Bonsoir!
Avec un tout petit peu de retard mais on est toujours le week-end! J'espère que tout le monde va bien!
L'histoire avance petit à petit dans ce chapitre.
Guest sans nom: Non non ce n'est pas étonnant de ne pas commander sur internet, c'est l'avis d'Alice, pas le mien! lol Je fais aussi peu de commande en ligne! Et non pour Bella, elle avait son vol donc elle ne pouvait pas venir! Merci pour ta review :)
Niru:Je rigole bien aussi à lui donner ce nom bizarre! Merci à toi de lire et de commenter!
Pour les remerciements, toujours un grand merci à Gweeny, Pâquerette, Cassandre, Mane-jei et SombreLigne pour les reviews! Comme d'habitude, ça me fait chaud au cœur! Et merci aux petits fantômes, je vous vois!
Le chapitre 10 est en cours d'écriture, j'ai suivi le très bon conseil de Pâquerette, de faire moins de recherche, sans oublier la qualité j'espère tout en gardant l'imagination pour les prochaines destinations! Je stresse un peu quand même pour l'avancé maaaais je garde confiance et espoir! Grâce à vous, il faut bien le dire.
Bonne lecture, j'espère ne pas avoir oublié trop de fautes, j'ai réécrit pas mal de passage. C'est aussi pour ça que j'ai pris un peu de retard, quelle idée de tout refaire avant de publier!
Prenez soin de vous et des autres comme d'habitude et allez faire un petit tour sur la fiction surnaturelle de - The magic in me!
Et puis souriez! =D
Chapitre 6: Corail
J'étais rentrée à New York, enfin je pouvais retrouver mon loft, situé dans le quartier de TriBeCa. C'était un immeuble construit en 1892 pour un marchand de liqueurs. Les deux premiers étages de l'immeuble servaient pour le journal de Leah et son équipe, la partie qui donnait sur la rue était un concept store de designer et de créateurs.
Quand on entrait dans le penthouse, la pièce principale donnait sur une immense mezzanine en métal noire avec un sol en verre, les murs étaient couverts de bibliothèques. Si on continuait, on trouvait une cuisine en bois sombre et la partie de Leah, elle avait une spacieuse chambre, une salle de bain et un bureau, le premier étager était le mien, j'avais un immense couloir qui me servait de bureau, le tout baignait dans la lumière grâce aux fenêtres qui donnaient sur la terrasse sur toute la longueur. On avait aussi aménagé le toit-terrasse en un petit potager.
L'agence d'architecte avait vraiment fait du bon travail, ils avaient respecté l'ambiance industrielle de l'immeuble, tout en respectant nos envies et nos espaces respectifs. Le toit terrasse avait été un vrai plus. On passait énormément de temps en haut.
J'avais aménagé ma terrasse, j'aimais m'y retrouver quelque soit mon humeur. J'avais essayé de recréer une petite jungle, comme pour me recouper de cette jungle urbaine qu'est cette ville, et comme ça, je retrouvais un petit coin de Terre quand je n'étais pas en tournage.
J'avais grandi dans l'Arizona avec ma mère et mon beau-père Phil, il a été muté à New York pour devenir le coach des Yankees, Em avait dix ans et moi sept. Je vois très rarement ma mère et Phil. Quant à mon père, Charlie, je n'ai plus de contact avec lui. Je suis peut-être un peu amère, mais c'est lui qui a fait une croix sur ma mère, Em et moi. Il a choisi de partir avec une autre femme, une serveuse d'un diner dans la ville où il est shérif. J'étais petite, je n'ai que peu de souvenirs de lui, excepté pour je ne sais quelle raison, je me souvenais de sa moustache. Em, en revanche, il ne faut pas lui parler de Charlie, il avait quatre ans et il était assez grand pour comprendre que la dame qu'il a surpris dans le lit conjugal n'était définitivement pas notre mère.
J'adorai vivre dans ce quartier, chaque année, j'assistais au Festival du film de TriBeCa, tous des films indépendants. Il avait été créé en 2002, après les attentats du 11 Septembre 2001, il fallait dynamiser de nouveau ce quartier proche du World Trade Center. Pari réussi puisque maintenant, on peut dire que c'est devenu un des quartiers les plus huppés où de nombreuses célébrités habitent. Quoi de mieux que le charme des immeubles industriels ? Je suis moi-même une convertie.
