Bonjour à tous ! On se retrouve aujourd'hui pour un nouveau chapitre et on rencontre Woody (ceux qui savent savent et je vous offre un cookie). Mais surtout, on a des trucs intéressants à apprendre. So, enjoy !

Yuwine : C'est normal d'être perdue, les explications viendront. / Marco is DEAD./ Codsworth est une machine avec une conscience qui est resté très longtemps seul. Et on a sa conscience qui clash avec sa programmation./ On a la team de développent qui a lâché des infos sur Nate, y'a quelques temps, qui te font revoir son opinion sur lui.

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Il était quatre heures de l'après-midi quand la tempête passa enfin, leur permettant de sortir enfin de ce trou. Assez longtemps pour qu'Ace puisse avoir une crise de narcolepsie. Dieu que ça ne lui avait pas manqué. Encore moins de se réveiller avec une personne un peu trop souriante à deux centimètres de son visage. Il était certain que cette femme avait fait exprès, juste pour l'embêter.

C'est donc avec un chien en plus dans leurs bagages qu'ils descendirent vers Concord.

Et comme apparemment, les mouches et les cafards, ce n'étaient pas suffisant, les insectes avaient décidé de ramener la pire création au monde dans le royaume de la gigantification : les moustiques. Ils en rencontrèrent deux sur la route, occupées à se repaître de la carcasse d'un bovin au beau milieu de la route en pente qu'ils descendaient tant bien que mal à cause de son état lamentable.

Adara leva son flingue et réussi à en avoir un dans l'aile. Ace ne se prit pas la tête. Il envoya une volée de lucioles de feu sur le duo de suceurs de sang volant et les crama proprement.

- Comme si on avait besoin de ça… grommela l'avocate alors que le chien grogna d'un air menaçant contre les cendres des bestioles.

Ace était d'accord. Cela avait été son cauchemar estival récurant pendant toute sa vie à Dawn. Luffy, ce sale chanceux, n'attirait pas ces saletés, mais lui, il s'était fait piquer tellement de fois qu'il était certain que Dadan s'était faite un album photos pour regrouper tous les clichés qu'elle avait de ses déboires avec les insectes. Il se rapprocha un peu plus du bovin et fronça les sourcils en l'examinant de plus près.

- Vanles-san, vos vaches, elles ont combien de têtes ?

- Une, pourquoi, celle-ci en a plus ?

Avec précaution, alors que la blanchette le rejoignait, Ace attrapa la corne la plus proche et la souleva. Doucement, délicatement, il tira dessus pour mieux dévoiler une seconde tête, qui était reliée au tronc par un second cou. Deux têtes indépendantes, à voir si ça signifiait deux esprits ou un seul… Encore fallait-il en trouver une ainsi vivante. Vu la taille de la bestiole, Ace doutait que la mutation ait été mortelle, donc, il restait une possibilité de trouver un spécimen vivant avec le même genre de transformation.

- Voilà une bestiole qu'on ne veut pas agacer, commenta la femme en s'accroupissant elle aussi.

Le cuir de la peau était rose foncé et la texture semblable à celle d'un chat Sphinx. Avec précaution, elle, la toucha. C'était rugueux sous sa paume et loin d'être agréable. Elle continua son observation de l'animal et nota les pis proéminents de l'animal. Cela faisait presque une boule plus grosse qu'un ballon de basket.

En soupirant, elle pivota sur un de ses genoux et regarda autour d'elle. Concord était légèrement boisé, dans ses souvenirs. De beaux arbres, avec un parc de jeu pour les enfants. Mais là, c'était une ville fantôme. La végétation était brûlée et fanée (voir brisée dans le cas des arbres). Les portes des maisons, si elles n'avaient pas été condamnées par des planches assez récemment, étaient désormais en morceaux voire absents. Même choses pour les fenêtres. Pas mal de toits s'étaient effondrés et le métal avait rouillé au-delà de tout espoir de rémission. Certaines lignes téléphoniques et électriques étaient encore intactes. Avec l'alimentation de la majorité du réseau américain fait par des centrales nucléaires sous-terraines, il restait une possibilité qu'il y ait encore du courant dans la ville, voir ailleurs dans le pays. Ce qui pouvait expliquer comment quelqu'un arrivait à tenir une radio en ce temps post-apocalyptique.

- Tu crois que ça se mange ?

Avec perplexité, la femme se tourna à nouveau vers son camarade masculin qui fixait avec attention la vache mutante.

- Tu songes sérieusement à consommer ça ?

- Bah quoi ? Faut bien savoir ce que l'on peut manger ou non dans une situation pareille. Je me dis qu'avec une bonne cuisson…

- Je doute que la cuisson puisse te sauver d'un empoisonnement radioactif. Et va te trouver un hôpital pour te soigner après ça.

- Taratatatata. Ce gars, Travis, dans sa leçon, a dit qu'en plus de pouvoir fournir du Rad-X et du Radaway, les quelques médecins présents dans la région pouvaient apporter des soins antiradiations sans effet secondaire.

- Je préfère voir leur diplôme avant de leur confier ma vie. Allez, en route.

Et elle se redressa, entraînant Ace avec elle dans le mouvement.

Ils étaient à Concord, désormais, c'est bien beau, mais il fallait qu'ils trouvent de l'aide ou au minimum, des informations, pour retrouver Shaun. Et là, il n'y avait strictement personne dans les environs.

- Trouve nous quelqu'un de vivant, le chien, demanda Adara en se penchant vers l'animal.

Celui-ci aboya et courut sur quelques mètres devant eux avant de s'arrêter en travers de la route. Il aboya de nouveau en les regardant, sauta sur un côté, avant de se pencher de façon à avoir ses pattes avant légèrement tendues. Sa queue s'agitait à mille à l'heure.

- En voilà un heureux de rendre service, nota Ace.

- Et il comprend presque trop bien ce qu'on lui dit, pointa la femme.

- Où est le souci avec un animal très intelligent ? C'est pas quelque chose qui peut arriver par ici ? Surtout avec une vache bicéphale morte juste derrière nous ?

Le silence de l'avocate accorda son point au pirate, pas pour longtemps parce que le chien se remit à aboyer. Alors, ils se remirent en marche, le chien trottinant devant eux comme pour leur montrer le chemin. Ace leva les yeux vers ce qui devait être un petit studio au-dessus d'un magasin. Un des murs de la façade s'était effondré. Il baissa les yeux vers la route et nota qu'un peu plus loin, on avait des murs en sac de sable. Presque comme si on avait souhaité défendre une position.

- Il y a eu des combats ici ? demanda le D.

- L'armée est passée ici avant de rejoindre le front, mais nous n'avons pas eu d'échauffourée avant que les bombes ne tombent, répondit lentement Adara en remarquant elle aussi les sacs de sable.

Elle hésita à prendre le fusil à pompe qui dépassait de sa sacoche, avant de renoncer et d'armer le pistolet. Elle coupa la radio de son Pip-boy et commença à longer les murs avec précaution. Ace ne pouvait qu'être d'accord avec ce changement de comportement. Rien ne disait si les combats étaient finis ou non. Il courut vers la façade à moitié effondrée et escalada facilement le mur pour se retrouver dans le dernier étage. De là, il sauta aisément jusqu'à un toit intact à proximité qu'il escalada lui aussi. De là-haut, il y voyait bien mieux. Il pouvait presque compter les corbeaux qui prirent leur envol sur le passage du chien et de l'avocate.

