Salut tout le monde ! On se retrouve enfin pour le chapitre du mois (désolée pour le retard dans la publication, mais il est là, c'est l'essentiel, non?).
Donc, déjà, bravo à tous et toutes qui ont eut leur bac cette année malgré les difficultés. Pour tout les autres, ne laissez pas tomber, je sais que vous défoncerez tout dans la vie, que ce soit dans les études ou la vie active ou toute autre tentative de repasser l'épreuve ! Alors, beaucoup d'ondes positives pour tout le monde !
Ceci étant dit, on continu sur la transition cette fois encore.
Calme avant la tempête. L'orage couve à l'horizon. Attention :)
Maintenant, en avant pour le review :
Lyra lupa : Meeeeeeeeeeerci pour ton enthousiasme ! :)
Geina72 : On s'approche du premier retour de flammes, encore un peu de patience./ J'ai beaucoup aimé la chanson, c'est quoi sa suite ? Je l'ai imaginé sur l'air de Vive le Vent / Le personnage de Dumbledore est un manipulateur dans le gris. C'est difficile de vraiment forcé le trait our le rendre Evil sans qu'il n'en paresse stupide, mais j'espère que je gère de ce coté là./ On te pardonne l'humour vaseux. / Coontente que tu rigoles devant mes écris, ils sont là pour divertir, donc, je rempli ma mission avec toi.
Arya39 : Ace a prit ça pour un simple rêve et je pense que ce chapitre va dire en soit beaucoup de chose sur le fait qu'elle ne va pas y prêter attention. / Des chapitres tranquilles, c'est agréable parfois. Tu sais ce qu'on dit, calme avant la tempête, toussa toussa./ Le manque de tact de Harry (ou plutôt des D.) est un running gag dans la série, t'en a pas fini./ C'est justement parce que c'est une des Reliques que la cape cache au Haki. Sinon, la Mort aurait réussi à trouve facilement le Perevelle qui la lui avait emprunté.
Roy D. Turquoise : Parce que je suis cruelle, c'est aussi simple que ça ! J'ai beaucoup de drama et de cruauté en réserve~/ Et si j'ai pas envie de les faire rentrer chez eux ? Et si j'ai envie de casser le Miroir ? / Thatch est pas trop méchant avec les gosses, mais il y a fait assez peur pour le garder à carreaux le reste de l'année scolaire.
Maenas : J'ai beeeeeaucoup progressé dans mon style d'écriture par rapport à mes débuts, donc, je pense que les intéractions aussi ont progressé. / Eh ouais, Dumby, le sang n'a pas d'importance, seul les actes comptent./ je suis hors du bunker puisque personne n'a cherché ma mort, donc, je transmets les encouragements à Marco / Fumseck sera je pense encore plus mineur que dans le livre, mais il va bien rendre service. / J'avoue que c'est assez amusant. Harry n'a pas douze ans qu'il parle déjà comme un petit mafieux, c'est assez mignon.
Lun'Art : ouf! Contente de pas m'en prendre une sur le sujet ! *essuie de la sueur imaginaire de son front* / ils sont meilleurs potes après tout, en plus d'être des frères, donc, la complicité, elle ne peut être qu'au rendez-vous. / Comme tu l'as vu,Harry ne sait même pas que sa mère et son oncle viennent d'un autre monde, donc, la Grand Line, il faudra attendre avant que le sujet ne débarque. Il commence à peine à apprendre ce qu'était la piraterie sous le drapeau des Shirohige et que sa mère était "une adolescente" stupide et kamikaze. Donc, chaque chose en son temps / Verser une larme pour Marco ? Mais je voulais plus ! Je voulais des cris ! Des lamentations !/Marco se raccroche à sa mission pour ne pas se laisser aller, surtout. Donc, il met sous clef tout son mal, tout ce qui ne va pas. Surtout que malheureusement, il n'est pas un novice, des camarades, il en a perdu tout au long de sa vie sur les mers. Certes, là, il a perdu bien plus, dont son frère-meilleur ami ; son mec et son père, mais il gère le deuil de son mieux pour rester à flot/ Disons que c'est surtout la seule famille dont il se souvient. Il a toujours vécu avec Ace et il sait qu'elle est incapable d'aimer un autre homme, et cet homme, il le voit. Il veut sa mère heureuse, il le voit dans le miroir / On verra ce qu'il en est de la discussion entre Ace et son fils à ce sujet./ Harry a la possibilité de faire tout ce qu'il veut. les chiens ne font pas des chats.
