Bonjour, enfin bonsoir, bonne nuit?

J'espère que tout le monde va bien et que vous n'avez pas trop froid avec les températures qui baissent... Le chocolat chaud, soupe, plaid et douceur sont de la partie! SI vous n'aimez pas ça, vous avez toujours la raclette, tartiflette et autre chose en ette!

Les remerciements: Merci aux habituées, Gweeny, Cassandre, Pâquerette, Mane-jei, vous le savez bien mais je suis toujours aussi comblée de recevoir tant de petits messages de votre part! C'est avec grand plaisir que je vous lis à chaque fois, que je rigole et qu'il m'arrive de rougir? Oui je suis assez gênée d'être appréciée xD Ne me tapez pas... J'ai du mal avec les compliments mais je les prends! C'est pourquoi je mets du temps à écrire et que je pourrai poster plus vite mais je suis un peu ... je ne sais pas le mot mais je ne veux pas publier n'importe quoi, n'importe comment. Alors si le chapitre ne me plait pas, je vous avoue qu'il peut m'arriver de tout supprimer et de recommencer lol. Je préfère prendre mon temps que de poster à tout prix, au détriment de la qualité. Ce n'est pas un chef-d'œuvre mais c'est mon deuxième bébé alors je veux qu'il grandisse bien.

Guest sans nom: Merci pour ton commentaire, je suis ravie que ce chapitre soit ton préféré! Edward est un gentil... Enfin normalement haha. Je crois que les fleurs étaient surprenantes mais je voulais aussi qu'il y ait un soupçon de normalité. Pour le cadeau, il ne se mouille pas trop ce petit, il fait dans ce qu'il connait ;) Je plaisante. En tout cas à la semaine prochaine!

Niru: Merci pour ta review, je te pardonne d'avoir oublié de valider ton commentaire la fois précédente! (Note mon incroyable bonté?). Hum.

J'aurai d'ici quelques jours pas mal de travail et peu de temps mais j'espère pouvoir poster en temps et en heures... Après je vous préviendrai si jamais j'ai du retard ( du gros retard...) Mais partez du principe que cela sera plus ou moins autour du week-end.

Pas grand chose à dire sur ce chapitre, je suis désolée de la longueur non habituelle de celui-ci mais c'était court mais intense? Ahem, les prochains seront certainement plus longs, j'ai seulement voulu le découper pour complétement me consacrer... à la suite pour les autres chapitres!

Dernier chapitre pour notre lettre C!

J'ai essayé d'être plus juste pour l'équipe technique, je ne suis pas une pro des reportages mais je me suis dit qu'avec une base d'équipe cinématographique, un mélange de quelques petites choses et un soupçon d'imagination, j'arriverai à faire quelque chose de crédible ? Du moins je l'espère, en tout cas, si ce n'est pas le cas, ne m'en tenez pas rigueur. Ou si vous pouvez le faire, j'avais un assistant très bien dans mon ancienne fiction et il a décidé de venir prêter main forte pour les MP pour les fêtes, accueillez comme il se doit, le fameux, l'inoubliable, l'inégalable, Alfred!

Prenez soin de vous comme d'habitude et surtout des autres.

Souriez vous n'êtes pas filmés mais c'est bon pour la santé! =D

Puis pensez aux autres et à vous ne vous agglutinez pas dans les magasins. J'ai fini mon petit speech moralisateur, vous pouvez à présent lire tranquillement.

Bonne lecture et à la semaine prochaine!

Kaname.


Chapitre 8: Cristal.

Je me réveillai doucement de ma torpeur, après avoir cligné des yeux plusieurs fois, je me levai d'un coup. Je passai ma main sur le bracelet à mon poignet. J'avais dormi avec. Ça va Bella y' pas mort d'hommes... Tu l'as porté une nuit, c'était bien voilà tout, personne ne le saura.

Il était vraiment beau et délicat, mon côté capricieux voulait le garder, après tout, comme avait dit Leah, c'était un cadeau. Mais je ne pouvais pas accepter, c'était n'importe quoi d'offrir ce genre de chose, peut-être que ça partait d'un bon sentiment, il voulait bien faire, mais la carte ou même les fleurs auraient suffit. Et puis c'est vrai que je n'aimais pas que l'on se serve de l'argent pour arriver à ses fins.

