Bonjour à tous ! On se retrouve aujourd'hui pour un nouveau chapitre ! Que va-t-il se passer aujourd'hui ? Que vont décider de faire Mandos et Harry ? Dumbledore et Ombrage ? On le saura bien vite !
En attendant, les commentaires :
Kurotsuki-no-hana : Le langage d'Ace et sa vision des choses sont des points que je ne veux pas retirer au personnage. C'est la vision que j'en ai avec ce que Oda nous a dit ajouter à mon propre twist. Alors, maintenant qu'on lui met un gosse en charge, il se durcira pour le protéger et transmettra un maximum à ses enfants pour qu'ils puissent se protéger et survivre. L'idée d'aider Harry à survivre est quelque chose qu'on retrouve forcément dans War Mage puisqu'Ace était là aussi pour le protéger. / Je ne suis pas passée par les joies de la maternité, donc, c'est romancé, donc, faut pas s'attendre à quoique ce soit de réaliste. / On est encore loin du coup de grâce et je doute que tu t'attendes à cette fini, après... ils se sont frotté à la mauvaise famille. / Si on touche aux jumeaux, il ne restera pas assez du coupable pour déterminé qui à fait l'acte.
Yuwine : Alors, dans cette fic, Lelianna n'est pas une Roche, sans compter que Lily/Lelianna est rousse, hors, Cerbin est resté brun. Il n'a pas prit l'apparence de sa mère, juste fait le nécessaire pour se rendre plus féminin. / Comment tu as deviné pour les chatons ? O: / Ace se reposera à sa mort définitive. Et encore. / Ombrage est dans les shit list de tout le monde, après, elle a survécu toutes ces années, donc...
Misstykata : Qui n'aime pas quand Harry est content ?
Mimi76lh : Je sais très bien que tu es toujours aussi fan et que tu as très occupée de ton côté, ne t'en fait pas. Je suis contente d'avoir une review de ta part. / Oui, l'image du chaton dans la capuche est cute. / Elle a prit les jumeaux avec elle parce qu'elle n'avait pas d'autre choix. Et aussi parce qu'elle a confiance en Thatch et Harry pour l'aider à protéger les jumeaux. Et qu'elle sait que McGo est dans son camp. / Cerbin est sournois avec de l'expérience, et il revient d'une belle aventure où il a apprit plein de mauvais coup, donc, il peut préparer plein de chose.
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La semaine suivante, outre la défaite de Gryffondor face à Poufsouffle, il ne se passa pas grand chose. Ombrage était sur les dents, Mandos avait l'air d'être absent du château et Harry commençait à bien saisir le principe du Portail au fur et à mesure des entraînements, lui permettant de commencer à les utiliser sur de courtes distances sans risquer sa peau. Mais sinon, outre Dumbledore qui essayait de se faire passer pour une victime et la femme du ministère qui en avait après son sang, rien de bien intéressant. Les cours, les entraînements, le cursus moldu, le Club et les potes… une semaine plutôt classique.
Ce fut donc le lundi suivant que la bombe explosa.
Ils descendirent prendre leur petit déjeuner au moment précis où les hiboux entraient dans la Grande Salle pour apporter le courrier. Hermione n'était pas la seule à attendre impatiemment sa Gazette du sorcier. Presque tout le monde était avide de connaître les dernières nouvelles sur les Mangemorts en fuite qui restaient introuvables en dépit de nombreux témoignages signalant leur présence ici ou là. Hermione donna une noise au hibou et déplia précipitamment le journal tandis que Harry se versait un verre de jus d'orange. Comme il ne recevait du courrier que de Haiiro ou Yuki, il était donc plus que certain que le hibou qui venait d'atterrir devant lui avec un bruit sourd se trompait de destinataire.
- Qui cherches-tu ? lui demanda-t-il.
D'un geste prudent, il écarta son verre de jus d'orange de sous le bec du hibou et se pencha en avant pour voir le nom écrit sur l'enveloppe :
Harry D. Portgas
Grande Salle
École Poudlard
Les sourcils froncés, il tendit la main pour récupérer le message, mais avant qu'il ait eu le temps de prendre la lettre, trois, quatre, cinq autres hiboux avaient atterri devant lui et se bousculaient, marchant dans le beurre, renversant la salière, pour essayer d'être les premiers à distribuer le courrier. La scène était tellement surprenante que Drago abandonna d'office ses camarades de Serpentard pour venir se percher sur l'épaule de son ami. Orion se réfugia dans la poche de la robe de sorcier d'Harry, intimidé par autant d'oiseaux, alors que Mars essayait, malgré les tentatives de Hermione pour le garder sage, de donner des coups de pattes aux rapaces.
- Qu'est-ce que t'as fabriqué, Portgas ?
Harry fit un geste pour montrer son incompréhension.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda Neville stupéfait.