.
.
C'était très… pittoresque.
Yep.
Ace se disait que Thatch avait tout intérêt à avoir une bonne excuse pour lui faire traverser la moitié du pays pour parvenir jusqu'ici. Après, elle pourrait toujours faire un saut pour voir Harry. Mais elle avait des choses assez importantes à faire, dans le style, ramasser assez de conneries sur cette Skeeter pour lui apprendre à ne pas s'intéresser de trop près à la vie des Portgas. Ou encore elle pouvait trouver comment contacter ce ministère de la magie qui se permettait de lui faire parvenir des plaintes de la population magique pour être indigne d'éduquer leur grand héros.
S'ils savaient que c'était elle qui avait brûlé vif leur grand méchant, qu'est-ce que ça serait !
Comme lui avait dit son frère, avec sa tenue de chasseuse de vampire, elle passait parfaitement pour une sorcière. Donc personne pour la faire chier parmi les étudiants qui étaient de sortie.
Thatch l'attendait contre une barrière à proximité de ce qui était un magasin de farces et attrapes et se redressa en la voyant.
- Hey ! J'peux vous aider jolie fille ! sourit le roux avec ce qui pouvait s'apparenter à un sourire dragueur.
Pour avoir assisté à plus d'un de ses tours de charmes, Ace savait qu'il visait plus la déconnade que la drague. Les deux jumeaux roux qui sortirent de la boutique à cet instant n'étaient apparemment pas au courant.
- Fiout fiout ! Le professeur Newgate a une touche ! T'as vu ça Gred ?!
- Et comment que j'ai vu ça ! Et c'est une bombe en plus, Forge !
- Je vous remercie pour le compliment, messieurs. Donc, tu voulais me voir pour me présenter à tes élèves ou pour quelque chose de sérieux ? Suivant ta réponse, draguer ne sera plus jamais à ton programme, marmonna Ace.
- Bonjour, comment tu vas ? s'enquit avec un grand sourire le roux.
- Donne-moi une bonne raison pour ne pas te mettre mon poing dans la face.
Les jumeaux avaient sorti des bonbons de leurs poches et les grignotaient en regardant le spectacle.
- Je crois qu'on sait qui porte le pantalon, nota l'un des jumeaux à son frère qui hocha la tête.
- Comme à la maison. C'est maman qui fait la loi.
- Allez voir ailleurs si on y est les gosses, vous voulez pas que je vous colle pour la prochaine pleine lune. Tu m'accompagnes ?
- Tu m'offres même pas un verre ? s'indigna la D.
- Quand on aura parlé.
Comprenant le message, elle calqua son pas sur celui du roux qui l'entraîna hors des chemins battus fréquentés par les élèves.
- /C'est très bizarre de te voir sans ton énormité sur le crâne, avoua la D./
- /Je la réserve à la famille. Elle sera de retour cet été. Mais niveau bizarrerie, toi en femme, c'est bien plus choquant, mais on s'y fait./
La femme hocha la tête. Elle avait eu du mal à s'y faire, mais finalement elle ne se sentait pas trop mal dans sa nouvelle peau. Si seulement le corps qu'elle empruntait était juste le sien de base et non pas celui de quelqu'un d'autre, elle aurait vraiment accepté ce changement, mais dans un coin de son esprit, ça serait toujours le corps de Lily Potter.
Ils finirent par s'arrêter devant une vieille baraque décrépie tombant à moitié en ruine. La D. haussa un sourcil, loin d'être impressionnée. Même la cabane qu'elle avait faite avec ses frères avait meilleure mine que ce truc.