- Il y avait une fête de prévue ? demanda le D. en notant les drapeaux et autres décorations des environs.

- Halloween, lui répondit la blanchette.

Pas besoin d'élever la voix. Il y avait un silence de mort dans la rue, ils pouvaient s'entendre parfaitement malgré la distance.

- Ah… Et ça consiste en quoi ?

- Des enfants qui font du porte-à-porte en déguisement effrayant pour avoir des bonbons. Après…

Ace suivi le geste de la tête qui montra une banderole sur un lampadaire encore debout.

- On préparait déjà le pays en prévision du onze novembre, notre Journée des anciens combattants. Nate…. Nate devait faire un discours ici, ce jour-là. Il était tellement nerveux que depuis son retour au service civil et l'annonce qu'il devait faire cette intervention, il passait des heures entières devant notre miroir de la salle de bain à le répéter. Encore, et encore, et encore.

Elle ne dit rien de plus, mais Ace n'en avait pas besoin de plus. Lui-même rêverait d'entendre à nouveau Marco l'engueuler pour une raison X ou Y. Juste pour avoir le plaisir d'entendre sa voix.

Il leva une main et Adara s'arrêta. Elle fila se cacher derrière ce qu'elle lui avait dit être une voiture, alors que penché en avant, le noiraud se rapprochait le long des toits pour mieux voir ce qu'il avait perçu de son Haki.

Oui, il ne se trompait pas.

Des hommes armés se cachaient derrière les sacs de sables tout en tirant vers un bâtiment à l'architecture clairement plus ancienne que ce qu'il y avait autour. Au bord du toit, il mit ses mains au-dessus de ses yeux dans l'espoir que le soleil ne lui gâche pas la vision et lui permettre de mieux voir, parce qu'il percevait que quelqu'un leur répondait…

Oui, en effet, un homme était dans le balcon du premier étage de ce qui semblait sérieusement être un monument historique. Il tirait sur ses assaillants en se mettant au maximum à couvert. Le D. s'allongea lentement sur le toit pour juger de la situation. Il y avait sept assaillants en extérieurs. Il ferma les yeux, cherchant à faire appel à son Haki.

Un fort sentiment de rage et d'avidité lui parvint. Puis, ce fut de la peur, de l'inquiétude et de la peine. Cela venait de plus petit, mais ça restait conséquent. Il percevait les intentions de l'individu sur le balcon. Un désir et sentiment de protection, d'aider autrui, et une rage immense devant l'échec.

Il se reconnecta avec la réalité en sentant la présence froide et déterminée d'Adara. Cette présence logique et rationnelle pourtant animée par cette idée de retrouver son fils. Cette femme qui n'en avait rien à faire de la tâche impossible, qui était prête à l'accomplir, en dépit de tout.

Lentement, Ace recula à plat ventre sur le toit et se laissa glisser le long d'un mur pour atterrir en silence à côté de la femme cachée par une voiture avec le chien.

- Ils sont sept, résuma tout bas le pirate pour ne pas trahir leur présence. Ils attaquent quelqu'un sur le balcon du bâtiment. Je crois que ce type protège au moins une personne.

- Il va falloir faire attention pour se rapprocher sans qu'il ne nous tire dessus, chuchota-t-elle.

- C'est peut-être la distance qui joue, mais il avait l'air d'user d'une arme non-conventionnelle. Ça faisait des traits de lumière rouge.

- Certainement une arme à énergie, comme un pistolet laser ou ce genre de chose. Je suppose que tu n'es pas familier avec le concept ?

- Bah, disons que les pistolets les plus courants que j'ai rencontrés, j'avais interdiction totale de m'en approcher tant qu'ils étaient chargés sous peine que je mette feu par accident à la poudre. Et déchargé, le truc est assez mastoc pour qu'on puisse assommer quelqu'un avec. Les armes lasers, on aurait pu en trouver dans les laboratoires secrets de la Marine, l'équivalent d'une armée gouvernementale à échelle mondiale, ou dans les mains de certains groupes scientifiques illégaux.

- Pourquoi illégal ?

Ace haussa des épaules.

- Si tu n'es pas avec le Sekai Seifu, le Gouvernement Mondial, tu es soit une petite proie qui se fait ravager par tous les cons du monde, soit tu es une menace. Donc, tout scientifique ne bossant pas avec eux est soit exploité par de gros bonnets de la pègre, soit reclus loin du monde sous peine de finir six pieds sous terre.

Et avec un grand sourire, il leva un pouce, tirant un reniflement sarcastique à Adara.

C'était incroyable, mais elle arrivait à comprendre les sous-titres et les non-dits avec peu d'informations. Et c'était agréable.

Ace cligna des yeux quand il se retrouva avec le fusil à pompe tendu vers lui.

- Je me doute que tu n'en aies pas besoin, mais évites de faire sauter les voitures aux alentours. À défaut de tous les tuer, fait juste une diversion suffisante pour que je puisse me rapprocher du balcon du musée.

Le pirate leva un sourcil.

- Je me disais que le bâtiment avait l'air d'un monument historique.

- Museum of Freedom. Même si généralement, il relate les gros traits de l'histoire américaine dans la lutte pour la liberté et l'indépendance, chaque année, à l'approche du onze novembre, il met en place une exposition concentrée sur les grosses batailles qui ont été faites. L'événement durant trois à quatre semaines, il y avait une rotation sur les périodes et dates historiques tous les deux-trois jours.

- Et tu me dis ça pour une raison bien précise, n'est-ce pas ?

Adara eut une esquisse de sourire en lui donnant une boite de munitions, pour le fusil à pompe, qu'il glissa d'un geste négligeant dans sa poche. Le D. sentait que la suite allait lui plaire.

- L'événement venait de commencer et le bal a ouvert avec la Guerre d'Indépendance. Avant d'être une immense puissance mondiale, nous étions une colonie de la couronne d'Angleterre jusqu'à plus de la moitié du dix-huitième siècle. Période où on avait encore des armes à poudre parfois assez encombrante pour assommer quelqu'un.

Là, le commandant pirate comprit le sourire et eut le même.

- Les chances de trouver une arme qui ne soit pas une réplique de plastique et surtout, chargée, sont faibles, mais je pense que tu es assez débrouillard pour ça.

- Je passe d'abord.

Et d'un saut, il passa outre la voiture, filant en courant vers le premier tireur qui se retourna en l'entendant parler :

- Hello~ ! Daddy is back !

Avant que le tireur ne puisse réagir, il se prenait dans la tête la crosse de l'arme. Et avec la force qu'Ace mit dans le coup, la mâchoire du bas vola au loin, tombant littéralement aux pieds d'un autre assaillant. Le temps que celui-ci réalise ce qu'il y avait devant ses orteils, Ace avait fini avec sa première victime et fonçait sur lui.

Il sentait son sang pompait dans ses veines à toute vitesse, lui brûlant presque les muscles, alors qu'il était un homme-feu. Il avait certes ce sentiment de dégoût auquel il était plus que familier et qui le rendait malade à chaque fois qu'il prenait une vie humaine, mais elle était quasiment étouffée par l'adrénaline.

