Bonjour à tous !

Déjà, merci à Mai96 d'avoir fait la correction de ce chapitre. Ceux qui me suivent sur Twitter sauront qu'elle avait des trucs important à faire et il était fort possible que les chapitres sortent en retard, voir même, pas de chapitres ce mois-ci. Et pourtant, nous sommes là. Donc, je veux un gros merci pour la bêta (je prendrais un screen des merci pour les lui envoyer si elle ne les voit pas).

Ensuite, j'ai vu ENORMEMENT de gourmands dans les commentaires et à ces âmes, j'offre des paquets entiers de cookies *jette dans la foule des paquets de cookies de Thatch*.

Nous avons une nouvelle chanson du Greatest Showman. Cette fois, c'est le duo Hugh Jackman et Zack Effron The Other Side. Je vous recommande de visualiser le clip avant de lire la partie musicale du chapitre pour bien avoir la scène en tête.

Ensuite, annonce pour mes autres lecteurs : mon projet de collab est fini, donc, mes autres fictions vont reprendre lentement. J'ai déjà un chapitre de Sea New King de fait, avec un autre à moitié fini, et un chapitre de Golden Prince quasi achevé. Donc, courant décembre, si Mana se sent d'attaque pour les corrections, vous aurez du nouveau sur ces fics.

Dernier point *se racle la gorge* MARCO IS DEAD. Merci ^^

Maintenant les commentaires :

lilylys : Qui ne veut pas des cookies de Thatch ?

lala : Et un paquet de cookies pour la miss au premier rang !

Mizu Fullbuster : Jessy ! James ! La team rocket... pardon, je me suis laissée emportée ! / Je passe mon temps à le dire mais faut pas abuser avec les relectures, la fic n'est pas "cool" à ce point (tu m'aurais Five Nghts at Harry's, j'aurais dit banco, mais celle-ci, faut pas pousser)./ Oui, j'expliquerais comment il est mort, aucun souci sur le sujet, je ne laisserais personne dans le noir.

TheSepticPuppet : Lever deux bras ne te donnera pas le double de cookies !/ Rien de mieux que l'odeur du Sans-Plomb95 au petit matin, Drago le découvre ce jour-là.

NeferGwen : COOKIIIIIIIIIIIIIIIIES ! / Si tu passes une bonne journée, c'est que j'ai fait mon boulot alors.

Aelita Yoru : Nam nam...

Saphis3 : Et un paquet de cookies par ici. / Heureuse que tu aimes le chapitre.

Mimi76lh : J'ose espérer que les cookies de Thatch sont mieux que ceux de la Mie Câline.

lamireldib-b : Et un autre paquet pour la miss ! / C'est une bonne idée de les utiliser contre les Mangemorts ces cookies / On espère tous que Dumby passe l'arme à gauche. / Il espère toujours avoir le contrôle de la situation.

Sur ce, je vous dis à très bientôt !

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- Vous faîtes la Une, annonça Remus en guise de salutation au matin du vingt-quatre. Harry à cause du tournois et toi, Ace, pour ta mauvaise influence.

Puisqu'Ace fermait quelques jours l'agence de protection pendant les vacances d'Hiver, la famille et leur invité passaient une bonne partie des journées soit en balade soit au bar. L'unique exception avait été la veille où Harry avait été allé à Godric's Hollow avec sa mère pour rendre visite à ses parents, laissant le blond avec Thatch qui l'avait initié visuellement aux secrets des fourneaux non-magique.

Aujourd'hui, ils étaient au bar pour préparer celui-ci à l'ouverture. Les horaires avaient été décalés spécialement pour Noël, afin que ceux qui étaient destinés à le passer seuls puissent se réunir et avoir de bonnes fêtes. Les employés arriveraient deux heures avant l'ouverture, mais en attendant, le bar n'était occupé que par eux et Hermione qui avait souhaité aider pour compenser le fait qu'elle rentrerait plus tôt pour fêter Noël avec ses parents.

- Bonjour à toi aussi, Remus, salua Ace de là où elle passait le balai.

- Bonjour à tout le monde.

Le loup-garou déposa sur le bar l'édition du jour de la Gazette et tout le monde se pencha dessus.

LE CHAMPION REBELLE : HARRY POTTER ABSENT AU BAL DU TOURNOI !

- Je suis pas intéressé par ce que peut raconter ce torchon, annonça immédiatement Harry en retournant nettoyer une table. Ils auront mon intérêt quand ils se rappelleront que je m'appelle Portgas.

Remus regarda le garçon, puis la mère qui était déjà absorbée dans la lecture de l'article. Hermione et Drago échangèrent un regard avant de se retenir de rire.

- Irrespect des traditions… comportement révoltant… insulte aux valeurs du tournoi… mouais, on pouvait s'y attendre, résuma Thatch en lisant par-dessus l'épaule de sa sœur. Comment ça se passe pour Kyôtô ?

- C'est mort, le directeur ne peut pas prendre Harry pour la cinquième année. Je vais tenter avec Salem ou l'Australie, répondit Ace.

- Miskatonic est plus discrète, mais c'est une bonne école. Si Salem ne peut pas prendre Harry, tu pourrais essayer de t'adresser à eux, recommanda Remus à sa patronne. Sans compter qu'elle est demi-pensionnaire contrairement à l'école numéro un, Ilvermorny, qui elle, a été construite sur le modèle de Poudlard.

- Je prends note. Merci.

- Tu as essayé Mahoutokoro ? Elle est à Iwo Jima, je crois.

- C'est la première que j'ai faîte quand McGonagall a débarqué et ils m'ont répondu que Kyôtô serait peut-être plus recommandable. Sans parler de ces histoires de robes qui changent de couleur suivant le sorcier et virent au blanc s'ils sont impliqués dans des affaires illicites, résultant à l'expulsion. Harry ne peut pas les porter.

Remus regarda Ace, surpris de voir qu'elle en savait autant.

- Documentations. Je sais me renseigner, marmonna la femme en haussant des épaules. Le fait est que rien que ça aurait causé des soucis avec mon boulot.

Et elle s'en retourna à son nettoyage.

Harry frappa dans ses mains avec un immense sourire, attirant l'attention de tous sur lui.

- Bon, il est temps d'apprendre à Drago ce que c'est vraiment la vie !

- Tu joues à quoi Portgas ? demanda le blond alors que son ami le rejoignait au bar.

- Tu vas bosser ici ! Sans parler que ça te permettra de réduire la dette familiale !

- Et pourquoi je ferais ça ?

Pour toute réponse, Harry déposa un billet sur le comptoir et son oncle leur versa deux verres de Bièraubeurre. Drago avala cul sec le sien, suivi de Harry. Alors que le blond passait une main dans ses cheveux, le brun se tourna vers son ami, un poing sur une cuisse, attirant l'attention de l'héritier Malefoy qui le regarda avec les bras croisés.

Right here, right now

I put the offer out

I don't want to chase you down

I know you see it

Tout en chantant, Harry braqua deux doigts vers les yeux de son ami avant de les utiliser pour montrer un paysage invisible derrière son oncle au bar. Les autres se regardèrent, absolument perplexes, avant de rapporter leur attention sur la chansonnette de l'adolescent. Le jeune fit courir ses deux doigts sur le bar avant de se montrer du pouce, un air sérieux sur le visage.

You run with me

And I can cut you free

Le brun fit un mouvement de ciseau devant les yeux gris du Serpentard qui eut un soupir en se détournant sur le haut de son tabouret.

Out of the drudgery and walls you keep in

Le jeune tapota le bar et en réponse, Thatch fit glisser vers lui une grande bouteille d'un litre de Bièraubeurre. Le garçon déposa un billet sur le comptoir que le roux récupéra pour mettre dans la caisse, laissant son neveu remplir l'équivalent d'un verre de shot à lui et son ami.

