Bonsoir à tous !
C'est enfin partie pour la troisième année et elle commence bien, vous ne trouvez pas ? Je n'ai pas grand-chose à dire ce soir, outre savourer ma tasse pleine de vos larmes (je vous remercie au passage pour ça).
Je vous souhaite donc une bonne lecture.
Mycetina : Qu'est-ce que ça sera quand j'aurais publié tout ce que j'ai écrit. Ai-je déjà dit que j'ai déjà 85 chapitres d'écris ?/ Je l'ai dit, je crois. Marco is dead. Pas moyen que Harry et lui se rencontre. / J'aime beaucoup la relation entre eux deux, moi aussi.
Noeli16 : un plaisir, crois-le.
GaiaCross : … j'ai pas saisi la référence au sujet du « Hotaru ». /J'aime torturer mes lecteurs, tu devrais le savoir depuis le temps. Tu devrais être content, je remonte le niveau ici. / Ca va venir. Ils vont s'en sortir. / J'ai déjà parlé de l'évènement dans le premier chapitre ou alors, le second, je sais plus. De toute façon, je vais revenir dessus régulièrement. Indice, c'est pas pour rien si sa cicatrice saigne / Le patronus protège, c'est tout ce que j'aurais à dire sur le sujet. / Ace n'a pas de forme animagus dans cette fic, pourquoi tu me parles de ça ?/ Ouuuuuiiiii ! c'est trognon (ou plutôt devrais-je dire « troumouchou » ou un truc du genre si je m'en réfère à Clixia .) / Quand Remus dit « Potter » à Harry dans la série ? Parce que je l'ai pas rencontré dans ma relecture. / Merci pour les encouragements. Allez, bientôt les vacances pour moi, encore un peu de patience *-*.
Ana-chieuse : Ooooh, que va-t-il se passer entre le pauvre Lupin et l'effrayant Alpha ? hehehehe
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Lorsque la diligence s'approcha en bringuebalant du magnifique portail en fer forgé, Harry vit de hautes silhouettes, masquées par des cagoules, qui l'encadraient. Certainement deux Détraqueurs qui montaient la garde de chaque côté. Une vague glacée et nauséeuse faillit l'engloutir à nouveau. Il s'appuya contre le dossier de la banquette défoncée et ferma les yeux en attendant qu'ils aient franchi le portail, restant en apnée durant un long moment, avant de reprendre son souffle en dépit de l'odeur de paille et de moisissure de la calèche. La diligence prit ensuite de la vitesse le long de l'allée en pente douce qui menait au château. Hermione, penchée à la minuscule fenêtre de la portière, contemplait les innombrables tours et tourelles qui se rapprochaient. Enfin, la diligence s'arrêta en oscillant sur ses roues et la lionne descendit, suivie de Luna qu'elle aida à sortir, puis Neville. Drago vint en suivant, jetant un regard inquiet à Harry.
- C'est bon, je suis pas en sucre ! s'indigna le D. en descendant à son tour.
Il commença à grimper les marches de pierres quand une voix honnie parvint à ses oreilles :
- Alors, il paraît que tu es tombé dans les pommes, Portgas ? Tu t'es vraiment évanoui ?
- Me dites pas que Weasley vient encore de parler sans réfléchir, supplia à moitié Harry sans se retourner.
- C'est lui, mais ne l'écoute pas, recommanda Drago en jetant un regard noir et hautain au roux.
- Dégage Malefoy, je parle à Portgas ! Il a belle mine le Survivant s'il tourne de l'œil devant un vieux Détraqueur ! Et c'est lui qui nous a sauvé de Vous-Savez-Qui ?! s'exclama le garçon.
- Qu'est-ce qui se passe, ici ? demanda alors une voix douce.
Le professeur Lupin venait de descendre d'une autre diligence juste derrière eux.
Weasley sursauta et le regarda avec peur, les oreilles rouges d'embarras. Il fila avec la tête dans les épaules. Drago haussa un sourcil élégant en le regardant prendre la fuite.
- Je présume que c'est ainsi qu'on reconnait le courage d'un Gryffondor, nota le blond d'un air sarcastique.
- On peut pas être tous sournois comme toi, rétorqua Hermione avec un sourire de coin.
- Je ne suis pas sournois, je m'assure simplement de préserver mon héritage dans son intégralité en restant dans les bonnes grâces de Portgas.
- Mais oui, on te croit monsieur Tsundere, rétorqua Harry.
Ils finirent de monter les marches de pierres sans voir l'étrange regard de Lupin sur eux. Le groupe d'amis n'alla cependant pas bien loin, car la silhouette massive du professeur Newgate s'incrusta sur leur chemin.
- Bien le bonsoir, jeunes gens. Monsieur Portgas et mesdemoiselles Lovegood et Granger, je vais vous demander de me suivre, McGonagall s'arrache les cheveux pendant qu'elle vous attend.
- Bon, ben, à plus tard Neville et à demain peut-être, Drago, saluèrent les jeunes.
Et le trio emboita le pas du professeur qui les éloigna de la foule des élèves et de la Grande Salle le long d'un couloir et d'un autre escalier.
- Comment vous vous sentez ? s'enquit Thatch pendant qu'il les escortait.
- Me suis déjà sentie mieux, pointa Luna qui s'accrochait au bras de Hermione.
- Le Hotarubi de m'man a été éteint par le Détraqueur du train, informa Harry.
- C'était quelque chose qui pouvait arriver. Le Hotarubi n'est pas une technique faîte pour durer autant, sans compter que ta mère n'est pas à côté pour la maintenir. Mais surtout, la dose de flammes est faible. Parle-moi d'un Détraqueur qui éteint un Hiken, là, je me ferais des cheveux blancs.
Avant que Hermione ne puisse commencer avec ses questions, ils arrivèrent au bureau de la directrice adjointe. Le loup y frappa trois coups avant d'ouvrir la porte pour y faire entrer les trois élèves. McGonagall était derrière son bureau, aussi sévère que toujours. Elle leur fit signe de s'asseoir devant sa table.
- Le professeur Lupin m'a envoyé un courrier par hibou spécial pour m'informer que vous avez eu un malaise dans le train, Miss Lovegood, et vous aussi Monsieur Portgas, dit-elle d'emblée.
Avant que Harry ait eu le temps de répondre, quelqu'un frappa discrètement à la porte et Madame Pomfresh, l'infirmière, surgit dans la pièce. Thatch ne s'interposa pas entre elle et les jeunes, ne désirant pas se mettre une infirmière à dos.
Harry poussa un soupir exaspéré. C'était déjà assez pathétique d'avoir perdu connaissance, on n'allait pas en rajouter.
- Je vais très bien, je n'ai besoin de rien... dit-il.
- Ah, c'est vous, dit Madame Pomfresh en se penchant sur lui pour l'observer de près. Vous avez encore fait quelque chose de dangereux, j'imagine ?
- J'y suis pour rien si je suis un aimant à ennuis ! s'indigna le D. avec toute sa hargne d'adolescent grincheux.
- C'est un Détraqueur qui a provoqué le malaise, dit le professeur McGonagall.
Elles échangèrent un regard et Madame Pomfresh hocha la tête d'un air désapprobateur.
- Poster des Détraqueurs autour d'une école, marmonna-t-elle en posant une main sur le front de Harry. Il n'est pas le premier à s'évanouir. Ah oui, il est un peu fiévreux, je le sens. Terribles, ces créatures. Elles ont un effet désastreux sur les personnes un peu fragiles...
- Là, c'est moi qui vais me vexer, intervint Thatch en fronçant les sourcils. Parce que je suis tout, sauf fragile et je supporte pas ces créatures pour autant.
