Bonjour à tous ! On se retrouve aujourd'hui pour un nouveau chapitre de l'Underground. J'espère que vous allez aimer celui-ci. Et contrairement aux apparences, ce n'est pas un filler. Il y a des points importants par ici, la Zia ne fait rien au hasard (enfin si, mais ça marche plutôt bien au final).
Passons aux reviews :
Rose-Eliade : Merci.
Black-Clixia : Tu l'as dit, mais ça ne coûte rien de le redire / J'en ai pas fini avec eux deux. Tonton Thatch n'est pas que là pour être l'oncle avec qui on fait le con ou juste des bons petits plats. Il en a qu'un seul des neveux, il va pas tout gâcher. / L'absence de Marco n'est pas à son apothéose. Son absence va se faire ressentir de plus en plus, tu vas voir. / C'est son partenaire à vie, normal qu'elle soit pas bien, et je pense qu'à sa place, on aurait tous le mal du pays./ Tout pour prouver à sa mère qu'elle a bien fait de l'adopter. / C'est Thatch, on le refera pas. / Thatch a fait le nécessaire pour qu'on ne s'intéresse pas à lui, mais qu'on le laisse là où il avait le plus de chance de trouver un moyen de rentrer chez lui. / C'est vrai qu'on y songe une fois qu'on est plus vieux ou après plusieurs lectures. Y'a des points que j'ai soulevé qui l'ont déjà été fait dans d'autres fics. Ce sont des plotholes cool pour jouer contre Dumby./ Tu n'es pas au bout de tes surprises pour Fol-Œil, je t'assure ! Entre « guerriers » on se comprend. Va apprendre à Thatch le principe de « Vigilance Constante », surtout après le coup que lui a fait Teach. / Merci pour tes compliments concernant le sauvetage de Drago. / Les chats ne font pas des chiens concernant le franc parler de Harry. Tu n'es tellement pas prête.
Eleonore MacIolar : De rien. Pour les fautes, je suis une horreur en orthographe et je fais appelle à une bêta pour m'aider, justement. / Heureuse que tu apprécies mes autres x-over du même genre. / Te surprendre ? TU N'ES PAS PRÊTE !
GaiaCross : J'ai mes plans pour Remus, tkt. / La rencontre va venir, mais la fourrure n'est pas la priorité pour Thatch, je peux t'assurer. / Te fais pas brûler en câlinant Ace. / Je ne dirais rien sur le Voile. Ni sur Sirius. Outre : attend le chapitre 65. / Concernant Tommy et Ginny, la réponse est ici. / Ils sont logiques, ils ont un adulte qui les écoutes, ils vont lui laisser gérer. / Je suis une warrior du temps de confinement, celle qui endure la nervosité, la mauvaise humeur et le manque d'éducation de ceux qui ne respectent pas le confinement, et ce, en gardant le sourire.
Minimoysette : On a tendance à se réunir autour des D, et les suivre. C'est un pouvoir dangereux. Pour Ace, c'est moins marquant, mais pour son fils, on le voit bien. Il est plus D. qu'on ne le croit.
Sur ce, bonne lecture, à bientôt et restez chez vous.
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Le soleil recommençait à briller timidement sur Poudlard. Dans le château, l'humeur était moins morose. Il n'y avait pas eu de nouvelle agression depuis celle dont Justin et Nick Quasi-Sans-Tête avaient été victimes et le professeur Chourave annonça d'un ton réjoui que les racines de mandragore devenaient grincheuses et renfermées, ce qui signifiait qu'elles avaient grandi. Donc, si nouvelle attaque il y avait, ils seraient préparés pour rendre leur état d'origine aux victimes.
Hermione et Luna avaient été mises dans la confidence au sujet du lien probable entre les attaques et Lucius Malefoy, tout comme la parenté entre Harry et le professeur Newgate. Hermione s'était contentée de hausser des épaules en disant qu'elle s'en était doutée, alors que Luna était déjà au courant.
Cependant, la petite Serdaigle les éclaira sur comment l'artefact était entré dans le château, si ce qui avait éveillé le monstre était en effet ce journal :
- J'ai souvent vu Ginevra Weasley avec un petit journal intime dans lequel elle écrivait souvent. Il y avait toujours plein de jonchurines autour d'elle quand elle le faisait.
- Mon père et le sien se sont battus chez Fleury & Bott. Il aurait pu le mettre dans les affaires de la fille dans la bagarre, supposa Drago.
- C'est tellement facile à faire ce genre de chose, soupira Harry.
- Portgas… gronda Hermione en fronçant les sourcils.
- Hermione Granger, tant que tu n'as pas connu la misère, tu n'as pas le droit de juger, merci.
Le commentaire sec coupa le vent dans les voiles de la demoiselle.
- Je vais essayer d'approcher la fille pour savoir si ça lui parle, on pourra remonter la piste, proposa Neville. Et du côté du livre ?
