Salut à tous ! Finalement, le chapitre sort bien en temps et en heure, c'est merveilleux !
Merci à tous et à toutes de me suivre pour cette seconde année dans les couloirs de Poudlard, et vous allez voir, les choses vont changer. Quelque chose qui est passé à la trappe pour beaucoup d'entre vous, mais vous avez les chapitres suivant pour le réaliser.
Sur ce, avant de vous lâcher sur ce mois de juillet de 1992, je vais répondre aux commentaires précédent :
Maudinouchette : Eh bien, oui, on va un peu prendre la mer.
Shiho-Akemi : il va falloir attendre pour revoir le couple ensemble, par contre, je n'ai pas compris la suite concernant Luffy.
Maenas : Disons qu'au lieu de plonger direct dedans de façon brutal commen en 5ème année, Roguy va y aller plus pas à pas, mais c'est pas pour autant que Harry saura se défendre à 12 ans. / Et oui, on aime la brûlure et le nez cassé.
Lun'Art : La famille et les amis avant tout, donc, il va pas rester les bras croisés quand on dénigre un de ses potes./ Harry est trop jeune pour le maîtriser comme ça, mais il va apprendre les bases et avoir pour le coup plus de pratique avant de parvenir à le maîtriser plus vieux./Va falloir attendre avant de voir le blondinet en cher et en os, mais on parlera régulièrement de lui jusqu'à cet instant fatidique./ Garde tes microbes et je te refile pas les miens.
Vivianne95 : Merci de ta compréhension. Peut-être qu'on augmentera le rythme dans le futur mais pas pour l'instant :)
GaiaCross: J'en suis pas à mon coup d'essai dans le domaine. j'en ai déjà deux autres derrière. l'Héritier de l'Underground est disont le résultat d'années de pratiques et d'évolution de style, de tentative, d'échecs et de réussite. C'est pour ça que je suis particulièrement fière d'elle. Je suis donc heureuse de voir que tu as accroché, toi aussi !
Sur ce, bonne lecture !
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Harry se réveilla en sursaut, la mort de Quirrell rejouant dans son crâne comme un disque rayé. Il resta assis dans son lit, la respiration haletante, entouré de l'obscurité malsaine de sa chambre. Il se cacha sous son lit en entendant du bruit dans le couloir et resta blotti ainsi comme un animal effrayé au fond de son terrier qui attend que le danger s'en aille. Il plaqua sa main contre sa bouche pour ne pas gémir quand il entendit la porte de sa chambre s'ouvrir.
Une lueur éthérée lui parvint dans le noir et il sursauta quand il sentit quelque chose d'humide lui toucher le visage. Il lui fallut un moment pour reconnaître Mangetsu qui venait de toucher sa joue du bout de sa truffe. Le garçon prit le chat dans ses bras pour le serrer contre lui alors que la lueur se rapprochait du lit. Bientôt, une paire de pieds nus entra dans son champ de vision et quelqu'un se mit à genoux.
- Koneko-chan ? appela doucement Ace en regardant sous le lit.
L'enfant eut un sanglot de soulagement en voyant sa mère.
- Allez, sors de là.
- Suis sale… suis un assassin… un meurtrier.
- Et je suis une pirate qui a laissé beaucoup de morts sur son passage, chaton. Viens, sors de là.
Voyant que l'enfant n'avait pas l'intention de bouger, elle soupira et se glissa sous le lit. Harry se plaqua dans le fond, mais rapidement, sa mère referma ses bras sur lui, l'attirant contre sa poitrine avec le chat. De ses pieds, elle repoussa le mur et se glissa hors du lit avant de se relever sans pour autant lâcher l'enfant et la femelle.
Harry reconnut la lueur éthérée comme les Hotarubi de sa mère.
Restant blotti contre elle, il la regarda sortir de la pièce, toujours suivis des lucioles de feu, pour les conduire jusqu'à sa chambre à elle qui était encore ouverte. Elle posa l'enfant sur le lit et alla refermer la porte.
- J'ai passé l'âge, rappela Harry d'une petite voix en enfouissant son visage dans la fourrure de Mangetsu.
Ace le poussa gentiment pour qu'il s'allonge dans les oreillers et se coucha ensuite à côté de lui.
- Je t'aime, chaton. Je t'aime très fort.
- Moi aussi maman.
Il se laissa bercer par la douce voix de sa mère qui l'avait ramené dans ses bras pour lui caresser les cheveux et finit par fermer les yeux.
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Thatch allait se servir du café quand le précieux liquide disparu sous ses yeux dans les mains de sa sœur qui en avait clairement besoin.
- Hey ! Je suis allé chercher ton courrier et j'ai fait couler le café ! D'où tu te sers avant moi ?
- Harry a eu du mal à dormir, répondit la D. en sortant de la cuisine. Ce salopard le hante.
Elle alla ouvrir le balcon et s'installa sur la balustrade pour regarder le petit jour sur la Tamise.
- Il va s'en sortir, c'est un gamin fort que tu as élevé, Ace. Tu n'as pas à t'en faire, lui assura Thatch en venant la rejoindre avec sa propre tasse de café et deux muffins.
Il donna l'une pâtisserie à sa sœur qui refusa de la tête.
- Ok, t'es malade pour refuser de la nourriture.
