Bonsoir tout le monde ! Vous l'attendiez, eh bien, le voilà ! Le chapitre est là ! Harry va-t-il enfin réaliser que ce qu'il fait ne sert à rien ? Nous le serons ce soir/ce matin ! Alors, attachez vos ceintures et en avant pour l'aventure ! Je m'excuse aussi pour le cafouillage au niveau des chapitres, donc, là, problème réglé !
Avant de commencer, place aux reviews :
Maenas chapter : Dippet devait être stupide pour le nommer adjoint et donc remplaçant. Drago va bel et bien entrée dans la tour de Gryffondor un jour, mais certainemetn pas pour ce que tu peux croire. Et l'important ici est que Harry n'a rien capté, justement. Faut pas lui en vouloir, le stress, toussa toussa. Et on a déjà des fics Bayo/Hp, mais en anglais, donc...
Lun'Art : Ahah ! Tu as craqué! Je le savais ! Mouhaha tu es tombée dans mon piège ! Pour parler plus sérieusement, donc, Harry n'a pas des masses appréciait le nouveau surnom, mais il sait que la réalité est différente de l'entraînement. Mais al famille est là pour l'aider lentement à savoir faire face aux vrais danger sans crainte. Et c'est normal qu'elle fasse ce qu'il faut pour son fils, elle veut pas qu'on lui pourrisse l'enfance déjà dure qu'il a parce qu'elle est à la têt de la mafia, et si en plus des journaux qui parlent sans savoir y mettent leur nez, elle finir par perdre la garde de son fils et je doute que ça se finisse bien. Pour les courses de Thatch, tu vas chercher midi à quatorze heure, je te laisse la réponse de la fic. Pas besoin de ce mindfuck. Disons que même si Ace aime les blaques et rire, elle est pas James Potter, l'homme que Severus déteste, et donc, comme Harry grandit avec d'autres valeurs qui plaisent un peu plus à Severus, il l'accepte en se raccrochant plus aux faits que c'est l'enfant de Lily plutôt que celui de James
Viviannes95 : Heureuse de te voir sur cette fic aussi avec toujours le même enthousiasme.
Shiho-Akemi : ce sont des choses qui arrivent d'arriver en retard pour sauver le monde.
Bon, sur ce, j'ai fait l'effort de rester debout pour vos poster tout ça, mais maintenant, je go dodo alors bonne nuit et à bientôt !
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Harry avait attendu le retour du dîner des premiers Gryffondor pour se glisser hors de la tour sous sa cape d'invisibilité et en tenue de sport. Esquivant tout le monde, il descendit aussi vite que possible les marches jusqu'au couloir interdit. Collé contre la porte, il patienta quelques instants avant de retirer sa cape et de se tourner vers la serrure.
- Alohomora.
Échec de la tentative de sort.
Jurant tout bas, il posa un genou à terre et tira de la poche de son jogging la trousse à outil de crochetage généralement utilisé par un des gars de sa mère. L'homme avait dû l'oublier durant une réunion chez eux avant qu'elle ne mette la main sur le bar qui lui servait à présent de QG.
Priant pour que les sorciers aient oublié les méthodes classiques, il prit de quoi faire le crochetage et se mit au travail, sa cape d'invisibilité à côté de lui car elle le dérangeait.
- Ta mère est au courant que tu sais forcer les serrures, Portgas D. Harry ?
Harry fit un bond de surprise et se retourna en garde pour faire face à…
Drago, Hermione et Neville.
- Vous êtes de grands malades ! siffla le D.
- Très jolie cape d'invisibilité, Portgas, on ne se refuse rien, nota Drago en ramassant la cape pour la passer sur ses épaules, ne restant qu'avec sa tête de visible qui flotta dans les airs.
- On t'a cherché partout, et finalement les autres sont partis manger, expliqua Neville. On s'est dit que tu serais peut-être ici. Qu'est-ce que tu fabriques ?
- Ma BA du jour, grommela Harry.
Il reprit sa cape des mains de Drago et retourna à son travail pour voir la main d'Hermione se plaquer sur la serrure.
- Harry, on est ami ou pas ? Dis-nous ce qu'il te prend, exigea la demoiselle. On sait que c'est un objet dangereux qui est caché derrière. Pourquoi tu veux y aller ?
- Le directeur est absent. Les cours sont finis, tout le monde est dans son coin à se préparer pour les vacances… c'est juste une occasion trop parfaite pour la laisser passer. Si je prends pas cet objet moi-même, le pire arrivera.
- Tu es sérieux ?
- C'est un pressentiment, mais je préfère prendre les devants.
Drago se pinça le nez, un poing sur la hanche.
- Résumons, stupide Gryffondor. Tu t'apprêtes à faire un cambriolage dans les locaux de l'école sur un simple pressentiment ? Je me suis trompé sur ton compte Portgas quand je pensais que tu avais un minimum de jugeote.
- Raison pour laquelle je vous en avais pas parlé à la base. Donc, faîtes comme si vous m'aviez pas vu et bonne nuit.
- Il est stupide ? demanda Neville aux deux autres.
- Il est stupide, confirma Drago en hochant gravement la tête.
- On vient avec toi, tête dure. Il faudra que tu me dises comment tu as appris à forcer les serrures et où tu as eu tout ça. Franchement, je t'imaginais pas faire le voleur. Je toucherai deux mots à ta mère ! gronda Hermione.
Si elle savait…
La demoiselle tira sa baguette magique et lança le sort de déverrouillage sur la porte qui répondit par un petit clic. Serrant les mâchoires, Harry ramassa ses affaires et rangea sa trousse dans sa poche avant de plier sa cape pour la coincer sous son tee-shirt, dans la ceinture de son pantalon, pendant que ses amis se glissaient derrière la porte. Avec un dernier regard pour le reste du château, le D. suivit le mouvement en refermant la porte derrière lui.
- Ok, Portgas, tes tripes avaient raison, marmonna Drago.
Devant eux, le chien dormait paisiblement avec le son d'une harpe ensorcelée qui jouait dans un coin.
- C'est maintenant ou jamais pour faire machine arrière, leur dit le D.
- Tais-toi et vient nous aider, siffla Hermione en s'approchant du chien pour déplacer la patte qui empêchait d'accéder à la trappe.
- Pousse-toi, lui dit le Serpentard.