- Je ne suis pas fragile ! s'exclama Harry avec colère.
- Bien sûr, bien sûr, dit Madame Pomfresh d'un air absent en lui prenant le pouls.
- N'oubliez pas Miss Lovegood, elle aussi a été très affectée par les Détraqueurs, rappela McGonagall.
- Et j'admets sans honte que je suis une jeune fille faible et fragile dont il faut prendre soin, dit la Serdaigle avec un maigre sourire.
- Je m'occupe de vous dans un instant, jeune fille, dit Madame Pomfresh qui examinait les pupilles de Harry.
- De quoi ont-ils besoin ? demanda le professeur McGonagall d'un ton cassant. De repos ? Peut-être devraient-ils passer la nuit à l'infirmerie ?
- Et puis quoi encore ?! M'envoyer aux urgences à l'hôpital ?! protesta le jeune Portgas en repoussant l'infirmière.
Il jeta un regard trahi à Hermione quand elle étouffa un rire.
- Il faudrait au moins lui donner du chocolat, nota l'infirmière en passant à Luna. Et c'est valable pour la demoiselle aussi.
- On en a déjà eu, informa Hermione pendant que son ami faisait le grincheux. Le professeur Lupin en a distribué à tout le monde.
- Ah, très bien, approuva Madame Pomfresh. Nous avons enfin un professeur de Défense contre les Forces du Mal qui connaît les bons remèdes.
Bon, eh bien, pour l'Occlumancie, Harry devrait se résoudre à des séances de méditation le soir, si le professeur était compétent cette fois.
- Vous êtes sûr que vous vous sentez bien, Portgas ? demanda sèchement le professeur McGonagall.
- Mais oui, c'est bon, je suis pas en sucre, assura Harry en essayant de ne pas geindre.
- Et vous Miss Lovegood ?
- Quelque chose de chaud dans l'estomac et au lit. Je pense même qu'un chocolat au lait serait une bonne idée, pointa la blondinette.
- Dans ce cas, attendez-moi dehors, j'ai quelque chose à dire à Miss Granger et Monsieur Portgas à propos de leur emploi du temps, ensuite nous descendrons participer au festin.
Luna hocha la tête et ressortit dans le couloir en compagnie de Madame Pomfresh qui s'éloigna vers l'infirmerie en marmonnant des paroles incompréhensibles.
Thatch prit la place de la petite Serdaigle, l'air très sérieux.
- Bien, normalement, Miss Granger est la seule concernée par cela, au vu du nombre d'options qu'elle a prises cette année, mais je pense vraiment que ça vous sera utile à vous aussi, Monsieur Portgas, commença leur directrice de maison.
Elle tira de son bureau une enveloppe d'où elle sortit deux fines chaînes en or soutenant des sabliers dans un cercle.
- Avec la charge de travail que vous avez tous les deux, suite à ce double cursus que vous suivez, vous n'aurez pas assez d'une journée pour tout faire. Ceci est ce qu'on appelle un Retourneur de Temps. A chaque tour que vous faîtes faire au sablier avec cette petite molette, vous reculez d'une heure dans le temps. Cependant, c'est un objet dangereux, vous devez l'utiliser avec prudence et ne pas vous faire voir. Si quelqu'un devait voir vos doubles et vous-mêmes en même temps, les conséquences pourraient être terribles. Et c'est valable pour vous. Ne vous croisez pas vous-même.
Les deux élèves prirent leur Retourneur de Temps avec précaution et fascination.
- Cependant, je me réserve le droit de vous les confisquer et de vous expédier à l'infirmerie si je vous vois faire un burnout, les avertit Thatch. Je vous ai à l'œil, et je n'ai pas besoin de magie pour vous surveiller. Vous resterez en arrière après votre cours de Soin, demain, je mettrai les choses bien au clair.
- Concernant les options, le Directeur a encore une fois cherché à influencer votre cursus, monsieur Portgas, reprit la femme.
Harry se retint de grogner. Il en avait assez de ce vieux maboul.
- Comme l'an dernier avec Lockhart, j'ai réussi à négocier votre droit de laisser tomber si la matière ne vous intéresse pas, je vous demanderai donc de vous rendre à au moins un cours de Divination. En dédommagement, j'ai trouvé un petit trou dans votre emploi du temps pour que nous puissions travailler sur la métamorphose animagus. C'est, bien entendu, sous réserve que vous ne négligiez pas vos autres matières et votre santé. On m'a fait parvenir vos bulletins scolaires moldus, à vous et Miss Granger. Ce serait bête que vous brisiez de si brillants résultats en forçant trop.
- On restera prudent, assura Hermione.
- Que ces sabliers restent un secret.
Les deux jeunes cachèrent dans leur col les bijoux.
- Bien, nous pouvons aller au dîner.
Les deux jeunes se levèrent et sortirent. Thatch allait les suivre quand Minerva lui attrapa le bras.
- Soyez vigilant avec Remus, Newgate.
- Avec l'emploi du temps de Harry, je ne suis pas fou pour lui imposer des cours de self-défense aussi souvent qu'avant. Ce temps, je le consacrerai à Lupin, assura le loup-garou.
Ils sortirent à leur tour pour voir que les jeunes avaient déjà commencé à s'avancer vers la Grande Salle. A l'entrée, ils saluèrent Luna qui partait retrouver les Serdaigle, avant d'aller rejoindre leur place que Neville et Parvati leur avaient gardées.
Dumbledore fit tinter son couteau contre son verre pour avoir l'attention de tout le monde et sourit à ses étudiants comme un grand-père affable heureux de revoir ses petits-enfants. Harry serra le poing sur la table. Il détestait de plus en plus cet homme.
- Bienvenue pour une nouvelle année à Poudlard ! J'ai quelques petites choses à vous dire et comme l'une d'elles est très sérieuse, autant s'en débarrasser tout de suite avant que la bonne chère ne vous plonge dans une euphorie peu propice à la gravité...
Dumbledore s'éclaircit la gorge et poursuivit pendant que McGonagall et Thatch s'installaient à table :
- Comme vous avez pu vous en apercevoir en les voyant fouiller le Poudlard Express, l'école a dû accueillir quelques Détraqueurs d'Azkaban qui nous ont été envoyés par le ministère de la Magie.
Il marqua une pause, l'air singulièrement mécontent de la présence de ces créatures.
- Ils sont postés à chaque entrée du domaine, continua Dumbledore. Et tant qu'ils resteront là, tout le monde doit être bien conscient qu'il sera rigoureusement interdit de quitter l'école sans permission préalable.
En d'autres termes, se glisser dans le groupe pour Pré-au-Lard sans autorisation, c'était niet.
- Les Détraqueurs ne se laissent pas abuser par des déguisements ou des ruses quelconques, pas même par les capes d'invisibilité, ajouta-t-il d'un ton amusé.
Enfonce bien le clou, vas-y on ne te dira rien.
Neville, Hermione et même Drago depuis sa place à Serpentard jetèrent un vague regard à Harry qui jouait avec ses couverts.
- La nature des Détraqueurs ne les porte pas à prendre en considération les excuses ou les sollicitations. Je conseille donc à chacune et à chacun d'entre vous de ne jamais leur donner l'occasion de vous faire du mal. Je m'adresse tout particulièrement aux préfets, ainsi qu'à notre nouveau préfet-en-chef et à son homologue féminin, pour qu'ils veillent à ce qu'aucun élève ne prenne l'initiative de contrarier les Détraqueurs.
Percy, qui était assis à quelques mètres de Harry, bomba le torse et regarda autour de lui d'un air qu'il voulait impressionnant, mais qui avait plus l'air ridicule. Dumbledore s'interrompit à nouveau en observant avec une extrême gravité les élèves attablés. Harry était bien le seul à troubler le silence en tripotant son couteau, rêvant d'en faire usage contre le directeur.
