Bonsoir!
Bon après quelques heures pénibles où je n'arrivais pas à publier, je croise les doigts pour que l'ajout de chapitre se fasse! J'espère comme d'habitude que vous allez bien! Et je suis désolée du retard :( Mais ce n'était pas de ma faute, c'est la faute des pannes techniques!
Guest: Pour te répondre, je dois valider manuellement les reviews des guests, du coup j'ai eu un bug, je ne recevais pas les alertes! Et à 5/6 heures je faisais autre chose que d'être sur le site. Merci pour ta longue review en tout cas, il va falloir t'accrocher pour les voyages lol. Tu as compris, Edward habite à Londres mais il a été convoqué pour le projet à NY et comme Billy B était plutôt insistant il s'est déplacé en personne. J'espère avoir répondu à tes petites incompréhensions! A très bientôt!
Merci à Gweeny, Cassandre et Mane-jei pour leur reviews qui me font toujours autant plaisir! Merci les petits fantômes, les gens de passage et tout le toutim, c'est vraiment cool de se savoir soutenue! Pâquerette, SombreLigne, Niru, Rainy où êtes vouuuuuuuus ! J'espère que tout va bien pour vous mais hey on a tous une vie mais vos petits mots me manquent!
Pour suivre les actualités, des géologues russes ont annoncé avoir découvert une pierre précieuse baptisée "pétrovite" sur la péninsule du Kamtchatka au sommet du volcan Tolbatchik. Une nouvelle danse entre atomes d'oxygène, soufre de sodium et de cuivre est en marche. Affaire à suivre!
Prenez soin de vous et des autres comme d'habitude et souriez!
Rendez-vous pour le chapitre 8 :D Et bonne nouvelle, je maintiens le cap des trois chapitres écrits d'avance! N'hésitez surtout pas à me dire ce que vous en pensez :)
Pour une fois, je ne raconte pas ma vie et c'est une intro plutôt courte ;)
Chapitre 7: Corindon
Je partais furibond du bureau du National Geo. Non seulement je m'étais retrouvé nez à nez avec la soit disant journaliste, mais en plus, il faudrait que je me la farcisse lors d'un reportage au long cours?! C'était irréel. Je claquais la porte du penthouse. Notre QG new-yorkais pour ainsi dire, c'était un triplex dans l'emblématique tour de horloge de Brooklyn. On était tombés amoureux de ce loft dans le quartier animé de DUMBO, dans un ancien bâtiment industriel. La vue à 360 sur New York et puis les 4 horloges qui servaient de fenêtres avaient été déterminantes pour notre prise de décision. Il y avait 3 chambres avec leur salles de bains au premier, deuxième et troisième étages. Au rez-de-chaussé se trouve le salon, la cuisine et la salle à manger. La pièce baignait de lumière grâce entre autres aux quatre horloges de 4, 20 mètres de diamètre. Un escalier et un ascenseur vitré permettait d'accéder aux étages supérieurs. Tout en haut se trouvait comme un toit terrasse où l'on pouvait admirer la vue.
Ma chambre donnait sur le bas de Manhattan , de la salle de bain, je pouvais admirer le pont de Manhattan et la Statue de la Liberté depuis la baignoire. Au troisième étage se trouvait un petit espace de loisir. D'une des terrasses, on pouvait voir le pont du Verrazano et l'Empire State Building.
Dans l'immeuble, il y avait aussi une terrasse accessible à tous les résidents ainsi qu'une salle de gym. Mais c'est vrai que l'on dominait complètement avec la tour de l'horloge. Rosalie y habitait à l'année, quant à moi et au reste de la famille, on était de passage mais pour ma part, j'étais ravi de retrouver mes quartiers dans cette grande ville. Même si mon pied à terre Londonien me ressemblait beaucoup plus.
Rosalie était partie à son travail. Elle avait commencé par travailler pour l'Institut d'études géologiques des Etats-Unis, elle avait aussi jonglé entre TIffany's Co et le musée Peabody d'histoire naturelle puisqu'elle a enseigné un temps à Yale. Maintenant, elle a trouvé un équilibre en étant dans un laboratoire du muséum américain d'histoire naturelle de New-York. J'appréciai aller la chercher à son travail, le hall des météorites, minéraux et le hall du souvenir Morgan pour les pierres précieuses étaient vraiment beaux.