- Ji-chan a trouvé une trace dans les archives de ce Jedusor. Tom Elvis Jedusor, il a eu droit à une bourse d'aide pour ses études à Poudlard, raconta Harry. Il y avait une copie de sa lettre d'admission qui indique un orphelinat non-magique. Maman se charge de remonter l'affaire. Je sais pas pourquoi, mais le nom m'est familier. C'est comme si je l'avais déjà entendu avant, quand j'étais gosse, mais vu l'écart entre nous deux, c'est peu probable.
- Newton est mort bien avant notre naissance, pourtant, on le connait, lui et ses travaux, pointa Hermione. Archimède, Platon, Socrate, Pythagore…
- Merci d'invalider mon argument, Hermione.
- C'est toujours un plaisir Harry.
- En attendant, depuis qu'on a trouvé le livre, on n'a pas eu d'autres attaques, nota Neville.
- Il y a moins de nargoles au château, c'est bon signe, on ne devrait plus en avoir, sourit joyeusement Luna.
- Touchons du bois pour que ça soit le cas, soupira le D. en toquant la table entre eux d'une phalange.
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Pendant que tout le monde était occupé de son côté dans la salle commune, Neville fit un signe à Harry et Hermione pour leur dire qu'il allait se lancer. Il alla rejoindre la petite Ginny qui travaillait en silence à une table, pâle et d'apparence malade.
- Je peux m'asseoir ?
Ginny sursauta, regarda Neville, puis Harry avec espoir, mais le D. était plongé dans son propre travail scolaire. La rouquine eut un air triste et acquiesça en silence.
Doucement, le garçon lunaire se prit une chaise à côté d'elle, gardant un œil sur la salle commune pour s'assurer qu'aucun des frères de la demoiselle ne viendrait les déranger.
- On a trouvé un journal ayant appartenu à un certain Jedusor, est-ce que ça te parle ? demanda Neville à la fillette.
Même s'il était direct dans sa question, il garda une voix douce.
La réaction de la rouquine était la panique et la peur pures.
- Tout va bien, le livre n'est plus au château.
- Qu-quoi ? s'étrangla la rouquine.
- On l'a confié à quelqu'un qui essaiera de savoir ce que c'est pour le neutraliser. Est-ce que ça à un lien avec la Chambre des Secrets ?
Ginny serra ses mains tremblantes sur le bord de sa jupe et elle avoua d'une voix basse et tremblante.
- Je crois… J'avais plein de trous… J'ai perdu la notion du temps… Je me suis réveillée souvent dans les toilettes de Mimi Geignarde, parfois avec des plumes de coq sur moi, d'autres fois avec de la peinture si rouge qu'on aurait dit du sang… Tom était si gentil, mais il commençait à me faire peur…
- Tom ?
- Oui, il disait qu'il était un souvenir de ce qu'il avait été. Et il avait laissé cette trace de lui dans le journal.
- Vous parliez comment ?
- J'écrivais dans le journal et il utilisait l'encre pour me répondre. Il ne reviendra plus ?
- Il risque de finir en tas de cendre, donc, il ne fera plus de mal.
- Je… je voulais pas tout ça… mais…
- Peu importe ce qu'il s'est passé, c'est fini Ginny. Tu peux répondre à une dernière question pour moi ?
La rousse essuya son début de larmes en hochant la tête.
- Comment tu as eu son journal ?
- Je l'ai trouvé dans les livres que m'a donnés Harry chez Fleury & Bott. Je pensais que c'était un cadeau de sa part. C'est stupide, après tout, il me connait pas… je suis si stupide…
- Non, tu t'es fait avoir, ça arrive à tout le monde. Et c'est fini, de toute façon. Viens, on va aller voir les jumeaux, je suis certain qu'ils auront une histoire drôle sous le coude pour nous faire oublier tout ça.
Il prit la fille par les épaules et l'accompagna jusqu'à ses frères.
Le lendemain, Neville confirmait leurs soupçons à tout le monde.
- Je lui ai donné les livres parce que je me suis dit que devoir acheter cinq fois la série de livre de Lockhart serait déjà lourd sur le budget, alors, autant leur épargner des frais qu'ils pourraient mettre dans autre chose, répondit Harry. Et la simple idée d'approcher ce livre me répugnait, j'aurais pas supporté de le conserver plus longtemps sur moi que le temps de le refiler à quelqu'un d'autre.
- Faudrait qu'elle voie l'infirmière, elle a l'air d'avoir subi une possession, cela a pu laisser des séquelles dans son esprit, pronostiqua Drago. Mais ça explique la seconde ouverture de la Chambre.
- Il l'aurait ouverte pendant qu'il était à Poudlard, puis a arrêté ou a été arrêté. Entre temps, il met au point ce journal et ton père entre en sa possession. Et nous voilà maintenant à essayer de démêler l'écheveau, réfléchit Hermione.
Elle faisait les cent pas dans la salle de classe inutilisée dans laquelle ils se réunissaient depuis qu'ils travaillaient sur cette affaire. Le risque était trop grand pour impliquer les autres. Ils auraient voulu laisser Luna en dehors de ça mais elle avait résisté à l'exclusion de toute ses forces.