- Pour continuer sur une note plus joyeuse, reprit-il, je suis heureux d'accueillir parmi nous le professeur Lupin qui a bien voulu se charger des cours de Défense contre les Forces du Mal.
Il y eut quelques applaudissements plutôt tièdes. Seuls ceux qui s'étaient trouvés dans le compartiment avec le professeur Lupin applaudirent de bon cœur, Harry le premier. Il était vrai que voir Drago Malefoy qui applaudissit sincèrement cet étrange personnage était bizarre. Tout comme l'apparence singulièrement miteuse de Lupin à côté de ses collègues dans leurs plus belles robes. Il faisait bien la paire avec Thatch qui avait toujours le même ensemble en cuir sombre, pratique et résistant.
En parcourant du regard la haute table, Harry nota que Rogue observait fixement Lupin. Même si tout le monde savait que l'homme voulait depuis des années le poste de professeur de Défense, l'expression sur le visage de l'individu était effroyable.
Ce n'était pas de la colère mais une haine et un dégoût sans borne. C'était la même expression qui lui avait été réservée en première année, jusqu'à ce que Rogue se détache du Harry Potter pour voir le jeune Portgas tel qu'il était.
Dumbledore annonça la fin du discours et le repas apparut, aussi copieux qu'à l'ordinaire.
Harry mangea peu, préférant simplement prendre trois bols de soupe.
Il était juste épuisé par cette journée et avait hâte de se coucher, quoiqu'il devrait encore donner à Dobby la goutte de sa mère.
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Lupin finissait de ranger ses affaires quand on frappa à sa porte. Curieux, il alla ouvrir mais ne fut qu'à moitié surpris de son visiteur tardif.
- Je peux entrer ?
Remus recula et Thatch pénétra dans les appartements du nouveau professeur.
- Je m'attendais pas à une visite aussi rapide de votre part, professeur Newgate. Vous m'excuserez, je n'ai pas encore fini de m'installer. Et je n'ai rien à vous proposer.
- Je vais pas m'attarder, on sait tous les deux pourquoi je suis ici.
- Dois-je vous appeler Alpha ?
- Nan, sauf si tu tiens à ce que toute l'école sache pour toi avant Halloween. Je suis venu te dire deux petites choses. La première, c'est qu'au vu de ton état, tu n'as pas encore réussi à faire la paix avec ta part animale, je me trompe ?
- Je vois mal comment faire la paix avec ce qui n'est rien de plus, rien de moins que l'instinct d'une bête sauvage.
Remus grimaça devant la taloche que lui administra le roux. Il ne s'était certainement pas attendu à ça. Il se massa l'arrière du crâne. Le roux avait une sacrée force, est-ce que c'était un effet secondaire de sa propre lycanthropie ?
- Eh bien, c'est là où tu fais fausse route et je vais t'aider à comprendre. Il te faudra du temps, mais tu te sentiras bien mieux dans ta peau et en paix avec toi-même. Et surtout, outre du temps et de la concentration, ça ne te coûte rien.
Thatch leva un doigt alors que son homologue sorcier s'apprêtait à protester.
- Tu n'as pas envie de refuser mon offre, crois-moi. Tu as juste beaucoup trop à gagner. A moins que tu préfères que ce soit Greyback qui t'apprenne à gérer le loup en toi.
- Vous touchez là où ça fait mal.
- J'ai grandi dans une famille nombreuse. Ce talent est nécessaire à la survie. Second point et cette fois, c'est un avertissement pour toi.
Thatch se redressa de toute sa taille, dominant aisément Remus qu'il poussa contre un mur, plaquant une main noircie par le Haki à côté de la tête du nouveau professeur.
- Je sais pas ce qui t'intéresse autant chez Harry, si c'est personnel ou sur demande de Dumbledore. Si tu t'intéresses à lui tel qu'il est ou seulement au Survivant. Tout ce que je sais, c'est que si tu lui fais du mal, sauf vraiment par accident, dans ce cas-là, tu apprendras, comme ton prédécesseur, au poste la dure Loi du Talion.
- C'est une menace ? demanda calmement Remus en prenant lentement sa baguette dans sa poche.
- Non, simplement une mise en garde. Moi, je me contente du pop-corn, mais quand il s'agit de son koneko, Hiken ne recule devant rien, l'état de Lockhart en est la preuve. Tu as l'air d'un chic type, ce serait bête que tu finisses entre quatre planches parce que tu as fait du mal à Harry.
- Lui faire du mal n'est certainement pas mon intention.
- Au moins, les choses sont claires. Passe une bonne soirée.
Thatch relâcha Remus et s'apprêta à partir quand la porte se verrouilla devant son nez et qu'il sentit une baguette magique juste dans la base de sa nuque.
- Votre propre intérêt pour l'enfant est anormal, alors, laissez-moi vous retourner l'avertissement. Touchez à un cheveu du fils de mes meilleurs amis et je vous le ferai regretter.
- Nous sommes d'accord alors. Très bonne soirée, professeur Lupin. Maintenant, ça m'embêterait de devoir arracher la porte, merci de la déverrouiller.
Un geste de la baguette ouvrit la sortie et Thatch s'en alla.
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Dobby venait de partir alors que ses autres camarades de dortoir commençaient à monter à leur tour. Harry se mit à genou devant sa valise pour prendre ses affaires (il avait dit aux elfes de maison du château de pas s'embêter à le faire parce qu'il avait sa propre organisation et qu'ils avaient déjà bien assez de travail). Tout juste eut-il ouvert le couvercle de sa valise qu'un missile noir lui fonça dessus, le renversant, pour se précipiter vers Ronald qui allait déposer son rat sur son lit. Le roux poussa un grand cri en levant son animal de compagnie au-dessus de sa tête, faisant cracher de fureur le félin noir qui chercha un moyen d'atteindre sa proie.
- Mangetsu ! Yamerro ! rappela à l'ordre Harry en reconnaissant le chat.
Il se releva pour aller récupérer la femelle qui continua de gronder par-dessus l'épaule du noiraud.
- C'est quoi ce monstre, Portgas !? s'étrangla Ron.
- C'est Mangetsu, le chat de la famille. Elle a dû se glisser dans ma valise sans que je fasse attention, expliqua le jeune Portgas.
- Vire-le du dortoir !
- Et pourquoi ?
- Parce qu'elle va bouffer mon rat !
- Eh bien tu vas apprendre à faire attention à ton rongeur, parce que Mangetsu va rester ici jusqu'à Noël minimum !
Et le D. alla déposer son chat sur son lit et lui tapota le museau du doigt.
- On ne touche pas au rat de Wealsey, d'accord Mangetsu ?
Pour toute réponse, le félin lécha ses coussinets.
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- Hé, Potter ! cria d'une petite voix aiguë Parkinson avec sa tête de pékinois. Potter ! Les Détraqueurs arrivent ! Potter ! Ooooooooh, mon dieu, je défaille !
Le rire de nombreux Serpentard salua l'entrée de Harry dans la Grande Salle le lendemain matin. Le D. lui jeta un regard lugubre et alla se laisser tomber sur une chaise vide à côté de George. Un jour, ils finiraient par intégrer qu'il s'appelait Portgas.
- Les emplois du temps des troisièmes années, dit George en les faisant passer. Qu'est-ce qui t'arrive, Harry ?
- Parkinson, se contenta de répondre Neville en s'asseyant en face de son ami alors que Hermione se trouvait une place ente lui et Parvati.