Je pris mon téléphone pour appeler le professeur afin de fixer un rendez-vous pour lui rendre son présent et discuter du projet. Si on était amenés à travailler ensemble, je voulais être claire avec lui. Je prendrai mon équipe. J'avais déjà convaincu mon frère qui sera mon assistant et le cadreur, Jake, Rebecca pour les photographies, Seth, l'ingénieur du son de mon frère et accessoirement, le frère de Leah. Quil devait aussi nous rejoindre en tant que monteur. Emmett devra me confirmer si Paul, Embry et Jared pourront venir aussi, ils était respectivement perchiste, cameraman et technicien audio. Il nous manquait plus qu'un ou une éclairagiste.

Je songeais déjà aux grandes lignes à présenter à la chaîne, une fois les équipes techniques et scientifiques trouvées, il nous faudra présenter le projet à un certain James Gigandet, le directeur de la production. J'angoissais un peu, j'avais toujours voyagé avec une petite équipe, on était généralement 5 ou 6, là il fallait gérer une plus grosse concentration.

Je revenais à mes pensées, je tenais toujours mon téléphone, c'est après avoir pris une grande inspiration que je composais le numéro qui se trouvait sur la carte.

— Professeur Cullen, je vous écoute. Il avait toujours cette voix rauque et imposante.

— Bonjour Professeur, ici Isabella Swan... Je vous appelle pour vous proposer une rencontre afin de parler du projet. Voilà c'était court mais concis, je n'étais pas obligée de lui parler des cadeaux. Je lui remettrai en main propre. Je l'entendis souffler avant de reprendre la parole.

— Rejoignez-moi au PDT à 18 heures, je me charge de la réservation. Passez une bonne journée Madame Swan.

Il raccrocha sans cérémonie, moi qui croyais être concise, il ne perdait pas de temps avec des détails. Je réfléchissais, qu'est ce que c'était que le «PDT»?

Je m'habillais après une douche rapide, j'optai pour une chemise simple blanche et le sweatshirt emblématique de Kenzo, le mien était avec une tête de tigre bleue sur fond noir. J'enfilais mon éternelle panoplie slim noir et une paire de Vans SK8_Hi verte foncée.

Je descendais prendre mon petit-déjeuner.

— 'jour! Me salua Leah, la tête encore dans les méandres du sommeil.

— Tu as encore passé ta nuit à regarder Netflix? La taquinai-je tout en me servant du jus d'orange.

— M'en parle pas, c'est prenant ces séries, t'as l'impression de regarder qu'un ou deux épisodes et puis finalement tu en es à la deuxième saison!

— La faute de la dopamine ! Rigolai-je en croquant dans une viennoiserie qui se trouvait sur le plan de travail.

— C'est vrai... Et toi que fais-tu debout de si bonne heure?

— Leah, il est 10 heures ... Ce n'est pas si tôt. En plus j'étais levée bien avant, j'ai du passer un coup de fil. D'ailleurs, tu connais le «PDT»? je demandai à Leah, comme elle connaissait bien New York, enfin surtout les bons endroits. Son journal traitait de la mode mais il y avait aussi plusieurs rubriques dont les escapades à faire et les endroits préférés des différentes personnes avec qui elle collaborait.

— Isabella Swan! Je suis étonnée que tu connaisses le PDT! Elle avait l'air parfaitement réveillée maintenant.

— Je ne le connais pas vraiment... C'est pour ça que je te demande. J'essayais de la calmer, j'avais l'impression d'être une enfant qui découvrait des choses qu'elle connaissait depuis des lustres.

— Le Please Don't Tell, ou le PDT pour les intimes! C'est LE speakeasy de New York! Enfin il y en a d'autres mais je te dis un petit secret, celui-là c'est mon chouchou! Fit-elle sous la confidence.

— Attends un speakeasy comme dans la prohibition?

