Bonsoir!

Avec un petit peu de retard, voici le premier chapitre, j'ai par erreur corrigé le chapitre 2 avant le premier. xD Donc le deux arrivera peut-être dans la semaine, si vous êtes sages! Petit edit': à dix reviews vous l'avez mercredi? On fait comme ça !

L'histoire se met en place doucement mais surement! Comme vous pouvez le voir, les chapitres auront un nom de pierre ou de minéral, pas de préférence, juste un ordre alphabétique, je choisirai quand même des noms plutôt connu! Les chapitres qui viennent seront pas mal haha un vent d'arrogance se fait sentir mais j'ai beaucoup travaillé sur les chapitres 2, 3 et 4 notamment, qui seront plus long.

Merci pour l'accueil de ce nouveau bébé, ça me fait bien bien plaisir, je mets du cœur à l'écrire et j'espère que cela se sentira !

Pour les remerciements:

Rainy: Coucou, je note pour les explications! merci pour ta review ^^

Une inconnue: Merci pour ton message, ça me fait plaisir de te retrouver aussi avec tes gentilles reviews! J'espère qu'elle sera à la hauteur ! Bella n'arrivera pas tout de suite mais elle viendra pour sûr!

On passe à l'histoire =), pas d'explications cette fois-ci, vous pouvez tout comprendre haha. Bonne lecture!

Prenez soin de vous et des autres toujours!


Chapitre 1: Agate

Je me réveillai péniblement, un mal de tête carabiné avec la gueule de bois qui allait avec. Des brides de mémoire me revenaient, la soirée de la veille avait été haute en couleurs. Tanya nous avait rejoint sur les coups de minuit et nous avons fêté nos retrouvailles comme il se doit. Résultat, j'avais un marteau piqueur dans la tête. Je regardai autour de moi, j'étais dans la chambre d'ami chez mes parents. Je sortis du lit, m'étirant de tout mon long. Je passai une main sur mon visage avant de me lever pour me diriger vers la salle de bain.

Je me regardai au passage dans le miroir, une barbe bien fournie était en train de grignoter peu à peu mon visage, cela devait faire des mois que je ne m'étais pas rasé mais c'était pas si mal, enfin ça l'était à condition de ne pas tomber sur les regards désapprobateurs de mes sœurs. Fort heureusement, je ne les avais pas vu depuis longtemps. Je prenais une douche rapide histoire de bien me réveiller et d'être un minimum présentable avant de descendre.

J'enfilai mon habituel costume trois pièces en tweed, une chemise blanche avec une cravate fine noire. Je mettais ma montre fétiche, j'avais une ancienne Bucherer, une multiChron Calendar datant des années 60, c'était mon grand-père maternel, Edward Masen, le mari de ma grand-mère, Elisabeth, qui me l'avait légué. Mon père en était presque jaloux, mais il avait d'autre modèles dans sa collection qui en ferait pâlir plus d'un. J'avais hérité de lui de l'amour de la belle horlogerie.

Je finis par faire acte de présence au petit-déjeuner.

— Tiens voilà le grizzli! S'amusa Tanya, les yeux rieurs.

— Si tu fais référence à ma magnifique barbe, je suis flatté! Je passais une main théâtralement dans ma barbe, faisant rire Tanya.

— Heureusement que ta mère et les filles ne sont pas là, je ne suis pas sûre que ta tête d'explorateur du XVIII ème leur plairait!

— Je ne vois pas pourquoi tu dis ça! Répondis-je de mauvaise foi en croquant dans une de ses tartines.

— Hey Cullen! Je suis l'invitée, tu aurais même dû me préparer le petit-déjeuner au lit!

— Et puis quoi encore! Parce que toutes les maisons de vente aux enchères te courent après?

— Nianiania, tu es jaloux de ma célébrité! Pouffa-t-elle.

— Quoi! Alors que je suis LE professeur Cullen! Les gens ne se battent plus pour moi ma chère, ça frôle la crise de folie pure à chaque fois que je rentre dans une pièce!

Elle éclata de rire, avec moi.

— Qu'est ce qu'il ne faut pas entendre dès le matin! Grogna Jasper qui venait de débarquer. Au vue de sa tête, lui ne s'était pas encore remis de sa gueule de bois.

— Un peu d'aspirine Jazz? Proposa Tanya.

— Et moi? Dis-je vexé.