George jeta un œil vers la table des Serpentard pour voir Malefoy avoir quelques mots durs avec Parkinson, soutenu par Blaise et Théo
- Cette crétine, dit-il d'une voix calme. Elle était beaucoup moins fière, hier soir, quand les Détraqueurs sont venus fouiller notre compartiment, tu te souviens, Fred ?
- Elle a failli se faire dessus et elle s'est accrochée à Goyle en appelant sa maman, répondit Fred qui était assis en face de son jumeau.
- Je n'étais pas très à l'aise non plus, dit George. Ils sont vraiment horribles...
- On dirait qu'ils te gèlent les entrailles, tu ne trouves pas ? dit Fred.
- Mais toi, tu ne t'es pas évanoui ? demanda Harry dans un grognement d'ours mal léché.
- Laisse tomber, Harry, dit George en essayant de le réconforter. Un jour, notre père a été obligé d'aller à Azkaban, tu te souviens, Fred ? Il nous a raconté que c'était l'endroit le plus effrayant qu'il ait jamais vu. Il en tremblait encore quand il est revenu... Ces Détraqueurs ont le chic pour désespérer tout le monde. La plupart des prisonniers deviennent fous, là-bas.
- Et tu te souviens de la remarque du professeur Newgate quand Madame Pomfresh t'a examiné ? pointa Hermione. Lui aussi ne supporte pas leur présence, pourtant, c'est un homme fort.
- Le professeur Newgate doit être le seul moldu à pouvoir les voir, pointa Fred. Ils sont normalement invisibles pour ceux qui n'ont pas de magie ou qui ne sont pas issus d'une famille magique, même s'ils ressentent leur présence.
- Il ne serait donc pas un moldu, mais un Cracmol ? supposa George. A moins que ce soit un effet de sa nature de loup-garou ?
- Tu en penses quoi, Harry ? demanda Neville.
Harry haussa des épaules.
- Pendant les cours de self défense, il me parle pas de sa vie, mais je sais juste qu'il a été adopté dans une grosse famille. En attendant, j'annonce l'ouverture des premiers paris de l'année pour savoir combien de temps le professeur Lupin va durer. Faîtes passer le mot.
- Oui chef ! saluèrent les jumeaux.
Et ils se levèrent de table. Hermione jeta un regard exaspéré à son ami.
- Te faire la morale servira à quelque chose ?
- J'en doute, lui répondit Harry d'une voix neutre en observant son emploi du temps.
Neville se cacha dans son bol de lait pour ne pas rire.
Harry observa son planning en grimaçant. Si on ne lui avait pas collé Divination, il aurait eu un trou à neuf heures. Il espérait que le cours soit vraiment passionnant, sinon, c'était une heure de perdue qu'il aurait pu consacrer à autre chose. Il descendit son emploi du temps et se mordit une lèvre. Soins aux Créatures Magiques en même temps que Runes. Il jeta un regard à Hermione qui hocha doucement la tête. Ils pouvaient gérer.
- Divination, c'est en haut de la tour nord. On devrait y aller, histoire de ne pas se perdre, proposa Parvati en détournant Neville du mystère de l'étrange emploi du temps de Hermione.
Les deux jeunes se mirent d'office à l'arrière de leur groupe pour comparer leur emploi du temps, se mettant d'accord d'où et comment ils utiliseraient leur Retourneur de Temps.
- On va galérer, murmura Harry.
- On s'en sortira, il faut juste s'accrocher ! encouragea la demoiselle.
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Après une longue et terrible ascension, et surtout une rencontre épique avec un mini-chevalier dans un tableau, qui répondait à l'appellation du Chevalier au Catogan, ils finirent par arriver dans la tour Nord où avait lieu la divination. A leur plus grande horreur, Ronald étudiait ça aussi. A neuf heure précise, une échelle sortit d'une trappe au plafond.
- Honneur au Survivant ! fit Seamus avec un sourire moqueur.
- Va t'faire voir, Finnigan, grommela Harry.
Et il escalada l'échelle.
La salle de classe dans laquelle il émergea était juste ultra bizarre. On se serait cru dans un vieux salon de thé miteux avec tooout plein de petites tables circulaires avec de micro fauteuils et des poufs rebondis. L'éclairage rougeâtre venait des rideaux tirés devant les fenêtres et des foulards rouges qui enveloppaient les lampes. Seul point positif, qui fit que le D. desserra immédiatement sa cravate, c'était la chaleur. Une chaleur étouffante avec laquelle il était plus que familier. Bon, oui, la théière et la cheminée dégageaient une odeur presque nauséeuse, mais au moins, il faisait assez chaud pour compenser l'absence de la goutte.
Une voix douce, un peu voilée, s'éleva alors de la pénombre quand tout le monde fut dans la salle :
- Bienvenue, dit la voix. Je suis heureuse de vous voir enfin dans le monde physique.
Harry cligna des yeux, se demandant si l'odeur dans la pièce était en fait le résultat de substances hallucinatoire. Parce que c'était le seul moyen d'expliquer comment une libellule pouvait parler. Leur enseignante de Divination, Trelawney, venait d'apparaître à la lueur des flammes de la cheminée. Elle était très mince, les yeux agrandis par de grosses lunettes, et enveloppée d'un châle vaporeux orné de paillettes. Une quantité impressionnante de chaînes et de perles entouraient son cou décharné, et ses bras et ses mains débordaient de bagues et de bracelets. Elle avait vraiment la gueule d'une diseuse de bonne aventure de foire.
- Asseyez-vous, mes enfants, asseyez-vous, dit-elle.
Les élèves s'installèrent maladroitement dans les fauteuils ou s'enfoncèrent dans les poufs. Harry et Hermione s'assirent à la même table.
- Bienvenue au cours de Divination, dit le professeur qui avait elle-même pris place dans un grand fauteuil auprès du feu. Je suis le professeur Trelawney. Il se peut que vous ne m'ayez encore jamais vue, car je descends rarement dans les autres parties du château. L'agitation qui y règne trouble mon Troisième Œil.
Harry se retint de rouler des yeux, se demandant sérieusement ce qu'il foutait ici.
Le professeur Trelawney ajusta délicatement son châle sur ses épaules et poursuivit :
- Vous avez donc choisi d'étudier la Divination, le plus difficile des arts magiques. Je dois vous avertir dès le début que si vous n'avez pas le don de double vue, il y a peu de chance que je puisse vous enseigner quoi que ce soit. Les livres ne permettent pas d'aller bien loin dans ce domaine...
Hermione eut un air paniqué à l'annonce qu'elle ne pourrait rien apprendre ici grâce aux livres.
- De nombreux sorciers et sorcières, par ailleurs très doués pour provoquer des explosions, répandre des odeurs bizarres ou disparaître soudainement, se révèlent incapables de pénétrer les voiles mystérieux de l'avenir, poursuivit le professeur Trelawney, ses gros yeux brillants fixant l'un après l'autre les visages anxieux de ses élèves. C'est un don qui n'est accordé qu'à un petit nombre.
Elle pointa brusquement Weasley qui manqua de tomber de surprise de son pouf, lui posant des questions sur l'état de santé de sa grande-tante, laissant planer un doute sur le sujet.
- Si la vieille mégère passe l'arme à gauche, y'a pas grand monde qui va la pleurer, marmonna Ronald.
Harry se prit la tête dans ses mains, se demandant de plus en plus pourquoi Dumbledore avait insisté pour qu'il prenne ce cours.
- Cette année, nous verrons les méthodes de base de la Divination, poursuivit le professeur d'une voix paisible. Nous consacrerons le premier trimestre à la lecture des feuilles de thé. Le trimestre suivant, nous étudierons les lignes de la main. Ah, au fait, ma chérie, ajouta-t-elle en se tournant soudain vers Parvati. Il faudra vous méfier d'un homme aux cheveux roux.