— Oui ma chère, un parfait petit bar clandestin! Tu vas au 113 St Marks Place, dans l'East Village. Je ne t'en dis pas plus, pour ne pas gâcher ton expérience!

— Très bien madame... Dis-je dubitative.

— Tu as réservé?

— Oui oui... La personne a réservé.

— Oh, une personne habituée... Tu y vas avec qui? Elle me regardait intensément, pour visiblement me tirer les vers du nez.

— Avec le Professeur Cullen, je vais lui parler du projet et lui rendre ses cadeaux.

— Oh... Un rendez-vous dans un bar clandestin et pas n'importe lequel... Il remonte dans mon estime! Tu as l'obligation de tout me raconter!

— Oui oui... Je répondais évasivement, c'était seulement un rendez-vous professionnel, je ne voyais pas pourquoi elle en faisait tout un plat.

Je m'affalais dans le canapé après avoir préparé un grand mug de thé. Je travaillais d'arrache pieds pour mettre mes idées au clair, je ne voulais pas tomber dans le documentaire plan-plan du genre, «nous voici dans tel pays, terre de contraste et de tradition...». Je voulais ouvrir les portes d'un monde inconnu grâce à des acteurs réels de ce monde. Comme une journaliste d'investigation. D'habitude, pour un court-métrage, film ou autres, il fallait faire un storyboard, un modèle soit de vignettes comme des bandes dessinés avec des annotations ou le modèle plan par plan, qui est beaucoup plus détaillé. Mais là, comme c'était la découverte complète, j'avais l'impression de commencer un projet par la fin. Je savais exactement comment je voulais que ça rende mais je n'avais pas encore le contenu. C'est pour cela, que je voulais qu'on filme autant que possible tout en ayant les photos prises.

Je levai les yeux de mes écrits seulement pour grignoter ce que m'apportait Leah pour déjeuner. Je voulais absolument réunir assez d'idées et essayer d'en avoir un plan assez détaillé pour le présenter au Professeur. C'est avec le sentiment que mon avenir se jouait et que je devais le convaincre que je terminais les dernières grandes lignes.

L'alarme de mon téléphone retentit, m'indiquant qu'il était 17 heures. Il me fallait environ 40 minutes à pieds pour me rendre à East Village. Cela me fera l'occasion de traverser le Washington Square Park et la 8th avenue.

J'arrivais comme prévu en avance mais je restais quelque peu surprise, il n'y avait rien indiquant que j'étais devant le PDT, si ce n'est que j'étais bien au bon numéro. J'hésitai à envoyer un message à Leah mais je l'entendais déjà rire de mon ignorance. Je décidai d'attendre tranquillement devant le numéro.

Je regardai ma montre quand une personne s'approcha de moi. Je relevai les yeux vers cette personne, plutôt par automatisme, je n'aimais pas trop que l'on piétine mon espace personnel. J'avais encore mes écouteurs quand je la regardai.

Je clignai des yeux à deux fois, j'avais failli ne pas reconnaître le professeur Cullen, il était habillé d'un t shirt blanc et d'un jean noir. Un manteau long et une paire de Nike Blazer noire complétait le tout. Outre le fait qu'il était habillé d'une façon bien plus décontractée, ce qui me paraissait impossible quand je l'avais rencontré la première fois, il portait un petit bonnet et des Ray-Ban mais surtout, il n'avait plus sa grosse barbe. Il avait à la place une petite barbe de deux trois jours.

— Bonjour, j'espère que je ne vous ai pas trop fait attendre. Dit-il de sa voix grave.

Je tressaillis légèrement perturbée avant de répondre.

— Non, pas du tout, je viens d'arriver.

— Suivez-moi c'est ici. Il me fit un signe de tête en direction du «Crif Dogs».

J'étais de plus en plus étonnée, cette enseigne, un peu délabrée, était un petit restaurant de hot-dog d'après le menu.

