Bonjour à tous !

Ce chapitre est la preuve que le second prénom de ma bêta est ponctualité. Vraiment. J'vous assure, elle a saisi que je fais un chapitre par mois pour cette fic et bam! La veille de la publication, elle me l'envoie. C'est pas merveilleux !? Applaudissons-la bien fort !

Hum-hum, bref. Donc, on se retrouve aujourd'hui pour un nouveau chapitre de notre très chère aventure du petit Portgas D. Harry à l'école des sorciers. Je veux aussi rajouter un oublie d'explication du chapitre précédent que cette chère Arya m'a pointé du doigt. Un uraken est un coup de poing en revers, de préférence fouetté. Pour la visualisation, vous avez simplement Thatch qui a donné un coup de poing arrière en faisant une sorte de levier. Si c'est pas compréhensible, internet fera le boulot pour moi. Merci.

Donc! Avant d'aller me réfugier dans mon bunker, parce que je sais que vous allez me maudire, voici les réponses aux reviews et enfin, le chapitre du jour taaaaant attendu !

Arya39 : Neville est ultra sous-côté alors que c'est le pure et le meilleur Gryffy de la génération de Ryry, alors, autant lui laisser de la gloire ! L'action classe des Portgas, tu en auras, dont notamment une porte qui sera belle et bien ouverte avec un cou de pied, mais c'est pour plus tard. Je rappelle que Harry a onze ans, qu'il a été entraîné pour survivre. Pas autant que sa mère, mais assez pour être un chouia plus fort que les autres gosses de son âge. La porte des toilettes n'est pas encore à son niveau, surtout si elle est verrouillée./ Thatch l'entraîne aussi, donc, il sait comment lui briser l'équilibre, sans parler qu'il est plus grand et plus fort que lui./ L'étranglement, c'est voulu, eh oh ! Pour le nom, c'est surtout que dans ses lettres, il l'a présenté en tant que "Granger" / Badass est le mot que tu cherchais ?/ Il a jamais affronté Luffy pour ça. Et la technique doit être raffinée, surtout, mais c'est vrai que tourné ainsi.../ Ace a bien dû apprendre à faire un minimum la cuisine, donc, si elle veut un fils débrouillard et passait un peu de temps complice avec lui, apprendre à faire à manger avec lui est une idée./ Je ne vais pas intervenir sur cette affaire de père, parce que je sais que le mien, même après son divorce, il a toujours été là quand on avait besoin d'aide./ Ace a vécu dix ans, yup. Mais le corps habitait est mort. Tu crois qu'il vieilli ? On va dire qu'il est en scénarium grâce à la magie de la fiction. Mais je te réserve une autre claque dans ce chapitre (niark niark niark)/ Je connais bien quelqu'un qui aurait besoin d'un petit chat, mais pour l'instant, l'héberger ne sera pas possible./ Je ne dirais RIEN du tout sur les jumeaux.

Maenas : Selon Rowling, astrologiquement parlant, Harry et Drago devraient super bien s'entendre. Et là, on a pas de Ronald pour foutre la merde et juste une curiosité insatiable de la part des nouveaux lions./ Concernant Marco, j'informe d'avance que je suis dans un bunker que même SCP 682 ne pourrait pas détruire, donc, toute tentative de meurtre est vouée à l'échec.

Cobra : Parce que les Serpy sont des méchants pas beau, on peut se passer d'eux, alors, pas de quoi s'en faire! / Tu t'inquiètes pour rien concernant Dumby, il a bien assez à faire avec la mère poule qu'avec le côté blagueur de Thatch./ Ben, elle apprend le japonais, justement, donc, on verra combien de temps il lui faudra pour le maîtriser totalement.

Azufyra : Il y en a pas mal des X-over One Piece/ Harry Potter. Avec Thatch, certes, pas des masses, et en français, n'en parlons pas, mais en attendant, je suis contente que l'histoire te plaise.

Lun'Art : Je l'ai dit, concernant Marco, je suis actuellement dans un bunker en scénarium, donc, inutile de venir me tuer / Heureuse de voir que le chapitre soit à ton goût. Il faut faire beaucoup pour rendre sa maman fier de lui, mais dessous, c'est un Portgas./ Dans la description du couloir, je dis justement que c'est la pleine lune./ C'est pas vraiment un contrat. C'est plus que d'un côté, ils ont besoin de la bibliothèque de Poudlard et de celle de la Salle sur Demande pour trouver un moyen de renter chez eux, et de l'autre, tant que Harry est à l'école et que le directeur continuera de s'occuper de ce qui ne le regarde pas, Thatch est la seule personne à qui Ace peut confier la sécurité de son fils unique.

Rouge-365: ui, il faudra du temps, que le corps se renforce et qu'il engrange des connaissances./ Pour le papa... je vais rien dire de plus, mais ça sera un thème récurrent dans la fic.

Donc, nous y voici ! Je vous lâche sur le chapitre, bonne lecture ! *s'enferme dans son bunker*

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Il y a longtemps que Harry n'avait pas eu un Noël aussi animé.

Et c'était aussi la première fois qu'il voyait sa mère rire autant.