- Je suis pas malade, je…. j'ai échoué, Thatch. Je voulais à tout prix éviter que Harry doive vivre ça. Je voulais pas le voir vivre avec le poids d'une mort. J'ai juré à sa mère que je prendrai soin de lui et résultat…
- Ton fils sait se défendre et il y en a peu d'enfants, dans un monde civilisé, qui peuvent le prétendre. Et je suis certain que les Potter te sont reconnaissant de ce que tu as fait pour leur enfant, essaya de rassurer Thatch. Sans compter du fait que Quirrell était déjà condamné pour ce qu'il a fait aux licornes, et en plus de ça, il se faisait bouffer de l'intérieur par ce salopard de Voldemort. Quirrell est mort et je connais personne qui le pleurera. Ce qui est regrettable, c'est surtout que ce soit ton fils qui ait fait le nécessaire. Et s'il y a quelqu'un ici qui doit s'en vouloir, c'est moi, pas toi, parce que si j'avais été plus rapide, rien ne se serait passé.
Il fourra de force un des muffins dans la bouche de sa sœur, s'attirant un regard noir au passage.
- Harry s'en sortira. La sortie en mer avec certainement ses amis lui permettra de se changer clairement les idées. La première mort continue toujours de hanter, mais il finira par prendre assez de recul pour y faire face, continua le loup. Je le sais parce que c'est ton gosse et que je lui donne des cours de self-défense six heures par semaine. Donc, je pense pouvoir prétendre que j'ai appris à connaître le genre d'homme qu'est mon neveu et toc !
Avec un air satisfait, il mordit dans son propre muffin alors qu'Ace retirait la pâtisserie encombrante de sa bouche. Elle allait faire une remarque bien acide à son frère quand Harry entra dans le salon dans son jogging et par-dessus le vieux tee-shirt de sa mère qu'il utilisait en pyjama, l'air pas tout à fait encore réveillé, Mangetsu dans ses bras.
- Ouvre un peu plus les yeux, recommanda Ace en se levant.
Trop tard, Harry se fit un croche-patte tout seul, faisant que le brave chat prit la fuite.
- Rien de cassé chaton ?
L'enfant resta un instant allongé face contre terre avant de se relever en se massant le front.
- Konnichiwa… salua l'enfant en se frottant les yeux dans l'espoir de se réveiller un peu plus. Dis maman, pourquoi je me suis réveillé dans ta chambre ?
- Tu as crié comme quoi un Tengu voulait te kidnapper, alors je suis allée te chercher pour te protéger du vilain gnome.
Elle jeta un regard à son frère qui comprit le message.
Ace usait d'une vieille peur de son enfant, largement moins dramatique, pour éviter de lui remettre en mémoire l'incident réel de la nuit dernière.
- J'ai pas peur d'eux ! protesta le garçon en rougissant.
- Alors pourquoi tu t'es réfugié sous ton lit ?
Le garçon foudroya sa mère du regard et contourna le canapé pour aller bouder.
- Tu sais que les Tengu sont des esprits guerriers protecteurs et certainement pas des kidnappeurs d'enfants ? s'enquit Thatch.
- J'ai pas peur d'eux ! répéta Harry.
Ace leva les yeux au ciel et alla chercher dans la cuisine les autres muffins qui devaient traîner (connaissant son frère, il ne devait pas y en avoir que deux) avec de quoi boire pour son fils, laissant les deux hommes seuls.
- Toujours pas de hiboux ? demanda Harry en jouant avec un coussin.
- Nop.
- Si je trouve le truc ou la personne qui intercepte mon courrier…
- Ta mère en aura déjà fait de la bouillie pour chat.
Thatch but une gorgée de son café avant d'y tremper son muffin. Il baissa les yeux pour voir le chat assis devant lui, le fixant de ses grands yeux verts.
- Me regarde pas comme ça, Mangetsu, j'ai rien pour toi.
Le félin miaula doucement et le loup secoua la tête avec amusement, alors que Harry avait attrapé son téléphone portable pour consulter ses messages. Quiconque le coupait du courrier sorcier n'avait certainement pas songé au téléphone.
- Drago et Neville ont donné leur réponse à Hermione, annonça le garçon alors que sa mère revenait avec un chocolat au lait et l'assiette de muffins.
En voyant les pâtisseries, le garçon se jeta dessus et mordit dans la première qu'il attrapa avec un « mmmmh » de délice, faisant rire son oncle.
- Alors ? Qui vient au final ? s'enquit sa mère en prenant le courrier que son frère avait laissé sur un coin de la table basse.
- Drago pense que c'est une mauvaise idée d'aborder ça avec ses parents, surtout de dire qu'il va passer ses vacances en milieu non-magique, avec une fille d'ascendance non-magique, en plus de Harry Potter. J'en ai marre que les gens s'arrêtent à ce nom et à tous ces préjugés, bougonna le garçon en reposant son téléphone.
- Que veux-tu ? On a des cons partout. Je te dis pas la crise qu'ils ont fait au Ministère quand ils ont vu qu'on proposait un loup-garou sans magie comme enseignant pour les Soins aux Créatures Magiques. J'avais pas vu un tel tollé depuis que Shanks et Buggy avaient réalisé que Marco et moi, on avait leur âge et que là où ils étaient de vulgaires garçons de cabine à supporter ce barge de Roger, nous, on était des commandants avec déjà une centaine d'hommes sous nos ordres.
Le roux tomba dans ses pensées en riant doucement.
Ace leva les yeux au plafond de derrière son courrier et recommença à le parcourir.
- Neville et Hermione sont d'accord, par contre, reprit Harry.