- Tu sais ce que ça me rappelle, cette histoire de suprématie du sang, dit brusquement Harry. Les horreurs de Hitler.
- Suprématie aryenne et du grand peuple allemand avec extermination de ceux qui ne correspondent pas aux critères. Il parait que dans les camps, ils faisaient des expérimentations monstrueuses et inhumaines, souffla Hermione en frissonnant.
- Vous parlez de quoi ? demanda Luna.
- Trente-neuf quarante-cinq, seconde guerre mondiale. Adolf Hitler est un dictateur qui est arrivé par les urnes en Allemagne Moldu. A force de propagandes, de violences et de lavages de cerveau par la peur, il a réussi à faire gober à un pays affaibli par une défaite, vingt ans auparavant, qu'ils étaient des élus. Beaucoup des dirigeants nazis sont reconnus coupables de crimes contre l'Humanité avec leur génocide. Pour des simples différences comme la couleur de la peau, de sexualité, ou la religion, des gens ont été tués ou enfermés comme du bétail dans des camps. C'est dans nos programmes d'Histoire moldue.
- Ce qui reste surtout, c'est que le parfait Allemand, selon Hitler qui était à la tête du mouvement, devait être blond aux yeux bleus et bon chrétien. Le plus con ? Hitler était petit et brun aux yeux marrons. Enfin, quand on recule un peu, c'est pas très différent avec ce qu'on fait les Mangemorts.
- Les initiales de Salazar Serpentard donnent S.S.
- Désolé, mais pendant que vous vous occupiez de votre fou, on avait un problème du nom de Grindelwald sur les bras, pointa Drago.
- On sait, lui dirent d'un air indifférent Harry et Hermione.
- Comment ? On l'a pas encore vu en Histoire de la Magie ! s'étonna Neville.
- Plein de livres parlent de lui, pointa Luna avec un sourire. Quelqu'un de curieux peut se renseigner sur le monde qui nous entoure. Mais faut toujours être prudent avec ce qu'on lit.
Tout le monde sauf Harry regarda la blondinette sans comprendre la mise en garde.
- Ben quoi ? On sait tous que l'Histoire est toujours écrite par les vainqueurs et seulement pour les mettre en lumière, se défendit la Serdaigle.
- Généralement, il ne reste aucun perdant pour dire leur version des faits, pointa Harry. Et de toute façon, ils seront pas plus neutres que les vainqueurs.
- Très bien, j'ai compris, ta mère n'est pas la seule paranoïaque, soupira Hermione.
- Bonjour, vous êtes bien sur le répondeur de la Naïveté, si vous êtes Hermione Granger, laissez un message après le bip !
Le commentaire plus que moqueur du D. lui valut de se voir la cible du courroux de sa camarade, le forçant à fuir hors de la salle de classe.
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Il y avait beau ne plus avoir eu d'attaque, maintenant que l'étrange journal à la couverture noire n'était plus dans le château, ça ne changeait pas le fait que tout le monde était en encore en état d'alerte. Après une frousse pareille, c'était compréhensible.
Hermione avait pris sur elle d'escorter Ginny jusqu'à l'infirmerie, disant à Pomfresh que la demoiselle se plaignait de migraines, de cauchemars et d'absences, prenant une voix inquiète en disant que c'était peut-être à cause du monstre, sans jamais préciser le lien entre la petite rousse et les attaques. L'infirmière scolaire ne chercha pas plus loin pour examiner l'enfant avant de la garder sous son joug pour une bonne semaine de repos et d'alerter le corps enseignant du fait qu'elle avait été victime d'une possession. Et en aucun cas, on ne remonta jusqu'au groupe d'amis.
Bien entendu, Macmillan, l'élève de Poufsouffle, profita des rumeurs sur la disparition de Ginny en cours, pour dire que le monstre avait encore frappé. Il était toujours convaincu que Harry était le coupable et qu'il s'était trahi le soir du club de duel. Le D. eut beau lui dire que n'importe qui pouvait apprendre à manipuler un serpent comme ça, mais l'autre garçon était têtu. Alors, autant ne pas gaspiller plus sa salive.
De son côté, Gilderoy Lockhart était persuadé que c'était lui qui avait fait cesser les agressions. Il l'avait dit au professeur McGonagall pendant que les élèves attendaient en rang, devant la classe où devait avoir lieu le cours de Métamorphose.
- Je pense qu'il ne se passera plus rien, Minerva, avait-il affirmé en se tapotant le bout du nez d'un air entendu. Cette fois, la Chambre des Secrets a été fermée pour un bon bout de temps. Le coupable a dû comprendre que je ne mettrais pas longtemps à le démasquer. Il valait mieux pour lui qu'il s'arrête tout de suite avant que je ne m'en mêle sérieusement ! Ce qu'il faudrait maintenant, c'est trouver quelque chose qui remonte le moral des élèves, qui leur fasse oublier les mauvais souvenirs du dernier trimestre ! Je n'en dis pas plus pour l'instant, mais j'ai ma petite idée...
Il s'était à nouveau tapoté le bout du nez avant de s'éloigner à grands pas.
