Bonjour ! Déménagement oblige, le chapitre de ce mois-ci a eut du retard, mais il est là, et avec lui, on conclue la troisième année. Et j'ai quelques bonnes surprise (je l'espère) pour vous. Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture et à bientôt !

Minata-san : Le chapitre le dira, mais j'ai déjà pas mal de prévu pour le rat. / Ace est le feu avant d'être une femme. Certes, l'alignement penche vers le féminin ici, mais son genre reste mentalement neutre.

Algol D. DarkWalker : C'est une très bonne alternative, en effet et bon courage à toi.

Yz3ut3 : Heureuse que ça plaise, à bientôt !

TheSepticPuppet : Je suis armée d'une théière en fonte. Tu me vouvoie, je t'assomme avec, nan mais oh ! / Heureuse que mon style très sarcastique arrive à te faire sourire. Je rigole énormément pendant que j'écris ces passages. / Il arrive des moments où il faut voir au-delà des rancoeurs communes. Peter est un personnage répugnant. /J'ai des gros trucs de prévus qui vont choquer certains, voir peut-être répugner. Cela ne sera pas forcément du goût de tout le monde et je peux le comprendre. Après, c'est peut-être moi qui me fait des films.

Guest : Force pas trop, tu vas me faire rougir !

NeferGwen : Alors, j'ai dit "syndrôme de l'imposteur", pas imposteur tout court. Et c'est l'histoire de ma vie ce truc. / L'arrêt de beaucoup d'histoires est parce que je suis un papillon qui n'arrive pas à se consacrer sur une chose à la fois et qui au final, à besoin d'être tiré pour arriver à quelque chose (ce que fais, consciemment ou non, Shadow pour le Witcher). / Tu connais la chanson : Marco is DEAD (et cette fois, c'est pas le Heavy qui est mort... comprendra qui voudra.)/ Faut pas abuser, tout de même, y'a des choses plus importantes à côté.

LazyCocombre ; War Mage est cringe. Pas autant que Hogwart, mais pas loin.

Rowendy : Mais avec plaisir ! Voici la suite !

Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture et à bientôt !

.


.

Thatch leva le nez de ses corrections quand Harry et Hermione débarquèrent en courant dans son bureau. Il les regarda sans comprendre, alors que la demoiselle se laissait tomber par terre, les jambes coupées et les poumons en feu.

- T'as la carte ? haleta son neveu en avançant d'un pas chancelant vers son oncle.

- Est-ce que c'est en lien avec l'histoire qu'Izou m'a servie qui disait que tu allais faire un tour chez Hagrid ? s'enquit son oncle en ouvrant un tiroir de son bureau.

- Les choses ne se sont pas passées totalement comme je le voulais.

Son oncle déposa la carte pliée sur son bureau et Harry tira sa baguette magique, marmonnant le mot de passe pour l'activer.

- Rusard cesse de faire ses rondes vers quelle heure ?

- Une heure, voire deux heures du matin.

- Harry, on ne sait même pas où il sera retenu ! lui rappela Hermione en le rejoignant.

- Qui ? demanda Thatch.

- Sirius Black. On doit l'empêcher de se faire embrasser par un Détraqueur. Et non, toi, tu peux pas aider parce que tu dois t'assurer que Lupin ne nous attaquera pas, il a ou va oublier sa potion.

Il n'en fallut pas plus pour que son oncle sorte comme un ouragan de son bureau.

- Qu'est-ce que tu cherches ?

- Je repère tous les passages secrets qui vont vers Pré-au-Lard, mais je pense que l'on va se contenter de la sorcière borgne, ce sera plus simple. Dobby, s'il te plaît !

Dans un craquement, l'elfe apparut au bas du bureau, regardant les deux adolescents avec curiosité.

- Monsieur Harry a appelé Dobby ? s'enquit l'elfe.

Harry se laissa tomber à genoux, le prenant par les bras avec empressement.

- J'ai besoin que tu me rendes un énorme service, s'il te plaît, y'a qu'à toi que je peux le demander. Il faut que tu sois à minuit dans la cave de Honeydukes, à Pré-au-lard !

L'elfe croisa les bras d'un air grognon.

- Dobby n'aidera pas monsieur Harry à voler un magasin de bonbons !

- Il ne s'agit pas de voler quoique ce soit, Dobby ! intervint Hermione avec panique. C'est pour sauver quelqu'un, écoute-le jusqu'au bout !

- Sirius Black va quitter Poudlard par un passage secret qui débouche dans cette cave. Il faut que tu lui permettes d'échapper aux Détraqueurs.

