Bonsoir ! Voici notre rendez-vous mensuel pour l'Underground ! Merci encore et toujours pour être là encore et toujours à attendre, mois après mois chaque chapitre ! J'aime votre enthousiasme ! Je vous aime les gens ! Restez tels que vous êtes ! Au passage ! Vu que j'ai énormément avancer le projet Underground, je peux penser à la suite, donc, je vais ouvrir un nouveau poll pour ce qui remplacera l'Underground. Rendez-vous sur le profil.
Liona29 : c'est pas vraiment de la surpuissance, c'est plus un manque de retenu. La magie est comme une source, je dirais. Depuis qu'il est marmot, Harry apprend à puiser dedans avec ses mains, ce qui demande beaucoup d'effort pour un maigre résultat. Et là, subitement, tu plantes un robinet sur cette source : la baguette magique. Il faudra un petit temps d'adaptation pour que Harry apprenne qu'il n'a plus besoin de s'échiner pour rien pour obtenir une bonne quantité d'eau. En gros, réaliser que ça sert à rien d'ouvrir le robinet au maximum et que ça marche tout aussi bien avec un jet plus modéré. Me serais-je perdu ?
Yuki-jiji : j'ai écrit jusqu'au 77 et le 78 est en court. Ceux qui me suivent sur twitter savent que je préare un boooon gros drama des familles.
Guest : c'était le but de faire rire, mais les deux côtes, je te les rends, je passe mon temps à me prendre les pieds dedans.
Cobra : Elle sera pas la seule à se faire corrompre, crois-moi. / Dans le canon aussi, elle n'a vu que la trappe. On va dire que là où Harry regarde en face de lui avant de se concentrer ailleurs, Hermione va de haut en bas. Cependant, Harry a aperçu quelque chose mais il n'a pas discerné correctement ce que c'était. Ce n'est pas parce qu'il porte moins souvent ses lunettes qu'il a une vue parfaite./ Le groupe inter-maison est la fondation de quelque chose d'important dans la guerre à venir. J'en dis pas plus pour pas spoil ! / J'avais envie de dire la même chose à la prof à la première lecture de l'histoire, pourtant, j'étais gamine à l'époque./ Nop, je ne connais pas Saint Seya ! Et no worries pour ton omake, j'ai pas oublié !
Arya39 : C'était le but de faire un assassinat massif avec Neville. / j'ai régularisé le souci de séparateur, tout comme cette histoire de vol plané./ Pscht ! Tu ne sais rien encore sur l'état de ce tact, attend encore un peu, Marco te dira tout (hehehehe) /Thatch est juste là dans One Piece pour qu'on puisse dire, "coucou je suis un super pote d'Ace et je me suis fait poignarder dans le dos", donc, pas des masses pour qu'on l'apprécie. Mais il a de bonnes bases pour qu'on puisse rire avec et sur lui./ le pourquoi Bibine les a abandonné, ça n'a aucune importance. J'avais besoin d'une excuse pour qu'ils traînent dans les couloirs, je l'ai eu. /Pour les lettres en vacances, tkt, c'est juste ton cerveau qui fatigue/ Comme tu veux si tu revois le HP d'origine, je vais pas râler./ J'ai dit : on verra.
Lun'Art : C'est plus trouver un moyen de revenir au bercail plutôt qu'autre chose. et forcément, ils sont plus seuls, donc, ça ne peut que aller mieux./ Harry a apprit à être en dehors du moule, alors, forcément, dans une école avec des racistes et le bordel... forcément il ne peut être QUE rebelle ! / Oui, Neville est sous-côté, donc, il faut lui permettre de se réaffirmer./ Ben il a grandit avec sa mère qui sait pas se la boucler quand il le faut, alors forcément, il va l'ouvrir. Après tout, si moman le fait, il peut se le permettre :3 / J'ai mes projets pour Drago ! / Thatch est un personnage dont l'importance a été seulement de faire basculer vers Teach qui prépare son bordel ! Donc, autant lui donner un peu plus d'importance / Allez, attend encore un petit chapitre pour Marco... ehehehehe
Maenas : Par rapport au canon où Drago et Ron se sont immédiatement tirés dans les pattes, faisant que Harry s'est alligné sur lui. Là, Harry a un caractère bien trempé et une éducation clairement différente. Il n'a pas attaqué, il a juste demandé des preuves, mais il ne ferme pas l'option amitié entre eux. D'où l'évolution. Et oui, ça va changer./ C'était la seule raison d'être de ce bureau.
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- Ça ne m'étonne pas que personne ne puisse la supporter, dit Ronald à Seamus à la fin du cours. C'est un vrai cauchemar, cette fille-là !
Quelqu'un les dépassa en bousculant Harry. C'était Hermione qui venait de passer et si elle pleurait, ce n'était certainement pas de rire.
- J'ai l'impression qu'elle t'a entendu, dit Finnigan.
- Et alors ? répliqua Ron qui sembla soudain un peu mal à l'aise. Elle a bien dû se rendre compte qu'elle n'avait pas d'amis.
- Je vais la chercher, souffla Parvati en filant à la poursuite de son amie.
Harry avait déjà fourré son sac dans les bras de Neville et allait mettre une droite dans la tête de Ron quand Dean le retint.
- Weasley, réfléchis avant de parler ! rugit le garçon en retenant de son mieux le D.
Il eut besoin de l'aide de Neville pour ne pas lâcher le brun en colère.
- Hermione a des amis, c'est juste toi qui es trop jaloux et con pour pas le voir ! cracha Harry.
- Qu'est-ce qu'il se passe ici ? Kusou ! Portgas, qu'est-ce que tu fabriques ! gronda le professeur Newgate en se dépêchant sur les lieux.
Il attrapa un bras de Harry, le faisant tournoyer un instant pour lui briser aisément son équilibre, l'envoyant au sol.
- Ronald s'est moqué d'une de nos amies, professeur, expliqua Neville. Hermione vient de partir en pleurant à cause de lui !
- /Je peux comprendre que tu veuilles défendre ton amie, mais ce n'est pas pour ce genre de situation que ta mère t'a appris à te battre, gamin !/ rouspéta Thatch en japonais. /Tu crois qu'elle réagirait comment si elle apprenait ça ?/
Harry se releva en silence, reprit son sac et s'en alla d'un pas rageur vers sa classe suivante, percutant au passage Ronald pour lui dire ce qu'il pensait de son comportement. Au cours suivant, le D. dégageait tellement de mauvaises ondes que seul Neville eut le courage de s'asseoir à côté de lui.
