Salut à tous et à toutes ! On se retrouve aujourd'hui pour un chapitre qui clôture la première année à Poudlard de Portgas D. Harry. Mais pas de panique, vous le savez tous, le mois prochain, il y aura toujours un autre chapitre qui vous attendra bien au chaud !
Merci encore et toujours d'être au rendez-vous, c'est un énorme plaisir de lires vos reviews. Vraiment. Vous voir tous au rendez-vous fait chaud au coeur et j'espère que ça durera encore longtemps !
Sur ce, je vous lâche pour les reviews et la lecture, et à bientôt pour la suite !
Loreley Piant-Lopez : oui, j'ai eu un TRES gros souci avec le chapitre 10, c'est le cas de le dire. Mais bon, tout est rentré dans l'ordre, donc, aujourd'hui les deux derniers sont bons.
Maenas : Je me suis amusée à faire cette conversation, contente qu'elle ait été appréciée. Disons que là où Ronald a tendance à attirer par le fond, j'ai mis un Drago qui a grandit en ne devant donner que le meilleur et l'excellence. Forcément, ça change de tout au tout à côté d'un Harry qui sait se battre.
Shiho-Akemi : He is still late. His only nephew could have been killed.
Yuki-jiji : Je me fais tuer si je dis que c'était la dernière fois qu'on revoyait Marco ou pas ?
Vivianne95 : Dans l'immédiat ce n'est pas faisable, du moins, si on veut que je publie des chapitres de bonnes qualités. Je ne les publie qu'après passage chez la bêta et elle a une vie à côté avec des impératifs qui font que (pour l'instant) augmenter le rythme n'est pas faisable. Plus tard, c'est quelque chose qui pourra se faire, mais pas dans l'immédiat.
May : Tu auras ta réponse dans ce chapitre sur Dumbledore. Et je suis heureuse de savoir que mes histoires fassent cet effet là.
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Quelqu'un lui caressait le front en humant doucement.
Il reconnaissait cette voix et la chaleur de cette main.
- Konnichiwa, koneko-chan, chuchota une voix familière à son oreille.
Deux lèvres se posèrent sur son front, décidant enfin Harry à ouvrir les yeux pour voir les yeux cendrés brillant d'amour de la jolie brune qui lui servait de mère.
- Konnichiwa, kaa-chan, répondit tout bas Harry.
- /Tu as adopté la tendance à foncer la tête la première des D., mon chéri. Si tu tenais absolument à faire ton héros, tu aurais dû me le dire, je t'aurais épargné cette peine,/ lui dit doucement la D.
- /Quirrell…/
- /N'embêtera plus personne./
- /C'est moi, pas vrai ?/
Ace caressa une joue de l'enfant avec regard triste.
- /Tu as fait un choix. Pourquoi ?/ se contenta de demander la femme.
- /Vengeance… et… Drago… il aurait été le suivant… Je…/
- /Shhh… shizukani. C'était lui ou toi. C'est tout. Un innocent contre un assassin récidiviste. Tu n'as pas à t'en vouloir./
- /Désolé de t'avoir déçu…/
- /Tu ne m'as pas déçue, chaton. Je suis même fière de la façon dont tu as lutté, même si j'aurais préféré que ça se finisse d'une façon différente. Ce sont malheureusement des choses qui arrivent. J'aurai voulu que ça arrive autrement, mais ainsi va la vie./
Harry fix le plafond, regardant vaguement autour de lui pour voir qu'il était couché dans un lit avec des draps de lin blanc et juste à côté, il y avait une table couverte d'une quantité de friandises suffisante pour ouvrir un magasin.
- /Je me sens mal… J'ai… Ça me donne envie de vomir. Je me sens sale… Je…/
- /Je sais ce que c'est chaton. Tu sais, j'avais ton âge la première fois. J'étais dans les flammes d'un incendie et je devais protéger la fuite de mon petit-frère Luffy. Par la suite, j'ai eu bien d'autres choses à penser, mais j'avais l'impression d'avoir une marque immonde sur moi qui me désignait comme un monstre. Puis, je me suis rappelée de pourquoi j'avais choisi de rester en arrière et de tuer ce soir-là. Je savais que si j'avais fui, mon frère n'aurait pas survécu./
Ace quitta sa chaise et s'assit au bord du lit de son fils pour le serrer dans ses bras. Le gamin accepta l'étreinte, retenant ses larmes.