Neville et Harry avaient échangé un regard avant de se tourner vers Hermione qui avait baissé la tête d'un air embarrassé. Lockhart s'attribuait un exploit qui n'était pas le sien après tout. Cependant, l'idée mystérieuse du professeur avait de quoi inquiéter les gens. Parce que généralement, ses idées, elles n'étaient pas fameuses.
Ce fut au petit déjeuner du quatorze février qu'on découvrit l'idée de Lockhart pour remonter le moral des élèves. Harry, Neville et Dean avaient été attendus de pied ferme par les filles en bas de l'escalier de leur dortoir pour les voir leur donner des chocolats à tous les trois.
- Padma était curieuse, alors, elle s'est renseignée et a découvert en quoi consistait la tradition de la Saint Valentin au Japon, expliqua Parvati. Donc, voici vos chocolats de l'amitié !
- Et on va devoir faire quoi avec ? s'enquit Dean avec perplexité.
- Leur faire un cadeau pour le White Day de trois fois la valeur. Si Padma s'y met, ça fera trois cadeaux ! ricana Harry. Merci les filles.
- On en a pour Drago aussi, on te laissera lui expliciter la tradition, d'accord ? sourit Hermione à Harry.
Le groupe était donc descendu dans la Grande Salle, se demandant quand est-ce qu'ils auraient le temps de parler à leurs amis des autres maisons. Ils se figèrent dans l'entrée, se demandant s'ils s'étaient trompés de salle.
- On est passé dans la quatrième dimension ? demanda d'une voix faible Dean. Ou chez les Bisounours ?
Hermione se contenta de pousser un gémissement inintelligible. Harry, lui, ne voulait que se crever les yeux et oublier ce spectacle horrible : les murs étaient recouverts de grosses fleurs rose vif et des confetti en forme de cœur tombaient du plafond bleu pâle. Assis à la table de Gryffondor, Ronald avait l'air écœuré tandis que Lavande pouffait de rire.
- Oi, c'est quoi ce merdier ? demanda Harry en s'approchant de Seamus déjà assis.
Avec une expression proche de la nausée, Seamus pointa du doigt la table de professeur et le D. manqua de rendre son dîner de la veille devant l'horreur innommable. Lockhart, vêtu d'une robe aussi rose que les fleurs, fit un signe de la main pour demander le silence. Les autres professeurs assis à ses côtés gardaient un visage de marbre, ce qui relevait de l'exploit.
- Joyeuse Saint-Valentin ! s'écria Lockhart. Je voudrais commencer par remercier les quarante-six personnes qui m'ont envoyé une carte à cette occasion. Comme vous le voyez, j'ai pris la liberté de vous faire cette petite surprise, mais ce n'est pas fini !
Lockhart tapa dans ses mains et une douzaine de nains à l'air grincheux entrèrent alors dans la Grande Salle. Ils étaient affublés d'ailes dorées et tenaient chacun une petite harpe entre les mains.
- Voici les cupidons porteurs de messages, annonça Lockhart d'un ton réjoui. C'est eux qui seront chargés tout au long de cette journée de vous transmettre les messages de la Saint-Valentin !
Les garçons regardèrent Hermione et Parvati, et préférèrent ne pas savoir si elles faisaient partie des imbéciles qui avaient envoyé une carte de la Saint Valentin, mais le courrier leur chassa la question du crâne. Yuki apporta à Harry un paquet de chocolat avec un message de sa mère qui lui disait « parce que t'es mon chaton et que je t'aime » qui lui fit chaud au cœur.
- Le professeur Newgate a reçu une carte ! s'écria Lee à la table.
Tout le monde regarda le loup-garou qui avait reçu une banale carte avec un paquet de chocolat. Quoiqu'il soit dit dans sa lettre, cela le fit hurler de rire, surprenant ses collègues qui ne l'avait jamais vu d'aussi bonne humeur.
- Pourquoi il rigole ainsi ? s'étonna Neville.
- Kaachan a dû envoyer du chocolat à son stupide frangin comme elle aime l'appeler, pronostiqua le D. en découpant un morceau de sa propre gourmandise.
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Tout au long de la journée, les nains sillonnèrent les couloirs et entrèrent dans les classes pour délivrer leurs messages, au grand agacement des professeurs (Rogue se jura de les empoisonner s'il était de nouveau dérangé et il était probable qu'une grosse majorité de l'école espérait qu'il le fasse vraiment). Vers la fin de l'après-midi, alors que les Gryffondor changeaient de salle pour aller au cours de Sortilèges, l'un des nains — le plus sinistre des douze — courut après Harry.
- C'est toi, Harry Potter ? cria-t-il en donnant des coups de coude pour écarter les autres élèves.
Harry essaya de s'esquiver, mais le nain parvint à le rattraper.
- J'ai un message musical à transmettre à Harry Potter en personne, dit le nain en brandissant sa harpe d'un air menaçant.
- Je suis pas Harry Potter ! Moi, c'est Portgas ! répondit le D.
Le nain baissa sa harpe d'un air perplexe.
- Tu te fiches de moi !?
- Du tout ! Regardez !