L'enfant avait accompagné sa mère au travail, passant son temps dans le bureau à faire ses devoirs alors que la femme décidait de missions et d'objectifs pour le contrôle de tout le réseau illégal de Londres. Le changement radical se fit dans la soirée quand le professeur Newgate débarqua au club pour soi-disant donner des cours de préparations de cocktails.

L'homme avait d'ailleurs mis les choses au clair avec le gosse : hors de l'école, il était son oncle (s'il l'acceptait) et pouvait se permettre de l'appeler Thatch.

Ce fut donc sur cela que les vacances commencèrent.

Quand sa mère devait s'absenter pour s'occuper elle-même d'une affaire, c'était son oncle qui restait avec lui pour le coup. Il l'aidait de son mieux pour les devoirs avec ce qu'il avait appris en traînant à Poudlard (parce qu'il avait beau avoir un poste d'enseignant ou être un loup-garou, il n'était pas un sorcier pour autant) ou alors, en lui enseignait deux de ses spécialités. La cuisine et les blagues. Ace avait crissé comme pas deux quand le roux lui avait dit qu'elle cuisinait mal et le garçon avait jailli à la défense de sa mère. Pour les blagues, elle se vengeait vicieusement contre son frère quand elle était prise pour cible, ce qui fit rapidement de décembre un mois de guerre de farces. Et ce fut naturel pour le garçon, suite à l'absence de Thatch pour la pleine lune, qu'Ace lui demande s'il voyait un souci à ce que l'homme vienne vivre avec eux durant les vacances scolaires. Et l'accepter. Ce fut avec joie que l'enfant aida sa mère à déménager le bordel du bureau dans la chambre de la brune pour ensuite prévoir l'installation de leur oncle. Oncle qui avait demandé, en voyant le début de la transformation de la pièce en chambre, s'il avait son mot à dire.

- Vengeance pour m'avoir prise à bord sans me demander mon opinion.

Le ricanement du roux avait laissé supposer que l'histoire était intéressante et sa mère se fit un plaisir de lui raconter les cent jours passés à bord du navire pirate Moby Dick contre sa volonté. Cent jours qui s'étaient finis avec son intégration dans l'équipage. C'était agréable d'avoir des histoires sur l'adolescence de sa mère, elle qui était restée si vague sur son passé. Découvrir qu'elle avait été une adolescente un brin suicidaire et totalement folle, avait mené à des crises de fous rires avec l'aide des imitations de Thatch. L'homme pouvait être vif et dangereux quand il s'entraînait avec Ace, mais à côté, il pouvait se montrer pire qu'un gosse.

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Harry se réveilla au milieu de la nuit pour une envie toute humaine. Son réveil électronique lui indiqua qu'il était trois heure du matin.

Mouais, trop tôt pour ouvrir les cadeaux de Noël.

Le regard encore dans le brouillard, il se tira de sous la couette de son lit. Il faisait bon dans l'appartement avec les pouvoirs de sa mère, mais il ne voulait certainement pas savoir la température extérieure pour le coup. Se frottant les paupières, il sortit de sa chambre et traversa le couloir pour rejoindre les toilettes, remarquant au passage que sa mère était encore réveillée puisque la lumière de sa chambre était allumée. Le murmure d'une conversation lui parvint. Par curiosité, il se colla au mur à côté de la porte, tendant l'oreille pour essayer de percevoir quelque chose.

- Dix ans qui se révèlent inutile, grommelait Thatch.

- J'ai tout testé, crois-moi, mais… se justifia sa mère.

- T'excuse pas, Ace. On veut autant l'un que l'autre rentrer, donc, tu me dirais pas ça pour me faire une mauvaise blague.

- Comment tu fais pour garder espoir ? Pour rester positif ?

- Si t'as une réclamation, voit avec le piaf, c'est à force de me dire que les choses s'arrangeaient toujours, quand on était à MariGeoise, que je suis devenu comme ça.

Ace soupira profondément.

- Dix ans, Thatch. J'en viens à me demander si on se prend pas la tête pour rien.

- On a survécu des dizaines d'années, une de plus ou de moins… Hey ! Fais pas cette tête-là. On est ensemble sur ce coup, donc, on retrouvera la Grand Line, ne t'en fait pas !

- Ouais. J'vais m'coucher j'pense, ça m'empêchera de broyer du noir.

En silence, Harry reprit son trajet vers les toilettes et referma la porte sur lui quand son oncle quitta la chambre de la D.

De quoi sa mère et son oncle avait parlé ?

Et surtout, c'était quoi cette Grand Line ?

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Ace sirotait tranquillement son café en lisant le journal quand Harry descendit enfin prendre son petit déjeuner, Mangetsu dans les bras.

- Joyeux Noël chaton ! salua la jeune mère en reposant café et journal sur la table basse.

Le garçon ne répondit pas. Il contourna le canapé d'angle et se laissa tomber dessus pour s'allonger, la tête sur une des cuisses de sa mère assise en tailleur. Le chat noir ne demanda pas son reste parce qu'il déguerpit des bras du petit sorcier pour aller se réfugier derrière la stéréo. Thatch leva le nez de la Gazette du Sorcier avec un sourire de coin pour admirer sa frangine passer ses doigts dans les cheveux en bataille du garçon.