Tout lui semblait si léger et rapide.

Un rire fou et irrationnel sortit de sa poitrine.

Il aimait se battre, l'affrontement, le danger et l'adrénaline. Certes, les circonstances étaient rarement positives et le résultat encore moins, mais ça lui donnait ce sentiment qu'il était vivant. Il oubliait tout. Il n'y avait que son instinct et ses muscles.

Il se détourna de son adversaire et tira droit dans la poitrine d'un autre.

Du coin de l'œil, il vit une fusée blanche et verte passer bas au sol vers les marches du musée délabré, restant assez bas sur ses jambes pour ne pas donner envie qu'on lui tire dessus. Un cri suivi d'un aboiement indiqua à Ace que le chien avait sauté sur un autre adversaire.

- HEY !

Un homme à la peau sombre, portant un sublime chapeau et un manteau vachement classe, venait de les interpeller depuis le balcon du premier étage du musée. Il ne les regarda pas, se contentant de tirer sur un autre adversaire qu'il loupa malheureusement.

- J'ai un groupe de réfugiés à l'intérieur ! Et j'ai des pillards sur le seuil ! Choppez le mousquet laser par terre et venez m'aider !

Ace se détourna du combat un instant pour voir qu'Adara avait réussi à attraper l'arme et des munitions à côté d'un homme mort dans le même genre de tenue que l'individu sur le balcon. Cela ressemblait à un groupe ou une faction paramilitaire. Dans tous les cas, il était question de l'aider à protéger des civils et pour ce genre de chose, Ace était plus qu'heureux d'aider.

Et Adara aussi vu qu'elle, elle ne loupa pas les derniers cons encore debout.

Sans se consulter, ils foncèrent à l'intérieur par la grande porte, profitant de l'accalmie avant l'arrivée de possible renfort. Au moins, personne ne rentrerait derrière eux.

C'était agréable, vraiment, de pouvoir agir de nouveau dans ce genre de situation avec quelqu'un qui avait vaguement les mêmes idées que lui.

Derrière la porte, c'était le silence le plus total, avant qu'on ne commence à leur tirer dessus. Apparemment, un groupe de pillards avait réussi à entrer avant leur arrivée.

Le fait qu'ils entendent des bruits de coup de feu et un son assez sourd venant de l'étage indiquait qu'il devait certainement y avoir eu des renforts au-dehors. Toujours plus de monde à la fête.

Ils se mirent à couvert de leur mieux dans ce qui ressemblait à un hall d'entrée de musée. Mais cela ne durerait qu'un temps. Il y avait des renforts dehors.

Ace improvisa pendant qu'Adara se mettait dans un angle d'un mur pour le couvrir. Juste en face de la porte, des comptoirs de part et d'autre d'une porte qui était, elle, en fer forgé. Des comptoirs avec des barreaux en fer pour protéger là où aurait dû être les caisses enregistreuses si elles avaient été encore là. Il grimpa le petit escalier de bois qui menait à la pièce immense et son toit triangulaire en verre, fonça sur les grilles et les arracha facilement.

Il aurait pu arracher la porte de fer, celle qui permettait d'accéder au reste du musée, mais elle aurait été trop encombrante.

Le temps de revenir à la porte d'entrée, quelqu'un dehors essayait de l'ouvrir. Le pirate y mit un bon coup d'épaule, déséquilibrant toute personne derrière et usa de ses pouvoirs pour faire fondre le métal en deux grandes barres qu'il plaqua contre la porte. Encore un peu de manipulation thermique et d'usage de la force, et à présent, elles étaient en travers la porte. Elles étaient bien enfoncées. Suffisamment dans le mur pour nécessiter l'utilisation d'un bélier pour entrer, puisque les portes s'ouvraient vers l'intérieur.

Par les barreaux la porte en fer, ils virent un corps tomber de l'étage effondré par lequel on les canardait, puis un second.

Et le silence revint, troublé par le souffle erratique du trio.

Quelqu'un, en haut, venait de leur filer un coup de main, ou coup de feu. Certes, il restait des personnes encore hostiles dedans, mais ils avaient l'occasion de souffler un coup en sachant qu'ils avaient une barricade dans leur dos pour couvrir leurs arrières.

Sur la façade juste au-dessus des comptoirs, il y avait une peinture à moitié effacée de deux hommes en uniforme. À gauche, des hommes majoritairement en bleu, avec au-dessus d'eux, un drapeau à stries horizontales rouge et blanche avec, dans un coin, un carré bleu décoré d'un cercle de petites étoiles blanches. En face, les individus étaient en rouge avec un drapeau en fond bleu avec deux croix rouge et blanches se superposant dans la totalité.

- Penses-tu pouvoir ouvrir la porte, Portgas ? demanda Adara en se rapprochant avec précaution.

Elle recula d'un bond quand une balle fit voler de la poussière à ses pieds. Finalement, passer la porte n'était peut-être pas une si bonne idée que ça.

- APPROCHE UN PEU PÉTASSE ! hurla quelqu'un.

La façon dont le sourcil blanc tiqua sur le visage de marbre de l'avocate était très drôle.

- Je pourrai, mais en plus du comité d'accueil, le sol est partiellement effondré de l'autre côté. La chute n'est pas très grave, mais je ne suis en aucun cas une garantie pour l'état du plancher. J'ai peut-être l'air solide, mais je suis plus dans un entre deux, donc, je ne pèse pas assez pour que cela puisse faire quoi que ce soit sur du bois pourris, sauf si je veux agir volontairement.

- Tu es un paradoxe vivant.

- T'as pas idée.

- Par-là.

Et elle se dirigea vers la droite et une autre porte.

Ace jeta un dernier regard à la zone, que ce soit le hall que ce qu'il pouvait voir au-delà des portes, ses yeux s'attardant sur un étrange morceau d'appareil assez énorme (le bout de visible était déjà plus grand que lui) avec des hélices ayant visiblement transpercé le toit. Ça lui rappelait les sous-marins qu'il avait vus dans des magazines quand il allait voler des trucs à Goa, mais la chose était si rare qu'il n'avait que des images en tête ne pouvant lui dire s'il faisait ou non fausse route, ni s'il était logique qu'il en trouve sur le toit au point d'encombrer ce qui devait être le second étage. Et ça, il ne pouvait le voir que parce qu'il n'y avait pas de mur en haut des comptoirs et de la porte de fer, mais juste une coursive, apparemment. Ou alors, c'était juste sur ce côté-là, l'étage brisé n'avait pas de mur, mais une rambarde et que c'était pareil à l'étage au-dessus.

Avec deux étages semi-ouverts avec ces balustrades, avec assez de mains et d'armes, l'endroit devenait une promenade de santé pour la défense et une galère pour l'assaut. S'enfoncer dans la structure ne serait pas du tout facile.

- Wouf !

L'aboiement alerta Ace qui nota qu'Adara et le chien l'attendaient encore sur le seuil.

- Tu prends la porte ou tu nous suis ? Décide-toi avant que ces types ne trouvent un moyen de défoncer la porte, s'agaça la femme.

D'un geste de la tête, elle montra l'entrée qui tremblait clairement sous l'assaut qu'elle subissait. Ace ne se le fit pas dire deux fois et suivi le duo dans le nouveau couloir miteux où la lumière s'alluma seule sur leur passage. Un couloir de brique grisâtre très étroit et très sale, parsemé… de tonneaux en bois. C'était une vue si familière pour le D. qu'il faillit en embrasser un.