Il mordit de nouveau dans son muffin avant de dire, malgré sa bouche pleine, qu'il était excellent. Cela lui valut une tape sur la main.
- On ne parle pas la bouche pleine, Portgas D. Harry, reprocha la mère.
Harry avala ce qu'il avait dans la bouche avant de s'excuser.
- Il n'empêche que tu dois être le meilleur cuisinier du monde, tonton, c'est trop bon, pointa l'enfant en trempant sa viennoiserie dans son chocolat au lait.
La pirate soupira et se pencha vers son fils pour lui essuyer les lèvres.
- Et toi, t'as des moustaches, ce qui prouve que j'ai bien fait de te rebaptiser chaton. Confirme avec Hermione-chan la date, qu'elle la fasse passer à Neville-kun et je pourrai faire le nécessaire de mon côté pour la location du navire. Thatch, tu seras de la partie ?
- Nop. Je dois finir de préparer mes cours et je vais certainement retourner début août au château pour reprendre les recherches. On a peut-être réussi à avoir l'aide de Flamel pour ça, mais ça ne fait pas tout le travail, lui-même a dit qu'il n'avait jamais cherché sur comment passer d'un monde à l'autre et qu'il lui faudrait du temps pour trouver des documents qui puisse l'aider sans que cela ne fasse crier au scandale les puristes qui le verraient faire.
- Depuis quand on se souci des puristes ? demanda la femme en se retournant à moitié dans le canapé.
- Depuis que tu as un enfant dont tu essayes de conserver la garde.
- Désolé, s'excusa doucement Harry.
Si sa mère ne faisait pas autant d'effort pour lui, elle serait surement déjà rentrée chez elle avec son oncle. Avec un regard noir pour son frère, Ace soupira et reposa son courrier pour glisser le long du canapé jusqu'à son fils. Elle lui prit des mains sa tasse de chocolat et lui ébouriffa le crâne, donnant encore plus l'impression que le gamin s'était coiffé avec un pétard. L'enfant protesta et repoussa les mains de sa mère avant de lui adresser un regard noir.
- Maintenant que j'ai ton attention, écoute-moi bien, jeune homme ! Tu m'as sauvé la vie.
- Eh ? s'étonna Harry.
- Je te l'ai dit plus d'une fois, Harry, mais, apparemment, tu ne l'as pas intégré. Sans parler que sans toi, j'aurais jamais pensé que l'autre idiot était dans le coin, ce qui est certain, c'est que si tu n'avais pas été là, j'aurais perdu la raison. J'aurais soit fait des conneries pires que ce que je fais actuellement, soit je me serais déjà donnée la mort. Ta simple présence dans ma vie est ce qui me donne la force de me lever et de me battre, chaton. Alors, ne t'excuse pas d'être à ma garde. Ne t'excuse pas de ma décision de faire de toi mon enfant.
Elle prit délicatement le menton de son fils dans sa main et appuya son front contre celui de l'enfant.
- Ne t'excuse pas, parce que tu es la meilleure chose qui me soit arrivée depuis longtemps.
Harry esquissa un sourire et fut capturé par les bras de sa mère pour un câlin.
- Tu sais que je commence à me faire vieux pour les câlins, m'man ? demanda l'enfant dans le giron de sa mère.
- Foutaise, y'a pas d'âge pour les câlins. Pas vrai, Thatch ?
- Tu préfères me sauter sur le dos, donc, je peux pas répondre à la question, se contenta de dire le roux en sirotant son café.
- Il est jaloux ! pouffa Ace à l'adresse de son fils qui eut lui aussi un rire.
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Harry balançait nerveusement ses jambes de son perchoir sur la rambarde du petit navire que sa mère avait loué, attendant avec impatience l'arrivée de ses amis pendant que sa mère rangeait les affaires dans la pièce à vivre et les cabines. Il passa à terre en voyant Hermione et sa mère arriver sur les quais et se mit à sauter sur le béton en agitant les bras pour leur faire signe. Immédiatement, le visage de la jeune fille s'illumina et elle se précipita en avant pour le percuter avec enthousiasme, manquant de le renverser.
- Harry ! Je suis tellement heureuse qu'on puisse se voir ! s'exclama la demoiselle en sautillant de joie tout en tenant le D.
- Moi aussi, Hermione, mais si tu continues, on va finir à l'eau avant même que Neville n'arrive. Au passage merci d'avoir fait passer le message, je sais toujours pas pourquoi je ne reçois aucun courrier par hibou et Yuki est revenue blessée la fois où j'ai envoyé une lettre à Drago.
- T'en fait pas. Heureusement qu'on a inventé le téléphone !
La mère de la jeune fille arriva à cet instant avec le sac de voyage pour Hermione et salua le petit D. en lui demandant où était la sienne.
- Ici !
Ace réapparut sur le pont et sauta agilement sur le quai pour saluer les deux femmes et rassurer la dentiste sur le fait qu'elle reverrait sa fille à la fin de la semaine. Un crac retentissant les alerta et juste après, une vieille femme sortit d'une allée transversale avec Neville. Le groupe resta sans voix devant l'immense chapeau avec l'oiseau empaillé perché dessus que portait la grand-mère.
- Vous êtes madame Portgas ?
- Portgas tout court, mais oui, c'est moi, répondit Ace. Madame Londubat, je présume ?
- En effet, je suis la grand-mère de Neville. Je tiens à vous avertir que vous risquez d'en voir avec mon empoté de petit-fils, il est très maladroit.
Neville baissa la tête au commentaire.