So trade that typical for something colorful

L'un des verres fut glissé jusqu'à Drago, laissant la possibilité à son oncle de passer un coup de chiffon avant de se voir lancer la bouteille qu'il rattrapa aisément pour la reboucher.

And if it's crazy, live a little crazy

You can play it sensible, a king of conventional

Or you can risk it all and see

De la main qui avait renvoyé la bouteille, le jeune se saisit du haut de forme utilisé pour la chanson de transition traditionnelle du bar. Il se coiffa avec, avant de lever son verre en un toast à Drago pour pivoter sur son tabouret et tourner le dos au comptoir.

Remus était appuyé contre un mur, regardant tout ça avec une expression montrant qu'il se demandait clairement quand est-ce que le monde était devenu fou, pendant que Hermione avait croisé les bras et regardait son ami quelque part entre l'amusement et l'exaspération. Ace était toujours appuyée sur son balai, impassible, regardant le déroulé jusqu'au bout.

Et elle ne fut pas déçue.

Avec un grand mouvement de ses bras, Harry reposa son verre et attrapa une épaule de Drago pour le faire pivoter sur son siège afin qu'il soit face au reste de la pièce alors que le D. se levait pour se diriger vers une table où il posa le chapeau à l'envers, toujours en faisant face au blond perplexe.

Don't you wanna get away from the same old part you gotta play

'Cause I got what you need, so come with me and take the ride

Il sortit une pièce de sa poche qu'il jeta à sa mère qui en réponse poussa sur le sol carrelé une chaise du pied jusqu'à son fils.

It'll take you to the other side

Agilement, il sauta sur la chaise et grimpa sur la table avec un petit saut qui le mit de nouveau face à Drago, les jambes bien écartées, avant de faire un petit pas de danse tournoyant.

'Cause you can do like you do

Or you can do like me

Du pied, le jeune fit sauter le chapeau jusqu'à hauteur de son visage, pour le saisir au vol avant de s'en recoiffer. Ace passa en coup de vent pour récupérer la chaise et la ranger, se mordant la lèvre pour ne pas gâcher le spectacle en riant.

Stay in the cage, or you'll finally take the key

Oh, damn! Suddenly you're free to fly

Harry sauta à terre et alla rejoindre Drago en posant une main sur son épaule, le faisant pivoter encore une fois sur le tabouret pour le remettre face au comptoir où Thatch déposa une nouvelle bouteille, permettant à son neveu de se servir un nouveau shot de Bièraubeurre.

It'll take you to the other side

Ce stupide lion le mettait au défi ? Drago allait lui faire goûter à ses soi-disant propositions. Il avait assez donné comme ça, c'est bon, il partait.

Hermione en tomba des nues et notamment le cul sur une chaise quand Drago se mit à son tour à chanter :

Okay, my friend, you want to cut me in

Well I hate to tell you, but it just won't happen

Il retira de son épaule le bras de Harry, avant de faire glisser un peu plus vers le brun la boisson qu'on lui avait resservie. Il se leva pour rejoindre la table où il avait laissé ses affaires.

So thanks, but no

I think I'm good to go

'Cause I quite enjoy the life you say I'm trapped in

Il se tourna vers son ami en mettant sa longue écharpe sur ses épaules. Il mit son manteau sur son bras, prit son bonnet dans une main pour revenir vers le brun.

Now I admire you, and that whole show you do

You're onto something, really it's something

But I live among the swells, and we don't pick up peanut shells

I'll have to leave that up to you

Le blond attrapa une poignée d'écorce de cacahuètes laissées sur un bout du comptoir par Thatch qui en bouffait pendant qu'il regardait le show. Le jeune Serpentard continua de rejoindre Harry, qui le fixa sans rien dire. Il laissa tomber les saletés par terre avant de s'épousseter les mains, pour ensuite s'enfoncer un peu plus dans le bar afin de jeter ses affaires sur le coin du piano à côté de l'estrade, croisant Ace qui balayait les cochonneries du blond.

Don't you know that I'm okay with this uptown part I get to play

'Cause I got what I need and I don't want to take the ride

I don't need to see the other side

Drago s'accrocha à une colonne de la salle et tournoya autour, les bras grands ouverts comme pour montrer quelque chose, avant de revenir vers le comptoir. Il renversa un tabouret qui lui servit de marchepied pour accéder à un autre, puis au bar en lui-même. Un geste de la baguette de Remus remit le siège à sa place.

So go and do like you do

I'm good to do like me

Ain't in a cage, so I don't need to take the key

Harry se recula en souriant, les bras croisés pour regarder le Sang-Pur défendre sa cause en esquissant quelques pas de danse sur le bar, allant jusqu'à le traverser dans sa longueur en dansant, précédé par Thatch qui faisait glisser tout du long le verre de Harry et la bouteille afin qu'il n'y ait pas d'accident. Arrivé à l'autre bout, Drago sauta à pieds joints sur un nouveau tabouret, puis au sol.

Oh, damn! Can't you see I'm doing fine

I don't need to see the other side

Et le blond marcha jusqu'au piano pour reprendre ses affaires. Harry se dépêcha de prendre deux shots de Bièraubeurre plein et de le devancer à l'instrument. Il y déposa les verres juste à l'instant où Drago reprenait ses vêtements. Le brun appuya sur quelques notes alors que son ami lui tournait le dos.

Now is this really how you like to spend your days?

Whiskey and misery, and parties and plays

Drago se retourna alors que son ami refermait le capot de l'instrument. Un doigt autoritaire brandit vers le Gryffondor, le blond lui expliqua les risques qu'il prenait déjà et ce qu'il encourait définitivement :

If I were mixed up with you, I'd be the talk of the town

Disgraced and disowned, another one of the clowns

Avec une grimace, Drago prit l'un des verres de shot et alla vers la sortie. Harry n'en avait cependant pas fini. Il se leva et lui dit quelques vérités :

But you would finally live a little, finally laugh a little

Just let me give you the freedom to dream

Le pas de Drago ralentit clairement, alors qu'il déposait son verre sur le comptoir. Remus se redressa, comprenant exactement ce que Harry voulait montrer à son ami. Thatch prit la bouteille avec un regard à son neveu qui lui fit signe de ne pas encore resservir.

And it'll wake you up and cure your aching

Take your walls and start 'em breaking

Now that's a deal that seems worth taking

Le D. mit autour de son cou sa propre écharpe et s'assit sur l'un des tabourets du comptoir.

But I guess I'll leave that up to you

Drago s'arrêta à deux pas du seuil, clairement hésitant. Son regard fut attiré par un miroir qui servait de décoration et de moyen de surveillance pour le personnel du bar. Sauf qu'à cet instant, c'est le regard de Hermione qu'il reflétait. Le blond sentit sa résolution vaciller. Il pouvait sauver les apparences, se rattraper. Mais son regard revenait toujours vers les yeux noisette de la demoiselle.

Très bien, autant en tirer le meilleur, il restait un Serpentard.

Avec un sourire sournois, le blond se tourna vers Harry, voulant une conversation plus concrète alors qu'il laissait de nouveau ses affaires sur le bar.

Well it's intriguing, but to go would cost me greatly

So what percentage of the show would I be taking?

Harry tapota le comptoir à l'adresse de son oncle qui se mit en mouvement pour sortir une dizaine de verre de shot, alors que son neveu se levait de sa chaise et marchait lentement vers Drago qui en faisant autant.

Fair enough, you'd want a piece of all the action

I'd give you seven, we could shake and make it happen

Dans une ligne impeccable qui tira un regard impressionné à Remus, Thatch remplit tous les verres de Bièraubeurre en une fois, sans en mettre à côté, et commença à les positionner à égal distance le long du comptoir. Seulement, Drago n'était pas d'accord pour la proposition :

- I wasn't born this morning, eighteen would be just fine !

- Why not just go ahead and ask for nickels on the dime, lui répondit Harry.

