Bonjour!
Merci à Gweeny, Cassandre, Enimia et Ch'tite pour les reviews sur le dernier chapitre! Après une petite baisse de lecture, j'espère que celui là vous conviendra!
On pense à Pâquerette, Mane-jei, nos inconnues et les autres que je ne cite pas mais je ne vous oublie pas les petits soldats de l'ordre de Kaname! (Hein quoi ça fait secte?).
J'espère que tout le monde va bien. Je rappelle que nous avons, Gwen et moi mis en place un discord pour que l'on puisse se réunir et parler de tout, et même proposer des jeux, pour ceux et celles qui aiment jouer! Alors n'hésitez pas à demander, vous serez toujours les bienvenus! On aime aussi rigoler... Parler de nourriture... Enfin voilà ne soyez pas timide, dites vous que je le suis encore plus et pourtant je suis sortie de ma grotte pour vous divertir !
Merci aux petits fantômes, même si vous restez dans l'ombre, je suis contente de vous avoir.
Introduction bien moins longue que d'habitude mais je n'ai pas grand chose à vous dire.
Les personnages ne m'appartiennent toujours pas, mais c'est avec joie que je m'amuse avec eux!
Prenez soin de vous et des autres. Et puis souriez!
Chapitre 19: Lapis-lazuli
Edward s'était éclipsé en fin d'après-midi avec Alice, ils devaient, d'après ce que j'avais compris, conclure une négociation. Je savais qu'elle était à la recherche des plus beaux rubis pour une future exposition de Van Cleef mais je n'en savais pas plus.
J'étais un brin déçue de ne pas pouvoir assister au rendez-vous. Edward nous avait déjà montré comment se déroulait une négociation, directement dans la mine, mais avec Jenks, le roi autoproclamé du Spinelle, c'était tout autre chose. Cet homme d'affaires était connu comme le loup blanc. Il avait fait fortune grâce aux pierres et s'était retrouvé à la tête d'un empire immobilier avec un carnet d'adresse bien fourni pour revendre ses pierres.
Rosalie regardait son frère partir vers sa chambre du coin de l'œil. Je laissai mon regard traîner sur la silhouette d'Edward, qui était mise en valeur par son costume rouge foncé. Il est bien bâti le bougre! Je reprenais mes esprits avant que l'on me prenne en flagrant délit et je pris l'ascenseur, tout en jetant un dernier regard derrière moi.
Les autres avaient prévu d'aller voir une grotte qui recelait mille secrets, j'avais délégué la tâche à Emmett et à la meute, j'avais envie de me reposer un petit peu. Rebecca avait, elle aussi, décidée de se reposer, elle me donna rendez-vous en début de soirée pour que l'on sirote un cocktail... Ou deux entre filles
Je montais dans la chambre, Leah avait déjà levé les voiles pour aller rejoindre Jacob. Je pris une longue douche qui me fit du bien, j'avais les muscles en compote après avoir cassé du caillou. Je n'osai pas imaginer le faire pendant 10 heures et pourtant, c'était le quotidien des travailleurs ici.
Ragaillardie par cette douche, je me brossai les cheveux, tout en testant des petits flacons de baume parfumés pour le corps. J'enfilai un pantalon de toile bleu marine et une chemise blanche sur un débardeur et j'attrapai ma paire de Vans. Pour une fois, je pouvais les mettre sans avoir à crapahuter dans la nature. Une soirée au bar avec Rebecca et un dîner birman me semblaient être parfaits pour terminer la soirée. J'entortillai mes cheveux dans un chignon qui n'avait rien de structuré, j'avais toujours des mèches rebelles qui partaient de ci de là.
Après une dernière vérification dans le miroir de la salle de bain, je conclus que j'étais prête pour une soirée entre filles. Je regardai ma montre, une Rolex Cellini Moonphase, c'était un cadeau de Phil, mon beau-père. Il avait déclaré que, « comme j'étais tout le temps dans la lune», autant avoir ces phases au poignet. Emmett avait quant à lui choisi une Breitling Aviator. Mon frère avait eu sa licence de vol pour des petits avions, alors il avait voulu parader avec sa montre. Nous avions tout les deux choisis le bracelet en cuir, pour laisser le charme de l'ancien. Il faut dire que nos montres faisaient partie des classiques intemporels.
J'avais remarqué qu'Edward avait une panoplie de montres, en fin connaisseur et en digne héritier de la passion de ses parents. Parmi les quatre modèles que j'avais vu, le premier était à paris, il portait une de chez Chanel, la J12 Chromatic , à New York, il avait porté une Bremont Flying Tiger, cette marque anglaise qui était revenue sur le devant de la scène en habillant élégamment les poignets des acteurs de Kingmans. Il portait aussi une montre ancienne, je dirais une Bucherer. C'était drôle que l'on ait comme point commun d'apprécier autant les montres vintage.
Depuis le début de notre voyage, j'avais pu lorgner sur son Omega SpeedMaster Professional qui s'appelle aussi MoonWatch, parce qu'elle est la seule montre approuvée par les vols habités de la NASA. J'avais louché sur un des cadrans où on voyait l'astronaute Buzz Aldrin, descendre du module lunaire. J'avais fait un article sur cette montre et elle était ni plus ni moins celle du 50 ème anniversaire d'Apollo 11. A l'arrière, il devait se trouver l'empreinte de Buzz Aldrin gravée au laser ainsi que la célèbre citation d'Armstrong « Un petit pas pour l'Homme, un grand pas pour l'Humanité». Je connaissais le modèle en acier classique mais encore une fois, Edward m'avait étonné, il avait opté pour un en cuir et liège noirci., pour rappeler les panneaux de protection en fibre de verre avec une couche de liège amovible qui protégeait l'équipage de la chaleur lors du lancement.