- /Tu es quelqu'un de bien, Harry. Ce qu'il s'est passé ne doit pas le contredire. Mais tu ne dois pas oublier pour autant. Au contraire. Tu dois vivre deux fois plus et devenir encore meilleur pour ce monde pour compenser. Ne fait pas mes erreurs, d'accord chaton ?/
Le gamin hocha la tête.
Le silence retomba de nouveau entre les deux D.
Tout irait bien, il était dans les bras de sa mère.
- /Je suis resté inconscient longtemps ?/ demanda le garçon.
- /Deux jours. L'incident dans les sous-sols a fuité à cause de Dumbledore. Par conséquent, toute l'école est au courant./
Elle montra d'un geste de la main le tas de friandises à proximité avec un geste de la main.
- /Thatch a demandé au professeur Flitwick d'y apposer un sortilège pour m'empêcher d'en consommer /.avoua sa mère. /Je crois que ce sont tes amis Fred et George Weasley qui t'ont envoyé un siège de toilettes en pensant que ça t'amuserait. Mais l'infirmière a trouvé que ce ne serait peut-être pas très hygiénique et elle l'a confisqué. J'ai réussi à le récupérer pour que tu puisses le mettre dans ta chambre si tu le souhaites. Je trouve l'idée ultra drôle, personnellement./
- /J'accrocherai le siège sur ma porte. Ça fera classe./
Le duo eut un rire à l'idée.
Le rire était la meilleure thérapie pour se remettre du traumatisme vécu.
- /Mes amis…/
- /Ryû-kun s'en est remis en un clin d'œil et les autres vont bien, même s'ils se font du souci pour toi. Ton oncle a récupéré ta cape et tes outils avant que l'infirmière ne pose ses griffes sur toi. Pire que Marco et Cassandra avec les malades, cette femme./
- Kaa-chan…
- /Hmm ?/
- /Je l'ai vu./
- /Qui ?/
Elle pencha la tête sur le côté pour voir le visage de son enfant qui était toujours réfugié dans ses bras.
- /En bas, il y avait un miroir magique. Je l'avais déjà vu au retour des vacances./
- /Miroir de Riséd ?/
Harry regard sa mère en se demandant comment elle savait ça.
- /Tu n'es pas le premier D. à être passé sous cette trappe./
- /Je suis bête. Le centaure avait parlé de l'objet au passé et j'ai pas fait tilt./
Ace eu un petit rire et embrassa son fils sur le crâne.
- /Dis-moi tout chaton. Qu'est-ce que le miroir t'a montré ?/
- /Toi. Et ton amoureux, je pense. Et je crois qu'il était conscient./
La D. s'écarta doucement pour regarder son fils dans les yeux, conservant ses mains sur les épaules de l'enfant.
- /Quand Quirrell m'a demandé de regarder dans le miroir, alors que la première fois je t'y avais vu avec cet homme, là, il était tout seul. Grand. Peut-être plus grand que tonton. Blond et mal rasé. Tête en forme d'ananas./
- /C'est bien Marco, oui,/ confirma sa mère d'une voix faible. /Et tu dis qu'il était conscient ?/
- /Hm. J'ai porté une main à mon oreille pour savoir s'il m'entendait, vu qu'il avait réagi au comportement de Quirrell, et il m'a répondu en montrant ses yeux, puis sa bouche. Et quand j'ai demandé pour la pierre, il a retourné ses poches. D'ailleurs, c'était quoi cette pierre ?/
- /La pierre philosophale. Élixir de vie et or à volonté. Je l'ai rendue à son concepteur./
- /Il a l'air vachement cool, ce Marco. T'as fait un bon choix maman. Tu crois qu'il serait content avec un fils comme moi ?/
- /S'il a vraiment conscience de ton existence, chaton, où qu'il soit, il doit être le plus heureux mais aussi le plus triste des hommes./
- /Pourquoi ?/
Ace ramena son enfant contre sa poitrine et ferma les yeux pour retenir ses larmes.
