Bonjour!
J'espère que tout le monde va bien! Voilà un chapitre plus court que les autres mais non moins riche. Je l'ai secrètement appelé : le chapitre bonus de transition!
Sans plus attendre, on passe aux remerciements! Gweeny, Alex, comme toujours, un grand merci, pas besoin de grand discours, vous savez ce que je pense de vous, mais ça ne m'empêche pas d'apprécier vos gentilles reviews! Et pour celles et ceux qui ne l'ont pas encore fait, passez donc faire un tour sur l'histoire de Gwen Who - The magic in me! Je préfère lire maintenant des all humans mais Gwen a réussi à me réconcilier avec le surnaturel dans Twilight... et ce n'est pas peu dire. En tout cas n'hésitez pas pour aller lire ce qu'elle écrit. Je précise que ni elle ni moi ne touchons de royalties :D On essaye de faire fonctionner l'entraide pour se soutenir moralement et dire que l'on existe et qu'on prend du temps pour écrire des choses plutôt pas mal!
Pour les habituées qui ont disparu, j'espère vous revoir très vite et que tout va bien pour vous! Sinon, je vous envoie des ondes positives pour que vous puissiez revenir !
Tony33: Merci pour ta review, comme tu le dis, la forme est revenue! C'est vrai que la construction des relations est très lente mais je savoure l'instant et vous aussi par la même occasion ! La prochaine histoire, si elle vient au monde un jour... Sera sur un tout autre sujet, j'en dirai un peu plus au fur et à mesure! Il faut bien garder une petite part de mystère...! A très bientôt fidèle lecteur!
So: Hey, merci à toi pour ta review, et de commenter malgré ta liseuse avec une connexion internet qui date de 1997 ! Haha je vais arrêter de m'excuser... Enfin si j'y arrive xD en tout cas j'en prends bonne note et je vais (essayer) de prendre confiance en moi, pas mal de personnes dans mon entourage me le dit mais je crois que je dois être un peu dure de la feuille... Je suis ravie de te sortir de ton quotidien morose et j'espère que ce chapitre te plaira! Bonne année aussi et ne t'en fais pas, tu n'as pas été trop sèche! Il faut bien le dire j'ai cette mauvaise habitude de ne pas être confiance et ça peut mériter des baffes... Mais s'il te plaît ne m'en donne pas ! En tout cas je suis ravie de te compter parmi nous! Bienvenue!
Inconnue sans nom: Hello! Haha c'était le but! merci pour ta review et même si Bella est toujours dans l'équipe d'Edward, dis toi que c'est pour la bonne cause! A très vite :)
Je crois avoir remercié tout le monde? ... Ha oui non, merci les petits fantômes! J'espère que l'histoire vous plaît toujours autant et que vous serez nombreux et nombreuses à me suivre dans cette aventure qui promet d'être longue! ( D'après mes savants calculs... On dépassera les 35 chapitres voir même plus).
Des bonus apparaitront par ci par là pendant toute l'histoire, c'est ma façon de vous remercier pour votre soutien et de faire des transitions en douceur vers d'autres contrées.
Le prochain chapitre prendra son temps, je ne sais pas encore si j'aurai du retard mais je continue d'écrire, dans ma tête j'ai pas mal de chapitres en avance, dans les faits... C'est un autre sujet xD.
N'hésitez pas à commenter, me dire ce que vous en pensez, m'engueuler si je m'excuse trop... ;), me dire si je parle trop ou ce que vous voulez, je réponds toujours!
Pour la prochaine histoire, vous pouvez toujours me soumettre vos idées! (Sauf Alex et Gweeny bien entendu lol). Je suis impatiente de voir ce que vous allez me proposer, et si le thème sera abordé ! Je vous répondrai en mp ou en début de chapitre si vous trouvez la bonne réponse ! Même si ce n'est qu'à l'état de projet, j'ai une idée très nette de ce que j'aimerai faire, la seule question est ... Si cela va se réaliser!
Prenez soin de vous et des autres comme d'habitude... Et Souriez!
Bonne lecture et on se retrouve en bas !
Kaname.
Chapitre 13: Fluorine
— C'est pourquoi je voulais vous annoncer... Le professeur sondait la foule du regard.
— Edward dépêche toi !! On n'a pas toute la nuit! S'impatienta Alice qui trépignait à côté de son frère.
— Tu me fais peur quand tu fais ce petit sourire satisfait... Ajouta Rosalie tout en croisant ses jambes gracieusement.