- Fifteen

- I'd do eight

- Twelve

- Maybe nine

- Ten.

Drago croisa ses bras sur sa poitrine en arrivant au milieu, juste nez à nez avec le brun, à l'instant où Thatch en avait fini avec la disposition des verres. Le cuistot fit jouer ses ongles contre la pierre, attendant clairement quelque chose.

- Kabu, dit simplement le roux.

Le garçon tapota ses poches, cherchant de quoi payer les nouvelles consommations, jusqu'à ce que Drago sorte un gallion au loup-garou qui le rattrapa au vol.

- Je pense que nous avons un accord sur mon salaire, Portgas D. Harry.

- On prend soin de nos employés, Malefoy Drago, tu ne le regretteras pas.

Kaching !

L'Alpha venait d'encaisser le gallion.

Les deux jeunes prirent chacun un verre, trinquèrent à leur accord avant de refaire glisser les verres à Thatch et de reprendre leur show sans cesser de boire, chanter et danser.

Don't you wanna get away to a whole new part you're gonna play

'Cause I got what you need, so come with me and take the ride

To the other side

So if you do like I do

So if you do like me

Forget the cage, 'cause we know how to make the key

Oh, damn! Suddenly we're free to fly

We're going to the other side

Hermione craqua la première, et son rire clair résonna dans le bar, bientôt suivi par celui d'Ace et de leurs applaudissements.

- C'est ce que j'appelle mener une négociation, conclut Lupin avec un sourire amusé en applaudissant. Sirius trouvera très drôle de voir le souvenir en question.

- Oooh, Luna et Neville vont apprécier encore plus ! assura Thatch.

- J'ai surtout trouvé un moyen de sauver mon héritage, répondit Drago.

- Tu nous avais caché ce talent pour la chanson, lui dit Hermine avec un sourire.

Le blond détourna la tête pour cacher sa subite rougeur.

- Tu veux faire la chanson de transition de ce soir ? proposa Ace.

Le blond avança une autre pièce à Thatch qui lui offrit une autre boisson, sans voir le regard jaloux que lui lança Harry en entendant la proposition.

- Non merci, je m'en passerai, j'ai une réputation à tenir, refusa le blond.

- Ah bah, ta réputation, elle en a pris un coup, bonhomme, lui dit avec un sourire l'Alpha.

- En attendant, tous les deux, vous avez foutu le bordel, donc, vous allez nettoyer, leur dit Ace. Ah, et c'est toi qui as choisi de proposer un job à Drago pour l'aider à rembourser cette infâme dette, donc, ces dix gallions de la semaine seront déduits de ton argent de poche, chaton.

Harry haussa les épaules.

- Autant que cet argent serve à quelque chose.

- On en prendra soin, assura le blond avec un sourire. Donc, comment ça se passe ? Je bosse gratuitement et mon salaire va partir réduire la dette ?

- Moitié-moitié ? proposa Remus avec un regard à sa patronne.

- Oui, c'est une bonne solution, approuva Ace. Ça apprendra à ce cher Ryû-kun les bienfaits du travail.

- Je vais préparer le contrat.

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Revenir à Poudlard fut une épreuve. Une très lourde épreuve, parce que Rita avait relancé l'antipathie de tout le monde à son égard. Harry n'avait qu'une seule hâte : qu'on lui envoie un courrier pour lui dire que c'était bon, que l'an prochain, il serait dans une autre école.

Puis, Skeeter se trouva une autre cible innocente :

Rubeus Hagrid.

L'homme avait le malheur d'avoir du sang de géant dans les veines et c'était un crime pour beaucoup. Après les deux enseignants loups-garous, ils découvraient un garde-chasse demi-géant. Heureusement pour Flitwick qu'il était en poste depuis des années déjà et que personne n'avait jamais eu quoique ce soit à lui reprocher, parce qu'avec son ascendance gobeline, la garce se serait bien amusée.

Néanmoins, les conséquences des actes de la journaliste se virent avec le premier cours de Soins aux Créatures Magiques de l'année. Comme la pleine lune était la veille, Thatch ne serait pas en état pour faire cours. Donc, normalement, Hagrid devrait le remplacer. Sauf que ce n'était pas l'homme immense avec un cœur tout aussi énorme qui les attendait dans la neige. Non, c'était une femme aux cheveux courts et gris, avec un menton recourbé qui répondait au nom de Gobe-Planche qui leur parla des licornes.

Ce fut Theo qui leur indiqua ce qu'il se passait en leur donnant, en fin de cours, le journal avec l'article de Rita, alors qu'ils rentraient au château.

- Faut la museler cette femme, elle passe son temps à détruire des vies, siffla Harry en parcourant les lignes du journal.

- Tu es trop gentil avec la muselière, lui pointa Blaise.

Vu la chaleur dégagée par la goutte de Portgas, la neige fondait aisément autour de lui, d'où le fait que tout le monde préférait le suivre plutôt que chercher à se faire un chemin dans les congères.

- Le pire, c'est surtout comment elle a réussi à interviewer des élèves, fit remarquer Neville. Elle n'a strictement pas le droit de revenir au château et Hagrid n'est pas stupide pour crier ça sur tous les toits

- Une possibilité qu'elle puisse avoir une cape d'invisibilité ? supposa Drago.

- Et je sais comment la débusquer si elle récidive. Mais il faudra attendra la seconde tâche, je pense, pour être certain qu'elle sera là et pas rester planter à la surveiller si on n'est même pas certain de sa présence, annonça le D.

Ils cessèrent de parler en voyant Cedric qui les attendait dans le hall à faire les cent pas.

- Salut Portgas, je peux te parler un instant ?

- On se retrouve au dîner, lui dit Hermione alors que le reste du groupe allait manger.

Harry hocha la tête et suivit le grand Poufsouffle du côté d'une alcôve où personne ne viendrait les déranger.

- Tu veux me faire la morale pour mon absence au bal ? demanda le D. en se laissant aller contre le mur.

- Non, tu ne voulais pas participer au tournoi, tu n'avais aucune raison de venir au bal. Ce sont les représentants du ministère qui ont râlé. Notamment Verpey qui voulait absolument te parler. Mais ce n'est pas pour ça que je voulais te voir. Tu as résolu l'énigme de l'œuf ? Parce que si c'est pas le cas, je l'ai fait, donc, je peux t'aider.

Le garçon secoua la tête.

- Ce ne sera pas nécessaire, mais merci. Je l'ai résolu assez rapidement.

- Tu veux de l'aide ? Parce que j'ai une dette envers toi.

- Non, j'attends juste la sortie à Pré-au-Lard pour récupérer du matériel pour l'épreuve, c'est tout. Mais si j'ai besoin d'aide, je te ferai signe, ne t'en fait pas.

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Le samedi de la sortie arriva enfin et tout le monde eut l'occasion de voir Krum en maillot de bain faire un plongeon depuis le bastingage du navire.

- Il est fou ! commenta Drago en le voyant faire. L'eau doit être gelée !

- Elle le sera presque tout autant en février, donc, va falloir que je m'y mette, grinça le D. en frissonnant d'avance. J'aime pas l'froid.

- Tu m'étonnes, avec la température que dégage ta mère, forcément, soupira Neville.

- Vous savez, si on était resté au château, je serais allée au bal avec Viktor, lança Hermione comme si elle parlait de la météo.

Alors que Neville félicitait son amie d'avoir attiré ainsi l'attention d'un joueur de Quidditch, Drago se figea sur le chemin, la regardant comme s'il la voyait pour la première fois.

- Un problème ? s'enquit Harry.

Ce fut la seule chose qu'il puisse dire avant de devoir réceptionner Luna dans ses bras quand la blondinette se jeta sur lui. Drago resta un instant silencieux à regarder son amie de Gryffondor avant de lui demander, tout doucement, pourquoi elle avait refusé.