Les élèves assis à la table de Gryffondor se penchèrent pour voir la scène. Sept autres hiboux se posèrent alors parmi les autres, criant, hululant, battant des ailes. Et pour rajouter à la confusion, Yuki débarqua à cet instant, son plumage blanc se détachant aisément de la masse. Elle se posa sur une des épaules de son ami, lui mordilla doucement l'oreille, puis tendit une patte pour lui montrer son courrier. Jugeant que tout ce que sa mère voulait lui dire comme étant bien plus important que ce mystère, sans compter que Hermione avait décidé de s'y plonger à bras le corps, l'adolescent ouvrit le courrier de sa chouette en premier.
- Ah ! La Confédération International a enfin eu vent de nos plaintes, maintenant que Dumbledore n'est plus là-bas. Notre dossier va passer en audition !
- Une bonne chose de faite pour toi, sourit Neville. Kyôtô l'an prochain, donc ?
- Non, je pense pas. Tant que Drago sera avec nous, on restera ici.
Hermione émergea de la marée de plumes avec un hibou moyen duc qui portait dans son bec un long paquet cylindrique.
- Harry ! dit-elle d'une voix haletante. Je crois savoir ce que ça signifie. Ouvre d'abord celui-ci !
Le jeune mafieux déchira le papier d'emballage d'où s'échappa un exemplaire soigneusement roulé de l'édition de Mars du Chicaneur. Il déroula le magazine et vit sur la couverture une image de lui en entier lui adressant un regard froid et défiant, assis sur une chaise, penché vers l'avant, les coudes sur les genoux… dans des vêtements qu'il utilisait au bar. Qui avait fourni… non, il savait qui avait donné la photo à Xenophilius, ce ne pouvait être que Luna. En grosses lettres rouges, un titre annonçait sur toute la largeur de la photo :
HARRY D. PORTGAS PARLE ENFIN :
LA VÉRITÉ SUR CELUI-DONT-ON-NE-DOIT-PAS-PRONONCER-LE-NOM
ET LE RÉCIT DE LA NUIT OÙ CÉDRIC DIGGORY EST MORT
- Surprise ! dit Luna qui s'était approchée d'un pas joyeux de la table des Gryffondor et s'asseyait à présent sur le siège à côté de son copain. Il est sorti hier. Il aurait dû sortir avant, mais j'ai demandé à ce qu'on rajoute deux interviews à la dernière minute, d'où le retard. J'ai demandé à papa de t'envoyer un exemplaire gratuit, même si ta mère est abonnée. Je pense que tout ça doit être du courrier de lecteurs, ajouta-t-elle en montrant les hiboux qui se pressaient sur la table.
- C'est bien ce que je pensais, dit Hermione avec avidité. Harry, tu veux bien que…
- Faîtes-vous plaisir ! encouragea le D., un peu déconcerté par les hiboux qui continuaient d'affluer.
Il n'avait clairement pas l'habitude d'être aussi populaire.
Neville, Drago, Luna et Hermione commencèrent à ouvrir des enveloppes pour aider Harry clairement dépassé par les évènements. Préférant ne pas s'y attarder, le D. observa le Chicaneur pour voir s'il y avait autre chose d'intéressant dans l'édition qu'il avait en main. Il eut juste le temps de voir un article sur Ombrage, avant que Neville ne lui mette une main sur l'épaule pendant qu'il lisait l'une des lettres :
- Celle-ci est envoyée par un type qui pense que tu as perdu la boule. Meh…
- Là, il y a une femme qui te recommande de suivre une cure d'électro-sorts à Ste Mangouste, dit Hermione qui froissa la lettre, l'air déçue.
- Celle-là m'a l'air mieux, dit Drago avec lenteur.
Intéressé, Harry posa le Chicaneur et prit le courrier que lui tendait le blond. C'était une lettre d'une sorcière de Paisley.
- Eh bien, en voilà une qui va se sortir la baguette du cul et faire gaffe ! annonça finalement le jeune criminel avec un sourire.
- Celui-ci est partagé, dit Fred qui participait avec enthousiasme à l'ouverture des lettres. Il écrit que tu ne donnes pas l'impression d'être fou mais, comme il ne veut vraiment pas croire que Tu-Sais-Qui est de retour, il ne sait plus que penser. Bref, beaucoup de parchemin pour ne rien dire !
- Stupide… stupide… stupide… triplement stupide… marmonnait Drago en lisant les lettres en diagonales.
- En voilà un autre que tu as convaincu, Harry ! s'exclama Luna d'un ton surexcité. « Après avoir lu votre version de l'histoire, je suis bien obligé de conclure que La Gazette du sorcier vous a traité très injustement au début de l'été… Bien que je n'aie pas du tout envie de croire au retour de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, je suis forcé de reconnaître que vous avez dit la vérité…».
- Encore un qui pense que tu racontes n'importe quoi, dit Neville en jetant par-dessus son épaule une lettre froissée. Mais celle-ci écrit que tu l'as convaincue et te considère maintenant comme un véritable héros. Elle a joint une photo… EH ! Mais c'est ma fiancée !
- Fais voir, demanda le Serpentard en se penchant par-dessus l'épaule de Neville sans voir le regard assassin qu'Hermione lui envoya.
Le lion garda jalousement l'image contre sa poitrine avec un regard noir pour son ami.