— Toi? Tu n'en as pas besoin, tu sors de la cuisse de Jupiter, je ne vois pas comment les douleurs du bas peuple pourraient t'atteindre!

Je grommelai dans ma barbe, en interceptant le tube au passage.

— Tu sais quand rentre tes parents? Demanda Jasper en buvant un café.

— Mmmh non, d'après le message de maman, ils sont encore à Anvers.

— Mince, je pensais les voir avant de repartir. Fit déçu Jasper.

— Tu repars aussi Ed? Tanya continuait de pianoter sur son téléphone tout en suivant notre conversation.

— Je dois repartir à Londres demain, je suis juste venu pour l'expertise et la vente.

— Tu comptes passer voir Alice à Paris?

— Tu rigoles Jazz, si il arrive comme ça devant sa sœur, elle va faire une crise cardiaque et le renier.

— Haha tu n'as pas tort! Franchement Ed rase toi!

— Mais je m'occupe moi de vos affaires! J'aime bien ma barbe, ça me donne un côté...

— Clochard, oui tu as raison Edward!

Jasper et Tanya continuaient de rire à mes dépends, je vérifiai mes mails, l'université m'avait écrit parce qu'ils avaient reçu une demande des États-Unis, je n'avais pas encore lu le mail, je devais encore écrire un article pour Dreams Magazine. Un musée à Londres m'avait aussi demandé de participer à une exposition. Je n'avais le temps de rien mais c'était gratifiant d'être reconnu dans le métier.

J'aimais, quand j'avais le temps, écrire dans des revues scientifiques, je reconnaissais que les journaux papiers et les sites internet qui parlaient de gemmologie, de bijouterie et joaillerie étaient utiles mais je détestai ses journalistes qui, pour la plupart, n'avaient pas fait de gemmologie et se contentaient de répéter bêtement ce qu'ils avaient lu par ci par là. Pour moi c'était une vraie passion et il fallait être compétent pour en parler.

— Quand est-ce que tu iras à New York Edward?

— Je ne sais pas encore exactement Tanya, je devrai peut-être y aller le mois prochain, pour aller donner des cours à l'institut.

— Au Gemological Institute of America (GIA) ?

— Oui, mais je dois m'organiser, j'ai une tonne de choses à faire et toi? Tu restes à Genève?

— Non je pars aussi demain pour Singapour, on doit préparer l'exposition d'une collection de bijoux, Jane va me rejoindre.

— Comment elle va?

— Elle va bien, elle est débordée aussi avec le design de la prochaine collection de Tiffany & Co.

— Elle travaillait pas pour Cartier?

— Si mais elle est victime de son talent, elle a beaucoup de demandes mais elle m'a dit qu'elle n'accepterait que deux collections par an voir une seule si jamais c'était trop ardu.

— Je comprends... Jasper tu pars dans la soirée?

— Ouaip, je vais d'ailleurs - il regarda sa montre - , y aller. Je dois encore passer à l'hôtel et négocier des pierres.

— Achat ou vente? Tanya avait l'air intéressée.

— Pas pour toi! C'est la collection Barocko de Bvlgari Je vais leur proposer des saphirs et des rubis de Chanthabhuri.

— Je... Comprends pourquoi tu m'as dit que ce n'était pas pour moi! Ria-t-elle avant de continuer. J'ai beau aimer les belles pierres, cette collection est juste trop extravagante.

— Chérie c'est jamais trop c'est Bvlgari! Plaisantai-je en imitant ces filles d'Instagram. Pas que je n'aime pas ce réseau, seulement, il y avait bien trop de profils ou tout devait être parfait et répondre à des critères précis pour être le ou la plus tendance possible.

— Embrasse Carlisle et Esmée de ma part Ed, je vais commander un chauffeur. Jasper passa une main dans ses cheveux, avant d'embrasser Tanya.

— Tu veux que je te ramène Jazz?

— Non t'en fais pas Ed, je vais me débrouiller, profite d'avoir une belle blonde à ton bras!

— Hahaha ça va c'est que Tanya.

Je récoltai une tape sur l'épaule.

— Hey, tu faisais moins la fine bouche quand on était au lycée! Elle fit une moue boudeuse.

Je l'embrassai sur la tête pour la calmer.

— Tu es la plus belle, voilà tu es contente? Je faisais mon parfait sourire en coin pour l'amadouer.

— Arg Cullen tu m'énerves! Ce sourire machiavélique, comment on peut y résister!

— Angélique tu veux dire! Je continuai de la taquiner.

