Bonjour, tout d'abord, je tenais à m'excuser pour cette attente, pour la suite de cette histoire, j'ai fait une pause abrupte et pas du tout agréable pour tout le monde. J'ai plusieurs fois pensé mettre cette histoire en pause, pour prévenir et canaliser l'envie d'en savoir plus. J'aurai peut-être dû le faire... Même si je n'ai jamais vraiment voulu en arriver là.
Pour les quelques explications, j'ai écrit, réécrit, et effacé puis reprit l'écriture de ce chapitre, qui à chaque tentative me semblait, de moins en moins bien. Je n'arrivais pas à "sortir" ce que je voulais. Ensuite le travail m'a littéralement bouffé mon temps et une certaine lassitude est apparue, je voulais me changer les idées pour revenir encore plus forte.
Chose faite, je reviens pour continuer l'histoire, ne vous attendez pas au rythme habituel d'une fois par semaine, le boulot est toujours présent mais rassurez-vous, je ne reviendrais pas dans 2 mois vous pondre la suite, elle est bien dans ma tête.
Pour celles qui ont pris de mes nouvelles, cela m'a fait chaud au coeur de voir que vous vous demandiez ou j'étais passée! Je rappelle si jamais, que l'on a avec Gwen Who un discord, plutôt timide mais il a le mérite d'exister.
Passons aux remerciements, les habituées, Gwen, Alex, Mane-jei, La ch'tite emmerdeuz, Enimia un grand merci ! Les autres se reconnaitront, je pense que quelques habitués cachés par ci par là sont là. Je rappelle que Pâquerette manque toujours à l'appel et j'espère vraiment que tout va bien pour elle. C'est un peu les aléas des rencontres et le frein de ne pas savoir si vous allez tous bien. Mais j'ose espérer que se sont les occupations diverses et variées ou l'inintérêt pour mon histoire qui font que vous passez votre chemin.
- Inconnue sans nom:Voilà la suite, j'espère que tu n'as pas encore fuit cette histoire et que par un heureux petit coup d'oeil, tu pourras la retrouver avec plaisir?
- Constance: Bonjour! Je suis désolée du temps de réponses, j'ai bien vu ta review et j'ai été touchée de voir que tu avais lu mon histoire en un temps record, j'espère que tu seras toujours parmi nous pour continuer l'aventure! Et bienvenue sur la Kaname Airlines!
Chères lectrices, chers lecteurs, je suis encore une fois honteuse et je vous prie de m'excuser pour cette longue attente. J'espère du fond du coeur que vous aurez plaisir à nous retrouver (oui oui je dis nous avec mes petits personnages), que vous allez pouvoir vous replonger dans cette aventure avec moi. C'est certes un chapitre plus court mais qui je pense nous replongera facilement dans cet univers si cher à mon coeur.
Prenez soin de vous et des autres toujours, puis souriez! =)
Encore un grand merci à celles et ceux qui reviendront. Pour celles et ceux qui veulent patienter et qui ne l'ont pas encore fait, nous avons quelques histoires en stock Gwen et moi pour vous divertir.
Les personnages ne m'appartiennent toujours pas, mais il me plaît de jouer avec eux.
Bon vol sur la Kaname Airlines et bien entendu, toutes les consommations à bord sont gratuites. Prenez plaisir à me lire et à tout bientôt.
Chapitre 20: Malachite
Je prenais le petit-déjeuner avec les autres. J'étais vraiment d'humeur joyeuse, la négociations de la veille s'était bien passée et nous étions en phase d'obtenir les premiers rubis pour la collection. Je mangeais avec un peu plus d'appétit qu'à l'accoutumé, je pris des fruits, du café et un peu de soupe birmane pour me donner des forces pour tenir toute la matinée.
Je regardai autour de moi, Emmett se chamaillait avec jasper à propos des Yankees, Alice, Rosalie et Leah étaient en grande conversation autour de la mode, Seth parlait avec Jane et Kate tandis que Tanya était plus loin en visioconférence pour estimer des lots. J'avais croisé la meute qui allait faire un tour dans la piscine avant de nous rejoindre.