Cette montre en elle-même était un pur chef-d'œuvre, même si je n'étais pas très objective, il fallait reconnaître qu'elle avait un sacré charme. Peut-être que le porteur y étais pour beaucoup non? J'avais bien compris qu'en matière de montres, nous étions tous bien habillés. Je revenais au présent et je constatai que même en faisant un geste anodin comme regarder ma montre, mes pensées se dirigeaient toujours vers un certain professeur. Dans tous les cas, Rebecca était en retard, je décidai de commander un jus de fruit frais au bar.
Mes pensées vagabondèrent de nouveau, je me demandais pourquoi Tanya n'avait pas accompagnée Edward au rendez-vous, c'était courant dans ce milieu de venir accompagné. Peut-être que Tanya était trop connue dans le monde des enchères. Dans tous les cas, ce n'était pas mes affaires.
— Une aussi belle femme ne devrait pas boire seule au bar... Et surtout un jus de fruit. - La personne héla le barman pour commander - Une bouteille de champagne! Siffla l'homme à côté de moi.
Je me retournai, j'avais déjà entendu cette voix quelque part, je tombais nez à nez avec un des jumeaux. Je ne saurai dire lequel.
— Bonsoir... Commençai-je hésitante.
— Alec, vous verrez, avec le temps, vous n'aurez aucun mal à me différencier de mon frère... Il souriait en coin, cela n'avait rien à voir avec le sourire d'Edward, celui là, même si il se voulait charmeur, il faisait légèrement froid dans le dos.
— Bonsoir Monsieur Volturi. Tranchai-je. Il me mettait mal à l'aise à me regarder avec ces yeux perçants. J'avais l'impression qu'ils me décortiquaient sous toutes les coutures.
— Appelez-moi Alec, Isabella... Sussurait-il.
— Voyons Alec, tu vois bien que tu déranges Isabella - Il prononçait mon prénom à l'italienne, ce dont j'avais horreur - Ma chère, je suis terriblement désolé que mon frère ne fasse pas honneur à notre bonne éducation et qu'il vienne perturber votre soirée. Il me fit presque une révérence à la fin.
Je lui fis un sourire timide, Félix avait l'air moins collant que son frère. Ce qui me chiffonnait, c'est qu'ils avaient le même style dandy qu'Edward. Même si Edward avait l'air d'un hispter, les jumeaux, eux, semblaient sortir d'une autre époque, comme s'ils étaient figés dans un temps qui n'était pas le nôtre. Faut arrêter de regarder Doctor Who hein, si c'est pour voir des voyageurs du temps partout!
— Puis-je? Félix m'indiqua le siège libre à côté de moi, je n'eus pas le temps de répondre qu'il s'assit. Je me retrouvai donc entre les deux Volturi.
— Mon cher frère, j'ai commandé du champagne pour cette belle Isabella, j'espère que ... - Il fit mine de réfléchir avant de sourire - je fais honneur à notre bonne éducation.
— Ne lui en voulez pas, il est légèrement plus jeune, à quelque minutes près... Je riais à sa plaisanterie. Félix savait nous mettre en confiance, il me rappelait Edward, un côté un peu décalé mais il avait l'air d'un intellectuel. Je me demandais qui entre Félix et Edward était le plus érudit.
— Eddy n'est pas avec vous? Alec brisa le silence. Il avait toujours ce sourire en coin et le regard un peu fou.
— Hum non, le professeur Cullen est ailleurs, comme vous pouvez le voir, je suis seule. J'avais répondu un peu sèchement.
— Je suis certain qu'il jubile que vous l'appeliez ainsi... Est-ce que c'est pareil au lit? Déblatera-t-il sans que je m'y attende. Je toussotai, j'avais avalé de travers.
— Je vous demande pardon ?! M'exclamai-je furieuse.
— On sait tous qu'Eddy n'est pas du genre sociable et qu'il ne s'accommoderait pas d'un simple «projet culturel». Alors j'ai pensé que vous étiez... le bonus. Continua Alec comme si de rien n'était.
— Assez! Cria Félix. Cesse de faire l'enfant Alec. Tu ferais mieux de partir, tu me fais honte!
Alec partit, tout en me regardant outrageusement. Il me fit un dernier sourire en coin avant de tourner les talons en sifflotant, nullement dérangé par ses paroles.
— Isabella, je suis confus, je vous demande pardon. Alec a un humour particulier...
— Vous appelez ça de l'humour? Je lui lançai un regard noir.
— Non vous avez raison, il trouve cela drôle mais voyez-vous, nous sommes habitués à ce que la gente féminine ... - Il réfléchissait, sûrement pour trouver les bons mots pour me calmer - a tendance à ne voir qu'en nous des partenaires d'une nuit. Et malheureusement, mon jeune frère pense que la grande majorité des femmes sont comme ça. Expliqua-t-il doucement. Il me fit même un petit sourire désolé.
— C'est triste qu'il pense comme cela mais de là à être irrespectueux, il y a des choses qui ne se disent pas!
— Je suis tout à fait conscient qu'il est allé trop loin, je lui dirai de venir s'excuser auprès de vous. Vous savez, nous suivons votre carrière de journaliste avec grand intérêt... Les personnes de talent ne passent pas inaperçu dans notre monde... Tout se sait. Et je reste persuadé Isabelle Swan, que vous allez être une grande journaliste. Il me fit un sourire charmant, ce qui me calma un petit peu.
— Ne croyez pas m'amadouer avec vos belles paroles! Je le menaçais tout de même, je n'étais pas ce genre de fille à se sentir importante parce qu'une personne lui fait des compliments.