- Mal dormi, mon grand ?

- Pas assez mais Mangetsu a pas voulu me laisser dormir plus.

- Ah bah, on va ranger les cadeaux alors ! se moqua le loup-garou en attrapant les paquets sur la table.

Il en agita un sous le nez du garçon, mais Yuki se montra plus rapide et le lui prit des mains avant d'aller se poser sur son perchoir à proximité de la fenêtre, l'objet dans une de ses serres. De là, elle claqua du bec en signe de désapprobation.

- Oui, m'dame, j'ai bien compris ! assura Thatch avec un sourire. Allez le gnome, débarrasse-nous cette table de tes cadeaux de noël, qu'on puisse déjeuner.

Harry se redressa avec un sourire pour sa chouette et attrapa ses cadeaux.

Les jumelles Patil lui avaient envoyé un livre sur le Pencak-Silat* ; Neville un ouvrage sur le langage des fleurs (avec une carte disant qu'à défaut d'avoir du tact, il pouvait devenir romantique) ; Hermione lui avait envoyé des bonbons en compagnie d'un miroir de taille raisonnable qui reflétait un ciel clair et une plage de sable blanc nocturne (apparemment, elle avait demandé de l'aide au professeur de sortilège pour que le sort montre toujours une plage d'Okinawa).

- Ooooh ! Nononononon ! Range vite ça, Harry ! conseilla Thatch en riant en voyant le paquet de bonbons qui allait avec.

- Hermione veut que je partage avec mademoiselle Sally, pointa le garçon.

- Je pense que ça serait raisonnable d'écarter les bonbons de ta mère avant qu'elle ne craque.

Le regard noir que sa mère adressa au roux causa l'hilarité du gamin qui fila dans sa chambre pour cacher les bonbons. Il revint pour ouvrir le reste de ses paquets. Drago lui avait envoyé un exemplaire des Contes de Beedle le Barde, afin qu'il soit moins « inculte ». Dean lui avait envoyé lui aussi des bonbons et un dessin sur papier cartonné ressemblant à une caricature de Harry dans un corps de catcheur. Caricature que Thatch avait jugée très ressemblante.

- Bon, désolé gamin, cette année, je t'offre rien, mais je me rattrape l'an prochain. Considère ton repas de Noël comme mon cadeau, sourit le roux. Tu peux être certain de bien manger pour une fois.

Son commentaire lui valut un coussin dans la figure de la part de sa frangine. Il ne restait qu'un paquet et une enveloppe.

Harry prit l'enveloppe et poussa un cri de joie en voyant que c'était un billet pour un match de catch le soir-même. Il tomba avec joie dans les bras de sa mère pour la remercier avec entrain, avant de se mettre à sauter de joie sur le canapé, tout content.

- Faut que j'aille me préparer !

- C'est ce soir, chaton, tu as encore le temps. Il te reste un dernier cadeau.

Le garçon rangea précieusement le billet dans l'enveloppe et prit le paquet assez léger et mou. Il l'ouvrit pour se retrouver avec un long tissu très léger, d'une teinte argentée, qui glissa sur le sol où il forma un petit tas aux reflets luisants. Perplexe, Ace le ramassa. Le tissu était si fluide qu'elle avait l'impression de tenir entre ses doigts de l'eau. Elle se leva, étirant un maximum l'étoffe pour l'identifier.

- Qu'est-ce que c'est que ça ? souffla-t-elle.

Outre l'étrange qualité au touché, rien ne disait ce que c'était ou son utilité.

Harry ramassa une petite carte qui était tombée avec le morceau de tissu et la lut :

- « Ton père m'a laissé ceci avant de mourir. Il est temps que tu en hérites. Fais-en bon usage. Très joyeux Noël. » Pas de signature ou d'expéditeur.

Il donna le message à sa mère qui reposa sur le fauteuil le tissu. Elle s'assit à côté de Thatch pour observer l'écriture.

- Je vais demander au bureau de poste s'ils savent qui a déposé ce paquet dans ma boite aux lettres là-bas, marmonna Ace.

- Pas besoin, c'est l'écriture de Dumbledore, reconnu le loup. Et son odeur aussi.

Il sourit moqueusement à sa sœur quand elle leva un sourcil de surprise.

- Être un loup-garou a ses avantages.

- Il espère que je fasse de la couture ? Quoique, je pourrais en faire une cape de super-héros, marmonna Harry en ramassant le tissu.

Il se le passa sur ses épaules et sourit en direction des adultes qui ne le regardait pas.

- J'ai l'air de quoi ?

Sa mère leva le nez vers lui et poussa un cri de panique en se jetant sur lui pour lui arracher l'étoffe des mains et l'ausculter centimètre par centimètre, morte d'inquiétude.

- Qu'est-ce que… ? commença Harry.

- Donne, réclama Thatch en se levant.

Le garçon transmit à son oncle l'étoffe qu'il enroula autour de sa main, la faisant disparaître.