— Bon... Comme il y a des personnes... impatientes ici... Je ne vais donc pas faire durer le suspens! Il fit un petit regard désapprobateur à ses sœurs.
Je le regardais amusée, il avait l'air contrarié par le comportement de ses sœurs et en même temps, on aurait dit qu'il jubilait. Ses yeux pétillaient de malice, comme un enfant qui a très envie de partager un secret. J'en étais persuadée, il appréciait notre compagnie et malgré le fait qu'il mettait une distance avec les autres, je pouvais sentir qu'il avait envie de partager encore plus avec nous.
— Alors Ed!! Tu vas nous cracher le morceau?
— Tu vas pas t'y mettre toi aussi Jasper! Rouspéta le professeur.
— Mais c'est vrai Jazz à raison, tu te fais désirer!
— Très bien... Nous allons être obligé de rester un peu plus ... Dit-il l'air grave.
— Pourquoi...? Enfin je veux dire... Les images ne vous conviennent pas? J'étais maintenant très angoissée, j'avais pourtant eu l'impression de faire les choses bien.
— Je... Comment vous dire ça... Je crains fort qu'il faille en faire des nouvelles... Il avait l'air de plus en plus sombre.
J'étais renfrognée, je ne voulais pas que l'on prenne du retard... J'essayais de me remémorer les dernières images, ça m'avait quand même l'air tout à fait correct. Je ne comprenais pas ce qu'il fallait changer, mais quand on connaissait le côté perfectionniste du professeur... Ce n'était pas surprenant.
— Il n'y a vraiment rien que l'on peut garder? Demanda soucieux mon frère.
— Je ne pense pas... Mais j'aurai quelque chose à vous proposer... Enfin si vous l'acceptez... Précisa Edward devant nos mines déconfites.
— Au point où on en est... Vous pouvez toujours nous en parler. Je ne cachai pas vraiment ma déception.
Il nous distribua des enveloppes. On le regardait tous avec incompréhension. Edward nous invita à les ouvrir en nous faisant un signe de tête encourageant.
— Ça ne va pas vous mordre... Vous pouvez ouvrir l'enveloppe! Se moqua-t-il. Jasper et lui se regardaient comme complices.
J'avais une petite appréhension, ce n'était pas une sensation agréable. Je frottai mes mains, devenue moites, sur mon short. Je pris la liberté de regarder le professeur qui m'observait avec une certaine... impatience?
Je respirai un bon coup, c'est complètement débile, de quoi j'ai peur? Il avait raison, cela n'allait pas me mordre... Je secouai la tête et j'en profitai pour boire un peu de jus d'orange pour me donner du courage. Bon Swan, tu vas pas avoir peur d'une enveloppe? Après tout, on va recommencer le tournage et ça ira.
Je retournai l'enveloppe pour l'ouvrir, j'en sortis un petit carton. Mes yeux s'écarquillaient sous la surprise, mon souffle se bloqua dans ma gorge... C'était stupide, comme si j'avais envie de pleurer et de hurler à la fois.
— Putain de merde! Emmett brisa le silence en premier, ce qui a eu bon de me «réveiller».
Puis d'un coup tout le monde se mit à parler en même temps.
— Attends mais t'es sérieux? S'écria Alice.
— Mais on va faire comment? Ré enchérit Rosalie.
— C'est du déliiiiire! Cria Leah.
— J'en crois pas mes yeux! Rebecca était soufflée.
La meute, c'est à dire Quil, Embry, Paul, Seth, Jared et Jaccob, on les appelait comme ça tant ils étaient soudés, et bien ils se tapaient dans le dos, souriant et tout comme nous, ils n'en revenaient pas.
— Bha si on m'avait dit ça un jour! Rajouta Kate éberluée.
L'afflux d'émotions me laissait sans voix, je ne pouvais qu'être témoin des visages surpris, dubitatifs, stupéfaits devant moi.
— Genre... On va aller voir les big five? Demandait Emmett qui contenait mal son excitation.
— Si tu veux parler des lions, léopards, buffles, éléphants et rhinocéros... Et bien j'espère qu'avec un peu de chance on les verra... Edward lui répondit avec un sourire satisfait.
— Non mais ... Alors pour le tournage ... C'était du flan? Même si je connaissais la réponse, j'avais besoin de l'entendre.
— Les images sont parfaites Isabella, je pensais simplement que l'on ne pouvait pas quitter l'Afrique comme ça... Et quoi de mieux qu'un safari et une ascension pour conclure en beauté?!