Harry tourna la tête quand son Haki l'alerta et nota Mandos qui se glissa entre les tables pour s'arrêter derrière lui… et lui passer du courrier. Encore des lettres. Cette fois, au nom de Harry Potter.
- Salut Portgas. Courriers dont les oiseaux se sont paumés, lui dit l'elfe.
Fait intéressant, outre lui, Drago voire Neville même si chez lui, ça semblait plus comme s'il cherchait quelque chose autour qu'il n'arrivait pas à trouver… eh bien, personne n'avait remarqué Mandos.
Un geste furtif des doigts de l'elfe glissa une autre enveloppe sans nom que le jeune criminel fit disparaître tout aussi furtivement dans son sac, sentant que ce devait être important. Puis, il parcourut toutes les autres enveloppes, sans les ouvrir, s'assurant qu'elles avaient toutes le nom de Potter dessus, avant de profiter que son assiette soit vide pour les placer au-dessus et les faire brûler entre ses doigts, laissant les cendres tomber dans la vaisselle.
- Mais tu fais quoi ?! s'étrangla Hermione.
- Les gens auront mon attention quand ils s'adresseront à moi correctement, en usant de mon nom d'usage, répondit le D. en faisant disparaître les cendres.
Cela fit rire Dean et Neville alors que Drago soupirait en secouant la tête quand Hermione fronça les sourcils prête à faire la morale à son meilleur ami, quand une toux fausse et haut perchée fit tomber le silence sur la table qui était le centre de l'animation en ce premier mars.
Ombrage était là, souriant du même air qu'un requin qui a sentit du sang.
- Que se passe-t-il, ici ? demanda-t-elle d'une voix de petite fille faussement aimable.
Elle se tenait derrière Fred et Luna, ses gros yeux de crapaud observant le fouillis de hiboux et de lettres qui s'entassaient devant le jeune Portgas, sans même remarquer Mandos qui était assis entre Neville et Harry. Aux autres tables, de nombreux élèves les regardaient avec convoitise mais ils ne feraient rien. Ils n'étaient pas assez fous pour se faire remarquer par Ombrage.
- Pourquoi avez-vous reçu toutes ces lettres, Mr Portgas ? demanda-t-elle lentement.
- C'est un crime, maintenant, de recevoir du courrier ? demanda George d'une voix forte.
- Attention, Mr Weasley, sinon je serai obligée de vous donner une retenue, dit Ombrage. Alors, Mr Portgas ?
Dire la vérité, ou mentir ? Hmm… vu que ça faisait la Une du Chicaneur…
- Des gens m'ont écrit parce que j'ai donné une interview, expliqua Harry comme si c'était la chose la plus normale du monde. Au sujet de ce qui s'est passé au mois de juin dernier. Vu que tout le monde pense que Diggory est mort d'une mauvaise chute, j'ai jugé qu'il serait utile de rétablir la vérité en sa mémoire.
Instinctivement, Harry jeta un coup d'œil à la table des professeurs. Il avait la très étrange impression que Dumbledore l'avait observé un instant auparavant mais, lorsqu'il le regarda, le directeur semblait absorbé dans une conversation avec le professeur Flitwick. Thatch avait son propre exemplaire du Chicaneur, mais vu la façon dont il se cachait derrière et comment ses épaules étaient secouées, il devait se retenir de rire.
- Une interview ? répéta Ombrage, la voix plus aiguë et plus grêle que jamais. Que voulez-vous dire, Mr Portgas ?
- Je veux dire qu'une journaliste m'a posé des questions et que j'y ai répondu, dit Harry. C'est la définition d'une interview. Mitte.
Et il lui jeta l'exemplaire du Chicaneur. Elle l'attrapa au vol et regarda la couverture. Son visage terreux et blafard prit alors une horrible teinte violacée. Ouh, ça ne devait pas être bon signe, allait-elle avoir un anévrisme ? Si seulement…
- Quand avez-vous fait cela ? interrogea-t-elle d'une voix légèrement chevrotante.
- Pendant la dernière sortie à Pré-au-Lard, répondit Harry.
Elle lui lança un regard brûlant de rage, le magazine tremblant entre ses doigts boudinés. Il aurait bien voulu qu'elle fasse un anévrisme.
- Il n'y aura plus d'autres sorties à Pré-au-Lard pour vous, Mr Potter, murmura-t-elle. Comment avez-vous osé… ? Comment avez-vous pu… ?
Elle prit une profonde inspiration. Harry ouvrit la bouche pour lui rappeler qu'il s'appelait Portgas, mais elle enchaîna avant qu'il ne puisse en placer une :
- J'ai pourtant essayé de vous apprendre à ne pas dire de mensonges mais, apparemment, le message n'a pas pénétré. Cinquante points de moins pour Gryffondor et une nouvelle semaine de retenue.
- Je doute que cela soit possible, mademoiselle, intervint Drago d'un ton indifférent en notant du coin de l'œil que McGonagall les rejoignait.
- Votre père serait déçu de savoir que vous voulez rejoindre Mr Potter en détention, menaça Ombrage en montrant une rangée de dents pointues d'un air menaçant.