- /Parce qu'il a un fils courageux prêt à se battre jusqu'au bout, mais qu'il ne peut pas voir grandir. Mais je te promets, même s'il faut que ça mette du temps, tu auras un père./
- /Ne, kaachan… tu étais là, pas vrai ?/
- /Quand et où ça ?/
- /Quand maman Lily est morte. L'ectoplasme derrière Quirrell, Voldemort, a dit qu'une femme l'avait brûlé vif en sortant de nulle part, juste après avoir tué maman Lily./
Ace soupira et avoua :
- /Oui, j'étais là./
- /Tu me diras toute l'histoire quand ?/
Ace s'écarta de nouveau de son enfant et le regarda avec sérieux.
- /Disons, l'été de tes quatorze ans ?/
- /D'accord./
- /Mais histoire de te donner un avant-goût de ce que tu apprendras et une partie des explications, voici une première chose pour toi, chaton./
Curieux, l'enfant regarda sa mère se pencher à son oreille et lui souffler un aveu :
- /Ton oncle et moi ne sommes pas originaire de ce monde./
- He ?
Ace s'écarta en hochant la tête.
- Honto ka ? se fit confirmer l'enfant.
- Hmhm.
La jeune femme allait dire autre chose quand des pas se firent entendre dans l'infirmerie, la faisant se tourner vers la porte pour voir Dumbledore avec son sourire de grand-père affectueux aux yeux pétillants.
- Harry, mon garçon, je suis heureux de voir que tu es réveillé ! Il y a beaucoup de choses que je voudrais discuter avec toi !
- La seule personne ici qui peut m'appeler mon garçon, c'est kaachan. Je suis pas votre garçon, je vous l'ai déjà dit, monsieur le Directeur, siffla Harry avec colère.
La D. eut une toute autre réaction. Elle se leva de sa place au bord du lit de son fils et marcha à grand pas vers le directeur pour lui mettre une baigne en pleine figure qui l'envoya au sol.
- J'ai déjà une plainte contre vous pour votre non-respect de notre vie privée et votre intrusion désagréable dans notre vie de famille qui a mené lieu à des rumeurs plus que fausses qui ont bousillé la première année de mon fils. Je suis déjà en train de voir avec la Reine pour quitter le pays sans qu'elle ne retire sa protection de l'adoption, parce que, honnêtement, je me demande si mon enfant n'aurait pas une scolarité plus paisible à Kyôto ! Surtout que maintenant, vous pouvez vous attendre à une nouvelle plainte de mise en danger de mineur !
Elle posa un pied sur la poitrine du vieil homme, l'air féroce et pourtant royal.
- Vous ne savez pas à qui vous vous frottez. Et vous risquez d'apprendre dans la douleur, comme beaucoup avant vous, qu'on ne touche pas impunément à un Shirohige.
Ace libéra le vieil homme qui se releva difficilement et revint vers son fils. Elle lui déposa en main son téléphone portable qu'elle avait dû récupérer de Hermione et le collier.
- Il sera chaud quelques jours, j'ai renforcé la puissance de la luciole, donc, laisse-le refroidir avant de le mettre. Et ne perd pas ton téléphone. J'ai une plainte en plus à déposer contre le maboul, donc, tu es sage, tu écoutes l'infirmière et on se voit très, très, vite, d'accord, chaton ?
- Oui maman.
Ace enlaça une dernière fois son fils, lui embrassa le crâne et lui murmura qu'elle l'aimait.
- Moi aussi.
Et ils se séparèrent.
La D. adressa une dernière menace à Dumbledore sur ce qu'il risquait d'arriver s'il s'approchait de nouveau de son enfant et s'en alla. Elle se tourna sur le seuil de l'infirmerie et avec un grand sourire, adressa un dernier message au directeur :
- Nicolas Flamel m'a demandé de vous transmettre son bon souvenir et de ne plus attendre des nouvelles de sa part. Quant à moi, j'ai trouvé un bon allié pour des recherches.
- Kaachan, part pas comme ça ! rappela Harry en sortant de son lit.