— Je suis on ne peut plus sincère avec vous. J'apprécie votre travail et je suis conscient que grâce aux journalistes, on devient des personnes un peu plus humanisées et notre travail est mis en valeur.
— Tout le monde ne pense pas que du bien des journalistes!
— Si vous voulez parler d'Edward, je le comprends, il a dû se réinventer et prouver sa légitimité dans un monde assez cruel, où les modes se font et se défont.
— Je suis étonnée que vous le défendiez. Je n'y allais pas par quatre chemins, je me souvenais de notre première rencontre et j'avais bien constaté que les jumeaux et Edward n'étaient pas proches.
—Disons... Que je connais Edward et... Tout n'est pas blanc ou noir. Dit-il énigmatique.
— Comment ça? Il avait piqué ma curiosité en disant ça, de plus, j'avais le temps de parler un peu avec lui , vu que Rebecca était aux abonnés absents.
— Je pourrai être vexé que vous vous intéressiez plus à lui alors que je me trouve devant vous! Ria-t-il.
— Mais comme vous avez une parfaite éducation, vous ne diriez rien? M'amusai-je à répondre, c'était facile de se taquiner.
— Vous avez raison, je suis un très bon parti et en plus, comme le veut ma très bonne éducation, je ne dirais rien sur le fait que vous venez de briser mon coeur en parlant d'un autre gentleman. - Il mit théâtralement la main sur sa poitrine, j'éclatai de rire. - Si je puis me permettre, vous avez un rire radieux.
— N'asseyez-vous pas de me faire la cour comme votre frère avec sa bouteille de champagne? Je levai un sourcil interrogateur dans sa direction.
— Mea Culpa, je ne suis qu'un homme faible devant une femme... étonnante. Il me fit un sourire franc, que je lui rendis. J'étais à l'aise avec lui et je n'avais pas besoin de réfléchir, c'était comme ci nous nous connaissions depuis longtemps tant la conversation semblait naturelle, autant que nos taquineries.
— Je vous pardonne pour cette fois-ci, mais n'en faites pas trop, je suis simplement Bella.
— Alors m'autorisez-vous à vous appeler Bella?
— Haha, je dois faire attention à ce que je dis, j'ai comme l'impression que tout ce que je dirai ne tombera pas dans l'oreille d'un sourd!
— Comment être sourd alors qu'une voix aussi mélodieuse me parle?!
— Vous êtes un beau parleur! Je le poussai gentiment avec mon épaule.
— Et vous, vous êtes une belle femme. Il ne rajoutait rien de plus, et on sirota notre coupe de champagne. Ce n'était pas gênant, je voyais bien qu'il flirtait avec moi mais je n'étais pas effrayée, pas comme avec son frère qui avait clairement un problème avec les femmes.
Je regardais autour de moi, pour voir si Rebecca n'était pas arrivée, j'en doutais puisqu'elle m'aurait sauté dessus, la connaissant. Mais on ne sait jamais, elle aurait peut-être voulu me laisser avec Félix.
— Vous avez l'air de chercher quelqu'un?
— Nous avions rendez-vous avec une de mes amies, mais visiblement, elle n'est pas encore là. Il regardait sa montre, une Patek Philippe en or rose.
— Vous n'êtes pas insensible à ma montre? Dit-il en souriant, alors que je rougissais d'avoir été pris la main dans le sac.
— Ahem, disons que j'ai un faible pour les belles montres et je suis étonnée, je ne vous voyais pas avec ce genre de modèle... Même si elle était en or rose, elle restait très élégante et j'avais remarqué que c'était le modèle avec les phases de la lune.
— Vous me voyez plus comme un propriétaire de Rolex ou TAG Heuer?
— Oui...
— Vous ne vous êtes pas trompée! Alors pourquoi cette montre me diriez-vous?
— Vous m'ôtez les mots de la bouche...
— Tout simplement parce que c'est un cadeau d'Edward, c'est un fou des anciennes montres, comme les & Söhne et autres. Il est très sobre comparé à moi qui aime la démesure. Je travaille dans le luxe et dans mes mains, je peux porter des milliards, en une seule petite pierre, alors pourquoi ne pas le montrer?
— Vous portez une des montres d'Edward? J'étais surprise de sa confession.
— Il me connaît suffisamment pour avoir au moins choisi un modèle en or rose mais effectivement, c'est la toute première montre qu'Edward m'a offert, du temps où nous étions proches.
— C'est étrange que vous gardiez ce cadeau alors...
— Alors que l'on est en froid?
— C'est ce qu'il m'a semblé être oui...
— Edward est comme ces vieilles montres, il ne change pas, alors que moi, j'évolue, avec le temps. Il collectionne les montres, comme pour conjurer le temps qui passe mais le monde change, tout est en perpétuel évolution.
— Vous dites qu'Edward est... archaïque?
— Je vous l'ai dit, tout n'est pas noir ou blanc.
— Vous avez l'air assez sûr de vous pour critiquer Edward?
— Et vous, très chère Bella, vous ne voyez que le haut de l'iceberg.
— Je ne suis pas certaine de vous comprendre? Je fronçais les sourcils, autant Félix était quelqu'un de charmant, autant il était bizarre quand il parlait d'Edward. D'un côté, j'avais l'impression qu'il le comprenait et que c'était Edward qui avait fait l'impasse sur leur relation fraternelle et parfois j'avais l'impression que Félix cachait quelque chose sur Edward.
— Vous voulez dîner avec moi? Proposa Félix en me prenant de court.
— J'attends encore...