- Et je présume que vous passez toute la sainte journée à lui dire que c'est un bon à rien ? Vous savez, ce n'est pas en vous comportant ainsi avec lui qu'il pourra sortir de sa coquille. Arrêtez de le prendre pour un moins que rien, et vous pourriez être surprise.
- Je vois d'où votre enfant tient son manque de tact.
- Je préfère ne pas avoir de tact et être certaine que le message passe sans encombre, plutôt que prendre des pincettes et me voir ignorer.
Un sourire étira les lèvres de la féroce grand-mère.
- On a bien besoin de femme de votre trempe, jeune fille. Je vous confie mon petit-fils.
- C'est bien la première fois qu'on m'appelle « jeune fille ». M'enfin. Tout le monde à bord, on lève l'ancre.
Ace serra les mains des deux femmes avant de récupérer les affaires des deux enfants et de sauter sur le navire. Harry salua les parents de ses amis puis conduisit ses deux camarades pour les aider à monter à bord du skipper. Tout juste à bord, la pirate largua l'amarre et prit le contrôle de l'engin pour les diriger vers le large. Derrière la barre, elle eut un grognement et retira sa chemise qu'elle jeta sur son épaule avec l'intention de la ranger plus tard, restant simplement en haut de bikini et short de bain.
À l'avant, les trois jeunes sorciers profitaient de la vue et de l'air du grand large.
C'était une semaine géniale qui se profilait à l'horizon.
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Les garçons avaient une cabine à eux et Hermione partageait officiellement celle d'Ace. Officiellement parce qu'en réalité, l'adulte passait presque tout son temps sur le pont à regarder le large.
- Habituellement, on prend le large avec un voilier, je suis plus adepte des navires à l'ancienne, leur dit la jeune femme alors qu'elle badigeonnait Hermione de crème solaire avant la première baignade. Si vous êtes de la partie l'an prochain, on tentera le coup.
- C'est différent de diriger un navire à voile ? demanda Neville qui avait l'aide de Harry pour la crème.
- Oooh oui. Faut jouer avec les voiles et les cordages, c'est un type tout à fait différent de navigation. Mais c'est celle que je préfère.
- Vous avez appris comment à naviguer, mademoiselle Portgas ? demanda Hermione.
Ace posa la crème et s'essuya les mains sur son short de bain avant de prendre un élastique à cheveux pour s'atteler à la mission de tresser l'importante toison de la fillette.
- J'ai grandi sur une île à moitié sauvage, donc, la navigation faisait partie de notre culture et je ne parle même pas de mes antécédents familiaux. J'ai appris à force d'essais et d'échecs. À dix-sept ans, je pouvais vivre un mois en haute-mer sans la moindre difficulté.
- Vous avez des marins dans votre famille ?
Les mains d'Ace s'immobilisèrent un instant sur la tresse de Hermione à la question de Neville avant qu'elle ne se remette à travail.
- Mon grand-père adoptif est l'équivalent d'un Vice-Amiral de la Royal Navy. Un Héros de l'armée., dit-elle en laissant transparaître toute son amertume pour Garp dans son titre. Quand j'étais gosse, il me frappait sur le crâne en disant que je rejoindrais moi aussi l'armée. Je pense qu'il voulait éviter que je finisse comme mon défunt géniteur, sur l'échafaud pour piraterie.
Elle noua la tresse de la demoiselle et sourit aux enfants.
- Enfin, le fait est que les navires, je connais. Mais on est pas ici pour parler de moi. Allez à l'eau le temps que je mette la crème à Harry et on arrive.
- Elle sert à quoi, cette crème ? demanda Neville.
- C'est ce qu'on appelle de la crème solaire, Neville, expliqua Hermione.
Et elle partit sur une explication au sujet de l'utilité de la crème, avec les UV et tout ce qui était en rapport de près ou de loin, le temps que Harry soit badigeonné de crème à son tour.
- Vous n'en mettez pas ? s'étonna Neville en voyant l'adulte ranger la protection solaire.
- Vous pouvez m'appeler par mon prénom, les jeunes, et me tutoyer. Les formalités, c'est pas mon truc. Quant à la crème, sans parler que j'ai la peau déjà bien brûlée par le soleil et le sel, regarde…
Elle s'étala un peu de crème sur le bras et le tendit en direction des enfants qui virent nettement le produit se dessécher et finir par devenir tellement sec qu'un geste de la main suffit pour le faire tomber en poussière.
- Si je ne fais pas attention, j'ai ma température qui remonte pour causer ce genre de chose, alors, autant ne pas gaspiller de produit. À l'eau les gnomes.
Il n'en fallut pas plus pour que les enfants se retrouvent à la flotte en suivant bien les conseils pour éviter l'hydrocution ou la noyade.
La semaine se passa ainsi. Ils se baignaient ou apprenaient à pêcher le matin, puis s'arrêtaient pour midi. Ils passaient les heures les plus chaudes à l'ombre dans le navire, à faire leurs devoirs de vacances, avant de retourner à l'eau en fin de journée. En milieu de semaine, Ace sortit les bouteilles à oxygène et apprit aux amis de son fils à s'en servir, avant de les embarquer sous l'eau pour explorer les fonds marins.
- Si tu fais ça chaque été, je comprends que tu sois aussi bronzé, commenta Hermione à l'adresse de Harry alors qu'ils prenaient le dîner sur le pont du bateau pour regarder le soleil se coucher.