Ace se retourna et revint vers son fils qui fouillait dans ses paquets de bonbons pour trouver ce qu'il cherchait. Des gnomes aux poivres. Il ouvrit le paquet et fouilla dedans avant d'en déposer trois dans la main de sa mère. La femme les regarda, puis se tourna vers son fils.
- Tu sais ce que tu viens de faire, Portgas D. Harry ? se fit confirmer la jeune femme.
- Je plaiderai coupable auprès de tonton, assura sérieusement l'enfant.
Avec un sourire mauvais, Ace se tourna vers Dumbledore qui redressait son nez cassé d'un tour de magie et retirait le sang de sa figure en même temps.
- Et si nous discutions dans votre bureau, cher, cher, très cher Directeur… caqueta la femme en mordant dans l'un de bonbons de guimauve poivrée. Ah, et Koneko-chan… pas de pop-corn pour les vilains garçons. Au lit et écoute l'infirmière.
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Cela avait été difficile, mais le garçon avait réussi à persuader l'infirmière de le laisser sortir dans l'après-midi au lieu du soir du banquet. Ce qui était stupide, parce qu'il se sentait très bien, même si les évènements avec Quirrell tournaient en boucle dans son crâne. Il avait fait bonne figure devant ses amis, mais le regard que lui avait lancé Drago montrait qu'il ne l'avait pas trompé.
« J'étais là, Portgas. Je sais ce qu'il s'est passé et la façon dont tu as vomi sur le professeur Newgate avant de tomber dans les pommes »
Pas très glorieux, mais il ne pouvait pas dire autre chose.
Harry arrangea son col pour que la goutte de métal ne crame pas sa chemise, passa une main nerveuse dans sa tignasse et se décida enfin à toquer à la porte du bureau du professeur Rogue. L'homme lui-même vint lui ouvrir, avec un air irrité qui laissa apparaître une claire perplexité en réalisant qui était à sa porte.
Le D. ouvrit la bouche, la referma et enfin se lança :
- Je suis venu vous remercier.
- Me remercier ? s'étonna narquoisement Rogue.
- Oui. Quirrell a dit que le jour du match, vous aviez essayé de me sauver alors qu'il tentait de m'étrangler à distance. Merci de m'avoir porté assistance. Je sais que vous me détestez pour je ne sais quelle raison, mais le simple fait que vous ayez assez de moral pour aider un de vos élèves me dit que je vous jugeais certainement mal.
Rogue se détourna et retourna dans son bureau, laissant la porte ouverte en une invitation silencieuse. Le petit brun pénétra dans le bureau sombre au murs recouverts d'étagères qui soutenaient des bocaux de formols qui conservaient des formes plus glauques les unes que les autres.
- J'vais parler sans réfléchir, mais votre bureau serait le parfait décor d'un film d'horreur, professeur, nota Harry en refermant la porte.
- C'est pour intimider les crânes vides que je garde cette décoration, se contenta de répondre Rogue en s'asseyant derrière son lourd bureau patiné et encombré. Bien, dîtes-moi. Pourquoi êtes-vous venu me remercier. C'est votre mère qui vous l'a demandé ?
- Pourquoi elle l'aurait fait ? Non, je suis venu parce que c'est quelque chose de correct à faire. Si je l'avais su avant, je l'aurais fait plus tôt.
Le professeur de potion se laissa aller en arrière.
- Pourquoi êtes-vous parti à la recherche de la Pierre Philosophale ? demanda Rogue. Votre mère vous a appris à vous défendre pour que vous restiez en vie, et les Potter sont morts pour votre peau. C'est mal les remercier.
- Devenir un assassin est cracher sur leurs sacrifices, je suis au courant, rétorqua froidement Harry. La question va vous paraître bizarre, mais est-ce que vous avez déjà vu les autres cicatrices de ma mère ?
- Celles de son torse, n'est-ce pas ?
- Oui. Quand elle m'a dit comment elle les avait eues, j'ai appris que mourir n'importe comment n'était pas une bonne façon de partir. Que si on devait mourir, il fallait mourir pour ses convictions, pour quelque chose que l'on juge juste. C'est pas polie ce que vous faîtes, professeur, sortez de ma tête.
Rogue arrêta sa tentative de légimencie.