— Votre amie? - Il se retourna sur lui-même - Je ne vois personne qui vous attend, alors vous pouvez être mon invitée pour ce dîner?
J'hésitai, Rebecca n'était pas du genre à me poser un lapin.
— Vous pourriez me poser toutes les questions qui vous perturbent à propos Edward... Ajouta-t-il.
— Je ne suis pas...
— Intéressée? Je crois que votre curiosité va prendre le dessus...
— Vous êtes pénible! Souriais-je.
— De finir vos phrases à votre place? Ou d'avoir toujours raison?
— Les deux... Soufflai-je.
— C'est ce qui fait mon charme! Vous l'avez dit vous-même, je suis un beau parleur!
Avant de sortir du bar, je croisai Jasper et les autres, il fronça les sourcils. Il semblait vouloir dire quelque chose mais Tanya lui en dissuada du regard. La petite troupe partie, mon frère me lança un regard et Rosalie semblait songeuse. Je ne comprenais pas pourquoi c'était si dérangeant que je passe du temps avec Félix, visiblement il y avait un passé assez lourd entre eux et j'étais bien décidée à lever le voile sur cette énigme.
— Cela ne vous dérange pas? J'avais rattrapé Félix qui marchait devant moi. Il nous emmenait dans le restaurant de l'hôtel, qui se trouvait dans un jardin.
— Que les Cullen ne m'apprécient pas?
— J'ai l'impression que c'est tendu entre vous...
— Nous avons des avis divergents...
Je restais silencieuse, bien trop prise par mes pensées, plus ça allait plus je voulais savoir et d'un autre côté je me disais que cela ne me regardait absolument pas.
— Vous m'avez l'air songeuse...? Félix avait tiré une chaise pour que je puisse m'asseoir, je n'avais pas l'habitude de ces manières mais c'était tout de même assez agréable.
— J'essaye de contrôler ma curiosité... Avouai-je en rougissant.
— Mais vous savez que le seul moyen de se délivrer d'une tentation c'est d'y céder... Commença Félix.
— Et si je résiste, mon âme va être malade à force de languir ce qu'elle s'interdit? Terminai-je.
— Vous connaissez vos classiques Madame Swan...
— Oscar Wilde est un incontournable Monsieur Volturi...
— Buvons alors à la santé de ce cher Oscar! Il me servit du champagne, que je n'avais pas vu arriver.
— Alors Monsieur Volturi, qu'avez-vous en tête? Dis-je curieuse tout en buvant quelques gorgées de mon verre.
— Qu'est ce qui vous fait croire ça? Montrez moi vos talents d'investigation! Il avait l'oeil brillant de malice.
— C'est un secret pour personne que tout le monde n'a pas des entrées ici. - Je fis une pause le temps de prendre la commande. -
— Continuez, je vous écoute.
— Habituellement, vous êtes sur la côte ouest, puisque vous surveillez votre entreprise de diamant de synthèse... Mais il vous arrive de vous déplacer à New York ainsi qu'en Asie pour les ventes.
— Vous êtes bien renseignée dites moi...
— Cela fait partie de mon métier de m'informer sur ce qu'il se passe dans mon domaine de compétences! Souriais-je.
— Certes... Poursuivez.
— Vous n'êtes pas du genre à utiliser des intermédiaires, alors si vous avez eu vent d'une bonne affaire, je suppose que vous vous déplacez en personne. Donc pour moi, vous êtes ici pour conclure une négociation...
— Vous chauffez mais ce n'est pas tout à fait ça. Il me fit un sourire énigmatique, j'étais joueuse donc je me creusai les méninges pour avoir le fin mot de l'historie.
— Est-ce que c'est une coïncidence que vous soyez là pendant le tournage?
— Voilà une question des plus intéressantes! Il laissa le serveur poser nos entrées.
— Vous êtes donc là pour le tournage... Vous voulez avoir votre place «dans l'équipe des experts»?
— Vous me vexez Bella, je ne suis pas aussi puéril.
— Cela vous amuse vos joutes verbales avec les Cullen?
— Alec s'en amuse, c'est vrai. Mais ce n'est pas la raison de notre venue.
Je fronçai les sourcils, plus je creusais, moins je comprenais pourquoi ils étaient là en même temps que les Cullen, si ce n'est pour les affaires.
— Je... Je m'avoue vaincue... Je croquai dans un des beignets, tout en continuant ma réflexion.
Il éclata de rire avant d'entamer son entrée aussi.
— Vous avez eu des bonnes idées, je reconnais que vous êtes douée pour l'analyse. Nous venons pour affaire et aussi pour les Cullen, enfin pas exactement. Je dirai que l'on vient surtout pour vous. Son regard me transperça, j'avalais péniblement ma bouchée tellement il me semblait... à des années lumières du gentleman que j'avais rencontré. Il avait, à ce moment précis, presque cette lueur folle dans le regard, la même qu'Alec.
— Je ne suis pas certaine de comprendre où vous voulez en venir? Je bus quelques gorgées d'eau, j'avais soudainement la gorge bien sèche.
— Ne me regardez pas comme cela, je ne vais pas vous manger Bella!
Je ne sais pas pourquoi, mais cette phrase eut l'effet inverse, au lieu de me détendre, je me tendis instantanément, sur la défensive. Je commençai à me demander si c'était une très bonne idée ce dîner.
— Bella, croyez moi, je... Il hésita un instant, quand je surpris son regard, il avait retrouvé son calme habituel, il avait un beau regard bleu.
— Je vous écoute Félix. Ma voix était plus sèche, mais j'étais toujours méfiante, je ne connaissais pas ses intentions.
— Je vous ai dit que je connaissais Edward, et qu'on a tous une part de mystère.