- J'ai accepté dans un premier temps, puis j'ai appris que vous ne restiez pas, alors, j'ai préféré vous suivre, parce que Noël sans vous, ça aurait été triste, se justifia la demoiselle en rougissant. Il m'a dit qu'il comprenait et qu'il…. Laisse tomber. Allons-y, je suis certaine qu'il y a des choses intéressantes à voir au village cette année.

Les joues toujours aussi roses, elle s'en alla d'un pas énergique. Drago la regarda s'éloigner, avant de se remettre en marche avec une expression pensive.

- Ils auraient peut-être besoin d'une expérience révélatrice pour enfin se rendre compte qu'ils sont amoureux. Ça a bien marché pour vous deux, sourit Neville d'un air complice à Harry.

- Et toi, si au lieu de t'occuper des problèmes de cœur des autres, tu te cherchais quelqu'un ? rouspéta Luna qui se réfugia sous un bras de Harry pour rester au chaud et à côté de lui.

- Pas besoin, je suis déjà promis à quelqu'un. C'est la loi des vieilles familles Sang-Purs. Grand-mère a passé un accord avec une bonne famille du vieux continent pour que j'épouse leur fille.

- Et ça te dérange pas de savoir que tu n'as pas ton mot à dire dans ta propre vie sentimentale ? s'étonna Harry. Que tu vas te marier avec une femme que tu ne connais pas ?

- Honnêtement, non, pas plus que ça. Je dois avouer que ça m'arrange même. Quand il s'agit des filles, si j'ose imaginer plus que de l'amitié, c'est la panique ! Alors, que Grand-mère s'en charge, ça me va parfaitement !

- Bon, vous venez ou pas ! s'énerva Hermione en voyant le trio à la traîne.

Et les retardataires se dépêchèrent de rejoindre les deux autres à l'avant. Ainsi, le groupe alla au village, parlant de tout et de rien. Ils remarquèrent que des élèves des deux autres écoles étaient de sortie dans Pré-au-Lard. On put voir notamment Davies avec Fleur qui adressa à Harry un regard étrange, comme si elle ne savait pas comment le juger.

Mais l'adolescent ne s'en occupa pas, souhaitant simplement s'amuser. D'autant plus que Sirius était de sortie sous sa forme de chien et qu'il aboyait joyeusement en tournant autour des jambes des étudiants et en pourchassant des insectes, pour la plus grande hilarité du groupe.

- Leila est en retard, nota Harry en jetant un œil à sa montre.

Il sortit son téléphone et partit en quête de couverture réseau comme un sourcier à la recherche d'eau, avant de pousser un cri de joie du côté des Trois Balais.

- Tu as l'air tout bonnement ridicule comme ça, lui dit Luna en regarda son petit-ami s'agiter à tort et à travers. On croirait que tu as un niffleur sous le col.

- Il n'a pas besoin d'aide pour trouver de l'or, il peut le faire tout seul, annonça Neville.

- Exact, dans tes chaussettes par exemple. La cache est originale, mais il en faut plus pour m'avoir, lui dit Harry.

Pendant que Neville vérifiait le contenu de ses chaussettes pour s'assurer de ne rien s'être fait piqué, Harry regarda l'heure et appela sa mère qui devait être en pause déjeuner.

Attendant que leur ami en finisse, les jeunes regardèrent autour d'eux… et surtout, ignorèrent Neville qui cachait son argent dans ses chaussettes en grommelant contre les camarades de classe aux mains trop leste.

- Il n'est donc jamais à son bureau, celui-là ? s'exclama soudain Hermione. Regardez !

Elle montra la fenêtre derrière Harry et celui-ci se retourna pour voir au travers que Ludo Verpey, assis dans un coin sombre de la salle en compagnie d'une bande de gobelins. Sirius, toujours sous sa forme de chien, se rapprocha de la fenêtre et se dressa sur deux de ses pattes pour regarder à l'intérieur. Verpey parlait très vite et à voix basse aux gobelins qui l'écoutaient les bras croisés, l'air plutôt menaçant. Ce qui était bizarre, c'est qu'il soit ici alors qu'il n'y avait pas d'épreuve à juger avant février.

« Donc, non, ne t'en fait pas, elle arrive » disait Ace à son fils à l'appareil.

- /Verpey est à Pré-au-Lard,/ annonça Harry à sa mère.

« Je veux bien qu'on soit le week-end, mais je sais pas, c'est un peu loin, non, de Londres, pour venir prendre un verre en Ecosse. Il doit éviter Gringott et les gobelins.»

- /Ceci explique cela. Il est en pleine discussion avec une bande de gobelins et ils ont pas l'air de se faire du pied. Il a l'air vraiment tendu. /

« J'ai pas racheté toutes les dettes à son sujet, je sais que je reverrais jamais la couleur de l'argent en question, sinon. Je vais monter un dossier avec Remus, et le déposer devant Bones. Tu es sage chaton et tu évites de te faire tuer ? »

- /Mon parrain me surveille./

« Alors ça va. Je t'aime chaton, salue tout le monde pour moi et embrasse Tsuki-chan de ma part. »

- KAACHAN ! s'indigna le D. en prenant une belle couleur tomate.

Ace se contenta de rire en raccrochant. Sirius pencha la tête sur le côté en regardant son filleul, gémissant doucement en interrogation.

- Ah t'y mets pas ! bougonna le D. en lui tirant la langue.

L'éclat de Harry avait dû s'entendre dans le bar, parce que Verpey regardait à présent directement le garçon. Il se leva en disant quelque chose aux gobelins et traversa la salle pour les rejoindre dehors avec un grand sourire sur son visage juvénile.

- Harry ! s'exclama-t-il. Comment vas-tu ? J'espérais justement te voir ! Alors, tout va bien ?

- Les sorciers ont des troubles de mémoire, ou c'est juste pour moi qu'on fait la sourde oreille ? demanda le brun à ses amis.

- Juste pour toi, tu sais, avec ces idioties sur le Survivant et tout le complot qui va avec, lui précisa Luna en jouant avec ses boucles d'oreilles radis.

- Ah.

- J'aurais voulu te dire un mot en particulier, reprit Verpey d'un air impatient. Je peux vous demander de nous laisser un instant ?

Le grognement de Sirius disait que non, il n'était pas d'accord sur l'idée. Neville et Drago croisèrent leurs bras sur leur poitrine.

- Qu'est-ce que vous voulez à Harry ? demanda Luna en glissant une main dans celle de son petit-ami.

Ce n'était pas un geste d'attention ou de tendresse, mais plus pour le retenir d'en coller une au directeur de département si l'adolescent s'énervait.

- Eh bien, je voulais d'abord le féliciter, mais j'ai d'autres sujets dont… commença Verpey.

- Vous avez tendance à croire que c'est parce qu'on est encore à l'école que nous sommes des idiots, monsieur Verpey, je me trompe ? demanda Hermione d'une voix froide et hautaine.

Sirius se mit à aboyer méchamment.

- Du calme Patmol, Verpey n'a pas plus de chance que Sirius Black devant Harry, rassura Neville. Et pour avoir vu la raclée qu'il s'est pris de la part d'un gosse de treize ans, y'a pas de quoi en être fier.

Si un chien pouvait bouder, Sirius en était le parfait exemple avec le regard qu'il jeta au jeune Londubat et son reniflement.

- Soyez clair, Verpey. Vous voulez quoi ? demanda Harry d'une voix froide. Si vous essayez de m'utiliser pour échapper aux gobelins, c'est mal barré.

La blancheur soudaine sur le visage enfantin de l'ancien joueur de Quidditch laissa présager qu'il avait touché juste.

- Du tout ! Ahaha ! Non ! Ils cherchent Croupton ! Lui, il parle leur langue, alors que moi, le seul mot de Gobelbabil que je connais c'est baldvak qui veut dire « pioche », alors, je préfère ne pas l'utiliser, je ne veux pas qu'ils croient que je les menace.