Je me préparais pour aller au travail, je prenais le métro pour me rendre à Hell's Kitchen, je n'ai rien en commun avec Jessica Jones ou Daredevil, mes bureaux sont tout à fait normaux. J'arrivai tout juste à temps, après m'avoir pris un café à emporter, ceux du bureau était infecte.
— Tiens, tiens tu daignes pointer le bout d'ton nez! Grogna un petit être bedonnant avec une calvitie précoce. Mon patron, Mitch Newton.
— Bonjour Mitch. Répondis-je sur la défensive. Cela ne me plaisait pas du tout de bosser ici, c'était délabré, le patron était acariâtre, sa femme Karen était aux abonnés absents et son fils Mike était incompétent comme sa greluche de femme Jessica, qui gardait son nom de jeune fille comme nom de plume, pour se persuader qu'elle était là grâce à son talent et non pas parce qu'elle était la femme de Mike.
Mais Mitch avait eu la «courtoisie» de ne pas me fermer la porte au nez quand je lui avais annoncé qu'à cause de mes nombreux tournages, je serai en déplacement souvent, mais que j'avais besoin d'un peu de paix quand je rentrai et qu'écrire des articles sur les actualités de joaillerie ou d'horlogerie était dans mes compétences. Ou alors c'était parce que je demandais un salaire dérisoire...
— On ne t'envoie pas à Paris pour ne rien faire, tu crois que cela ne nous a pas coûté assez cher en note de frais ton voyage! Beugla-t-il.
— Techniquement, vous n'avez rien payé... tentai-je et je récoltais un regard tueur. Je me demandai comment il faisait pour ne pas mettre la clé sous la porte. Mais il fallait dire qu'aussi étrange que cela pouvait paraître, il avait ses entrées dans tout New York. J'avais réussi à savoir que Mitch Newton était très bon ami avec la famille Volturi qui était plus qu'influente. Le trio V, le socle de cette famille composé de Caïus, Marcus et Démetri, régnait littéralement en maître dans le monde de la Haute-Joaillerie. Fils d'immigrés italiens, ils ont fait fortune dans la grosse pomme après avoir dominé le marché italien. Ils trouvent et négocient les plus belles pierres au monde même si ils sont spécialisés dans les diamants. Félix et Alec, les fils prodiges, l'un de Caïus et l'autre de Marcus, avaient rejoint les rangs. Une affaire de famille quoi. Je ne savais pas bien ce qu'ils faisaient, je crois que c'était obscur pour tout le monde. En tout cas, mon patron était leur ami et surtout sous leur protection. Je m'étais longtemps demandé ce qu'Aro Volturi avait à voir avec eux, mais j'appris seulement que c'était un cousin et qu'ils n'étaient pas en très bons termes.
— Passons, tu as écrit l'article sur l'exposition?
— Je l'ai publié ce matin... Tu n'as pas reçu la notification?
— ... Soit... Bien Swan, j'aimerais te parler de quelque chose.
— Je t'écoute Mitch... J'étais assez curieuse de ce qu'il allait m'annoncer, à sa tête, cela ne devait pas être une promotion.
— Je sais que tu fais du bon boulot ici, enfin remarque t'es payée pour ça, en tout cas tu es assez compétente... Oui je bosse pour le National Geo donc je dois être un minimum compétente abruti. Je me retenais de lever les yeux au ciel.
— Viens en au fait...?
— Bien, c'était sympa de bosser avec toi Swan mais je crains que tu ne puisses plus venir.
— Qu... Que... Quoi? m'étranglai-je. Tu me vires? J'étais complètement ahurie.
— Mais non, bon juste tu dois retourner au National Geo, des gens t'attendent pour te parler. Je sais juste que tu n'auras plus l'occasion de revenir ici.
— Plus l'occasion? Mais enfin de quoi tu parles?
— Bon écoute Swan, on n'est pas amis, ni proches... Donc tu y vas point, c'est pas comme si tu aimais notre boîte de toute façon.
— Tu n'as pas tort mais enfin je suis assez professionnelle pour ne pas mettre un terme à un contrat avant sa fin!
— TU n'as pas à le faire puisque je le fais. Aller du vent.
Il était 9.00 du matin et je me retrouvai avec un carton dans les bras devant mes anciens locaux. Bienvenue à Hell's Kitchen. Même ma conscience était grinçante. J'allais donc me rendre au siège entre la 2 ème et 3ème avenue. Ce n'était pas la première fois, j'adorai aller au siège mais c'était la première fois que j'y allais sans savoir pourquoi et sans projet en cours. Et avec un carton insignifiant dans tes mains. C'était définitif, ma journée ne pouvait pas être pire.