Il inspira profondément et incanta un sort de lévitation. Délicatement, la grosse patte poilue du chien s'éleva avec le geste lent et délicat de la baguette du garçon qui la reposa tout aussi doucement sur le sol à côté. L'animal eut un grognement dans son sommeil mais rien de plus. Hermione souleva la trappe et chercha à percer l'obscurité.
- Vous croyez que c'est profond ?
Harry ramassa l'énorme gamelle du chien et la fit passer par la trappe.
Silence…
Boing.
- Je dirais deux trois mètres, quatre grand max. Et c'est pas du métal contre de la pierre qu'on entend au fond, donc, pas de risque. J'y go.
Avant que personne ne puisse l'en dissuader, le garçon sauta. L'air lui siffla dans les oreilles avec des relents d'humidité pendant un petit moment, avant qu'il ne finisse les fesses sur quelque chose de mou. Avec précaution, il se releva et regarda autour de lui, laissant ses yeux se faire à l'obscurité.
Il était sur une plante immense, faite essentiellement de lianes ou de racines, il ne saurait dire. Mais ça expliquait l'odeur humide de l'air.
- PLANTE EN BAS ! C'EST SANS RISQUE POUR L'INSTANT !
Drago passa enusite, avec Hermione, puis Neville, chacun atterrissant avec plus ou moins de grâce.
- Portgas… t'es con ou tu fais exprès ? siffla Neville qui s'était relevé d'un bond pour aller se réfugier contre la paroi humide avec Hermione, le tout dans de pénibles foulées.
Pénibles, car dès l'instant où ils avaient atterri, les vrilles de la plante, longues comme des tentacules, avaient commencé à s'enrouler autour de leurs chevilles. Quant à Harry, des sortes de lianes lui avaient déjà ligoté les jambes sans qu'il s'en rende compte et Drago n'était pas loin derrière.
Les deux autres avaient réussi à se libérer avant que la plante ait eu le temps de les immobiliser. Hermione regarda avec horreur Harry et Drago qui se débattaient pour essayer de se libérer, mais plus ils tiraient sur les tentacules, plus l'emprise du monstre végétal se resserrait autour d'eux.
- Arrêtez de bouger ! C'est un Filet du Diable ! leur dit Neville. La plante n'est pas que là pour amortir la chute, elle sert aussi à emprisonner les intrus !
- Et on s'en débarrasse comment ?! gronda Drago. C'est toi l'expert !
- Soit vous vous calmez, soit on l'éblouie, c'est une plante qui n'aime pas la lumière, lui répondit Hermione.
- Du feu, ça fait l'affaire, non ? grinça le brun.
D'un coup sec, Harry libéra une de ses mains de l'emprise de la plante et attrapa son collier qu'il arracha de son cou pour le jeter. Immédiatement, un feu commença à naître sous le bijou, produisant assez de luminosité et de chaleur pour libérer les enfants qui tombèrent sous la plante, sur un sol bien dur, avec le bol du chien et le bijou du D.
- Cape d'indivisibilité et un collier qui met automatiquement le feu… tu t'es équipé, grommela Drago en se relevant.
Il se frotta le dos qui avait souffert dans la rencontre avec le sol.
- J'ai toujours ce collier sur moi, se contenta de répondre le D. en ramassant le bijou.
Il le rattacha à son cou sans rien dire de plus, s'assurant au passage de ne pas avoir perdu l'alliance de Lily.
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Ace avait l'impression d'être en mission.
Il n'y avait que pour ces occasions qu'elle s'était habillée en costard cravate et autre déclinaison de bonnes fringues. Et là, avec sa chemise blanche sous son veston noir, elle se sentait en mode infiltration. Vu que l'orange faisait tâche, elle avait dû se résoudre à son stetson noir, mais sinon, elle était bien habillée. Presque femme d'affaire si on prenait en compte le pantalon de tailleur noir évasé et les escarpins qu'elle portait.
Alors que l'avocat commençait à composer un numéro sur le clavier de la cabine hors service, la jeune femme s'agitait d'un pied sur l'autre.
Quelque chose n'allait pas.
Elle avait un très mauvais pressentiment.
Demandant un instant à l'avocat, elle sortit de la cabine et attrapa son téléphone portable. Elle composa rapidement le numéro du téléphone qu'elle avait fourni à son frère. S'il répondait, c'est qu'il n'était plus à l'école.
« Qu'est-ce que ton frangin favori peut faire pour toi, beauté ! » salua joyeusement le cuistot en décrochant.
- Mon frangin favori, c'est Luffy, rêve pas.
« Ah ! Mon ego ! »
- Thatch, un peu de sérieux. J'ai besoin que tu fasses demi-tour. Tu profiteras un autre jour du pop-corn.
« Pourquoi ? »
Le ton sérieux de la D. avait refroidi l'humour du loup, le laissant attendre une explication.
- J'ai un mauvais pressentiment, très mauvais. Garde un œil sur Harry, je t'en prie.
« Tout d'suite, frangine ! »
- J'te revaudrai ça.
« Naaan, t'en fait pas, le moufflet est mon neveu, c'est normal. Allez, j'y vais. »
Et il raccrocha.
Ace regarda son téléphone et souffla profondément. Thatch était le mieux placé et surtout avec la meilleure justification pour surveiller Harry pendant qu'il était à l'école. De son côté, elle pouvait frapper le haut de la pyramide pour dire ce qu'elle pensait des injures et menaces. Elle rejoignit la cabine et accrocha à son veston le badge que lui donna l'avocat, sur lequel son nom était écrit avec le motif de sa visite « dépôt de plainte ». Presque immédiatement, la cabine s'enfonça dans le sol, tel un ascenseur, les plongeant dans l'obscurité.
Enfin, l'Atrium du Ministère de la Magie.
« Le Ministère de la Magie vous souhaite la bienvenue » leur dit la voix d'hôtesse de la cabine quand les portes s'ouvrirent.
Ace ne dit rien, mais son regard noir vers le plafond parla pour elle. Son avocat toussota pour ne pas rire. Elle pénétra dans le hall, laissant son regard vagabonder sur les murs en lambris de bois et le parquet tellement bien ciré que c'était tout juste s'il n'était pas une patinoire. À droite et à gauche, on avait des cheminées en pagaille dans lesquelles de gens disparaissaient et apparaissaient à flot régulier.