Je sortis fumer une cigarette matinale, il faisait encore un peu frais, le vent soufflait dans mes cheveux et c'était avec plaisir que je découvrais les lueurs du jour transperçant les nuages. Je rejetai doucement la fumée par les narines, je repensai à la discussion que nous avions eu Emmett et moi. C'est vrai que ce matin, je réalisai qu'Isabella était devenue petit à petit quelqu'un qui me plaisait. Elle était drôle, intelligente, impulsive et un brin maladroite. Son impatience et sa curiosité m'étonnaient toujours. J'espère que j'aurai l'occasion de me rapprocher un peu plus d'elle, je pense que je pourrai compter sur l'aide de mes soeurs pour ça! Elles avaient l'air d'avoir compris bien plus vite ce que je venais de réaliser.
— Tu m'en files une?
— Je croyais que tu avais arrêté...?
— C'est comme les pierres ... J''ai du mal à dire stop.
— Quoi le si grand sage Whitclock n'arrive pas à se libérer de ses addictions !!
— Je ne peux pas être parfait, je te ferai de l'ombre... Dit-il en souriant.
— C'est vrai! Je ris, je n'imaginais pas un monde dans mon meilleur ami. On s'était bien trouvés et surtout le plus important, on avait appris à se garder.
On rentrait pour finir de déjeuner, je ne dirai pas non à un autre café! J'essayai d'apercevoir Isabella. Comme je ne la voyais toujours pas, je me tournai vers Emmett.
— Emmett, Isabella est déjà descendue prendre son petit-déjeuner? Lui demandai-je un peu soucieux.
— Nionch che crois pachhh. Dit-il la bouche pleine.
Je le remerciai avec un petit sourire. J'étais toute fois légèrement inquiet. Cela ne lui ressemblait pas de ne pas venir déjeuner avec nous.
— Tu as l'air... ailleurs? Rosalie interrompit mon introspection.
— Je ne vois pas ce qui te fait dire ça ... Esquivai-je tout en regardant vers les ascenseurs.
— Mmh laisse moi réfléchir, tu scrutes l'entrée depuis tout à l'heure... Puis tu viens de demander si Emmett avait vu Bella.
— Oui... C'est parce que... Je me soucis du retard pour la journée... Tout ça quoi.
— Tu ne peux pas juste dire que Bella te manque?
— Quoi mais pas du tout! Je suis peut-être un peu étonné de ne pas l'avoir vu. Avouai-je.
— Elle va arriver ne t'en fais pas, laisse lui le temps de se reposer! Me rassura ma soeur. Elle piocha en même temps un bout de fruit dans l'assiette d'Emmett.
Je regagnai ma chambre, le temps d'enfiler un pull et de préparer mon sac pour la journée. J'avais un mauvais pressentiment qui ne voulait pas s'en aller depuis le petit-déjeuner. Je secouai la tête en pensant au non sens de ce ressenti. T'as vraiment des problèmes Cullen, comme si t'étais devin!
Je bouclai mon sac puis après un petit passage rapide par la salle de bain, histoire de dompter mes cheveux. J'appelai l'ascenseur en sifflotant et fus rejoint par Alice qui s'accrocha à moi.
— Tu m'as l'air de bonne humeur ! Chantonna-t-elle.
— Je suis content d'être ici avec tout le monde! Souriai-je tout en la faisant tournoyer autour de moi. Elle rigolait comme une petite fille.
— Est-ce que tu aurais vu Rebecca? Je ne crois pas l'avoir vu ce matin! M'indiqua Alice.
— Ah bon? Non je ne l'ai pas vu mais je suis sorti pour fumer, je l'ai peut-être manquée. Tu as demandé aux autres? Je fronçai les sourcils, quelque chose n'était pas normal. Que tu es parano Cullen!
— J'ai demandé mais tout le monde était plus ou moins occupé...
— Ne t'en fais pas petite soeur. Je lui embrassai le front, comme nous faisions quand nous étions jeunes. Elle sourit tout en se lovant dans mes bras pendant que l'on descendait avec l'ascenseur.
Tout le monde était réuni en bas, je marchai vers eux d'un pas décidé.
— Vous êtes tous là? On peut y aller?
Leah déboula comme une torpille de l'ascenseur, elle avait le regard agité.