N'ayant pas eu d'heure précise de rendez-vous, je repassais chez moi pour poser mon carton, ce n'était pas la peine de m'encombrer. J'avais réfléchi sur le chemin du retour à savoir pourquoi ma présence était requise au siège. Une boule commença à se former au creux de mon estomac.
— Bella? S'étonna ma colocataire affalée dans le canapé du salon, devant Netflix.
— Salut Leah! Dis-je enjouée.
— Non non non, tu ne m'auras pas avec ce ton, je te connais qu'est ce que tu fais à 10.00 du matin dans notre canapé alors que tu devrais être avec le bedonnant Mitch et surtout tu devrais être en train de repousser les avances de Mike qui aura profité pour te draguer quand sa femme à la dos tourné!
— Ils m'ont viré.
— Hein?
— Y'a pas de «hein» qui tienne, ils m'ont viré. Je haussai les épaules tout en buvant un jus d'orange à même le goulot.
— Ils sont tombés sur la tête ou quoi? C'est genre... Un peu toi qui fait tout le bon boulot! S'emporta ma meilleure amie.
— Je suis convoquée au siège du NatGeo et d'après le peu d'information que Mitch a, soit retenue, soit à sa disposition.
— Convoquée. Au siège?
— Tu vas répéter tout ce que je dis ?
— Non mais tu es une fantastique exploratrice, qu'est ce qu'il veut te dire?
— Je ne sais pas Leah...
— Tu crois qu'ils vont te virer parce que tu n'as pas eu de projet depuis quelques mois? S'écria-t-elle mortifiée.
L'impression de parpaing dans mon ventre s'accentua et je blêmis.
— Non, pardon, pardon Bella, je ne voulais pas dire ça, ça se trouve c'est pour rien du tout, peut-être pour que tu écrives un article dans la prochaine parution, ou alors pour un reportage?!
— C'est vrai que je n'ai pas de projet depuis mais... Je suis partie six mois en Chine... Je pensais que ça suffisait et puis ça ne se trouve pas comme ça un projet, c'est vrai qu'il y a des experts bien plus compétents... Je commençai à faire les cent pas autour du salon.
— Ne te morfonds pas, je suis certaine qu'il y a une explication! Me rassura Leah, enfin elle tenta mais je voyais bien à sa tête qu'elle pensait comme moi que ce n'était pas très bon signe.
— Ffff comment je vais faire, ce boulot, c'est toute ma vie, c'était mon rêve de bosser au NatGeo, même si je dois bosser pour la branche voyage ou n'importe quoi même aux archives, je suis prête à découper des photos toute ma vie mais j'y resterai! Ma meilleure amie rigola.
— Ce n'est pas drôle, toi tu as le journal, tu collabores avec Vogue, Elle... Tu as plein d'opportunités...
— Tu te ferais dévorer mais si jamais tu perds ton boulot, je t'accueillerai en attendant pour le journal...
— Arg. Je soupirai, même si c'était une bonne intention et que j'étais touchée par sa proposition, Leah avait raison, dans l'univers de la mode, je n'avais définitivement pas ma place.
— Bon aller, viens prendre une part de gâteau et ensuite, tu te prépares pour aller au siège!
— Euh je suis prête Leah!
Elle regarda comment j'étais habillée, j'avais un slim noir, des baskets et une chemise en flanelle. Je portais une parka parce qu'il ne faisait pas très beau et un bonnet.
— Non... Tu n'es vraiment pas prête, je n'y crois pas, toi qui aime tant les bijoux, les belles robes quand tu vas à des soirées ou je ne sais quoi, comment tu peux porter ça? Elle me montra avec dégoût.
— Je trouve ça bien moi, c'est pratique et on est bien dedans.
— Oui quand tu vas promener ton chien! Ou d'accord, à la rigueur quand tu veux être en mode casual le week-end. Mais au travail Bella? Voyons un peu de sérieux!
— Je ne vais pas porter de jupe!
— Un chemisier? Des bottines en cuir? Je te demande pas de porter une robe en soie décolletée! Juste respecte ta féminité! Montre que tu es une femme et pas un espèce d'être sur pattes.