En voyant la fontaine au centre de la pièce, totalement en or, la D. était certaine que l'ego des sorciers devait avoir la taille de la Red Line. Tout criait supériorité et le « m'as-tu-vu ». C'était à la rendre malade, mais elle fit l'effort de se contenter d'un « faîtes-moi penser à aller vomir en partant » chuchoté à l'avocat qui garda son sérieux.
Ils traversèrent l'immense pièce jusqu'à déboucher dans un hall un peu plus petit avec un bureau de sécurité dans un coin et une vingtaine d'ascenseurs dans le fond. L'homme de la sécurité avait l'air de se faire chier à mourir et ce n'était pas ce que la pirate jugeait d'efficace. Elle et son avocat se présentèrent devant l'homme qui daigna lever le nez du journal qu'il feuilletait.
- C'est pour quoi ? demanda le vigile.
- Dépôt de plainte, répondit l'avocat. Voici ma baguette.
La baguette passa d'une main à l'autre et finit sur une balance à un seul plateau qui imprima sur un petit bout de parchemin les composants de celle-ci, ainsi que sa date d'acquisition, avant d'être rendu à son propriétaire. Le parchemin, lui, fut épinglé avec une liasse de papiers identique.
- Ma cliente n'a pas de baguette.
- Cracmol ? se fit confirmer le vigile avec un rictus dédaigneux et moqueur.
L'instant suivant, Ace avait une main appuyée sur le bureau de l'homme, l'autre à un cheveu du visage du vigile, des flammes dansantes et fougueuses dans sa main.
- Mademoiselle Portgas, je pense qu'il a compris. Venez, nous devons arriver aux bureaux avant leur fermeture.
- Portgas ? Vous êtes la femme qui a kidnappé le Garçon-qui-a-survécu ? demanda une femme à proximité.
La D. se redressa pour regarder la dame qui venait de parler. C'était une blonde avec des boucles très élaborées et une mâchoire très forte. Mais elle était surtout la définition même du mauvais goût. Izou lui avait souvent reproché son absence de style, mais il aurait fait un arrêt cardiaque devant les lunettes à la monture épaisse incrustée de strass et ses ongles peinturlurés de carmin. Elle offrit un sourire carnassié (dévoilant trois dents en or) à la brune en tirant de son sac à main une longue plume verte et un bloc-notes. Plume qui se mit à écrire seule alors que la femme au regard de requin et à l'allure de rapace vint à la rencontre.
- Je suis Rita Skeeter, vous avez forcément dû entendre parler de moi ! Je suis enchantée de vous rencontrer !
Ace cligna des yeux, pinça ses lèvres et finit par faire un commentaire :
- Ok, même la pompadour de mon frangin est moins ridicule.
- Hum-hum ! Mademoiselle Portgas ! gronda l'avocat.
- Yare yare…
- Vous tombez très bien, madame Skeeter, je suis maître Lupercawl. Nous étions justement ici, ma cliente et moi pour déposer une plainte contre vous.
- Contre moi ? Voyez-vous ça ! se moqua la blonde. Je présume que j'ai touché un nerf sensible auprès de madame. Je dois avouer que vous n'êtes pas du tout comme je l'imaginais. Alors, dîtes-moi, mademoiselle Portgas, c'est ça ? Pourquoi avoir enlevé à sa famille notre héros national ? Depuis quand le retenez-vous ?
- On vous attaque pour diffamation, alors, publiez quoique ce soit au sujet de ma cliente ou de son fils, et vous risquez d'avoir des graves ennuis, avertit l'avocat.
La D. prit des mains le bloc de la femme et le réduisit en cendre juste devant les yeux de la journaliste.
- J'ai une sainte horreur des journalistes. Mais de tous, vous êtes le genre que je supporte encore moins. Arrêtez avec vos potins sans fondements, vous faîtes bien assez de mal à mon fils. Je vous laisse une chance de vous en tirer. Faîtes-lui des excuses officielles ou on se reverra au tribunal, menaça Ace.
- Vous n'êtes pas la première que ma plume a offensée. Ne vous cachez pas derrière un enfant qui a été enlevé à sa famille légitime et dîtes-nous vraiment ce que vous voulez, répliqua Skeeter sans perdre son sourire.
- Vous ne savez pas à quoi vous vous frottez. Et je vous assure, vous ne voulez pas savoir. Nous nous reverrons au tribunal. Maître Lupercawl, je vous suis.
L'homme secoua la tête et montra la route à la D.
Ils devaient déposer deux plaintes : une pour diffamation contre Rita et une autre pour atteinte à la vie privée pour Dumbledore. Ce qu'elle n'avait pas prévu, c'était que tout juste dans les bureaux de plaintes, qu'elle tombe sur un gars avec le charisme d'un asticot qui venait lui faire la morale pour avoir enlevé Harry Potter. La D. ne put s'empêcher de grogner.
La soirée serait très longue.
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Drago avait démontré son talent sur un balais en attrapant une clef à l'ancienne qui servait à ouvrir la salle suivante. Et honnêtement, Harry trouvait ça presque trop facile. Pour un objet qui était censé permettre à un homme entre la vie et la mort de revenir au sommet de sa puissance, il se serait attendu à une sécurité bien plus importante. Aucun membre du groupe ne le disait, mais ils pensaient la même chose. Après tout, le balai avait été fourni par la pièce.
Ils arrivèrent dans une nouvelle pièce obscure qui s'alluma à leur entrée.
- Ils mettent plus d'effort dans le dramatique que dans les protections, commenta narquoisement Harry.
- La même, Harry, soupira Hermione en repoussant une mèche de cheveu de son visage.
Ils se trouvaient au bord d'un échiquier géant, derrière des pièces noires qui étaient plus grandes qu'eux et semblaient avoir été sculptées dans de la pierre. En face d'eux, de l'autre côté de la salle, se tenaient les pièces blanches. Harry et les trois autres affichèrent une grimace, parce que les pièces blanches n'avaient pas de visage.
- La logique dirait qu'on doit jouer une partie d'échec sorcier, marmonna Drago.
- Si j'en crois les débris sur les bords du plateau, c'est plus violent que des échecs normaux, devina Hermione.
- Assez, confirma Neville. Qui est bon aux échecs ?
- Shogi, ça compte ? demanda Harry.