En silence, elle regarda Thatch s'assurer que personne n'était dans les environs et les regardait, avant de sauter par-dessus la barrière qui tenait debout par miracle et se diriger vers la porte de la cabane. La D. le suivit et regarda en un tour de doigt son frère déverrouiller la porte et se pousser pour laisser la jeune femme entrer. Elle toussa immédiatement sous la poussière des lieux et fronça les sourcils en voyant les destructions subies par le mobilier des environs. Elle se pencha pour examiner une chaise brisée, remarquant des marques de crocs sur le bois.
- /Y'a quelques années, un loup-garou a dû venir se réfugier régulièrement ici durant la pleine lune. Mais c'est pas pour ça que je t'ai demandé de venir aujourd'hui, informa Thatch en refermant la porte derrière eux. J'aimerai que tu voles quelque chose dans cette école./
Ace releva la tête vers son frère, perplexe.
- /Pourquoi tu le fais pas toi -même ?/
- /Parce que si je le fais, ça implique garder l'objet en question ici, ce qui serait bien trop dangereux./
- /Explique-toi./
- /Qu'est-ce que tu sais des licornes ?/
- /Outre que c'est blanc, immortel avec une corne en or sur le crâne ? Que dalle./
- /Ici, c'est vu comme une créature sacrée. La pureté même. En tuer une est un péché abominable. Cependant, leur sang a des vertus assez particulières, dont celle de repousser la mort, d'offrir une demi-vie. Mais une vie maudite pour avoir commis un tel sacrilège.../
-/Et...?/
- /On a quelqu'un ou quelque chose qui tue les licornes qui vivent dans la forêt à proximité de l'école. J'ai déjà retrouvé cinq licornes exsangues. Que fera cette chose si elle découvre que l'élément essentiel à la création d'un élixir de longue vie est enfermé dans les murs du château ?/
Ace fronça les sourcils.
Elle n'aimait pas où ça allait.
- /C'est cet objet que tu veux que je vole ?/
- /La Pierre Philosophale, exact./
- /Et j'en fais quoi après ? Je vais pas m'amuser à garder un objet aussi dangereux alors que j'ai déjà mis la baraque sous Fidelitas grâces aux gobelins justement pour m'assurer que mon fils soit en sécurité !/
- /La rendre à son concepteur et propriétaire légitime est une chose faisable. Pas le dirlo, un gars du nom de Nicolas Flamel. Yuki devrait le trouver facilement./
- /C'est pas tous les jours qu'on rend quelque chose qu'on a volé, mais il est vrai que l'objet est bien trop dangereux pour qu'on le laisse ainsi à la portée de tous. À quoi pense ce type, ce directeur, pour le cacher dans une école ?/
- /Je pense qu'il tend un piège. J'ai vu les protections, ça cri « vole moi ». C'est même insultant, si tu veux mon avis./
- /Un piège ? Mais…/
Thatch posa une main sur l'épaule d'Ace et de l'autre, fit un geste pour l'inciter à respirer, parce que la jeune femme était bien partie pour marcher sur Poudlard et tuer cet homme. Et ça, ce n'était pas à faire si elle voulait garder Harry. Il ne s'occupa pas des flammes qui illuminaient les bras de la jeune femme, se concentrant sur la tache de s'assurer qu'elle retrouve son calme.
- /J'agis ce soir. En échange, assure-toi que je puisse voir mon fils avant de repartir/.
- /L'entrée menant à l'objet est dans un couloir interdit du troisième étage, sous le cul d'un cerbère. Tout au bout, tu tomberas sur un miroir. Quoiqu'il te montre, rappelle-toi que ce n'est pas réel, ok ? Oh et évite de le briser, qu'on ne réalise pas ce que tu as fait. Pour Harry, le mot de passe est plume de griffon et son dortoir est au septième étage, derrière un tableau représentant une femme assez grosse habillée de rose./
Ace hocha la tête.
Elle avait un vol à faire.
.
.
Pendant ce temps, Harry était bien d'accord avec Drago mais avait assez d'instinct de survie pour ne pas le dire de vive voix devant Hermione et Padma.
Les examens étaient dans dix semaines.
Dix foutues semaines.
Ils avaient cravaché comme des tarés et elles ne voulaient même pas les laisser se reposer un peu, décidant qu'il fallait absolument commencer à réviser. Parvati avait demandé comment cela se faisait-il qu'elles soient des jumelles.