- J'en ai déjà vu. C'est une cape d'invisibilité, le vieux Fol Œil en a une. Ton garçon va bien, Ace, calme-toi avant de prendre feu sous la panique.

La jeune femme se rassit sur le canapé et se prit la tête dans les mains pour se calmer. Harry s'assit à côté d'elle pour la rassurer. Pendant ce temps, le loup observait la cape.

- Ace, debout s'il te plaît, je veux voir quelque chose.

Avec un grognement, la jeune femme se leva et accepta de s'enrouler dans la cape, disparaissant totalement du champ de vision de sa famille, bien qu'elle dut se recroqueviller un peu sur elle-même pour qu'aucun bout ne dépasse. Curieux, Harry tendit une main vers là où s'était tenu sa mère et sentit le tissu sous ses doigts.

- Okay, cette cape est pas normale, finit par dire Thatch.

- Avec tout ce qu'on a vu, t'as encore ce mot dans ton vocabulaire ? se moqua la D. en réapparaissant.

- Je t'accorde ce point, cependant, cette cape n'est pas comme les autres du genre. Celles que j'ai vu ne cache pas la personne dessous du Haki. Celle-ci le fait.

- Haki ? C'est quoi ? demanda avec curiosité Harry.

- Une discipline dans laquelle je prends des cours de rattrapage et où ton oncle est un maître, répondit Ace en pliant la nouvellement identifiée cape d'invisibilité. C'est un exercice de l'esprit qui influence le corps et les sens. Tu vois, quand je m'énerve beaucoup et que les gens tombent dans les pommes ?

- Oui, et ?

- C'est une des trois formes de Haki.

- T'as le Haoshoku et c'est maintenant que tu le dis ! s'étrangla Thatch.

L'homme s'était levé d'un bond et se prit pour le coup le poing de la brune en pleine figure.

- On verra un peu plus tard pour que tu l'apprennes, fils. Parce que ton corps n'est pas encore assez formé niveau musculature pour ça. Et je veux que tu apprennes la forme sensorielle sans avoir à te prendre des coups.

Le garçon cligna des yeux, se demandant si sa mère blaguait, mais l'air du duo lui dit qu'ils étaient, en effet, sérieux.

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Les murmures avaient recommencé.

Tout ça à cause d'une femme qui avait fait un article sur lui dans la Gazette du Sorcier. Enfin, un article sur lui et sa famille. Bien heureusement, il n'y avait aucune photo de sa mère, seulement la sienne qui le montrait coincé dans la porte du train à cause de la foule, essayant à la fois de se frayer un chemin pour en sortir tout en se cachant derrière sa valise.

L'article en lui-même était des bêtises, décrivant sa mère comme une femme toute petite, laide et hautaine, se jetant sur le moindre homme des environs, et son père comme un clochard.

Le journal invitait à s'indigner sur l'entourage de leur Survivant et encourageait toute bonne famille de sorciers à se manifester pour « ramener sur le droit chemin leur héros perdu ».

Sa mère était au courant et lui avait dit de serrer les dents, le temps qu'elle s'en charge. Mais ça restait difficile.

C'était pour ça qu'il fut incapable de trouver le sommeil dans la semaine qui suivie la rentrée, attendant qu'on arrête les commérages ou qu'on réalise qu'il était question de conneries. Il commençait à être à bout. Il allait craquer.

Allongé dans son lit à écouter les autres dormir, le D. passa les mains sur son visage puis dans ses cheveux. Si seulement il pouvait disparaître des regards pour se laisser aller, ça serait tellement bon pour son esprit épuisé.

Il se redressa brusquement.

Il le pouvait le faire après tout. Le Directeur, en lui rendant la cape de son père (comment il l'avait obtenue en premier lieu restait une bonne question), lui avait donné les moyens de disparaître.

En silence, il se glissa hors de son lit et alla ouvrir sa valise. Délicatement, il repoussa ses affaires pour arriver jusqu'au fond pour trouver la cape d'invisibilité.

Elle était si légère et si douce. Au-delà de la soie, presque comme si elle avait été tissée avec de l'air tout en ruisselant entre ses doigts comme un fleuve

« Fais-en bon usage », lui avait dit Dumbledore.

Un sourire apparut sur ses lèvres pour la première fois depuis le retour de ses vacances alors qu'il s'enveloppait dans la cape. En regardant à ses pieds, il ne vit que des ombres et la tâche d'un rayon de lune. C'était une impression très étrange.

« Fais-en bon usage ».

Oh oui, il en ferait bon usage.

Avec cette cape, le château tout entier lui était ouvert. Debout dans l'obscurité et le silence, il sentait un frisson d'excitation lui courir le dos. Il comprenait à présent pourquoi sa mère passait son temps à rire des interdits. Les franchir étaient si euphorisant. Il pouvait aller où bon lui semblait à présent, et personne n'en saurait jamais rien, que ce soit les enseignants, ses camarades ou sa famille.

Il pouvait se laisser aller.

Il quitta sans bruit le dortoir, descendit l'escalier, traversa la salle commune et passa par le trou que dissimulait le portrait.