— Bon les amoureux je vous laisse!

On grimaçait pendant qu'il partait en riant. Tanya avait été mon premier amour et ma première fois. On pensait tout les deux qu'on allait finir ensemble et puis Tanya avait rencontré Jane. J'avais été au début blessé dans mon orgueil, mais elle était plus qu'heureuse et je devais reconnaître qu'elle était resplendissante. On avait toujours de l'affection l'un pour l'autre mais ça s'arrêtait là. Je ferai n'importe quoi pour elle et vice versa.

— Plus je te regarde, plus je me dis que tu n'as pas abandonné ton côté explorateur...

— Pourquoi tu dis ça ?

— Je t'ai connu un peu moins...

— Barbu?

— Haha, j'allais dire un peu moins routinier mais c'est vrai que tu ressembles de plus en plus à un homme des cavernes. Je me demande comment tu arrives à ne pas faire peur à tes élèves. Je ne te parle même pas de tes clients...

— Parce que la réputation me précède très chère!

— C'est bien d'y croire... Dit-elle en souriant.

— Assez parler de mon charme fou... Tu veux aller faire un tour aux musées d'art et d'histoire ?

— Je me demandais quand tu allais me demander!

— C'est pas tout les jours que je peux profiter d'un peu de temps libre et puis je ne sais pas quand on se reverra...

— Ne sois pas aussi dramatique Edward... Tu sais très bien que tu es invité à Hong Kong seulement tu mets une mauvaise volonté pour venir...

— C'est ça, c'est ça c'est ma faute. Tu pourrais très bien venir à Londres ou à New York...

— Je regarderai dans mon programme si j'ai des ventes là bas, voilà tu es satisfait?

— Légèrement...

Je fermai la porte avant de me diriger vers ma moto, casques à la main. Je vis Tanya s'arrêter devant en grimaçant.

— Cela ne convient-il pas à votre majesté ?

— Je ne suis pas très fan de cet engin de la mort... Tu n'as pas je ne sais pas une voiture comme tout le monde ? Râla-t'-elle

— Si... À Londres... Et puis c'est très pratique ces "engins de la mort" comme tu dis.

— Avoues plutôt que c'est tout ce que tu as trouvé pour que je m'accroche à toi!

J'éclatai de rire en remuant la tête.

— Tu m'as percé à jour ! Je lui sortis mon éternel sourire en coin, ce qui me valut une tape sur l'épaule. Quoi qu'est ce que j'ai dit ?

— Rien... Tu m'agaces à être aussi présomptueux.

— Tu devras te plaindre à mes parents, d'avoir fait un si beau bébé.

— Je ne t'entends pas... Roucoula-t'-elle en montrant son casque sur sa tête, haussant la voix volontairement en souriant malicieusement.

— Mais cette femme, elle me rendra fou! Déclamais-je plus pour moi.

— Tu verras quand tu auras une petite amie qui restera plus qu'une semaine...

— Qu'est ce que tu insinues là petite femme perfide... Susurai-je.

— Que tu es bien trop compliqué et que tu devrai peut-être trouver une copine digne de ce nom, au lieu de tes mannequins écervelées...

— Que veux-tu, c'est difficile de trouver après toi... Dis-je faussement triste.

Elle resserra sa prise autour de ma taille avant de démarrer la moto, elle posa sa tête sur mon épaule. Ça me faisait du bien de la retrouver, même si c'était peu à mon goût. Je zigzaguais sur le bitume, roulant un peu plus vite que la raison ne le voudrait.

On passa le reste de la journée à déambuler dans divers musées. On déjeuna au " Barocco", un charmant café restaurant à l'abri des regards. On se retrouvait au milieu d'orangers. La terrasse au cœur du musée était parfait. Je taquinais Tanya en remarquant qu'elle était végétarienne, je comprenais tout à fait mais je ne pouvais pas m'empêcher de m'amuser à l'énerver. J'étais étonné que depuis le temps, elle courrait toujours et quelle n'avait aucunement compris mon manège.

La journée passa finalement très vite, quand on est bien accompagné, le temps passe toujours beaucoup plus rapidement. Je l'avais raccompagné devant son hôtel, j'étais ensuite retourné chez mes parents pour les accueillir.

Je préparai la cuisine pensant qu'ils avaient surtout envie de rentrer et d'être un peu bichonnés. Mes parents étaient comme moi, des amateurs de cuisine mais quand on avait le temps, on aimait cuisiner pour les gens qu'on aimait.