Il entra aisément, se dirigeant directement vers une cabine téléphonique sur la gauche. Je le suivais encore plus dubitative. Il pianota sur les touches et subitement, une hôtesse ouvrit une porte dérobée au fond de la cabine, nous demandant si on avait réservé. Après avoir donné son nom, elle nous laissa passer. C'est alors que l'on se retrouva dans une toute autre atmosphère, un immense bar se trouvait au milieu, des fauteuils Chesterfield étaient disposés autour des tables. C'était à la fois sobre et intime avec des briques rouges et un plafond assez bas. Des têtes empaillées stylisées servaient de décoration.

Il m'indiqua une petite table avec des Chesterfield autour pour s'assoir.

— C'est sympas cet endroit!

— Oui, j'aime beaucoup, ils servent en plus de très bons cocktails.

— Je ne vous pensais pas avec ce côté prohibition, secrets et amateur d'alcool! Dis-je sans retenue.

— Madame Swan, vous ne connaissez pas encore tout! C'était la première fois que je voyais une petite lueur taquine dans son regard et c'était agréable qu'il ne veuille pas tout de suite me dénigrer.

— Avez-vous des cocktails à me conseiller?

— Il y a les très connus, Bee's Knees ou Last Word, le premier est fait avec du miel, du citron et bien entendu du Gin, l'autre est à base de gin, chartreuse verte, un peu de citron vert et de liqueur de marasquin. Si vous avez un petit penchant pour les Caraïbes, vous pouvez choisir le Mary Pickford, à base de rhum, d'ananas frais, de grenadine et de liqueur de marasquin. Sinon, vous avez l'incontournable Bloody Mary, selon une rumeur, ce cocktail aurait été élaboré en France, quand Ernest Hemingway voulait échapper aux colères de sa femme, Mary Welsh, qui lui reprochait, à juste titre de rentrer ivre. Cette boisson à base de vodka et jus de tomate, réputée inodore devait lui éviter les affres de sa «Bloody Mary». Sinon, vous avez les cocktails spéciaux que proposent les barmen.

— Je prendrai un Bee's Knees, et vous?

— Je vais me laisser tenter par un Last Word.

Une fois les commandes passées, on rajoutait deux hot-dogs, le restaurant qui servait de fausse couverture, comme au temps de la Prohibitions lorsque les trafiquants d'alcool cherchaient des planques. On pouvait alors déguster ici le vrais hot-dogs proposés par le restaurant.

Je pris mon courage à deux mains et sortis de mon sac l'écrin.

— Je voulais vous rendre ceci. Commençai-je.

Il me regarda un instant, je n'étais pas très confiante, j'avais expérimenté sa mauvaise humeur et je ne voulais pas gâcher l'ambiance. Il avait l'air dans un bon jour aussi.

— Je n'en veux pas. Ses paroles claquaient durement dans l'air.

— Je ne peux pas accepter, je refuse que vous utilisez l'argent pour me convaincre de faire partie de ce projet. Je ne suis pas... achetable, personne ne devrait l'air. Répliquai-je bien plus froidement que je ne le voulais.

Pour la première fois, son regard vacillait doucement. Il serra la mâchoire, il avait l'air troublé?

— Je vous prie de bien vouloir m'excuser, je n'aurai pas pensé que vous le prendriez ainsi. - Il marqua une courte pause, buvant une gorgée de son cocktail. - J'avais remarqué vos sublimes boucles-d'oreilles émeraudes de la collection Dior à Versailles et je pensais simplement faire amende honorable pour me faire pardonner en vous offrant un tel présent. Je vous l'ai offert sans arrière pensée, croyez-moi, je suis désolé que vous l'ayez interprété comme ça. Il baissa les yeux en se frottant doucement le côté de son menton.

Je pesais le pour et le contre, est-ce qu'il se pourrait qu'il soit maladroit dans son comportement, lui qui a l'air si sûr de lui? Peut-être que les interactions sociales lui font défaut? Ou alors il est en train de te manipuler en beauté pour ne pas passer pour un connard... Je décidai de lui laisser le bénéfice du doute, il avait semblé sincère.

— Je... veux bien vous croire. Il me regarda avec un air soulagé? Je n'arrivai pas à déchiffrer.

— Merci. Gardez le. En gage de ma bonne foi. Dit-il sérieusement, en sondant mon regard. Je capitulais.