- Il ne veut pas de mal à monsieur Harry ? s'étonna l'elfe. Ce n'est pas un méchant traître ?

- Non, Dobby. Il faut l'aider. S'il faut, embarque-le voir maman, mais avertis-la d'abord, d'accord ? Et quand elle sentira que son Hotarubi s'est éteint, dis-lui que je vais bien. Tu peux le faire Dobby ?

L'elfe hocha la tête d'un air sérieux.

- Merci Dobby, merci infiniment. On te revaudra ça, lui assura Hermione.

Et Dobby disparut.

- La fuite, c'est fait, maintenant, il faut prévoir où il sera enfermé, lui pointa son amie.

- On est arrivé chez Hagrid, remarqua le D. en cherchant de nouveau quelque chose sur la carte. Ah zut ! Pas de porte secondaire ! Bon tant pis.

Il se redressa et regarda son amie.

- Va falloir rejoindre la forêt, si je veux retrouver mes affaires pour permettre la fuite de Sirius, car rien ne dit qu'un Alohomora ne fera pas rameuter tout le monde avec une alarme.

- Logique, accorda Hermione.

- Sans compter qu'il va falloir les suivre pour voir ce qu'ils font de lui.

- C'est Hagrid qui l'a ramené au château, on pourrait le perdre de vue, il a de longues jambes.

- Mais il devra nous déposer à l'infirmerie avec Rogue et demander à Dumbledore où mettre Black. Cela nous laissera le temps de revenir et…

- Pousse-toi, j'ai mieux. On est d'accord que ton oncle a besoin de la carte pour empêcher Lupin de nous tuer ? lui dit Hermione en l'écartant du bureau.

- Oui, mais…

Son amie se saisit d'un papier et écrivit un message dans un japonais incertain. Elle le montra à son camarade masculin.

- J'ai pas fait de bêtises ?

- C'est compréhensible. Coin d'un cadre, donc ?

- Il fera assez obscur pour qu'on ne la remarque pas.

- Drago et Luna repartent de la tour, on devrait aller rejoindre la forêt pour être en place.

Hermione déposa le message sur un coin de la carte et fit passer son doigt sur la représentation des serres.

- Moins de chance qu'on nous remarque.

- On décolle !

.


.

Cela faisait longtemps que Harry n'avait pas couru autant. D'un côté, cela faisait du bien et de l'autre, ses poumons en avaient marre. Ils coupèrent par le potager jusqu'aux serres, firent une halte en se cachant derrière, puis repartirent à toute vitesse jusqu'à la forêt. Parvenu à l'abri des arbres, Harry se retourna. Un instant plus tard, Hermione arriva à son tour, hors d'haleine.

- Rapide… et endurant… tout pour plaire ! souffla-t-elle à bout de souffle.

- Entraînement ! répondit son ami avec un maigre sourire.

Hermione consulta sa montre.

- Il nous reste deux heures…Ça va être très difficile...

Elle jeta un regard anxieux dans les profondeurs de la forêt. Le soleil se couchait à présent.

- Il faudrait aller un peu plus loin, dit Harry. Si nous voulons savoir où nous en sommes dans le déroulement du temps, nous devrons attendre dans un endroit d'où nous pourrons nous voir entrer sous le Saule cogneur et en sortir.

- Tu as raison. Mais il faut que nous restions hors de vue, souviens-toi...

- Je connais la règle aussi bien que toi.

Ils suivirent la lisière de la forêt, éclairés par les dernières lueurs du jour. Enfin, ils s'arrêtèrent à l'abri d'un bouquet d'arbres d'où ils pouvaient voir le Saule cogneur.

- Voilà Weasley ! dit soudain le brun.

Sa silhouette sombre courait sur la pelouse et ses cris se répercutaient en écho dans le silence, poursuivi par les chats, avec bientôt, Harry et enfin, le reste du groupe à sa poursuite.

- Et voilà Sirius.

L'énorme chien venait de bondir du Saule. Ils virent Harry se baisser de justesse pour l'esquiver, puis l'animal attraper Ronald...

- Ça paraît encore pire vu d'ici, tu ne trouves pas ? dit le D. en regardant le chien tirer le roux entre les racines de l'arbre. Et une autre esquive à mon palmarès. Je commence à saisir le coup avec le Haki.

- Au lieu de te jeter des fleurs, reste attentif.