« A bas l'occupation britannique ! »

La voix venant d'un haut-parleur caché fit sursauter le trio.

- La narration de l'exposition, supposa Adara.

Au détour du couloir, ils se retrouvèrent dans une salle éclairée par un unique lampadaire. Sur les côtés, des caisses et des tonneaux en bois pour décorer la scène immobile que des mannequins réinterprétés pour un public qui ne viendrait jamais. Des civils contre des soldats avec un manteau rouge à lapais. Ils étaient littéralement au milieu des mannequins délavés, comme s'ils étaient des membres de la scène.

« Retournez donc en Angleterre ! » reprit l'enregistrement.

« Rejoignez-nous ou mourez ! »

« Bande de valets en robe de homard ! »

Le pirate s'arrêta alors qu'il allait récupérer un fusil dans les mains d'un des mannequins. Il se tourna vers Adara qui se retenait de rire. Non non, ce n'était pas le fait que la langue locale ne soit pas celle avec laquelle il avait grandi, qui faisait qu'il avait compris bizarrement l'insulte. L'insulte était vraiment bizarre de base.

Il secoua la tête et se saisit du fusil… pour le jeter sur le côté avec agacement.

Une stupide réplique de bois.

« Au nom de la couronne, rentrez chez vous ! »

Le chien sauta au milieu des mannequins, les renversant.

« Boston appartient à l'Amérique ! »

Le duo recula pour ne pas se faire percuter par les mannequins en chute et, évitant les nouveaux obstacles, procéda vers la salle suivante qui était majoritairement occupée par… un mât de bateau. Au fond de la salle, on avait même un semblant de bastingage !

« Reprenez votre thé, impudents macaques ! »

- Cet enregistrement va vite me donner mal au crâne, soupira le D. en resserrant sa prise sur l'arme entre ses mains.

« Pas de taxe sans représentant ! Renvoyons ces caisses à Londres, camarades ! »

- Boston Tea Party, 1773, expliqua Adara.

- Tu sais tout en fait.

La femme haussa des épaules.

- Mon père a tout fait pour me mettre dans les meilleures écoles pour que je devienne quelqu'un de brillant. Je me suis retrouvée dans des classes où les personnes de couleurs étaient très rarement présentes, tellement l'élitisme était la norme. Alors, ascendance possiblement afro-américaine et fille de mineur puis de criminel…

Elle leva un pouce avec un sourire narquois pour dire à quel point elle avait passé une scolarité compliquée sur plus d'un point. Puis elle tira vers la porte et Ace se retourna juste à temps pour voir un pillard chanceler en se prenant une balle dans l'épaule. Le pirate se jeta sur lui pour finir le travail.

Et en passant par la salle suivante, un nouvel audio joua alors qu'ici, tout était explosé, renversé et détruit. Le sol avait même une étrange apparence bombée avec l'accumulation de débris qui avaient fini par se défaire avec le temps.

« Souvenez-vous, messieurs ! Deux, si par la mer ! Allons-y Dawes ! Chevauchons jusqu'à Lexington pour avertir Hancock et Adams ! »

Il y avait un lourd vrombissement d'audible au même niveau que l'enregistrement. Ils se rapprochèrent avec précaution dans les décombres, se rapprochant de la dernière porte.

« Réveillez-vous, hommes de Middlesex ! L'armée de carrière du roi est en marche ! »

Un regard jeté hors de la pièce permit de voir qu'ils avaient contourné la porte fermée et le trou immense dans le plancher juste derrière. La lumière venait à présent depuis le toit en verre très haut qui diffusait un poil de chaleur sur les murs blancs avec la peinture qui se décollait et les colonnades cassées.

Juste en face de la porte en fer, un grand escalier, mais entre les deux, il y avait le trou. Un gros trou qui prenait une bonne partie du sol de ce hall.

Ils s'avancèrent avec précaution.

L'escalier menait sur un palier et sur le mur de celui-ci un magnifique vaisseau avait été peint. Cela provoqua un douloureux pincement au cœur du pirate. Il resta devant la peinture un moment, la main sur le dessin des vagues, les caressant du pouce dans l'espoir futile d'en sentir l'écume.

- Portgas, rappela à l'ordre Adara qui s'était avancé sur un nouvel escalier menant sur un palier à gauche dans l'escalier.

Sans la regarder, le D. la rejoignit. Il aurait tout le temps de se laisser avoir par ce genre de choses plus tard, quand il n'y aurait plus de danger.

Ils allaient longer le pallier, quand ils s'arrêtèrent devant une pièce sans porte.

On parlait.

- Je te le dis, moi, mec. Cassons-nous d'ici. On a aucune raison de rester ici pour se faire tirer dessus !

- Arrête d'être une foutue mauviette. On tient bon en attendant les autres et en les bloquant ici. Comme on est supposés le faire.

Ils entrèrent en silence dans la pièce. En fond, on avait une musique guillerette qui n'allait pas du tout avec le morceau de peinture murale d'allure militaire que le D. pouvait apercevoir au fond du couloir. Le murale était recourbé et en longeant le mur du fond, il se prolongeait hors de vue.

- T'es sourd ou quoi ? On a quelqu'un dehors qui fait une fusillade sur la place. Je vais pas rester ici planté à attendre de me faire tuer.

Adara porta un doigt à ses lèvres et le pointa ensuite sur le présentoir. Et plus précisément, quelque chose de rouge et de poussiéreux.

- Je te jure, tu fais un pas vers cette sortie, je vais te buter moi-même. Maintenant, ta gueule, ou on aura jamais ce salaud.

L'avocate fit un geste de ses mains pour imager une explosion.

Un mauvais sourire apparut sur le visage d'Ace et il posa son fusil à pompe. Il positionna ses mains comme s'il imitait un pistolet, visant la bonbonne rouge. Et il tira.

L'explosion lui fit dire que ce devait être une bonbonne d'oxygène. Il se désagrégea pour se téléporter littéralement dedans pour augmenter la taille de l'explosion et prendre dedans les deux personnages hostiles présents dans la pièce.

- La voie est libre. Merci pour…

Il ramassa la carcasse de la bonbonne et la présenta à l'avocate qui le rejoignit.

- …le tuyau !

Et il rit à sa mauvaise blague et accepta sans sourciller le coup de crosse dans le ventre. Avec une moue, elle lui rendit le fusil à pompe.

Mais ils n'allèrent pas plus loin pour un moment. Ils avaient la totalité du mural devant eux. Et même si les couleurs avaient vieilli, plus ils se rapprochaient de ce qui devait être des incidents modernes, plus les teintes étaient vives.

- Ce sont toutes les interventions militaires importantes de l'Amérique, même s'il manque les interventions en Proche-Orient, expliqua doucement Adara. Tu pars de la gauche, avec la Guerre d'Indépendance. Là, tu as la représentation de la fin de la Seconde Guerre mondiale avec…

Elle tapota l'image de nuage concentrique dans le ciel au-dessus de ce qui ressemblait à un navire de métal.

- … la bombe atomique de Hiroshima et Nagasaki au Japon.

- C'est normal que le drapeau change ? se renseigna Ace en penchant la tête sur le côté.