Parvati lança un regard à Ronald qui était assis juste derrière elle et éloigna son fauteuil de lui pour se rapprocher de Lavande.
- Si c'est de lui dont il est question, je le fais en permanence, grommela la demoiselle.
Le roux lui lança un regard haineux.
- Au troisième trimestre, nous en viendrons aux boules de cristal, si nous en avons fini avec les signes du feu, reprit le professeur Trelawney. Malheureusement, les classes seront interrompues en février à cause d'une épidémie de grippe. Je deviendrai moi-même aphone. Et aux alentours de Pâques, quelqu'un parmi nous va nous quitter à tout jamais, tout comme quelqu'un le fera à la fin de ce cours, aujourd'hui.
Au moins, elle avait vu juste, Harry avait l'intention de ne plus remettre les pieds dans cette salle de classe une fois le cours fini. Autour de lui, le silence avait suivi l'affirmation de la femme qui n'y prêta pas la moindre attention.
- Je voudrais vous demander, ma chérie, de me passer la plus grande des théières en argent, dit-elle alors à Lavande qui se recroquevilla dans son fauteuil.
Lavande parut soulagée. Elle se leva, prit une énorme théière sur une étagère et la posa sur la table devant le professeur Trelawney.
- Merci, ma chérie. Je vous signale au passage que ce que vous redoutez tant se produira le vendredi seize octobre.
Et aller, on en rajoute une couche.
Lavande se mit à trembler.
- Au passage, jeune homme.
Harry leva un sourcil perplexe, se demandant ce que la diseuse de bonne aventure allait lui prédire.
- Votre vœu le plus cher se réalisera dans un cimetière.
- Dafuq ? marmonna le D. devant l'étrange prédiction.
Comment son vœu le plus cher, qui était juste impossible à réaliser, pouvait s'accomplir dans un cimetière ? La grosse libellule avait dû fumer un truc pas net avant de venir faire sa classe.
- Maintenant je veux que vous fassiez équipe deux par deux. Prenez une tasse à thé sur l'étagère, venez me l'apporter et je la remplirai. Ensuite, vous vous assiérez et vous boirez le thé jusqu'à ce qu'il ne reste plus que les feuilles au fond de la tasse. Vous ferez tourner ces feuilles trois fois dans la tasse avec votre main gauche, puis vous retournerez la tasse au-dessus de la soucoupe. Vous attendrez que la dernière goutte de thé soit tombée, et enfin, vous donnerez la tasse à votre partenaire pour qu'il la lise. Vous interpréterez les formes obtenues en vous référant aux pages cinq et six de votre livre Lever le voile du futur. Je passerai parmi vous pour vous aider.
Harry et Hermione firent équipe, bien que le D. marmonnait en japonais ce qu'il pensait de cette perte de temps. L'enseignante leur remplit les tasses et ils burent le thé dégoûtant et brûlant de leur mieux. Puis ils firent tourner les feuilles au fond comme l'avait indiqué le professeur, les retournèrent pour que tombent les dernières gouttes de thé et, enfin, se les échangèrent.
- Je peux dire ce que je vois, Hermione ? demanda Harry alors que son amie ouvrait leur livre aux pages demandé.
Puisqu'il n'avait pas prévu à la base de suivre Divination, il n'avait pas ses fournitures pour la matière.
- Je t'en prie, vas-y.
- Un truc marron et tout mou qui pue à un kilomètre à la ronde.
La fumée odorante qui s'élevait de la bouilloire lui donnait la migraine en plus de la nausée.
- Ouvrez vos esprits, mes chéris, laissez vos yeux voir ce qu'il y a au-delà des apparences ! s'écria le professeur Trelawney dans la pénombre.
- Elle me fait grave chier.
- Neville va dans un cours de Runes à cette heure-ci, tu pourrais voir avec McGonagall pour y assister et ainsi, ça réduirait l'usage du Retourneur de Temps simplement aux devoirs pour toi, souffla Hermione.
- Merci pour la suggestion.
Hermione se plongea dans l'analyse de la tasse.
- Bon, je vois d'abord un gland, ce qui veut dire une entrée d'argent inattendu.
- Comme si j'en avais pas déjà assez, marmonna Harry en laissant tomber sa tête dans ses bras.
- Si tu en as trop, je suis toujours preneuse.
- Viens bosser au bar pendant les vacances et on en rediscutera.
Hermione grimaça, pas tranquille avec l'idée de travailler dans un bar appartenant à l'Underground.
Voyant le manque de passion à la table du duo, Trelawney débarqua et prit la tasse de Harry pour faire elle-même l'analyse.
- Le faucon... mon pauvre chéri, vous avez un ennemi mortel.
- Dîtes-moi quelque chose que je ne sais pas encore, professeur, maugréa Harry au fond de ses bras.
- Tout le monde sait ça, dit Hermione dans un murmure parfaitement audible.
Le professeur se tourna vers elle.
- Tout le monde est au courant de l'histoire entre Harry et du Seigneur des Ténèbres, poursuivit la jeune fille.
Harry la regarda avec étonnement. Elle qui respectait tant les professeurs venait de répondre à l'un d'eux. C'était du jamais vu de la part de Miss Hermione Granger. Le professeur Trelawney s'abstint de répondre. Elle reporta son attention sur la tasse de Harry et continua à la faire tourner entre ses doigts.
- La massue... Une attaque. Mon dieu, mon dieu, ce n'est pas une très bonne tasse...
- Et vous allez me dire que le gland qu'a vu Hermione est encore un mauvais présage ? s'enquit sarcastiquement Harry.
- La tête de mort... Il y a un grand danger sur votre chemin, mon pauvre chéri...
Même sans prendre en compte son lien avec la mafia, tout le monde savait pour ses problèmes avec Face de Serpent. Donc, elle ne disait rien de nouveau, la vieille libellule.
Comme paralysés, les élèves regardaient fixement le professeur Trelawney qui fit tourner la tasse une dernière fois, eut un haut-le-corps et poussa un cri. Elle se laissa tomber dans un fauteuil, les yeux fermés, une main étincelante posée sur son cœur, dans une posture théâtrale et dramatique.
- Mon pauvre… pauvre garçon... Non, il vaut mieux ne rien dire... Ne me demandez rien...
- Qu'est-ce que vous avez vu, professeur ? demanda aussitôt Dean.
Tous les élèves s'étaient levés. Lentement, ils se rassemblèrent autour de la table de Harry et de Hermione et s'approchèrent du professeur pour jeter un coup d'œil à la tasse.
- Mon pauvre chéri, dit le professeur Trelawney en prenant son air le plus tragique. Le Sinistros est sur vous.
- Le quoi ? dit Harry.
Il n'était pas tout à fait le seul à ne pas avoir compris. Dean le regarda en haussant les épaules et Lavande avait l'air déconcerté. Mais presque tous les autres se tenaient la main devant la bouche, dans un geste horrifié.
- Le Sinistros, mon pauvre chéri, le Sinistros ! s'écria le professeur Trelawney qui semblait choquée que Harry n'ait pas compris. Le gigantesque chien fantôme qui hante les cimetières ! Mon pauvre chéri, c'est le pire des présages, un présage de mort !
- Si vous m'aviez parler d'un chien de Tindalos ou d'une ghoule comme dans les histoires de Lovecraft, j'aurais été un peu plus impressionné, mais là, franchement, nan. J'vous mets un quatre sur dix, et encore, je suis gentil, lui dit le D. avec un ton moqueur.