Je faisais cuire un osso bucco à la milanaise, rajoutant un petit vin blanc sec et des légumes ainsi que des tomates, et je lançai un risotto à côté pour l'accompagner. J'avais plus qu'à préparer une panna cotta et un tiramisu. L'entrée sera une dégustation de charcuterie, des bruschetta, burrata et tomates anciennes, les vraies de pleine terre. Je reprenais un médicament pour ma migraine en étant quand même satisfait avoir un métabolisme résistant. Je me fis la note mentale de ne pas trop boire la prochaine fois que j'aurai mes meilleurs amis à côté. Je fredonnais gaiement I'm Still Standing d'Elton John. Je sentis une main passer sur mes épaules doucement,, je sursautais.

— Tu étais tellement pris dans ta chanson que tu nous as pas entendu rentrer. Ma mère, Esmée, me regardait doucement.

— Oh... Bonsoir, où est papa? Je me penchai pour embrasser ma mère qui faisait bien deux têtes de moins que moi. Elle me répondit par un câlin maternelle.

— Tu le connais, il est dans son bureau en train de ranger ses trouvailles. Ses yeux pétillaient, comme à chaque fois que l'on parlait de papa.

— Vous avez trouvé votre bonheur? Je continuais de touiller le risotto pour pas qu'il accroche.

— Ton père a encore trouvé des montres, on a aussi négocié quelques diamants pour sertir une collection. Dit-elle visiblement ravie de ses trouvailles.

J'embrassais le haut de son crâne, la tenant par l'épaule.

— Je suis content pour toi maman.

— Hey mon grand! Comment vas-tu? Me salua mon père du pas de la porte.

— Salut papa, je vais bien et toi? Maman m'a dit que tu n'avais pas pu t'empêcher d'acheter quelques montres? Je me moquais de mon père, mais j'étais pareil, sauf que je me garderai bien de le dire.

— Que veux-tu, je suis un mordu. Et puis ce n'est pas de ma faute si elles m'ont appâté! Les montres sont anciennes et je dois retravailler le cadran et changer des pièces mais une fois remises à neuf, elles seront encore plus sublimes!

— J'attendrai de les voir terminées alors! Fais attention maman, un peu plus et il va créer une salle spéciale pour ces montres dans la maison! Plaisantai-je en regardant ma mère d'un air consterné.

— Moque toi mon fils, tu es pareil que moi!

— Essaye de te persuader que tu n'es pas le seul enfant dans cette maison! J'avais conscience d'être d'une parfaite mauvaise foi.

Ma mère riait sous notre joute verbale, elle secouait la tête en ajoutant un « qu'est ce que l'on va faire de vous...».

— Et si nous passions à table! Edward tu m'as l'air d'avoir préparé un festin! Mon père se frottait les mains d'anticipation.

— Là tu sais comment me parler! J'ai fait honneur à tes origines italiennes papa, asseyez-vous, je vais vous apporter les entrées. Je fis demi-tour laissant mes parents s'installer à table.

Nous passons un agréable moment, mes parents me racontèrent leur voyage, qui devait être d'affaires mais comme disait mon père, quand il s'agissait d'horlogerie et de gemmes, ça se transformait très vite en voyage de plaisir.

— Ton repas était délicieux Edward! Me félicita ma mère, ce qui ne manqua pas de me toucher, elle était une fine cuisinière.

— Je ne t'égale pas... encore, mais je fais de mon mieux! Souriais-je.

Nous finissions la soirée en buvant un digestif pour mon père et moi et une tisane pour ma mère.

— Ta mère et moi travaillions sur une nouvelle collection de montres, elle a peaufiné le design et je dois encore finir de dessiner les cadrans.

— Tu as les croquis ici? Demandai-je avec intérêt.

— Ils sont aux bureaux, je te montrerai ça demain avant ton départ si tu veux? Proposa ma mère.

— Avec plaisir, la dernière collection a bien marché!

— C'est vrai que je ne pensais pas qu'elle soit aussi bien accueillie... Ajouta mon père un peu gêné.

— Vous avez quand même fourni les montres pour les films Kingsman! Ce n'est pas rien !

— C'est certain que ça nous a fait une très bonne publicité. Mais tu connais ton père, rien ne sera assez à son goût! S'amusa ma mère. Même si dans ses yeux, la fierté irradiait.