Au centre du mural, juste au niveau d'une plaque explicative, on avait la représentation de deux soldats avec un immense drapeau dans leur dos, avec bien plus d'étoiles, une bonne cinquantaine à vu de nez.

- Avant, c'étaient treize colonies. Maintenant, ce sont cinquante États Fédérés. Quand l'Amérique a un nouvel état fédéré sous son drapeau, on rajoute une étoile au quatre juillet suivant. Mais on ne l'utilise plus.

Elle montra le drapeau à l'extrême droite juste derrière une armure d'apparence robotique ressemblant à des jouets qu'il avait vu en vitrine sur certaines îles.

- En 1969, on a introduit le système de Commonwealth. Pour simplifier les choses, les états fédérés ont été répartis en treize regroupements.

Elle lui jeta un regard fatigué.

- Tu veux vraiment que je t'explique le fonctionnement politique des États-Unis d'Amérique datant d'il y a deux cents ans ?

- Je t'épargne la corvée si tu m'expliques deux trois points. Ceci, par exemple. J'ai remarqué ce genre d'hélices sortant du toit tout à l'heure.

Et il pointa l'étrange appareil dessiné dans le ciel sur le mural.

- C'est un avion. C'est un moyen de transport volant pouvant être utilisé pour le civil, le commerce ou le militaire. C'est avec les hélices alimentées par un moteur, juste sous les ailes, que ça arrive à rester en l'air. Plus la vitesse… C'est un peu compliqué.

De l'autre côté du drapeau, elle montra un petit truc circulaire avec ce qui ressemblait à une hélice sur le dessus.

- Ceci est un hélicoptère. L'ancêtre du vertiptère. Rapide, pour de courte distance, capable de planer contrairement à un avion et de faire un atterrissage et décollage sans élan. Il permet aussi d'embarquer et de débarquer rapidement des gens.

- Et ça ? demanda le noiraud en montrant un étrange appareil avec ce qui semblait être un canon en guise de nez.

- Un tank. Une voiture sur-blindée capable d'affronter tous les types de terrains et capables de tirer des obus. Et cette zone-là, c'est la conquête de l'espace, avec notamment la bataille de la Mer de la Tranquillité où nous avons dû nous battre pour la liberté américaine. Vous vous êtes tenté à la conquête spatiale ?

- On a déjà du mal à faire le tour du monde sans que la météo et la logique de la Grand Line n'aient raison de nous, alors, on va pas se tenter à aller voir ce qu'il se passe sur la lune ! ricana le brun. Merci en tout cas pour les informations.

- Au plaisir. Même si c'est fragmentaire, je pense qu'il est important que l'Histoire puisse être transmise. Qu'elle puisse continuer à vivre. Et être enseignée.

Elle posa une main sur la plaque devant le mural.

De Lexington et Concord, jusqu'aux rives d'Iwo Jima.

De la Mer de la Tranquillité aux lignes de front d'Anchorage.

Les Américains se sont battus et sont morts au travers les âges pour assurer la liberté de notre nation.

Puisse leurs sacrifices nous rappeler à tous.

Que la liberté est un privilège dont beaucoup jouissent,

Mais qui fut durent gagner par quelques nobles individus.

Elle serra son poing.

Oui, la liberté était quelque chose de précieux et bien souvent, ses combattants étaient incompris et finissaient au ban de la société.

Ace effleura le dos d'Adara pour la ramener à la réalité. Ils avaient fait une pause histoire, mais il y avait toujours des civiles dans les environs. Ils suivirent le chien dans une autre porte et il continua jusqu'à un escalier.

- J'arrive et je vais tous vous écorcher ! beugla quelqu'un.

Boum ! Boum !

Apparemment, soit on cherchait encore à défoncer la porte d'en bas, ou quelqu'un avait trouvé la cachette des civils et cherchait à passer en force.

- Calme-toi, mec, ils vont pas partir bien loin. On a autre chose à gérer.

Les coups cessèrent.

- Vous entendez ! Je vais faire une petite promenade ! Mais je vais revenir et à ce moment, vous serez morts !

Sur la pointe des pieds, ils grimpèrent dans le couloir. Par un mur abîmé, ils purent apercevoir deux hommes sur le palier de l'autre côté de la paroi. Ace se glissa le long du mur, juste à côté de la porte et Adara en fit de même de l'autre côté, le flingue levé à hauteur de son visage. Le D. avait le fusil le long de sa jambe, un couteau fermement dans sa main.

La porte s'ouvrit et la lame d'Ace trouva immédiatement la gorge du nouveau venu.

Le corps s'effondra. Un bruit de course leur fit dire que le camarade de ce type se précipitait vers eux, alors que la blanchette se glissait cette fois le long de la porte ouverte, restant hors de vue. Et quand le pillard contourna le battant, il se mit pile dans l'alignement du canon du pistolet. La tête sauta.

- La voie est libre ! informa Ace en sortant sur le palier.

Une porte au fond s'ouvrit, dévoilant la pièce qui donnait sur le balcon extérieur. Un homme à la peau sombre et un chapeau assez semblable à celui qu'il avait porté pendant toutes ces années de pirate.

- Rentrez ! Vite !

Le duo ne se fit pas prier pour entrer dans la pièce avec le chien en avant-garde. La porte se referma derrière eux.

Oui, il y avait des civils ici. Mais celui qui intéressa le plus Ace était un homme penché sur un ordinateur. Un gars avec une salopette de mécano et un tee-shirt blanc sale. L'homme ne s'occupait pas d'eux, il était trop intéressé par l'écran devant lui. Il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus, mais quelque chose le faisait tiquer chez ce type. Il l'avait déjà senti avant, mais où… Pourquoi est-ce qu'il n'arrivait pas à s'en rappeler ? La cryogénisation ne lui avait pas abîmé le cerveau, tout de même, si ?

Décidant de mettre de côté le mystère, il observa le reste de la pièce. Outre le type armé qui leur avait ouvert, et l'étrange individu, on avait une vieille avec un bonnet large de tissu bleu délavé avec une veste de même couleur, un type en position fœtale assit par terre contre un bureau, et une nana qui faisait les cent pas nerveusement entre le bureau du gars et le fauteuil où était la vieille (à moitié aveugle à cause de la cataracte s'il en croyait ses yeux). Derrière la femme âgée, il y avait une porte fermée qui devait mener au balcon, et tout au bout de la pièce, derrière le bureau qui portait encore un terminal cassé, il y avait une autre ouverture.

- J'ignore qui vous êtes, mais je ne peux que saluer votre sens du timing, commenta l'homme armé qui leur avait ouvert.

Son ton était calme en dépit de la situation. Presque plat, à la limite du détachée. Soit il avait autant d'émotion qu'une boite de conserve, soit il faisait preuve d'un sang-froid remarquable.

- Je suis Preston Garvey, un membre des Minutemen du Commonwealth.

- Port-… Pardon. Ace D. Portgas et ma camarade se nomme Adara Vanles, présenta Ace.

Adara de son côté avait froncé les sourcils.

- Les Minutemen ? On a fait un saut dans le passé quand je ne regardais pas ou j'ai sérieusement loupé un épisode pour que la milice ait été remise au goût du jour ?