— Jusqu'ici je vous suis... Mais que vient faire Edward dans cette conversation? Je le regardais avec méfiance, pas du tout convaincue.
— J'y viens, - il souriait légèrement face à mon impatience - je ne suis en aucun cas là pour créer des ennuis, seulement, quand une situation me met hors de moi, je me dois de rectifier la vérité non? Son regard avait encore changé, sous la colère peu contenue qu'il avait.
— De quoi vous parlez? Quelle vérité?
— Très bien, je vais tout vous expliquer.
Je m'approchai des mines à ciel ouvert, il faisait nuit noire. J'essayai tant bien que mal de maintenir mon équilibre tout en gardant mon téléphone qui me servait de lampe torche dans la main.
— Bella, tu es sûre que c'est une bonne idée? Me chuchota Rebecca.
— Je ne suis certaine de rien, mais je le sens au fond de moi que je me dois de vérifier!
— Mais tu le connais à peine ce type, ça se trouve il te mène en bateau?
— Raison de plus pour voir ça de nos propres yeux!
— Tu ne crois pas que l'on devrait en parler à Rosalie ou Alice? Tenta mon amie.
— Et si elles sont de mèches?
— J'ai quand même du mal à croire tout ça...
— Moi aussi Rebecca mais c'est nécessaire pour continuer le tournage.
— Sérieusement Bella, je ne le sens pas... Couina Rebecca derrière moi.
— Ecoute, soit tu me suis sur ce coup, soit tu rentres à l'hôtel. De toute façon, je continue.
— Très bien ! Je te suis, je suis curieuse de dire à ce fanfaron qu'il s'est trompé!
— Tu as bien fini dans les bras de son frère! Alors que je t'attendais! Grondai-je, essayant de faire le moins de bruit possible.
— J'avais du retard, je me suis assoupie et quand je suis descendue, je t'ai vu en pleine conversation avec les jumeaux puis Alec est venu me faire la conversation...
— Il ne t'a pas fait que la conversation ...
— Oh ça va Bella! Toi non plus t'étais pas en reste, j'ai bien vu votre petit jeu avec Félix!
— Je n'ai pas fini dans son lit moi!
— Je pensais qu'Edward était plutôt ton genre...!
Je ne répondis rien, trop surprise par le revirement de la situation.
— Que.. Quoi?! Je me retournai vivement vers elle, l'éblouissant avec le flash de mon téléphone par la même occasion.
— Bin quoi, ça se voit comme le nez au milieu de la figure, et je dois dire que je préfère largement Edward à Félix! Il me fout les jetons...
— Mais tu t'es tapée son jumeau! Qu'est ce qui ne va pas chez Félix pour que tu sois aussi catégorique!
— Il a l'air fourbe, autant Alec, il n'a jamais caché ses intentions, il voulait un coup rapide, il l'a eu. On en reste là parce qu'il a bien compris que je ne cherchais pas plus loin. Alors que Félix, il a vraiment l'air... Aimanté par toi.
— N'importe quoi... - Je fis une petite pause - Bon tu marques un point, c'est vrai qu'il a bien flirté avec moi et que j'étais assez grisée par la situation...
— Et Edward dans tout ça?
— De quoi « et Edward dans tout ça»? On ne s'est rien promis et en plus on est à des années lumières du lien naturel que j'ai avec Félix. Tu ne comprends pas, avec Edward j'ai l'impression qu'il est en contrôle constant et puis il a cette façon... d'être.
— De quoi? Un homme généreux qui se plie en quatre pour que le voyage soit agréable en plus de l'immense honneur que l'on a de partager des situations avec les experts?
— Non ce n'est pas ça, j'ai simplement l'impression que c'est plus compliqué d'avoir une conversation avec lui, il est assez renfermé et il a ce don de m'agacer... Il est assez prétentieux quand il fait sa tête de mule!
— Mais tu reconnais qu'il te plaît?
— Il... Ne me laisse pas indifférente mais c'est compliqué. Alors qu'avec Félix, rien que nos conversations coulaient de source. Et puis même là n'est pas la question, Edward est avec Tanya.
— Noon? Tu en es sûre?
— A 99%...
— Il reste 1% de doute alors! Mais Bella, soyons sérieuse, je ne pense pas qu'Edward pourrait faire ce genre de chose...
— Tu crois que j'apprécie ça? J'aimerais moi aussi le croire sur parole, parce qu'il nous a montré qu'il peut être généreux, attentionné, charmant et j'ai envie de lui faire une confiance aveugle... Mais je suis journaliste, on me présente des faits, je dois les vérifier. Et j'ai besoin de toi pour m'épauler...
— Pffff... Ok Bella, de toute façon tu m'avais déjà convaincue mais j'avais besoin de savoir que tu n'étais pas aveuglée par un petit béguin...
— Rassures toi Becky, je fais la part des choses, en plus je n'ai aucun béguin, comme tu dis, pour Félix, j'ai juste apprécié l'instant d'être désirée...
— Je te comprends et je suis contente que l'on soit restée amie, malgré votre relation ... étrange avec mon frère!
— Arrrg à qui le dis-tu! Je riais doucement, j'avais retrouvé mon calme. Je respirai pour me redonner contenance.
On avançait doucement, il n'y avait pas un bruit, comme si la nature était de notre côté. Nous arrivâmes au sommet d'une crête, devant nous se trouvait un paysage meurtri, des montagnes réduites à des décombres. La vallée plongeait dans un gouffre de couleur orange.