- On fait ça depuis que j'ai sept ans, les sorties en mer, mais avant, on allait souvent à la pêche ou juste à la plage au minimum, répondit le petit brun.
- Ce doit être bien de passer tout le temps des vacances comme ça, avoua Neville. C'est amusant.
- Si vous voulez revenir l'an prochain, c'est bon pour moi, assura Ace en leur servant du poisson grillé dans leurs assiettes. Avec toutes ces bêtises sur le Survivant et tout le baratin, j'ai préféré voir avec Gringott pour mettre notre appartement sous Fidelitas. Comme vous êtes encore des enfants, je veux pas vous voir pris pour cible afin d'obtenir le secret, donc, on va attendre que vous ayez plus de caractère pour vous défendre. Si l'invitation au domicile n'est pas quelque chose que je puisse me permettre de faire pour l'instant, je vous assure que si vous voulez vous voir n'importe quand durant les vacances, ça sera avec plaisir. Et si d'ici là, on n'a toujours pas résolu cette affaire de courrier, Hermione peut toujours faire la commission.
- C'est dommage que les autres n'aient pas pu venir, soupira Hermione.
- Les jumelles allaient voir de la famille en Inde et Thomas voyait d'anciens potes. Ils auront toujours l'occasion de se joindre à nous, dit Harry en haussant des épaules. Drago doit jongler entre son père qui n'apprécie pas qu'on soit ami et nous, donc, autant qu'il ne le contrarie pas. Perso, je suis déjà très content que vous soyez là tous les deux. Je passe mon anniversaire avec deux de mes meilleurs amis et je vais pouvoir fêter l'anniversaire d'un de mes amis au passage !
Neville regarda Harry sans comprendre, surtout devant le sourire conspirateur que le brun partagea avec Hermione.
- Otanjobi omedetto ! félicita Ace en dévoilant un gâteau que Thatch avait fait en prévision.
Elle déposa le gâteau devant le garçon de la fête et en un tour de main, alluma les douze bougies sur le dessus.
- Fais un vœu ! encouragea Hermione.
Harry regarda son ami rougir sous l'attention et sourit.
Oui, son anniversaire serait le meilleur qu'il n'ait jamais eu. Parce que cette année, il avait des amis avec qui le fêter et un oncle à terre qui pensait à lui. Il n'y avait plus juste lui et sa mère.
Il regarda la belle brune qui l'avait adopté il y a bientôt onze ans, qui souriait de bonne humeur durant le repas.
Il voulait qu'elle soit heureuse et fière de lui.
Son vœu de demain ne changerait pas de celui des années précédentes en ça.
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Son oncle ayant dû retourner au château, Harry se devait d'accompagner sa mère au bureau.
Comme il faisait jour, ça voulait dire l'agence de protection et de sécurité. Tout le monde avait l'habitude de le voir, et l'excuse pour l'internat ultra secret en Ecosse était pour eux les risques de sécurités et le danger auquel l'enfant pouvait être exposé. Le garçon de désormais douze ans, encore tout bronzé de son séjour en mer avec ses amis, suivait sa mère jusqu'à son bureau avec de quoi s'occuper pendant qu'elle travaillait. Le professeur Rogue lui avait demandé de se préparer à ses futures leçons de ce qu'il appelait Occlumancie en apprenant à vider son esprit, quelque chose qui ressemblait à de la méditation.
Il suivait sa mère dans le couloir jusqu'à son bureau quand elle se raidit brusquement, sa bonne humeur virant à la méfiance en un clin d'œil. Quand elle tira de son fourreau son couteau de chasse, Harry s'arrêta. Qui serait assez stupide pour tendre une embuscade dans le bureau de sa mère ?
Il resta au milieu du couloir, la regardant s'avancer à pas de loup jusqu'à sa porte et l'ouvrir très légèrement. Elle afficha un air perplexe, hésita un instant, avant de changer la position de son couteau pour le cacher avec son poignet et d'ouvrir la porte en grand.
- Nous avions rendez-vous ? demanda Ace avec un sourire plaisant.
Elle referma en partie la porte derrière elle.
Harry se précipita aussi silencieusement que possible jusqu'à celle-ci et l'ouvrit un tout petit peu plus pour voir dans la pièce. Il voyait sa mère faire face à la causeuse où il s'installait toujours quand il était avec elle au bureau, mais il n'apercevait pas du tout à qui elle s'adressait.
Ace, quant à elle, regrettait l'absence de son frère qui aurait pu l'aider à identifier l'étrange personnage, qui jusqu'à un instant auparavant faisait du trampoline sur son canapé. La petite créature avait de grandes oreilles semblables à celles d'une chauve-souris, et des yeux verts globuleux de la taille d'une balle de tennis.
L'étrange visiteur se laissa glisser de la causeuse et s'inclina si bas que le bout de son nez toucha le tapis. En voyant qu'elle était vêtue d'une espèce de taie d'oreiller dans laquelle on avait découpé des trous pour laisser passer les bras et les jambes, la jeune femme avait l'alarme « esclave » qui s'était allumée dans son crâne. Alarme qui ne s'était que très rarement manifestée depuis qu'elle était dans ce pays.
- Dobby demande pardon à Madame, il ne voulait pas arriver ici sans être invité, mais Dobby vient enfin de trouver la personne qu'il cherchait et n'a pas pu s'empêcher de sauter sur l'occasion.
Hiken grimaça devant la petite voix aiguë qui lui perça le tympan. Elle porta ses doigts à son oreille en rangeant son couteau à sa ceinture pour faire signe à la créature de baisser d'un ton.