Ils regardèrent le Saule cogneur donner de grands coups de branches pour les dissuader d'approcher, juste éclairé par la magie qui faisait des semblants de lucioles dans l'obscurité. Puis, Harry se vit prendre Luna pour la danse.

- Je vais répéter ça à ta mère, lui souffla son amie.

L'adolescent prit la couleur d'une tomate bien mûre, alors que son double partait dans un semblant de valse entre les branches du Saule.

- C'est quand même impressionnant, je te l'accorde, il ne vous a pas touché une seule fois. Ah, Luna vient d'atteindre la racine ! dit Hermione.

- Ça y est, on entre...

Dès qu'ils eurent disparu dans le tronc, l'arbre se remit à gesticuler avec fureur.

Quelques instants plus tard, ils entendirent des bruits de pas qui se rapprochaient. Dumbledore et Fudge retournaient au château.

- Juste après qu'on soit descendu dans le passage, dit Hermione. Si seulement Dumbledore était venu avec nous...

- Moi, je suis bien content qu'il ne soit pas venu, ce fouille merde, lui dit sombrement son ami. Et je parle même pas de Fudge qui aurait suivi le pas pour mieux balayer l'affaire sous le tapis.

Ils regardèrent les deux hommes monter l'escalier et disparaître à l'intérieur du château. Les environs étaient déserts à présent. Mais quelques minutes plus tard...

- Voilà Lupin.

Une silhouette venait de descendre l'escalier et courait vers le Saule. Harry regarda le ciel. Les nuages le cachaient entièrement, impossible de voir si la lune était déjà levée. Ils virent le loup-garou ramasser une branche morte et s'en servir pour appuyer sur le nœud de la racine, au pied du tronc. L'arbre s'immobilisa et l'homme disparut à son tour dans l'ouverture. Dans l'obscurité, ils entendirent la porte de Hagrid s'ouvrir puis se refermer.

- A nous deux, Black ! On va voir si tu te caches dans la forêt ! Je vais voir si Aragog ou Firenze n'ont pas vu ta sale carcasse ! dit l'homme avec entrain dans le lointain.

- C'est pour ça qu'il nous a trouvé si vite, comprit Harry.

Deux minutes plus tard, environ, la porte du château s'ouvrit une nouvelle fois et Rogue se précipita au-dehors, courant en direction du Saule. Il prit la branche que Lupin avait utilisée pour immobiliser l'arbre. Il appuya à son tour sur le nœud de la racine, ramassa les robes de sorciers et disparut à son tour.

- Et voilà, dit Hermione, on est tous descendus... Et maintenant, il faut attendre que nous soyons ressortis…

Puis elle s'assit par terre, les bras autour des genoux. Harry vint s'asseoir à côté d'elle en soupirant, gardant l'œil aux aguets pour s'assurer que Hagrid ne leur tomberait pas sur le poil avant l'heure.

- Harry… la question est indiscrète, mais ça me turlupine depuis un moment. L'anneau avec lequel tu arrêtes pas de jouer quand tu dis des conneries… c'est quoi ?

L'adolescent attrapa la chaîne en question dans son col et regarda l'alliance.

- Ce qui me fait dire que ma mère biologique est morte, alors qu'il y en a encore beaucoup qui disent que m'man est une menteuse et que Lily se cache. C'est l'alliance qu'elle a dû porter. M'man me l'a donné quand j'étais tout petit, sans me dire ce que c'était. Puis, quand j'ai appris que mes parents biologiques étaient morts, elle m'a pris sur ses genoux en me montrant l'alliance que j'avais au cou, en disant que comme ça, les Potter pouvaient veiller sur moi, être toujours avec moi. Ce qui faisait que des parents, j'en avais trois. Enfin, quatre, parce que même si j'attends toujours Marco, j'en suis venu à refuser d'imaginer une autre personne prendre ce rôle.

- Je vois. Désolée d'avoir posé la question.

- Je suis pas vexé, t'en fait pas.

.


.

Harry avait passé près d'une heure d'attente à chercher un bon souvenir pour son patronus, parce qu'il n'était pas certain que leur bon samaritain se pointerait de nouveau. Ce fut Hermione qui le tira de ses pensées en lui montrant l'arbre où le groupe était en train de s'extraire.

Ils se dirigeaient vers le château.

Le cœur de l'adolescent se mit à battre à tout rompre. Il leva les yeux au ciel. A tout moment, la lune allait apparaître derrière les nuages...

- Harry, murmura Hermione comme si elle avait deviné ses pensées. Nous ne devons surtout pas bouger. Il ne faut pas qu'on nous voie. De toute façon, nous ne pouvons rien faire...