Je les regardai, depuis toutes ces années, ils étaient toujours aussi harmonieux, je trouvai ça formidable de trouver la personne avec qui on pouvait travailler et fonder une famille, sans que l'un ou l'autre ne déborde.

La soirée touchait à sa fin, je montai les escaliers vers ma salle de bain après avoir souhaité une bonne nuit à mes étaient aussi fatigués de leur voyage et je voulais leur laisser un peu d'intimité.

Je finissais ma toilette avant d'aller dormir quand mon téléphone sonna.

« — Allô?...

— Eddddwaaaaaaaard! Cria la voix.

J'écartai mon portable de mon oreille avant d'avoir un tympan perforé.

— Alice baisse d'un ton! Grondai-je

— Oui Edward je vais bien, je te remercie de me demander. Bouda ma sœur.

— Comment vas-tu? La taquinai-je.

— Pfff, tu n'as pas changé. J'avais peur que tu oublies tes manières... vue que tu ne m'as donné que très peu de nouvelles... A part ton ex, cette greluche de mannequin... Enfin quand tu n'en changes pas comme de chemises... J'aurai aimé avoir d'autres signes de vie de ta part!

J'allais devoir avoir une conversation avec Tanya qui s'était empressée de donner des détails auprès de ma sœur, c'est pire que n'importe quel journal de ragots.

— J'ai été très occupé ces derniers temps... Tentai-je

— Et alors? Moi aussi et pourtant ça ne m'a pas empêché de prendre de tes nouvelles, qui bien sûr n'arrivaient jamais puisque tu ne me répondais pas! Donc j'ai du passer par Tanya, parce que bien entendu, même Rose n'avait pas signe de vie! En plus d'après Jasper, tu arbores fièrement une espèce de barbe d'homme des cavernes! Beugla-t-elle.

Je soufflai d'exaspération, si Jasper s'y mettait aussi...

— Je suis désolé voilà tu es contente?

— Désolé pour quoi? Le fait que tu te rapproches plus d'un ermite barbu qu'autre chose, ou parce que tu fais le mort auprès de tes propres sœurs!

— Je suis désolé de ne pas savoir pris de tes nouvelles, je suis vraiment très occupé... Et je n'ai pas vu le temps passer... Mais tu sais ça passe très vite 8 mois... J'essayais de minimiser même si j'avais bien conscience qu'un jour ou l'autre, Alice me tomberait dessus.

— Cela fait un an et demi Edward! Mais tu n'es jamais disponible, tu ne viens pas aux réunions familiales et quand on veut te voir, il faut aller à des enchères!

— Un an et demi, huit mois c'est pratiquement pareil... J'aimais beaucoup la faire sortir de ses gonds

— Pffff tu me fatigues! En tout cas, j'ai un service à te demander!

— Tu ne perds pas de temps toi... Grognais-je avant de continuer. Je croyais que tu étais fâchée contre moi à l'instant?

Je pouvais l'entendre souffler à l'autre bout, cela me faisait toujours sourire de voir ma sœur marcher et de l'agacer.

— Je suis toujours fâchée! Mais ce que je dois te demander est plus important que de te faire la morale!

— Très bien je t'écoute.

—TupourraispasseràParisdemain?Ilsepourraitquej'aiditàquelquespersonnesquetuseraidisponible...

— J'ai rien compris Al!

— J'aimerai te voir demain à Paris... Recommença-t-elle doucement.

— Tu n'as pas dit que ça...

— Tu vois que tu as compris! S'énerva-t-elle.

— Pourquoi je devrais venir? J'avais repris un ton plus sérieux.

— Il se pourrait... Que j'ai dit à des personnes de mon entourage que tu serais disponible pour venir...

— Al, j'ai beaucoup de choses à faire en rentrant... Je viendrai te voir à Paris le mois prochain, si tu veux on s'organisera ça? Proposai-je.

Je l'entendis souffler, puis un silence.

— Al? Tu es là?

— J'ai comme qui dirait... Proposé au Muséum National d'Histoire Naturelle... Ta candidature... Bafouilla Alice, ce qui ne lui ressemblait pas du tout.

— Tu as quoi? Criai-je.

— C'est pour une exposition de pierres précieuses, en collaboration avec Van Cleef & Arpels... Je pensais que toi et moi réunis sur cette exposition, ça pourrait créer quelque chose de superbe... Je m'occupe de l'événement et toi tu ferais partie du commissariat d'exposition avec ton regard scientifique... Tu te rends compte, ça réunirait la minéralogie, la gemmologie et la haute joaillerie dans une même exposition...