Il reçut un regard interrogateur des trois autres.
- Je ramènerai le plateau l'an prochain. Ce sont les échecs japonais. J'y joue très souvent avec ma mère.
- D'après moi, on doit prendre la place des pièces, réfléchit Drago. Eh bien, je t'en prie, Portgas. Tu prends les commandes. Si je meurs, je reviendrais te hanter.
- Assure-toi qu'il survive, s'il fait comme Mimi Geignarde, t'es très mal barrée, avertit Hermione.
- Merci pour l'encouragement. Drago, place de la reine. Hermione, la tour là-bas et toi, Neville, le fou du même côté.
- Et toi ? demanda doucement le garçon lunaire en voyant son ami pointer les pièces qu'ils allaient remplacer du doigt.
- L'autre fou.
Comme si elles les avaient entendus, les pièces en question quittèrent en silence leur place, les laissant s'y positionner.
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Ace avait la migraine à force de crier pour se faire entendre.
Bien heureusement, dans cette réunion de têtes de mule, il y avait quelqu'un, outre son avocat, dans son camp. Amélia Bones avait décidé de prendre l'affaire elle-même en main pour rappeler à tout le monde que l'adoption de l'enfant était tout à fait légale et qu'ils n'avaient pas leur mot à dire sur le sujet.
Le pire dans tout ça, c'est son impression de malaise.
Voyant que la conversation ne menait de toute façon à rien, elle reprit son chapeau qu'elle avait déposé sur le bureau de la directrice de département et se leva.
- Je vous laisse conclure, moi, je vais chercher mon fils, dit-elle.
- De quel droit... ! s'étrangla l'homme à qui accompagnait le ministre.
- Du droit que depuis tout à l'heure, j'ai un sale pressentiment et que je compte bien me rassurer en vérifiant que mon enfant est encore en un seul morceau ! Essayez de m'en empêcher et je vous jure que vous comprendrez dans la douleur pourquoi on me surnomme Hiken !
- Tonks, accompagnez là jusqu'à l'école, demanda la directrice Bones.
Une femme assez jeune (certainement à peine sortie des bancs de l'école), qui s'était tenue à l'écart jusqu'à présent, s'avança avec ses cheveux d'une magnifique teinte bleue azurée.
- Madame Portgas, par ici s'il vous plaît.
- Madame, c'était ma mère. Portgas tout court me va très bien. Très belle couleur pour les cheveux, par contre.
- Merci ! J'adore vos tâches de rousseurs, donc, je risque de vous les emprunter !
Et les deux jeunes femmes s'en allèrent du bureau, avec l'auror faisant justement apparaître sur son visage des tâches de rousseurs presque identiques à celles de la D.
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Harry avait les jambes tremblantes et seul sa fierté faisait qu'il ne s'était pas effondré comme Neville et Hermione.
- Merlin merci, on est vivant… souffla Drago avec un soulagement évident sur son visage.
- Je verrais plus un jeu d'échec de la même manière, avoua Hermione, une main sur le cœur.
- Allons-y, encouragea le D.
Il alla aider Hermione et Neville à se remettre debout avant de se diriger vers la porte du fond que les pièces blanches vaincues leur laissaient désormais accessible. Drago ouvrit la porte et immédiatement une répugnante odeur leur frappa les narines et ils durent se couvrir le nez.
- Troll, reconnut le D.
Avec précaution, ils s'avancèrent dans la pièce pour voir la bête en question, allongée sur le sol. Et ce gars était bien plus gros que celui auquel ils s'étaient frottés à Halloween. Il était évanoui, avec une grosse bosse sanglante sur le front. Le sang était encore frais, le voleur n'était pas très loin.
- Heureusement qu'on n'a pas eu à se battre avec celui-ci, murmura Neville.
Ils enjambèrent avec précaution l'une de ses chevilles qui leur barrait le chemin et se hâtèrent de gagner la porte suivante. Lorsque Harry l'ouvrit avec précaution, ils s'attendaient au pire, mais ils ne virent rien d'effrayant.
Juste une table sur laquelle étaient alignées sept bouteilles de différentes formes. La méfiance les fit rester sur le seuil de la porte.
- Le cerbère pour le soin aux créatures magiques… commença Neville.
- Iie, Touffu, c'est le Garde-Chasse. Ji-chan y est pour rien. Connaissant son humour, ça aurait été vicieux, réfuta Harry.
- Connaissant son humour ? répéta Hermione en levant un sourcil de perplexité.
Harry chassa la question d'un geste de la main.
- Donc, le cerbère pour le Garde-Chasse, résuma Drago. Le filet du diable pour le professeur Chourave, les clefs doivent être un enchantement du professeur Flitwick, l'échiquier est l'épreuve de McGonagall et enfin le troll est de Quirrell. Donc, venant du professeur Rogue, soit on touche à la magie noire, soit aux potions. Vu les fioles, je vote pour les potions.
- Qu'est-ce qu'on doit faire ? s'enquit Neville.
Le groupe s'avança légèrement dans la pièce mais dès qu'ils eurent franchi le seuil de la porte, de grandes flammes jaillirent derrière eux. Mais ce n'était pas un feu ordinaire : celui-ci était violet. Au même moment, d'autres flammes, noires cette fois, s'élevèrent dans l'encadrement de la porte du fond. Ils étaient pris au piège.
- Génial, du feu magique bien noir. On en est pas au Feudeymon, mais presque, grinça Drago.
- Où est ma mère quand on a besoin d'une pyromane, soupira Harry d'un ton blasé.
- Quand vous aurez fini de geindre, vous pourrez nous aider avec l'énigme, rappela à l'ordre Hermione qui avait déjà pris un rouleau de parchemin posé entre les bouteilles.
Les garçons se rapprochèrent pour lire par-dessus son épaule :
Devant est le danger, le salut est derrière.
Deux sauront parmi nous conduire à la lumière,
L'une d'entre les sept en avant te protège
Et une autre en arrière abolira le piège,
Deux ne pourront t'offrir que simple vin d'ortie
Trois sont mortels poisons, promesse d'agonie,
Choisis, si tu veux fuir un éternel supplice,
Pour t'aider dans ce choix, tu auras quatre indices.
Le premier : si rusée que soit leur perfidie,
Les poisons sont à gauche des deux vins d'ortie.