- Et tu cherches qui dans mon bureau ?
- Dobby cherche le grand Harry Potter ! Dobby rêve de faire sa connaissance, après tout le rencontrer est un si grand honneur !
- Tu as un fanboy, koneko-chan. Tu le connais ?
Comprenant qu'il pouvait entrer, Harry se glissa dans la pièce et referma la porte pour se ranger à côté de sa mère.
- Konnichiwa, salua Harry, pas très à l'aise.
- Harry Potter, dit la créature avec des yeux brillants d'émerveillement. Oh, Monsieur, il y a si longtemps que Dobby rêvait de faire votre connaissance... C'est un si grand honneur...
- M... merci, mais je m'appelle Portgas. Je me tue à le dire à tout le monde, mais il reste des irréductibles.
- Dobby fera attention monsieur Harry Portgas-Potter ! assura la petite créature.
…
C'était mieux que rien.
- Harry D. Portgas. Qui êtes-vous ? demanda Ace.
Harry esquissa un sourire. Sa mère était accrochée à ce D. et n'appréciait pas qu'on l'ampute à son nom.
- Je me répète, qui êtes-vous ?
À naviguer sur la Grand Line, Ace avait appris à laisser son interlocuteur comprendre le « qu'est-ce que vous êtes » derrière ce genre de question. Même si les pirates ne font pas dans le politiquement correct, c'est tout de même moins injurieux.
- Dobby, Madame. Dobby, rien de plus. Dobby l'elfe de maison, répondit la créature.
- Ah… et pourquoi, petit Dobby, vouliez-vous voir mon fils ?
- Eh bien voilà, Monsieur et Madame, répondit l'elfe avec gravité. Dobby est venu vous dire... Ah, c'est très difficile... Dobby se demande par où commencer...
- Asseyez-vous, on sera plus confortable, proposa Harry en montrant la causeuse.
- Vous voulez boire quelque chose ? proposa Ace.
Horrifiés, ils virent alors l'elfe éclater en sanglots. Des sanglots particulièrement stridents.
Merci pour les oreilles.
- Ass... asseyez-vous ! gémit la créature. Jamais... au grand jamais... et b-boire quelque chose… oh grand seigneur…
Harry regarda sa mère d'un air perdu et fronça les sourcils devant le regard haineux qu'elle adressait au vide.
- Je suis désolé, murmura Harry, tout penaud. Je ne voulais pas vous offenser...
- Offenser Dobby ! sanglota l'elfe. Jamais encore un sorcier n'avait demandé à Dobby de s'asseoir... comme un égal...
Harry essaya de le réconforter et le fit asseoir sur le canapé où il resta là à hoqueter. Il avait l'air d'une grosse poupée repoussante. Enfin, l'elfe parvint à se calmer et fixa Harry de ses grands yeux humides avec une expression d'adoration.
- Les sorciers que vous fréquentez ne doivent pas être très aimables, plaisanta Harry en espérant l'égayer.
Dobby hocha la tête. Puis, sans prévenir, il se leva d'un bond et fila se cogner violemment la tête contre la fenêtre du bureau en criant : « Méchant Dobby ! Méchant Dobby ! ». Ace réagit au quart de tour et éloigna leur invité pour le ramener sur le canapé et le faire se rasseoir. Elle porta un doigt à ses lèvres en regardant son fils qui compris le message.
- Pourquoi avoir décidé de vous faire du mal contre la fenêtre ? demanda Ace en conservant ses mains à proximité de la petite créature en cas de récidive.
- Il fallait que Dobby se punisse, Madame, dit l'elfe qui s'était mis à loucher légèrement. Dobby a failli dire du mal de sa famille...
- Famille ?
- Dobby est au service d'une famille de sorciers, Madame... Dobby est un elfe de maison qui doit servir à tout jamais la même maison et la même famille.
- Esclave. Je m'en suis doutée dès que je t'ai vu, murmura Ace en passant au tutoiement pour essayer de rassurer l'elfe. Tu t'es échappé ?
Dobby frissonna.
- Oh, non, Madame, non... Dobby ne peut pas fuir, la magie le lie à sa famille jusqu'à ce qu'ils le libèrent ou que Dobby meurt. Dobby va devoir se punir très sévèrement pour être venu voir Monsieur votre fils. Dobby devra se pincer les oreilles dans la porte du four pour avoir fait une chose pareille. S'ils l'apprenaient...
Harry se dépêcha de servir le thé et tendit une tasse à sa mère et à Dobby. L'elfe partit dans une nouvelle crise de sanglot devant tant de bonté, mais le garçon ne s'en occupa pas réellement. Sa mère tremblait. Elle avait baissé la tête pour conserver son regard dans l'ombre de son chapeau, mais c'était sa mère, et il la connaissait pour savoir que cette posture, c'était très mauvais.
- On peut faire quelque chose pour passer outre la magie ? Il y en a d'autres comme toi ? demanda tout bas Ace.
De nouveau, Dobby se répandit en gémissements de gratitude.
- Madame demande si elle peut aider Dobby...
- C'est bien normal, on va pas te laisser à un sort pareil ! pointa Harry, offusqué.
Les sanglots redoublèrent.
- Dobby avait entendu parler de votre grandeur, Monsieur, mais il ne savait rien de votre générosité... ni que Madame votre mère veuille aller jusqu'à aider une race entière…
- Oh putain… jura Ace en portant une main à son visage, la tasse tremblant violemment dans sa main.