- Oh, il serait heureux de me voir disparaître, je vous assure. Mais cela ne change pas le fait que vous pouvez dire que vous retirez des points, interdisez des visites à Pré-au-lard, ou le mettre en détention. Mais cela reste des mots, mademoiselle Ombrage.
- Je suis la Grande Inquisitrice de Poudlard !
- Avez-vous démissionné du ministère ? demanda Luna d'un air innocent.
- Comment osez-vous ? Bien sûr que non !
- Donc, soit vous êtes toujours en flagrante infraction de la Charte de 1875 sur le statut Apolitique de cet internat, soit vous n'êtes pas professeur dans cette école et vous n'êtes qu'une observatrice du ministère, sans pouvoir sur les élèves, lui dit d'un ton indifférent Harry en continuant de parcourir le courrier.
- Ouaiiiiiis ! applaudirent les jumeaux.
- Vous vous enfoncez, vous allez avoir de gros ennuis...
- Vous disiez, mademoiselle Ombrage ? intervint froidement McGonagall en faisant se retourner en sursaut la petite femme en rose. Avant que vous n'interveniez, sachez que j'ai reçu un message de la Confédération International. Si vous ne voulez pas avoir plus d'ennuis avec eux, je vous recommande de régulariser votre situation et de cesser de vous en prendre à mes élèves. Maintenant, retournez vous asseoir. J'annonce aussi que jusqu'à nouvel ordre, les cours de défenses contre les Forces du Mal sont annulés, ainsi que tous points, tout commentaires, toutes disciplines et notes de Miss Ombrage.
Elle s'apprêta à rajouter quelque chose, regarda de nouveau le crapaud fou furieux, et se ravisa, même si la lueur resta là. Elle avait une idée derrière la tête. Sans un mot de plus, l'enseignante de métamorphose retourna s'asseoir, laissant une Ombrage bouillonnante de rage derrière. La femme jeta un regard assassin aux élèves avant de s'en aller d'un pas raide en serrant Le Chicaneur contre sa poitrine, suivie des yeux par la plupart des élèves qui pouffèrent en voyant Harry lui faire un bras d'honneur dans son dos. Il revint à son courrier.
- Qui veut parier qu'il y aura un nouveau décret qui interdit la lecture du Chicaneur ? demanda Drago.
- Si elle le fait, ça sera parfait, sourit froidement Harry. Si on interdit quelque chose à quelqu'un, on lui donne encore plus envie de le faire. Sans compter qu'on vient de dire haut et fort qu'elle n'a aucun pouvoir sur l'école, ça va être le début de la rébellion.
- Tu nous aides ? demanda George en s'appuyant sur l'épaule du D. avec un entendu.
Harry lui répondit de la même façon. Ombrage allait morfler.
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Vers le milieu de la matinée, d'énormes écriteaux avaient été placardés partout dans l'école, pas seulement sur les tableaux d'affichage, mais également dans les couloirs et les salles de classe.
PAR ORDRE DE LA GRANDE INQUISITRICE DE POUDLARD
TOUT ÉLÈVE SURPRIS EN POSSESSION DU MAGAZINE LE CHICANEUR SERA RENVOYÉ.
CONFORMÉMENT AU DÉCRET D'ÉDUCATION NUMÉRO VINGT-SEPT
SIGNÉ : DOLORES JANE OMBRAGE,
GRANDE INQUISITRICE
C'était juste la meilleure chose à faire pour que tout le monde lise l'interview. Qui ne le ferait pas, franchement ? Imaginez qu'une femme dont vous venez d'apprendre qu'elle n'a en faîte aucune autorité sur vous, essaye de vous interdire quelque chose. Que faîtes-vous ? Vous le faites.
Résultat, à la fin de la journée, tous les élèves ne parlaient plus que de l'interview, citations à l'appui, au verset près. On les entendait en discuter à voix basse dans les files d'attente, avant le début des cours, dans la Grande Salle pendant le déjeuner et au fond des classes. Hermione raconta même que, dans les toilettes des filles, toutes les occupantes des cabines étaient en train d'en parler lorsqu'elle y avait fait un tour avant leur cours de runes anciennes.
- Quand elles m'ont vue, comme elles savent que je te connais, elles ont commencé à me bombarder de questions, lui dit Hermione, les yeux brillants. Et tu sais, Harry, j'ai l'impression qu'elles te croient. Je le pense vraiment, tu as fini par les convaincre !
- Eh bien, elles prendront leurs précautions, répondit Harry. J'ai fait que donner les informations. Si elles font rien avec, c'est autre chose.
Pendant ce temps, le professeur Ombrage rôdait dans les couloirs, arrêtant les élèves au hasard pour exiger qu'ils retournent leurs poches et leurs sacs. Le D. savait qu'elle cherchait des exemplaires du Chicaneur, mais ses condisciples avaient pris de l'avance sur elle. Il y avait deux tactiques, ceux qui allaient à l'attaque, et ceux qui se cachaient. Les attaquants montraient ouvertement qu'ils avaient le magazine, mais ils rappelaient à Ombrage qu'elle n'avait aucun pouvoir sur eux à moins d'avoir démissionné du ministère ou qu'elle avoue être en fraude, et ainsi, avoir des ennuis avec certainement bien plus que Amélia Bones à ce stade. Dans l'autre camp, on avait les discrets, qui ensorcelaient les pages de l'interview qui se transformaient en innocentes pages de manuel lorsque quiconque d'autre y posait les yeux, ou devenaient blanches dès qu'ils en interrompaient eux-mêmes la lecture.