— Je dois rêver... Alice se tapota les joues doucement.
— Non non... Nous allons rester encore un peu... Souffla Rosalie.
— Et pas qu'un peu! Quinze jours c'est... Irréel... Murmura Leah sur le même ton.
— C'est génial !! J'ai trop hâte d'y être! Rugit mon frère, il souriait en tapant sur l'épaule d'Edward. Merci mec, c'est vraiment chouette ce que t'as fait ! Même si tu nous as foutu la trouille!
— Jasper m'a aidé à tout organiser... Je vous montre le programme complet? Ou vous voulez la surprise?
— Je serai tentée par la surprise mais j'ai quand même envie de savoir ... Chuchotai-je presque timidement.
— Tout d'abord, nous allons partir d'Ashura pour se rendre au parc Tarangire, ensuite direction le parc national Manyara et son lac. Le célèbre Serengeti. Le retour se fera par le parc N'gorongoro et son cratère. Un petit trek en pays Maasaï... Qui nous emmènera jusqu'au lac Natron, de là nous ferons l'ascension nocturne du volcan Ol Doinyo Lengaï et enfin le Kilimandjaro... Voilà pour les grandes étapes. Conclut-il avec son sourire en coin.
— C'est fabuleux... J'ai bien du mal à réaliser... Leah était comme scotchée à sa chaise, moi je n'osais pas respirer, je pensais naïvement que si je le faisais, le charme serait rompu. C'était comme si mon souhait était devenu réalité, je rêvais de faire un safari comme ça. J'avais toujours envié mon frère et la meute de pouvoir faire des reportages animaliers et là... C'était apporté sur un plateau.
Certes ce n'était pas de la gemmologie mais c'était presque un crime de repartir d'ici sans avoir visité un des magnifiques parc. Mais un safari entier sur quinze jours...? Je n'en demandais pas tant.
— Tout est prêt, nous voyagerons dans deux voitures spéciales pour les safaris et nos guides seront des Maasaïs.
— Nous dormirons dans des lodges et nous ferons du camping en pleine brousse, pour être au plus proche de la nature ! Expliqua Jasper.
Nous quittions l'hôtel dans un brouhaha, tout le monde avait quelque chose à se dire, on voulait aussi partager notre ressenti et même si j'avais encore du mal à y croire, jetais terriblement excitée.
— Tu mets la barre haut ! Comment veux-tu que l'on arrive à surpasser ça ! Grommela mon frère en parlant à Edward qui rigolait.
— Je voulais surtout récompenser notre travail et puis... Je crois que je m'en serai voulu de partir comme un voleur, sans découvrir les merveilles que la Tanzanie à nous offrir. Nous avoua-t-il à demi mot.
Alice se jeta dans les bras de son frère, qui la réceptionna en rouspétant mais en croisant son regard et avec un sourire qui barrait son visage, il était difficile de croire qu'il n'était pas joyeux. Edward Cullen était définitivement quelqu'un qui avait de la ressource et surtout, il était imprévisible. Il était aussi impulsif que j'étais réfléchie.
Mes yeux pétillaient, je crois que si j'avais été audacieuse, je lui aurai aussi sauté dans les bras... Mais je n'avais ce genre de proximité avec lui, et puis surtout je n'avais pas envie de lui tomber dessus parce que Monsieur Cullen nous offre un safari... Pensai-je avec toute ma mauvaise foi. C'est quand même le premier qui fait de tes rêves une réalité... Ce n'est pas Jacob qui aurait fait... Enfin je dis ça... Je dis rien... Comme on dit... Ma conscience avait décidé de m'emmerder. Je secouai la tête, ça va c'est un safari... C'est pas non plus... Okai meuf tu fais flipper... T'es en train de te parler toute seule...
— Oui bha ça va je suis au courant! Beuglai-je.
Toutes les têtes se tournaient vers moi.
— Que... Je... Je... Haa que je suis bête! Je suis ... Oui allô ? Je suis au courant! J'avais prit mon téléphone et je feignais d'être en pleine communication pour ne pas passer pour une folle. Et genre là... Tu ne passes pas du tout pour une demeurée ?... Je levais les yeux au ciel. Et en profitais pour "raccrocher."
— Tu m'avais l'air... Enfin je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas... Mais tu as l'air contrarié... Commença Rosalie.
— Ha euh... Oui... Oui un peu. Je répondais mal à l'aise.