En nous rapprochant, nous vîmes en contrebas grâce aux spots qui éclairaient la mine des dizaines d'hommes et de femmes presque nus, recouverts de boue, traînant des cailloux et de la terre dans des paniers de rotin. Pendant que d'autres enfonçaient des barres à mines dans le flanc de la colline pour y détacher des mottes de terre et de roche.
Des femmes appuyées sur de maigres échelles, d'autres s'aspergeaient les cheveux et le corps d'eau boueuse; Tous étaient entourés par des militaires.
La poussière nous rentrait dans la gorge et nous piquait les yeux. Je passais l'oreillette que m'avait prêté Félix. C'était un dispositif capable de traduire une langue en temps réel directement dans l'oreille. On avait téléchargé la langue puisque l'application fonctionnait sans être connectée, du moment que le pack de langue était installé.
— Waouh, j'avais entendu parlé des prototypes d'oreille traductrice mais ça - elle montrait l'objet qui se trouvait entre ses doigts - on se croirait dans un James Bond! Elle siffla d'émerveillement avant de les positionner dans ses oreilles.
Ainsi, on comprenait les gens sans avoir besoin de guide ou d'interprète peu scrupuleux qui pour une poignée d'argent nous auraient peut-être mal traduit des choses.
Un soldat, haut gradé au vu de son uniforme, il faisait la ronde en criant sur les travailleurs.
— Creusez! Creusez! Vous voulez que les étrangers, qui sont venus pour acheter des pierres, vous prennent pour des incapables ?! Beugla le militaire.
J'avais envie de sortir de notre cachette pour lui intimer de se taire. Je me retenais pour ne pas nous faire remarquer.
Soudainement, un mineur tomba à genoux, il tenait vraisemblablement dans ses mains meurtries une pierre. Le militaire s'empara rapidement du butin.
— Je l'ai vu en premier! Pousse-toi misérable! Il bouscula le jeune mineur aux membres décharnés par la malnutrition et les efforts qui s'écroula.
Nous venions d'assister au vol d'un mineur qui venait de perdre le fruit de son travail. J'étais en colère et j'avais tellement de questions qui fourmillaient en moi. Je croisais le regard de Rebecca qui semblait penser la même chose que moi.
Nous continuâmes d'espionner la mine, on avançait petit à petit, des femmes se massaient doucement les genoux, enflés par la dure vie. Les hommes avaient des longyi déchirés mais sans s'arrêter, ils creusaient.
Nous nous retrouvâmes derrière un avant poste, là des militaires riaient et s'égosillaient devant des piles de pierres rouges et d'autres vertes. Mon sang pulsa sur ma tempe, j'avais envie de vomir devant leur comportement. Ils étaient là, à profiter du dur labeur des travailleurs et des casseuses de pierre, tout ça pour s'enrichir à profit en revendant ça à des occidentaux ou des hommes d'affaires chinois. J'en n'en croyais pas mes yeux, je pensais que ce n'était pas une zone où le jade était répandu et pourtant je voyais bien cet éclat de jadéite pur. Je pensais que les mines de jade étaient fermées mais bien évidemment, je me leurrai, tout le monde voulait son pactole et à croire le nombre de personne travaillant ici, la nouvelle s'était répandue bien vite.
Rebecca prenait des photos pendant que j'enregistrai une vidéo avec mon téléphone. On se faufila dans une allée, j'étais déboussolée par le spectacle, la journée nous avions été dans cette même mine avec Edward et... Rien de tout cela n'était là. Je croyais que l'on ne pouvait pas tomber plus bas, mais je vis des enfants, ils avaient moins de dix ans et ils se faufilaient derrière des ouvertures dans la roche. Je croisai le regard d'une petite fille qui me fit signe de me taire, elle essayait de partir un peu plus loin. Je ne sais pas si elle avait pour projet de s'enfuir mais de toute façon j'étais déjà trop en colère et sans voix pour dire quoi que ce soit.
Je m'adossai à un mur, je crois que c'était une cabane en bois, j'entendis des bribes de parole, je me retournai pour voir ce qu'il se passait. Une odeur me piqua le nez, un mélange d'urine et de sueur. Deux silhouettes étaient agenouillées sur des nattes de fortune, autour d'un petit réchaud. L'homme le plus à droite, celui qui semblait le plus âgé commençait à agiter une petite poudre blanche avant de la mélanger à un liquide.
J'installai mon téléphone en le basculant sur la vidéo. Mon coeur tambourinait fort dans mes oreilles. L'homme vérifia, ce que je conclus être, la carte d'identité du plus jeune. Il saisit ensuite un tuyau en caoutchouc relié à une aiguille noircie. Rebecca mit sa main devant la bouche pour retenir son cri.
L'homme enfonça l'aiguille dans un veine du plus jeune puis il aspira énergiquement jusqu'à ce que le tuyau se remplisse de sang puis il y injecta la solution d'héroïne. Il inspira profondément avant de souffler dans le tuyau pour propulser le mélange de sang et d'héroïne. Le jeune homme se mit à sourire largement, il était déjà parti dans un autre monde. Les pupilles dilatées, les épaules tombantes, l'euphorie coulant dans son bras. Il repartit en haletant travailler ou que sais-je.
— Tu peux y aller, à demain! L'homme plus âgé essuya le sang de l'aiguille sur son longyi avant de héler une autre personne.
Tandis qu'il souffla dans le tube pour le «nettoyer». La même scène se déroula devant nos yeux, vérification de la carte d'identité, nouvelle préparation puis injection... Avec la même aiguille.
J'étais au delà du mal être, comme un sentiment de honte mélangé à de la colère face à ce spectacle macabre. Nous n'étions pas dupes, cette aiguille avait certainement tuée plus d'une personne. J'avais besoin d'air, de partir en courant et c'est ce que je fis, je fuyais dans un autre endroit, plus calme pour réunir mes idées, pour ne plus voir l'horreur.