Hermione passa derrière l'enseignante en plissant les yeux pour voir le fond de la tasse.
- Je ne crois pas qu'il s'agisse d'un Sinistros, dit-elle d'une voix neutre.
Le professeur Trelawney contempla Hermione avec une hostilité grandissante.
- Excusez-moi de vous dire ça, ma chérie, mais je ne perçois pas une très grande aura autour de vous. Vous me semblez faire preuve d'une réceptivité très limitée aux résonances de l'avenir.
La remarque vexa profondément la demoiselle, au point que ses cheveux semblèrent encore plus crépus qu'à l'ordinaire.
Seamus vint rejoindre Hermione et balança la tête de gauche à droite.
- On dirait un Sinistros si on le regarde comme ça, dit-il les yeux à demi fermés. Mais vu comme ça, on pense plutôt à un âne, ajouta-t-il en penchant la tête vers la gauche.
- Quand vous aurez décidé si je dois mourir ou non, vous me le direz, déclara Harry avec son tact aux abonnés absents habituels.
A présent, plus personne n'osait le regarder, ce qui l'exaspéra énormément.
- Je crois que nous allons en rester là pour aujourd'hui, dit le professeur Trelawney de sa voix la plus mystérieuse. Vous pouvez ranger vos affaires.
Harry ne se le fit pas dire deux fois. Il jeta ses affaires en vrac dans son sac et dévala l'escalier comme un fou pour arriver le premier en métamorphose, devançant, grâce à son entraînement physique, tous les autres élèves. Il arriva devant la salle de classe juste à la fin du cours précédent. Ses sourcils sautèrent sur son front quand McGonagall lui tendit un papier en le faisant entrer dans la salle.
- Prenez note de l'heure et allez en Runes, monsieur Portgas, j'informerai le Directeur. Ce mot expliquera la situation au professeur Vector.
Harry ne chercha pas à comprendre d'avantage et sortit son retourneur de temps, lui faisant faire un petit tour après avoir jeté un œil à sa montre pour prendre garde à l'heure qu'il était.
Le monde défila brutalement autour de lui alors qu'il remontait le temps, pour finir par se retrouver une heure avant dans la même salle de classe.
La porte s'ouvrit sur le professeur McGonagall qui allait faire entrer une classe de cinquième année, alors que le D. rangeait à la hâte son retourneur de temps.
- Monsieur Portgas, que faîtes-vous ici ?
- Vous m'aviez demandé d'attendre votre retour avant d'aller en Runes à la place de Divination. Alors, je peux y aller ? demanda le D. avec un regard entendu, son cœur battant à la chamade.
La femme capta le message parce qu'elle le pressa de partir pour qu'il n'arrive pas en retard.
Le jeune ne se le fit pas dire deux fois et partit à toute blinde vers la salle de Runes, arrivant malheureusement en retard de quelques minutes. Il s'excusa profondément auprès du professeur Vector en lui présentant le mot de McGonagall et fut invité à s'asseoir. Haletant, il se laissa tomber sur la place libre à côté de Neville.
- Tu devais pas aller en divination ? s'étonna son camarade.
- J'ai changé d'avis, souffla le D. en sortant ses affaires de Runes.
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Il sortit de classe, largement satisfait de la matière qui se promettait passionnante et surveilla l'heure. Il devait gérer son timing pour ne pas se croiser lui-même. Quand il approcha de la salle de Métamorphose, il s'arrêta pour refaire son lacet, ralentissant Neville qui pour le coup l'attendit. La porte de la salle de classe se referma et le D. se releva pour poursuivre le chemin. Il s'arrêta avec son ami devant la porte fermée, attendant le reste des élèves avec Hermione en bout de file. Il leva un sourcil à son attention et elle lui fit un clin d'œil avec un sourire.
Ok, donc, elle avait déjà eu ses autres cours aussi.
McGonagall les fit entrer et Harry regretta bientôt de s'être mis au premier rang. Parce que touuut le monde le regardait. Des petits coups d'œil que tout le monde pensait discrets et furtifs. Presque comme s'ils s'attendaient à le voir tomber mort à tout instant. Il entendit à peine ce que le professeur McGonagall leur raconta sur les Animagi, et ne regarda même pas lorsqu'elle se métamorphosa elle-même en chat tigré, en conservant la marque de ses lunettes autour des yeux. Il espérait juste qu'elle ne venait pas de donner les clefs pour devenir Animagus, sinon, il n'était pas dans la merde.
- Enfin, qu'est-ce qui vous arrive, aujourd'hui ? s'étonna le professeur McGonagall qui reprit sa forme habituelle en émettant un « pop » semblable au bruit d'une bouteille de Champagne qu'on débouche. C'est la première fois que mes métamorphoses ne déclenchent aucun applaudissement.
Tous les regards se tournèrent à nouveau vers Harry, mais personne ne dit rien, laissant le jeune Portgas grogner de désespoir. Hermione leva alors la main.
- Voilà ce qui s'est passé, professeur, dit-elle. Nous avons eu notre premier cours de Divination, nous avons lu l'avenir dans les feuilles de thé et...
- Ah, je comprends, l'interrompit le professeur McGonagall en fronçant les sourcils. Inutile d'aller plus loin, Miss Granger. Dites-moi plutôt qui doit mourir cette année ?
Les élèves la regardèrent avec des yeux ronds.
- Moi, dit Harry d'un air blasé.
Neville regarda avec perplexité son ami. Harry avait été en Runes avec lui, comment avait-il pu assister à un cours de Divination qui avait lieu en même temps.
- Je vois, dit le professeur McGonagall en fixant Harry de ses yeux brillants. Il faut savoir, Portgas, que chaque année depuis son arrivée dans cette école, Sibylle Trelawney a prédit la mort de quelqu'un. Or, jusqu'à présent, tout le monde est resté bien vivant. Elle commence toujours l'année scolaire en décelant des présages de mort. Si je n'avais pas pour habitude de ne jamais dire de mal de mes collègues...
Le professeur McGonagall s'interrompit et chacun put voir que les ailes de son nez étaient devenues livides. Harry esquissa un sourire.
- La Divination est l'une des branches les plus nébuleuses de la magie, reprit-elle plus calmement. Je ne vous cacherai pas que j'éprouve un certain agacement devant ce genre de pratiques. Les voyants véritables sont extrêmement rares et le professeur Trelawney...
Elle s'interrompit à nouveau, puis continua d'un ton très naturel :
- Vous me paraissez en excellente santé, Portgas, aussi j'ai le regret de vous annoncer que vous ne serez pas dispensé de faire votre prochain devoir. Mais si vous mourez, je vous promets que vous ne serez pas obligé de me le rendre.
- Vous rigolez ?! J'ai pas intérêt à crever, ma mère serait capable de me ramener d'entre les morts pour me faire payer de l'avoir abandonnée ! Et j'ai envie de devenir animagus, alors, j'ai intérêt de pouvoir assister à vos cours ! s'indigna l'adolescent.
Hermione éclata de rire et McGonagall s'accorda même un sourire. Le cours continua sans accroc et bientôt, tout le monde alla manger.
La vieille Trelawney devait consommer des substances bizarres, pas de quoi s'en faire. Et puis, ce n'était pas comme si la mort était une nouveauté. Il avait grandi dans le milieu du crime, il était familier avec elle. Son sourire fondit en se rappelant de l'aura joyeuse et lumineuse de Sally.
- Harry ? s'inquiéta Neville.
- Je n'ai pas faim. Je vous retrouve au prochain cours.