— Très bien, mais ça sera l'unique fois! Je n'aime pas que l'on m'offre des choses. Mais puisque vous avez insisté soit, en revanche, je vous offrirai aussi quelque chose pour que l'on soit quitte. Décrétai-je solennellement. Il rigola avant d'acquiescer.

— Deal. Il me tendit sa main et me la serra fermement pour sceller notre accord, je sentis un petit picotement parcourir mon échine à son contact.


POV Edward:

Je regardai la journaliste, depuis que j'avais vu son travail, j'avais changé ma vision sur elle. Isabella Swan avait eu raison ce soir là de me dire que je ne devais pas la juger avant de l'avoir lu. Ma mère m'avait pourtant inculqué de ne pas juger un livre par sa couverture et je mettais laissé emporter par mon aversion pour cette profession.

J'avais failli bouillir quand elle m'avait accusé d'utiliser mon argent pour «me la mettre dans la poche», mais j'avais repensé à ce que je pourrai ressentir si quelqu'un d'inconnu m'offrait un cadeau onéreux et c'était tellement évident, que je me serai bien baffé de ne pas avoir pris au sérieux la phrase de Rose, effectivement, j'étais irrécupérable. J'avais depuis toujours un problème avec les... échanges sociaux, la plupart du temps, tant que j'étais entouré des gens que j'aimais, je ne me souciais guère du reste. Et en grandissant, je trouvais ça... inutile de m'intéresser à comment se comporter avec les gens. J'avais ma façon de penser et tant que je gardais une bonne conduite, je ne me voyais pas faire d'effort pour comprendre les gens. SI j'avais envie d'acheter quelque chose, je le faisais, peu importe combien ça pouvait mettre mal à l'aise.

Je comprenais maintenant un peu mieux, que mes actes pouvaient prêter à confusion. J'aurai peut-être évité pas mal de malentendus si j'avais fait un tant soit peu attention à mes interactions sociales. Mais j'étais soulagé qu'elle accepte le cadeau même si je redoutais... le sien.

Elle buvait son cocktail, je la détaillais discrètement, elle ne portait pas d'émeraude aux oreilles aujourd'hui, elle avait deux perles noires, c'était simple mais très élégant. Même avec son jean qui avait vu des jours meilleurs. Je me demandais comment elle pouvait être aussi décontractée et dégager une grâce aussi naturelle. Je reportai mon attention sur son visage, elle se mordillait la lèvre inférieure, comme si elle était tiraillée par quelque chose, je n'eus pas le loisir de lui demander qu'elle prit la parole.

— Puisque l'on est là, autant parler de choses sérieuses, j'ai préparé - elle sortit sa tablette pour me montrer quelque chose - quelques idées. J'aimerais que vous regardiez , je vous ai soumis mon équipe.

Je lisais attentivement ce qu'elle avait écrit, il y avait les grandes lignes de présentées, elle voulait une série d'investigation, que cela soit à la fois à couper le souffle et pointu grâce aux experts. Je pense comprendre ce qu'elle voulait, car on avait finalement la même idée grosso modo. De présenter mon domaine en faisant rêver les gens, en les rapprochant de nos métiers plus ou moins accessibles et surtout comme elle le disait, de pousser des portes qui sont généralement fermées aux non initiés. Il fallait bouleverser les gens, les faire se sentir unique comme chaque pierres, comme si on les prenait par la main en leur faisant découvrir un pays, une culture, et la pierre serait le bonus, le cadeau que l'on chérirait. Cela permettait de créer de l'intérêt quand le public se sentait privilégié et puis c'était parfait pour moi, j'allais retourner sur le terrain et j'aurai l'occasion de faire passer le côté scientifique bien mieux qu'avec un documentaire «bourratif», j'adorai les documentaires, mais c'est vrai qu'ils ont la réputation d'être soporifique et quand bien même il y a de l'intérêt, il n'était pas accessible à tous tant on bombardait le public de termes techniques.

Je parcourais des yeux son équipe, elle comptait plus ou moins une dizaine de personnes, ça pourrait être compliqué de se déplacer, j'aimais avoir des petits groupes mais rien ne nous empêchait de nous diviser sur le terrain.