- Alors, on va laisser Pettigrow s'échapper une fois de plus... dit le Portgas à voix basse.

- Comment pourrait-on retrouver un rat dans le noir ? On ne peut rien faire ! Nous sommes revenus pour aider Sirius, nous ne pouvons rien faire d'autre !

- Ok, c'est bon, j'ai compris !

Ils virent toutes les minuscules silhouettes au loin s'arrêter alors que Thatch se faisait un chemin entre eux comme un dément. Et dire que Harry avait cru qu'il allait tuer Black. Enfin, le nuage dévoila la lune, alors que les deux hommes s'étaient un peu éloignés du reste du groupe.

- Ils sont en train de se transformer, murmura Hermione.

- Hermione ! dit soudain Harry. Nous ne pouvons pas rester ici !

- Il ne faut surtout pas bouger, je te le répète !

- Tu veux absolument te retrouver dans un combat entre mon oncle et Lupin !?

Thatch, sous sa forme de loup-garou, choisit cet instant pour rentrer dans Sirius avec la force d'un bélier.

Hermione laissa échapper un cri de terreur.

- Vite ! Vite ! Où peut-on se cacher ? Les Détraqueurs ne vont pas tarder à apparaître...

- On va chez Hagrid ! dit Harry. Il n'est pas chez lui en ce moment... Viens !

Ils coururent à toute vitesse en écoutant à présent les hurlements de loups-garous. Ils ne voulaient pas être à la place de Lupin, le roux était clairement loin d'avoir envie de rire.

La cabane était en vue. Harry se précipita sur la porte, l'ouvrit à la volée et laissa passer Hermione. Puis il se rua à l'intérieur et verrouilla la porte derrière lui. Crockdur, le molosse de Hagrid, se mit à aboyer bruyamment.

- Uruse na ! rouspéta le garçon alors que Hermione caressait derrière les oreilles de l'animal pour le calmer.

Harry regarda par la fenêtre. D'ici, il était beaucoup plus difficile de voir ce qui se passait.

Ils restèrent là à attendre, jusqu'à ce qu'un hurlement résonne au cœur de la forêt.

- C'est tonton, la voie est libre.

- T'es certain ? s'enquit Hermione.

- Oui, dépêche, sinon, on va tout louper.

Harry ressortit et contourna la cabane, avant de faire signe à son amie de le suivre. Il entendait des aboiements au loin. Cela signifiait que les Détraqueurs s'approchaient de Sirius... Dans un instant, il allait faire faux bond à Rogue et allait à son secours, suivi de Hermione. L'adolescent entendit un lointain « PORTGAS » résonner dans le parc, signe qu'il se dirigeait lui aussi vers le lac.

- Par où, maintenant ? demanda Hermione tout bas.

Les Détraqueurs apparurent. Ils arrivaient de partout, surgissant des ténèbres, glissant le long des rives du lac. Ils s'éloignaient de l'endroit où se trouvaient les deux jeunes, en direction de la rive opposée... Ils n'auraient pas besoin de s'approcher d'eux.

- On va se cacher dans les buissons.

- T'es certain ?

- Aussi certain que je suis un D., Hermione.

- Justement, ça ne me rassure pas.

Harry se mit à courir sans lui donner la réplique. Il ne pensait plus à rien d'autre qu'à son sauveur. Qui était-il ? Il se rapprochait du lac, mais il n'y avait personne. Sur la rive d'en face, il voyait de minuscules volutes d'argent : le résultat de ses propres efforts pour créer un Patronus... Quel échec monumental. Harry se cacha derrière un buisson tout au bord de l'eau, scrutant l'obscurité à travers les feuilles. Rapidement, Hermione vint le rejoindre, nerveuse, lui tenant un bras pour ne pas trembler. Sur l'autre rive, les lueurs argentées s'étaient brusquement éteintes. Il sentait en lui un mélange de terreur et d'excitation.

D'un moment à l'autre...

Mais personne ne se montrait. Harry leva la tête pour voir le cercle des Détraqueurs qui se refermait de l'autre côté du lac. L'un d'eux relevait sa cagoule. C'était le moment où son sauveur devait apparaître... Mais cette fois, personne ne venait à son secours...

Il plissa les yeux.

Si on voulait que les choses soient bien faites, il fallait les faire soi-même et il n'était pas question qu'il laisse de la famille et une amie mourir ainsi.

Un Portgas, un Shirohige, ça n'abandonne pas les siens.

