuèrent de raconter des anecdotes sur la vie au château pendant que le repas se poursuivait après être apparu comme par magie sur les tables. Un véritable festin. Cela fit sourire presque amèrement le garçon quand il songea à ces longues années de galères, avant l'accord avec la Reine, où sa mère avait eu beaucoup de mal à joindre les deux bouts et où leur frugal repas était le plus souvent voler dans un magasin. Il chassa ses pensées pour se concentrer sur sa mission de faire plus ample connaissance avec ses futurs camarades de classes. Comme quoi Seamus était moitié-moitié ; Ron venait d'une longue famille de sorcier ; Neville qui avait été éduqué par sa grand-mère et le fait qu'on ait soupçonné jusqu'à ses huit ans qu'il ne possède pas de magie (nan mais, les anecdotes qu'il raconta sur son oncle Algie faisait brailler l'alarme maltraitance dans le crâne du D.). Pour les filles, outre Hermione qu'il connaissait déjà, il y avait Lavande Brown et Parvati Patil, toutes deux des sangs-purs assez discrète qui papotaient entre elles, avec le rire de temps à autre presque faux de Lavande. Hermione jetait de temps à autres des regards aux deux filles montrant clairement une certaine envie et un malaise net. Cependant elle eut l'air enchantée quand son nouvel ami lui assura que puisqu'ils étaient dans la même maison, il y avait donc la possibilité qu'ils s'entraident et qu'il lui apprenne le japonais.

Dean était une surprise, puisqu'il était l'un des rares amis que Harry s'était fait à l'école primaire suite à son changement d'établissement. Vu que le père du jeune à la peau sombre était parti de la maison quand il était très jeune, il soupçonnait qu'il eut été un sorcier sans pouvoir le confirmer.

- Je peux me joindre à vous pour les devoirs ? demanda Dean. Portgas est une tête, donc, je sais d'avance que ça m'aidera beaucoup si j'ai des soucis.

- Je suis pas une tête, Thomas, je bosse dure. J'ai mes raisons pour donner tout ce que j'ai.

- On pourrait songer à mettre en place un groupe d'étude, proposa Hermione. Tu en penses quoi Neville ?

Le garçon lunaire rougit mais avoua qu'il trouvait l'idée bonne et que ça le rassurait.

- Vous êtes de grands malades, grommela Ronald. Les cours n'ont même pas encore commencé. Qu'est-ce que vous foutez à Gryffondor avec des idées pareilles ! Harry, Dean, détendez-vous, on vient d'arriver !

Dean eut un rire en voyant le regard noir qu'adressait le D. au roux.

- Je ne pense pas t'avoir donné l'autorisation d'utiliser mon prénom comme ça. C'est impoli, siffla Harry.

Ronald cligna des yeux.

- Portgas, cadre culturel ! ricana Dean.

- M'en fiche ! C'est pas poli d'appeler quelqu'un qu'on vient de rencontrer par son prénom !

- Tu parles, t'es juste timide. On se connait depuis trois ans, Portgas, et on en est encore à l'usage des noms de famille !

Voir le D. piquer un fard n'était pas au programme mais c'était drôle pour les filles.

- On a les emplois du temps quand ? demanda Hermione pour sauver son nouvel ami de l'embarras même s'il avait l'air adorable à rougir ainsi.

- Demain matin, avant le début des cours, lui dit quelqu'un.

Le repas fini, tous les plats disparurent, laissant un confortable silence s'installer sur la Grand Salle alors que Dumbledore se levait pour un discours :

- Maintenant que nous avons rassasié notre appétit et étanché notre soif, je voudrais encore dire quelques mots en ce qui concerne le règlement intérieur de l'école. Les premières années doivent savoir qu'il est interdit à tous les élèves sans exception de pénétrer dans la forêt qui entoure le collège. Certains de nos élèves les plus anciens feraient bien de s'en souvenir.

Dumbledore tourna ses yeux étincelants vers les jumeaux Weasley.

Pour Harry, c'était une invitation avec des rubans pour le faire. Peut-être que s'il ne se noyait pas dans ses devoirs, il pourrait y faire un tour… Arrg ! Finalement, il commençait à comprendre un peu le goût du risque et de l'interdit de sa mère !

- Mr Rusard, le concierge, m'a également demandé de vous rappeler qu'il est interdit de faire des tours de magie dans les couloirs entre les cours. Et je vous rappelle pour la dixième rentrée, que, quand bien même le contrôle de votre professeur Newgate est plus qu'admirable, et en dépit du fait que c'est un homme charmant, les défis d'approche à la pleine lune reste dangereux. Nous ne voulons aucun accident, donc, ne restez pas dehors après le couvre-feu, surtout durant la pleine lune.