Le fait de pouvoir admirer «L'Etoile de l'Inde» était un gros atout. C'est le plus gros saphir étoilé découvert au Sri Lanka il y a 300 ans. Il est de couleur bleu gris avec quelques traces légèrement laiteuses qui sont causées par la présence de rutile minérale responsable de l'effet d'astérisme. Ce qui rend aussi inhabituel ce saphir, c'est qu'il a des étoiles sur les deux faces de la pierre.
Je pris une boisson fraîche dans le frigo, je bu une gorgée pour me calmer tout en cherchant des yeux Argyle, le sacré de Birmanie de Rose. Il devait être en train de se prélasser sur le lit de sa maîtresse. Je passais une main sur mon visage, puis je desserrai ma cravate. Je jetais ma veste de costume sur une chaise dans le salon. D'une main j'attrapais mon MacBook et j'entrais dans la barre de recherche « Isabella Swan».
Il y avait sa page personnelle au National Geographic, j'avais aussi la mienne, c'était courant chez eux de mettre en avant leurs explorateurs. Je continuai de fouiner sur internet, je trouvai son site personnel qui était, je le reconnaissais, épuré et très professionnel. Il y avait des liens vers ses documentaires dont un qui avait été récompensé. J'ajoutai tous les documentaires dans le panier virtuel. J'allais me faire un avis sur son travail. Pendant le temps des téléchargements, je lisais ses articles dans les magazines. Elle avait un style d'écriture agréable, c'était rafraîchissant tout en étant bien construit et documenté.
Je grognais, j'avais peut-être mal jugé Isabella Swan. Elle était visiblement professionnelle et je ne lisais pas le ramassis de conneries habituelles dans ses articles. Je passais les heures suivantes à regarder ses documentaires. Si bien que je n'entendis pas Rose rentrer.
— Hey Ed, tu m'as l'air concentré? Qu'est ce que tu fais dans le noir?
Je levais les yeux de mon écran, en clignant des yeux, j'avais été happé par le travail de la journaliste.
— Salut Rose, je ne t'ai pas entendu rentrer... Je me levai pour l'embrasser.
— Je vois ça, tu m'avais l'air absorbé. Ria-t-elle. Oui c'est un doux euphémisme, j'avais littéralement été transporté.
— Oui c'est pour le boulot. Eludai-je en me raclant la gorge.
— Oh? Tu dois voir des documentaires sur les pierres précieuses? Elle se mit à l'aise en enlevant ses chaussures et en prenant un verre d'eau frais.
— Oui plus ou moins...
— Tu m'as l'air tellement perdu!
— J'ai eu une proposition de travail...
— Mais encore? Je te connaissais plus loquace que ça ...
Je lui racontais mes péripéties matinales, en évoquant évasivement mon altercation avec la journaliste lors de la soirée d'inauguration.
— Tu t'es vraiment comporté comme un connard ma parole! Elle balançait gracieusement sa chevelure dorée derrière elle.
— Je déteste les journalistes! Me défendis-je tant bien que mal.
— Vraiment? Elle fit mine d'être surprise.
— Rohw enfin tu sais...
— Tout ce que je vois, c'est que malgré les remontrances, et les nombreux moments que l'on a passé Ali, les parents, moi et même Jasper à te dire que tu avais un sérieux problème avec les journalistes, tu as encore fait du grabuge! Et lui envoyer ta note de nettoyage? Quand maman va savoir que son éducation est tombée à l'eau! Elle souriait machiavéliquement tout en caressant son chat qui était venu comme par magie s'assoir sur ses jambes. On aurait dit le méchant dans Inspecteur gadget.
— Elle se baffrait à côté du buffet!
— Je ne crois pas avoir retenu ça dans le récapitulatif que tu m'as fait...
— Oui enfin elle était à côté!
— A alors si je suis à côté d'une plante verte, ça fait de moi une jardinière?
— Mais non...
— Si on suit ta logique, c'est ce que ça veut dire Edward! Reconnais le tu as été un mufle mal élevé!
— Je n'irai pas jusque là... J'ai peut-être... légèrement abusé oui. Grommelai-je.
— T'as été le roi des cons! Enfin bref, ta proposition est super!
— Oui.
— Tu m'as l'air tellement motivé. Cela m'éblouit.