Harry surgit de derrière le buisson et sortit sa baguette magique.

- SPERO PATRONUM ! hurla-t-il.

De sa baguette jaillit alors non pas un nuage informe, mais un animal argenté qui étincelait d'une lumière aveuglante. Ébloui, il plissa les yeux pour essayer de voir ce que c'était. Quelque chose rapide et cela filait comme une flèche, bas sur ses pattes, abandonnant des flammes sur son passage. Dans un feulement, cela sauta sur les Détraqueurs qui grouillaient sur la rive, les dispersant avec de grands coups de pattes pour les faire reculer, les faisant se consumer dans les flammes argentées qui l'accompagnaient. Le reste des Détraqueurs reculèrent, fuyant en désordre et disparaissant dans l'obscurité...

Ils étaient partis.

Le Patronus fit volte-face, se pencha vers le Harry inconscient, effleurant son visage de son museau. Il prit quelque chose dans sa gueule en revenant vers son invocateur en avançant avec calme et grâce sur la surface lisse du lac, des flammes d'argents fantomatiques s'évanouissant sur son passage. Enfin, le Patronus s'arrêta devant le Harry invocateur. C'était une magnifique panthère qui resplendissait à la lumière de la lune. Ses pattes griffues ne laissaient aucune trace sur le sol, alors qu'elles étaient cerclées de bracelets de flammes mouvantes. Elle fixa Harry de ses grands yeux gris, comme la cendre. Puis, lentement, elle inclina sa tête.

- Arigatou ne, kaachan, sourit le garçon.

La créature posa quelque chose dans sa main et se volatilisa.

Il grimaça quand Hermione le frappa sur la tête et le tira de nouveau derrière les buissons.

- Qu'est-ce que tu fabriques ? dit-elle avec colère.

- Je viens simplement de nous sauver la vie !

- Est-ce que quelqu'un t'a vu ? J'arrive pas à croire que…

Harry bâillonna son amie pour la faire taire. Hagrid venait d'arriver, absolument perplexe. Il poussa un cri en voyant la scène et attrapa Sirius, inconscient, par le col de sa robe carcérale. Il sembla hésiter en regardant les enfants, mais l'apparition d'un Rogue chancelant l'aida à faire son choix. Il lui cria de s'occuper des deux jeunes, avant de partir en courant. Le maître de potion le regarda passer sans comprendre, puis soupira et s'occupa de faire apparaître des brancards dans lesquels il déposa les adolescents inconscients et les fit flotter jusqu'au château.

- On a trois-quart d'heure pour faire ce qu'il faut ! lui dit Hermione.

Harry regarda ce que son Patronus lui avait apporté.

Sa trousse et la baguette de Lupin.

- Allons-y, vite !

Les deux jeunes se mirent à courir comme des dératés vers le château, pénétrant dans le hall comme des forcenés.

Haruta était toujours là, les sifflant immédiatement pour montrer un coin du tableau qu'elle occupait. La carte était bien coincée là.

- Izou a suivi Hagrid, leur dit la femme.

Elle suivit aisément les jeunes dans les escaliers en sautant de tableau en tableau. Manquant de se casser la pipe, Harry chercha le point de Sirius et Hagrid sur la carte, pour les voir rencontrer Dumbledore et le Ministre, avant de se séparer quand celui de Rogue approcha.

Un sifflement résonna dans les couloirs.

- Bureau du nabot, traduisit Haruta

- Flitwick ! Septième étage, aile ouest ! dit immédiatement Hermione.

Génial, tout en haut !

Ils accélérèrent autant que possible la cadence pour rejoindre l'étage concerné. S'il avait su, Harry se disait qu'il aurait retenu Dumbledore plus longtemps pour gagner plus de temps. Déjà, Fudge était allé avertir les Détraqueurs et revenait vers le château.

Haruta leur fit prendre un autre couloir pour esquiver Hagrid quand ils déboulèrent enfin au septième étage. Ils restèrent dans la pénombre à attendre qu'il passe, puis se précipitèrent vers le bureau.

- On a plus beaucoup de temps, Harry ! haleta Hermione alors que son ami se mettait à genoux devant la serrure.

- Tu veux la forcer à ma place, peut-être ? lui demanda l'apprenti criminel en prenant les outils pour se mettre au travail.

Il s'efforça de ne pas trop trembler pour ne pas devoir recommencer, et finalement, le clic de la réussite lui répondit. Sans attendre, il ramassa son matériel en s'écartant, laissant Hermione ouvrir la porte.