Harry sortit de ses poches son portefeuille et en tira sa carte d'identité moldu qu'il présenta au nain sceptique.
- C'est écrit noir sur blanc ! Harry James D. Portgas !
- Ah… bon, ben, désolé.
Et le nain s'en alla en se grattant pensivement le crâne. Le D. poussa un soupir de soulagement et reprit sa route vers sa classe de Sortilège, heureux d'avoir pu réchapper à cette galère monumentale. Il avait eu vraiment très, très chaud aux fesses.
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- Patronne, je sais que vous n'aimez pas qu'on vous pose trop de questions, mais qu'est-ce qu'on fait ici, dans cette campagne ? demanda Sally avec une voix hésitante alors qu'elle garait la voiture.
- Je cherche des réponses Sally-chan. Des réponses qui peuvent peut-être m'éclairer sur l'assassin des parents biologiques de Harry, expliqua Ace.
Elle descendit de la voiture. Elle ne pouvait pas risquer de prendre le volant, avec son caractère volatil et ses flammes qui avaient tendance à n'en faire qu'à leurs têtes, c'était bien trop dangereux. Redressant son stetson orange, la brune regarda autour d'elle, ignorant les ragots que sa présence suscitait. Après tout, entre sa secrétaire en tailleur et elle avec sa chemise jaune deux fois trop grande et son short, elles détonnaient dans ce village rural. L'attention de la pirate tomba sur un pub.
- Tu veux attendre dans la voiture ou tu me suis ? s'enquit Ace à la jeune femme qui lui servait presque de bras droit.
- Ma présence peut être utile ?
- Je doute qu'elle change quoique ce soit.
- Je vais vous attendre, alors.
Et la rousse remonta dans la voiture. Ace rapporta son attention sur le bar miteux qui avait le doux nom de Pendu et traversa la rue de terre battue de Little Hangleton à grand pas, avant d'en passer la porte, indifférente aux murmures des clients qui devaient être très certainement à son sujet. Elle s'approcha du comptoir et se posa sur un des tabourets hauts, face à la porte, se tenant de façon à pouvoir avoir à l'œil la salle au maximum.
- Qu'est-ce que ça sera ? demanda l'homme derrière le comptoir.
- Un verre de rhum, s'il vous plaît !
Tout le monde la regarda avec surprise. Après tout, le rhum n'était certainement pas une boisson de femme.
- Quand on vient d'une famille de marins, on découvre très vite le goût du rhum, se contenta de dire la D. avec un sourire amical.
- Un verre de rhum pour la bonne dame, donc ! Qu'est-ce qui vous amène dans un coin perdu comme Little Hangleton ?
- C'est un peu compliqué, mais on peut dire que ça pourrait ressembler à une chasse au mystère.
Ace remercia le barman, le prit et en descendit la moitié sans difficulté.
- En voilà une belle descente ! On chasse les mystères, donc ?
La D. reposa son verre et commença sa quête d'informations :
- Hmhm. Y'a des trucs louches qui se passent dans l'internat de mon fils, en Ecosse, et aussi bizarre que ça puisse paraître, une piste de l'enquête remonte jusqu'ici.
Les clients se regardèrent avec perplexité, sans comprendre le pourquoi du comment ils pourraient être liés à une affaire à l'autre bout du pays.
- C'est un peu bizarre comme histoire, ma bonne dame, commenta quelqu'un.
- Il y a cinquante ans, une fille est morte dans cette école à cause des mêmes incidents qui se manifestent depuis Halloween dernier. Et vu que l'incompétent qui sert de directeur cherche à étouffer l'affaire, je fais de mon mieux avec mes moyens pour trouver une réponse. Ma piste se résume à un nom. Jedusor, pas du tout commun et la seule mention que j'ai trouvé renvoi à votre village. Ça vous parle ?
- Et comment ! Mais ils sont morts y'a bien longtemps ! C'était pas les gens les plus sympathiques, mais ça a secoué notre petit village ! s'exclama une vieille femme. Une servante les a trouvés mort, tous les trois, dans leur salon, encore habillés pour le dîner ! Le vieux couple Jedusor et leur fils déjà adulte ! Tout le monde sait que c'est le jardinier qui a fait le coup, mais la police n'a pas arrêté ce vieux bougre bizarre de Bryce !
- Depuis son retour de la guerre, il ne va plus très bien dans sa tête, renchérit quelqu'un d'autre.
- Honto ka ? Donc, les Jedusor habitaient ici ?
- Leur maison est passée de mains en mains mais elle tombe en ruine aujourd'hui.
- Et ce Bryce ?
- Il vit dans une maisonnette au fond du jardin de la propriété. Honnêtement, ma bonne dame, vous trouverez rien pour vous aider ici, perdez pas votre temps.
La pirate vida le reste de son verre d'une traite et le reposa.
- Merci pour la boisson et ces charmantes histoires.
Ace aligna quelques billets sur le comptoir et s'en alla. Elle rejoignit la voiture au trot et entra dedans.
- Alors ? demanda Sally à sa chef.