— Non mais je veux dire, c'est une grosse décision... Je n'ai pas vraiment...
— Le temps? Arrête Edward, tu te caches derrière ça depuis trop longtemps, tu ne viens plus nous voir parce que tu te noies dans ton travail. Tu n'as plus rien à prouver, surtout pas à nous et encore moins aux autres. Tu es un gemmologue hors pair, tu as je ne sais combien de tours dans ton sac. Alors tu pourrais redevenir le petit Flynn Carson que l'on appréciait tous.
— C'est différent, j'étais... insouciant quand j'étais en archéologie, je n'avais rien à prouver, j'ai voulu changer de voie et je ne veux pas que l'on me traite comme un imposteur.
— Tu es loin d'être un imposteur tu as d'innombrables contacts, tu as tes entrées dans plein de pays et tu as même les fameux pass bleus pour les bourses aux diamants. Tu as la confiance de je ne sais combien de personnes et tout ça en un rien de temps?
— J'ai des mentors et quelques contacts qui m'ont servi, je le reconnais.
— Stop avec ta modestie Edward, tu ne serais pas mon frère, je t'aurai encore plus complimenté. - On riait à sa blague - Mais tu es un aventurier avant tout et cette proposition c'est du pain béni pour toi.
— Je voulais te demander... Est-ce que tu veux faire partie de mon équipe d'expert? Je lui demandai de but en blanc, sans vraiment y avoir réfléchi avant mais c'était limpide, j'avais déjà prévu mon équipe sans même y penser tellement c'était naturel.
— Pardon? S'étrangla-t-elle.
— C'est clair comme de l'eau de roche, Rose tu dois venir!
— Mais non, je n'ai pas le...
— Le temps? Foutaise! Tu peux faire des recherches sur le terrain, tu es experte en minéralogie et cristallographie sans oublier que tu es une super géologue!
— Mais ça se prépare tout ça Edward...
— Non, tu viens de me dire que le petit «Flynn Carson» te manquait, alors soit, mais je veux que tu viennes avec moi.
Je prenais mon téléphone pour passer des appels, laissant ma sœur cogiter.
— Allo Al?
C'est comme ça qu'une heure après, je me retrouvai en visioconférence avec Alice Jasper, Tanya, Rose était à côté de moi.
— Je vous ai convoqué un peu rapidement ! Commençai-je.
— Mon dieu, tu ne t'es toujours pas rasé! Fit Alice en se cachant la bouche.
— Ils t'ont laissé entrer aux États-Unis? Ré enchérit Tanya.
— Heureusement qu'il a des laisser-passer... Continua Jasper en riant.
— Soyez sérieux! Ils riaient tous.
— Ed a un truc à vous dire je pense... Commenta Rosalie.
— Merci Rose. - Elle me fit un petit signe de tête au passage. - Je veux vous proposer de faire partir de mon équipe d'expert pour une série de reportage.
Un silence total s'abattit. Ils me regardaient comme si j'étais devenu fou.
— Rassurez-vous, ça m'a fait la même chose! Ricana Rose.
— Est-ce que tu peux répéter?
Je prenais une grande inspiration avant de leur expliquer les tenants et aboutissants en n'oubliant pas ma mésaventure avec la journaliste.
— Encore faut-il qu'Isabella Swan accepte, tu te rends compte comment tu l'as traité? Alice avait les yeux écarquillés.
— C'est vrai ça, si ça tenait qu'à moi, je n'accepterai pas d'aussi tôt. Dit Tanya.
— Mais... Bon soit, je présenterai mes excuses... Mais revenons à nos moutons, quoi de mieux comme équipe ? Une experte géologue minéralogiste, un négociateur qui pourra nous ouvrir les portes des marchés, toi Alice, tu pourrais représenter Van Cleef, enfin c'est pas mal de t'envoyer directement négocier sur le terrain... Et toi Tan... Je ne sais pas pourquoi mais tu pourrais servir! M'exclamai-je.
— Je ne pense pas que je serve à grand chose pour cette aventure Edward!
— Tu es une experte en pierres... Puis tu as un œil intéressant pour ce qui se vendra...
— Tu n'as pas tort, Tanya et moi pouvons représenter les exigences des grandes maisons. Commenta Alice.