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Cependant, Hermione ne se rendit pas en classe et personne ne revit les filles de tout l'après-midi. L'heure du dîner arrivée, ils croisèrent Malefoy venant des cachots.
- Parkinson m'a appris que Granger a été victime de la langue stupide de Weasley. Elle est toujours aux abonnés absents ?
- Harry a failli en coller une à Ron, soupira Dean.
- Et Parvati n'est pas revenu non plus, renchérit Neville.
- J'ai cru comprendre qu'elle était dans les toilettes des filles du premier étage. Je n'en sais pas plus, bon appétit.
Il rejoignit les Serpentard dont la majorité voyaient d'un mauvais œil la conversation qui venait d'avoir lieu.
- Allez manger, j'y vais, conseilla Harry.
De toute façon, il n'aimait pas Halloween.
Il tourna les talons et fila vers le premier étage.
Il grimpa les marches deux par deux, tourna dans un ou deux couloirs avant d'arriver en vue des toilettes des filles. Il accéléra le pas pour rejoindre la porte et y toqua. Parvati vint ouvrir, l'air extrêmement fatiguée.
- Granger ? interrogea le D.
- Toujours en train de pleurer. Essaie-toi, moi j'y arrive pas.
Harry entra dans les toilettes et se dirigea vers la cabine du fond qui était fermée à clef et frappa à la porte.
- Laisse-moi ! sanglota Hermione à l'intérieur.
- Putain, Granger ! Si tu n'avais vraiment pas d'amis, tu crois que Patil et moi on serait là à se prendre la tête pour que tu sortes de ces foutus chiottes ?
- Laisse-moi tranquille ! J'ai entendu son refrain des milliers de fois ! J'en ai marre !
- Granger ! On est des potes ! Écoute pas ce con !
Hermione continua de pleurer.
- Patil, recule, demanda le D.
Parvati recula de trois pas vers la porte des toilettes.
- Bon, Granger ! Je compte jusqu'à trois ! Si tu sors pas avant, je défonce la porte des toilettes !
- Tu bluffes !
Pour toute réponse, Harry jeta sa robe de sorcier à Parvati et remonta ses manches en commençant son décompte. À trois, il donna un puissant coup de pied dans la porte, faisant trembler la cabine.
- C'est bon, arrête ! Je sors !
Le D. baissa sa jambe et regarda la demoiselle ressortir de la cabine en le foudroyant de ses yeux rougis par les larmes. Elle alla jusqu'au lavabo pour se mettre de l'eau sur le visage, renifla un bon coup avant de se figer.
- Il n'y a pas une drôle d'odeur ?
Le deux autres sentirent l'air, perplexes, et Parvati manqua de rendre. Harry sortit avec les filles pour réaliser que ça chlinguait encore plus ici. C'était une odeur nauséabonde qui ressemblait vaguement à un mélange de vieilles chaussettes et de toilettes males entretenues. Le D. pencha la tête sur le côté, percevant un étrange grognement sourd et un bruit de pas sonores, comme des pieds géants qui martelaient le sol.
Parvati retint un cri en voyant la masse énorme qui avançait dans leur direction depuis l'angle du couloir.
La pleine lune et les torches du couloir ne le mettaient pas à son avantage. La bête devait faire quatre mètres de hauteur, une peau grise et terne comme de la pierre, un corps couvert de verrues, qui avait l'air d'un énorme rocher au sommet duquel était plantée une petite tête chauve de la taille d'une noix de coco. La créature avait des jambes courtes, épaisses comme des troncs d'arbre avec des pieds plats hérissés de pointes. L'odeur pestilentielle qu'elle dégageait défiait l'imagination. Le monstre tenait une gigantesque massue qui traînait par terre au bout de son bras d'une longueur interminable.
- C'est quoi ça ? demanda Harry en essayant de rester calme.
- Un troll des montagnes, je crois, gémit Hermione à la limite de la panique.
- C'est l'attraction d'Halloween ?
Les deux filles secouèrent la tête alors que la créature braquait sur eux ses petits yeux porcins, agitant ses longues oreilles.
- Je crois qu'il nous a vus… marmonna Parvati entre ses dents.
Comme pour le confirmer, le troll poussa un puissant rugissement et fonça vers eux, faisant trembler le couloir sous ses pas, alors qu'il soulevait son énorme massue.
- ASHIRE ! cria Harry en poussant les filles.
Pas besoin de lui demander ce qu'il venait de dire, le message était simple. Le trio prit la fuite dans le couloir, courant de toutes leurs jambes pour ne pas se faire attraper par le monstre à leurs trousses. Ils arrivèrent à une intersection et chacune des filles partie d'un côté. Voyant qu'il fonçait dans le mur, Harry se jura qu'il ferait chier sa mère pour avoir des cours de Free Runing pour faire l'acrobate comme elle. Il se retourna d'un bond, fixant le troll qui venait vers lui, prêt à bondir, ignorant les filles qui l'appelaient. Quand le monstre s'apprêta à le frapper de sa massue, il plongea entre les jambes courte de la bête, le déséquilibrant au passage et gagna assez de temps pour reprendre ses distances.
Grand, mais lent.
Un grognement parvint de derrière Hermione qui se plaqua au mur juste à temps pour ne pas se faire percuter par une bête velue qui fonça à vive allure sur le troll, le percutant de toute sa vitesse dans les côtes, lui faisant perdre l'équilibre. Le troll s'effondra au sol alors que son agresseur se redressait. La créature était musclée et très grande, tenant aisément sur deux pattes puissantes, balayant le sol avec sa queue fine, avant de se reposer sur ses pattes avant, ressemblant à un énorme loup au poil cuivré qui grogna de toutes ses forces contre le troll. Ses pupilles étaient étrangement fines, tout comme son museau par rapport à ce que le D. avait vu sur des loups en photos. Il recula d'un pas, pris par surprise quand les pattes avant du loup se recouvrirent d'une couleur noir métallique, le faisant repartir à l'attaque encore plus violemment. Parvati contourna la zone de conflit et rejoignit les deux autres qui étaient figés sur place devant le combat sauvage.
- Wingardium Leviosa !
Neville venait d'arriver et n'avait pas réfléchi plus en voyant la situation. Le sort lancé arracha la massue de la main du troll, l'élevant très haut dans les airs. Le loup recula rapidement alors que l'arme retombait avec violence sur la tête de son propriétaire dans un craquement sinistre. La créature vacilla, puis s'effondra sur le sol, pour ne plus bouger cette fois.
Neville resta la baguette levée, le souffle court.
- On est d'accord qu'on est pas dans les cachots ? haleta le garçon.
- Pourquoi tu parles de cachots ? demanda Parvati.