— Cela me semble bien.

— Vraiment, c'est tout? Vous n'avez rien à redire? Dit-elle comme soulagée.

— Et bien non, je vois que l'on a plus ou moins la même idée, donc ça nous enlève un poids même si il faudra peaufiner les idées au cours du tournage.

Elle soupira, je levai un sourcil interrogateur en la regardant. Elle ria doucement.

— Je pensais que ça allait être la guerre! Que vous alliez rouspéter ou trouver quelque chose à redire, je ne pensais pas que l'on tomberait d'accord! Elle souriait maintenant qu'elle était rassurée.

— Je ne vois pas pourquoi j'aurai quelque chose à redire, cela me semble bien, je ne vois pas pourquoi vous avez pensé le contraire. Répondis-je calmement, mais confus.

— Vous ne vous rendez vraiment pas compte que vous êtes parfois... Non vous êtes franchement énervant! Vous ne vous avez pas vu me beugler dessus à la soirée! Je crois que je vous aurai mis un crochet du droit si nous n'avions pas été entouré de toute la profession.

J'écarquillais les yeux, elle riait maintenant devant ma mine déconfite.

— Je suppose que je le méritais...? Mais quand bien même, vous n'allez pas me contredire sur le fait que les journalistes sont des gens opportunistes!

— Certain oui, je vous l'accorde. Avoua-t-elle en souriant.

Je souriais triomphant, avant qu'elle lève la main, comme pour me stopper.

— Pour autant, c'est comme la société, il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac, il y a tellement de journalistes différents, on ne voit pas tout le monde de la même manière et fort heureusement, cela nous permet de créer du contenu inédit et de ne pas tomber dans le déjà vu. Vous êtes comme moi, je veux dire je suis peut-être bien moins diplômée que vous, certainement en fait, mais nous sommes exigeants, avec les autres mais surtout avec nous-même.

C'est fou, avait-elle réussit à me cerner un minimum? J'étais si transparent? Pourquoi elle était la seule à se rapprocher de moi, enfin elle n'était pas loin du compte et pour une raison que je ne connaissais pas, j'étais comme soulagé qu'une personne puisse me comprendre, même un petit peu.

— Même si j'ai pensé que vous étiez arrogant, un goujat de première ... Bon il est vrai que j'ai pensé que vous étiez pistonné par votre famille et que votre réputation avait quelque peu été surélevée par des personnes qui se sont arrêtées à votre physique avantageux. Elle rougit un petit peu en disant ça.

— Vous pouvez penser beaucoup de choses sur moi Madame Swan, mais sûrement pas que j'ai usurpé de ma réputation, j'ai pour habitude de mettre tout en œuvre pour partager le peu de savoir que j'ai et si j'arrive à intéresser et à provoquer des vocations comme l'on fait pour moi mes nombreux mentors, j'en suis très honoré. Il est vrai que je peux être... rustre mais j'aime les choses bien ordonnées et je crois aux qualités et à la motivation.

— Je vois. On recommence à zéro alors? Qu'est ce que vous en dîtes?

— Je veux bien essayer, notre projet e vaut la peine, je ferai tout pour que nos passions réussissent à toucher le plus de personnes possibles.

— Parfait alors, nous avons un accord! Elle buvait son cocktail avec contentement, je secouais la tête avant de prendre une gorgée du mien. Tout n'était pas réglé et je redoutais le terrain avec elle mais en tout cas, la hache de guerre était enterrée.

— C'est à moi de vous soumettre mon équipe. Commençai-je doucement.

— Je vous écoute. Elle s'installa confortablement, posant sa tête sur le dessus de ses mains, et posa son regard vert noisette sur moi.

— Vous allez peut-être prendre ça pour... du favoritisme mais au-delà de mes liens familiaux, il se trouve que ces personnes sont très compétentes et en plus, je leur fais une confiance aveugle, ce qui est important dans notre métier.

— Je comprends votre point de vue, puis je ne vais pas vous juger, j'ai choisi mon frère et des personnes de mon entourage plus ou moins proche en qui j'ai absolument confiance.