— Bella et Rebecca ne sont pas dans leur chambre! S'écria-t-elle nerveuse.
— Comment ça? Je lui demandai un peu brusquement, sentant une boule se former au creux de mon ventre.
— Je suis allée toquer à leur porte, j'étais inquiète de ne pas les avoir vu ce matin... Mais j'avais conclu que Bella ne s'était pas réveillée, ça lui arrive de faire sa marmotte... Mais là, ça ne lui ressemble pas... Je suis allée toquer à leur porte mais aucune réponse...
— Tu as la clé de la chambre?
— Non...
Je me dirigeais vers la réception d'un pas décidé.
— Bonjour, que puis-je faire pour vous? Me dit en souriant la réceptionniste.
— Nous avons réservé plusieurs chambres et nous voudrions avoir accès à l'une d'entre elle...
— Je suis désolée Monsieur... Mais cela est contraires à notre charte...
— Nous faisons partie du même groupe, écoutez nous voulons simplement voir si tout va bien.
Elle semblait réfléchir puis elle finit par me dire.
— Quel est le numéro de la chambre?
Je regardai Leah pour avoir des précisions.
— Euh c'est la 202!
La réceptionniste tapota sur son ordinateur, elle devait sûrement initialiser une nouvelle carte pour que l'on puisse avoir accès à la chambre.
— Je suis désolée mais les personnes ont déjà quitté la chambre. Dit-elle.
— Pardon? Je clignais des yeux tout en pressant l'arrête de mon nez, ce que je faisais quand j'étais nerveux.
— Elles ont rendu les clés ce matin, elles ont même payés les frais d'annulation... La réceptionniste continuait de tapoter sur son clavier pour être certaine de nous fournir toutes les informations.
— Vous pouvez répéter? Rugit Emmett qui s'était rapproché.
— Euh Monsieur... Je ne fais qu'indiquer ce que je vois, la chambre 202 est libre depuis ce matin... La réceptionniste se recula, comme si elle avait peur qu'Emmett ne l'empoigne; cela étant dit, je me tenais prêt à l'arrêter si jamais cette envie lui passait par la tête.
— Libre de quoi?!!! S'énerva Emmett.
— Euh... Et bien... Les occupants sont partis... Elle avait complètement l'air apeurée.
— Emmett, tu fais peur à la dame, elle n'y est pour rien. Rosalie avait mis sa main sur le bras de son petit ami, pour le calmer. Il souffla d'exaspération avant de s'affaler de tout son poids dans un canapé près de l'accueil.
Je m'écroulais à côté de lui, j'étais perdu, pourquoi auraient-elle quitté leur chambre ce matin sans prévenir personne? Emmett avait aussi l'air désemparé. Tout cela m'échappait, j'essayais d'analyser la situation mais je revenais toujours au même constat, la journaliste qui s'occupait du projet était partie sans rien dire.
Je tirai nerveusement mes cheveux, ne comprenant pas du tout à quoi cela rimait.
— Edward, nous allons faire marcher nos contacts, on te prévient si on a du nouveau! Henri, ou Kennedy, m'avait dit ça, j'avais hoché mécaniquement la tête, je ne savais même plus qui m'avait parlé tant j'étais dans un abîme de perplexité.
— Ed, tu devrais boire un verre d'eau, on va retrouver Rebecca et isabella... J'entendais Tanya de loin mais je ne l'écoutais pas.
Qu'est ce qui les a fait fuir, je me souviens de les avoir laissées la veille, quand nous étions partis avec Alice pour la négociation, tout le monde semblait aller bien. Je ne me souviens pas d'avoir eu une altercation avec Isabella, au contraire, on était bien plus proches qu'avant... Il y avait quelque chose qui m'échappait mais je ne saurais pas dire quoi. Une chose était sûre, Isabella et Rebecca s'étaient évaporées sans laisser de traces.
Je remarquai que Jacob était pendu à son téléphone grommelant, il devait appeler sa soeur. Leah et Rosalie s'occupaient d'appeler Isabella. Emmett et moi étions trop en train de ruminer pour se soucier de cet aspect technique.