- Je veux pas vous faire de peine, mais on a toujours un loup-garou devant nous… gémit Hermione.
Harry s'avança vers le loup qui se tenait le plus loin possible du troll, allongé sur le sol, les pattes avant sur son museau comme pour le protéger de l'odeur.
- Oji-san ?
Deux yeux ambrés se braquèrent vers le brun qui s'accroupit auprès de la créature, passant une main dans la fourrure auburn et soyeuse de la bête. Le loup s'ébroua, faisant rire le D.
- C'est ok, c'est le professeur Newgate.
- Tu es suicidaire, j'espère que tu le sais, se contenta de dire Neville.
Le regard de tout le monde se porta vers le troll qui faisait la serpillère au sol, dégageant toujours cette odeur nauséabonde.
- Il... il est mort ? finit par demander Hermione en se serrant dans ses propres bras pour se réconforter.
- Je ne crois pas, dit Harry. Il doit être simplement assommé.
Des bruits de pas sonores leur firent lever la tête. Ils ne s'étaient pas rendus compte du vacarme qu'ils avaient fait, mais bien entendu, les rugissements et la chute du troll n'étaient pas passés inaperçus. Un instant plus tard, le professeur McGonagall fit irruption dans le couloir, suivie de près par Rogue et Quirrell qui fermait la marche. Ce dernier jeta un coup d'œil au troll, laissa échapper un gémissement et glissa contre un mur, une main sur le cœur. Thatch se leva de là où il s'était couché et se mit à grogner à l'adresse de l'enseignant de défense contre les forces du mal qui se releva d'un bond pour s'éloigner de la bête.
- Newgate, un peu de tenue, rappela à l'ordre Rogue.
Pour toute réponse, le loup-garou claqua des mâchoires à l'intention du professeur de potion avant de recommencer à couver d'un regard noir Quirrell.
Rogue se pencha sur le troll en se désintéressant de ses collègues, laissant le professeur McGonagall regarder ses lionceaux qui ne l'avaient jamais vue aussi furieuse. Ses lèvres étaient livides et très pincées pendant que ses yeux jetaient des éclairs.
- Qu'est-ce qu'il vous est passé par la tête ? dit-elle avec une colère froide.
Le groupe se regarda, mais seul Neville avait l'air de comprendre ce qu'il se passait.
- Vous pouvez vous estimer heureux de ne pas vous être fait tuer, poursuivit le professeur McGonagall. Pourquoi n'êtes-vous pas dans votre dortoir ?
Rogue jeta à Harry un regard féroce, comme si tout était de sa faute, mais le D. était l'image même de l'incompréhension.
- Ils ne savaient pas, professeurs.
Tout le monde regarda Neville qui venait de ranger sa baguette dans sa poche.
- Hermione a eu un problème en classe de sortilège avec notre camarade Ronald, et elle s'est réfugiée dans les toilettes. Parvati a voulu la convaincre de ne pas faire attention à lui, sans succès.
- Je suis pas allé au banquet parce que les filles n'étaient toujours pas revenues. On venait de convaincre Hermione de sortir des toilettes quand on est tombé sur le troll, expliqua Harry. Et je l'admets, on a eu de la chance.
- Le professeur Newgate est intervenu et juste en après, Neville est arrivé, enchaîna Parvati.
- Ils ne savaient pas pour le troll, je voulais les avertir. En plus, le professeur Quirrell avait dit que le troll était dans les cachots, se justifia le dernier garçon.
Harry fronça les sourcils.
- Les Serpentard ont été renvoyés à leur salle commune ?
- Comme toutes les maisons. Pourquoi les Serpentard en particulier, monsieur Portgas ? demanda Rogue d'un ton glacé.
- Je sais pas pour vous, mais Neville vient de dire que le troll était dans les cachots et c'est par là qu'est censée être leur salle commune, je me trompe ?
Rogue regarda d'un air pensif le D., enregistrant le commentaire de l'enfant.
- Nous nous occupons de la suite, assura McGonagall. Vous avez eu beaucoup de chance, mais il est vrai qu'il n'y a pas beaucoup d'élèves de première année qui auraient été capables de combattre un troll adulte. Vous faites gagner cinq points chacun à Gryffondor. Le professeur Dumbledore sera informé de tout cela. Vous pouvez partir. Professeur Newgate, pouvez-vous vous assurer qu'ils ne se perdent pas en chemin ?
Le loup poussa Harry vers ses camarades avec le sommet de son crâne dans le dos du gamin, puis escorta tout le petit monde dans les escaliers qui furent gravis en silence. En dehors de tout le reste, c'était un grand soulagement de pouvoir échapper à l'horrible odeur du troll.
- Merci d'être venu nous chercher, Neville, souffla Parvati.
- Et merci à vous trois, renchérit Hermione. Même si vouloir défoncer la porte était une idée stupide.
Neville se figea soudainement et se tourna vers Harry.
- Tu nous as appelés par nos prénoms, Hermione et moi !
- Peut-être, j'ai pas fait attention, marmonna le brun.
Le D. se passa les mains sur son visage, soupirant profondément.
- Tu vas tout de même pas retourner à Granger et Londubat, non ?
- On verra demain. Là, je vais me coucher, parce que j'ai la migraine à trop réfléchir. Soi-disant l'endroit le plus sécurisé du Royaume-Uni. Mon cul oui. D'abord des cerbères, puis un troll et puis quoi encore ! Une gorgone !?
Le loup-garou secoua la tête avec un amusement évident et les poussa un peu plus en direction du tableau de la Grosse Dame. Le quatuor lui souhaita bonne nuit et disparut derrière le tableau, découvrant la salle commune avec leurs camarades terminant leur repas d'Halloween.
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Harry regarda Yuki s'en aller dans le froid du premier novembre, l'observant disparaître depuis son poste sur la pierre froide de la volière. Il tourna la tête vers l'entrée quand il entendit la porte s'ouvrir et vit qu'il s'agissait de Drago qui se dirigea vers un grand-duc fier et hautain qui appartenait aux Malefoy.
- Portgas, salua le blond.
- Malefoy, répondit sur la même ligne le D.
- J'ai cru comprendre que le troll n'était pas dans les cachots finalement.
- On l'a certainement pas invité à venir consoler Granger avec nous.
Drago se rapprocha de la fenêtre et le hibou de sa famille s'envola immédiatement.
- J'envoie un courrier à mon père à propos de ce qu'il s'est passé hier. Il fait partie du Conseil d'Administration de l'école.
- Vous avez eu de la chance que le troll ne soit vraiment pas dans les cachots, pointa le D. en se retirant de la fenêtre.