Le garçon apprenait vite.
- Avant que vous ne me coupiez, professeur, j'allais vous dire que je n'étais pas au courant que c'était la fameuse pierre philosophale, tellement célèbre que même les mythes non-magiques parlent d'elle. Ce que je savais, c'est qu'avec ce qui était cachée dans l'école, Voldemort pouvait revenir. Quitte à crever, je préférais y laisser la vie en l'empêchant de revenir et de faire de nouveau du mal, plutôt que de me tourner les pouces en le laissant faire. J'avais pas prévu que mes amis débarqueraient comme ça, et avec du recul, j'en suis reconnaissant, parce que j'aurais pas réussi sans eux.
- Je vous ais très mal jugé, Portgas, j'admets mon erreur, même si l'idée m'horripile.
- Maman m'a toujours dit de juger les gens que j'ai en face de moi avec ce que je vois, pas avec ce qu'on dit d'eux ou de leur famille, clan, groupes, amis et tout.
- Mon erreur.
Harry pencha la tête sur le côté avec curiosité.
- Si je vous ai sauvé la vie, Portgas, c'est parce que j'avais une dette envers votre père. Son meilleur ami, quand nous étions étudiants, m'avait fait une blague stupide. Stupide et dangereuse. Votre père est arrivé à temps et m'a sauvé la vie. Mais cela n'a rien changé au fait qu'il a fait de mon adolescence un enfer avec sa bande d'amis. J'ignore ce que vous savez de lui, ou l'image que vous en avez, mais quand bien même tout le monde vous chanterait ses louanges, ce n'était pas un simple chenapan.
- Mon père est une pierre tombale, professeur, je peux difficilement juger quelque chose dont je n'ai pas de souvenir et j'ai peu de foi en les racontars. Pour votre sécurité, je garderai votre confidence pour moi.
Rogue leva un sourcil.
- Maman parle peu d'elle, mais je sais qu'elle porte exprès le nom de sa propre mère parce qu'on l'a jugée souvent pour son père et qu'elle a souffert à cause de ça. Si elle apprenait que j'étais dans la même situation, vous auriez fait un peu plus connaissance avec les dons flamboyants de Portgas D. Ace.
- Je les ai vus de bien assez prêt. Faîtes attention de ne pas suivre son chemin.
- Je sais jouer sale, mais je veux rendre ma mère fière de moi et lui prouver qu'elle a fait un bon choix en m'adoptant. Je peux vous demander un… service, professeur ?
- Tout dépend.
- C'est au sujet de Drago Malefoy. Il dit qu'il a fait son choix, mais je sais qu'il subit les conséquences de notre amitié. Vous pourriez le garder à l'œil ? Maintenant que vous avez honoré votre dette, vous n'avez plus à vous en faire pour moi, mais je suis certain que vous pourriez l'aider à s'en sortir.
- Avec les ennuis que vous vous êtes attiré cette année, je doute que je serai épargné pour le reste de votre scolarité.
- Refilez la tâche au professeur Newgate, il vous en voudra pas. Je vais vous laisser, professeur, je vais rejoindre mes amis pour le festin.
Harry se leva et quitta le bureau, avant de s'arrêter sur le seuil quand Rogue le rappela.
- Félicitez votre mère pour les brûlures au troisième degré que j'ai dû guérir sur la personne du Directeur et l'an prochain, venez me voir une fois que vous aurez votre emploi du temps, j'aimerais vous enseigner une compétence importante pour protéger les secrets de votre famille.
Harry hocha la tête et s'en alla.
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La Grande Salle était fabuleusement décorée aux couleurs verte et argent des Serpentard pour célébrer leur septième victoire consécutive. Une immense bannière déployée sur le mur, derrière la Grande Table, montrait un serpent, symbole de leur maison.
Lorsque Harry fit son entrée dans la salle déjà comble, il y eut un soudain silence, puis les conversations reprirent toutes en même temps. Il s'assit à la table des Gryffondor, entre Dean et Neville, et fit semblant de ne pas remarquer que tout le monde se levait pour mieux le voir, même si Parvati et Hermione durent lui retirer ses couverts qu'il avait tordus tellement il les serrait fort pour ne pas perdre son calme.