Et il quitta la table en envoyant une excuse mentale aux elfes de maison pour le gaspillage et il marcha rapidement hors de la Grande Salle pour aller apprécier le soleil de l'extérieur et l'herbe encore humide suite à la pluie d'hier, se dirigeant vers la Forêt Interdite où aurait lieu le cours de Soins aux Créatures Magiques. Il trouva son oncle en lisière des arbres, mordant dans une pomme pendant qu'il nouait des furets morts à une corde.
Il leva un sourcil en voyant que son neveu était déjà là avec une petite mine et se leva pour lui mettre une main au front.
- /Je suis pas malade, j'ai juste pas le moral. Sally me manque beaucoup./
- /A moi aussi, kabu. A moi aussi. Tant que j'y pense./
Les furets abandonnés à terre, sa pomme dans une main, Thatch fouilla sa poche de blouson de son autre main pour en tirer une pochette ignifugée qu'il tendit à son neveu.
- /C'est très chaud, prends garde./
Harry ouvrit la pochette et en tira sans crainte la goutte d'argent qu'il se mit au cou. Il inspira profondément, appréciant le retour de la chaleur familière qui l'accompagnait presque en permanence.
- /Dis, ji-chan… concernant ta remarque hier soir au sujet des Détraqueurs…/
Thatch retourna à ce qu'il faisait avec les furets.
- /J'ai tourné de l'œil à ma première rencontre,/ expliqua le roux. /Je me suis réveillé deux jours plus tard. C'est pour ça que je suis rentré aussi tard cet été. Parce qu'il a fallu aussi que je me reprenne en main, vu que j'étais effrayé quasiment de ma propre ombre. C'est le genre de chose que je ne voulais absolument pas que Dumbledore voit et heureusement, Pomfresh a fait appel au secret médical pour le tenir au loin./
Un sourire amer étira les lèvres du loup-garou :
- /Elle m'a proposé une thérapie pour parvenir à surmonter tout ça. Elle a pas apprécié que je lui dise que j'aimais pas qu'on fouille dans mes pensées en jouant les psy./
Harry eut un reniflement hilare. Sa mère avait la même opinion à ce sujet.
- /De ce que j'ai appris. Plus tu as vécu d'horreur, plus les Détraqueurs te toucheront. Ils prennent tout ce que tu as de vécu de bien dans ta vie pour te laisser les pires moments derrière./
- So ka.
- /Tu veux m'aider avec les furets ?/
Harry posa son sac et aida son oncle à nouer les furets sur la corde. Le travail lui vida assez l'esprit pour qu'il retrouve un semblant de calme avant l'arrivée des autres élèves. Drago, Blaise et Théo vinrent prendre de ses nouvelles, puisqu'ils n'avaient pas eu le temps de le faire en Runes. Ils n'eurent pas l'occasion de bavarder longtemps que le reste des élèves débarqua, avec notamment Parkinson encadrer de Crabbe et Goyle.
- Bon, tout le monde est là ? Très bien, avant de commencer, voici les règles de base, fit Thatch avec une voix forte. Ce n'est pas parce que je n'ai pas de magie que vous ne me devez pas le respect. Je ne participe pas à la guerre des points, mais je peux vous coller un zéro ou des retenus si vous n'avez pas un comportement correct. Tant que vous suivrez mes consignes, vous serez en sécurité. Brisez-les, et je serai ravi d'expliquer à vos parents et directeur de maison pourquoi vous n'êtes plus le bienvenu dans mes cours. N'importe quelle créature magique vous attaquera si vous la faîte chier, mais si vous la respectez, alors, vous ne courrez aucun risque. Si c'est bien intégré, suivez-moi.
Et Thatch passa à son épaule la corde avec les furets et s'en alla le long de la lisière des arbres, ne s'enfonçant que très légèrement dans la forêt, les élèves courant presque derrière lui pour ne pas se laisser distancer par ses longues jambes. Ils finirent par arriver devant un enclos vide.
- Ouvrez vos livres page cinq et commencez à lire le temps que j'aille chercher le sujet du jour, demanda Thatch. Oh et rassemblez-vous le long de la barrière, et n'en bougez pas, je suis certain que vous ne voulez pas vous perdre dans la forêt.
Il sauta par-dessus la barrière de l'enclos et s'enfonça entre les arbres.
Harry avait déjà son cahier dehors pour prendre des notes avec son livre, et il enfilait ses lunettes sur son nez quand Drago vint le rejoindre.
- Sans vouloir offenser les compétences de ton oncle, je rappelle qu'il reste un moldu, donc, j'espère qu'il sait ce qu'il fait en faisant joujou avec des créatures magiques. Chose de laquelle on peut douter quand on voit la cicatrice qui le défigure.
- Ma mère m'a dit qu'il l'a eue en asticotant un animagus, quand il était adolescent. Du genre, il a essayé de déplumer un oiseau de proie qui a des ergots plus grands que ta tête.
- Ah. Ça explique beaucoup, se contenta de répondre le blond.
Thatch revint très vite avec le « ooooh » de Lavande. Harry ne put s'empêcher de siffler à son tour. Il n'avait jamais vu de créatures aussi étranges, mais pourtant aussi racées ou élégantes. Une douzaine de créatures parmi les plus bizarres qu'il n'ait jamais vues trottinaient dans leur direction. Elles avaient le corps, les pattes arrière et la queue d'un cheval mais leurs pattes avant, leurs ailes et leur tête semblaient provenir d'aigles géant dotés de longs becs d'une couleur gris acier, et de grands yeux orange. Leurs pattes avant étaient pourvues de serres redoutables d'une quinzaine de centimètres de long. Leur enseignant se contenta de siffloter et les étranges oiseaux s'arrêtèrent à quelques pas de la barrière.
- Ok, la première fois, ça choque beaucoup de monde, mais une fois passé la bizarrerie, on peut remarquer la beauté des plumes qui deviennent pelage, sourit Thatch avec une fierté évidente. On peut trouver des couleurs de robes très variés, et là, vous avez quelques exemples : gris-bleu, vert bronze, blanc rosé, marron-rouge ou noir d'encre. Les couleurs sont toujours très chatoyantes. Et comme souvent chez les oiseaux, les mâles sont plus impressionnants et colorés que les femelles. Celui qui a les plus belles plumes et la meilleure posture aura plus de chance de se trouver une partenaire et d'avoir des petits avec elle. En attendant, est-ce que quelqu'un sait qui sont ces charmants oiseaux ?
Bien entendu, Hermione leva immédiatement la main, surprenant la majorité de ses camarades qui ne l'avait pas vue venir. Thatch la regarda, puis fixa les autres élèves. Harry hocha la tête pour dire qu'il avait la réponse, faisant que son oncle revint à la demoiselle.
- Miss Granger, on va passer un accord, tous les deux, histoire que tu ne te fasses pas mal, mais aussi que tu laisses leur chance aux autres de répondre, parce que je suis certain qu'il y en a plein qui ont la réponse… comme Miss Parkinson par exemple !
La Serpentard cessa de discuter avec ses gardes du corps pour regarder d'un air effarouché le loup-garou.
- Quelque chose à partager avec la classe ? s'enquit plaisamment le loup-garou. Rien ? Eh bien, ceci est mon premier avertissement. Au second, vous avez deux heures de colle et je ne veux plus vous voir en cours.
La demoiselle blanchit de se faire ainsi remettre à sa place mais Thatch reportait son attention à Hermione.
- Donc, épargne-toi de lever la main, contente-toi de hocher la tête quand je te regarde après une question pour me dire que tu as une réponse. Si personne ne se manifeste, je te laisserais parler. Je sais que tu es intelligente et que tu veux le prouver, mais d'autres doivent avoir envie de le montrer aussi.
La demoiselle baissa la tête en rosissant, mais elle acquiesça.