Le second : différente à chaque extrémité,
Si tu vas de l'avant, nulle n'est ton alliée.
Le troisième : elles sont de tailles inégales,
Ni naine ni géante en son sein n'est fatale.
Quatre enfin : les deuxièmes, à gauche comme à droite,
Sont jumelles de goût, mais d'aspect disparates.
Hermione poussa un profond soupir et Harry fut stupéfait de voir qu'elle souriait.
- Remarquable ! dit-elle. Ce n'est pas de la magie, c'est de la logique. Une énigme. Il y a beaucoup de grands sorciers qui n'ont pas la moindre logique, ils n'arriveraient jamais à trouver la solution.
- Eh bien au travail, fit Drago.
Neville prit une des fioles et la déboucha. Il ferma les yeux et la renifla, avant de la reboucher et de la remettre à sa place. Il en sélectionna une sur la droite et reproduisit la même démarche avant de hocher la tête.
- Celle-ci sent l'ortie et l'alcool.
- Fais voir, demanda Harry.
Neville lui mit la fiole sous le nez et le D. reconnut la brulure de l'alcool dans son nez, odeur familière avec tous ses passages au bar/QG de l'Underground. Rapidement, l'expert en botanique trouva le second vin d'ortie. Les deux fioles furent allongées sur la table pour les éliminer. Il en restait cinq à présent.
Hermione relut le papier plusieurs fois. Puis elle examina attentivement les bouteilles en marmonnant pour elle-même. Enfin, elle poussa un cri de victoire.
- Ça y est, j'ai trouvé ! dit-elle. C'est la plus petite bouteille qui nous permettra de traverser les flammes noires et d'arriver jusqu'à l'objet protégé.
Drago attrapa la minuscule bouteille et lui adressa un œil critique.
- Il y a tout juste une gorgée, là-dedans. Deux si on gère bien. Pas assez pour tout le monde.
Ils échangèrent un regard.
- Quelle est celle qui permet de franchir les flammes violettes ? s'enquit Harry.
Hermione montra une bouteille ronde, à droite de la rangée.
- Ok. Drago ? Neville ?
- Sans vouloir me montrer vexant, j'ai moins de scrupule à être sale en duel, Londubat, informa froidement Drago.
- Du moment que c'est pour sauver vos vies, je n'ai rien à dire là-dessus, assura Neville en hochant la tête avec un visage étrangement fermé.
Harry tira d'une de ses poches son téléphone portable et le donna à Hermione.
- Toi et Neville allez boire celle-là, dit Harry en montrant la fiole pour le retour. Allez prendre des balais dans la salle des clés volantes et utilisez-les pour ressortir par la trappe. Touffu n'aura pas le temps de vous mordre s'il s'est réveillé. Neville va droit à la volière et envoie Yuki à Dumbledore avec un mot disant qu'on a besoin de lui. J'ai pas confiance en lui, mais c'est de sa faute si on est obligé de faire le sale boulot, alors, autant qu'il intervienne. Hermione, j'ai que deux numéros dans mon répertoire. Tu appelles le second et tu demandes à mon oncle de rappliquer fissa. Si tu croises le professeur Newgate avant, c'est pas mon oncle que tu appelleras, mais ma mère. Tu tomberas certainement sur Sally avant. Dis-lui que tu appelles de ma part en donnant bien mon nom complet. Faudra que tu sortes de l'enceinte du château pour réussir à le faire marcher, par contre.
- Et vous deux ? Qu'est-ce qui se passera si jamais c'est le Seigneur des Ténèbres en personne qui est là ? demanda d'une petite voix la demoiselle.
- On tombera pour ce qu'on croit, lui dit Drago. Je… je veux pas son retour. J'ai perdu trop de membre de ma famille pour lui, alors que les Black et les Malefoy étaient dans son camp.
- De mon côté, ça me permettra de savoir si je suis vraiment le héros que tout le monde prétend que je suis.
- Soyez prudent, leur dit Neville en leur offrant une accolade.
Hermione les étouffa tous les deux dans un câlin et déboucha la potion pour sortir. Elle en but une gorgée et donna le reste à Neville qui en fit autant. Avec un regard pour leurs deux amis qui restaient derrière, ils traversèrent les flammes mauves pour quitter la pièce et revenir en arrière. Drago et Harry échangèrent un regard et le D. déboucha la fiole.
- Kampai.
Il prit une petite gorgée qui dispersa un sentiment de froid dans ses veines. Il donna la fiole à Drago et s'approcha des flammes noires qu'il traversa aisément, comme si elles n'avaient jamais été là. Sous le regard curieux du blond, il se déchaussa et carra ses épaules. Le Serpentard sortit sa baguette magique, imité par le brun et ensemble, ils s'avancèrent dans la nouvelle salle.
En voyant qui se tenait en son centre, Harry comprit l'avertissement de son oncle au sujet du professeur de Défense Contre les Forces du Mal. Parce que c'était lui qui était debout au milieu de la pièce. Tirant Drago, qui était en état de choc devant la découverte, avec lui, Harry se jeta derrière une colonne de la pièce pour se camoufler.
- Inutile de vous cacher, je sais que vous êtes là, Potter, lui dit la voix claire, hautaine et dénuée de bégaiement du professeur Quirrell.
Sacrée contraste avec son comportement habituel.
Les deux enfants échangèrent un regard et doucement, Harry quitta sa cachette pour faire face à l'homme au turban dans ses robes bleu foncé, presque noir, d'enseignant.
- Vous n'êtes pas aussi surpris que je l'eusse espéré, nota avec dédain Quirrell.
- On m'a déjà mis en garde contre vous, se contenta de dire Harry.
- Oh ? Qui donc ? Qui aurait pu soupçonner le p... p... pauvre et bé... bégayant p... p... professeur Quirrell, alors qu'à côté, Severus faisait un bon coupable ? Lui qui a l'air toujours prêt à fondre sur tout le monde comme une chauve-souris géante !
- Le professeur Newgate vous soupçonnait. Il s'arrête pas à l'apparence des gens ou à leurs antécédents. Il m'a mis en garde contre vous.
- Ah. Ce cher Thatch Newgate, l'homme apparu de nulle part un soir d'Halloween et qui a réussi l'impossible sans que même le grand Albus Dumbledore ne comprenne comment il s'y était pris.
L'homme se massa le nez, tirant un sourire de coin à Harry.