Vu ce qu'ils avaient dormi, ça ne serait pas surprenant. Mais Ace ne dirait jamais que le fait que la femme à ses côtés soit tout aussi perdue que lui était un poil rassurant. Deux personnes paumées iront toujours plus loin qu'un pauvre type isolé.

- Protéger les gens dans la minute… C'était notre idée, expliqua Preston. C'est pour cette raison que j'ai rejoint les rangs.

Ce qui expliquait pourquoi il avait ce qui ressemblait au micro d'un récepteur radio, certainement pour recevoir des appels à l'aide ou des informations, puisque ça ressemblait à une organisation.

- Je voulais participer, aider à changer les choses… Et c'est ce que j'ai fait.

Son œil se plissa.

- Mais tout s'est effondré. Aujourd'hui, j'ai bien peur d'être le dernier des Minutemen encore existant.

- Au plaisir d'aider, assura Adara.

- Eh bien, si c'est vrai, nous aurions besoin d'encore d'un peu d'aide.

Ace nota que le chien s'était rapproché de la vieille pour poser sa tête sur les genoux de celle-ci en gémissant doucement. Est-ce qu'ils avaient retrouvé la famille du molosse ?

- Comme vous pouvez le voir, nous sommes dans de beaux draps, continua Preston.

La femme qui faisait les cent pas eut un reniflement sarcastique.

Adara et Ace se regardèrent, avant que la blanchette ne revienne au groupe.

- On peut vous filer un coup de main, aucun souci, seulement, est-ce que vous connaîtriez quelqu'un qui puisse nous aider à retrouver une personne ? On cherche un garçon, un bébé, qui a été enlevé.

- C'est le vôtre ou vous le cherchez pour quelqu'un d'autre ? Dans tous les cas…

Preston eut un lourd soupir de lassitude et se tourna vers la pièce, comme pour appuyer son point à venir :

- On avait des familles avant dans ce groupe. Et beaucoup ont perdu elles aussi des parents.

- C'est de mon fils dont il s'agit, rectifia l'avocate avec une voix légèrement tremblante. Shaun n'a même pas un an.

- Je suis navré.

Il n'y avait aucune émotion dans les mots de Preston. Ace se demandait vraiment si ce gars pouvait en avoir, ou si les disparitions étaient à ce point courantes que cela ne fasse ni chaud ni froid d'apprendre qu'un bébé avait disparu.

- C'est moche, mais je sais que ce monde est sale et cruel.

- Des réfugiés ? s'enquit le D. pour changer le sujet.

Les civils lui accordèrent à peine un regard, mais du lot, la vieille, celle qui y voyait le moins, semblait prêter le plus attention à eux.

- Exact. Des gens à la recherche d'un nouveau refuge pour un nouveau départ. Je les accompagne depuis Quincy.

Adara eut un sifflement impressionné avant de se tourner vers Ace et de lui expliquer :

- Quincy est pas loin de la côte Atlantique, au sud-est d'ici. A plus de dix heures de route à pied.

Elle revint vers Preston.

- Vous êtes passés par où ?

- Lexington. Pas locale ?

- Disons que depuis la dernière fois que je suis venue ici, pas mal de choses ont changé. Quant à Portgas, c'est sa première fois dans le coin.

C'était l'euphémisme du siècle en ce qui concernait Adara, mais Ace n'allait pas le relever, pas besoin de lâcher tous les détails à ce type.

- Nous sommes bien passés par Lexington. Cela a semblé un lieu prometteur pendant un moment, avant que les goules ne décident de nous mettre à la porte.

La mention de goule renvoya immédiatement Ace à la leçon radio qu'ils avaient eue quelques heures avant.

- Il y a un mois, nous étions vingt. Hier, nous étions huit. Maintenant… cinq. C'est moi avec Marcy et Jun Longs…

Il montra de la tête le gars par terre et la femme qui faisait les cent pas.

- Mama Murphy et enfin Sturges.

- Navré d'apprendre que la merde vous poursuit jusqu'ici, et je suis heureux si notre intervention a pu vous aider à ne serait-ce que souffler. Et mes condoléances pour votre camarade sur les marches.

La raideur du personnage se dissipa très légèrement et il y avait même un peu de chaleur dans ses paroles à présent. De la chaleur, mais surtout de la fatigue et de l'espoir transpiraient de ses paroles.

- Merci. C'est… appréciable de rencontrer des personnes qui s'intéressent aux autres avec de bonnes intentions.

Ouuh, juste ce commentaire allumait de mauvaises alarmes dans le cerveau du pirate. Pas au sujet de Preston, mais au sujet du monde autour.

- Dans tous les cas, nous pensions que Concord serait un endroit sûr où nous installer. Mais ces bandits nous ont prouvé le contraire. Mais…eh bien, il nous reste une idée.

- Une idée, même les plus stupides ou désespérées, peuvent faire la différence. Et pour ce qui est des idées stupides et suicidaire, y'a pas mieux que moi.

- Kamikaze, souffla avec lassitude la blanchette.

Ace lui tira la langue.

- Sturges ? Dis-leur, demanda Preston en se tournant vers l'homme qui s'acharnait sur le terminal.

En soupirant, le mécano se décolla de sa tâche pour se retourner. Il s'appuya contre le rebord du bureau et croisa les bras, mettant en valeur des muscles que le travail acharné avait sculpté. Des bras développés, avec des épaules incroyablement musclées, comme si…

Ace se mordit une lèvre.

Ce gars avait des épaules aussi développées que Marco dont la musculature importante de la zone, en plus des combats, de l'entraînement et des tâches autour du navire, devait aussi avoir de la force pour se maintenir en l'air quand il volait, sans parler de possible(s) passager(s).

Il sentit tout juste la main d'Adara lui serrer le poignet pour le garder dans l'instant présent alors que Sturges expliquait son idée :

- Il y a un vertiptère qui s'est crashé sur le toit. Une relique d'avant-guerre. Vous avez dû le voir.

Ace remercia mentalement Adara pour la leçon qu'il avait eue juste avant sur les engins volants, parce que sinon, il n'aurait pas eu la moindre idée de quoi parlait le gars. Et vu le sourire de la blanchette, elle devait avoir capté sa pensée.

- Eh bien, il semblerait que ses passagers aient laissé derrière quelque chose pas piqué des hannetons ! Une très belle tenue complète d'Armure Automatisé T-45 de fabrication militaire.

La façon dont il souriait à la mention de l'armure en question laissait présager qu'il avait une passion pour ce genre de chose. Il avait juste quelque chose qui brillait dans son regard qui contrastait avec le désespoir ambiant.

- Avec un servo-system interne de West-Tek ! Avec ce bébé, super est la nouvelle norme…

- Sturges, rappela à l'ordre Preston avec lassitude.

Le mécano eut une moue, couper dans son élan enthousiaste. En attendant, ce n'était pas tombé dans de sourdes oreilles. Adara riait. Un rire bas, presque maniaque qui accompagnait une lueur très particulière dans ses yeux aux pupilles étrangement dilatées.

- C'est une idée qui me plaît… dit-elle avec son mauvais sourire.

Et c'est lui qu'on disait Adrénaline Junkie ?

Cela fit en tout cas rire Sturges.

- Je me doutais que ça allait plaire. La protection avec un petit bonus. Tu choppes le costume avec ton pote, et avec ça, tu peux arracher le minigun du vertiptère. Si tu fais ça, les pillards auront un aller simple pour l'Enfer. T'es dans le coup ?