- On cherche une maison qui tombe en ruine mais avec un jardinier vieillissant qui s'en occupe certainement encore.
La rousse mit le contact et la voiture se remit en route, tournant un peu dans le patelin perdu pour finir par arriver devant une maison qui avait dû être magnifique en son temps mais qui n'était aujourd'hui plus que l'ombre d'elle-même. Un manoir à faire froid dans le dos si on en croyait Sally.
- On y est.
Ace quitta la voiture et se rapprocha du portail rouillé en essayant de voir le jardinier. Ce fut des rires d'enfants qui l'alertèrent. La brune fit un signe à sa secrétaire qu'elle revenait et se dirigea vers les rires, contournant la propriété, pour voir des enfants jetant des pierres dans le jardin en se moquant du vieil homme qui l'entretenait. La D. plissa des yeux et se glissa dans leur dos sans qu'ils ne la remarquent, pour se pencher sur eux, les mains sur les hanches.
- Dîtes-moi, bande de sales mômes, vous aimeriez qu'on vous jette des pierres ?
Les garçons, sans doute à peine plus vieux que Harry, sursautèrent en se tournant vers la pirate, lâchant leurs pierres au passage.
- Vous savez ce qu'on dit : « ne jamais faire aux autres ce qu'on ne veut pas qu'on nous fasse ». Et vous savez pourquoi ?
Dans le silence des apprentis délinquants, elle se pencha un peu plus sur eux.
- Parce que la Loi du Talion dit « Œil pour Œil, Dent pour Dent, Maux pour Maux ». Arrêtez dès à présent et excusez-vous, ou le Karma ne vous loupera pas.
Les enfants choisirent une autre option : la fuite.
- Bande de lopettes, cracha la D. en regardant les adolescents fuir sur des vélos.
Elle remarqua un trou à proximité dans le grillage et s'y engouffra agilement. Elle trouva rapidement les pierres que les stupides adolescents avaient jetées et s'accroupit pour les ramasser, les mettant dans ses poches pour faciliter les choses.
- Qui êtes-vous et qu'est-ce que vous faîtes ici !?
Ace releva la tête pour voir un vieil homme avec une jambe raide venir vers elle en claudiquant, agitant sa canne d'un air menaçant.
- Je ramasse des pierres que des gosses stupides ont jetées dans ce jardin.
- Quoi ?!
Vu la façon dont il parlait fort et pencha la tête pour mettre en avant son oreille droite, son audition n'était pas des meilleures.
- J'ai fait peur à des ados qui ont jeté ces pierres ! répéta Ace en levant la voix.
Elle termina de les ramasser et se releva, des cailloux pleins les mains.
- Merci. Sales gamins impolis qui croient les stupidités de leurs parents et grands-parents…
Et le vieil homme continua de marmonner dans sa barbe en faisant signe à Ace de le suivre. Il la conduisit jusqu'à un massif de rosiers délimités par d'autres pierres. Comprenant les intentions du vieil homme, elle posa son chargement à terre, vida ses poches et se mit à installer les pierres autour des pieds de rosiers avec soin pour qu'elles ne bougent pas, avant de se relever en essuyant vaguement ses mains sur son short, faisant rire le vieux monsieur.
- C'est rare les jeunes femmes qui acceptent encore de se salir les mains, aujourd'hui ! lui dit le vieil homme.
- Je suis débrouillarde ! répondit Ace. Vous avez un trou dans la clôture, vous saviez ?!
Avec une expression à la fois triste et colérique, mais pourtant lasse, le jardinier se détourna.
- Le propriétaire actuel ne vient jamais, alors, ce n'est pas important !
La D. leva les yeux vers le manoir qui avait dû être majestueux et élégant en son temps. Au même instant, un trou dans le toit décida de s'agrandir dans un fracas monumental, faisant soupirer de dépit le vieil homme.
- C'est triste, accorda la demoiselle en nouant ses doigts derrière sa nuque.
- Quoi ?!
- Je dis que c'est triste !
Le jardinier hocha la tête et tendit une main à Ace en se présentant sous le nom de Frank Bryce.
- Anabela Gol. Je mène une enquête privée sur les Jedusor et on m'a orientée vers cette maison.
Le visage souriant du jardinier se rembrunit sous la contrariété.
- J'ai déjà tout dit à la police et elle ne m'a pas cru. Et de toute façon, c'était il y a cinquante ans !
- Je ne fais pas partie de la police. Je cherche juste à protéger mon fils, et je n'ai que ça pour indice.
Ace sortit de son portefeuille une photo qu'elle avait prise du journal avant de le remettre aux Flamel et la montra au vieux Frank qui en resta perplexe.
- Aucun des Jedusor n'avaient ces initiales. Le fils s'appelait Tom, mais il n'avait pas de second prénom commençant par un E.
- J'ai appris qu'ils avaient été assassinés. Ils avaient des ennemis ?