- Comment... Comment…? balbutia Black en les voyant là.

- On manque de temps, lui dit Hermione. Sortez, vite ! Les Détraqueurs arrivent !

Sirius ne se le fit pas dire deux fois et quitta la salle que Harry referma derrière. Il lança un Reparo sur la serrure pour effacer les traces d'effraction, avant de mettre la baguette de Lupin dans la main de son parrain.

- Vu comment t'es maigre, tu peux passer facilement dans le passage de la sorcière borgne, lui dit rapidement l'adolescent. Ça, c'est la baguette de Lupin, donc, faudra soit la laisser à Dobby qui attend au bout, soit la laisser par terre pas loin de la statue. Haruta-ba-chan, tu peux… ?

- Je vais m'assurer que personne ne le surprenne, assura sa tante. Dépêchez-vous, l'heure tourne.

Mais Sirius ne bougea pas.

- Comment pourrai-je jamais te remercier ?

- Demande à ma mère, Dobby te conduira normalement à elle, s'il le peut. Jolie ne veut pas dire inoffensive, pointa très justement Harry. Maintenant, barre-toi avant qu'on t'attrape.

Sirius hésita, puis le serra dans ses bras, surprenant le D. qui en resta les bras ballants.

- Nous nous reverrons un jour, dit Black. Tu es... Tu es le digne fils de ton père, Harry, même si tu n'aimes pas qu'on te parle de lui.

Harry lui tapota doucement le dos en souriant, jusqu'à ce que Hermione les rappelle à l'ordre.

- On se reverra, Sirius, assura le jeune.

Et il se mit à dévaler le couloir jusqu'à l'infirmerie, son amie sur les talons. Il se retourna juste pour lui lancer un « merci pour le livre » avant de disparaître.

.


.

En arrivant dans le couloir de l'infirmerie, Izou était déjà en poste, leur faisant signe de ne pas bouger. Dumbledore était encore là, et eux aussi, puisqu'il s'entendait rugir de colère. Harry n'en revenait pas qu'il ait un tel ton de voix quand il était furieux. Le Directeur finit par sortir et les jeunes retinrent leur souffle, cachés dans l'obscurité d'une alcôve. La porte fut verrouillée et l'homme s'en alla, passant à quelques pas des deux jeunes immobiles dans leur maigre cachette, la tête vide sous la peur de se faire prendre. Il continua son chemin, pensivement, et même hésitant, finissant par les dépasser. Quand il tourna à l'angle, Izou leur fit un signe rapide de se mettre en marche et le duo rejoignit la porte. Deux sortilèges plus tard, ils étaient de nouveau enfermés dans l'infirmerie alors que Luna commençait à se réveiller. Juste à temps, parce que la porte se rouvrit et Dumbledore y passa sa tête dans l'entrebâillement alors qu'ils se remettaient au lit.

- Tu ne veux toujours pas m'écouter et avoir l'opportunité de sauver…

Harry ne le laissa pas finir, il alla voir Madame Pomfresh pour se plaindre, faisant que Dumbledore dut battre en retraite, sans voir dans un tableau à proximité de l'infirmerie deux pirates échangeant un high five.

.


.

Ace était derrière son bar, essayant de calmer ses nerfs sous l'inquiétude, quand elle sentit quelque chose lui tirer le short. Elle vit immédiatement Dobby qui se cachait dans l'ombre entre elle et le bar, juste à ses pieds. Il leva un pouce à son attention et elle lui adressa un sourire avant qu'il ne disparaisse. Elle servit sa dernière boisson avant de faire signe à Sebastian de venir la remplacer. Elle se faufila dans la foule du bar bondé à cette heure de la nuit, et parvint jusqu'à la porte pour voir son videur qui faisait une bataille de regard avec un adolescent boutonneux qui avait de toute évidence prit la carte d'identité de son grand-frère.

- Samuel, les clefs de ton vestiaire, je te rembourserai les fringues. Seb' est en charge pour le reste de la soirée, je vais voir le chaton.

Le vigile retira un trousseau de sa poche pour le lui donner en souhaitant une bonne soirée à la femme. Ace réintégra le bar après un regard d'avertissement pour l'adolescent et retraversa la pièce jusqu'à la porte menant à l'étage. Elle monta les marches quatre à quatre et fila à son bureau qu'elle ouvrit brutalement. Le chien à l'intérieur sursauta et se mit à couiner d'inquiétude devant les yeux d'argents menaçant braqués sur lui.