— J'ai le droit d'être comme ça, les femmes ne sont pas un objet de convoitise et pourquoi on ne doit pas mettre de slim pour ne pas «froisser la team je montre ma féminité»? Râlai-je.
— C'est bon tu as fini ? Je ne cantonne pas la femme à ça, tu me connais, j'aime les look androgynes et je n'aime pas que la femme soit un objet. Mais de là à ressembler à ça, on dirait que tu as pris les fringues de ton frère!
—Et... Et alors le look tomboy va très bien à Ellen Page, ou Cara Delevingne!
— Certes... Mets au moins une chemise autre qu'en flanelle! Je veux pas me battre encore une fois avec toi pour tes vêtements! Souffla Leah désespérément.
— Pourtant c'est ce que tu fais! Boudai-je en faisant une mine déconfite.
— Tu es belle, juste mets toi en valeur, je ne te demande pas la lune ni de te montrer à poil, juste un petit effort, tu sais si bien le faire...
— Oui maman! Je lui tirai la langue puérilement.
— Graah tu m'énerves! Habille toi avec des haillons ce n'est pas mon problème!
— Je vais faire un petit effort.. Cédai-je, elle commençait à sourire. Un petit j'ai dit!
— Mets la blouse lavallière noire d'Yves Saint Laurent, ça sera parfait et tu peux garder ton slim noir!
Je mimais une danse de la victoire.
— Si et seulement si tu portes des escarpins Louboutin!
— Leah c'est une torture pour le métro... Sérieusement je préfère mes vans!
— Ce n'est pas négociable, sinon je te fais porter une robe Prada!
— Ok... Ok je vais mettre des escarpins. Je levais les mains au ciel en signe de paix.
Je redescendais quelques minutes plus tard, j'avais refait ma touche maquillage et j'avais changé de boucles d'oreilles, j'avais longuement hésité entre les rubellites et les émeraudes mais mon amour pour ces pierres l'avait encore une fois emporté. Même si j'adorais le modèle «souveraine», le «maharani» était parfait, j'appréciais beaucoup la maison Chaumet pour ça.
— Je t'ai appelé un cab!
— Merci Leah! T'es un ange ... quand tu veux!
— Tu me tiens bien au courant? Et surtout ne panique pas! Puis si il le faut, j'irai acheter des pots chez Ben & Jerry's!
— Je vais essayer. Je lui fis au revoir de la main avec une moue désespérée qui ressemblait plus à une grimace qu'autre chose. Elle me fit un câlin d'encouragement.
Je montais dans le taxi, ma boule au ventre était plus qu'au bord de mes lèvres. Je réfléchissais à toutes les éventualités. Pensant que si je me retrouvais au chômage, j'essaierai coûte que coûte de rassembler des fonds pour repartir faire un reportage.
Je n'eus pas le loisir d'y penser plus, le chauffeur m'indiqua que j'étais arrivée. J'avais tellement été prise dans mes pensées que je n'avais pas vu le temps défiler, c'était peut-être mieux comme ça, j'ai au moins évité une longue dégringolade mentale.
Je sortais du taxi, non sans me demander ce qui me retenait de le reprendre pour aller fuir ailleurs. Peut-être que je ne voulais pas avoir l'air d'une lâche et que j'accepterai la décision, il commençait à pleuvoir. Super tous les clichés sont là, on dirait un début d'histoire, manque plus que le coup de tonnerre et on est digne d'un film. Je soufflai pour rassembler le peu de courage qu'il me restait, prête pour ainsi dire à aller à l'échafaud. Je saluais les gens à l'accueil ainsi que les vigiles, avant d'emprunter les couloirs qui d'habitude me rendaient heureuse. J'avais l'impression que les murs allaient me dévorer, je suffoquais quelque peu. Je ne pouvais pas dire que j'étais quelqu'un d'angoissé mais... là.. c'était tout mon rêve qui risquait de partir en fumée. Et puis même si je ne devrais pas paniquer avant de savoir, c'était plus fort que moi. J'arrivais devant les bureaux du directeur en charge des explorations, Billy Black, son travail bien que vaste, se résumait à trouver les perles rares qui écriront pour le magazine et produiront des documentaires pour la chaîne télévisée. L'organigramme était bien trop important pour que je retienne tout, mais tout ce que je sais, c'est que je dépendais de lui. Lui, il voyait avec les autres directeurs de programmes et de publications.