- Le ministère de la magie est à Londres, à l'autre bout du pays. Lieu où vous devriez être, d'ailleurs. S'ils voulaient voir Croupton, c'est là-bas qu'ils auraient dû se rendre, pointa avec froideur Drago.

- Papa dit de vous que vous êtes un piètre menteur. Et il a raison, votre histoire ne tient pas debout devant les plus petites questions. Il y a tellement de trous dedans qu'une famille de trolls pourrait s'y installer, annonça Luna. Au moins, ça fera un abri pour eux.

- Eh bien, justement, je le cherche aussi, ce brave Barthy, c'est pour ça que je suis venu ici, en me disant qu'il devait traîner à Poudlard, ce rusé de Croupton, s'embourba Verpey. Il a... cessé de venir au bureau. Ça fait deux semaines qu'on ne le voit plus. D'après le jeune Percy, son assistant, il paraît qu'il est malade.

Sirius pencha la tête sur le côté, clairement attentif à ce que disait l'homme.

- Apparemment, il envoie ses instructions par hibou. Mais je vous demande de n'en parler à personne. Parce que Rita Skeeter continue à fouiner partout où elle peut mettre son nez et je suis prêt à parier qu'elle va transformer la maladie de Croupton en quelque chose d'abominable. Elle dirait sans doute qu'il a disparu comme Bertha Jorkins.

- Pour Jorkins, c'est votre faute, vous auriez dû lancer les recherches plus tôt. Est-ce que vous avez au moins trouver une trace d'elle ? Elle est censée être une employée de votre département, non ?

Verpey sembla à nouveau tendu quand Harry aborda le sujet

- J'ai envoyé des gens à sa recherche, bien sûr...

- Combien de mois après, qu'on rigole ? demanda moqueusement Neville.

- On sait qu'elle est bel et bien arrivée en Albanie, où elle a séjourné chez son cousin. Ensuite, elle est partie voir sa tante, dans le Sud... et c'est sur le chemin qu'elle a disparu sans laisser de traces... Je n'ai aucune idée de ce qui a pu lui arriver... Elle n'est pas du genre à partir avec un amoureux, par exemple... Enfin, je ne sais pas pourquoi je vous parle des gobelins et de Bertha Jorkins...

- Parce que vous tournez autour du pot, c'est votre faute, pas la nôtre, lui dit Hermione. Si vous avez quelque chose à dire à un étudiant de Poudlard, je doute que ce soit confidentiel. S'il est question du Tournoi, ça sera forcément quelque chose que l'on saura, donc, pas la peine de faire des mystères.

- A moins que vous vouliez me faire tricher au Tournoi, supposa Harry.

- Tricher ? moi ?! Noooon ! Tu es le plus jeune et en plus de ça, ta participation n'est pas volontaire, alors, je me suis dit…

- Que Harry, le garçon qui a fait la course avec une dragonne, pourrait avoir besoin d'aide, compléta Drago avec moquerie. Vous êtes pathétique, Verpey. Vous faîtes ça pour quoi, dîtes-nous ? vous espérez que sa mère soit reconnaissante et qu'elle oublie l'argent que vous lui devez ?

- Elle apprendra la danse du ventre avant ça ! pouffa Hermione.

- Eh bien figure-toi que c'est l'un des nombreux talents de ma mère ! informa Harry.

Hermione s'effondra en riant contre Drago qui la soutint en lui tapotant doucement le dos sans comprendre la raison de son hilarité.

- Je ne vois pas de quoi vous parlez, assura Verpey.

- Vous faîtes concurrence aux fantômes, tellement vous êtes pâle, remarqua Neville.

- Si je peux vous donner un conseil, Verpey, cessez de faire des paris et acquittez-vous de vos dettes. M'man va faire appel à la justice financière magique ou ce qui s'en rapproche pour récupérer l'argent. Ce qui veut dire que vous risquez non seulement de finir sur la paille, mais en plus de voir votre carrière aux ordures. Après, ce n'est qu'un conseil, lui dit froidement Harry.

- Si on allait boire, cet homme me laisse un mauvais goût en bouche, proposa Luna. Même pas la peine que je parle de lui à papa.

- Bonne journée Verpey, souhaita Drago.

Et ils s'en allèrent pour entrer dans le bar, croisant au passage les gobelins qui partaient à la poursuite du directeur de département. Harry leur lança un joyeux « bonne chance » avant de retenir la porte pour laisser passer les filles. Il allait entrer quand la tenante l'interpella :

- Pas d'animaux dans mon auberge !

Le D. regarda Sirius, puis la tenancière.

- Il est sage et propre, assura-t-il avec le grand regard innocent et triste qui faisait craquer les employés de sa mère.

- Il reste dehors.

Rosemerta était sans cœur.

- On va prendre des boissons, et on revient, lui dit Neville.

- J'attends dehors avec toi, annonça Luna à son petit-copain.

De toute façon, Leila ne tarda pas plus et la Succube apporta son lot d'animation dans le village endormi. Ce fut très drôle à voir. Même si de base, Harry n'avait voulu que sa combinaison de plongée, voir la Succube rendre à moitié fou le village plein d'étudiants hormonaux, ce fut délectable.

.

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Neville et Hermione attendirent leur ami à la fin d'un cours de Défense, puisque le professeur Maugrey avait retenu le D. pour lui adresser deux mots. L'homme parlait peut-être bas pour ne pas se faire entendre d'eux, mais il était aisé de voir que Harry était sur ses gardes. Sans un mot de plus, comme s'il coupait brutalement une conversation, le jeune tourna les talons et rejoignit les deux autres, continuant de regarder par-dessus son épaule comme s'il s'attendait à ce qu'on le poignarde dans le dos. Il ne respira tranquillement seulement qu'en rejoignant l'étage inférieur alors qu'ils allaient en Botanique.

- Qu'est-ce qu'il te voulait ? demanda Neville.

Le D. n'eut pas l'occasion de lui répondre qu'un « PORTGAS » tonitruant les fit sursauter.

Venant en face d'eux, Rogue marchait à grand pas, ressortant apparemment de ses cachots pour hurler sa mauvaise humeur. Ses yeux noirs jetaient des éclairs et sa robe noire claquait derrière lui.

- Professeur ? s'enquit Harry en s'arrêtant.

- Regardez-moi dans les yeux et dîtes-moi que vous n'êtes pas allé fouiner dans ma réserve personnelle, lui demanda l'enseignant d'une voix menaçante en s'arrêtant devant le trio.

- Qu'est-ce que j'irais faire dans votre réserve, sans vouloir vous vexer, professeur ? demanda le D. avec perplexité.

- Je me suis fait voler de la peau de serpent d'arbre, alors, je préfère prévenir que guérir.

- Qu'est-ce qu'on peut bien faire avec un ingrédient pareil ? demanda Neville avec incompréhension.

- La seule potion qui me vient en tête, c'est le Polynectar, répondit Hermione. Ce qui pourrait expliquer les soupçons du professeur Newgate à propos d'un imposteur.

- Il a monté la tête à ses élèves pour des théories de complots inexistant ? reprocha l'enseignant de potion.

- En attendant, il nous avait conseillé de nous méfier du professeur Quirrell et il avait raison, alors, si ça implique de garder les yeux ouverts un minimum, ça coûte rien, rétorqua Neville en haussant les épaules. On peut aller en Botanique, monsieur, avant que la cloche ne sonne ?

Rogue continua de regarder Harry dans les yeux qui ne détourna pas le regard. Puis, l'homme sombre contourna le groupe sans la moindre explication. Le trio échangea un air interdit avant de se mettre à dévaler les escaliers pour rejoindre leur cours de Botanique. Pendant ce temps, leur enseignant de potion continua sa route et s'arrêta devant le bureau de Thatch.

- Entre, Severus ! lui lança le loup avant que Rogue ne puisse toquer.