Malheureusement les professeurs semblaient leur donner raison. Ils avaient imposé tellement de devoirs pour les vacances de Pâques qu'il ne restait plus beaucoup de temps aux élèves pour songer à s'amuser. Il était difficile de se détendre quand Padma passait son temps à réciter les douze usages du sang de dragon ou Hermione qui faisait des exercices avec sa baguette magique. Le groupe hétéroclite passait la plus grande partie de leur temps libre dans la bibliothèque avec elles pour essayer d'arriver au bout de leur travail, plutôt que dehors à profiter du beau temps.
- Je n'arriverai jamais à me rappeler ce truc, soupira Dean en se massant les tempes.
Il laissa tomber sa plume et regarda avec envie par la fenêtre de la bibliothèque. C'était la première belle journée qu'ils avaient eue depuis des mois. Le ciel était d'un bleu de myosotis et l'atmosphère avait un parfum d'été. Le temps parfait pour aller se prélasser au bord du lac, les orteils en éventail.
Harry, qui lisait l'article consacré au « dictame » dans Mille herbes et champignons magiques, leva les yeux vers lui un bref instant, plus ou moins d'accord avec le commentaire, mais assez intelligent pour ne pas le dire à voix haute quand il avait Padma assise à côté de lui.
- Et dire que c'est une sortie à Pré-au-Lard aujourd'hui… soupira Drago en se redressant.
Il fronça brusquement les sourcils en voyant le garde-chasse se glisser aussi discrètement que possible hors de la bibliothèque, l'air clairement pas net, tout en lui criant qu'il ne voulait pas se faire remarquer, alors que le contraire avait lieu. Zabini suivit son regard, tout aussi perplexe, et finit par se lever, causant la surprise du groupe.
Il revint peu après avec quelques livres que l'on trouvait dans la section dans laquelle s'était égaré l'immense homme.
- Dragons ! murmura-t-il. Il regardait les bouquins consacrés aux dragons ! Regardez ça : Les Différentes Espèces de dragons d'Angleterre et d'Irlande ; De l'œuf au brasier ; Le Guide de l'amateur de dragons.
- Soit il est fasciné par les dragons, soit il vient d'en avoir un, conclut Dean. Y'a pas quelque chose comme Élever un dragon pour les nuls dans le tas ?
La référence manqua de faire rire Hermione et Harry qui étouffèrent leur hilarité chacun à sa façon.
- Pour ta gouverne, Thomas, tu sauras qu'il est illégal de posséder un dragon, fit remarquer Drago avec un rictus hautain. L'élevage des dragons a été interdit par la Convention des sorciers de 1709, tous les sorciers le savent, même Weasley. Je ne peux pas me référer à Londubat parce qu'il s'avère qu'il a plus de jugeote que je ne le pensais.
Neville posa une main sur son cœur et une autre sur son front, comme si le compliment de Drago avait été trop pour lui et qu'il risquait de s'évanouir. Cependant, il redevint vite sérieux :
- Il est vrai que c'est assez difficile de maintenir le statut du secret quand on a un dragon dans son jardin.
- Il n'y a quand même pas de dragons sauvages en Grande-Bretagne ? demanda Harry avec des yeux ronds.
- Les dragons locaux sont surtout les Vert Gallois ou les Noirs des Hébrides. Le ministère de la Magie fait un sacré travail pour essayer de les cacher, je peux te le dire. Chaque fois qu'un Moldu en voit un, il faut lui jeter un sort pour qu'il oublie tout de suite, pointa Padma.
- Sugoi de… on les trouve où exactement ?
- Non Portgas ! Non ! Juste non !
Tout le monde regarda Dean qui couvait le D. sous un regard noir. Harry eut une moue. Pourquoi on lui disait non ? Il n'avait rien dit ou fait !
- La dernière fois que tu as sorti ton « sugoi », je me suis retrouvé à nager au beau milieu de la Tamise, donc, pas question. Quel que soit ton idée, tu l'oublies !
- Rabat-joie.
- Te connaissant, si tu t'impliques avec des dragons, on aura de gros problèmes, donc, je me range de son côté, informa Parvati.