— Tu veux en parler? Proposa la blonde.
— Je... Et bien je mais... Oui voilà haa Leah! Je te cherchais justement! Elle me regardait bizarrement.
— Oui Bella? Dit-elle tout aussi perdue.
— Ha tu tombes bien! Je voulais te dire que j'étais au courant...!
— Au courant de quoi? Elle me regardait avec encore plus d'incompréhension tandis que Rosalie attendait une réponse, ses yeux faisaient la navette entre Leah et moi.
— Et bien que le propriétaire... Nous a demandé de réparer les fuites! Je la regardais d'un air décidé.
— Que le propriétaire... Nous a demandé de réparer les fuites... Répéta-t-elle comme un robot.
— Oui.. oui les fuites dans le... Sur la terrasse! Ça inonde tout c'est Infernal ! Expliquai-je. C'est parfait Bella, tu t'enfonces... Tu veux peut-être que je t'aide à creuser?
— Ah les inondations... Je suis désolée pour vous les filles ,vous vivez en colocation ? S'en mêla Rosalie avec l'air désolée.
— Oui! C'était bien plus simple! Je riais maintenant nerveusement avant de me racler la gorge.
Rosalie nous fit encore un regard plein de compassion avant de repartir. Leah m'observait comme si j'étais une folle furieuse.
— J'ai paniqué ! Je ne lui donnais que ça comme explication tout en haussant les épaules.
— Tu es au courant que tu ne sais absolument pas mentir? Elle me riait au visage maintenant.
— Oui ... Bon ça va j'ai parlé à voix haute... Je ne voulais pas que ça se sache voilà tout...
— Je n'ai rien dit ! Elle se retenait de rire mais c'était encore pire, c'est vexée comme un pou que je partis dans la chambre. Il fallait bien que l'on se prépare.
Edward nous avait donné une heure et demie pour finir de boucler les valises pour ensuite se retrouver aux véhicules pour débuter le safari.
Rosalie me regardait amusée alors que je pliais mes affaires. Je soufflais de lassitude.
— C'est bon... Tu peux te moquer... Je me retournai vers elle.
— Un conseil Isabella... S'il te plaît pour le bien de tous ... Ne deviens jamais politicienne! Tu ne sais absolument pas mentir! Elle éclata de rire devant ma mine déconfite. Je me mêlais à son hilarité, je me désespérais moi même.
On redescendit en temps et en heure. On avait confié le plus gros des bagages à une agence privée qui s'occuperait de les acheminer à l'aéroport. On devait voyager le plus légèrement possible sans toutefois oublier le matériel pour filmer. Cela aurait été dommage de manquer des images. Je ne connaissais pas ce service pour les bagages, mais après tout, quand on a les moyens, je suppose que l'on bénéficie d'un certain standing et j'avais bien l'impression que les Cullen avaient l'art et la manière d'obtenir ce qu'ils voulaient.
Tout le monde était réuni, la meute se retrouvait dans un véhicule, mon frère et moi, on était avec les Cullen et Kate. Bien-entendu Leah avait tout fait pour être dans l'autre voiture.
Le voyage commençait, notre guide nous expliquait plein de petites anecdotes en cours de route. J'écoutai avec un vif intérêt, le professeur était à côté de moi, il me glissa quelque mot.
— Un proverbe tanzanien dit " En voyage dans un autre pays, ouvre les yeux, pas la bouche". Il ouvrit le toit de la voiture, on pouvait à présent passer notre tête.
— C'est bien plus pratique... Soufflai-je admirative.
— Vous verrez plus tard nous aurons des véhicules complètement ouverts pour les visites! Dit Jasper qui se trouvait devant moi.
On avait chacun notre siège et c'était étonnamment confortable. Il y avait une voiture pour les bagages qui seront apportés au prochain lodge. Pour l'instant, on n'avait qu'à profiter de la balade jusqu'au parc Tarangire.
Il nous fallut presque deux heures et demi de route, je pouvais apercevoir avec un éblouissement le plus total, les baobabs centenaires. Les pistes nous forçaient à ralentir le pas, comme pour nous dire qu'il fallait que l'on s'adapte au rythme de la nature environnante. La piste de terre rouge s'interrompt pour nous laisser devant nos lodges. Directement installés dans la savane.
J'embrassais du regard les baobabs et les marulas dont les fruits oranges enivrent les éléphants. Non loin se trouvait la rivière Tarangire qui a donné son nom au parc. Les plaines de savanes tantôt dégarnies tantôt broussailleuses nous ouvraient les bras.