Ne jamais sous-estimer un élève qui commet une infraction.
Bientôt, il sembla que tout le monde dans l'école avait lu l'article.
Autre effet de l'article, Dumbledore semblait rester en retrait pour observer les faits, quand ses enseignants avaient décidé de rejeter le joug d'Ombrage. Non seulement, ils encourageaient la lecture du Chicaneur, défendant leurs étudiants quand la femme du ministère cherchait à s'en prendre à eux. Le décret d'éducation numéro vingt-six qui interdisait aux professeurs de parler d'autre chose que ce qui était en rapport avec leur matière ? Il avait été retiré du mur par le professeur Sinistra. Libération de la parole qui permettait d'offrir du soutien à ceux dans le besoin, ceux effrayés par le témoignage de Harry et surtout une remise en place pour les élèves qui refusaient de croire le D. et cherchaient à l'agresser verbalement ou physiquement. Certains de ces idiots subirent les entraînements du jeune mafieux dans la magie des ombres, puisqu'il l'utilisa pour leur faire des croches-pieds et des sueurs froides.
Cela aurait été une bonne journée, si Thatch, sous la surveillance surprise d'Ombrage ce jour-là (il la tolérait pour ne pas avoir plus de soucis avec son statut de loup-garou), n'était pas passé dans les groupes qui travaillaient sur les Fléreurs pour glisser deux petits mots à Harry avec ses compétences de vol à la tire. Plus tard, dans les couloirs, il pût les lire. Le premier était destiné à Fred et George, donc, il ne le déplia pas, le second était un morceau du Chicaneur découpé et joint à un morceau de parchemin.
« Je ne sais pas si je dois t'étrangler ou te féliciter pour l'audace, même si j'en juge la présence de Samuel au château, c'est prévu. Par contre, ta mère t'en voudra surement pour l'article sur les Détraqueurs. Juste pour le pseudonyme. Je te protège pas sur ce coup-là »
En voyant que le morceau en question était un bout du semblant d'interview qu'il avait eu avec Luna, il se dit qu'il allait devoir toucher deux mots à sa petite copine. Et peut-être lire le Chicaneur dans son ensemble.
Le comble de la journée vint avec Crabbe et Goyle. Harry les croisa cet après-midi-là à la bibliothèque, tête contre tête autour d'une table. Lorsque le D. alla chercher sur les étagères un livre consacré à la Disparition Partielle, ils se tournèrent vers lui et Goyle fit craquer ses jointures d'un air menaçant. Harry connaissait parfaitement les raisons de leur attitude : il avait cité leurs pères comme étant des Mangemorts. Il leur fit un petit signe avec deux doigts pour les encourager à venir au contact. Crabbe semblait prêt à agir mais Goyle le retint. Le jeune mafieux haussa des épaules et retourna à sa place. Il les attendait.
Drago et Théo vinrent le voir à leur table habituelle un peu plus loin. Le blond avait fait face à des questions toute la journée sur le sujet, puisque Lucius avait été cité. Et il n'avait eu aucune honte de dire que s'il avait été renié, ce n'était pas pour rien. Pour Théo, c'était autre chose. Son père n'avait pas été cité, justement.
- Pourquoi tu l'as oublié, il était là-bas pourtant, non ? demanda à voix basse le garçon efflanqué.
- Tu m'as dit qu'il a compris ses erreurs et qu'il veut te tenir hors de tout ça. Qu'il le prouve, se contenta de répondre Harry.
Pour couronner le tout, Luna lui annonça au dîner que jamais on n'avait vu un numéro du Chicaneur aussi vite épuisé.
- Papa va réimprimer ! dit-elle à Harry, les yeux exorbités d'enthousiasme. Il n'arrive pas à y croire, il dit que les gens s'intéressent encore plus à ça qu'aux Ronflaks Cornus !
- Tu me dois pas des explications sur un autre article, miss ? demanda Harry.
Et il lui montra le morceau de Chicaneur avec le nom Gold Roger.
- J'ai dû l'envoyer avec l'interview par erreur, désolée.
- J'vais m'faire trucider par ma mère.
Le baiser sur sa joue ne changea pas les choses.
- Elle sera certainement plus intéressée par l'interview de Jörmundang ?
- Elle n'en a rien à faire de tout ça.