- Qui est là ? couina la Grosse Dame.

Harry ne répondit pas. Il se hâta le long du couloir.

Où aller ? Il s'arrêta et réfléchit, le cœur battant si fort contre ses côtes qu'il risquait de s'échapper de sa poitrine. Par une fenêtre, il vit le croissant de lune éclairant la forêt sombre et mystérieuse. Oui, il y avait de l'idée.

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Enfin, c'était l'idée, mais tomber au détour d'un étroit couloir obscur sur le professeur Rogue qui menaçait Quirrell pour il ne savait quelle raison lui fit dire que finalement, il ferait mieux de rentrer. Surtout quand le professeur de potion sembla deviner sa présence malgré la cape d'invisibilité et tenta de la lui arracher. Le D. ne devait son salut que par la présence sur sa gauche d'une porte entrouverte par laquelle il se glissa, bénissant sa silhouette fine d'enfant qui lui permit de se faufiler sans faire bouger la porte.

Dans le noir, le dos contre le mur et le cœur battant à la chamade, il écouta les pas de Rogue s'éloigner avec ceux titubants de Quirrell. Il jeta un œil autour de lui afin d'identifier les lieux et avoir une idée de quoi faire par la suite. La pièce dans laquelle il se trouvait avait l'air d'une salle de classe désaffectée, comme l'une des nombreuses qu'on trouvait à Poudlard. Il voyait la forme sombre de pupitres et de chaises entassés contre les murs. Il y avait également une corbeille à papiers retournée. Il remarqua aussi, appuyé contre le mur d'en face, quelque chose qui ne semblait pas appartenir au mobilier habituel d'une salle de classe, quelque chose que quelqu'un avait dû ranger là comme si c'était un débarras. Et dans l'opinion de Harry, c'était du gâchis, parce que l'objet devant ses yeux devait valoir une petite fortune.

C'était un miroir magnifique qui montait jusqu'au plafond avec un cadre d'or sculpté, posé sur deux pieds pourvus de griffes, comme des pattes d'animal. Une inscription était gravée au-dessus du miroir.

Riséd el rueoc not ed siam egasiv not sap ertnom en ej.

Une petite gymnastique mentale lui permit de déchiffrer le message « Je ne montre pas ton visage, mais de ton cœur le désir. »

Puisqu'aucun des professeurs n'étaient à présent audibles et qu'il n'y avait personne sauf lui ici, le D. se permit enfin de respirer et se débarrassa de sa cape d'invisibilité pour s'approcher du miroir pour comprendre pourquoi on avait rangé un objet pareil ici. Il fit un pas en avant et dut alors se plaquer une main sur la bouche pour étouffer un cri de surprise. Il se retourna brusquement et son cœur cogna contre sa poitrine encore plus fort que lorsqu'il avait croisé les professeurs. Car son reflet était apparu, mais il n'était pas seul, il y avait deux personnes qui se tenaient derrière lui.

La pièce était vide, cependant.

Okay, magie donc.

La respiration haletante, il se tourna lentement vers le miroir. Il garda les yeux fermés un instant, inspirant lentement pour se calmer, et les rouvrit.

Il vit à nouveau son reflet ébouriffé et sur le qui-vive, et derrière, lui deux personnes dont une très familière. Harry regarda par-dessus son épaule.

La pièce était toujours vide.

Il aurait songé à des invités invisibles s'il n'avait pas reconnu l'une des personne présente dans le reflet comme sa mère.

- Kaachan ?

Pas de réponse.

Juste le silence.

Un courant d'air froid remonta le long de son dos, lui prouvant que sa mère n'était pas dans la pièce. Il faisait bien trop froid pour ça.

Avec méfiance, il s'approcha un peu plus du miroir, et son propre reflet en fit de même. Sa mère se tenait juste derrière lui, une main sur ses épaules, souriant de toute ses dents au point de devoir fermer les yeux, utilisant son autre main pour essuyer des larmes qui perlaient sur ses joues. Malgré les pleurs, son visage était rayonnant de joie et de fierté, définition même du bonheur. Il ne l'avait jamais vue ainsi. Si fière, si heureuse.

Et c'était de lui qu'elle était fière.

Il le comprit quand elle ouvrit les yeux pour le regarder. Ses yeux de cendres dégageaient tant d'amour, de gratitude et de fierté quand Harry croisa leur éclat, qu'il dû se mordre les lèvres pour ne pas pleurer.

Il sursauta quand une main d'homme se posa sur l'autre épaule de son reflet, caressant du pouce le tissu de son haut de pyjama dans un geste apaisant. Le garçon leva les yeux vers le propriétaire de la main qui lui offrit un petit sourire en coin sur sa bouche fine, à la fois malicieux et pourtant si calme et apaisant. L'homme était grand, à peine plus que son oncle Thatch et devait avoir environ le même âge que lui justement. Là où sa mère était brune aux cheveux longs, l'inconnu était blond avec le crâne presque rasé, outre une touffe sur la tête de longues mèches éparses lui allongeant le visage pour lui donner une vague ressemblance avec un ananas. Ressemblance que son rasage de retard ne faisait qu'accentuer. Ses yeux bleu océan aux paupières lourdes lui donnait un air quelque part entre la lassitude psychologique et le manque de sommeil. Pourtant son regard était étrangement perçant sans parler d'une étincelle d'affection clairement destinée à Harry, accompagnée par la douleur et le regret. Des sentiments tellement clairs et puissants qu'il sentait presque comme si on essayait de lui arracher le cœur. Le garçon comprit qui il était quand il vit l'homme embrasser sa mère sur la tempe en l'attirant contre sa silhouette élancée et musclée de sa main libre.