— C'est vrai, cela serait intéressant d'avoir aussi la mode, le luxe représentés dans ce reportage, outre un aspect scientifique et d'aller à la source des pierres... On ne peut pas négliger le public, les gens de nos jours sont de plus en plus réceptifs de la traçabilité des pierres... Avec cette série de reportages, on peut montrer le parcours d'une pierre de la mine au cou des célébrités.
J'acquiesçais vigoureusement, Jasper avait redoutablement bien placé ses pions pour les convaincre.
— Aro viendra?
— Non Al', je l'ai appelé, il m'a dit que ce n'était plus de son âge! Je me frottais la barbe en souriant.
— C'est tentant... Continua ma petite sœur.
— C'est vrai qu'il faut de la réflexion... Poursuivit Tanya.
— Et de la préparation, on ne peut pas tout quitter comme ça. Dit Jasper pensif
Je tapais du poing sur la table, les faisant sursauter en les sortant de leur pensées.
— Vous vous foutez de moi?!
Comme ils me regardaient tous avec surprise, je continuais.
— Vous êtes toujours là à me dire que l'on doit repartir sur le terrain, que ça vous manque, que je suis pas assez présent... Et que je suis trop exigeant avec les journalistes! L'opportunité de travailler ensemble et de construire une collaboration entre National Geo, Van Cleef, le monde du luxe, la documentation et notre passion, et vous êtes là à hésiter?! Scandai-je furieux.
— Ed... Commença Tanya.
— Ne me dis pas de me calmer Tanya! Je ne suis pas du genre à prendre des décisions irréfléchies et pourtant, j'ai pensé directement à vous pour l'équipe, tellement ça tombait sous le sens, je ne voulais pas m'entourer d'autres personnes que vous. Alors quand vous serez décidés à sortir de votre confort, vous savez ou me trouver! Je fermais rageusement l'ordinateur, mettant fin à la communication.
— Tu n'y es pas allé avec le dos de la cuillère... Me sermonna Rose, j'en avais oublié sa présence. Je me passais une main lasse sur mon visage, buvant une gorgée de mon soda, grimaçant parce qu'il s'était réchauffé.
— Je ne m'excuserai pas, ils me tannent tous pour ça et maintenant que j'ai ouvert la voie, il n'y a plus personne, c'est rageant.
—Il ne me semble pas les avoir entendu refuser... Seulement, soit tu es trop introverti dans ton monde bien rangé, soit tu es impulsif et tu envoies tout bouler! Tu es difficile à suivre petit frère! Rose se moquait gentiment de moi, tout en posant une main réconfortante sur mon épaule. Elle avait toujours été celle que j'écoutais et avec qui je me confiais le plus.
— Tu es sûre que tu n'as pas fait psycho en secret? Je lui fis un petit sourire.
— Hahaha, non mais j'ai de la bouteille pour essayer de te comprendre! Laisse leur du temps mais tu verras, ils viendront, regarde moi, je n'ai pas mis longtemps à me décider!
— Tu viens? M'étonnai-je.
— Bien sûr, déjà professionnellement, ça ne se refuse pas et deuxièmement, partir en famille... Partager nos passions, ça me donne vraiment envie et puis troisièmement, le bonus, j'ai carrément envie de voir celle qui t'as tenu tête!
— Hphmh. Grognai-je. Je savais qu'il y avait anguille sous roche.
— Reconnais le, une fille qui n'est pas en pâmoison devant LE grand professeur Cullen... Elle mérite définitivement le détour!
On passa l'heure d'après à griffonner par ci par là des idées d'itinéraires, c'est vrai que je me prenais au jeu, j'avais vraiment envie de partir, j'espérai que la journaliste accepte... Billy Black m'avait mis en lien avec James Gigandet, le responsable des programmes. C'était lui qui allait valider le projet, une fois que j'aurai soumis les bases et qu'Isabella Swan les ai accepté, elle avait carte blanche pour l'équipe technique et moi j'avais carte blanche pour imaginer une série de reportage parfait.
Rose s'occupait de déballer ce que l'on avait commandé à dîner, on avait fait sobre, c'était espagnol. Je me dirigeai vers le plan de travail pour aider ma sœur, quand je reçus un sms. « J'en suis. Même si je dois me prendre les foudres d'Alice, je suis ton homme! Je ne raterai ça pour rien au monde. J» Je souriais, on était sur la même longueur d'ondes.