Sur le chemin, on avait croisé des éléphants, qui saluaient notre arrivée. J'avais hâte de partir à l'aventure, notre guide nous avait confié qu'il ne fallait pas s'habiller ni en bleu ni en noir, pour ne pas attirer les mouches tsé-tsé encore nombreuses. Le programme d'éradication consistait à suspendre des morceaux de toiles bleues ou noires, censées faire de l'œil aux mouches. Pas sûr que les résultats soient à l'appel... Mais pour ne pas faire de vague, j'avais préféré écouter les conseils.
Le parc de Tarangire était plutôt méconnu comparé à d'autres parc, c'était là tout son charme, outre les paysages secs de savane, les forêts de baobabs, on retrouvait toute la splendeur de l'Afrique. On pouvait observer aisément, depuis note véhicule découvert, une faune extraordinaire.
On savourait tous un rafraîchissement sur la véranda en bois, impatients de débuter la grande aventure qu'un safari laissait entrevoir.
Nous sommes partis sur les chapeaux de roues, tous appareils photos dehors ainsi que nos têtes. Nous étions à l'affût du moindre bruit, contemplant l'horizon pour desceller la moindre présence. C'était presque facile, tant le défilé des gazelles, oryx et autres était incessant. Ce n'était pas encore la saison sèche mais il y avait tous les ingrédients nécessaires pour nous satisfaire. Le parc abrite la plus grande concentration d'animaux du pays, juste après N'gorongoro.
Nous avions de la chance , notre guide nous informa qu'il y avait encore des populations de gnous qui se préparaient à donner naissance avant les grandes migrations, mais qu'il serait encore plus spectaculaire de les voir au Serengeti. Nous nous retrouvions au bord de la rivière, face aux paysages de girafe, éléphants et lions venus s'abreuver. Les prédateurs côtoyaient les futures proies. C'était un spectacle magnifique, notre guide connaissait parfaitement les recoins où l'on pouvait observer les animaux, même en cette période où le parc était un peu moins fréquenté par sa faune. Il y avait tout de même énormément d'oiseaux dont notamment les inséparables masqués que l'on appelle en anglais les "lovebird". Ce sont de petites perruches colorées.
Bon nombre de termitières parsemaient la savane, le plus souvent désaffectées, ils leur arrivaient cependant d'être squattées par des mangoustes naines. Quelques zèbres et impalas nous faisaient l'honneur de leur présence.
On suivait ensuite un troupeau d'éléphants. Si proche d'eux, je mesurai pour la première fois ma vulnérabilité face à leur stature imposante. Le guide nous enseigna le décryptage de leur comportement, en fonction des mouvements de leurs oreilles, de leur queues... Je riais face à la maladresse d'un petit éléphanteau qui s'emmêlait les pattes. C'était magnifique, mon doigt ne lâchait quasiment plus le déclencheur et je "mitraillais" tout ce que je voyais.- Y compris les visages tantôt émus tantôt rieurs de mes acolytes. - Je pris à la dérobée une photo d'Edward, il contemplait le paysage, ses cheveux voletaient et il souriait, comme hypnotisé par ces nuages métamorphes, ou par la magie du crépuscule. Le déclin du soleil était magnifique et le professeur était particulièrement éblouissant à la lueur du crépuscule... Il avait l'air serein et je me perdis complètement dans sa contemplation, oubliant tout autour de moi...
On était revenus au lodge, chacun échangeait des souvenirs de la visite, d'autres, comme moi, retenaient leur souffle, guettant les bruits. Je ne pouvais m'empêcher d'analyser le moindre craquement ou crissement qui rompait le silence. Je m'abandonnais complètement après le repas succulant.
Le crépuscule avait laissé place à la nuit noire et dense, elle semblait plus épaisse. Je frissonais, comme si je renouais avec la peur ancestrale du noir, comme si une bête tapie dans l'ombre allait se jeter sur nous.
Le lendemain, nous nous levames aux aurores, car ici, l'aube tenait toujours ses promesses. Pour rien au monde je n'aurai manqué ça, l'éveil des animaux dans un décor qui évolue petit à petit d'un flou bleuté vers des nuances rosées et orangées.
Après voir visité pendant deux jours le parc, nous roulions vers le lac Manyara, du parc du même nom, là aussi la faune était exceptionnelle. Le lac était entouré d'une terre fertile où foisonnent d'inombrables variétés de plantes et d'arbres. Le paysage était transformé en une forêt primaire englobant la moitié nord du lac.