— J'ai vu avec le directeur de l'hôtel, effectivement, sur les caméras de surveillance, elles sont parties avec leur bagages tôt ce matin. Ajouta Jasper avec un air désolé.
— MAIS POURQUOI? Criai-je, faisant sursauter Alice et par la même occasion les autres autour de moi.
— Je ne sais pas Ed... On voit très mal sur la caméra, Isabella porte une casquette et Rebecca a l'air fatiguée... Je ne peux pas t'en dire plus mais en tout cas elles sont parties volontairement.
— C'est complètement insensé! Sifflai-je, je faisais maintenant les cent pas en me tirant les cheveux.
— Ed calme toi... Tanya m'attrapa le bras pour avoir mon attention.
— Ne me touche pas! Je me rejetais mon bras en arrière la repoussant dans un même mouvement. Tanya manqua de tomber mais elle fut rattrapée par Jasper et Jane.
— Ecoute Edward, que tu sois perdu est concevable en revanche, pousse encore une fois Tan comme tu viens de le faire et je te ferai regretter d'être né. Me menaça Jane.
— Tan, je suis désolé, je ne voulais pas te faire du mal... Je m'excusai penaud, jamais je n'avais été comme cela.
— C'est rien Ed, je comprends ton désarroi... Elle prit la main que je lui tendais pour s'assoir à côté de moi. Elle me regarda droit dans les yeux, pour me faire comprendre qu'elle était là et que je pouvais compter sur elle.
Je me sentais mal d'avoir été violent avec Tan, ce n'était pas volontaire. Je ne perds pas facilement mon sang froid d'ordinaire. Je ne comprenais pas ce que je ressentais, bien sûr, j'étais contrarié par la situation mais j'étais aussi inquiet et au fond de moi, je me demandais ce qui avait poussé Isabella à fuir, à me fuir. Parce que c'était comme ça que je l'interprétais, peu importe la manière dont je retournais ça, cette révélation s'imposait à moi, Isabella n'était pas partie pour rien, elle fuyait clairement. Mais pourquoi me fuyait-elle? N'avait-on pas tissé des liens? Dans un état second, je pris mon téléphone et l'appela. Je tombais directement sur la messagerie. Qu'est ce que tu croyais? Leah , Emmett, Rosalie, tout le monde a essayé de l'appeler et elle n'a pas répondu. Et toi tu pensais que dès qu'elle verrait ton nom s'afficher elle décrocherait? Mais elle est en train de te fuir abruti!
Je regardai autour de moi, les visages de mes amis paraissaient fermés, pleins d'inquiétude et d'incompréhension. Tout cela me dépassait, c'était si insensé, comment une situation pouvait elle déraper autant? Non, décidément j'avais beau cherché, je ne trouvais aucune explication. Plus j'attendais et plus la colère s'insinuait en moi.
Je me levai d'un bon ne supportant plus de rester à rien faire, j'avais besoin d'air, je sortis fumer. Mon regard se perdait au loin, fixant une colline. Je me demandais combien de pierres y avaient été extraites. Je me rattachais à ça, sinon mon esprit divaguerait bien trop.
— On va les retrouver tu sais...
— Ffff, je ne sais pas quoi penser Rose, elles sont parties volontairement pour une raison qui m'échappe.
— Tu crois que les jumeaux n'y sont pas pour quelque chose?
— Qu'est ce qui te fait dire cela? Je la regardais avec étonnement.
— Je n'ai pas trop pris au sérieux hier, mais elle était avec Félix quand nous sommes rentrés de la visite... nous nous sommes croisés.
— Elle a passé du temps avec lui??? Je fermais le poing de rage.
—Je ne sais pas ce qu'ils se sont dit... Mais ça pourrait être le déclencheur...
— Tu m'avais dit qu'il ne se passerait rien! Que tout irait bien!
— Je ne pensais pas qu'ils arriveraient à établir un contact! Se défendit ma soeur.
— Il faut toujours être sur la défensive en ce qu'il concerne les jumeaux! On en a trop souffert, tu le sais très bien!
— Edward, tu en as souffert de perdre un de tes meilleurs amis et de voir à quel point ils pouvaient être toxiques.
— Et Alice? Elle n'en a pas souffert d'être trompée par lui? Il l'a fait avorter je te rappelle!