- Je vais rester brève dans mes menaces, lui dit clairement la femme en allumant la lumière. Tu fais du mal à mon fils, tu me le prends ou tu le forces à aller chez les Dursley, et tu peux faire une croix sur l'idée d'avoir des enfants à toi un jour. Capiche ?

Le chien hocha la tête.

- Suis-moi. Baguette ?

Sirius montra le bureau d'Ace du museau. La baguette de Lupin était dessus. Elle prit l'objet avec précaution, ne désirant pas y mettre le feu, puis le glissa dans sa poche. Elle sortit de nouveau du bureau et guida le chien jusqu'au vestiaire des hommes qu'elle referma après lui, alors que la lumière s'enclenchait automatiquement. Elle trouva rapidement le casier de son videur et l'ouvrit, récupérant le change à l'intérieur, avant de le refermer et de reprendre sa marche jusqu'à un coin douche.

- T'as des ciseaux pas loin pour te couper les cheveux, et peut-être qu'un des gars a laissé un rasoir. Tu prendras ces vêtements quand tu seras propre et tu mettras ta tenue de taule dans la poubelle de mon bureau, je la brûlerai plus tard. La sortie de secours est en bas, donc, il faudra que tu descendes par les fenêtres. Si c'est compris, mets-toi au boulot, je dois aller voir mon fils et crier un bon coup sur l'incompétent qui sert de ministre.

Et sans laisser le temps à Sirius d'en placer une, elle quitta la zone.

.

.

Thatch toqua à la porte de Remus qui faisait ses bagages.

- Alpha, salua le loup. Vous avez meilleure mine que moi, il y a de quoi être jaloux.

- J'ai l'habitude de la vie dure, et j'ai fait ce qu'il fallait pour que tu ne t'en prennes à personne.

- Je crois pouvoir me permettre de dire que vous frappez très fort.

Lupin grimaça en se massant la nuque.

- Tu as pris les devants sur les hiboux, c'est ça ? Harry m'a dit pour la démission. Rogue est un homme amer.

- Je le sais que trop bien, mais comme on dit, on ne récolte que ce que l'on sème. J'ai trop fermé les yeux sur le comportement de James et Sirius. Je n'ai que rarement fait le mal, mais mon inaction a déjà coûté cher. Je ne lui en veux pas. Il aurait pu me faire beaucoup de mal, cette année, en préparant le Tueloup n'importe comment, mais il ne l'a pas fait. Dans un sens, il est meilleur que nous, Harry a raison sur ce point.

Il rangea quelques livres dans sa vieille malle et regarda de nouveau Thatch.

- Si on vous pose problème pour hier soir, faites-le-moi savoir, je témoignerai pour dire que vous avez protégé les enfants.

- T'en fait pas pour moi, j'ai vu pire que quelques râleurs.

- C'est certain qu'avec votre passé, on ne peut être que difficilement impressionné par quelques lettres incendiaires.

Thatch leva un sourcil perplexe.

- L'épouvantard et votre indépendance m'ont mis sur la voie, et votre comportement avec les elfes de maisons l'a confirmé. Je n'ai pas l'intention de crier ça sur les toits.

- J'étais un gosse, même si le traumatisme ne partira jamais, je m'en suis relevé, se contenta de répondre Thatch en haussant les épaules. Et comme je dis, ça m'aura permis de rencontrer le gars merveilleux qui me sert de grand-frère.

- J'entends beaucoup parler de lui en bien, ce doit être un homme formidable, dommage que Harry n'ait pas eu la chance de le connaître.

- Autant pour l'un que pour l'autre, je sais que Marco voulait fonder une famille avec Ace avant que tout parte en vrille. Ce qui me fait penser…

Thatch fouilla dans sa poche et déposa sur le bureau une baguette magique et un morceau de papier.

- Ma frangine n'a pas voulu attirer l'attention en te la rendant en main propre.

- Sirius s'en est sorti ?

- Certainement avec une belle frousse, mais elle m'a dit qu'elle est restée très soft.

- C'est sympathique à elle. Votre sœur m'a l'air d'être une femme qu'il ne faut pas se faire en ennemie.

- Estime-toi heureux de ne jamais rencontrer Cassandra.

Remus rangea sa baguette en le regardant avec interrogation.

- Cassandra est notre sœur aînée et elle est médecin. Sa méthode pour encourager les gens à ne pas être malade, c'est leur donner le traitement le plus horrible, voire douloureux, qui existe, avec un sourire de huit kilomètres. La moindre protestation finie avec un bistouri sous la gorge. C'est un mystère en soit, cette apparition toujours aussi fabuleuse de scalpels à tort et à travers.