Heureusement, Dumbledore arriva à son tour et la rumeur des conversations s'évanouit, même si la face ridée du directeur faisait froid dans le dos, avec la marque encore rouge et en apparence douloureuse qui restait après que Rogue et Pomfresh se soient penchés sur le cas du directeur.
Le D. se demandait encore comment sa mère avait fait pour s'en sortir sans ennui. Mais son oncle, durant un passage à l'infirmerie, lui avait dit que non seulement, le directeur avait un trop gros égo, mais qu'en plus de ça, l'auror qui avait accompagné sa mère avait accepté de regarder ailleurs et convaincu la directrice Bones d'en faire autant. Apparemment, les femmes avaient compris le comportement de mère dragonne couveuse de Portgas D. Ace mais lui avait recommandé de ne pas recommencer. À voir si elle restait à carreaux à présent.
Mais en dépit de son visage brûlé, il fit son discours avec bonne humeur comme si rien ne s'était passé, concluant une nouvelle année scolaire avec le décompte des points pour la coupe des quatre maisons.
Quatrième place, Gryffondor avec quatre cent soixante points.
Troisième, Poufsouffle avec quatre cent soixante-douze points.
Serdaigle avait obtenu cinq cent vingt-six points.
Enfin Serpentard se hissait en première place avec cinq cent soixante-douze.
Un tonnerre d'applaudissements, d'acclamations et de trépignements explosa à la table des Serpentard. Harry vit Drago lui adresser un sourire l'air de dire « dommage, on remet ça » sous les rires de Blaise et Théodore. Dean remarqua clairement le message parce qu'avec un sourire de coin, il leur dit qu'ils règleraient ça en un simple geste.
- Oui, oui, très bien, Serpentard, reprit Dumbledore. Il convient cependant de prendre en compte des événements récents.
Il y eut alors un grand silence et les sourires des Serpentard devinrent moins triomphants.
- J'ai quelques points de dernière minute à distribuer, poursuivit Dumbledore. Voyons... Oui, c'est ça... Je commencerai par Mr Neville Londubat...
Neville regarda ses camarades avec perplexité. Qu'est-ce qu'il se passait ?
- Pour son courage et ses connaissances qui sauvèrent ses camarades en s'appuyant sur de maigres indices, j'offre cinquante points à Gryffondor.
Les acclamations des Gryffondor atteignirent presque le plafond enchanté. Les étoiles au-dessus de leur tête parurent frémir alors que Neville se laissait glisser sous la table d'embarras.
- Pour Miss Hermione Granger, pour sa froide logique devant les flammes, j'accorde cinquante points à Gryffondor.
Les applaudissements manquèrent de les rendre sourds alors que la pauvre Hermione se cachait la tête dans ses bras.
- Et pour finir, j'accorde à monsieur Harry Potter, pour son courage et sa bravoure, sans compter la magnifique partie d'échec qu'il a jouée dans nos cachots, un total de soixante points pour Gryffondor. Si mes comptes sont exacts, nous devons donc refaire de la décoration.
- Oi ! Matte !
Harry s'était levé sur son banc, les sourcils froncés.
- Sans parler du fait que je vous rappelle pour la énième fois que je m'appelle Portgas, si vous distribuez des points pour ce qu'il s'est passé avec Quirrell, vous avez oublié quelqu'un !
Le D. pointa du doigt Drago qui le regarda faire avec un air abasourdi.
- Sans parler qu'il a eu le courage durant quasiment toute l'année de faire face à une école pleine de préjugés qui met les gens dans de jolies petites cases en leur demandant d'y rester parce que les autres, ce sont des idiots, Drago est venu avec nous alors qu'il aurait pu rester tranquillement dans son coin. Il est descendu avec moi et m'a sauvé deux fois la peau !
Il regarda le reste de sa table en écartant les bras, les mettant au défi de le faire taire.
- Huez-moi pour faire perdre une stupide coupe dans une stupide compétition à notre maison. Je vais pas rester les bras croisés devant ce stupide favoritisme de la part d'un gars sénile qui fout son nez dans ce qui ne le regarde pas et qui est incapable de se rappeler qu'il n'y a aucun Harry Potter dans son école !