S'il se mettait à se la jouer les Dumbledore…

Le directeur des Serpentard pénétra dans la pièce pour voir son occupant plongé dans des corrections de devoirs. Il daigna relever le nez quand la porte claqua. Il se laissa aller en arrière dans son siège après avoir reposé sa plume, croisant tranquillement ses mains sur sa ceinture, image même de la tranquillité, arborant un sourire presque moqueur, comme s'il savait quelque chose que le sorcier ignorait.

Agaçant moldu et son Occlumancie.

- Tu as besoin de quelque chose ? s'enquit plaisamment le loup-garou.

- Tu m'avais demandé de garder un œil sur mes ingrédients et je me suis fait voler de la peau de serpent d'arbre dans la nuit d'hier.

- Qui entre dans la composition du Polynectar. On finira peut-être par m'écouter un jour, soupira l'homme sans avoir l'air plus surpris que ça. Heureusement pour toi, je sais qui est ton voleur.

- Fol-Œil ? Soit sérieux cinq minutes, Newgate.

- Fol-Œil est un imposteur, Severus, après, libre à toi de ne pas me croire.

- Et qu'est-ce qui te fait dire ça ? Il serait peut-être temps que tu joues carte sur table, si tu veux qu'on te donne un minimum de crédibilité.

Pour appuyer son propos, Rogue se pencha sur le bureau du roux qui n'eut pas l'air plus impressionné que ça.

- J'ai deux choses qui me mettent la puce à l'oreille, lui dit Thatch. La première est une technique non-magique à la portée de n'importe qui capable de suivre l'entraînement intensif nécessaire pour le développer. On pourrait le traduire par le Fluide de l'Observation. Dans un sens, c'est assez proche de la Legimancie, seulement moins intrusif.

- Qu'est-ce que tu me chantes, là, moldu ?

Thatch eut un soupir faussement défaitiste.

- Si je ne me suis pas manifesté, c'est parce que les sorciers sont si imbriqués dans leur petite idée que quelqu'un qui n'a pas de magie soit incapable de faire des choses extraordinaires que. Si tu ne crois que la magie, tu croiras peut-être ceci. Tu dois t'en souvenir, après tout.

Le pirate tira un de ses tiroirs et souleva des papiers pour sortir de tout au fond la Carte du Maraudeur active. Il la déplia sur le bureau et croisa les doigts sous son menton pour appuyer sa tête dessus.

- Je l'ai observée dans la nuit d'hier, puisque j'étais de surveillance dans les couloirs et que c'est très utile pour trouver les contrevenants. J'ai vu quelqu'un fouiller dans ton bureau grâce à cette carte et tu serais surpris du nom qui était affiché.

- Cesse ton cinéma et parle clairement.

- Bartemius Croupton.

Rogue se redressa avec perplexité.

- Avant que tu ne me dises que je fabule, regarde ceci.

Sans regarder, l'homme pointa du doigt à son collègue sombre un personnage sur la carte. La salle de classe de Défense. Curieux, Rogue se pencha sur la carte et vit qu'à la place d'un point disant « Alastor Maugrey » c'était le nom de « Bartemius Croupton » qui apparut.

- Il doit y avoir une erreur, réfuta Rogue.

- J'ai eu l'occasion de discuter avec l'un des concepteurs de cette carte, et non, elle ne peut pas se tromper. Alors ? Que faisons-nous ? Tu veux plus de preuves ? Ou ça sera suffisant pour que Dumbledore admette que j'ai encore une fois raison d'appeler à la méfiance ?

Sans un mot, Rogue se détourna et s'en alla.

.

.

Harry émergea du lac en claquant des dents, mettant fin à son sortilège de tête en bulle. Immédiatement, Luna fut sur lui avec une serviette chaude, lui frictionnant ses membres découverts par sa courte combinaison de plongée.

- Tu as eu des soucis ? s'enquit Luna en continuant d'aider son petit-ami à se réchauffer.

Elle passa une mèche de cheveux qui la dérangeait derrière une de ses oreilles aux éternelles boucles radis et ramassa la cape de sorcier du Gryffondor avec ses chaussures et chaussettes, avant d'escorter le garçon jusqu'au château.

- L-l-le c-c-chrono ? bégaya le D. à cause du froid.

- Une heure trente.

- J-j-j-juste d-d-dans la remontée.

Ils avaient tout juste atteint l'entrée que McGonagall leur tomba sur le poil, les yeux emplis de colère.

- Je peux savoir qu'elle idée stupide vous avez eu d'aller vous baigner dans le lac en plein mois de février, Portgas ?!

Luna passa au cou du brun la goutte de feu avec l'alliance de Lily, avant de recommencer à le frictionner avec la serviette. Le garçon éternua, frissonna un peu avant de bien vouloir répondre à sa directrice de maison en forçant sa mâchoire à coopérer malgré le froid :

- Je me prépare pour la seconde épreuve.

- Hermione a mis au point des miroirs à double-sens pour qu'on puisse garder un œil sur Harry quand il sera dans le lac. On a testé la Branchiflore, le professeur Chourave a bien voulu nous en fournir, expliqua Luna.

- Je vois. Venez à l'infirmerie monsieur Portgas, Pompom aura de quoi vous réchauffer plus efficacement.

Sans protester, le D. suivit son enseignante jusqu'à l'infirmerie, se contentant de resserrer la serviette autour de lui, Luna lui frottant toujours le dos avec inquiétude. En les voyant arriver, l'infirmière attrapa le garçon au collet et le tira avec elle jusqu'à un lit où il eut ordre de s'asseoir. La serviette fut échangée par une grosse couverture et on fit avaler une potion au garçon sans lui demander son avis.

- Dommage que tu puisses pas prendre ton collier dans le lac, lui dit Luna en lui prenant une main.

- Si tu veux voir ma mère débarquer en panique pour rien, il n'y a aucun souci, frissonna Harry.

- C'est ce qui produit la chaleur qui vous entoure ? devina le professeur McGonagall.

- Luciole de feu de m'man. Si j'ai des soucis, elle arrive à me retrouver avec ça.

- Montrez-moi ça, je vais l'imperméabiliser, ça vous évitera certainement de mourir de froid durant la seconde tâche.

- Enfin un peu de bon sens, approuva l'infirmière. Restez ici jeune homme, je repasserai.

Et elle s'éloigna pour s'occuper d'un autre malade.

Harry la regarda partir, avant de fixer McGonagall qui avait sorti sa baguette magique. Il hésita avant d'écarter la couverture.

- Si vous l'éteignez, maman va débarquer comme une furie, vous êtes avertie, lui dit le garçon en décrochant le collier de son cou. Aucun commentaire sur sa température, s'il vous plaît.

Minerva se retint, même si elle avait l'impression d'être devant un feu de cheminée avec le bijou hors des couvertures. Elle ne prit pas le risque de l'ouvrir quand il lui mit la chaîne dans la main. Elle se brûlerait inutilement. Le sort fut lancé pour enrober le bijou, ne changeant rien à sa chaleur.

- Le sort ne tiendra pas jusqu'à la tâche, mais vous pourrez tester l'efficacité, lui dit la femme en rangeant la baguette. Je vous remettrai le sortilège en place avant l'épreuve.

- Merci professeur.

Vu qu'il avait un peu de mal avec le fermoir à cause de ses mains engourdies par le froid, Minerva lui prit le bijou des doigts pour le lui remettre au cou, avant de lui arranger sur le dos la couverture.

- Vous vouliez quelque chose professeur ? demanda Luna de sa voix douce.

- Je voulais savoir où votre mère en était avec votre demande de transfert à Kyôto, monsieur Portgas.

- Ils ont refusé pour une raison obscure, alors m'man tente les écoles américaines et l'Australienne, grinça le D. en reprenant la main de Luna pour s'aider à rester calme.

Elle lui offrit un sourire et resserra l'étreinte pour le soutenir.