- Il vous a mis ce uraken dans la figure parce que c'est vous qui aviez essayé de me tuer, non ?
- En effet, à cause de lui, j'ai perdu le contact visuel avec vous. Quelques secondes de plus et j'aurais réussi à vous faire vous étouffer. J'y serais même parvenu bien avant si Rogue n'avait pas marmonné des formules magiques pour essayer de vous sauver.
- Le professeur Rogue essayait de me sauver ?
Première nouvelle, ça. L'homme le détestait même s'il faisait l'effort d'être cordial, et pourtant, à côté, il cherchait à le sauver. Quelque chose ne tournait pas rond ici…
- Bien sûr, dit Quirrell avec froideur. Il est vrai qu'il n'attire guère la sympathie. Mais tout cela n'est que du temps perdu puisque de toute façon, je vais vous tuer cette nuit.
Quirrell claqua des doigts. Aussitôt, des cordes surgirent de nulle part et Harry roula sur le côté pour les esquiver.
- Restez en place, Potter !
- Mon nom est Portgas et n'y comptez pas ! répliqua Harry en filant à l'autre bout de la salle pour forcer Quirrell à tourner le dos à la cachette de Drago.
- Peu importe votre nom, je vous aurai ! Vous êtes un peu trop curieux pour vivre bien longtemps, toi et tes amis, Potter. Quelle idée de vous promener dans les couloirs le soir d'Halloween ! Il me semblait que vous m'aviez surpris pendant que j'allais voir ce qui protégeait la Pierre.
- Non coupable ! répliqua le garçon en esquivant un autre sort en sautant en arrière. On l'a dit aux profs, on voulait juste sortir Hermione des toilettes ! C'était donc vous qui avait fait entrer le troll !
L'adulte tira sa baguette et tenta d'avoir de nouveau Harry, mais l'enfant se baissa au dernier moment, laissant le sortilège touchait la colonne derrière lui.
- Bien sûr. J'ai un don avec les trolls. Vous avez dû constater ce que j'ai fait à celui qui se trouve dans l'autre salle, là-bas ? Malheureusement, pendant que tout le monde le cherchait partout, Rogue, qui me soupçonnait déjà, est monté directement pour m'empêcher d'entrer dans le fameux couloir. Et non seulement mon troll n'a pas réussi à vous tuer à cause de ce fichu Newgate, mais ce chien à trois têtes n'est même pas parvenu à arracher la jambe de Rogue. Et maintenant, vous allez rester tranquille, Potter, je dois examiner cet intéressant miroir !
A ce moment-là seulement, Harry se rendit compte que le miroir du Riséd se trouvait à côté de lui à présent, avec toutes ses esquives au travers la pièce.
Son inattention aurait pu lui couter cher parce que Quirrell leva de nouveau sa baguette mais Drago choisit cet instant pour jaillir de derrière sa colonne et lancer un sort vers le plafond, délogeant quelques pierres qui tombèrent dans une pluie de poussière sur le professeur.
- Merci mec, remercia Harry en reprenant ses distances tout en évitant de regarder le miroir. Conseil, ne regarde pas le miroir, ça pourrait être dangereux.
- Je prends note. Jolie jeu de jambes, Portgas. Tu prévois de devenir danseur ? demanda Drago en essayant de rester calme.
- Non mais si on reste immobile, on va se faire avoir !
Les deux garçons se séparèrent, laissant un sort passer entre eux.
- Vous faîtes honte à votre rang, Malefoy. Après ce qu'a fait votre père, vous devriez être dans mon camp et non pas celui de ce vulgaire sang-mêlé !
- Bien assez des Black et des Malefoy sont morts pour ses idéaux mais je sais plus que lui à présent ! grinça Drago.
Il lança un sort dans les jambes de Quirrell, le forçant à sauter sur le côté, faisant qu'il ne remarqua pas que Harry était sur lui. Le coup de poing le prit en plein ventre, lui faisant percuter le miroir. Malheureusement, cela mit le D. sur la ligne de la baguette de l'adulte et bientôt, des cordes en jaillirent, le projetant avec violence contre une colonnade. Il eut le souffle coupé sous l'impact alors que les cordes le ligotaient à la pierre. Drago n'eut pas plus de chance, il se retrouva expédié contre un mur et le crac qui résonna dans la pièce était une mauvaise nouvelle, sans parler de l'angle inquiétant d'une de ses jambes. Le pire, ce fut qu'il ne se releva pas. Si ça n'avait pas été pour le fait qu'il respirait toujours à en croire les tremblements de sa poitrine, Harry aurait cru qu'il était mort.
Mais sa colère ne fit que s'enflammer et il se mit à déverser un flot ininterrompu d'injures en anglais et en japonais à l'adresse de Quirrell jusqu'à ce que celui-ci lui jette un sort qui le rende silencieux. À défaut de pouvoir continuer à lui dire ce qu'il pensait de lui, le D. lui adressa un regard avec toute sa haine et sa colère.
- Ce miroir est la clé qui mène à la Pierre, murmura Quirrell en s'y regardant. On peut faire confiance à Dumbledore pour manigancer ce genre de choses... Mais il est à Londres... Et quand il reviendra, je serai loin.
Le sorcier s'était mis scruter le miroir d'un air avide, comme s'il cherchait au-delà de son reflet pâle et excité.
- Je vois la Pierre... Je suis en train de l'offrir à mon maître... Mais où est-elle ? chuchotait-il.
Le D. n'avait pas la moindre idée de ce qu'était cette pierre, mais ça devait être un artefact qui permettrait à l'homme qui avait tué les Potter de revenir. Futilement, il chercha à se débattre contre ses liens avant de renoncer, ils étaient trop serrés. Et rendu muet comme il était, il ne pouvait même pas espérer détourner l'attention de l'adulte du miroir. Il se pencha un maximum vers l'avant dans l'espoir de faire entrer en contact son pendentif avec les cordes pour les brûler.
Le juron de l'adulte lui tira un maigre sourire de réconfort. Il n'arrivait à rien.
- Je ne comprends pas. Est-ce que la Pierre est à l'intérieur du miroir ? Faut-il que je le casse ?
C'était stupide comme supposition. Ou alors du pur génie si on prenait la psychologie inverse qui disait que personne n'offrirait une solution aussi simple.