— Tu m'as l'air heureux, c'est la perspective de déguster du poulpo a la galega, jamón ibérico et le cocido madrileño qui te met en joie?
— Haha même si j'adore le cocido, c'est vrai que ça change des autres pots au feu, mais non c'est parce que Jasper m'a confirmé sa venue!
— Tu vois j'avais raison... Elle souriait en disposant le tout dans des plats. Je l'aidai en ouvrant le vin et en mettant la table.
Je pianotais sur mon téléphone pour régler deux trois petites choses avant de rejoindre Rosalie pour dîner.
— Ne sois pas si soucieux!
— Mais je n'ai rien dit! M'exclamai-je.
— Tu as ta ride du lion et tu viens de passer quoi, quatre fois la main dans tes cheveux. Tu t'inquiètes?
— Pas vraiment...
Elle s'arrêta de manger, prenant le temps de jauger ma réaction.
— Tu n'es pas très convaincant tu sais! S'amusa-t-elle.
— Et si... Peut-être que j'ai tout foutu en l'air avec mon comportement, à vrai dire, je ne crois pas qu'une opportunité pareille revienne frapper devant ma porte. Je me grattais la nuque nerveusement.
— Je ne pense pas qu'Isabella Swan soit du genre à gâcher cette opportunité aussi... Elle sera peut-être rancunière mais je ne la vois pas passer à côté parce que tu es un con. Souriait ma diabolique sœur.
— Outch ça fait mal Rose! Répondis-je boudeur.
— Estime toi heureux que je ne te fasse pas la morale! Plus sérieusement, je pense qu'elle va aussi réfléchir aux avantages et aux inconvénients, autre le fait de passer tout son temps avec toi... Elle a l'air d'une femme intelligente, donc je miserai là dessus.
— Je vois... Je pense que tu as raison.
— En revanche, il vaudrait mieux que tu ailles t'excuser avant que la balance penche trop vers le négatif...
— Mais tu as dit qu'elle finirait par accepter!
— Je ne suis pas dans sa tête ! De plus tu t'es comporté comme un connard alors la moindre des choses c'est de s'excuser, idiot! Cria Rose.
— Oui oui c'est bon je le ferai, d'ailleurs je l'ai déjà fait.
Je lui montrai triomphalement mon téléphone.
— Je... Ma sœur écarquillait les yeux puis bu une gorgée.
— C'est bien non? Je pense que c'est un bon pas en avant! Fis-je, ne cachant pas ma satisfaction.
— J'arrive pas à y croire, tu es irrécupérable. Tu vas la faire fuir !
J'étais très surprise que le gardien laisse passer un livreur à cette heure-ci. J'ouvrai la porte après la deuxième sonnerie.
— Madame Isabella Swan?
— Oui?
— J'ai un colis pour vous, veuillez-signer là. Il me tendit une mini tablette pour signer la bonne réception du paquet. Il partit sans demander son reste.
Je fermais la porte derrière lui.
— Qui c'était? Demanda Leah qui se farfouillait dans la mezzanine au-dessus.
— Un livreur...
— A cette heure-ci?
Je m'assis à la table du salon pour lui laisser le temps de descendre.
— Bah Bell's tu attends quoi pour l'ouvrir? Ca ne va pas t'exploser à la figure! Ria-t-elle.
C'est vrai, elle avait raison, c'était pas comme si j'étais menacée de mort ou que sais-je.
— C'est peut-être le NatGeo qui me fait livrer un truc important pour le projet? Tentai-je maladroitement pour me rassurer.
— Tu veux que je l'ouvre?
J'essuyais mes mains moites sur mon jean.
— Non ça va, je vais le faire.
J'ouvrais délicatement le sac, je sortis une boîte circulaire et une autre boîte.
— Euh Bell's... Ne me dis pas que c'est ce que je crois...? Commença Leah en regardant la boîte rectangulaire.
— Je vais ouvrir l'autre boîte. Je me pinçais l'arrête du nez, mon cerveau tournait à mille à l'heure.
Je prenais délicatement la boîte circulaire et l'ouvrit, dedans se trouvait un magnifique bouquet, un mélange de roses blanches, de roses rosées, de lisianthus blancs, d'eucalyptus et de fleurs roses dont je ne connaissais pas le nom. Je trouvais ce bouquet sobre et raffiné, c'était la première fois que l'on m'offrait des fleurs dans une boîte à chapeau. Leah prit le bouquet pour le sentir.