- Donc, outre monsieur Portgas et miss Granger, quelqu'un a une réponse ? demanda Thatch. Personne ? Eh bien, honneur aux femmes.
- Ce sont des hippogriffes, professeur, répondit joyeusement et fièrement la demoiselle.
- Portgas, une autre réponse ?
- Non. Ils sont trop petits pour être des griffons et ils ont un arrière train de cheval et non de lion.
Le grand sourire du professeur faisait plaisir à voir quand il félicita les deux élèves. Neville eut une petite toux pour cacher son rire, ce qui lui valut un regard noir de la part de son ami. Thatch détacha quelques furets qu'il lança aux spécimens d'hippogriffes qui les gobèrent avec entrain.
- La première chose qu'il faut savoir, c'est que les hippogriffes font preuve d'une très grande fierté, annonça le roux pendant que ses élèves prenaient notes. Ils sont très susceptibles. Surtout, ne les insultez pas, cela pourrait les rendre agressifs. Personne n'a envie de se prendre une ruade dans la tête et pour avoir déjà reçu un coup de serres dans la figure, je peux vous assurer que vous ne voulez pas tenter votre chance. Et comme vous pouvez voir avec ces furets, leur bec n'est pas là que pour la décoration.
Nott leva la main.
- Je t'écoute.
- La cicatrice sur votre visage, c'est un hippogriffe qui vous l'a faîte ?
- Naaan ! J'étais un gamin stupide à quinze ans avec un frère adoptif qui était plus ou moins un animagus. Il m'a appris à ne pas lui tirer les plumes de la queue, avec un coup de serre dans la figure. Le pire dans tout ça, c'est que c'est lui qui m'a rafistolé après l'incident et il a pris un plaisir sadique à me recoudre.
Thatch avait raconté ça en riant. Il secoua la tête et retourna à la leçon :
- Donc, l'hippogriffe est fier. Et intelligent. En plus de vous comprendre si vous l'insultez, il connait parfaitement les règles de politesse. Pour établir le contact avec eux, il faut faire le premier pas en s'inclinant. Si on croise leur regard, il faut éviter de trop cligner des yeux, sinon, ils deviennent méfiants. Si l'hippogriffe répond au geste, on peut l'approcher et même le toucher, sans pour autant lui tirer les plumes et en restant toujours poli. Donc, les langues de vipères, on ferme le bec. Miss Parkinson, vous pouvez répéter ce que je viens de dire ?
- Vous étiez en train de nous dire que les hippogriffes sont st…
Blaise lui coupa la parole en lui mettant sa main sur la bouche.
- Merci monsieur Zabini, pour ce réflexe. Puisque cela prouve que vous n'avez rien saisi à ce que je viens de dire, vous pouvez ramasser vos affaires. Même le dernier des idiots aurait bien compris que les hippogriffes sont justement brillants. J'irai toucher deux mots à Severus, mais je ne vous veux plus en classe.
- Mais vous avez pas le droit ! protesta Pansy.
- Si, j'ai ce droit. Mieux même, j'ai ce pouvoir. Parce que je suis un professeur et vous, demoiselle, une élève.
- Sale moldu ! Vous n'avez rien à faire dans ce château alors vous n'avez pas à vous plaindre quand on daigne assister à vos cours stupides !
- Tu as fini de cracher ton venin ? demanda froidement Thatch en passant au tutoiement. Non, parce que tu viens d'écoper d'une retenue tous les soirs jusqu'à Noël, mais on peut en rajouter. Rusard sera ravi de t'apprendre comment on bosse chez les moldus. Je l'ai déjà dit, je n'ai pas de magie, mais je reste tout de même un être pensant avec sa fierté et je suis loin d'être impuissant. Maintenant, tu ramasses tes affaires et tu t'en vas.
D'un air indigné, elle obtempéra et partit avec le nez levé.
- Quelqu'un veut la rejoindre ? demanda Thatch.
Le silence lui répondit.
- Bien, donc, je disais que les hippogriffes sont des créatures fières très attachées à la politesse. Un courageux pour essayer d'établir le contact ?
Harry retira sa robe et ses lunettes pour sauter de l'autre côté de la barrière avec un sourire de huit kilomètres. Il ignora totalement Lavande qui lui rappela les mauvais présages de son cours de Divination pour se présenter avec impatience devant son oncle, les mains derrière le dos comme un gentil petit garçon. Thatch retint un reniflement narquois et le conduisit devant un hippogriffe gris clair.
- /Je reste à côté, mais ne fait aucune connerie, je suis trop jeune pour finir dans une urne et ta mère me réduira en cendre s'il t'arrive quelque chose/.
Harry hocha la tête et croisa le regard de l'animal. Deux yeux orange au regard féroce. Se rappelant que battre des paupières les rendait nerveux, Harry se retint de cligner des yeux un maximum en s'inclinant doucement, les mains le long du corps, sans jamais le lâcher du regard.
- Bien, Portgas, très bien. Attends sa réponse, maintenant.
L'hippogriffe continua de le regarder d'un air hautain sans faire le moindre geste, alors qu'il restait ainsi, la nuque exposée au moindre coup de bec.
- Shh, patience, il est en train de te mettre à l'épreuve, rassura Thatch. Je surveille.
Harry s'efforça de ne pas bouger et finalement, l'hippogriffe fit un pas en avant, relevant une de ses pattes avant, la tête inclinée et les ailes basses.
- C'est bien, Portgas ! Très bien joué ! Et toi aussi Buck, Hagrid sera content.
En récompense pour son bon comportement, l'hippogriffe eut droit à un furet alors que le reste de la classe applaudissait.
- Laisse-le finir son furet avant de l'approcher plus, qu'il ne pense pas que tu veuilles lui piquer son repas.
En deux coups de becs, le furet ne fut plus qu'une histoire ancienne et le jeune D. put l'approcher, lui caressant doucement les plumes étrangement glissantes.
- /On fait criser ta mère ?/ proposa Thatch avec un mauvais sourire.
Le sourire de son neveu voulait tout dire.
- Grimpe derrière les ailes de Buck. Tu peux prendre appuis dessus mais ne lui arrache pas les plumes.
Harry se hissa sur le dos de l'animal qui se redressa immédiatement.
- Tu peux t'accrocher à son cou, il a des os assez solides et larges pour ne pas risquer d'être étranglé. Au besoin, aux ailes, juste ici.
L'Alpha tapote avec deux doigts le devant des articulations des ailes.
- Quand il décolle, tu te penches vers l'avant et pour atterrir, vers l'arrière. Tu sers les genoux sur son flanc en gardant les jambes au plus proche pour ne pas être désarçonné. Prêt ?
Harry hocha la tête et une tape sur les fesses de Buck le fit ruer avant de prendre son envol avec la force de ses puissantes ailes. Bientôt, on entendit les hurlements de joie du D. dans les nuages.
- Quand je dis que c'est du gâchis qu'il ne joue pas au Quidditch, soupira Drago.
- C'est plus de chance pour nous d'avoir une victoire contre Gryffondor, pointa Blaise, pragmatique.
Thatch porta deux doigts à sa bouche et poussa un sifflement perçant. Buck réapparut dans la clairière et se posa en soulevant de la poussière, un Harry bien ébouriffé sur le dos avec un sourire qui lui mangeait la moitié du visage.
- Bon, vous allez tous tenter une approche en respectant les règles de sécurité, puis on commencera l'étude des hippogriffes. Prêt ?
Après la démonstration de Harry, les élèves avaient bien moins peur.
- Ji-chan.
Thatch regarda son neveu qui lui tendait la main derrière son dos.
-/Sacré louveteau que tu fais !/
Il lui tapa victorieusement dans la main.