— Je présume que pour la minéralogie...?

— Rose ne pouvait pas se joindre à nous, elle avait déjà des choses de prévues ELLE! Me coupa Alice, devinant ma question.

— J'ai une tonne de travail moi aussi! M'énervai-je, ne supportant pas que l'on décide à ma place, ce qui était un comportement assez récurent chez ma petite sœur.

— Mais ça nous ferait une occasion de travailler ensemble... Je sais que tu peux déplacer tes cours, et puis tu peux toujours travailler par écrit et l'envoyer à ton assistant... Puis pour le reste, j'ai vu avec ta secrétaire, tu n'as que des articles à rédiger pour des revues... Edward, je suis convaincue que tu es le meilleur pour cette exposition... Je suis aussi mandatée en temps que commissaire de l'exposition puisque je représente Van Cleef & Arpels...

— Mais je ne suis pas habilité Al, ils vont vouloir piocher dans le personnel du musée, il y a, à ma connaissance, pléthore de scientifiques, experts et autre dans cet établissement.

Je savais de quoi je parlais, j'avais déjà collaboré avec eux et le regroupement de musées du jardin des plantes étaient un de mes préférés. L'environnement était beau et reposant, l'architecture des lieux était elle aussi magnifique.

— Ils te connaissent déjà et puis tu es membre du personnel...

— A titre ponctuel oui...

— De toute façon... Ils t'attendent pour prendre la décision.

— Tu sais comme moi que ça prend du temps à mettre en place, je n'ai pas des mois devant moi pour ça!

— Tu es pessimiste, on aura une équipe et puis une exposition regroupant luxe et science c'est parfait!

Je soupirai encore une fois énervé parce qu'elle avait toujours le dernier mot.

— Tu as déjà tout confirmé... Je viendrai demain, mais Alice je te préviens, si je vois une porte de sortie je la prendrai. Je n'aime pas du tout ce genre de manière et tu le sais!

— Et moi je te dis que je la sens cette exposition, crois moi, il ne va en ressortir que du bon!

— Bonne nuit Alice, à demain.

Je coupai la communication de manière abrupte mais je n'aimais pas du tout que l'on change mes habitudes et surtout que l'on prenne ce genre d'initiative.

— Alice restera Alice... Mais tu sais comme moi qu'elle ne veut que le bien...

Je me retournai, je n'avais pas entendu mon père rentrer.

— Je vous ai réveillé en criant? M'inquiétai-je.

— Ne t'en fais pas, ta mère dort à poing fermé. Je sais que c'est... difficile de dire non à Alice... Et pourtant je suis son père! Ria-t-il, ce qui me détendit, avant de poursuivre. Ne sois pas trop dur avec elle et puis c'est vrai que vous ne vous êtes pas vus depuis longtemps...

— Elle ne comprend pas que je suis occupé...

— Parce que tu es son grand-frère et que tu lui manques, tu manques aussi à Rosalie et à nous... On a tous des occupations, des délais à respecter et par nos métiers, on a fort à faire... Seulement ne néglige pas tes relations.

— Cela sonne comme des remontrances? Je souriais penaud.

— Hahaha, Edward, tu as passé l'âge de te faire gronder par tes parents, je te donne juste un conseil entre hommes, à force de t'isoler, tu finiras malheureux et en temps que père, je refuse que tu le sois.

— Je vois... Je vais y réfléchir.

Il souriait en tournant les talons, mon père avait toujours eu ce côté «bonne parole», il était difficile de le contredire tellement il voyait juste et trouvait les mots.

Je m'installai dans mon lit, des idées plein la tête, je me demandais ce qu'il allait en ressortir de tout ça... J'envoyais un message à Tanya, pour lui rappeler de ne plus faire la commère auprès d'Alice.

Est-ce que j'avais envie de retravailler sur une exposition? Est-ce que je me trouvais des excuses pour m'enfermer dans «ma vie d'ermite» comme l'avait dit Alice. Le terrain me manquait, j'aimais cette joie indescriptible de trouver des pierres brutes...C'est sur ces interrogations que je m'endormis.


Voilà désolée si il reste des fautes je suis un peu fatiguée et un peu malade lol à la semaine prochaine! N'oubliez pas si vous avez aimé, de me laisser un petit commentaire, et si vous avez des réclamations, avis et autres n'hésitez pas !