Au loin, le spectacle des vols d'oiseaux sur l'horizon était à couper le souffle. Hérons, pélicans, aigrettes étaient de la partie. Buffles, zèbres, girafes et impalas complétaient le tableau. Le guide nous avait dit que l'on était chanceux, car nous avions pu observer des babouins. Puis cachés dans des bosquets d'acacias, des lions du Manyara. Ils guettaient les phacochères ou toute autre proie alléchante. Hemingway disait que c'était le plus beau lac d'Afrique. Le soir venu, les flamands roses formaient avec le soleil couchant une toile d'une rare féérie. C'était une bulle Intemporelle et romantique, protégée et entretenue par les Maasaïs.
Une nuit de repos et nous voilà au célèbre parc Serengeti. Les ombres des acacias parasols contrastaient parfaitement avec la savane. Les tentes au sol étaient aussi confortables qu'une chambre d'hôtel. Des plaines à perte de vue... Les grandes migrations n'avaient pas encore eu lieu mais c'était le moment propice pour observer les naissances des gnous, gazelles et zèbres.
Nous nous rendons dans un village Maasaïs traditionnel, où les huttes étaient fabriquées à partir d'un mélange d'herbe et de bouse d'animaux. Les maisons se composaient toutes de la même manière, une pièce principale avec un foyer pour cuire les aliments, un grand lit fait de branches et de peaux pour les adultes. Une petite pièce pour les jeunes animaux et enfin une chambre pour l'épouse, qui est la propriétaire de la maison. Elle y dort avec ses enfants. Parfois elle accueille son mari ou son amant. Ce sont les femmes qui s'occupent de construire les maisons.
Les habitants nous invitèrent à partager une boisson à base de lait caillé. On assista à une compétition entre hommes, qui consistait à sauter le plus haut possible en ayant les pieds joints. Les Maasaïs sont un peuple semi-nomade qui se déplace annuellement pour faire paître leur troupeaux. Depuis quelques années, le tourisme contribuait à leur revenus.
Je ressentais toute l'énergie de ces éleveurs, j'avais bien compris que chaque tribu était dirigée par un ancien qui était l'intermédiaire auprès du dieu Enkai. L'ancien connaissait les plantes médicinales et parfois, il peut aussi pratiquer la divination et la magie. Le peuple Maasaï pense que c'est le dieu Enkai lui même qui leur a confié tout le bétail, c'est pourquoi ils en ont conclu que quiconque possède des troupeaux a sûrement du les voler à un masaï.
— Leur dieu, Enkai, à deux formes. La première est celle du dieu noir En-Kai narok, qui est bienveillant et apporte la pluie et les orages. La deuxième est En-Kai nanyokie, le dieu rouge de colère qui créé les maladies et la sécheresse. Expliqua Edward.
— Ils invoquent leur dieu pour demander des bénédictions, avoir de la pluie des enfants, des vaches... Le nombre de vache fait la richesse d'un homme. Compléta Alice.
— Malheureusement, à l'âge de douze, quatorze ans, les femmes sont excisées. À partir de ce moment là, elles deviennent adultes et ont l'âge de se marier. Malgré toute la lutte des ONG et associations locales pour éradiquer cette pratique, elle continue d'avoir lieu comme rite initiatique au même titre que la circoncision des jeunes hommes. Un voile de tristesse passa dans les yeux de Jasper. Même si ils ont arrêté de tuer des lions pour " acquérir célébrité et prestige au sein de la communauté". Ajouta-t-il.
Je photographiais avec admiration les moranes, ces jeunes guerriers qui se tressent les cheveux et les teignent à l'aide de terre ocre. Leur couleur répondaient à celles de leur tunique. Ils étaient très élégants. Les femmes n'étaient pas en reste avec leur bijoux et leur tenues très colorées. Des femmes avaient les lobes déformés à cause des disques qu'elles arboraient fièrement aux oreilles.
Le lendemain fut consacré à la recherche des animaux phares, les big five. Mon frère amusait la galerie en imitant des scènes du roi lion.
Nairowa, notre guide portait des sandales faites avec des pneus, il se moquait gentiment de Jacob qui rouspétait d'avoir des piquants dans ses chaussures modernes alors que lui, avec ses sandales ouvertes était tranquille.
Puis soudain, en plein après-midi, nous nous sommes retrouvés face à quatre guépars qui lorgnaient sur une petite antilope dans le bush.