Harry réfléchissait à toute vitesse en songeant à comment obtenir cette mystérieuse pierre. Ce qu'il désirait le plus au monde, en cet instant, c'était de trouver la Pierre avant Quirrell, pour s'assurer que ce mage noir à qui il obéissait (parce qu'il ne fallait pas être un génie pour comprendre pour qui il bossait) ne revienne pas d'entre les morts.
Par conséquent, s'il se regardait dans le miroir, il se verrait en train de la trouver, il découvrait donc du même coup l'endroit où elle était cachée ! Mais comment voir dans le miroir sans que Quirrell s'aperçoive de ce qu'il avait en tête ?
Il essaya de se glisser discrètement vers la gauche pour se mettre face au miroir sans que l'homme ne le remarque, mais les cordes étaient trop serrées. L'adulte ne fit pas attention à lui, continuant de se parler à lui-même.
- Comment fonctionne ce miroir ? Quel est son secret ? Aidez-moi, maître !
Harry se figea quand il entendit alors une voix d'outre-tombe lui répondre et la voix semblait venir de Quirrell lui-même :
- Sers-toi du garçon... Sers-toi du garçon...
Le professeur fou se tourna vers l'enfant.
- Bien. Potter, venez ici.
Il frappa dans ses mains et les cordes qui ligotaient Harry tombèrent aussitôt sur le sol, permettant au D. de se dégager de la colonne. Il se précipita vers Drago et essaya de le réveiller.
- Venez ici ! répéta Quirrell.
Ce fut comme s'il avait été attrapé par une canne à pêche que le tira vers l'arrière pour le forcer à rejoindre l'homme.
- Regardez dans le miroir et dites-moi ce que vous y voyez.
Sachant qu'il était toujours sous le sort de silence, le gamin se contenta de regarder le miroir, alors que le sorcier se tenait derrière lui, bien trop près à son goût. Une étrange odeur de putréfaction sortait de sous le ruban, lui donnant envie de vomir, mais il se concentra pour porter innocemment ses mains à sa nuque pour faire semblant de se la masser et défaire son collier tout en se regardant dans la glace. La goutte lui serait plus utile dans sa main qu'à son cou.
Il vit tout d'abord son reflet, pâle, inquiet et haineux.
Puis, l'homme blond de l'autre fois apparut derrière son reflet, lui adressant un sourire qu'il voulait réconfortant.
- Alors ?! Où est cette pierre ! demanda le professeur.
Harry faillit avoir un mouvement de recul en notant la réaction du blond. L'homme n'était pas concentré exclusivement sur lui, pour agir en fonction de ses désirs. Il était conscient. Il tentait de toutes ses forces de briser la vitre, son regard empli de colère et de haine rivé sur Quirrell, mais le miroir ne bougeait pas, restant de marbre, comme si le blond n'était qu'une simple image sur sa surface, en dépit des coups de pieds et de poing qui étaient donnés dans le verre.
Testant sa théorie, le garçon retira ses mains de son cou, gardant cacher dans l'une d'elle son collier alors que l'autre tapotait son oreille.
Les yeux devenus dorées de l'amant de sa mère retombèrent sur lui et il lui répondit d'un non de la tête avant de porter un doigt à ses yeux, puis à sa bouche.
Il lisait sur les lèvres.
Alors, l'enfant articula le message « pierre dans le miroir ? »
Le blond regarda autour de lui, puis mit les mains dans les poches de son pantalon pour les retourner.
Vide.
La pierre, peu importe ce qu'elle devrait être, n'était pas là.
- Alors ? dit Quirrell avec impatience. Qu'est-ce que vous voyez ?
Le jeune Portgas offrit un sourire à la fois innocent et moqueur à l'homme en articulant soigneusement qu'il l'emmerdait, tirant un rire silencieux au reflet. Se rappelant pour le sort de silence, le professeur rendit la voix à Harry et lui reposa sa question.
- Je vois le fiancé de ma mère. Il a l'air cool, j'aurais bien voulu le connaître. Il aurait fait un super père. Tonton parle de lui, de temps à autre, maman, pas du tout.
Le blond pencha la tête sur le côté, perplexe avant de porter une main à son front pour représenter une énorme excroissance. Se rappelant de la pompadour énorme que son oncle avait porté durant les vacances, Harry hocha discrètement la tête.
- Vous êtes en train de vous moquer de moi, Potter !
- Mon nom est Portgas et nan, je suis sérieux.
Quirrell poussa à nouveau un juron.
- Poussez-vous, dit-il.
Harry ne se fit pas prier et recula immédiatement pour voir l'état de Drago. Mais il ne put faire que quelques pas quand la voix revint :
- Il ment... Il ment...
- Potter, revenez ici ! cria le méchant. Et dites-moi la vérité ! Qu'est-ce que vous avez vu ?
- Oi ! Je m'appelle Portgas ! s'indigna Harry en se retournant d'un bond.
Dans le miroir, le blond se prit la tête dans une main, presque exaspéré, même si le petit sourire aux coins de ses lèvres montrait de l'amusement.
La voix aiguë s'éleva à nouveau, coupant le D. de la vision de l'homme dans le miroir.
- Laisse-moi lui parler face à face.
- Maître, vous n'avez pas assez de forces, dit le larbin en se détournant, clairement pas à l'aise avec l'idée.
- J'en ai assez pour ça !
Harry continua de reculer et finit par rejoindre Drago qui ouvrit un œil en le voyant à ses côtés. Ouf, il faisait semblant d'être inconscient. Intelligent de la part du blond. Cependant, la scène manqua de trahir le petit Serpentard, tellement c'était révulsant.
Cette horreur et cette curiosité fit qu'ils ne bougèrent pas et restèrent pétrifiés à regarder Quirrell commencer à défaire son turban mauve.
Bientôt, le turban tomba et la tête de l'enseignant parut soudain étrangement petite. Mais le pire devait être de l'autre côté du crâne imberbe et pâle de l'homme à en croire le mouvement de tête du pirate dans le miroir qui exprimait clairement « what the hell ».
Quand il pivota sur ses talons, Harry comprit.
Derrière la tête de Quirrell, au lieu de son crâne, il y avait un visage, le visage le plus terrifiant que Harry eût jamais vu. Il était d'une blancheur de craie avec des yeux rouges flamboyants et des fentes en guise de narines, comme sur la tête d'un serpent.