Je ne sais pas ce qui était pire, de voir le travail des enfants de mes propres yeux, la drogue fournie par les militaires pour faire de bons petits travailleurs qui oublient un instant leur condition ou le fait que c'était une des mines qu'Edward nous avait montré de jour et qui avait un tout autre visage la nuit tombée.
— C'est impossible... Chuchotai-je hagarde.
— Tu crois qu'ils étaient au courant...? Me répondit Rebecca sur le même ton.
—Il faut qu'on aille vérifier les autres mines! Je sautais presque comme si j'avais le diable aux trousses.
Après 2 heures et notre «parcours» terminé, le constat était accablant, absolument toutes les mines étaient ainsi.
— Il s'est bien joué de nous... Il ne voulait pas que l'on aille je ne sais où pour soutenir les ethnies persécutées mais il accepte ça?!
— J'ai du mal à croire qu'il... Commença Rebecca.
— Tu le défends encore? Tu as vu comme moi ce qu'il s'y passe! Comment on peut ne pas être au courant, tout ce sait dans ce petit milieu! Je criais presque tant ma rage débordait.
— Il ne connaît peut-être pas les dessous...
— Foutaises! Il ne peut pas avoir cette... Je... Rentrons. J'en ai assez vu. Je partais d'un pas décidé vers l'hôtel. J'étais écœurée de ce que j'avais vu, j'étais aussi partagée entre ce que je devais faire et quoi croire. Mais les faits étaient là, devant mes yeux. Je ne pouvais pas réfuter ce que j'avais vu ni même fermer les yeux, ça allait à l'encontre de tout ce que je prônais, ce en quoi je croyais.
Il était minuit passé, je ne savais même plus. Je passai les portes de l'hôtel dans un état second.
— Bella? Qu'est ce que tu fais là?
Je ne reconnus presque pas la voix de mon frère qui venait d'arriver avec Rosalie à côté de nous. Il fronça les sourcils devant ma mine, qui devait être affreuse.
— Bella? Qu'est-ce qu'il se passe? Tu as un drôle d'air... Commença mon frère.
— Je... Je ne pus terminer ma phrase, j'étais trop secouée pour dire quoi que ce soit et puis j'étais en colère de voir l'inquiétude dans le regard de Rosalie, alors qu'elle...
Peut-être qu'elle n'était pas au courant et qu'elle aussi elle ne connaissait que le bon côté d'Edward.
Qui était-il vraiment? Je voulais croire que c'était des circonstances étranges et qu'il se pouvait qu'il n'était au courant de rien... Mais il était professionnel... Limite à l'extrême, je le voyais mal débarquer dans l'inconnu. Et c'est cela qui m'énervait, sous ses airs angéliques qu'il soit une pourriture qui cautionne tout ça. Qu'il ne fasse rien pour changer les choses mais qu'il se donne bonne conscience.
— Je vais me coucher. Je ne leur laissais pas le temps de réagir et je tournai les talons en direction de ma chambre. Rebecca me suivait, je l'entendis bredouiller des mots d'excuses mais je n'en avais que faire de paraître pour une folle.
Je me couchai après avoir pris une douche, je voulais à tout prix me laver, pour enlever la poussière mais aussi comme pour nettoyer ce dégoût. Je me couchai dans mon lit, le regard lointain.
Au bout d'un certain temps, Rebecca me parla.
— Bella? Tu dors?
Je me tournai vers elle, des larmes avaient coulé sur mon visage, sans que je m'en rende compte. J'étais fatiguée mais j'étais effrayée parce que j'avais vu.
— Tu vas faire quoi? Chuchota-t-elle, la voix rauque. C'était difficile de voir Rebecca ainsi, elle avait pris des photos dans des pays en guerre et elle avait sûrement dû voir pire. Mais elle avait l'air si fragile en cet instant.
— Je ne sais pas Becky...
— Tu crois... Tu crois que l'on fait confiance à la mauvaise personne?
— Je ne suis pas sûre de te comprendre? Je fronçais les sourcils.
— Peut-être... Il y a une possibilité qu'Edward ne sache rien de tout ça... Il a lui aussi été berné par les propriétaires des mines...
— Je ne sais pas... Je ne sais plus...
Je revoyais le sourire en coin d'Edward, si rassurant et d'un autre côté je voyais ces enfants se faufiler dans les mines et revenir les mains en sang, les genoux écorchés avec des bouts microscopiques de pierres, qui ne valaient certainement pas plus d'une centaine de dollar. Je fermais les yeux, pour essayer de me concentrer sur l'Edward que je pensais connaître mais à chaque fois, je revoyais les enfants puis ces jeunes que l'on drogue.
— En tout cas, Félix t'as ouvert les yeux sur les agissements dans les mines...
Flashback:
— Très bien , je vais tout vous expliquer.
J'étais suspendue aux mots de Félix, j'attendais avec impatience ses révélations.
—Tout le monde connaît le grand professeur Cullen, qui a réussit d'une main de maître à se faire un vrai nom en Haute Joaillerie. Mais vous savez Edward n'est pas un saint.
— Je crois que vous avez un problème à régler avec lui, je ne vois pas où est votre «révélation»! Je m'amusai devant cette querelle de coqs.
— Allons Bella, vous n'allez pas croire que tout lui réussi parce que c'est un génie!
— Non... Mais il a suffisamment travaillé pour en arriver là et se faire un nom sans avoir la réputation de ses parents.
— Vous êtes naïve, ça en est presque mignon!
— De quel droit dites-vous ça? M'offusquai-je.