— Ne remue pas le couteau dans la plaie! Je ne sais que trop bien ce qu'elle a vécu puisque toi, tu as préféré fuir vers tes fouilles!
— Je sais... que j'ai merdé et que j'ai été lâche de partir... Mais je... ne voulais pas le voir comme ça.
— Alec n'est pas mieux, des deux, c'est lui qui est le plus sournois.
— Non ce n'est pas pareil, Alec a juste une mauvaise réputation parce qu'il sait qu'il est intouchable, Félix, lui n'a aucun scrupule.
— Je me demande ce qu'il a encore raconté pour faire fuir Bella...
— Je ne veux pas la perdre.
— Tu ne veux pas perdre la journaliste pour ton projet ou tu ne veux pas perdre Bella?
— Je... Ne veux pas perdre... ma partenaire. Je souriais.
— Tu l'avoueras un jour sans passer par des détours... Elle me donna une petit coup d'épaule.
Je me reperdis dans ma contemplation.
— Ça ira... On va arranger tout ça...
— J'ai peur de ce qu'il a pu lui dire... Et j'en veux à Isabella de l'avoir cru...
— Peut-être qu'elle n'a pas eu le choix?
— Le choix? Mais je ne suis pas un monstre! Je ... On aurait pu en parler quoi que ce soit!
— Si elle a fuit, c'est que c'était bien trop à digérer... Il a du trouver des choses pour la convaincre de se détourner de nous...
— Sans en parler à son frère?
— C'est ça aussi que je ne comprends pas, pourquoi elle n'a pas cherché à joindre Emmett...
— Peut-être à cause de toi?
— Comment ça à cause de moi?
— Tu es sa petite amie, elle se dit peut-être qu'il est dans «notre camp» maintenant?
— Mais c'est insensé Edward! Il n'y a pas de clan!
— Cela expliquerait qu'elle soit partie sans avertir Emmett!
— Tu marques un point mais je trouve ça quand même... Incompréhensible, elle nous connaît quand même! Peu importe la raison de son départ, elle aurait du venir nous en parler, à nous, si elle avait peur de toi.
— Je pensais la même chose mais il faut surtout que l'on arrive à s'expliquer.
— Tu vas y arriver?
— A quoi? Je ne comprends pas ta question Rose...?
— A te contenir... Tu es en colère et je sais comment tu es quand tu es en colère.
— Je ne m'énerverai pas...
— Je viendrai avec toi...
— Ce n'est pas la peine! Je ne suis pas un enfant que l'on chaperonne!
— Juste au cas où Monsieur tête de con ferait surface!
— «Monsieur tête de con»?!
— Tu es une vraie plaie quand tu es dans cet état!
— Hahaha je retiendrai le surnom!
On se fit un câlin, c'était bon d'avoir ma famille auprès de moi. J'étais quand même perturbé par tout ça, mais il fallait continuer malgré tout le reportage. C'est morose que l'on rejoignit les autres, qui étaient déjà prêts pour travailler.
L'ambiance n'était pas à la fête ou aux grandes discussions, pratiquement tout le monde avait un visage fermé. Emmett quant à lui avait l'air blessé et se montrait plutôt silencieux. J'enfonçais mes mains dans mes poches, laissant libre cours à mon imagination.
Il était prévu que le tournage à Mogok se termine incessamment sous peu, il ne nous restait seulement que quelques «portraits de vie» et quelques images à tourner. Pour le reste, nous étions vraiment satisfaits de ce que l'on avait fait.
On avait eu accès à la région grâce à nos contacts ainsi qu'à la présence d'Henri et de Kennedy, même si j'avais ma petite réputation, eux dominaient par leur statut.
La journée se déroula en un éclair, même si le cœur n'y était pas. Les seules fois où nous nous parlions, c'était pour se donner des directives pour les scènes filmées, ou pour que je passe en mode explications. Nous étions tous professionnels pour ne pas se laisser abattre et le projet passait avant toute chose mais au fond de moi, je ressentais un mélange de colère et de tristesse. J'aurai voulu comprendre la raison de son départ, j'étais énervé qu'elle soit partie sans un mot et triste car je pensais que l'on avait atteint un niveau de confiance assez élevé pour pouvoir communiquer.