- Tout ce qu'on vous a dit sur ma grandeur n'est qu'un tissu de bêtises, siffla Harry. Je ne suis pas un héros, encore moins le Survivant ou quoique ce soit. Je suis un garçon comme tous les autres.
- Harry Portgas-Potter est humble et modeste, dit Dobby d'un ton révérencieux, ses gros yeux exorbités brillant d'émotion. Harry Portgas-Potter ne parle pas de sa victoire triomphante sur Celui-Dont-Le-Nom-Ne-Doit-Pas-Être-Prononcé.
- Voldemort ? dit Harry. Je lui ai rien fait !
Dobby plaqua ses mains contre ses oreilles.
- Ah, Monsieur, ne prononcez pas ce nom ! gémit-il. Ne prononcez pas ce nom !
- Mais c'est qu'un nom, bordel ! C'est pas comme s'il allait débarquer comme ça ! Comment peut-on avoir peur d'un nom !
- Les souvenirs, Harry. Et le formatage, chuchota Ace.
Dobby se pencha vers Harry, les yeux ronds comme des phares.
- Dobby a entendu dire que Harry Portgas-Potter avait à nouveau affronté le Seigneur des Ténèbres il y a quelques semaines... et qu'il avait réussi à lui échapper une fois de plus, dit Dobby d'une voix rauque.
Le visage du garçon se ferma alors qu'il but une gorgée de sa propre tasse de thé.
- Je ne veux pas parler de ce qu'il s'est passé avec Quirrell et Face de Craie.
- Ah, Monsieur, sanglota Dobby en s'essuyant le visage avec un coin de la taie d'oreiller crasseuse qui lui tenait lieu de vêtement. Harry Portgas-Potter est vaillant et audacieux ! Il a déjà bravé tant de dangers ! Mais Dobby est venu protéger Harry Portgas-Potter, il est venu l'avertir, même s'il doit se pincer les oreilles dans la porte du four pour se punir... Harry Portgas-Potter ne doit pas retourner à Poudlard.
Ace releva la tête, ses yeux argentés luisant dans l'ombre de son chapeau.
Il y eut un long silence seulement troublé par les murmures des voix de la salle d'entraînement sous eux.
- Pourquoi ? demanda la D. C'est la seule école magique du pays et aucun tuteur accepte de faire des cours à domicile. Si je n'étais pas bloquée avec mes accords avec la Reine, je serais déjà partie pour le Japon. Si je pouvais envoyer Harry ailleurs, il aurait été inscrit dans une autre école depuis le début. Alors, je veux de vraies explications sur pourquoi mon fils ne doit pas retourner à Poudlard cette année.
- Non, non, non, couina Dobby en hochant la tête si fort que ses oreilles battaient comme des ailes. Harry Portgas-Potter doit rester là où il est en sécurité. Il est trop grand, trop généreux, pour qu'on prenne le risque de le perdre. Et si Harry Portgas-Potter retourne à Poudlard, il courra un danger mortel !
- Foutez-moi la paix avec ma grandeur et toutes ces conneries ! Pourquoi je peux pas y retourner !? s'indigna Harry.
- Pourquoi ? répéta Ace.
- Il existe un complot… Un complot qui provoquera des événements terrifiants à l'école de sorcellerie de Poudlard, cette année, murmura Dobby en se mettant soudain à trembler de tous ses membres. Il y a des mois maintenant que Dobby est au courant. Harry Portgas-Potter ne doit pas mettre sa vie en péril. Il est trop important, Monsieur !
Harry prit sa tête dans sa main de libre en grognant alors que la tasse dans la main d'Ace se mit à trembler dangereusement.
- Et quels sont ces événements si terrifiants ? demanda Ace avec toute la patience du monde. Qui est à l'origine de ce complot ?
Un drôle de bruit s'échappa de la gorge de Dobby qui se leva pour se cogner la tête contre le mur mais fut retenu par le col de sa taie d'oreiller.
- Bouge d'un poil, et je te transforme en barbec' ! siffla Ace. Je veux des réponses !
Clac !
Elle reposa tellement fort sa tasse sur la table qu'elle se brisa en deux, répandant du thé partout. Saisissant l'elfe par ses bras maigrelets, elle le força à rester assis et à la regarder dans les yeux.
- C'est quoi ce complot ? Qui est impliqué ? D'où vient le danger ? Et bordel de merdre, pourquoi avertir Harry et pas directement le directeur ! C'est son école ! Il saura mieux réagir que nous ! Mon fils n'est pas le seul élève de Poudlard !
Dobby secoua la tête en refusant de répondre, se contentant de marmonner à la mention du directeur qu'il n'avait pas de temps à perdre avec un misérable elfe de maison.
Une pensée désagréable vint alors à l'esprit du petit D.
- Attendez... Est-ce que ça aurait quelque chose à voir avec Vol... iie, avec Vous-Savez-Qui ? Répondez-moi simplement d'un signe de tête, s'empressa-t-il d'ajouter en voyant que Dobby se débattre un peu plus entre les mains de sa mère.
Lentement, Dobby fit « non » de la tête.
Les deux D. eurent un soupir de soulagement.
- Non... Cela ne concerne pas Celui-Dont-Le-Nom-Ne-Doit-Pas-Être-Prononcé, Monsieur.
Mais les yeux de Dobby étaient grands ouverts comme s'il essayait de suggérer quelque chose à Harry. Celui-ci, cependant, ne voyait absolument pas où il voulait en venir.