Billy Black n'était pas ce que j'appelais une personne avenante, je m'étais faite la réflexion un jour, qu'il avait le même caractère que le directeur du Daily Bugle dans les comics de Spider-Man, il était le portrait tout craché de J.J. Jameson, il fulminait toujours. Billy Black est un amérindien qui continuait de porter des Stetson, il avait des cheveux longs bruns. Ses deux filles travaillaient pour le magazine aussi, une travaillait à la section voyages et l'autre, Rebecca était photographe, elle était très gentille, il nous était arrivées de travailler ensemble. Son fils, Jacob était chef opérateur, directeur de la photographie. On avait flirté ensemble... Bon on avait couché ensemble et puis ça c'était arrêté là. On pensait à tort que l'on pourrait avoir une vraie relation, finalement il s'est avéré que l'on était fait pour être amis. Il m'arrivait souvent de lui téléphoner pour avoir des conseils en matière de photographie, j'étais une amatrice à côté de lui. Enfin même si j'étais amie avec ses enfants, je me vois mal sortir cette carte si jamais Billy Black devait me virer.
La porte du bureau s'ouvrit à la volée, ne me laissant pas le temps de dire ouf. J'étais restée debout, à regarder les anciennes couvertures qui avaient été agrandies et exposées dans le couloir. Billy Black soufflait comme un buffle, ce qui était pour ainsi dire une habitude. Il me fit un signe de tête pour m'inciter à rentrer dans le bureau. Je déglutis péniblement et rentra dans la pièce. Ce n'était pas la première fois que je rentrais dans ce bureau, mais là j'étais clairement intimidée. Il ne t'aurait pas convoqué pour te virer, il y a un service de licenciement quand même!
— Bonjour, - il regarda sa fiche et je manquais de rouler des yeux, il ne connaissait pas mon nom? Bien évidement que non, on était des milliers d'explorateurs et je n'avais pas eu de célèbres prix - Madame Swan. Je vous ai convoqué pour vous parler sérieusement, d'un changement dans votre quotidien. C'est le terme déontologique pour licencier quelqu'un maintenant? Je fis taire ma conscience, continuant de regarder Billy Black.
— Je vous écoute. Répondis-je mal à l'aise au possible.
— Je dois encore attendre quelques personnes.
Super, il ne voulait pas faire ça en privé, il voulait me ridiculiser devant ses collaborateurs.
Du bruit se fit entendre dans le couloir, une voix que j'arrivais pas à identifier parlait. J'avais l'impression de la connaître... J'attendais patiemment dans le bureau pendant que le directeur était parti dans le couloir.
— Vraiment, merci de prendre de votre temps.
— Vous avez laissé des messages à l'université, puis à l'école ou j'enseigne et enfin vous êtes passé par le doyen, je dois dire que vous n'avez rien fait pour passer inaperçu Monsieur Black. Dit la voix sèchement.
Je n'avais jamais entendu quelqu'un parler aussi durement à mon directeur, je souriais un petit peu, c'était peu payé pour me détendre.
— J'ai très bien compris que vous êtes une personne occupée...
— Allons aux faits.
— Veuillez me suivre dans mon bureau.
J'écarquillais les yeux devant l'étranger, qui ne m'était plus étranger une fois en face de moi. Je ne pus m'empêcher de le balayer du regard, il avait un costume trois pièces bleu avec une cravate rayé bleu et rouge. Petit détail intéressant, il portait des Doc Martens. J'étais à mille lieux de me douter de ça. Ses cheveux étaient toujours dans un désordre pas possible.
— Professeur Cullen? M'étranglais-je en lui parlant. J'avais le cerveau qui tournait à plein régime, je fulminais, ce goujat m'avait envoyé sa note de nettoyage, de plus je ne pensais pas que notre altercation allait remonter vers mes supérieurs et que j'allais me retrouver sans travail à cause de lui!
— Irène Swank? Haha! Vous voilà démasquée! Dit-il triomphant.
Billy Black nous regardait, le professeur Cullen avait l'air d'apprécier ce qui allait suivre et moi je le fusillais du regard.
— Qui est cette Irène Swank? Demanda Billy Black?
—Et bien... Cette personne - il balaya sa main vers moi pour me désigner, non sans avoir fait une grimace - va enfin avoir la monnaie de sa pièce.
— Je ... ne suis pas bien certain de comprendre. Continua Black perdu.