- On ne se connaît pas, mais il est clair qu'on parle le même langage.

- Qui es-tu et qu'as-tu fait de la douce et tendre avocate qui s'en faisait pour son robot il y a encore quelques heures ? demanda avec amusement Ace à la femme à côté de lui.

- Elle a appris avec son père que si on lui tire dessus, il faut riposter avec de plus gros flingues que l'adversaire. Y'a ça et l'adrénaline.

Ils allaient vraiment bien s'entendre, tous les deux, en fait.

- Je croyais qu'il n'y avait que lui sous Jet, pointa Preston en fronçant les sourcils.

- Jet ? répéta le duo avec interrogation.

Le milicien les regarda en fronçant les sourcils.

- Vous ne prenez aucune substance ? Aucune drogue ?

- Je me shoote avec du Dragon's Breath. C'est du piment, un légume. Qui arrache. Très légèrement. Disons que son nom est très approprié, sourit innocemment le D.

Preston avait l'air éberlué.

- Je t'ai vu te battre dehors. Tu bougeais comme si tout le monde était au ralenti pour toi ! Tu allais bien trop vite pour tout le monde et il n'y a que le Jet qui puisse faire ça.

Ace haussa des épaules. Il n'avait qu'une réponse à ça :

- Entraînement militaire avec un grand-père qui pense que des montagnes sont des sacs de frappes.

Adara s'administra un facepalm bien audible alors que Sturges fixait Ace comme un alien. Preston était sérieusement en train de douter de la santé mentale du noiraud. Décidant de revenir au sujet, le mécano reprit la parole :

- L'armure et le minigun, c'est très cool, mais il y a un hic dans ce joli plan. L'armure n'a plus de jus, depuis un petit siècle, très certainement. On peut réalimenter tout ça, mais pour trouver de quoi l'alimenter…

- Il nous faut un R.F. d'avant- guerre, résuma Preston.

- Et en anglais ? demanda Adara.

- Réacteur à Fusion standard.

La blanchette fit immédiatement la traduction à Ace :

- Batterie nucléaire de calibre supérieur. Usage militaire surtout, mais quelques compagnies ont assez d'argents pour s'en procurer.

Elle attendit un signe du noiraud pour dire qu'il avait saisi avant de se tourner à nouveau pour Preston l'air de dire qu'il pouvait poursuivre.

- Il y en a un sous nos pieds, intervint Sturges. Mais on ne peut pas y accéder. C'est dans le sous-sol, derrière une porte sécurisée. Écoutez… Je répare des trucs, j'en fabrique même. Mais forcer des systèmes de sécurité, c'est pas mon point fort. Donc, soit vous y arrivez, soit on est coincé.

- Eh bien, c'est justement… commença Ace en étirant ses bras vers l'avant avec ses doigts entrelacés.

- Non, coupa Adara.

Tout le monde la regarda, mais l'explication de la blanchette se résuma à une chose :

- Boom.

Et elle tourna les talons après avoir confié sa casquette à Ace.

- Elle va vraiment le faire ? demanda Preston avec scepticisme.

- Soit elle le fait, soit je le fais et on sautera tous au moindre faux pas. J'ai… Disons que tout ce qui peut produire une étincelle à tendance à me trouver très facilement et avoir des conséquences spectaculaires.

- Ah ? Donc, l'explosion qu'on a entendue, c'est toi ? s'étonna Sturges.

- Oh, je peux faire pire. Le pire étant généralement involontaire.

Et il offrit un sourire innocent.

Preston secoua la tête et décida de sortir dehors pour vérifier l'avancée des renforts pillards.

- Sinon, vous venez de quel coin ? se renseigna Sturges puisque les autres n'étaient pas loquaces.

- Sanctuary Hills. On était enfermé dans l'abri dans la colline juste derrière.

- L'Abri 111 ? Il s'est finalement ouvert ?

- Le personnel a évacué quelques mois après la tombée des bombes et vu que tout le monde dedans était dans des caissons cryogéniques.

Là, Sturges se redressa totalement.

- Attends… Vous êtes des reliques d'avant-guerre !?

Ace hocha la tête.

- Le choc que ça doit faire alors… Après, j'ai envie de dire, la cryogénisation, c'est pas si mal ce que l'on sait de certains abris de Vault-Tec.

- Comment ça ?

- De ce que je sais, et pour la majorité, c'est par les leçons que Travis transmet du professeur Nico, Vault-Tec utilisait ses abris pour faire des expérimentations sociales et scientifiques. Certains étaient littéralement des centres de recherche, mais les abris avec des habitants dedans étaient généralement des rats de laboratoires dans une étude quelconque. On a l'exemple de l'abri 75, du côté de Malden. Ils faisaient des manipulations et de la sélection génétiques sur les gamins afin de produire de parfaits enfants-soldats. Cela s'est fini par une révolte. Aujourd'hui, on a un griffon, aussi dingue que ça puisse paraître, qui a fait son nid dans les ruines.

Ace ne connaissait pas Vault-Tec, mais si ce que ce gars racontait était vrai, alors, il les détestait.

- Y'a bien l'Abri 81 à Boston, mais ils ont l'air d'un groupe contrôle, parce qu'outre qu'ils sont un poil méfiant de l'extérieur, quand leur porte s'est ouverte, ils avaient l'air de gars parfaitement normaux, si ce n'est avec une santé de fer. Mais à côté, t'as le 95 du côté du Natick. Preston l'a exploré y'a quelques années. Là-bas, on avait que des drogués qui ont été coupé de force de leur source d'addiction. Et une fois qu'ils ont été jugés clean, bah on a « trouvé »…

Sturges mit l'emphase sur le terme avec ses doigts, explicitant que c'était clairement une mise en scène.

- Une cache secrète bourrée de toutes les drogues possibles et imaginables, avec des armes.

- Oh putain… souffla le D. en imaginant le massacre.

- T'as pas idée. Donc, du lot, vous êtes les moins mal lotis.

Ace hocha la tête, puis, se rappelant de quelque chose, fouilla ses poches et en sortit l'étrange objet qu'il se trimbalait.

- Tu sais ce que c'est ce truc ? Je l'ai trouvé en défonçant la tête d'un corbeau.

Sturges lui prit le petit objet des mains, le fit tourner dans ses doigts avant de lui rendre, les yeux plissés.

- Félicitation, t'as découvert un synthétique.

Avant qu'Ace ne puisse lui poser plus de questions, Adara revint, sa veste enroulée autour d'un objet sous le bras.

- Je l'ai.

- Eh bien, en avant.

Et Ace se mit en route. Il partagerait plus tard ce qu'il avait appris.

Alors qu'ils passaient au niveau de la vieille qui caressait le chien, elle s'adressa à eux.

- Je n'imaginais pas que Canigou trouverait des gens comme vous dans le voisinage. Mais c'est pour le mieux.

Le chien aboya.

- Il est avec vous ? Canigou, c'est ça ? se renseigna Adara.

- Pas vraiment, sourit la vieille à moitié aveugle. Canigou est ce qu'on pourrait dire, un personnage à part qui n'en fait qu'à sa tête. C'est un esprit libre qui choisit simplement ses amis. Il les accompagnera quoiqu'il en coûte. Et clairement, il a choisi de rester à vos côtés à présent.