Ça va paraître cliché mais face à cette nature, je me sentais déconnectée et bien que je sois entourée, j'avais cette solitude qui me rongeait. Il y a des moments dans la vie où on se sent "hors du temps" et la seule chose censée à laquelle on pense c'est de savourer l'instant présent. C'était un de ces moments là. Je me retrouvai après une belle journée de safari, là étendue sur la petite terrasse du campement à admirer le ciel étoilé. La savane infinie. C'était un moment surprenant et magique, de savoir les arbres, léopards, lions, rhinocéros et autres animaux en attente. Il y a des fois comme celle la où on est content d'être en vie et où l'on se sent chanceux de pouvoir vivre ces instants.
Nous passions trois jours et demi intenses, en émotions, en découvertes et en apprentissage. Les animaux avaient été au rendez-vous, on avait vu des léopards chassant et jouant les équilibristes dans les arbres, des lions se prélassant. Des gnous, zèbres, gazelles en famille, donnant naissance à leurs petits, sous les yeux perçant des prédateurs. La dure loi de la nature dont nous avions été les témoins privilégiés. Parmi les animaux majestueux et forts, nous étions en vie et cette constations m'a ému comme jamais. Cet émerveillement devant trois petits lionceaux aux aguets, cachés dans la brousaille qui attendaient un festin promis par leur maman.
Les charognards, vautours, hyènes avides des restes des lions, léopards et guépards.
Le silence rendu impossible à cause des martèlements des gnous et zèbres, haletants d'un même souffle, faisant gronder le sol.
Les éléphants, fidèles et solidaires marchant nonchalamment en groupe, protégeant les petits. Les zèbres vivant en parfaite harmonie avec les buffles, gnous et antilopes. Il y a à manger pour tout le monde, chacun à sa place. Je soupirai, pensant que les zèbres avaient compris mieux que nous la tolérance.
Les oiseaux blancs cohabitant avec les hippopotames, les cigognes et grues couronnées, les girafes élancées et gracieuses, avec leur démarche particulière et pourtant légère.
La route vers le cratère N'gorongoro, la vue nous plongeait dans une immense fosse rocheuse bordée de vert grâce aux forêts de la plus vaste caldeira du monde. la savane observée en hauteur, nous procurait comme un sentiment de puissance et en même temps, on se sentait comme étourdis, le regard happé par l'horizon lointain.
Au fond du cratère, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, se trouvent des plaines, des marais, des bois d'acacias. Un paradis pour les animaux et pour nous qui le contemplions. Même le rhinocéros noir, une espèce menacée à fait son apparition sous les rires de hyènes au loin, au lac Magadi. C'était le jardin d'Éden à l'état pur, j'avais ce sentiment, enfin cette émotion au fond de moi, comme si je voulais pleurer sans pouvoir en comprendre les raisons.
Nous n'avions pas vu les chutes du lac Victoria comme celles-ci se situent du côté du Zimbabwe mais c'était quand même un détour enrichissant. Une promenade en montgolfière et une nuit au bord du cratère m'achevèrent littéralement.
J'essayais de garder une certaine contenance et puis finalement non, ici, tout me touchait. Mon souffle était comme bloqué devant tant de beauté, comme si, dans une vie antérieure, j'avais parcouru ces terres. On se sentait comme en osmose, c'était à la fois chez nous et en même temps, comme si nous étions les invités de la nature.
Il nous restait qu'une ascension, celle du "Kili" et déjà, je me sentais incapable de décrire ce que je ressentais, comment mettre des mots sur ces quelques jours? J'avais été bercée par le roi lion et Kirikou, j'aimais les animaux et cette idée que j'avais de la savane... Mais cette expédition m'avait complètement bouleversée et m'avait ramène au plus près de qui j'étais, de ce que j'étais face à la nature.
C'est avec un dernier regard sur le volcan toujours actif d'Ol Donyo Lengaï, cette "montagne des dieux", que je trouvai enfin le mot pour décrire tout ça. Après les parcs nationaux, les lacs de Manyara, Natron, Eyasi... C'est grâce au silence de cette nuit étoilée que "irréel" devenait mon adjectif préféré pour qualifier ce voyage.
La découverte du pays avait aboutie à un grand sentiment ou besoin d'introspection. Je n'étais certainement pas devenue une meilleure personne mais ce dont j'étais sûre, c'est que notre groupe et moi avions vécu quelque chose hors du commun.