Et ce fut trop pour le gamin.

Il tomba à genoux.

Ses deux vœux les plus chers se tenaient main dans la main dans le reflet du miroir. Tout ce qu'il avait toujours voulu était là, à la portée de ses doigts et pourtant si loin.

Un père.

La preuve que sa mère ne regrettait pas de l'avoir adopté.

Et les deux rêves qui le hantaient lui faisaient face, dans ce miroir, comme pour le narguer sur ce qu'il n'avait pas et craignait ne jamais avoir.

- Alors ? Tu es là, Harry ?

Harry sentit son sang se glacer. Il regarda par-dessus son épaule. Assis sur un bureau, près du mur, il reconnut... Albus Dumbledore ! Que lui voulait encore ce fichu directeur !?

Nerveusement, Harry se releva et essuya les larmes qu'il n'avait même pas réalisé qu'il versait alors qu'avec un air à la fois triste et paisible, le vieil homme vint le rejoindre, se tenant tranquillement à côté de lui. Le D. n'aimait pas cette proximité. Elle le rendait nerveux.

- Comme des centaines de personnes avant toi, tu as découvert le bonheur de contempler le Miroir du Riséd, nota le vieux directeur.

- Je ne savais pas qu'on l'appelait comme ça, dit Harry. La magie coupe l'imagination des gens, je pense.

- Pourquoi ça ?

- C'est trop cliché d'appeler un objet par son utilité ? Soyons intelligent, appelons-le à l'envers ! marmonna narquoisement le garçon. Tsss, baka bakachi…

- Il est vrai qu'on aurait pu trouver mieux comme nom. Je présume que tu as compris ce qu'il fait ?

Harry pinça les lèvres et ferma les yeux pour ne pas voir l'image du couple fier qui lui souriait dans le miroir.

- Il montre nos rêves les plus fous. Nos désirs, ce après quoi on court et on espère.

- Très bien raisonné, mon garçon. Il ne nous montre rien d'autre que le désir le plus profond, le plus cher, que nous ayons au fond de notre cœur. Toi qui n'as jamais connu ta famille, tu l'as vue soudain devant toi. Mais ce miroir ne peut nous apporter ni la connaissance, ni la vérité. Des hommes ont dépéri ou sont devenus fous en contemplant ce qu'ils y voyaient, car ils ne savaient pas si ce que le miroir leur montrait était réel, ou même possible. Demain, le miroir sera déménagé ailleurs, et je te demande de ne pas essayer de le retrouver. Mais si jamais il t'arrive encore de tomber dessus, tu seras averti, désormais. Ça ne fait pas grand bien de s'installer dans les rêves en oubliant de vivre, souviens-toi de ça.

- Vous avez tort.

- Je te demande pardon ?

- Vous parlez des Potter pour le miroir, non ?

- Bien entendu ! De quoi veux-tu que je parle si ce n'est d'eux ?

Harry se détourna du miroir et retira sa cape de son épaule.

- Ce que je vois, c'est la possibilité de rendre ma mère, Portgas D. Ace, heureuse et fière de m'avoir pour fils… et quelqu'un que je puisse appeler otosan. Bonne nuit, monsieur le directeur.

Et sans rien dire de plus, il s'enroula dans sa cape pour s'en aller.

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Marco ouvrit les yeux dans sa chambre, affrontant l'obscurité.

Vu le retour de ses insomnies, il était presque surpris de s'être endormi.

Il se redressa sur son bureau, retirant ses lunettes de vue pour se masser les yeux, avant de rallumer avec ses plumes de flammes bleues sa bougie qui avait dû s'éteindre durant sa sieste improvisée.

Dans le lourd silence de la nuit avec les vagues lointaines qui lui murmuraient de leur revenir, l'homme prit sa tête dans ses mains, regardant sans la voir la revue médicale qu'il lisait avant de s'endormir dessus.

Un an.

Un an qu'il avait tout perdu.

Un an qu'il avait mené le reste de sa famille à leur perte.

Et un an qu'il luttait pour faire le deuil en veillant sur la dernière chose qui le liait à l'homme qu'il avait appelé père.

Quand ce n'était pas lui qui hantait ses cauchemars, c'était son amant qui lui reprochait de ne pas avoir réussi à le sauver. Quand bien même Marco savait qu'Ace n'aurait jamais fait ça, et encore moins pensé, l'image restait dans ses rétines pour lui rappeler ce qu'il avait perdu et son échec à secourir l'homme qu'il aimait.

Il se laissa aller en arrière sur sa chaise, les bras ballants, regardant le jeu de la lumière de la bougie sur le plafond.