Canigou aboya.

- Je l'ai vu.

Adara claqua sa langue avec un soupir à cette phrase, clairement sceptique. Pour Ace, s'était autre chose. Il se rappelait de sa camarade, de Kali et de son zoan lui permettant de voir certains futurs possibles… Il aurait dû l'écouter mais il s'était laissé aveugler par la peine et la rage.

- Il vous a guidé jusqu'à nous. Il savait que nous aurions besoin de votre aide. Canigou est assez filou pour ce genre de choses.

- Vous voyez tout ça, hein… marmonna Adara.

Elle ne le dit pas, mais Ace n'avait pas besoin de se retourner pour comprendre qu'elle pensait quelque chose comme « vieille sénile ».

- Je sais ce que tu penses, jeune fille. C'est le Jet. Aussi loin que je puisse remonter, le Jet m'a permis de voir des choses.

Là, le D. était un peu plus sceptique. Certes, il savait que pour provoquer certaines de ses visions, Kali usait de l'ayahuasca, mais c'était pour avoir des détails sur une prémonition qu'elle avait déjà eu. Mais là, il s'agissait littéralement de provoquer ladite vision par la drogue. Où s'arrêtait la vision psychotique due û à la substance ?

La vieille femme eut un rire.

- Je n'ai pas le talent du Serpent, ni les connaissances qu'elle avait déjà pour qu'elles viennent à moi naturellement, mais mes visions me font voir des embranchements de l'histoire de nos vies.

- L'écoutez pas. La vieille junkie déraille, grogna la femme qui faisait les cent pas.

La main de la vieille s'accrocha au poignet d'Ace.

- Ils vivent toujours. Tu peux les trouver. Tu n'es pas le dernier, nibantai taisho Gol-san.

D'accord, Ace la croyait à mille pour cent maintenant.

- Portgas ? appela Adara avec un ton incertain.

- Je t'expliquerai plus tard. On a une armure à remettre en marche. Mais cette conversation n'est pas finie, baa-san.

- Attend, t'es Chinois ? demanda Marcy en arrêtant de faire les cent pas.

- Nippon, rectifia Adara. Et il va m'aider à te sauver le cul, donc, garde le racisme sous clef, merci.

- Quelque chose se rapproche. C'est attiré par le bruit et le chaos, souffla Mama Murphy. Et… c'est… en colère.

Le logia prêtait grande attention à ce que disait la femme. Il avait ignoré à de nombreuse reprises les avertissements d'une voyante. Il n'allait pas refaire la même erreur.

- Si la chance est de votre côté, une aide à point nommée se montrera. Ce qui vous attend… c'est… le visage de la mort elle-même… des griffes, des crocs et des cornes…

Et elle se prit la tête dans ses mains en tremblant, quelque part entre la peur et la fatigue.

- Portgas, tu m'accompagnes ou pas ? demanda la blanchette.

- J'arrive.

Et le duo quitta la pièce, marchant dans un couloir à moitié en ruine, se référant aux fenêtres et aux signes pour trouver un passage vers l'extérieur. Finalement, une porte se présenta, qui, après ouverture, montrer un accès au toit.

- Alors, c'est quoi cette affaire ? demanda la blanchette en déballant le contenu de ses bras.

C'était un fusible grand comme une main avec un bout jaune qu'elle inséra dans le dos de l'immense armure métallique et robotisée qui se tenait au milieu de la pièce effondré sans toit.

Ace cessa de s'intéresser à l'étrange engin volant qui avait détruit le toit.

- J'ai une amie qui avait des visions. De vrais visions, une capacité à savoir des choses qu'elle ne devrait pas. Quand elle cherchait des détails sur une vision particulière, elle avait recourt à l'ayahuasca, une…

- Je sais ce qu'est l'ayahuasca. Si on parle bien de la même substance psychotique, son usage a été dépénalisé en 2006 par la cour suprême, dans le cadre de la pratique religieuse. Et en 2019, la cour municipale d'Oakland a voté pour la décriminalisation des substances enthéogènes naturelles. Mais cela n'empêche que je reste sceptique.

- Kali, parce que le nom qu'elle s'était choisi été celui-ci, avait un don comme le mien, à la différence qu'elle était littéralement une divinité. Un serpent à plume, d'où le fait qu'on la surnomme parfois le Serpent.

Là, la blanchette était attentive à ce qu'Ace racontait.

- A côté, la vieille m'a appelé Nibantai taisho Gol. Et c'est mon titre. J'étais le second commandant d'un équipage pirate avant tout ça. Quelles sont les chances que cette vieille femme puisse deviner tout ça.

Adara regardait fixement son camarade masculin à présent.

- Sans compter que Gol… techniquement parlant, je pourrais porter ce nom, c'est celui de mon géniteur, après tout, que je le veuille ou non. Mais ce type a bousillé des tas de vies. Qu'il le veuille ou non, il a mis ma mère au pied du mur au point qu'elle ne puisse pas survivre à ma venue au monde quand il a trouvé le moyen de se faire butter en sachant qu'il allait avoir un gosse.

Il inspira profondément. Il n'arrivait toujours pas à penser à ce démon à qui il ressemblait tant sans s'énerver. Ce salaud qui lui avait donné son sang. Le boulet à sa cheville dont il avait cherché à se libérer durant toute sa vie.

- Elle ne peut pas savoir tout ça, mais elle se sait, et les faits sont là. Qu'on le veuille ou non, elle est notre meilleur espoir pour retrouver Shaun.

Adara ne dit rien et enfonça dans le dos de l'armure le réacteur dans un emplacement apparemment prévu pour au centre d'un volant métallique. Elle mit toutes ses forces pour faire tourner le volant avant de reculer quand le mécanisme lui répondit. Le dos de l'armure s'ouvrit, à l'exception du casque qu'elle retira manuellement. Ace soupira et s'assit sur le coin du bureau, ramassant une bande holographique qui traînait là pour la faire tourner entre ses doigts.

- Ace.

Le noiraud releva la tête pour voir qu'Adara était dans l'armure automatique, avec les plaques de métal et des vérins partout. Dans cette tenue, elle devait bien faire deux mètres de haut, si ce n'est plus.

- Tu as entendu ce qu'elle a dit. Tu n'es pas le dernier. D'autres vivent toujours. Comment et pourquoi, on le saura si on les trouve. Quand on aura plus de temps, je te parlerai du mouvement « Mass Fusion ».

Et elle mit le casque intégral sur son crâne qui n'avait que deux zones vitrées pour les yeux, le restant étant recouvert de métal avec une zone visible au milieu du visage servant à filtrer l'air.

Elle tourna les talons dans un gros bruit de vérins et à pas lourd faisant légèrement trembler le sol, elle se dirigea vers ce qu'il restait de l'appareil. Sans un mot, Ace la suivit. Il a vit arracher une arme de sous le ventre de l'appareil. Le minigun n'avait rien de mini, c'était une véritable mitraillette lourde. Si lui avait pu la porter sans difficulté, il douterait que quiconque à côté puisse le faire.

- J'y vais, annonça-t-elle sans le regarder avec une voix à moitié étouffé par le casque.

- Itterasshai, répondit mécaniquement le D.