- Je sais, oui. Dumbledore a agi avec stupidité en demandant à ce que l'on retourne dans nos dortoirs. Il aurait été plus sage de rester tous dans la Grande Salle, sous la protection des années supérieures de toutes les maisons, pendant que les professeurs traquaient la bête. J'en ai déjà fait part à mon père. Tu as informé ta famille ?
- Nan. Connaissant ma mère, si je lui raconte, il y aura des morts. Je lui dirais ça en face à face, comme ça, je pourrai la calmer. J'ai pas envie de la voir sur le banc des accusés pour meurtre.
- Elle sait que tu penses ça d'elle ?
Harry caressa machinalement la cicatrice sur son arcade sourcilière. Voir sa mère sur le banc des accusés était la moindre de ses craintes, quand il savait qu'elle pouvait perdre n'importe quand la vie.
- Oui, elle le sait, ne t'en fait pas. Je te souhaite une bonne journée.
Le Gryffondor s'en alla.
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Bien vite, le temps froid de novembre enveloppa de glace les montagnes qui entouraient l'école et la surface du lac prit une couleur d'acier. Chaque matin, le sol était couvert de givre et l'on voyait le garde-chasse Hagrid, emmitouflé dans un gros manteau, qui dégivrait les balais sur le terrain de Quidditch.
La saison de Quidditch avait commencé, traversant les couloirs avec la passion évidente des élèves pour le sport, surtout avec l'infâme derby qui se déroulait le samedi suivant : Gryffondor contre Serpentard.
Pour Harry, l'arrivée de l'hiver disait aussi qu'il devait se couvrir plus pour ses entraînements. Il faisait un froid de canard, mais ça n'empêchait pas le professeur Newgate de le faire travailler jusqu'à l'os, même s'il lui avait promis de déplacer l'entraînement à l'intérieur une fois qu'il commencerait à neiger.
Neville débarqua un après-midi dans la bibliothèque où Harry et Hermione bossaient déjà en compagnie de Drago qui leur expliquait un évènement qui avait été le sujet de leur dernière leçon d'Histoire de la magie. De séances d'études en séances d'études, depuis l'incident avec le chien à trois têtes, le Serpentard était devenu largement plus agréable avec les Gryffondors. Il restait cordial avec Dean et Parvati, mais commençait à montrer autre chose que sa façade arrogante et hautaine de parfait sang-pur. Certainement parce qu'on lui avait prouvé plus d'une fois que le sang ne changeait rien à la puissance magique, mais aussi parce qu'on avait cherché à connaître qui il était derrière sa façade.
Donc, l'après-midi du vendredi qui précédait le premier match de la saison, Neville débarqua à la table avec une mine pensive.
- Tu as pu récupérer ton herbier ? demanda Hermione.
Le garçon lunaire s'assit comme une masse sur la chaise de libre et regarda autour de lui avant de se pencher vers l'avant en murmurant d'une fois blanche :
- Le professeur Rogue s'est fait mordre par le cerbère récemment. Certainement le soir d'Halloween. Le troll fait une bonne diversion pour ça.
- Je sais que le professeur Rogue n'a pas l'air des plus sympathique, mais pourquoi, par Merlin, aurait-il cherché à passer devant ce chien ? s'enquit Malefoy en fronçant des sourcils.
- En allant chercher mon herbier qu'il a confisqué, je l'ai surpris avec Rusard dans la salle des professeurs. Il avait une blessure sanglante sur la jambe qui ressemblait de beaucoup à une morsure et il parlait des trois têtes du chien. J'ai réussi à m'éclipser avant qu'il ne me remarque.
- Même s'il est désagréable, je le vois mal essayer de voler quelque chose qui a été mis en sécurité par Dumbledore, pointa Hermione, songeuse.
Harry se leva et ramassa ses affaires.
- Où tu vas ? s'enquit Drago.
- A la pêche aux informations. Je vais voir si je suis aussi doué que ma mère pour obtenir ce que je veux des gens. Je reviens.
- Et tu vas interroger qui ? demanda Hermione.
- Mon oncle !
Harry installa son sac sur son épaule et quitta calmement la pièce silencieuse en ignorant le regard de ses amis perplexes, saluant de la tête la documentaliste qui le suivi des yeux d'un air méfiant.
Une fois dehors dans le couloir, le D. prit le temps de réfléchir. Il s'orienta vers le bureau du professeur Newgate, après s'être renseigné auprès du fantôme de Poufsouffle sur la localisation du loup-garou et du bureau en question qui était situé au quatrième étage.
Le garçon hésita un instant devant la porte en bois et finit par frapper. Une réponse lointaine lui parvint, l'autorisant à entrer. Le bureau était spartiate, avec une grande fenêtre donnant sur le lac. Un petit escalier sur la gauche menait à une porte de laquelle sortit le professeur en terminant d'enfiler une veste de cuir.
- Hey, gamin, je peux t'aider ? salua chaleureusement l'homme avec un grand sourire.
- /Je viens à la pêche aux informations, oji-san/.
Thatch alla s'asseoir sur le bord de son bureau, invitant Harry à s'installer sur une des chaises. Le D. ferma la porte avant d'aller s'asseoir.
- /Quelque chose me dit que cela à un rapport avec Rogue,/ devina Thatch.
Il laissa tomber dans les mains de son neveu l'herbier de Neville que Rogue avait confisqué pour une raison stupide dans la matinée.
- /Il n'y a pas que ta mère qui soit douée pour le vol en général,/ sourit narquoisement le loup-garou alors que Harry le regardait avec des yeux ronds. /Dis-moi ce que tu veux savoir./
Le D. se réveilla et se dépêcha de ranger l'ouvrage dans son sac avant de revenir à l'homme amical qui était censé être son oncle. Il inspira profondément et se lança :
- /Le professeur a essayé de passer devant le cerbère récemment, non ?/
- /Exact. Il a vu la diversion pour ce qu'elle était et s'est dépêché au deuxième étage pour empêcher quiconque d'y pénétrer. Touffu n'a pas apprécié sa visite./
- Touffu ?
- /Le nom du clebs/.
- /Il a un nom ?/
Thatch pointa la fenêtre du pouce.
- /Le molosse est à Hagrid à la base. Généralement, il traîne de l'autre côté de la Forêt Interdite, mais cette année, le dirlo a demandé à ce qu'on l'enferme dedans./
- /Il se rappelle que c'est une école ?/
Le roux eut un grand rire jaune et secoua la tête.
- /Touffu n'est que le début,/ précisa le roux d'un air cryptique.