Et puis à l'aube du quatorzième jours, quand on arriva sur le toit de l'Afrique, à Uhuru Peak, liberté en swahili, c'était un mélange d'épuisement, et d'émerveillement, devant ce levé de soleil et d'accomplissement. On avait traversé Machame hut, la forêt dense et tropicale où les fougères étaient immense. Puis la forêt avait laissé place à une savane de hautes herbes parsemées d'ici et là de pierres volcaniques. Ensuite c'était Barranco Hut où la température chutait très vite. À près de 4000 m d'altitude, j'avais bien cru ne jamais arriver en haut, c'était sans compter l'appui indéfectible de mon frère et les encouragements des autres.
— "Devant eux, tout ce qu'il pouvait voir, vaste comme le monde, immense, haut et incroyablement blanc dans le soleil, c'était le sommet carré du Kilimandjaro. Et alors il comprit que c'était là qu'il allait". Edward me cita du Hemingway en apercevant ce qu'il restait des neiges éternelles. Un spectacle qui ne sera un jour plus qu'un lointain souvenir à cause du réchauffement climatique.
— Je ne suis pas capable de rivaliser avec vous ce matin mais je peux seulement dire wahouu. J'étais estomaquée devant ce paysage.
— Ça valait la peine de rester... Dit Rosalie rêveuse.
— C'est comme si j'avais l'impression que je ne voulais plus repartir de ce pays... Alice réfléchissait à voix haute.
— Ça à de quoi rapprocher les gens... Ajouta Leah pleine d'espoir.
— Vous avez pas faim? Demanda Emmett en se frottant les mains.
Je soupirai de désespoir, c'était si poétique et lui, ce gros lourdeau venait de gâcher l'ambiance. Mais je souriai en même temps parce que ça lui ressemblait bien. Il avait ses yeux rieurs et je savais qu'il partageait les mêmes émotions que nous... Seulement c'était Emmett et lui seul pouvait tout tourner autour de la nourriture.
— Si seulement tu n'avais pas ouvert la bouche ça aurait été parfait... Soupirai Rebecca en regardant mon frère.
— Bha quoi? Qu'est ce que j'ai dit? S'étonna l'intéressé.
— Rien rien... Je soufflai en me déplaçant pour aller photographier d'autres points de vue.
On se déplaçait tous, laissant mon frère et Jacob avec pour seul compagnie leur estomac grondant. Ils s' entendaient au moins sur une chose...
La descente nous prit encore un jour pour recevoir à la fin notre diplôme d'ascension.
C'est après une nuit revigorante et réparatrice à Zanzibar que l'on partirai vers l'Asie.
L'île aux épices était bien connue pour ses plages de sables fins, ses eaux turquoises. Des dhow sur l''eau, les voiliers arabes originaires de la mer Rouge constituaient un beau tableau.
Au nord de l'île se trouvait un spot de plongée très connu, j'eus le loisir de voir des poissons colorés et des coraux préservés !
La ville de Stone Town représentait à merveille le passé commercial avec l'Arabie et le golfe persique. Le commerce avait ramené l'architecture arabe et l'islam. Les différentes occupations britanniques et arabes avaient sculpté la ville. Dans les marchés se mélangeaient odeurs d'épices et couleurs des textiles africains, c'était des images à conserver.
Ce soir là, c'est ma tête pleine de souvenirs et les yeux remplis d'étoiles que je m'endormis, en me promettant de revenir visiter les autres parcs. Ce projet était peut-être professionnel mais j'étais persuadée que sans les Cullen, les voyages auraient été d'une tout autre saveur...
Des fautes se sont peut-être glissées malgré les nombreuses corrections... Je vous laisse savourer le voyage et je vous dis à très bientôt pour de prochaines expéditions.
Petite précision, pour le peuple Massaïs, on peut l'écrire Maasaïs, Massaïs ou Masaï.
Le bush, est en Afrique comme en Australie, un endroit où la végétation est peu dense. Il est composé d'arbustes épineux et de petits arbres comme les acacias.
Mesdames, Messieurs, Vous tous, passagers et passagères, vous pouvez détacher vos ceintures, nous allons à présent survoler l'océan indien, le capitaine de bord vous souhaite un agréable voyage sur Kaname Airlines. La température extérieure est plutôt très agréable mais serait encore mieux avec des reviews! A vos claviers, vous avez jusqu'à l'atterrissage!
Bon vol à tous et à toutes!