- Vous avez essayé Mahoutokoro ?

- Oui. Avant de me laisser venir ici pour la première fois, elle les a contactés et ils m'ont gentiment recommandé l'école plus petite de Kyôto qui n'avait pas répondu à temps.

- Je vois.

McGonagall eut un air pensif, avant de se redresser avec une lueur étrange dans le regard.

- Quand vous serez sec, venez me retrouver dans le hall d'entrée.

Et sans donner plus d'explication, elle s'en alla. Le couple échangea un regard perplexe, ne comprenant pas ce qu'elle voulait.

- Je vais avertir l'Alpha, reste au chaud, d'accord ? demanda Luna avec sérieux avant de l'embrasser sur la joue.

- Euuh… d'accord ? marmonna Harry avec perplexité.

Et la blondinette s'en alla en courant, ses longs cheveux flottant comme un étendard dans son dos.

.

.

Les cheveux plus ébouriffés que jamais, une grosse veste sur le dos au lieu de sa cape bien fine de sorcier, Harry rejoignit McGonagall dans le hall d'entrée, pour la voir avec un épais dossier sous le bras.

- Vous voilà, se contenta-t-elle de dire.

Elle arrangea sa cape et fit signe à Harry de l'accompagner dehors. Ils allèrent donc affronter le froid de canard de l'extérieur et le sol bourbeux.

- Où allons-nous, professeur ? demanda le garçon qui avait les mains dans les poches pour cacher qu'il avait déjà sorti couteau et baguette.

- Dîtes-moi, vous verriez un problème quelconque à apprendre une autre langue ? s'enquit la femme sans lui répondre.

- Hermione m'apprend ce qu'elle sait du français et en échange, je lui donne des cours de japonais.

Il ne sut dire en quoi cela était « parfait », mais apparemment, c'est ce que pensait la femme. Puis, il remarqua qu'ils allaient vers le carrosse de Beauxbâtons. Un soupçon lui vint dans le crâne, un infime soupçon, mais un soupçon quand même. Elle n'allait tout de même pas…

McGonagall s'arrêta devant le carrosse et toqua à la portière. Presque en suivant, un élève vint lui ouvrir.

- Pouvez-vous dire à Madame Maxime que la Directrice Adjointe souhaite la rencontrer, je vous prie, jeune homme ?

Le garçon hocha la tête et invita le duo de Poudlard à entrer pour se mettre au chaud. L'intérieur du carrosse était immense, à l'image de la directrice de l'école. Ils étaient dans une sorte de hall d'entré de ce qui semblait être un manoir, avec des escaliers de marbres blanc longeant les parois richement décorées jusqu'à un pallier à l'étage. Plus grand à l'intérieur qu'à l'extérieur.

- Retenez votre langue acide, monsieur Portgas, je vous prie, demanda McGonagall en refermant sur eux la porte du carrosse.

- Me mord la langue, marmonna le D. qui gardait sa langue entre ses incisives pour se retenir de parler trop vite.

Le français qui leur avait ouvert leur indiqua un des petits bancs du hall, recouverts de velours, pour s'asseoir et disparut dans les hauteurs.

- Vous allez voir directement avec elle pour un changement d'école ? demanda enfin Harry.

- Tout à fait exact. Vous avez de très bonnes notes, même si votre comportement se laisse parfois à désirer, lui répondit McGonagall en se tournant vers le garçon. Il n'y a aucune raison pour qu'on refuse votre transfert, je trouve ça très curieux. C'est pour ça que je veux entendre de la bouche d'un directeur de qualité pourquoi vous ne pourriez pas changer d'école.

- Vous devriez pas, je sais pas, me convaincre justement de ne pas changer d'école ?

- Je ne suis pas aveugle, Portgas, je sais parfaitement que vous en êtes venu à voir cet établissement comme une prison et que vous avez réchappé plus d'une fois à la mort à cause de décisions du Directeur. Si pour que vous finissiez votre scolarité en sécurité, vous devez changer d'école, je ferai moi-même les démarches pour votre transfert.

- Merci, je suppose.

- Remerciez-moi si vous êtes admis. Alors, pour aider votre cause, essayez de réfléchir avant de parler.

Ce fut à cet instant que Madame Maxime apparut dans ses robes de satin noir en haut d'un des escaliers. Elle descendit les marches avec une grâce insoupçonnable malgré sa grande stature.

- On m'a dit que vous souheuteu me rancontreu ? demanda poliment la femme bien qu'elle jeta un regard méfiant à Harry.

- En effet, je souhaiterais régler avec vous un problème qui n'a rien à voir avec le Tournois. Cela pourrait prendre un bon moment, pouvons-nous nous asseoir quelque part pour en discuter en privé ?

Sans un mot, la géante se détourna et invita les deux anglais à la suivre en haut de l'escalier. A l'étage, ils croisèrent quelques élèves qui les regardèrent passer dans le couloir avec curiosité, avant d'entrer dans une pièce qui s'avéra être un bureau avec ses décorations très tape-à-l'œil. L'immense femme s'installa derrière le meuble et invita les deux anglais à en faire de même devant elle. Harry prétexta de se gratter la cheville pour ranger son couteau à sa place, avant de croiser ses bras dans ses manches pour remettre sa baguette magique dans son holster.

- Je vous eucoute, annonça la femme.

- Comme l'a déjà dit monsieur Portgas, sa participation à ce Tournoi n'est qu'un évènement qui s'ajoute à une longue liste d'incidents ayant assez souvent mis sa vie en danger, et bien trop souvent, suite à des décisions du professeur Dumbledore, annonça McGonagall. Pour cette raison, Miss Portgas, la mère de ce jeune homme, souhaite absolument l'envoyer dans une autre école afin de s'assurer qu'il puisse finir sa scolarité en paix. Vous voyez donc où je veux en venir en vous rencontrant.

L'enseignante de métamorphose tendit le dossier qu'elle avait avec elle à la directrice française qui l'ouvrit avec curiosité.

- Portgas est un bon élève, travailleur et ingénieux, très doué en Défense et Métamorphose. Le professeur Newgate est assez réservé sur son opinion, mais il est un des meilleurs élèves de sa promotion dans cette matière. Sans compter qu'il a, d'après le professeur Maugrey et Lupin, un bon potentiel de duelliste, c'est un garçon qui n'a pas peur de l'échec et de la difficulté, expliqua la femme. Il parle déjà deux langues couramment et notre professeur de Runes pense que cela lui donne une certaine facilité dans sa matière. Cela pourrait aussi lui permettre d'apprendre rapidement le français.

Madame Maxime hocha la tête en parcourant le dossier, attentive aux commentaires de la femme devant elle.

- Je vois qu'il a eu deus soucis deu comporteumant. Plusieurs bagarreus.

- Ce garçon a la mauvaise habitude de dire ce qu'il pense sans filtre. Avec la presse nationale qui met son nez dans sa vie privée pour dépeindre des choses fausses, cela a causé quelques soucis, en effet, mais il a commencé à montrer une maturation dans ce comportement, même si ça se traduit par une langue encore plus acide, mais c'est toujours mieux que les poings.

- Le professeur Newgate m'a dit qu'en me bagarrant, je laissais croire aux gens que kaachan m'a appris que la violence est la réponse à tout, alors que c'est faux. On a assez de problème comme ça avec le Ministère de la Magie et Dumbledore qui veulent briser mon adoption, je veux pas lui apporter plus de problème, avoua Harry en se grattant la nuque en regardant un petit scarabée qui escaladait la vitre à l'extérieur de la fenêtre de Madame Maxime.

- Miss Portgas a élevé un bon fils, avec un esprit ouvert, sans préjugé, qui, malheureusement, se retrouve dans une école aux idées étriquées, je l'admets moi-même, poursuivit McGonagall. Cela ne passe pas pour nos plus anciens élèves, même si nous, professeurs, encourageons cette ouverture d'esprit. Harry s'est attiré les foudres des années supérieurs pour cela. Et avec cette affaire du Tournois, il est à présent quasiment ostracisé. Ce n'est pas quelque chose que je juge acceptable pour un adolescent de quatorze ans.