- Eh bien, on peut être content que vous ne soyez pas tombé trop souvent malade, sinon, on n'aurait pas eu la chance de vous rencontrer, avec une femme pareille, sourit l'ancien professeur.

Il prit le papier et fronça les sourcils en le lisant.

- Qu'est-ce que c'est ?

- Une demande de Harry qu'il a faite à sa mère avant qu'elle ne rentre. C'est l'adresse du bar d'Ace, dans une zone moldue de Londres qui pourrait apprendre deux trois trucs à l'Allée des Embrumes.

Lupin regarda Thatch en fronçant les sourcils.

- Tu es un homme intelligent, tu dois déjà avoir une petite idée du milieu dans lequel évolue Harry, rien qu'à son comportement, lui dit l'Alpha. Mais comme beaucoup, je pense que tu t'arrêtes à la surface crasseuse sans chercher à voir en-dessous. On te demande pas de cautionner, simplement d'essayer d'observer et comprendre ce qu'on cherche à faire.

- James et Lily n'auraient pas voulu ça pour leur fils unique, soupira Lupin. Mais je les ai vus ensemble, ce matin, et malgré tout ce que je devine, je n'ai pas la force de vouloir briser ce qui les unis.

- Peu de parents souhaiteraient ça pour leur enfant. Moi-même, je veux pas que Harry trempe dedans et Ace désespère de l'en détourner. Tout ce qu'on peut espérer, c'est qu'il garde son cœur à la bonne place et continue de faire un peu de bien malgré les méthodes crasseuses.

Thatch tapota le papier du doigt.

- Observe et juge par toi-même. Ma frangine a perdu sa secrétaire l'an dernier dans un accident de la route. Je suis certain que tu as toutes les compétences pour aider une femme, brouillonne avec un fulgurant manque d'attention, à s'en sortir dans ses papiers. Elle y est à partir de cinq-six heures le soir. Réfléchis-y. J'ai un pari en cours avec kabu, j'ai pas envie que mon neveu le perde.

Et il s'en alla.

Lupin rangea le papier dans sa poche en réfléchissant.

Il termina de faire ses valises et remercia Dumbledore quand il vint lui annoncer la présence du fiacre à la porte. Il ramassa ses affaires, regarda une dernière fois son bureau et s'en alla en boitant sévèrement. Il grimaça. Il n'avait vraiment pas été épargné par Thatch.

Il descendit dans le hall et installa ses affaires dans le fiacre, avant de monter lui-même dedans. Il allait refermer la portière quand il vit Harry s'arrêter sur les marches du château, sans sa robe de sorcier, les mains dans les poches arrière de son pantalon. L'adolescent brandit sa baguette magique, soufflant la formule du patronus, et la panthère d'argent apparut. Son patronus tourna un instant autour de ses jambes avant de s'allonger à ses pieds avec langueur.

- Mes félicitations, monsieur Portgas, pour cette réussite magique, sourit Rémus.

- J'ai un bon professeur. Je vous dis à bientôt, Okami-sensei. Même si tonton dit que ma mère est un manche en cuisine, elle fait de très bonnes crêpes !

- Je vous crois sur parole, Harry. Bravo aussi pour vos résultats académiques. Je pense que votre chouette à quelque chose pour vous. Nous nous reverrons peut-être.

Et il referma la portière, permettant au fiacre de partir. Harry leva un bras et Yuki vint se percher fièrement dessus, deux lettres dans son bec.

- C'est parfait, ma beauté. Allez, on va à la recherche de Mangetsu.

Yuki hulula et sauta sur l'épaule de son ami qui ouvrit son courrier. Il lut en diagonal les remerciements de Mrs Weasley pour la proposition de remplacement de Croûtard et passa à l'autre lettre. D'abord, un message de sa mère lui disant que Dursley était sorti de prison et qu'elle avait fait parvenir le paiement à « l'oncle » Gordon, puis une photo prise incognito de Vernon qui avait perdu tout son poids en plus au point d'en devenir flasque. Ses cheveux et sa moustache étaient blanchis et ses yeux injectés de sang et de peur. Et il y avait les bandages en grand nombre qu'il portait.

-/Oh, en voilà un qui a fait connaissance avec un sacré revers de la médaille !/ constata le portrait de Izou de derrière l'épaule de son neveu.

-/Après ce qu'il a fait à Sally, c'est la moindre des choses. Le professeur Rogue l'a dit, je suis un garçon dangereux./