- La même, lui dit Hermione.
- Ouais ben en attendant, je vais faire ma BA du jour. Je reviens, bouda le D.
.
.
Thatch venait tout juste de rentrer au château quand il nota que son neveu tenait le mur à côté de la porte de son bureau.
- /Hagrid-san est passionné par les dragons ?/ s'enquit le gamin.
-/C'est un secret pour personne qu'il rêve d'en avoir un,/ lui répondit son oncle.
-/On l'a croisé dans la bibliothèque et il consultait des livres sur les dragons en essayant de se faire discret. Si c'est sa passion et que tout le monde le sait, pourquoi est-ce qu'il se cache pour lire des livres dessus ?/
Thatch eut un air pensif à la remarque très juste de son neveu avant de sourire et de lui frotter le crâne avec affection.
-/Très bien raisonné, gamin ! Tu surpasses ta mère, tu sais utiliser ton cerveau ! Elle serait fière de toi !/
Harry se retint de rougir au commentaire.
- /Je vais voir ce qu'il fabrique. A plus tard !/
.
.
Ace se tira hors du passage souterrain pour devoir rouler sur le côté quand une branche manqua de l'assommer. La jeune femme sauta vers l'avant en s'éloignant de l'arbre quand quelque chose tenta de fouetter ses jambes, puis se retourna.
Ok… nan nan, un arbre vivant agressif n'était pas la chose la plus bizarre qu'elle ait vu. Mouais, connaître le Shin Sekai l'avait blasée.
Elle esquiva un nouvel assaut de l'arbre et se dirigea dans un tournoiement de son manteau vers l'école, profitant de la nuit pour se fondre dans les ombres, malgré le fait qu'elle y aille au pas de course.
Une fois devant le château, elle se colla contre l'immense porte et y plaqua son oreille.
Le silence lui répondit, avec juste les hululements lointains de chouettes.
Elle poussa la porte avec précaution, serrant les dents devant le grincement, et se glissa dans la petite ouverture, la refermant derrière elle. Elle trouverait une autre sortie.
Le dos contre l'immense panneau de bois, elle laissa ses yeux se faire à l'obscurité du château, différente de celle de l'extérieur qui avait la lune et les étoiles. Ici, la pierre n'offrait aucune luminosité et les torches étaient éteintes.
Bon, elle devait aller au troisième étage et trouver ce qui ressemblait à un cerbère ou un couloir interdit.
Se souvenant que son fils lui avait parlé de marches piégées, la pirate retira ses chaussures qu'elle garda en main avant de courir rapidement pour se hisser sur la hampe d'escalier. Grâce à son élan, elle parvint jusqu'au palier à partir duquel on accédait aux étages. Et aux escaliers mouvants. Pour grimper au premier, elle dut sauter en cours de route pour rejoindre sa destination quand l'escalier décida au beau milieu que non, il ne voulait pas rester là où il était.
C'est ainsi qu'elle parvint jusqu'au second étage.
Et qu'elle rencontra Miss Teigne.
Le chat le plus horrible qu'elle n'ait jamais vu, et pourtant, elle adorait les félins.
Avec perplexité, elle regarda l'animal miauler doucement puis venir se frotter lascivement à ses chevilles.
- Okay… marmonna la D.
Avec un soupir, elle repoussa son manteau dans son dos et s'accroupit pour gratter le crâne de la bestiole qui ronronna sous l'attention.
- Tu dois savoir tout ce qu'il se trame dans cette école, non ? Tu voudrais pas me conduire jusqu'au cerbère, par hasard ?
Le chat ronronna encore plus fort et, en agitant fièrement la queue, s'éloigna dans le couloir avant de s'asseoir, regardant la D. l'air de dire « tu viens ou pas ?». Ace se releva et suivit le félin qui la conduisit tranquillement dans les couloirs jusqu'au troisième étage, avant de s'arrêter devant une porte en miaulant doucement.
- C'est ici ?
Le chat se contenta de tourner autour des pieds de la D.
Avec précaution, elle appuya son oreille contre la porte en bois et entendit une lourde respiration provenant de l'intérieur. Une lourde respiration avec trois origines différentes.