- /Ce qu'il y a sous la trappe à un rapport avec l'objet qu'on a cherché à voler à Gringott cet été, n'est-ce pas ?/
- /Exact. Le pire dans tout ça, c'est que pour l'instant, les défenses sont tristement ridicules. D'ici la fin de l'année, si ce n'est avant, n'importe quel élève de première année avec un minimum de logique et d'esprit stratégique pourra les passer./
- /Mais où est l'intérêt ?/
Avec un étrange sourire, le roux se pencha sur lui.
- /Je te laisse réfléchir à tout ça comme un grand ! Tout comme je te laisse découvrir de quoi il est question sous cette trappe !/
L'homme eut un rire devant le regard de chiot de son neveu.
- /Laisse tomber, j'ai trop de résistance dans le domaine !/
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Au matin du samedi, le ciel était clair, l'air sec et froid. La Grande Salle sentait bon la saucisse frite et retentissait de conversations joyeuses qui portaient toutes sur le match de Quidditch. Harry était vaguement curieux mais sans plus, à l'instar de Hermione. Pour Neville, c'était un sport national, donc, pour lui faire plaisir, ils partirent assister au match. Le D. prit juste l'initiative de glisser dans sa poche un livre au cas où il se ferait chier pendant l'évènement.
Vers onze heures, toute l'école était rassemblée sur les gradins du stade. De nombreux élèves étaient équipés de jumelles. Ron, Hermione, Neville, Seamus, Harry, Parvati, Lavande et Dean s'étaient assis côte à côte tout en haut et avaient déployé une grande bannière sur laquelle était écrit : « Gloire à Gryffondor ». Hermione avait même réussi un tour de magie qui avait rendu les lettres lumineuses. Dean avait dessiné en dessous un énorme lion Gryffondor. Et juste pour les narguer, en face, les premières années de Serpentard en avaient une avec « Serpentard champion ». De là où ils étaient, ils voyaient parfaitement Malefoy qui les regardait avec un sourire de coin plus que moqueur, ce qui fit rager Ronald et même crier au scandale le rouquin.
Finalement, les deux équipes entrèrent sur le terrain, les Gryffondor en rouge et les Serpentard en vert. Olivier Dubois, un élève de cinquième année serra la main à Marcus Flint, le capitaine de l'équipe adversaire à la demande de madame Bibine. Les joueurs enfourchèrent leur balai et au coup de sifflet, les quatorze joueurs et l'enseignante prirent le ciel.
- Angelina Johnson, de l'équipe de Gryffondor, s'empare immédiatement du Souafle, dit le commentateur. Cette fille est décidément une excellente poursuiveur, et en plus, elle est plutôt jolie...
- JORDAN ! protesta McGonagall.
Les Gryffondor essayèrent de ne pas rire alors que Lee Jordan, le camarade des mauvais coups des jumeaux Weasley, assurait le commentaire du match sous l'étroite surveillance du professeur McGonagall.
- Angelina passe à Alicia Spinnet, qui jouait l'année dernière comme suppléante. Nouvelle passe à Johnson et... non, c'est Marcus Flint, le capitaine des Serpentard qui reprend le Souafle et qui vole comme un aigle vers les buts adverses, il va mar... non, le tir est arrêté par Olivier Dubois, le gardien de Gryffondor ! Gryffondor reprend le Souafle avec Katie Bell qui fait un joli plongeon pour éviter Flint et — AÏE — voilà qui a dû faire mal, un Cognard en pleine tête — le Souafle aux Serpentard — Adrian Pucey se précipite vers les buts, mais il est arrêté par un deuxième Cognard envoyé par Fred ou George Weasley, impossible d'être plus précis. En tout cas, c'est un joli coup du batteur de Gryffondor et Johnson reprend le Souafle sans aucun adversaire devant elle. Elle vole vraiment, c'est le cas de le dire, elle évite un Cognard, les buts sont devant elle, vas-y, Angelina — Bletchey, le gardien de but, plonge et GRYFFONDOR MARQUE !
Sur les gradins, les supporters de Gryffondor saluèrent l'exploit avec des cris de joie tandis que les partisans de Serpentard se répandaient en lamentations. Après tout, les lions venaient d'ouvrir le score. Harry soupira et croisa ses jambes sur le banc, tirant son livre de sa poche. Il manqua de rire en voyant que Hermione avait fait de même. Le D. se plongea dans les aventures du chat de Soseki Natsume qu'il n'avait pas vraiment eu le temps de reprendre auparavant, écoutant d'une oreille distraite les commentaires du match.
- Serpentard reprend le Souafle, dit Lee Jordan. Le poursuiveur Pucey évite deux Cognards, les deux frères Weasley et Bell, la poursuiveuse, et fonce vers — attendez un peu, c'était le Vif d'Or, non ?
Un murmure parcourut la foule, faisant lever le nez de leur livre aux deux lecteurs, tandis qu'Adrian Pucey perdait le Souafle, trop occupé à regarder par-dessus son épaule l'éclat d'or qui venait de passer à côté de son oreille gauche. L'attrapeur de Gryffondor (un garçon que Harry avait vu dans la salle commune mais dont il ignorait le nom) plongea aussitôt dans sa direction. Terence Higgs, l'attrapeur des Serpentard l'avait vu également et ils foncèrent côte à côte pour essayer de l'attraper. Les poursuiveurs semblaient s'être désintéressés du jeu et regardaient les deux attrapeurs au coude à coude. Le Gryffondor fut plus rapide que Higgs. Un grand cri de rage monta alors des gradins réservés aux Gryffondor. Marcus Flint avait essayé de bloquer l'attrapeur des lions, faisant violemment dévier de sa trajectoire le joueur en rouge qui s'était pour le coup cramponné au manche, parvenant de justesse à se maintenir sur son balai.
- Faute ! hurlèrent les supporters de Gryffondor.
Madame Bibine rappela Flint à l'ordre et ordonna un coup franc en faveur des Gryffondor. Bien entendu, la confusion qui régnait sur le terrain avait permis au Vif d'or de s'échapper.
- Renvoyez-le ! hurla Dean Thomas dans les gradins. Carton rouge !
- On n'est pas au football, l'interrompit Ronald. On ne peut pas renvoyer les joueurs au Quidditch… Et d'abord, qu'est-ce que c'est qu'un carton rouge ?
- Moi je dis que pour ce genre de chose, on devrait changer les règles, approuva Hermione. Si on était au football américain ou encore au rugby, je veux bien, mais ici ! Surtout en plein ciel !
- Le pauvre gars a de la chance de ne pas avoir eu un accident fatal, marmonna Harry.
Lee Jordan avait du mal à ne pas prendre parti depuis son poste de commentateur.
- Donc, après cette scandaleuse tricherie...