Cette fois, le rêve avait été d'une façon plus cruel avec lui.

Au départ, il ne l'avait pas compris.

Il avait été là, coincé devant un miroir à regarder ce qui ressemblait à une vieille salle de classe. Puis un enfant d'une dizaine d'année était apparu du vide, une expression inquiète sur le visage, semblable à celle qu'il avait déjà vue sur le visage d'Ace quand il était quelque part où il ne devrait pas être et qu'il risquait de se faire prendre.

Mais la présence du garçon de l'autre côté de la vitre lui avait permis de réaliser une chose. Ce n'était pas le gosse qui était dans le miroir, mais lui. Et vu la réaction de l'enfant, il ne s'était pas attendu à le voir.

Lui-même avait eu sa propre surprise en voyant une femme apparaître avec l'enfant, juste à ses côtés, dans le miroir. Grosse surprise quand il reconnut Ace sous les traits de la jeune femme. L'odeur était légèrement différente, tout comme certains traits de son visage, mais il n'avait pas pu ne pas reconnaître son amant dans cette brunette en larmes.

Le garçon de l'autre côté du miroir avait regardé derrière lui, inquiet, mais il n'y avait personne, alors il était revenu vers le miroir, incertain. Et s'il n'avait pas su lire sur les lèvres, Marco aurait loupé l'implication.

L'enfant voyait sa mère dans le miroir.

L'idée lui avait arraché le cœur, lui qui savait que l'adoption n'avait pas été une option pour lui et Ace, à l'époque, parce qu'ils servaient un Yonkou et que c'était trop dangereux pour un enfant. Mais bon sang, qu'est-ce qu'il aurait voulu fonder une famille avec lui.

L'image féminine d'Ace avait posé une main sur le reflet de l'enfant, essuyant les larmes de ses yeux qui ne pouvaient qu'accentuer son immense sourire. Elle parlait tout bas, disant son amour et sa fierté pour le garçon devant le miroir. Le blond ne savait pas si le petit brun au dehors l'avait entendue, mais le message devait être passé vu que l'enfant s'était retenu de pleurer. Même adulte, il avait souvent eu des difficultés à ne pas pleurer quand Oyaji lui disait sa fierté envers lui, alors il pouvait parfaitement comprendre le sentiment.

Alors, dans son rêve, il avait posé une main sur l'épaule de l'enfant pour le réconforter. En y repensant, le Phénix se souvenait presque du tissu du pyjama sous ses doigts. Il avait ensuite embrassé Ace sur la tempe pour que la femme qu'elle était à présent cesse de pleurer, et ça avait été malheureusement le coup de grâce pour l'enfant qui était tombé à terre en sanglotant.

Du moins, jusqu'à ce qu'un étrange vieil homme apparaisse par enchantement derrière l'enfant.

De son mieux, il avait essayé de suivre la conversation entre les deux, apprenant qu'il était enfermé dans un miroir magique qui montrait les désirs enfouis dans le cœur des gens.

De là à savoir pourquoi il faisait partie des rêves du gamin… m'enfin.

Marco avait bien ri au commentaire acide de l'enfant. Si petit, mais déjà avec la langue de vipère qui avait caractérisé Ace. Quoiqu'Iro était la preuve que Portgas n'était pas doué pour nommer les choses.

C'est alors que les dernières phrases l'avaient percuté. Il avait compris que l'enfant était orphelin (même s'il avait le même manque de tact qu'Ace et des cheveux noirs, il ne ressemblait pas beaucoup à son amant), explicitant pourquoi il considérait l'enfant de Roger comme sa mère. Mais que l'enfant dise au vieil homme que son désir n'était pas de connaître sa famille était choquant.

Encore plus surprenant :

Il voulait simplement s'assurer que Portgas D. Ace soit heureuse et fière de l'avoir pour enfant. Et avoir un père.

Le garçon, Harry, ne connaissait pas Marco.

Il supposait juste que le blond était la personne qu'il aurait appeler « papa ».

C'était sur cette phrase qu'il s'était réveillé.

Un rêve cruel qui lui avait agité sous le nez quelque chose qu'il n'aurait jamais.

Il passa une main lasse sur ses yeux pour essuyer ses larmes.

Pleurer sur le temps perdu ne le ramènerait jamais, malheureusement.

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Harry ne parla à personne de l'incident avec le miroir, même s'il aurait voulu s'assurer que l'étranger était bien l'homme qu'il soupçonnait. Plus d'une fois, il avait voulu poser la question à Thatch pendant l'un de leurs entraînements, mais il y avait renoncé. Le roux avait autre chose en tête que ce sujet. D'un côté, il avait ses propres cours à assurer en dépit des difficultés des pleines lunes, de l'autre, il prenait sur son temps libre pour l'entraîner au combat. Sans parler que le Directeur et plusieurs autres enseignants lui avaient fait des remarques sur le fait qu'il ne devrait pas enseigner ce genre de chose à un enfant.

Une lettre faîte par Ace demandant spécifiquement à ce qu'on continue l'entraînement martial de son fils avait tué dans l'œuf plus d'une remarque.