— Cette personne m'a affirmé travailler pour votre magazine, mais voilà son mensonge a été révélé!
— QUOI? M'écriais-je en faisant sursauter mon directeur.
— Mais enfin Professeur, avec tout le respect que je vous dois... Isabella Swan travaille bien pour nous...
Je vis le regard du professeur vaciller, c'était léger mais je fus prise d'un fou rire.
— Ne me dites pas que vous ne m'avez pas cru, juste parce que vous êtes incapable de retenir un nom de famille? Je n'arrivais pas à contenir mon hilarité.
— Je n'en ai pas fini avec vous! Pour qui vous vous prenez ?! Dit-il rugissant en me pointant du doigt.
— Comment ça pour qui est-ce que je me prends? Non mais ça va pas d'agresser les gens comme ça? Vous feriez mieux de vous regarder dans une glace... Ça ne vous a pas suffit d'envoyer vos frais de nettoyage au journal? M'exclamai-je furieuse.
— Vous l'avez bien cherché! Répondit-il du tac au tac rouge de colère.
— Non mais on marche sur la tête, vous n'avez pas fini avec votre rancune de bas à sable?
— Moi? Rancunier et puéril ?! Vous avez lu votre article?! Vous ne tarissez pas d'éloges sur l'exposition, encore heureux! Mais vous vous en prenez ouvertement à moi alors que vous ne savez rien de moi! En plus vous avez une syntaxe approximative! D'ailleurs, je peux savoir ce que je vous ai fait pour que vous arriviez à conclure par « l'enchantement fonctionnait parfaitement jusqu'à la rencontre avec un des commissaire de l'exposition qui n'éblouira personne tant son irritabilité prend le dessus?
— HAHAHA, non mais c'est l'hôpital qui se fout de la charité... Vous avez peut-être du savoir à revendre, mais ce n'est pas l'amabilité qui vous étouffe. Vous feriez mieux de ne pas trop juger les gens trop hâtivement. Je lui avais répondu avec tout l'aplomb que je pouvais.
— Vous n'avez pas de conseil à me donner! Siffla-t-il.
— Je ne vous ai pas convoqué tous les deux pour... ça. Je ne savais pas que vous vous connaissiez déjà... En tout cas, asseyez-vous. Coupa Billy Black, je l'avais presque oublié celui là.
Je m'asseyais sur une chaise, non sans regarder en jubilant le professeur « je sais tout sauf retenir un nom» s'assoir en grommelant.
— Isabella Swan est une de nos jeunes talents, elle a fourni de très bons articles et c'est pourquoi je voudrais réunir vos connaissances pour vous proposer une série de reportage.
— Pardon?
— Comment ça?
On avait parlé en même temps le professeur et moi, toute l'hilarité avait soudainement disparue.
— Comme vous le savez, la chaîne ne dispose pas de documentaires sur les pierres précieuses, mise à part les articles d'Isabella, nous n'avons pas de support. C'est pourquoi, avec la directrice des programmes, nous sommes tombées d'accord sur l'idée, de créer cette série.
— Je ne suis pas certaine de saisir...
— Vous allez partir à la source des pierres, vous avez carte blanche pour cela, vous irez dans des pays de votre choix afin de retracer le parcours des pierres précieuses, du gisement au cou gracile des femmes s'arrachant les plus beaux bijoux.
— Vous voulez dire, que je dois, partir avec... Avec cette personne pour faire un documentaire... Je ne comprends pas pourquoi vous avez fait appel à moi... Commenta le professeur.
— Vous êtes tous les deux les plus talentueux de votre génération, et je dois vous dire que nous avons grande hâte de voir les fruits de votre collaboration.
— C'est non. Trancha-t-il.
— Je vous laisse le temps d'y réfléchir, bien évidemment, la chaîne prendra en charge tout l'aspect financier, pour le reste, Isabella, vous avez le choix de monter votre équipe et vous professeur, vous n'avez qu'à venir avec votre savoir afin de guider l'équipe d'Isabella qui a déjà su montrer de quoi elle était pouvez aussi monter une équipe d'experts , si vous jugez ça nécessaire, on vous fait parfaitement confiance.
Je clignais des yeux devant ma tasse, j'étais rentrée comme un zombie au loft, si bien que Leah a cru que j'étais virée. Le professeur était parti en colère du bureau, mon directeur m'avait fait un sourire en partant et moi j'avais pris mes jambes à mon cou. Je me retrouvais devant une tasse fumante de thé, ma meilleure amie inquiète à côté de moi.