- Jordan ! protesta le professeur McGonagall.
- Je voulais dire après cette faute révoltante...
- Jordan, je vous préviens...
- D'accord, d'accord. Flint a failli tuer l'attrapeur de Gryffondor, ce qui aurait pu arriver à n'importe qui et donc Gryffondor bénéficie d'un penalty repris par Spinnet et c'est Gryffondor qui garde le Souafle.
Lorsque le jeu eut repris, Harry allait replonger son nez dans son livre quand il porta ses mains à sa gorge, ayant l'impression que deux mains venaient de se refermer sur son cou pour l'étrangler.
- Serpentard prend le Souafle avec Flint qui double à Spinnet et Bell…Mais il est frappé au visage par un Cognard, j'espère qu'il a le nez cassé — non non, non, je plaisantais, professeur... Oh non ! SERPENTARD MARQUE !
Le D. se leva de son banc, faisant tomber son livre par terre, luttant pour retrouver de l'air.
- Harry ! Harry ! paniqua Hermione en réalisant que quelque chose n'allait pas.
D'un pas vacillant, il se rapprocha du bord des gradins, passant la tête hors de la rambarde de sécurité, des papillons noirs dansant devant ses yeux.
Une exclamation leur parvint depuis la tribune des enseignants. Sans regarder, le professeur Newgate venait d'administrer un coup de poing vers l'arrière à Quirrell qui était assis derrière lui, lui cassant le nez au passage, causant de l'animation et de la stupeur dans les rangs professorales. Aussi brutalement qu'on avait tenté de l'étrangler, l'air revint de nouveau dans ses poumons alors que Neville et Hermione étaient à ses côtés, essayant en vain de savoir ce qui n'allait pas.
- Faîtes-moi penser à dire à mon oncle qu'il a un uraken de dingue… haleta le D.
Les deux autres se regardèrent avec perplexité, ne comprenant pas de quoi parlait leur ami.
Vingt minutes plus tard, le match se terminait enfin sur une victoire Gryffondor.
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Le mystère resta irrésolu concernant cet incident durant le match, outre que Harry reçut une lettre de sa mère disant clairement qu'elle savait TOUT ce qu'il ne lui avait pas rapporté et qu'ils auraient une petite conversation une fois qu'il reviendrait à la maison pour les vacances. Le petit brun craignait les retrouvailles avec sa mère. Parce que si elle n'avait rien dit dans le courrier, rien ne prévoyait le fait qu'il serait épargné dans le face à face.
Quant à Thatch, il se contenta de leur demander de faire attention à Quirrell et que lui-même ne pouvait malheureusement pas faire grand-chose, parce qu'il avait besoin de conserver son poste à Poudlard. Et intervenir aurait pour conséquence la perte du job. Si la majorité du groupe ne comprenait pas la nécessité d'être méfiant envers un homme qui avait peur de sa propre ombre, Harry avait affronté plus d'une situation similaire avec sa mère où il s'avérait qu'elle avait raison. Alors, oui, il s'assura d'avoir toujours un mur dans son dos et de ne pas être seul quand Quirrell était là.
Cependant Noël approchait. Un jour de la mi-décembre, Poudlard se réveilla sous une épaisse couche de neige. Le lac avait gelé et les jumeaux Weasley reçurent une punition pour avoir fabriqué des boules de neige magiques qui suivaient Quirrell partout où il allait en visant son turban. Comme si sa mère avait prévu le coup, Yuki débarqua en même temps avec une paire de patin à glace. Ce qui fit qu'avec l'aide du professeur McGonagall pour la métamorphose de chaussures classiques en patins, ils furent nombreux à tenter de patiner sur le lac que les enseignants avaient ensorcelé par précaution. C'était une expérience assez intéressante de patiner sur la glace alors que le calamar géant agitait ses tentacules en dessous de l'eau glacée.
On pouvait aussi voir Hagrid occuper à soigner les quelques hiboux qui arrivaient à traverser l'air glacé pour apporter le courrier, frigorifiés, quand Thatch ne le faisait pas lui-même. Plus d'un élève l'avait surpris à avoir une conversation avec les oiseaux en sifflotant légèrement, les mêmes sifflements que le D. avait appris de sa mère. Il devrait songer à demander d'où ils sortaient.
Tout le monde attendait les vacances avec impatience. Certains avaient décidé de rester au château pour les vacances, mais Harry rentrait (cela avait d'ailleurs donné lieu à un rendez-vous avec le directeur qui avait essayé de l'influencer pour qu'il reste au château, ce qui avait mené à une crise de colère bien sonnante du D.), et de ce que sa mère lui avait dit, il y avait une possibilité que le professeur Newgate soit de la partie.
Des feux de cheminée chauffaient la Grande Salle et la salle commune de Gryffondor mais les couloirs étaient parcourus de courants d'air glacés et un vent polaire faisait trembler les fenêtres des salles de classe. Le pire, c'était les cours du professeur Rogue, dans le cachot glacial où les élèves se serraient contre les chaudrons pour essayer de se protéger du froid.
Lorsqu'ils sortirent du cours de potions, un énorme sapin avançait dans le couloir en haletant, soufflant, ahanant. Les deux pieds immenses qu'on voyait dépasser trahissaient la présence de Hagrid derrière le sapin.
- Vous avez besoin d'aide ? demanda Harry qui voyait le garde-chasse galérer.
- Non, non, ça va, merci ! assura la voix de l'homme de derrière les branches.
- Vous pourriez dégager le chemin ? lança derrière eux la voix sèche de Malefoy. Le professeur Newgate arrive.
Le groupe se retourna pour voir que Thatch arrivait en sifflotant joyeusement, tirant facilement un sapin derrière lui, toujours avec son éternel blouson de cuir abîmé. Les élèves s'écartèrent et les deux hommes avec leur sapin respectif continuèrent leur route, et avec curiosité, les jeunes les suivirent pour entrer dans la Grande Salle où le professeur McGonagall et le professeur Flitwick s'affairaient à installer les décorations. Les derniers arbres furent installés, avant que le professeur de Soins aux Créatures Magiques ne revienne vers les jeunes en se débarrassant des aiguilles de pins afin d'admirer le travail. Des guirlandes de gui et de houx étaient suspendues aux murs et pas moins d'une douzaine d'arbres de Noël se dressaient tout autour de la salle, certains recouverts de glaçons scintillants, d'autres de chandelles allumées.
- C'est magnifique, on se croirait dans un conte de fée, admit Hermione.
- J'aurai plus songé à un Disney, mais ça marche aussi ! ricana Dean.