- Arrogants et mal élevés qu'ils étaient, on peut pas dire qu'ils étaient appréciés. Ils ont beaucoup jasé en ville sur l'affaire. Mais si y'en a qui les avait particulièrement dans le pif, c'étaient les Gaunt. Les détails sont flous, mais cette famille de dégénérés a plusieurs fois attaqué les Jedusor, surtout le jeune maître. Le fils, Morfin, l'avait agressé parce qu'il plaisait à sa sœur, je crois. Pas jolie jolie la fille. Ils gardaient ça dans la famille, comme on dit, et ça se voyait.
Ace comprit parfaitement le sous-entendu. La consanguinité avait dû faire son office.
- Enfin, c'est c'qu'on raconte, mais quand je suis rentré au service des Jedusor, leur taudis était déjà déserté. On raconte que Tom avait une fiancée et qu'il l'a abandonnée pour fuir, un beau matin, avec la fille des Gaunt ! Un vrai scandale pour le village ! Ça n'a pas duré longtemps, il est revenu deux trois ans après, mais ça a marqué les esprits ! On a plus revu la fille après ça.
De la canne, il montra une colline boisée un peu plus loin dans la vallée où était perdu le patelin.
- Vous avez le nom des autres membres de la famille Gaunt ?
- Je crois bien que le vieux s'appelait Elvis et la fille Mérope. Faut voir avec les archives du village pour confirmation. Ou alors, s'adresser à Great Hangleton.
- Merci en tout cas pour vos réponses. Passez une bonne journée.
Ace tira un peu sur son chapeau en salut et s'en alla par là où elle était entrée.
Elle indiqua à Sally la nouvelle étape et cette fois, la secrétaire la suivit. Dans les bois obscurs, les deux femmes marchèrent. Là où la rousse trouvait le coin glauque à souhait, Ace regardait d'un œil critique les arbres morts et décharnés en se disant que le coin aurait été parfaitement dans le style de Mihawk.
- Vous savez où on va, patronne ? demanda Sally en enjambant un nid de ronce. J'aurais dû prendre des tennis pour barboter dans la boue.
Ace se figea brusquement.
Un frisson lui remonta le long de l'échine.
Cette aura…
- Prépare ton arme.
Sans poser de questions, Sally sortit de l'intérieur de son gilet un pistolet de poche et suivit Ace, qui avait une arme un peu plus conséquente. Avançant rapidement mais discrètement, les deux femmes parvinrent jusqu'au point où le Haki de la D. avait perçu la présence de Voldemort.
Un taudis, ravagé par le temps ; l'abandon et les intempéries, essayait tant bien que mal de faire face aux assauts de la nature. Mais pas âme qui vive dans les environs. Même pas un oiseau.
C'était… dérangeant. Sans parler de la nausée qui lui prenait les tripes.
Ace avança d'un pas, puis d'un autre.
De la magie avait été utilisée ici. Régulièrement. Le souffle de cette énergie était encore dans l'humus de la forêt, elle le sentait de son Haki, comme elle arrivait à percevoir les zones magiques de Londres après avoir connu le Chemin de Traverse et Poudlard. Elle porta ses doigts à une poutre pourrie qui s'était effondrée dans ce qui avait dû être la pièce à vivre de la maison.
La maison était pleine de magie.
Oui, un sorcier avait certainement vécu ici, si ce n'était plusieurs.
- Aaaaaah !
Ace se retourna, l'arme au poing, avant de se détendre en voyant que le talon de Sally, qui marchait derrière elle, était passé au travers le planché et son pied était donc coincé dans un trou du bois pourri.
- Tu peux retirer ton pied sans te faire mal ?
- Oui, je pense.
Doucement, en essayant de ne pas s'enfoncer ailleurs, Sally retira son pied de sa chaussure et le posa un peu plus loin sur le plancher traître.
- Je sais pas comment vous faîtes, patronne, je suis restée dans vos pas et vous, vous n'êtes pas tombée dans le piège ! bougonna la secrétaire alors qu'Ace s'accroupissait pour enfoncer sa main dans le trou pour récupérer la chaussure.
- Le feu, techniquement parlant, ne pèse rien.
- Tricheuse.
Ace retira sa main du trou comme si elle venait de se faire mordre. Sous la chaussure de sa secrétaire, il y avait quelque chose… quelque chose de mauvais. La D. dégagea l'escarpin en le prenant par l'intérieur pour le rendre à Sally.
- T'as mes gants ? demanda Ace en essayant de percer l'obscurité du trou.
Elle sentait de la magie sur cette zone, comme pour essayer de l'empêcher de s'approcher plus.
Sally fouilla ses poches et donna à Ace une paire de gants en cuir qu'elle enfila. La D. inspira profondément et plongea ses mains dans le trou, cherchant à l'aveuglette ce qui l'avait pris par surprise. Ses doigts gantés touchèrent quelque chose et ce simple contact lui donna la gerbe. Elle referma sa main dessus et retira son gant en le retournant, emprisonnant l'objet à l'intérieur, sans même le regarder. Elle ramena ses mains à elle et répéta la même opération avec son autre gant, emprisonnant le mystérieux objet dans une autre couche de cuir.
- On s'en va. J'ai ce que je voulais et bien plus.
Flamel serait content.
.
.