- Merci. File à présent.
Miss Teigne se frotta une dernière fois aux pompes renforcées de la D. (qu'elle venait de remettre) avant de s'en aller dans les couloirs. La pirate rapporta son attention sur la porte et actionna la serrure.
Fermée.
Bon, ce n'étaient pas des débiles jusqu'à ce point, au moins.
Elle observa la serrure d'un œil critique avant de manipuler l'intérieur du doigt, usant de son logia pour le déformer.
Clic
La porte se déverrouilla presque trop simplement, lui permettant de se glisser dans le couloir interdit, là où dormait le chien à trois têtes sur lequel son fils était tombé par erreur. L'animal agita ses oreilles et ouvrit ses six yeux, faisant que quand la D. referma la porte sur elle, elle avait trois gueules énormes et baveuses juste devant le nez. Une claque sur le museau de la première surprit le chien. Encore plus quand la seconde et troisième tête furent saisies par la poigne puissante de la femme.
Qui se mit à grogner à son tour.
Comprenant par-là que la femme était bien plus dangereuse que lui, le chien baissa les oreilles en gémissant, la queue entre les pattes.
- Bon chien. Et si tu touches au moindre cheveu de mon fils, je t'assure que tu le sentiras passer. Maintenant pousse-toi.
Comprenant l'ordre, l'animal se recroquevilla dans le fond du petit couloir, libérant l'accès à la trappe. La jeune femme l'ouvrit et essaya de voir quelque chose dans l'obscurité, envoyant son Hotarubi éclairer le fond. Même si elle dut se pencher par le trou pour voir et qu'encore, ce n'était pas formidable, elle avait une idée de ce qui l'attendait. Elle en avait pour trois quatre mètres de chute, avant de finir sur des lianes entremêlées qui formaient une sorte de filet dans le fond.
Elle se laissa tomber sur les lianes, le souffle coupé par l'impact.
C'était très sympathique de mettre la plante là pour amortir la chute.
Enfin, c'était son idée jusqu'à ce qu'elle comprenne que la plante essayait de l'enserrer entre ses lianes. Par habitude, la jeune femme s'enflamma. Cela fit tellement peur à l'étrange végétal que les racines prirent la fuite en rampant, la faisant tomber sur le sol un mètre plus bas.
- J'ai vu trop de hentai dans ma vie pour trouver ça drôle, grommela la demoiselle en s'époussetant.
.
.
Mouais, Thatch avait raison, c'était bien trop simple pour ne pas être louche.
Ça puait le piège à plein nez.
Pénétrant dans une énième salle, elle soupira quand les torches s'allumèrent.
Au lieu de faire dans le cliché dramatique, ils auraient mieux fait d'investir dans une meilleure sécurité. Les mains dans les poches, elle descendit le minuscule escalier qui menait au centre de la salle circulaire au milieu de laquelle se tenait un immense miroir.
Certainement le fameux miroir contre lequel son frère l'avait mise en garde.
La tête penchée sur le côté, elle s'en rapprocha, avant de se figer devant le reflet sur la surface de l'immense objet.
Elle était là, avec Harry derrière elle, plus âgé, plus grand et plus fort qu'il ne l'était aujourd'hui. Le beau garçon qu'elle savait qu'il pouvait devenir la tenait dans ses bras dans le miroir, avec un sourire montrant toute la joie et le bonheur du monde. Et juste un peu plus loin, elle voyait deux navires, dont l'un qu'elle reconnut aisément comme le Moby Dick. L'autre, elle ne le connaissait pas, mais le Jolly Roger au mât l'identifiait comme celui de Luffy.
Elle porta ses mains à sa bouche, essayant de se calmer, mais c'était trop tard pour ses larmes.
Thatch avait eu bien raison de la mettre en garde.
.
.
Harry se réveilla en sentant quelqu'un lui caresser les cheveux.
Il s'agita un instant sous la couverture, ramenant son drap pour essuyer ses yeux avant de les ouvrir. Quelqu'un avait tiré les rideaux de son lit, lui permettant de voir clairement, grâce à la lune, croissante la silhouette à son chevet.
- Kaachan ?