- La première fois, c'est sympa, mais à force, ça devient lassant de voir encore et toujours la même décoration, commenta Thatch. M'enfin, c'est pas comme si vous restiez ici, donc, profitez-en.
- Vous allez rester au château, professeur ? demanda Padma qui venait de les rejoindre.
- Nop ! Ma frangine a emménagé sur Londres, donc, j'irais la faire chier comme au bon vieux temps. Ce qui veut tout dire, parce qu'à nous deux, on faisait concurrence aux jumeaux Weasley niveau coups foireux et autres blagues.
Harry regarda l'enseignant avec deux yeux ronds.
Il n'aurait jamais cru entendre un jour dire que sa mère savait faire des blagues. Pire ! Qu'elle en avait fait ! Certes, ils s'amusaient de temps à autres, mais qu'elle fasse des conneries comme Fred et George…
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Harry manqua de remonter illico dans le train quand des hordes de gens se jetèrent sur lui en criant des « monsieur Potter » à tout bout de champ.
- Monsieur Potter ! Rita Skeeter, pour la Gazette du Sorcier ! Quelques mots je vous prie !
- Monsieur Potter ! Je suis Avery, le ministère m'envoie… !
- Monsieur Potter ! Mon nom est Emmeline Vance, le professeur Dumbledore…
Avec panique, le garçon chercha une issue de secours dans toute cette foule, conscient que d'un côté, il bloquait des gens dans le train et que de l'autre, on commençait à essayer de l'attraper par l'avant.
- 'KAACHAN ! hurla le garçon avec espoir.
Un frisson lui remonta l'échine en réponse et le silence tomba sur le quai bondé.
Et comme une vague, la foule qui cherchait à attirer l'attention du garçon s'effondra, certains tout simplement à genoux, recouvert d'une sueur froide, d'autres complètement inconscients. Derrière ce tapis humain, toujours aussi simplement vêtu malgré le froid et toujours avec son emblématique stetson orange aux smileys bleus, sa mère attendait.
Avec soulagement, le garçon tira sa valise à travers les corps étendus et Ace vint à sa rencontre, l'attirant hors du passage pour le serrer très fort dans ses bras et l'embrasser sur le crâne.
- Tu m'as manqué, koneko-chan. Tellement manqué, murmura la brune en retenant ses larmes. J'ai bien cru que je ne te reverrais jamais.
Elle l'embrassa de nouveau sur la tempe et se redressa pour prendre la valise de son fils.
- Viens ! Je vais te présenter à une amie ! lança le garçon. Les autres sont déjà partis !
Le D. tira joyeusement sa mère derrière lui jusqu'à Hermione, ne parvenant à la rejoindre que de l'autre côté de la barrière qui les ramenait à la partie non-magique de la gare. Le petit D. attendit que la demoiselle ait eu le temps de saluer ses parents avant d'aller à sa rencontre.
- Kaachan ! Kore wa Granger desu* !
Ace roula des yeux avec amusement alors que la petite Hermione rougissait comme une pivoine et arrangeait son pull sur son jean avant de s'incliner devant Ace, les mains jointes sur ses cuisses.
- Konbanwa, Portgas-san. Watashi wa Granger Hermione desu. Yoroshiku onegaishimasu*, articula soigneusement la demoiselle.
- Nee-san de yonde kudasai, Hermione-chan. Ore wa Ace desu, yoroshikune* ! sourit la jeune femme avec un petit rire.
- Elle te dit que tu peux l'appeler mademoiselle ou grande sœur, c'est-à-dire, onee-san ou nee-san sous la forme contractée, traduisit Harry.
Ace s'accroupit pour faire se redresser la jeune fille.
- Je parle anglais, ne t'en fait pas, mais merci pour l'effort, sourit la D.
Elle se releva et échangea une poignée de main avec les parents de la demoiselle en se présentant grâce à une carte pro de l'agence de protection.
- Elle a l'air super jeune ta mère, elle a quel âge ? chuchota Hermione à son ami.
- Elle t'entend parfaitement, elle a une très bonne audition, lui répondit le garçon avec un sourire de coin.
Ace se détourna de sa conversation avec les Granger pour se pencher vers la jeune fille, un sourire au coin des lèvres, un doigt sur ses lèvres.
- Sore wa naisho dazo. C'est un secret.
Elle lui fit un clin d'œil et après avoir assuré aux deux jeunes que s'ils voulaient se voir, ce serait avec plaisir. Ils sortirent de la gare et attrapèrent le premier taxi qui passa.
- Tu travailles ce soir, maman ? demanda le garçon.
- Non, pas ce soir. Mais si je veux avoir Noël et Nouvel An de libre, je vais devoir travailler demain et les autres jours. Donc, tu prendras de quoi t'occuper, d'accord chaton ?
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Harry resta sagement debout, sa mère s'étant assise dans le canapé avec une tasse de thé.
- Bon, jeune homme. Je peux savoir pourquoi tu ne m'as rien dit sur les incidents de ce premier trimestre ?
Le garçon affronta le regard de sa mère en restant silencieux.
- Tu viens de rentrer, chaton, j'ai pas envie de me fâcher avec toi. Pourquoi tu ne m'as rien dit ?
Le gamin continua de garder le silence, jouant avec un bout de son sweat-shirt.
- Harry, je veux une réponse. Pourquoi tu ne m'as rien dit ?
- Je voulais pas que tu t'énerves, avoua le garçonnet.
- Pourquoi je m'énerverais quand tu es la victime de l'histoire ? s'étonna la jeune femme en ouvrant de grands yeux surpris.
- Pas contre moi, contre le directeur. Je sais qu'il est pas quelqu'un d'aussi bien que tout le monde veut croire. Et je me souviens de ce qu'il s'est passé de la dernière fois que j'ai été en danger. Tu prends déjà bien assez de risque avec ton travail, je veux pas qu'on utilise ta réaction contre lui pour t'envoyer en prison. Je veux pas te perdre, maman.
Ace soupira et tapota le canapé à côté d'elle. Comprenant le message, le garçon alla s'asseoir à côté de sa mère qui reposa son thé sur la table pour prendre le visage de son fils entre ses mains.
- Harry, je comprends très bien que tu puisses songer à ça. Je sais aussi que je suis pas la personne la plus patiente et la plus calme qui existe. Je sais aussi que pour conserver ton adoption, je marche sur une ligne très fine. On va passer un marché tous les deux. Je toucherai pas à ce gars tant que tu seras pas blessé. Dès que tu te prendras un coup, par contre, il se prendra une droite de ma part, sans compter que je déposerai certainement plainte contre lui à cet instant. On est ok ?
- Hm.