Pâques.
Après un White Day bancal mais drôle (ce qui signifiait réussi), et surtout aucune nouvelle attaque, la vie avait repris son cours. Ernie Macmillian avait fini par présenter ses excuses à Harry après une grosse insistance de Justin ; Colin continuait de prendre des photos partout dans le château (en prenant bien soin de demander la permission avant de le faire s'il était question d'une personne ; d'un fantôme ou même d'un tableau, se rappelant de ce qu'Ace avait dit sur le droit à l'image) et Luna boudait un peu parce que l'interview demandée par son père à la Portgas avait été refusée. Si Xenophilius, le directeur du Chicaneur, avait accepté le refus de la D. avec le sourire, Luna ne comprenait pas pourquoi son père avait laissé passer l'occasion de présenter au monde une héliopathe.
Maintenant, les deuxièmes années avaient autre chose à faire. Ils devaient choisir leurs options de troisième années qui seraient déterminantes pour leur avenir.
Si Soins aux Créatures Magiques fut sélectionnée d'office, choisir le reste fut un peu plus compliqué pour Harry. La Divination ne l'intéressait pas (il était du même avis de sa mère en disant que le Destin et ce genre de conneries n'existaient pas et que l'unique certitude restait l'obligation de devoir faire des choix dans sa vie) et il n'avait pas besoin de suivre l'Etude des Moldus (il ne comprit même pas pourquoi Hermione sélectionna cette matière, après tout, elle comme lui, voir Dean, pouvaient très certainement donner des leçons au prof).
Il restait les Runes et l'Arithmancie qui lui faisaient de l'œil. Il aurait bien pris les deux et les avait même coché, mais McGonagall n'eut même pas l'occasion de le voir que Thatch avait déjà volé le formulaire, donné une bonne taloche à son neveu pour lui dire de se limiter à deux options, parce qu'il avait déjà beaucoup de travail avec le double cursus qu'il suivait. S'il voulait apprendre en plus de ça à devenir animagus à partir de l'an prochain, il n'aurait pas assez de temps dans une journée pour tout faire. Et de toute façon, l'ancien pirate avait décidé qu'il lui continuerait les cours de self-défense l'an prochain seulement s'il voyait que son neveu arrivait à gérer. Et apparemment, il en avait discuté avec Rogue qui était d'accord avec lui pour l'Occlumancie.
Ce fut donc au pile ou face qu'il décida vraiment ses futurs cours, se limitant ainsi aux Runes et Soins aux Créatures Magiques. Vu que Hermione avait sélectionné tous les cours (pour le plus grand agacement de Thatch qui lui avait aussi fait la morale mais sans pouvoir faire autre chose de plus car il n'était pas un de ses parents), le D. se fit la promesse de lui emprunter ses notes d'Arithmancie pour bosser dessus durant les vacances… jusqu'à ce que Neville lui montre un catalogue pour des cours par correspondance avec l'Arithmancie dans le tas.
- Ma mère a déjà fait les démarches pour moi, avant que j'arrive à Poudlard, mais on lui a renvoyé une lettre de refus. Ce sera la même chose, même si c'est juste pour une matière.
- Je suis inscrit, je reçois les cours durant les vacances, comme de l'aide aux devoirs. Je peux rajouter Arithmancie pour toi, si tu veux.
Cela tira un sourire au D. qui remercia chaleureusement son ami.
Il perdit vite son sourire quand il fut convoqué par Dumbledore au sujet de ses choix, parce que monsieur le Directeur avait peur que ce soit ennuyeux ou trop difficile pour lui, et voulait qu'il choisisse plutôt Divination.
- Si vous vous obstinez à vouloir régler ma vie comme du papier à musique, je vais finir par demander à ma mère si je peux être accompagné de l'avocat de la famille à chaque rencontre avec vous, monsieur le Directeur. J'y pense, l'enquête concernant mon agression, elle en est où ?
Les phrases d'apaisements qui voulaient juste l'endormir ne dupèrent pas le garçon qui se fit une note de signaler rapidement à sa mère qu'une nouvelle plainte contre Dumbledore et une enquête privée seraient de rigueur.
Mais ce qui assombrit définitivement le retour des beaux jours, c'était que son oncle demande à Drago de le rejoindre dans son bureau. D'abord, il ne songea rien de l'affaire, jusqu'à ce que le blond vienne retrouver le groupe d'étude et demande à parler en privé à Harry.
- Ton oncle m'a averti que ta mère allait approcher dans la semaine mon père au sujet du journal. Je connais assez mon père pour savoir qu'il fera tout pour m'empêcher de vous fréquenter de nouveau, informa le blond avec une pâleur plus marqué qu'à son habitude.
- Eh bien, on va mettre nos têtes ensemble pour que tu puisses lui présenter un argumentaire capable de lui prouver par A plus B qu'il a tout intérêt à ce qu'on continue à être ami, assura fermement le D. en serrant une épaule de son camarade.
- Merci du soutien, Harry.
- Tu as aidé le stupide Gryffondor que je suis contre Quirrell, je te dois bien ça, Drago.