Je nourrissais des sentiments pour Isabella et son comportement était incompréhensible, comment pouvait-elle tourner le dos au projet ainsi? Est-ce que j'avais fait quelque chose de mal? A ce moment là, pourquoi ne pas en parler aux autres? J'aurai pu faire en sorte de lui laisser de l'espace, si ma présence l'incommodait.
Mes sombres pensées prenaient le dessus, plus la journée s'écoulait et plus je me sentais mal, j'avais cette colère qui ne faisait qu'augmenter. Je me retrouvai sur la terrasse de l'hôtel, je fumais une énième cigarette que j'accompagnais de bourbon. Je voyais mes phalanges blanchir tant je serrais la main autour du verre, mon regard se perdait sur cette couleur «cognac» qui donna son nom à un diamant. On en trouvait aussi des «champagnes».
Je fermais les yeux, histoire de me calmer et puis... je devais être masochiste mais je nous revoyais avec Isabella, lorsque l'on partageait des choses, des passions communes, quand nous débattions sur des sujets plus vagues les uns que les autres ou rien que des petits regards fortuits, des sourires par ci par là... J'avais mal à la poitrine, mon coeur se serrait parce que je réalisais trop tard à quel point notre relation, même si il n'y avait en soit rien du tout, rien de concret à vrai dire... Et bien que j'aimai ce nous. Isabella était loin d'être une femme ordinaire, son intelligence, sa curiosité et sa fraîcheur étaient clairement ses atouts mais il faut dire que sa répartie, sa maladresse et sa capacité à démarrer au quart de tour étaient charmants... Même si on avait du mal à se comprendre et que tout le projet aurait pu ne jamais démarrer, le constat était là, on avait vécu bien trop de choses tous ensemble. Je tapais rageusement du poing sur la table, faisant sursauter les rares clients de l'hôtel. Pourquoi il a fallut qu'elle gâche tout en fuyant comme une voleuse? Pourquoi elle n'a rien dit à personne et surtout pourquoi cela faisait si mal qu'elle soit partie?
Je finissais d'une traite mon verre, grimaçant légèrement, je préférais habituellement déguster les spiritueux mais l'humeur n'y était pas, j'avais besoin d'un bon coup de fouet. Ce qui ne tarda pas à arriver, je relevais les yeux et vis Rose avancer d'un pas qui n'augurait rien de bon.
— Tu dois aller à NY, Jacob a fait son rapport...
— Et quoi? Grognais-je en continuant de tourner mon verre vide entre mes doigts.
— Billy Black exige ton retour pour que tu lui expliques pourquoi la réalisatrice et la personne à la tête de l'équipe technique est partie...
— Il pouvait pas la fermer ce con! Hurlais-je.
— Edward... - Elle souffla un bon coup avant de reprendre - Tu ne fais peut-être de compte rendu à personne, mais la rédac est en droit de se demander ce qu'il se passe, c'est loin d'être un petit projet... Elle me prit le verre des mains avant de le poser plus loin, je la regardais avec un air de chien battu.
— On peut se passer d'Isabella, regarde, on a bien tourné aujourd'hui!
Je fus témoin du regard le plus noir que Rosalie ait pu me lancer.
— Tu - elle appuya son index dans ma poitrine, je grimaçais, c'est qu'elle y mettait de la force -vas arrêter de faire l'enfant pourri gâté, tu as vu dans quelle atmosphère on a travaillé? Tu appelles ça «bien tourné?». On le voit tous que le départ de Bella te perturbe. Donc tu vas bouger tes fesses de cette chaise et aller rejoindre Emmett.
— Emmett?
— Vous partez Alice, Emmett, Jacob et toi pour faire un point à la rédac. Elle fit claquer sa langue, un son que je détestais et elle le savait.
— Mais je ne...
— Vois pas l'intérêt? Je crois que tu es plus malin que ça Edward. On reste là et pendant votre absence, on va enquêter avec les autres pour dénouer un peu cette énigme...
En un clignement des yeux, je me retrouvais dans un avion avec Emmett comme voisin. On avait prit un vol privé pour rejoindre le plus vite possible le QG du National Geo afin d'expliquer le marasme dans lequel on était.