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Ce soir-là, Harry fut accueilli en héros dans la salle commune de Gryffondor. Provocateurs, Fred et George avaient jeté un charme d'Agrandissement sur la couverture du Chicaneur et l'avaient accrochée au mur. La silhouette géante de Harry contemplait l'agitation ambiante en lançant de temps à autre d'une voix tonitruante des phrases du genre : « LE MINISTÈRE EST UN TAS DE CRÉTINS » ou « GAMABRAGE EST BÊTE À MANGER DE LA BOUSE. » Hermione ne trouvait pas la plaisanterie très amusante et prétendait que sa concentration en était perturbée. Exaspérée, elle finit par monter se coucher beaucoup plus tôt que d'habitude. Le D. dut lui-même l'admettre, l'affiche était devenue moins drôle au bout d'une heure ou deux, surtout lorsque les effets du sortilège de Parole commencèrent à s'estomper et que la photo ne criait plus que quelques mots isolés, comme « BOUSE» ou « GAMABRAGE » à des intervalles de plus en plus rapprochées et d'une voix chaque fois plus aiguë. Sous les grognements déçus des Gryffondor qui s'étaient assis autour de lui et lui demandaient de leur répéter en direct pour la énième fois le contenu de son interview, il annonça qu'il avait besoin d'une bonne nuit de sommeil. Il coinça néanmoins George sur le chemin du dortoir et lui remit un message de la part de Thatch. Le jeune homme le lut puis hocha la tête.
- Je vois avec Fred et on fait ça vite. On le tient au courant.
Il n'en demanda pas plus et monta se coucher….Pour que Neville vienne le réveiller une heure plus tard, lui disant que McGonagall attendait tout le monde en bas.
Il se leva du lit, enfila sa veste moutonneuse et rejoignit le reste des Gryffondor dans la salle commune. Leur directrice de maison les attendait d'un air grave et sérieux. D'autres élèves terminèrent d'arriver et finalement, la femme prit la parole :
- Maintenant que vous êtes tous là, j'aimerais que ceux qui ont déjà eu des détentions avec Ombrage s'avancent. Maintenant que la ICW a réussi à entendre la voix de l'école, nous voulons qu'ils nous aident à éloigner le ministère de Poudlard, et ainsi, retirer cette femme d'ici. Vous mettre vraiment en sécurité et vous permettre d'étudier dans de bonnes conditions. Si nous arrivons à avancer des preuves du danger qu'elle représente, nous pourrons la faire partir. C'est pour cela que je voudrais savoir si certains ou certaines d'entre vous ont déjà eu une retenue avec elle.
Harry aurait voulu rester dans son coin. McGonagall savait pour lui, après tout, mais il y avait un mouvement dans la foule de ses camarades et il remarqua que Patil croisait nerveusement les bras, cachant ses mains sous ses aisselles. Alors, pour donner l'impulsion qui, il l'espérait, libèrerait la parole, l'adolescent leva la main. L'enseignante le regarda, ne comprenant pas la démarche, avant de suivre le regard du D. quand il lui fit signe de regarder Parvati. Qui finit par lever une main tremblante. D'autres se levèrent. Un petit première année fondit même en sanglot, avant qu'Hermione ne le prenne dans ses bras pour le rassurer.
- Je vois. Vous avez été très courageux, tous et toutes. Vous n'avez plus à avoir peur, elle n'a plus de pouvoir sur nous, le cauchemar est fini, elle ne vous fera plus de mal. Je peux vous l'assurer. Restez avec moi, je vais prendre vos témoignages, les autres, outre les préfets, peuvent aller se coucher.
La nuit allait être courte. Et il allait devoir envoyer une lettre à sa mère pour voir comment partager le souvenir sans risquer de mettre en danger les jumeaux ou Marco… et éviter les questions problématiques.
Il jeta un œil vers le mur, sentant la présence de Mandos qui devait les écouter depuis la tuyauterie accessible par la Chambre des Secrets.
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- T'as entendu ?
- Quoi donc ?
- Il paraît que quelqu'un a fait une mauvaise blague à Gamabrage !
- Sérieusement ?
- Ouais ! On aurait fait la redécoration de sa salle de classe et de ses appartements ! On a collé sur tous les murs, plafond et sol des pages du Chicaneur !
- Trooop cool !
Harry ignora les rumeurs des élèves qui sortaient de cours alors qu'il montait les escaliers pour rejoindre la Salle sur Demande pour la séance du soir. Se sentant suivi, il ne commit pas l'erreur de regarder derrière lui et prendre le risque d'alerter ceux sur ses talons. Il tourna à l'angle du couloir en faisant apparaître un Portail qu'il traversa immédiatement et referma derrière lui. Il devait arriver à maîtriser le déplacement par les ombres, cela serait un peu plus simple pour échapper aux toutous d'Ombrage. Il posa pied devant le tableau du troll qui dansait toujours comme un pied. Il ouvrit la pièce et passa l'attente pour la leçon, avec de l'exercice physique. La pièce lui donna un adversaire sans visage pour qu'il s'exerce au corps à corps. Au fur et à mesure, le reste des membres le rejoignirent et la séance commença.
Alors que le Club était en pleine réunion, une femme poussa alors un hurlement quelque part dans le château.
Tout le monde regarda vers la porte.
- Qu'est-ce que… ? marmonna Drago.
Harry déplia la Carte du Maraudeur et fronça les sourcils.
- Il se passe quelque chose dans le Hall d'Entrée.