— Et bin, c'est une belle composition! Mais... Je serai curieuse de voir ce qu'il y a dans l'autre boîte! Elle me regarda avec des yeux pétillants d'impatience.
Je sortais la boîte de son sac, détachais le ruban de couleur nacre. En ouvrant la boîte un écrin de couleur noir se trouvait à l'intérieur. Je l'ouvris avec délicatesse, comme si j'allais briser l'instant présent.
— Récapitulons Bell's, tu viens de recevoir de très belles fleurs et maintenant, on savait très bien à la couleur turquoise du paquet que ce n'était pas n'importe quelle marque... Puis c'est difficile de la rater sachant qu'il y a marqué en gros «Tiffany Co.» - Elle me prit des mains le bracelet - Bell's, c'est de l'argent hein avec une malachite? Rassure-moi...
— Hum, y'a une carte qui accompagne... - Je lisais rapidement, ce que je redoutais arriva -
— Alors ? Alooors? S'impatienta Leah.
—C'est de l'or blanc et une émeraude... Dis-je d'une voix cassée par l'émotion.
— Tu plaisantes? Elle me prit la carte des mains pour vérifier elle-même. Elle baissa les bras, vaincue.
Je regardais l'émeraude scintiller avec la lumière du salon, le bracelet était sobre, c'était un bracelet en maille fine avec une émeraude en taille brillant. Cette collection « Color by the Yard» dessinée par Jane Fanning était tout en délicatesse. C'était une artiste qui excellait en design joaillier. Elle était une gouacheuse de renom.
Je savais qu'autrefois, il y avait une personne pour la création, une autre pour le dessin et encore une autre pour le gouaché, maintenant, le designer en joaillerie regroupe ces métiers.
Mes pensées revenaient au présent, si j'avais des questions auparavant, là, j'étais comme lobotomisée.
— Cela doit être une erreur, oui c'est ça tout s'explique! M'écriai-je en sortant de ma torpeur.
« Chère Isabella Swan, nous sommes partis sur des mauvaises bases vous et moi, enfin surtout à cause de mon ressenti... particulier avec les journalistes. Je ne voudrais pas que ce regrettable incident ait des répercussions sur le projet. Je sais reconnaître une personne talentueuse et en visionnant vos documentaires, j'ai tout de suite compris mon erreur en vous traitant en quelque sorte d'incapable. Veuillez accepter ce présent comme cadeau diplomatique. Je pense que vous avez compris le nombre de possibilités qu'un tel projet peut avoir et je peux vous garantir que je suis le meilleur pour vous emmener au plus proche des gemmes. J'espère que je ne me suis pas trompé en vous accordant ma confiance, vous m'avez l'air d'être une femme intelligente, alors je pense que vous prendrez la bonne décision pour faire rayonner la gemmologie et le journalisme sous une toute autre lumière. Passez une bonne soirée. E. Cullen.» Finit de lire Leah.
— Attends c'est l'abruti qui t'a envoyé sa note de nettoyage et qui a été un mufle complet pendant la soirée d'inauguration? S'exclama-t-elle, comme si une lumière venait de s'allumer dans son cerveau.
— Oui... J'étais abasourdie, il m'énervait, il avait ce côté tellement imbu de sa personne et pourtant, il m'avait offert ces cadeaux hors de prix. Il avait raison, cette série pouvait apporter une pierre à l'édifice et je pourrai filmer des choses que je n'avais jamais vu... Dans ce monde de chercheurs de pierre, la confiance et le réseau font tout alors si je pouvais passer par les portes les plus secrètes, cela pourrait donner un travail inédit.
— Et bha si mes exs pouvaient s'excuser comme lui ! Ricana ma meilleure amie en regardant de nouveau le bracelet.
— Je... Je ne vais pas accepter! M'énervai-je.
— Mais pourquoi Bella, il te l'a offert comme «cadeau diplomatique». Elle mimait des guillemets avec ses doigts, ce qui avait le don de m'énerver encore plus.
— Quand bien même! C'est hors de prix, il ne peut pas tout régler avec de l'argent!