- Harry Potter... murmura le visage.
- C'est ce que j'appelle avoir une sale gueule, marmonna le D. Dare da anta ?
Marco se pinça le nez dans le miroir avec une claire exaspération.
- Tu vois ce que je suis devenu ? dit le visage. Ombre et vapeur... Je ne prends forme qu'en partageant le corps de quelqu'un d'autre... Heureusement, il en reste toujours qui sont prêts à m'accueillir dans leur cœur et leur tête... Le sang de licorne m'a redonné des forces, ces dernières semaines... Dans la forêt, tu as vu le fidèle Quirrell s'en abreuver pour moi... Et lorsque j'aurai l'élixir de longue vie, je pourrai recréer un corps qui sera bien à moi... Maintenant... Donne-moi cette Pierre qui se trouve dans ta poche.
- Petit un, je m'appelle Portgas, petit deux, quelle pierre et petit trois, pourquoi mes poches ?
Harry vida ses poches avec son matos à crochetage d'un côté et sa baguette de l'autre, retournant même le tissu pour montrer qu'il n'avait rien.
- Ne sois pas stupide, dit le visage avec colère. Tu ferais mieux de sauver ta vie et de me rejoindre... Ou alors, tu connaîtras le même sort que tes parents... Ils sont morts en me suppliant de leur faire grâce...
- Kaachan a vu le corps de mon père. James Potter est mort en luttant. Ma mère, Lily, je sais pas, mais elle a eu le temps de me protéger, siffla Harry avec haine. Anta wa usotsuki* ! Vous n'êtes qu'un misérable menteur tout juste bon à cracher sur la mémoire des morts !
Quirrell reculait vers lui pour que Voldemort ne le perde pas de vue. Le visage maléfique souriait, à présent.
- Comme c'est émouvant... siffla-t-il. Moi, Lord Voldemort, j'apprécie toujours le courage... Oui, mon garçon, tes parents ont été courageux... J'ai d'abord tué ton père et il m'a résisté avec une grande bravoure... Quant à ta mère, je n'avais pas prévu qu'elle meure... mais elle essayait de te protéger... et j'aurai réussi à te tuer à ton tour si cette femme n'était pas apparue de nulle part pour me brûler tout entier… Alors, donne-moi la Pierre sinon, elles auront agi en vain !
Une femme sortie de nulle part pour le brûler ? C'était trop spécifique pour ne pas correspondre à Ace !
- J'ai pas de pierre, allez vous faire foutre ! rétorqua Harry.
Toute personne saine d'esprit aurait choisi la fuite.
Harry décida autrement. Il bondit vers Quirrell qui l'esquiva de justesse pour le saisir au poignet sous les hurlements de l'ectoplasme qui lui disait de le tuer.
Erreur de calcul, la poigne ne dura pas assez longtemps parce que l'enseignant le lâcha en hurlant. Tout à l'heure, ses vêtements l'avaient épargné, mais à main nue, le résultat était effroyable et le garçon reconnaissait l'odeur de chair brûlée ainsi que les cloques immondes sur la peau de l'homme.
Étrange, il n'avait pas utilisé le pendentif avec la luciole de feu de sa mère pourtant !
Quirrell chercha à repartir à l'assaut mais trébucha grâce à un sort mineur que lui jeta dans les jambes Drago. Dans leur chance, le malheur fit que l'homme se rattrapa à Harry et s'accrocha à son cou, les faisant tomber tous les deux. Son crâne cogna douloureusement la pierre du sol, lui faisant monter les larmes aux yeux alors que lentement, il commençait à manquer d'air. Il parvenait cependant à distinguer le visage de Quirrell qui poussait des hurlements. Il semblait en proie à une effroyable souffrance. Et malgré tout, l'odeur de cochon brûlé lui empoisonnait les poumons.
- Maître ! Je n'arrive pas à le tenir, gémit Quirrell. Mes mains... mes mains !
Tout en maintenant Harry par terre avec son corps, Quirrell lâcha son cou et contempla d'un air incrédule les paumes de ses mains. Harry voyait qu'elles étaient complètement brûlées, écarlates, la chair à vif.
- Alors, tue-le, imbécile ! Qu'on en finisse ! couina Voldemort de sa voix suraiguë.
Quirrell leva le bras pour lancer un maléfice mortel, mais Harry, d'un geste instinctif, envoya un coup de poing dans la figure de son adversaire, le sonnant légèrement et lui brûlant une partie du visage. Avec un hurlement de rage, Harry donna un coup de la paume de sa main dans le menton, lui secouant le cerveau au passage et vu le sang qui coula de ses lèvres, la langue devait avoir été coupée.
Quirrell roula sur le sol, le visage également brûlé, crachant du sang et un morceau de chair que le garçon ne voulait pas identifier. Mais il ne réfléchit pas plus. Il se jeta sur l'homme et le plaqua au sol, s'asseyant sur sa poitrine pour l'étrangler, un rictus sur ses lèvres et les yeux fous.
- Pour les Potter et pour tous les autres ! Shine ! gronda le D. haletant.
Les doigts de Quirrell lui griffaient le visage alors que le cou de l'homme se mettait à brûler.
Il entendit quelqu'un l'appeler par son prénom, mais n'y prêta pas attention.
La tête lui tournait, sa vision était rougie par son désir de vengeance.
Soudain, un bras puissant le saisit autour de la poitrine et le tira de force hors de Quirrell qui avait cessé de se débattre alors qu'une étrange fumée sortait du reste de la dépouille.
- /C'est fini ! C'est fini ! Il est fini, Harry ! Calme-toi !/
La respiration sifflante, Harry regarda la silhouette à moitié calcinée du professeur sur le sol, immobile dans la mort, puis leva les yeux vers la personne qui le tenait dans ses bras pour rencontrer le regard ambré de son oncle.
- /Ji-chan … je../
- /Shh… c'est fini… vous vous êtes bien battu les garçons. C'est fini maintenant./
Le brun se laissa aller contre l'épaule de son oncle, épuisé.
.
.
*Anta wa usotuski : T'es un sale menteur (oui, TU, pas VOUS, c'est une variante impoli/vulgaire. C'est d'ailleurs comme ça, si je me trompe pas, que s'adresse Nami à ses camarades masculins, donc, non, je n'ai pas oublié de A)