J'avais pu faire un bref passage chez moi, pour une douche bienfaitrice, c'était tellement bon de retrouver son confort. Je remarquais toujours cela, en retour du terrain, je prenais plaisir à retrouver les choses que l'on trouve habituelles alors qu'ailleurs c'est un vrai luxe. Je revêtis un costume trois pièces, en poussant un petit soupir d'aise, eux aussi m'avaient manqué. Alice qui était aussi passée par notre triplex, s'installa derrière moi, je fis rugir ma moto en direction des bureaux.
Emmett et Jacob se trouvaient déjà là, ils étaient eux aussi passés par la case «douche réconfortante» et changement de tenues. Alice virevoltait dans sa robe de créateur, elle ne cachait pas son plaisir de retrouver des habits plus en adéquation de avec sa vie normale. Jacob, lui, avait une veste en cuir sur un pantalon cargo beige mais il avait fait l'effort d'enfiler une chemise hawaïenne, dont lui seul à le secret. Emmett quant à lui portait un t shirt blanc sur un pantalon de costume, c'était basique mais efficace. On se salua d'un regard, je n'étais tout de même pas à l'aise, j'avais retourné la situation dans ma tête des dizaines de fois sans trouver de solution.
La secrétaire de Billy Black nous fit rentrer, l'homme au Stetson releva la tête.
— Asseyez-vous.
Bien le ton était posé. On ne se fit pas prier pour s'assoir.
— James Gigandet, le directeur des programmes ainsi que Bree Tanner, la directrice financière vont arriver.
Pas le temps de dire ouf, que les dites personnes entrèrent à leur tour. On se salua brièvement avant que Billy Black reprenne la parole.
— Jacob, tu m'as fait ton rapport, je n'ai pas bien saisi la situation actuelle et j'aimerais que vous l'éclaircissiez. Il passa son regard de Jacob à moi.
— Le tournage se déroule bien, nous avons encore beaucoup de destinations à faire mais ce que nous avons là est satisfaisant. Répondis-je.
— Pour un projet de cette envergure? Pour 3 épisodes? C'est cela que vous appelez suffisant? Je vous ai en haute estime Professeur, mais pour moi, c'est loin d'être acceptable. James s'il te plaît.
— Nous vous avons déjà parlé que ce projet n'a encore jamais été fait par aucune autre chaîne et nous aimerions être les premiers à le proposer. De plus, il en va de notre réputation à tous... Le dit James prit la parole, il avait l'air peu sûr de lui malgré sa carrure qui était quasiment similaire à celle de Jacob.
— Je rajouterai que beaucoup d'argent a été débloqué pour ce projet... Ajouta Bree Tanner.
— Argent qui provient quasiment exclusivement des fonds personnels de notre fondation. Rectifia Alice, sous les yeux ronds d'Emmett et Jacob. J'avais oublié que personnes ne savaient vraiment à quelle hauteur nous participions.
— Oui.. Oui.. Hum. La dite Bree Tanner baissa les yeux, consciente que sa remarque était déplacée.
— Que vous financiez le projet ou non, trouvez-vous normal que je sois réveillé aux aurores par Isabella Swan pour me dire qu'elle se retire du projet? Notre réputation est en jeu et il est ahurissant que la réalisatrice veuille quitter le navire sans aucune explication! Vous n'êtes pas sans savoir que notre institution perdurera malgré la perte de quelques experts... Aussi doués soit-ils. Vociféra Black.
— Monsieur Black, j'ai moi aussi beaucoup de respect pour vous et vous savez à quel point je porte dans mon cœur le National Geographic. Néanmoins, vous m'avez donné carte blanche pour organiser le projet, trouver les destinations et vous vous reposez sur notre carnet d'adresse pour avoir vos entrées. Je suis bien conscient que le départ d'Isabella Swan... Chamboule le tournage mais il me semble que cela ne fait que deux jours. Vous nous convoquez manu militari à New York pour nous faire des remontrances, alors que l'on pourrait utiliser ce temps pour retrouver celle qui est à la tête de l'équipe technique. - Je vis Black déglutir et d'un coup perdre quelques centimètres. - Vous voulez une mise au point et bien la voici, le tournage se porte bien et les images dépassent nos espérances, le départ précipité de Mademoiselle Swan n'a en aucun cas eu d'incidence sur notre capacité à faire notre métier.