- De ton côté, je veux que tu me parles, mon chaton. Je veux que tu me dises tout ce qu'il t'arrive, en bien comme en mal. Quand Thatch m'a appris pour le troll, puis pour l'attaque pendant le match de ton école, j'ai imaginé bien des trucs pour expliquer ton silence sur ces sujets. J'en suis allée jusqu'à me demander si tu n'avais pas confiance en moi. Ne me laisse pas dans le noir comme ça. Je me ferais plus de soucis sans savoir qu'en ayant les faits sous les yeux.
- Tu m'en veux ?
- Légèrement. Mais on en a discuté et ça ne se reproduira plus. Que dit Vador déjà ? Ah oui… « Votre manque de foi me consterne ».
Le garçon retint un rire devant la tentative d'imitation du méchant culte de Star Wars par sa mère.
- Avons-nous un accord, petit padawan ?
- Du moment que je dois pas rejoindre le côté obscur de la force, c'est bon pour moi !
- Dans mes bras mon chaton.
Harry tomba dans les bras de sa mère, savourant leurs retrouvailles après cette si longue séparation.
- Je suis désolé de t'avoir inquiétée et déçue, maman.
- C'est fini, tu sais à présent. Allez, faut que je fasse à manger.
Ace tapota le dos de l'enfant, l'embrassa sur le sommet du crâne avant de se dégager de l'étreinte. Elle avala cul sec son thé et se leva pour rejoindre la cuisine. Harry la suivit et s'assit sur sa chaise. La chaise qui était dans un petit coin de la cuisine, d'où il pouvait tenir compagnie et parler à sa mère pendant qu'elle faisait à manger.
- Nop ! Debout vilain ! Tu vas m'aider ! on va faire une pizza ce soir ! La pâte est déjà dans le frigo !
Avec joie, le garçon alla récupérer un saladier dans le frigo qui contenait une grosse boule molle et lisse de pâte à pizza et la déposa sur le plan de travail le temps de se laver les mains.
- Tu m'as dit qu'il y avait des choses à voir ensemble, suite à ton rendez-vous avec la banque, pointa Harry en secouant ses mains au-dessus de l'évier pour les égoutter.
Il alla étaler la future pizza sur le plan de travail de la cuisine là où sa mère avait mis de la farine et commença à lui donner forme.
- On a fait changer la serrure du coffre de tes parents. La nouvelle clef est là-haut dans le bureau. J'ai appris aussi que l'on a pioché plus d'une fois dans ton compte. Le conseiller Gripsec se charge de faire l'inventaire des biens qui t'ont été volés pour les récupérer et essaye d'identifier qui l'a fait. Je sais pas comment j'ai fait pour obtenir leur respect, mais je l'ai et on fait de bonnes affaires, eux et moi.
- Quel genre d'affaire exactement ? demanda Harry avec inquiétude.
- Rien d'illégal, je t'assure. Je m'enrichie juste en faisant du rachat de dettes et en allant frapper à quelques portes de sorciers qui n'ont pas payé leurs dettes auprès de Gringott et s'en sortent indemnes parce qu'ils ne sont pas humains. Après les vacances, j'irais rendre visite à un certain Ludovic Verpey et un Lucius Malefoy. Dans le cas de Malefoy, c'est son grand-père qui n'a pas honoré sa dette auprès des gobelins.
- Je crois que c'est le père de mon ami Drago. Il fait partie du conseil d'administration de l'école, et en laissant traîner mon oreille près du sol, j'ai cru comprendre qu'il achetait régulièrement le ministère de la magie. On risque d'avoir des ennuis, non ?
- Ton oreille près du sol ? répéta Ace en arrêtant de couper les morceaux de jambons.
- Ou de l'orgueil de Drago. Il peut être sympathique, mais si tu fais pas attention aux sujets, c'est « mon père ceci » « mon père cela » et des longues minutes où il dit à quel point son père est le meilleur et j'en passe. Il peut être gonflant quand il se cache derrière lui.
Harry recula pour admirer le disque qu'il avait fait, hochant la tête avec satisfaction avant de le mettre sur la plaque de cuisson qui irait dans le four, s'assurant avec de la farine que ça ne collerait pas. Il tourna la tête vers sa mère en réalisant qu'elle n'avait pas repris la parole, pour la voir couper en silence ce qui ferait la garniture.
- Kaachan ? Il y a un problème ?
- Je suis désolée mon chaton, souffla la jeune femme.
- Pourquoi tu t'excuses ?
- Je sais ce que ça fait de n'avoir personne pour servir de père. Je suis désolée de n'avoir rien à t'offrir à ce niveau.
Harry s'appuya sur le rebord de la cuisine afin de se hisser au niveau du visage de sa mère et l'embrassa sur la joue.
- T'as pas à t'excuser, maman. Tu m'as appris à me contenter de ce que j'avais, et je préfère largement ne pas avoir de papa plutôt que ne pas te connaître et vivre avec des gens comme les Dursley. Un jour, j'en aurai un, de toute façon, de papa !
Ace regarda son fils avec perplexité.
- Ben oui ! J'ai gagné un oncle sans le réaliser, alors, la prochaine fois, ce sera un papa !
L'ancienne pirate secoua la tête en riant doucement avant d'embrasser son fils sur le crâne et de retourner à la cuisine.
- Dis, maman, comment ça se fait qu'il a fallu autant de temps pour que tu le trouves, d'ailleurs ?
La jeune femme ne répondit pas à la question.
- Maman…
- Tu te souviens de l'histoire que je t'ai racontée cet été ?
- Oui, et ?
- Mon meilleur ami, celui qui s'est fait tuer… c'est Thatch.
- EH ?!
- Et pour répondre à la question que tu te poses, je n'en ai strictement aucune idée. Et lui non plus, donc, on est bien avancé.
- Ton meilleur ami qui est mort débarque du jour au lendemain et tu sais pas pourquoi !?
- Nop !
- C'est…
- Harry. Tu fais de la magie. Je pense que niveau bizarrerie inexplicable, c'est déjà bien.
- HEY ! Je suis pas bizarre ! Je suis un futur puissant sorcier ! Je serais si puissant que je pourrai te protéger de tous ceux qui te veulent du mal !
Ace secoua la tête et regarda avec affection son fils. L'enfant pouvait parfois se montrer si mature, pour finir par retomber dans une naïveté toute enfantine.
- J'attends que ça, chaton. J'attends que tu me dépasses.
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1 : Maman ! C'est Granger !
2 : Bonsoir, Miss Portgas. Je suis Granger Hermione. Heureuse de vous rencontrer.
3 : Tu peux m'appeler « grande-sœur », Hermione. Je suis Ace, contente de faire ta connaissance.