— Je parle en connaissance de cause et croyez moi, après m'avoir écouté, vous le verrez d'un autre oeil.
— Dites moi tout. Je n'étais plus intéressée, je pensais qu'il avait quelque chose d'important à me dire mais c'était tout bonnement une guerre d'égo.
— Vous n'êtes pas sans savoir que le Myanmar a longtemps eu la réputation de faire travailler des enfants dans les mines...
— Oui car ils sont plus agiles, plus petits et bien utiles pour des gens peu scrupuleux. Crachai-je, ne voyant pas où il voulait en venir.
— Il y a encore de nombreuses mines de jade. Au nord, mais aussi ici, dans la vallée. La nuit, c'est un tout autre visage que vous verrez, notamment sur les mines «si propres» dont est si fier notre bon professeur.
— J'ai du mal à le croire...
— Si je vous dis qu'il y a aussi de la drogue? Vous me croyez un peu plus?
— Si vous parlez des chroniques anciennes qui parlent des mandarins de l'empire du Milieu qui consommaient de la jadéite en poudre venant des mines birmane... Commençai-je.
— Vous voyez que l'on se comprend... Souria-t-il fièrement.
— Donc vous êtes en train de me dire que les récits sur les mandarins qui prenaient ça comme un élixir de vie et leur concubines qui l'utilisaient à des fins érotiques sont vrais... Mais ce n'est un secret pour personne.
— Non je parle plutôt de la jadéite «épuisée» qui miraculeusement refait surface la nuit. Celle que l'on retrouve en Chine ou ailleurs. Ce jade qui fascine... Vous pensez que votre professeur est blanc comme neige, mais il cautionne et je dirai même plus qu'il est lié aux pratiques douteuses des mines.
— Comment ça?
— Être témoin d'un crime mais ne pas le dénoncer, est-ce que cela fait de vous un complice? Je vous pose cette question. Vous êtes une fille de shérif, que répondez-vous à ça?
— Tout dépend du crime, de la situation? Je suppose.
— Je vous parle d'un éminent professeur, respecté de tous qui joue de la flûte pour vous endormir, vous montrant Ô combien il aime la gemmologie éthique, qui s'offusque quand il s'agit de crime contre l'Humanité mais qui dans l'ombre soutient le travail des enfants, les travailleurs que l'on drogue et autres manigances, tout ça pour avoir les plus belles pierres! Rugit Félix.
— Avez-vous des preuves? Je n'aimais pas la tournure que prenait la conversation. Edward était quelqu'un qui avait des défauts mais il était loin de cette image peinte par Félix.
— Je ne suis pas stupide Bella, je sais très bien que vous pensez que je vous raconte des inepties pour vous monter la tête contre Edward. Rassurez-vous, je suis loin d'être jaloux de lui, j'ai tout à ma disposition, je n'ai qu'à claquer des doigts et j'ai ce que je veux. Je suis loin de l'image de l'aventurier qui va chercher ses pierres, comme notre cher professeur aime avoir. Je le reconnais, je déteste me salir les mains et je n'aime pas l'humidité de ces pays. C'est pourquoi, je vise l'avenir avec nos pierres synthétiques.
Il marqua une pause, mangeant son repas comme si de rien n'était, moi, j'avais perdu toute forme d'appétit.
— Donnez moi une raison de vous croire?
— Je vais vous donner plus que cela, - il me tendit deux petits boîtier -prenez ça.
J'arquais un sourcil d'incompréhension.
— Ce sont des oreilles de traduction instantanée, portez les et retournez dans les mines que vous avez visité avec Edward. Vous verrez si j'affabule ou non.
Je fis tourner le petit boîtier entre mes doigts, pesant le pour et le contre. Je n'avais rien à perdre à y aller, de plus, j'étais bien trop curieuse et puis je voulais voir de mes propres yeux tout ça et laver l'honneur d'Edward.
— Soit. Je ne vous crois pas, sachez le. Je pense que vous utilisez des moyens... Qui ne sont pas dignes d'un gentleman pour faire tomber votre rival. Mais je suis aussi pour la justice, alors j'irai voir.
— Sachez Bella, que je n'ai rien à gagner à vous mentir. Je veux juste, en votre âme et conscience, que vous sachiez avec qui vous travaillez. Après, vous êtes libre d'accepter la vérité ou non. Mais croyez-moi, je peux me regarder dans une glace tous les matins.
Fin du flashback:
Je me retournai dans mon lit, j'avais pensé que Félix avait voulu me monter contre Edward pour m'avoir pour lui, mais je ne pouvais pas nier ce qu'il s'était passé. Rebecca et moi avions tout vu et puis nous avions des preuves. Je regardai l'heure sur mon téléphone, il était 4 heures. Rebecca avait fini par s'assoupir, voyant que je ne voulais pas parler plus. Dans ma tête, tout était clair. Je ne resterai pas une minute de plus auprès des Cullen.
Voilà pour le chapitre, je crois qu'il est plutôt pas mal et assez inattendu? Ne m'en voulais pas, j'ai une réelle passion pour les belles montres. Si jamais vous voulez m'offrir la MoonWatch... Comment ça vous n'êtes pas Crésus?! J'aurai tenté XD
Il reste peut-être des petites fautes de ci de là mais je ne suis toujours pas WonderWoman... Malheureusement.
Les chapitres s'écrivent doucement mais sûrement, il y a beaucoup de choses en place dans ma tête mais parfois le temps manque pour les arranger mais j'espère que je pourrai maintenir le cap sans avoir trop de retard!
Je vous dis à très vite pour la suite! Et puis commentez, ça fait plaisir ;)