Clap clap clap clap…
Dans le silence de la Grande Salle, Thatch s'était levé pour applaudir, une fierté évidente dans son sourire, imité par une Chourave resplendissante, un Flitwick appréciateur et un Rogue et une McGonagall plus que surpris.
- Je n'ai pas pour habitude de prendre parti dans cette stupide compétition inter-maison. Cependant, je pense que devant le discours d'un enfant de onze ans qui sait reconnaître une injustice et monter au front pour la dénoncer, je ne peux pas rester indifférent, dit clairement Thatch. Je divise donc les soixante points de monsieur Portgas et en fait cadeau de la moitié à monsieur Drago Malefoy en encouragement pour son attitude courageuse et ouverte. Continue sur cette voie, jeune homme, tu seras surpris du résultat. Pour le coup, je pense que même si Gryffondor vient de prendre la seconde place, on pourra se passer de changer la décoration, monsieur le directeur.
Et avec un sourire satisfait, Thatch se rassit sous les applaudissements du groupe d'ami.
Ils commençaient à faire leur nom à Poudlard. Jusqu'où allaient-ils pousser leur début de révolution de cette si vieille école aux coutumes et traditions si moyenâgeuses ?
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Les armoires étaient maintenant vides et les valises faîtes. Il était temps de rentrer chez soi et Harry avait hâte de montrer à sa mère qu'il avait fini dans les dix premiers de sa promotion.
Dans le train, les murmures continuaient sur son passage, avec des lourds regards noirs de la part de ses aînés de Gryffondor, mais il n'en avait que faire. Dans le compartiment où ils étaient assis, les jumelles Patils et Drago débattaient sur des affaires de Sang-Purs pendant que Neville écoutait avec passion Hermione lui venter le jardin botanique moldu de Londres, pendant que Dean et Harry faisaient une partie de cartes.
Bien vite, le train finit par arriver à King Cross et tout le monde se précipita sur les quais pour rejoindre ses parents. Les jumeaux Weasley passèrent leur souhaiter de bonnes vacances avant de les mettre en garde sur les blagues qu'ils feraient à la rentrée, quand une petite voix se fit entendre alors que tout le groupe franchissait le portillon en revenant ainsi dans la gare classique :
- Le voilà, M'man, regarde, il est là !
Les jumeaux tournèrent la tête et leur présentèrent leur petite sœur de loin, une certaine Ginny, mais ce n'était pas ses frères qu'elle montrait, mais Harry.
- Harry Potter ! s'écria-t-elle. Regarde, M'man ! Je le vois !
- Tais-toi un peu Ginny, et ne montre pas du doigt, c'est malpoli, rabroua la mère de famille avant de leur adressait un grand sourire d'excuse.
- Koneko-chan ! Koko desu !
Si la seule fois où Poudlard aurait pu entrevoir sa mère, elle avait été bien fringuée à cause de son rendez-vous, cette fois, elle se présentait dans sa panoplie habituelle, son éternelle chemise jaune sans manche nouée au-dessus de son nombril, dévoilant à son fils l'apparition de nouveaux tatouages. Une élégante plume turquoise et or avait été dessinée sur son ventre de telle façon qu'on aurait pu croire qu'elle était en feu. Mais ce qui toucha le plus le garçon, c'était le flocon de neige surmonté d'une pierre verte qu'elle s'était tatouée dans le creux du poignet gauche.
Parce que l'émeraude resterait la pierre de Harry et qu'il neigeait le jour où il était devenu un Portgas.
- C'est ta mère ? se fit confirmer Neville en regardant la femme dans son mini-short qui se détachait de la foule.
- Portgas D. Ace, la seule et l'unique.
- On est un peu court sur l'horaire, chaton, je suis désolée, sourit tristement Ace.
- J'arrive !
Harry se tourna vers ses amis et leur offrit une accolade. De loin, il vit que Drago avait déjà rejoint ses parents et lui adressa un hochement de tête de loin auquel le Serpentard répondit avec un sourire tendu.
- Eh bien, à la rentrée, tout le monde, sourit le D. On verra quelles seront nos aventures cette fois !