- Dans ce cas, je ne vois pas qui d'autre aurait le pouvoir de provoquer des événements terrifiants à Poudlard, dit Harry. Ok, Dumbledore est un maboul qui s'occupe de ce qui ne le regarde pas et veut briser l'adoption mais…
Dobby plaqua ses mains contre sa bouche, totalement abasourdi d'entendre Harry dire du mal de l'homme.
- Albus Dumbledore est le plus grand directeur que Poudlard ait jamais eu ! Dobby ne comprend pas que Monsieur ne le sache pas ! Pire encore, qu'il insulte un grand homme comme Albus Dumbledore ! Dobby a entendu dire que les pouvoirs de Dumbledore rivalisent avec ceux de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom au plus fort de sa puissance. Cependant…
- Il reste humain. À le mettre sur un piédestal, il va mener ceux qui le vénèrent à leur perte, pointa Ace.
La voix de Dobby se transforma en un murmure pressant.
- Il y a des pouvoirs que Dumbledore ne... des pouvoirs qu'un sorcier digne de ce nom...
Dobby tenta de nouveau de se débattre, mais Ace se mit à grogner, augmentant sa température pour lui faire comprendre de rester à sa place, son Haki du Roi juste sous la surface. Dobby semblait y être sensible puisqu'il se recroquevilla sur lui-même.
- Écoutez, ma mère l'a dit, si on avait pu, on aurait quitté l'Angleterre il y a un moment, pointa Harry. J'aurais bien voulu tester l'école japonaise, mais on est dans une impasse avec la Reine qui fait un bras de fer constant avec le Ministère de la Magie pour que je puisse rester avec les Portgas. Alors, à moins que vous soyez plus précis, j'irai à Poudlard, parce que sans compter que mon oncle bosse au château, j'ai aussi mes amis qui seront là.
- Des amis qui n'écrivent même pas à Harry Portgas-Potter ? dit Dobby d'un ton sournois.
- Comment tu sais que mon fils n'a pas reçu de courrier de ses amis ? s'enquit Ace en serrant les dents.
Dobby se tortilla sur place, visiblement mal à l'aise.
- Monsieur et Madame ne doivent pas se fâcher contre Dobby. Dobby a voulu faire pour le mieux...
- C'est vous qui avez intercepté mes lettres ? comprit Harry d'un air choqué.
- Dobby les a apportées avec lui, Monsieur, dit l'elfe.
Il parvint à se dégager de la prise des mains d'Ace pour s'éloigner rapidement du canapé, reculant vers le centre de la pièce en escaladant à l'envers la table basse. Puis, une fois à bonne distance, il tira une épaisse liasse d'enveloppes de sa taie d'oreiller. Harry reconnut l'écriture propre et nette de Drago et celle timide de Neville.
L'air anxieux, Dobby regarda Harry en clignant des yeux.
- On va faire les choses à ma manière, l'ami, siffla Ace.
Elle leva une main en forme de pistolet, les doigts en flamme.
- Tu poses les lettres, et je ne te fais pas flamber.
- Madame et Monsieur ne doivent pas se mettre en colère... Dobby espérait que... si Harry Portgas-Potter pensait que ses amis l'avaient oublié... Harry Portgas-Potter ne voudrait plus retourner à l'école, Monsieur...
Harry n'écoutait pas. Il essaya d'arracher les lettres des mains de Dobby, mais celui-ci fit un bond en arrière pour se maintenir hors de portée.
- Harry Portgas-Potter aura ses lettres, Monsieur, à condition qu'il donne sa parole à Dobby qu'il ne retournera pas à Poudlard. Ah, Monsieur, il ne faut pas que vous affrontiez un tel danger ! Promettez-moi que vous ne retournerez pas là-bas !
- Je ne promettrai rien du tout ! répliqua Harry avec colère. Rendez-moi les lettres de mes amis !
- Dans ce cas, Harry Portgas-Potter ne laisse pas le choix à Dobby, dit l'elfe avec tristesse.
Dobby se précipita sur la porte mais retrouva son issu bloquée par un mur de feu.
Ace fit un pas en avant vers l'elfe, tentant de le soumettre de son Haki.
Sentant la menace, Dobby eut l'idée intelligente de la fuite et disparut alors avec un bruit sec, comme le claquement d'un fouet. Le mur de flamme qui bloquait la porte s'évanouit et Ace laissa tomber sa tête en arrière en soupirant.
- C'est pas demain que j'aurai une année tranquille à Poudlard, grommela Harry en fouillant ses poches.
Il tira son téléphone portable de son pantalon et composa rapidement le numéro de la maison de Hermione pour lui dire qu'il avait découvert ce qui lui volait son courrier. Ace alla s'occuper du thé qu'elle avait renversé, en silence, avant de jeter son chapeau sur son bureau et de sortir de ses tiroirs son tee-shirt informe de sport, se changeant rapidement avant de refaire son chignon.
- Je préfère te garder à la vue, chaton, se contenta de dire sa mère en ouvrant la porte, ignorant les traces de suies sur le sol cramé.
Sally qui allait frapper resta immobile, le poing levé.
Ace regarda sa « secrétaire » en levant un sourcil et la rousse se contenta de se pousser de la route.
- Je vais déposer le dossier sur votre bureau, Hiken, dit la jeune femme en notant la mauvaise humeur de sa patronne.
- Merci Sally-chan. J'ai rendez-vous avec un sac de frappe.