- On arrête pour ce soir ! lança son camarade.
Personne ne protesta, préférant se précipiter dans le couloir plutôt que de poser des questions.
Les cris provenaient en effet du Hall. Ils augmentaient d'intensité à mesure que le groupe d'amis descendait les marches de pierre qui menaient au rez-de-chaussée. Lorsqu'ils arrivèrent en haut de l'escalier, une foule était rassemblée dans le hall. Des élèves étaient accourus de la Grande Salle où ils étaient en train de dîner pour venir voir ce qui se passait. D'autres se pressaient sur les marches de l'escalier de marbre. Le D. se fraya un chemin parmi un groupe de grands Serpentard en laissant les autres derrières et vit qu'un cercle s'était formé. Certains visages paraissaient choqués, d'autres effrayés. Le professeur McGonagall se trouvait de l'autre côté du cercle, face à Harry. Apparemment, ce qu'elle voyait lui soulevait le cœur.
Le professeur Trelawney se tenait au milieu du hall, sa baguette magique dans une main, une bouteille de xérès vide dans l'autre. Elle semblait en proie à une véritable crise de folie. Ses cheveux étaient dressés sur sa tête et ses lunettes de travers faisaient paraître un de ses yeux plus grand que l'autre. Ses innombrables châles et écharpes pendaient en désordre de ses épaules et donnaient l'impression qu'elle se déchirait de toutes parts. Deux grosses malles étaient posées sur le sol, à ses pieds. L'une d'elles était à l'envers, comme si on l'avait jetée dans l'escalier. La diseuse de bonne aventure, le regard fixe, paraissait terrifiée par quelque chose que Harry ne pouvait voir mais qui devait se trouver au bas des marches de marbre.
- Non ! hurla-t-elle. NON ! Ce n'est pas possible… Ça ne se peut pas… Je refuse de l'accepter !
- Vous n'avez donc pas réalisé que cela vous pendait au nez ? dit avec un amusement cruel une voix aiguë de petite fille.
En se déplaçant légèrement vers la droite, Harry comprit que la terrifiante vision du professeur Trelawney n'était autre que le professeur Ombrage. Compréhensible. Cette femme était une horreur de la nature.
- Bien que vous ne soyez même pas capable de prévoir le temps qu'il fera demain, vous auriez dû deviner que vos piteuses performances au cours de mes inspections et votre absence totale de progrès par la suite rendaient votre renvoi inévitable, pointa Gamabrage.
- Vous… Vous ne pouvez pas faire ça ! s'écria le professeur Trelawney, des larmes ruisselant derrière ses énormes lunettes. Vous ne… vous ne pouvez pas me renvoyer ! Je… Je suis ici depuis seize ans ! P-Poudlard est ma m-maison ! Vous n'avez AUCUN pouvoir !
- C'était votre maison, rectifia le professeur Ombrage avec un plaisir sadique.
Personne ne comprenait. Et à côté, il y avait quelque chose dans la posture de cette femme. Quelque chose qui faisait qu'elle dégageait la même aura de puissance et de contrôle qu'au premier jour. Et c'était une mauvaise nouvelle. Sans compter qu'on ne pouvait être que révolté et haineux devant la joie et la satisfaction sur le visage du crapaud qui regardait l'enseignante de divination sanglotant comme jamais sur une de ses malles. Cette grognasse donnait dans le sado-masochisme, c'était l'unique explication pour qu'elle fasse autant de mal dans l'école alors qu'elle savait qu'elle n'en avait pas le droit.
- Mais depuis que le ministre de la Magie a signé, il y a une heure, votre ordre de révocation, vous n'habitez plus ici. Veuillez avoir l'amabilité de vous retirer de ce hall. Vous nous embarrassez, continua la femme.
Mais pourquoi aucun des professeurs de ne réagissaient alors que tout le monde savait que cette femme n'avait aucun pouvoir sur l'école tant qu'elle n'avait pas démissionné !? Savaient-ils quelque chose qu'ils ignoraient ? L'incompréhension et la rage faisaient gronder les élèves. Puis des bruits de pas résonnèrent dans le hall. Se détachant de la foule, le professeur McGonagall marcha droit sur le professeur Trelawney et lui tapota le dos d'un geste ferme en sortant un mouchoir d'une poche de sa robe.
- Allons, allons, Sibylle… Calmez-vous… Tenez, mouchez-vous… Ce n'est pas si grave… Vous ne serez pas obligée de quitter Poudlard…
- Ah vraiment, professeur McGonagall ? dit Ombrage d'un ton assassin en s'avançant de quelques pas. Et qu'est-ce qui vous donne le droit de dire cela ?
- Moi, répondit une voix grave.
Les portes de chêne s'étaient soudain ouvertes et les élèves qui se trouvaient devant s'écartèrent précipitamment pour laisser passer Dumbledore. Qu'était-il allé faire dans le parc, Harry n'en avait aucune idée, mais il y avait quelque chose de dramatique à le voir ainsi apparaître dans l'encadrement de la porte, sa silhouette se découpant dans la nuit étrangement brumeuse, comme dans une mise en scène presque trop bien travaillée. Il laissa les portes grandes ouvertes derrière lui et s'avança à travers le cercle des spectateurs en direction du professeur Trelawney, frissonnante et ruisselante de larmes, toujours effondrée sur sa malle, le professeur McGonagall à son côté.