— Nous vous avons d'ailleurs apporté les premières images si vous voulez en juger par vous même. Ma soeur s'était matérialisée d'un coup et je ne sais par quels moyens, nos images tournées se projetaient sur le grand écran du bureau de Black. Emmett me fit un discret pouce en l'air, je fis un petit sourire en coin, nous avions vraiment réussi à trouver une bonne harmonie.
Après une demi heure, Billy Black et les deux autres nous regardaient avec une émotion non contenue.
— Et bien... Je suis désolé d'avoir remis en doute votre capacité à travailler... Commença Black.
— Il est clair que ce début est plus que prometteur et que le travail final sera on ne peut plus remarquable. Renchérit Gigandet.
— Nous allons faire notre possible pour trouver une solution pour retrouver Bella... Ajouta Jacob en regardant son père.
— Maintenant que nous sommes... sur la même longueur d'ondes, je crois qu'il est temps pour nous de vous laisser. Tranchais-je. Je détestais être convoqué pour des remontrances futiles alors qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter.
— Et si Isabella ne revient pas, est ce que cela va avoir des répercussions sur le tournage et la suite du voyage? Je n'arrive pas non plus à la joindre... Se justifia Black.
Je tenais fermement la poignée de la porte, à m'en blanchir les doigts. Ils m'exaspéraient tous à douter de son retour. Je me retournais précipitamment.
— Je vous garantis que je retournerais chaque montagnes si il le faut pour la retrouver. Le tournage continue pour le moment comme d'habitude, nous avons simplement un objectif supplémentaire.
Je passais la porte sans demander mon reste. Une fois dehors, je respirais un bon coup pour calmer ma colère qui était montée crescendo. Les autres me regardaient avec une pointe d'inquiétude, se demandant sûrement si j'allais exploser comme une cocotte minute.
— C'est la première fois que je vois quelqu'un remettre en place mon père... Me dit Jacob en me tapant dans le dos. Respect mec, je pensais pas que je vivrais assez longtemps pour voir ça!
— Je crois qu'il a compris qu'il fallait pas chercher des noises à la famille Cullen! Sourit Emmett tout en me regardant avec malice.
— On va casser la croûte maintenant?
— Ohh mais la lilliputienne, je ne déteindrais pas sur toi par hasard ??! Ils continuaient à se chamailler ma soeur et lui. Jacob n'était pas en reste, ils se taquinaient tous.
Je fermais les yeux, est-ce que je n'étais pas imprudent d'avoir misé sur le fait que j'avais le pouvoir de ramener Isabella? J'avais parlé sur le coup d'adrénaline mais maintenant qu'elle était redescendue, j'étais soucieux, j'avais réussi à gagner du temps... Mais Billy Black avait raison de s'inquiéter, si elle ne revenait pas, le projet pourrait finir comme le Titanic, dans les abysses avec tous ses passagers.
— Ne t'inquiète pas Edward, j'ai un bon pressentiment, elle reviendra. Me dit ma soeur sûre d'elle. Alice et ses «prédictions» avait encore frappé. Elle ne s'était jamais trompée alors je fis comme d'habitude, je décidais de lui faire confiance.
On avait briefé les autres par téléphone, ils avaient un peu avancé et ils nous tiendraient au courant à notre retour. Je m'endormis dans mon lit, cette halte new yorkaise était presque plus exténuante que notre voyage. C'était, certes, un délice de retrouver des draps propres et doux, mais il y avait toujours le poids du départ d'Isabella.
Je ne sais pas si c'est la fatigue, la colère, la peur, le fait d'avoir retrouvé mon confort ou autre chose, mais le matin quand je me réveillais d'un beau rêve, je me sentais détendu. Mogok, nous revoilà plus sereins que jamais.
Et voilà pour aujourd'hui, j'espère que le voyage vous a fait plaisir, qu'il ne reste pas trop de fautes même si j'essaye de veiller au grain, je n'ai toujours pas de supers pouvoirs.
Je reviens très vite c'est promis!