- /Qui veux-tu que ce soit ?/ chuchota Ace en réponse, toujours assise au bord du lit de l'enfant.
Le gamin rejeta ses couvertures et vint se rouler en boule contre sa mère, la tête sur ses cuisses, regardant la jeune femme qui l'avait élevé. Il porta une main au visage de la femme et sentit des joues légèrement humides sous ses doigts.
Elle avait pleuré récemment. Pour quelle raison ?
- /Pourquoi tu es là ? Il y a un problème ?/
- /Outre que je prépare un procès pour qu'on nous laisse tranquille, tout va bien, mon chaton. Thatch m'a demandé un service et j'ai profité de ma présence dans le coin pour venir voir comment se portait mon tout petit./
- /Je suis fatigué, maman. Tout le monde parle, mais personne ne sait… t'es la meilleure maman du monde et…/
- /Shhh… tu vas réveiller tes camarades./
- /Tu restes longtemps ?/
- /Je partirai à l'aube./
Elle continua de lui caresser les cheveux d'une main et le serra contre elle de l'autre.
- /Dors, chaton./
Harry ferma les yeux, appréciant l'aura d'amour et de sécurité qu'il ressentait à chaque fois que sa mère le prenait ainsi contre elle.
- Yohohooo yohoho hooo…commença-t-elle à chanter tout bas.
Il ne fallut pas longtemps pour que l'enfant se rendorme, bercer par le chant familier.
.
.
Harry fut reconnaissant de la bouteille d'eau que lui fournit son oncle après l'entraînement, parce qu'il avait vraiment soif.
- /J'ai appris que tu t'es battu contre des troisième années de Serdaigle/
Le gamin grimaça et regarda Thatch s'asseoir au pied d'un arbre, tapotant le sol à côté de lui, l'invitant à le rejoindre par terre. Sans rien dire, le gamin se laissa tomber contre l'arbre à la lisière de la forêt interdite, attendant des remontrances. Son oncle lui avait déjà dit un peu plus tôt dans l'année qu'user de son entraînement contre ses camarades n'étaient pas une bonne chose à faire.
Mais il était juste au bout du rouleau.
- /Pourquoi ?/ se contenta de demander le roux en regardant son neveu.
- /Ils gobent tous les mensonges que débitent les journaux et insultent régulièrement maman. Qu'ils se moquent de moi, je m'en fiche, mais maman…on s'en prend à elle sans la connaître !/
Le loup-garou eut un sourire et posa une main sur le crâne de l'enfant.
- /Même si je comprends ton sentiment, la violence n'est pas une solution, surtout ici. Parce que toi, violent, laisse dire que ta mère l'est et t'as laissé entendre que c'était une bonne solution de se défendre avec les poings/.
- Demo… !
- /Je sais qu'elle ne t'a pas appris cela, mais les autres, non, et s'ils te voient agir, ils penseront cela. Est-ce que tu comprends ce que je veux dire ? /
- /Oui tonton./
- /Tu sais déjà en quoi va consister ta punition ?/
- /Non, outre que je serais certainement avec Neville, Drago et Hermione/.
Thatch regarda le garçon avec surprise.
-/Le professeur Rogue n'a pas apprécié que Neville fasse exploser un chaudron en cours parce que Goyle lui a fait peur et pense qu'une retenue lui fera du bien. Ronald a agressé Drago dans un couloir pour lui dire d'arrêter de corrompre ses amis, parce que les serpents, c'est visqueux, vicieux et maléfiques…/
L'enseignant eut un reniflement narquois.
- /Drago en a eu marre de ses jérémiades et l'a poussé sur le côté pour continuer sa route, sauf que pour le professeur Bibine qui passait par là, ça ressemblait à une agression./
Le facepalm du roux était justifié.
-/Parkinson est allée pleurer dans les jupons du directeur des Serpentard, quand, après avoir appelé Hermione Sang-de-Bourde, elle a eu droit à un commentaire disant qu'il valait mieux avoir un sang impur plutôt qu'être le résultat catastrophique de la consanguinité/.
-/Hermione a frappé très fort, et je suis d'accord avec le propos. Bonne chance d'avance pour la retenue, au moins, vous êtes entre amis/.