Le professeur en question offrit un sourire Colgate à l'ensemble des élèves malgré ses discrètes paires de crocs de loup.

- La sélection des joueurs de Quidditch se fera au cours de la deuxième semaine. Ceux qui souhaitent faire partie de l'équipe de leur maison devront prendre contact avec Madame Bibine. Enfin, je dois vous avertir que cette année, l'accès au couloir du troisième étage de l'aile droite est formellement interdit, à moins que vous teniez absolument à mourir dans d'atroces souffrances.

- Il n'est pas sérieux ? murmura Harry à Percy en fronçant les sourcils.

Puisque c'était l'un des six préfets de Gryffondor, il devait avoir des réponses.

- Je crois que si, répondit Percy en fronçant les sourcils. C'est bizarre, d'habitude, il nous explique pourquoi on n'a pas le droit d'aller dans certains endroits. La forêt, par exemple, est remplie de bêtes féroces, tout le monde le sait. Il aurait au moins pu nous le dire à nous, les préfets.

- Il a conscience que c'est une école quand même ?

- Ba, si ça tourne au vinaigre, ils pourraient demander de l'aide à ta mère ! ricana Dean.

Harry roula des yeux dans ses orbites alors que Dumbledore bouclait son discours.

Le D. remarqua que le sourire des autres professeurs s'était soudain figé et la façon dont le professeur Newgate porta ses mains à ses oreilles. Dumbledore donna un petit coup de baguette magique, comme s'il avait voulu faire partir une mouche posée à son extrémité, et il s'en échappa un long ruban d'or qui s'éleva au-dessus des tables en se tortillant pour former les paroles de la chanson.

- Chacun chantera sur son air préféré, dit Dumbledore. Allons-y !

Ok, le D. comprenait la réaction du loup-garou et boucha ses propres oreilles en prévision du carnage, même si ça ne le sauva pas totalement des hurlements de sauvages de toute l'école.

Tout le monde termina la chanson à des moments différents. Les jumeaux Weasley furent les derniers à chanter, au rythme de la marche funèbre qu'ils avaient choisie. Dumbledore marqua la cadence avec sa baguette magique et lorsqu'ils eurent terminé, il fut l'un de ceux qui applaudirent le plus fort.

- Ah, la musique, dit-il en s'essuyant les yeux. Elle est plus magique que tout ce que nous pourrons jamais faire dans cette école. Et maintenant, au lit. Allez, tout le monde dehors.

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Après la rencontre avec Peeves, l'esprit frappeur et quelques tableaux vivants, Harry était certain qu'il aurait de quoi écrire un roman comme première lettre à la maison. Il y avait tant à dire à sa mère, tant de chose à partager. Par contre, il avait presque l'impression d'étouffer avec la décoration de la salle commune. Il avait toujours vécu dans un décor épuré, loin de tous ces coussins moelleux et de ces gros tapis. Il défit nerveusement un peu plus sa cravate. Il aimait bien les couleurs, mais le décor était juste trop.

Peut-être était-ce à cause de son trop copieux repas qu'il fit un rêve étrange alors qu'il s'était laissé tomber de fatigue sur son lit après avoir mis son pyjama. Dans cet étrange songe il portait le turban du professeur Quirrell et le turban ne cessait de lui répéter qu'il ferait mieux de se faire transférer à Serpentard, car telle était sa destinée. Harry répondait qu'il ne comprenait pas cette histoire de destiné et qu'il voulait qu'on le laisse en paix. Le turban devenait alors de plus en plus lourd. Il essayait de l'enlever mais il lui serrait douloureusement la tête et il voyait Malefoy qui riait en le regardant s'escrimer en vain. Puis Malefoy prenait l'apparence de Rogue, le professeur au nez crochu, et son rire devenait de plus en plus sonore, de plus en plus glacé. Un éclair de lumière verte avait alors jailli suivi de flammes et Harry se réveilla, le corps tremblant, baigné de sueur.

En silence, il se dirigea vers sa valise sur la pointe des pieds au milieu des bruits de respirations et des légers ronflements de ses camarades et fouilla dans ses affaires jusqu'à trouver son sac qu'il avait dû ranger dans le train après s'être changé. Doucement, il alla jusqu'à sa table de chevet en retirant son collier qu'il approcha de la mèche d'une bougie. Immédiatement, la mèche prit feu, permettant au garçon de remettre le bijou autour de son cou, désensibiliser à la chaleur de celui-ci depuis des années déjà. Il se rassit dans son lit et tira un carnet de son sac avec un stylo bille pour consigner son rêve.

Il y réfléchirait plus tard, mais une chose était certaine, la lumière verte qui succédait des flammes étaient quelque chose de récurrent depuis des années.

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AN : Joyeux anniversaire, chaton (oui, je songe parfois aux traductions, ça m'arrive)