- Eu donc vous pansez que le probleume ne se preusantera pas à Beauxbaton ? demanda la femme.

- Au moins, je suis certain que mes camarades de classes n'auront pas l'occasion de parier sur le nombre de séjour à l'infirmerie que je vais faire ou le genre d'accident qu'il me tombera sur la figure, grommela le D. en croisant les bras d'un air renfrogné.

McGonagall posa doucement une main sur l'épaule de Harry, fixant toujours la française devant eux.

- Un bon point, admit la demi-géante.

Elle revint au dossier, haussant parfois un sourcil de ce qu'elle lisait, tournant en silence les pages. Elle finit par se figer dans sa lecture et regarda le garçon devant elle.

- Vous meutriseu le sortileuge du Patronus, de ce que je lis ?

- Le professeur Remus Lupin me l'a appris l'an dernier. Il est parti parce qu'il n'avait pas autant de contrôle sur ses transformations que le professeur Newgate. C'est bien dommage, parce qu'il était un très bon enseignant.

- Remus était un très bon élève, très brillant et doté d'une immense bonté, même si votre père l'a souvent entraîné dans ses mauvais coups, approuva McGonagall. J'ai été heureuse de savoir que notre cher Newgate était toujours en contact avec lui pour lui transmettre ses découvertes sur la lycanthropie. Ça permettra à d'autres personnes qui en souffrent d'avoir un semblant de vie normale.

- Je vois. Je noteu que vous cheurcheu à deuveunir animagus, continua la femme.

- Je lui ai appris les bases, mais il a souhaité finir son apprentissage seul, pour une raison personnelle que je comprends parfaitement et accepte.

La demi-géante hocha la tête en bouclant le dossier.

- Je ne vois rieun deudans pour reufuseu l'admission de monsieur Poreuteugasse dans notre école.

Harry retint une grimace devant le charnier qu'était devenu son nom de famille.

- Ceupendant, au vu des tournureus politiqueus, il me faut l'appui du Ministèreu français. Avez-vous contacteur d'autres eucoleus ?

- Les deux écoles japonaises m'ont refusé pour des motifs très vagues en s'excusant platement, répondit le D sans cesser de regarder l'insecte sur la fenêtre, ne pouvant s'empêcher de le trouver bizarre. Kaachan attend les réponses de Salem, Miskatonic et… j'ai pas le nom de l'école Australienne.

- Et Ilvermorny ? demanda McGonagall.

- Vu qu'elle ressemble pas mal à Poudlard, elle a peur qu'on se retrouve avec un problème semblable.

- Compreuhansibleu, accorda Madame Maxime. Jeu vous reucommandeu Uagadou, meumeu si la contacteu seura un peu difficileu. Leur gouveurneumant seura moins frileux certaineument.

Harry regarda McGonagall.

- C'est la dernière école Africaine d'encore ouverte, elle serait quelque part en Ouganda, expliqua la femme. Ils sont spécialisés en astronomie, alchimie et métamorphose, sans parler qu'ils enseignent comment faire de la magie avec des gestes de la main et non pas avec la baguette. Et ils encouragent leurs élèves à devenir animagus. Ils annoncent les admissions dans les rêves des élèves.

- Kakoi da ne, souffla le garçon avec une lueur brillante dans le regard que McGonagall n'avait pas vu depuis la dernière séance qu'ils avaient eu pour sa formation d'animagus.

- Jeu peux gardeu ceuci ? demanda Madame Maxime en montrant le dossier du D. de sa grosse main.

- Je vous en prie, c'est une copie faîtes spécialement pour vous.

- Jeu vais me meuttreu en contact avec notreu ministreu et jeu vous tiens au courant. Jeu seurai contante de vous avoir pour eulèveu.

Et le trio se leva. McGonagall serra la main à la femme, puis Madame Maxime offrit une main à Harry qui la lui serra avec entrain malgré la différence de taille.

- Honto ni arigatou, souffla le garçon.

- Jeu vous raccompagneu.

Les deux anglais suivirent la femme hors du carrosse et les salua chaleureusement avant de s'en retourner dans son bureau.

- Nous n'avons plus qu'à attendre, annonça McGonagall. Sauf si vous êtes intéressé par le programme de Durmstrang, je vous déconseille de faire les démarches auprès de Karkaroff.

- Eh. Plutôt rester ici. J'aime pas ce gars. On dirait un mauvais acteur tellement il est hypocrite.

- Votre langue est vraiment ce qui vous attire le plus de problème, jeune homme… même si je suis d'accord avec le propos.

- Ah ? C'est un défaut de dire ce qu'on pense ? Je trouve plutôt que c'est une qualité, au moins, impossible de mal interpréter ce que je dis et d'en tirer des opinions opposées.

- Vous auriez bien besoin de cours en diplomatie.

- J'y songerai si je survis à cette année.

Le duo retourna au chaud dans le château où Haruta attendait dans un cadre discret du côté de l'escalier.

- Merci professeur, souffla doucement le garçon en se tournant vers la femme.

- Mon devoir est de m'assurer que mes élèves puissent étudier dans de bonnes conditions, et ce n'est clairement pas le cas pour vous. C'est donc normal que je fasse ce genre de démarche et de vous souhaiter bonne chance dans votre future nouvelle école, où qu'elle soit, même si vous allez manquer à beaucoup de monde, moi y compris, lui dit McGonagall avec un sourire triste. Je veux aussi vous dire que je suis désolée pour ce qu'il s'est passé l'an dernier. J'ai eu le malheur de vouloir vous considérez comme un simple garçon, alors que vous êtes clairement plus mature que n'importe quel adolescent de votre âge. Vous aviez le droit de savoir que Sirius Black était l'ancien meilleur ami de vos parents. Vous cherchez des réponses qu'on vous a cachées en croyant vous préserver, et nous en sommes arrivés ici.

- C'est un innocent, seulement, je sais pas si c'est vous, Dumbledore ou Fudge, mais personne ne veut nous croire. Le professeur Rogue était témoin de ce qu'il s'est passé, mais personne ne veut l'écouter parce qu'il était un agent double pendant la guerre. Remus est ignoré à cause de son problème de fourrure, et nous autres, on est des adolescents entre treize et quinze ans, donc, notre parole ne compte pas. Pourtant, si on nous avait écouté, on aurait pu dire à Fudge qu'ils avaient condamné un innocent, que le coupable était en cavale, et même comment Sirius a réussi à fuir Azkaban. Mais on est des gosses, donc, pourquoi nous écouter.

Harry se planta devant son enseignante pour la regarder dans les yeux.

- Je vous remercie pour vos excuses, mais ça ne change rien à ma quête de vérité. Je sais le comment, mais je n'ai toujours pas le pourquoi. Ouais, je sais que mes parents lui en ont apparemment fait baver à ce con, mais c'est le cas de pas mal d'aurors, dont Fol-Œil, mais c'est pas pour autant que Voldy est venu chez eux en personne. Le pire dans tout ça, c'est que je suis persuadé que le fin mot de cette histoire, c'est le Directeur qui l'a. Et cet homme ne parle pas, il se contente juste d'essayer de m'embrouiller pour que mon adoption ne tienne plus.

McGonagall ne put se détacher de l'éclat métallique que prenait les yeux émeraude de l'adolescent.

- Je suis un D., professeur, que le sang y soit ou pas. Et croyez-le, il n'y a pas plus têtu qu'un D. qui veut quelque chose. Passez un bon week-end professeur.

Et les mains dans les poches, il alla rejoindre l'image de Haruta qui l'accompagna jusqu'à la tour en s'informant de ce qu'il s'était passé.