— Si tu veux en parler...
— J'ai eu une opportunité de dingue...
— Que quoi? T'es pas virée? Fit-elle, une lueur d'incompréhension passa dans ses yeux.
—Black me propose une série de reportage, j'ai carte blanche pour l'équipe et j'ai juste à suivre un type à travers les pays pour retracer le parcours des pierres...
— Mais... Mais c'est formidable Bell's! C'est ce que tu as toujours voulu!
— Je dois me farcir Cullen! La coupai-je.
— Hahaha, attends quoi? L'abruti qui t'a envoyé sa note pour sa chemise là? Elle s'étrangla de rire.
— Ce n'est pas drôle, il n'a visiblement aucune envie de travailler avec moi, il m'a même presque traitée de menteuse devant mon boss!
— Comment ça?
— Je sais pas comment il est arrivé à se mélanger les pinceaux, mais il était persuadé que je m'appelais « Irène Swank» et que j'avais menti à propos de mon poste au National Geo, tout ça parce que je lui ai donné ma carte du « Shine Bright».
Elle se roulait presque par terre.
— Attends tu me dis qu'Edward Cullen, même dans la mode on le connait, n'a pas été foutu de retenir ton nom et il... Hahahaha! Et vous allez... hahaha non non c'est trop ! Elle se tordait de rire maintenant, en se tenant les côtes.
— Je t'en pris rigole... Je levais les yeux au ciel, en buvant mon thé.
— Ça va faire des étincelles!
— Il va refuser, il est parti furieux...
— Si il refuse c'est un con fini. Je me damnerai pour avoir une interview de sa mère, elle est si talentueuse! Et puis lui, c'est clairement pas mon type mais y'a pas à dire, il est beau gosse!
— Y'a pas que ça qui compte! Puis il est tellement hors du temps, il ne porte que des costumes trois pièces, tu le vois sur le terrain?
— Un genre d'explorateur, tu seras sa Jane et lui sera Clayton! Haha
— C'est ça, c'est ça. Autant c'est un génie dans son métier, autant il a un caractère de merde.
— Et pour l'équipe? Tu as pensé à des gens?
— J'ai pensé à Em évidemment, puis je me dis que Jake et Rebecca, ça me ferait deux photographes en plus de moi, puis pour le reste Em à son équipe pour le son.
— Ah oui Jake... Fit rêveuse ma meilleure amie.
Je claquais des doigts pour la faire réagir.
— Si tu avais le cran d'aller lui parler, tu ne serais pas là à espérer qu'il te remarque alors que pour ça, il a autant de flair qu'un teckel malade.
— Tu abuses, il finira par comprendre que j'ai des vues sur lui! Tu crois que je pourrais venir pour le tournage? Elle avait les yeux pétillants.
— Et euuh je note quoi? Que tu t'occupes des costumes? Franchement Leah...
— Je pourrai... Représenter ma mère!
— Graah n'utilise pas Sue!
— Hey je m'y connais en pierres j'ai grandi avec ça, mais je pourrai représenter le public visé, comment la mode s'allie avec la joaillerie...
— C'est pas idiot ce que tu dis en plus...
— Ouiiiii Jake me voilà!
— Oula mollo ! Déjà il faut que Professeur acariâtre accepte et ça c'est pas fait, deuxièmement il faut que je soumette ta candidature.
— Bell's Black a dit que tu avais carte blanche pour l'équipe!
Je pris mon calepin, mon téléphone avant de me diriger vers mon bureau.
— Je vais passer des coups de téléphone pour organiser l'équipe, toi tu commandes à dîner!
— Je savais que tu allais dire oui! Tu verras, ça va être super! Je vais appeler maman! Elle dansait dans le salon, ce qui me fit rire. Je lui avais pourtant dit que rien n'était sur et que tout reposait sur la décision du professeur mal embouché. Mais au fond de moi, je jubilais, ma carrière prenait un tournant décisif. Je souriais dans le vide. Pourvu que cela se fasse, j'étais tout aussi curieuse de voir ce que ça allait donner.
Voilà pour cette semaine, prochain chapitre la semaine suivante, j'espère toujours pouvoir poster le week-end sinon ça sera la semaine en jour aléatoire!
En espérant que l'histoire continue de vous plaire et qu'elle vous divertie assez!
A très vite par la suite!