Toutes ces pensées lui tournaient dans le crâne cette soirée-là, quand Neville atterrit à plat ventre dans la salle commune où il venait d'entrer. Ses jambes étaient collées l'une à l'autre, conséquence bien connue d'un mauvais sort très courant appelé le maléfice du Bloque-jambes. Comment avait-il réussi à arriver jusqu'ici, nul ne le savait. Il avait dû faire tout le chemin en sautillant à pieds joints jusqu'au sommet de la tour.

Tout le monde éclata de rire, sauf le petit groupe d'amis de premières années. Harry et Dean s'empressèrent de l'aider à se remettre debout pour le faire s'asseoir sur une chaise, avant de s'écarter pour laisser place à Hermione qui annula les effets du sortilège. Les jambes de Neville se détachèrent aussitôt l'une de l'autre et il se les massa en tremblant légèrement.

- Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda Parvati alors que le reste du groupe s'asseyait autour du garçon lunaire.

- C'est Flint, répondit Neville d'une voix chevrotante. Je l'ai croisé devant la bibliothèque. Il m'a dit que c'était un avertissement et que je devais rester à ma place. Je suis que le début.

- Malefoy nous a avertis que notre amitié n'était pas bien vue par tout le monde, rappela Dean.

Le blond prétextait de traîner avec eux pour les devoirs et vu que Zabini était l'un des meilleurs élèves de la promotion de Serpentard en première année, c'était facilement acceptable comme idée. Mais les années supérieurs n'étaient pas toutes d'accord sur ce point. Blaise leur avait dit que hors de leur salle commune, ils faisaient front commun, mais entre ses murs, ça en était tout autrement et que seul l'intervention de Rogue empêchait les choses de dégénérer.

Drago aurait dû être le leader des Serpentards.

Au final, il était ostracisé, avec seul Zabini et Théodore « junior » Nott toujours de son côté. Même ses gardes du corps l'avaient déserté pour se mettre à traîner derrière Pansy Parkinson.

Le blond leur avait avoué que son père avait peu apprécié ses nouvelles amitiés, mais que sa mère l'avait encouragé discrètement.

« J'ai fini par comprendre que je n'arriverais jamais à rien faire qui puisse rendre mon père fier de moi, même si je me transformais en sa parfaite copie. Alors, si au minimum ma mère se range dans mon camp, je continuerai sur cette voie. J'ai trop à perdre, » leur avait-il dit ce jour-là.

- On peut pas continuer à laisser faire les choses, pointa Parvati.

- Va voir le professeur McGonagall, conseilla Hermione. Raconte-lui ce qui s'est passé.

Neville refusa d'un signe de tête.

- Ça me rapporterait encore plus d'ennuis, marmonna-t-il.

- Il faut que tu te défendes ! s'énerva Dean. Si tu restes ainsi, à te laisser faire, ça ne fera qu'empirer.

- Je sais bien que je ne suis pas assez courageux pour être à Gryffondor, on me l'a déjà dit, sanglota Neville.

Harry fouilla dans sa poche et en sortit un paquet de bonbons que lui avait donné la secrétaire de sa mère quand il l'avait vue durant les vacances. Il donna les chocolats à Neville et posa une main sur son épaule.

- Tu vaux cent fois mieux que Flint et la majorité de sa bande, dit Harry. C'est le Choixpeau magique qui a décidé de t'envoyer à Gryffondor, non ? Et tu sais pourquoi ? Parce que tu as le courage de ne pas t'arrêter aux préjugés et de lutter pour ton amitié. Et ne dit pas que tu es un sorcier catastrophique ! Depuis que ta grand-mère a décidé de t'acheter ta propre baguette, t'as fait beaucoup de progrès en pratique, et en théorie, on s'en sort tous assez bien parce qu'on bosse ensemble !

Neville eut un pâle sourire en mangeant l'un des bonbons.

- Merci, Harry, dit-il.

- Oh, mais on n'en a pas fini, crois-moi. Tu veux pas voir McGonagall ? Eh bien, je vais te présenter un gars qui te fera entendre raison ! Parce qu'il n'est pas question que tu continues de te laisser marcher dessus !

- Non, c'est bon, Harry… je vais aller me coucher.

Et la tête dans les épaules, Neville disparut dans son dortoir.

Le D. ne renonça pas pour autant… et son cher oncle Thatch n'appréciait pas plus que lui ce bizutage. Flint se retrouva donc en retenue pour un motif totalement débille lors de la classe suivante avec le loup-garou. Et suite à sa semaine de colle, il rasait les murs devant la bande d'ami.

- Ok, Portgas, crache le morceau. T'as foutu quoi ? demanda Malefoy en retrouvant le reste du groupe devant la bibliothèque.

- Moi ? J'ai fait jouer mes relations.

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A/N :Pour faire simple, c'est un ensemble d'art martiaux pratiqué en Inde, Malaisie, Sumatra, Java, Bali et Philippines avec différents « courants ». Vidéos disponibles sur Youtube à ce sujet. Anecdote, l'art martial est utilisé dans Code Lyoko