— Donc je suis certain d'avoir Rosalie, qui est géologue, minéralogiste et cristallographe émérite, Jasper, mon beau-frère, est brooker et négociateur, il nous ouvrira les portes du marché Thaïlandais, entre autre. J'attends encore la réponse de ma sœur Alice. J'ai aussi Tanya, qui s'occupe des ventes aux enchères sur le marché asiatique mais aussi européen, je pense que cela pourrait apporter une expertise non négligeable sur ce qui peut se vendre...

— Je vois où vous voulez en venir, j'ai d'ailleurs ma meilleure amie, Leah, qui est journaliste de mode, je pensais soumettre sa candidature pour avoir un avis de ce que représente les envies des «femmes actuelles».

— Leah est-elle la fille de Sue Clearwater?

— Effectivement...

— Je l'apprécie beaucoup. Souriais-je. Mais je comprends, je voulais aussi avoir cet aspect là avec Alice, qui travaille chez Van Cleef, cela pourrait apporter un autre point de vue et peut-être que l'on pourra faire comprendre l'exigence des grandes maisons dès l'extraction des gemmes.

— C'est complémentaire, en plus Alice Cullen est une pointure dans son domaine!

— Je ne m'entoure que des meilleurs! Je fis mon petit sourire en coin.

— Ne soyez pas aussi satisfait! Mais à vrai dire, je ne peux pas vous en vouloir, j'aime avoir la meilleure équipe.

— Je dois aussi vous montrer ça - Je sortais une carte où j'avais fait des annotations -.

— Qu'est ce que c'est? Elle regardait la carte avec intérêt.

— J'ai commencé à dessiner un itinéraire, je pensais couvrir une dizaine de destinations stratégiques.

— Du genre un pays une gemme?

— Exactement, on pourrait faire une pierre deux coups en découvrant des pays et leur marché de pierres. Comme vous voyez, ce serait ces destinations là, je lui montrai du doigt l'itinéraire.

— Guinée, Myanmar, Sri Lanka, Colombie... Enuméra-t-elle rapidement. Professeur, vous savez comment attirer les gens dans vos filets!

— Hahaha, ce n'était pas mon attention, mais j'ai à cœur de faire découvrir les pays si peu mis en valeur.

— Vous vous rendez compte que cela va nous prendre du temps...? Dit-elle une avec une petite moue.

— Je nous donne environ un an pour bien faire les choses, je ne voudrais pas faire les choses à moitié.

— Je vous avoue que j'ai hâte de pouvoir soumettre le projet et les équipes. Je suis confiante quant aux idées... Mais j'ai quand même des réserves...

— Croyez moi, ils ne laisseront pas passer une opportunité pareil! C'est du pain béni pour eux! Je répondis avec franchise, même si rien n'était certain, je savais au fond de moi que notre idée pour cette série était tout à fait «vendable» et si on parlait d'argent, cela allait rapporter à la chaîne, d'autant plus qu'il n'existe pas ce genre de documentaire. On leur apportait non seulement un travail d'expert et en plus on comblait un manque.

— Je vais avoir foi en vous alors!

Je regardai ma montre, il était 19 heures. On ne pouvait pas se rendre au siège aujourd'hui.

— Je vous propose d'envoyer notre «plan de route» et de soumettre les équipes, plus tôt on le fera, plus tôt on aura la réponse.

— Je suis bien d'accord avec vous.


C'est un chapitre assez court mais il met en place notre prochain chapitre! Pas trop de pierres pour cette fois mais vous serez comblées pour les prochains?

Vous le vouliez, il s'est enfin rasé! Mais je maintiens, sa barbe était certes volumineuse et quelque peu aventurière maiis c'était quand même taillé!

Petite question, est-ce que vous avez une petite idée sur la réponse pour le projet?

Bon je ne pense pas que ça soit LA question à 1 Million... Sinon je crois que je n'aurai pas d'histoire ! :')

Je vous prie de m'excuser pour les fautes, oublies éventuels... Mais je ne suis toujours pas infaillible et bien trop fatiguée pour être honnête ^^

To be continued... ( Comme dirait l'aut').