- /Du moment qu'on nous abandonne pas à notre sort comme l'a fait Bibine./
Le duo eut un rire amer et continua de profiter du temps doux de Pâques, regardant Hagrid sur le pas de la porte de sa cabane, assis sur les marches de bois, en train d'entretenir une arbalète.
- /Tu as pris ta cape d'invisibilité ?/
La question subite de son oncle surprit le garçon.
-/Maman m'a dit que je le pouvais./
-/Je te le demandais juste, t'en fait pas. En faîte, je risquerais même d'en avoir besoin sous peu. Hagrid-san a fait une belle bêtise, même si son cœur est à la bonne place. Il n'a pas vraiment réalisé les implications de ses actes, alors, j'essaye de lui rendre service/.
-/Je te l'apporterai dans ton bureau/.
Thatch ébouriffa le nid d'oiseau de son neveu avec un sourire de remerciement.
.
.
Ace leva son verre pour faire signe à l'homme âgé au regard las qui venait d'entrer dans le petit café londonien. L'individu assez banal et pourtant assez petit vint à sa rencontre.
- Vous êtes Gol ?
- Moi-même, Flamel-san, assura Ace en se retenant de grimacer. Un café ? Thé ?
Elle détestait toujours autant le nom de son père, mais elle ne pouvait pas se permettre d'user du nom de Hiken ou de Portgas pour cette affaire.
- Un thé.
Nicolas Flamel s'assit à la table de la femme qui fit signe à un serveur. Bientôt, elle eut un nouveau café entre les mains et son rendez-vous un thé bien anglais.
- Vous disiez que je m'étais fait avoir par Albus ? s'enquit l'homme en essorant son sachet de thé.
- Savez-vous ce qu'il en est de votre précieuse création ?
- Mon vieil ami l'a mise en sécurité. Le où et le comment ne vous regarde pas.
- Il ne l'a pas mise en sécurité. Il l'a utilisée comme appât pour un piège. Piéger qui ou quoi, je n'en sais rien, mais c'est pas ce que j'appelle mettre quelque chose en sécurité.
- Et qu'est-ce qui vous fait dire ça ?
Ace tira de la sacoche qu'elle avait en bandoulière à l'épaule une boite un peu plus grosse qu'une main qu'elle déposa devant Flamel sans rien dire. Comprenant le message, l'homme l'ouvrit et manqua de tomber de sa chaise en voyant la pierre carmin et brillante qui reposait à l'intérieur.
- Une heure et demi, montre en main pour traverser les obstacles. Et encore, j'ai pris mon temps. Alors, avant de confier un objet aussi dangereux à n'importe qui, réfléchissez un peu plus.
Elle se leva et déposa la monnaie pour les boissons chaudes avant de partir. Nicolas l'attrapa par le bras, le temps d'une question :
- Pourquoi ne l'avez-vous pas gardée ? C'est l'immortalité et la richesse que vous aviez entre vos mains et je n'aurais jamais rien su.
La jeune femme soupira et se rassit.
- Outre que j'ai pas la moindre foutu idée de comment ça marche et que j'ai pas envie de le découvrir ?
- C'est une bonne justification, accorda l'alchimiste.
- J'ai rien à carrer de la fortune. Ma famille est le trésor le plus précieux que je possède et je veux la retrouver. Quant à l'immortalité…
Un sourire nostalgique monta à ses lèvres.
- Il y a quelques années, un vendeur d'attrape-nigaud m'a proposé une pomme qui était censée rendre immortel qu'il avait trouvé dans un site archéologique, alors que c'était une banale pomme recouverte de peinture dorée. Je lui ai dit la chose suivante « Vivre mille ans ne m'intéresse pas. Ça sera déjà très bien si je survis jusqu'à demain ». Et c'est valable pour votre caillou. Je me fou de l'immortalité. Je préfère une vie courte et palpitante sans le moindre regret qu'une longue existence triste et insipide à pleurer sur des erreurs. Je vous souhaite une bonne journée.
Et elle se releva.
Maintenant, elle pouvait se caser un rendez-vous avec un avocat pour attaquer en justice cette Skeeter pour diffamation.