— Techniquement c'est de l'or et une émeraude... Commenta Leah en rigolant.
— Tu ... Tu m'as comprise, on n'achète pas les gens!
—Que tu es têtue, tu ne peux pas juste accepter comme n'importe quelle potiche, non il faut que tu sois fière! Chantonna Leah, qui visiblement trouvait la situation assez drôle pour m'embêter.
— Je ne veux plus en entendre parler, je vais lui rendre ses cadeaux et basta! Puis je vais me coucher!
— Très bien madame grognon! Elle souriait tout en levant les yeux.
Je montai dans ma chambre, en déposant les cadeaux sur mon bureau, demain je les lui rendrai en main propre. Je pris une douche pour me détendre.
En sortant, je passai devant mon bureau, je regardai la carte manuscrite qu'il avait joint au paquet, il avait une jolie écriture anglaise, c'était... d'un autre temps mais agréable de voir qu'il n'avait pas envoyé une lettre imprimée. Il avait pris le temps d'écrire.
Je regardai l'écrin, me débattant avec moi-même. Je peux le porter 2 minutes et le remettre, juste pour voir? Oui c'est ça, c'est juste pour voir! Me dictait ma conscience.
J'attachais le bracelet, il était léger, comme si il était fait pour être discret... C'était comme si il était à sa place. Je touchais la pierre du bout des doigts, je ne sais pas si c'était intentionnel mais il avait choisi une émeraude... Aro Volturi m'avait demandé si j'avais une pierre préférée, je ne m'attendais pas à ce qu'il s'en souvienne. Non non non, c'est un pur hasard!
Je riais intérieurement, non il était trop occupé à me tuer du regard pour écouter ce qu'Aro disait ce soir là. Le professeur Cullen était une énigme pour moi, il était à la fois cet homme désagréable et ô combien coincé avec des idées préconçues sur ma profession et sur les êtres ignares en général à priori. Et pourtant, je sentais qu'il fallait que je fasse cette série avec lui. C'était le meilleur, il l'avait dit lui-même, mais sa réputation le précédait.
Demain, je ne le porterai plus c'est certain. C'est sur ces dernières pensées que je m'endormis après un dernier regard sur l'émeraude, à mon poignet gauche, scintillante au clair de lune.
J'espère que la lecture vous a fait plaisir, et voici quelques mots pour vous éclairer.
-DUMBO: Rien à voir avec l'éléphant, Down Under the Manhattan Bridge Overpass ou DUMBO pour les intimes est un quartier de Brooklyn devenu un quartier tendance sur fond de boutiques indépendantes, restaurants huppés, usines transformés en loft et j'en passe.
-Gouacheur/gouacheuse: Le métier de gouacheuse, il était la plupart du temps vu comme une représentation en couleur d'un bijou sur un papier gris, pour mettre en valeur les pierres et qui fera, notamment, ressortir plus facilement le diamant. Mais c'était bien plus que cela, le gouaché est un plan technique du bijou, minutie, détails...Il est utile aux gemmologues qui en un coup d'œil sauront quelle gemme et quelle dimension il faudrait, le joaillier pourra comprendre le type de volume du bijou et ainsi pouvoir construire la monture, le sertisseur saura quel type de serti on lui demande et enfin le polisseur va adapter ses gestes pour obtenir le rendu final que le gouaché indique. C'est un savoir-faire complexe et spécifiquement français. Le dessin joaillier sert aussi comme mémoire de l'histoire du bijou, dans toutes les grandes maisons, les dessins et gouachés permettent de reconstruire l'histoire de leur création.
Voilà pour les explications, j'espère avoir été assez claire ! Si il reste des fautes, je suis désolée, la fatigue n'aidant pas, je ne peux que me faire pardonner en vous donnant des mouchoirs pour vos yeux qui saignent.
Le lien pour le bracelet, imaginez le en or blanc ;) : hachetétépés: / /media . tiffany is/image/Tiffany/EcomItemM/elsa-perettibracelet-color-by-the-yard-62633050_1013209_ ?&op_usm=1.0,1.0,6.0&$cropN=0.1,0.1,0.8,0.8&defaultImage=NoImageAvailableInternal&
J'ai fait comme j'ai pu pour écrire en phonétique le h... ps de l'adresse pour l'image ^^
A la semaine prochaine!