- Vous, professeur Dumbledore ? dit Ombrage avec un petit rire singulièrement déplaisant. J'ai bien peur que vous n'ayez pas compris la situation.
Elle tira de sa robe un rouleau de parchemin.
- J'ai ici un ordre de révocation signé par moi et par le ministre de la Magie. Conformément au décret d'éducation numéro vingt-trois, la Grande Inquisitrice de Poudlard a le pouvoir d'inspecter, de mettre à l'épreuve et de renvoyer tout enseignant qu'elle, c'est-à-dire que je, juge incapable de répondre aux critères exigés par le ministère de la Magie. Or, j'ai estimé que le professeur Trelawney n'était pas au niveau requis et c'est pourquoi j'ai mis fin à ses fonctions.
Dumbledore continua de sourire, pour la plus profonde perplexité du D qui ne voyait pas ce qu'il attendait pour la remettre à sa place. Elle n'avait aucun pouvoir sur l'école, ses décrets d'éducation, c'étaient des menaces en l'air ! Pourquoi est-ce qu'il ne réagissait pas ! Le directeur baissa les yeux vers le professeur Trelawney qui sanglotait toujours sur sa malle et déclara :
- Vous avez tout à fait raison, bien sûr, professeur Ombrage. Comme Grande Inquisitrice, vous avez parfaitement le droit de mettre fin aux fonctions de mes enseignants, puisque la Charte sur le statut de Poudlard a été détruite dans de mystérieuses circonstances, nous passons sous la juridiction du ministère jusqu'à la création d'une nouvelle…
Un cri d'horreur s'arracha de la gorge des élèves. La Charte qui avait été déterrée, était leur seul moyen de défense contre Ombrage. Et voilà qu'elle s'avérait être détruite ? Cette femme ne leur pardonnerait pas leur rébellion. Elle se vengerait sans pitié sur eux.
- ...En revanche, vous n'avez aucune autorité pour les expulser du château, continua Dumbledore. Je crains bien que ce pouvoir-là incombe encore au directeur de l'établissement, poursuivit-il en s'inclinant courtoisement. Or, je souhaite que le professeur Trelawney continue d'habiter à Poudlard.
Harry fronça les sourcils. C'était une étrange générosité d'insister pour que la femme continue de vivre ici sans servir à rien qu'au décor ou à la mauvaise ambiance. Discrètement, il se rapprocha du mur contre lequel il avait senti la présence de Mandos pendant que l'ex-professeur Trelawney laissait alors échapper un petit rire frénétique ponctué d'un hoquet qu'elle n'arrivait pas à étouffer.
Dumbledore se tourna vers le professeur McGonagall.
- Puis-je vous demander de raccompagner Sibylle chez elle, professeur ?
- Bien entendu, répondit McGonagall. Levez-vous, Sibylle…
Thatch surgit de la foule et se précipita pour prendre la femme en charge l'entraînant vers l'escalier de marbre en passant devant Ombrage qu'il ignora. Le professeur McGonagall se chargea des bagages qui lévitèrent au-dessus du sol sous la direction de sa baguette pour les ramener chez leur propriétaire.
Mais Harry n'avait d'yeux que pour son oncle quand il passa à proximité.
Ce n'était pas lui. Ce n'était pas le loup-garou qu'il connaissait. Il le sentait.
L'homme qui se faisait passer pour son oncle lui offrit un clin d'œil discret.
- Sam ? souffla Harry en le reconnaissant de son Haki.
Drago, juste derrière le D., regarda son ami sans comprendre, mais le spectacle en bas n'était pas fini.
Le professeur Ombrage restait parfaitement immobile, les yeux fixés sur Dumbledore, toujours souriant.
- Et qu'allez-vous faire, lorsque j'aurai nommé un nouveau professeur de divination qui aura besoin de cet appartement ? demanda-t-elle dans un murmure qui résonna tout autour du hall
- Oh, ça ne posera aucun problème, répondit Dumbledore d'un ton aimable. Figurez-vous que j'ai déjà trouvé un nouveau professeur de divination et il préfère loger au rez-de-chaussée.
- Vous avez trouvé ? s'exclama Ombrage d'une voix perçante. Vous avez trouvé ? Puis-je vous rappeler, Dumbledore, qu'en vertu du décret d'éducation numéro vingt-deux…
- Le ministère est chargé de choisir lui-même la personne qualifiée dans le cas, et uniquement dans ce cas, où l'actuel directeur ne serait pas en mesure de trouver lui-même un candidat, répondit Dumbledore. Or, je suis heureux de vous annoncer qu'en la circonstance, j'ai réussi. Puis-je vous présenter ?
Il se tourna vers les portes ouvertes à travers lesquelles filtrait à présent la brume nocturne. Harry entendit un bruit de sabots. Il y eut un murmure stupéfait dans tout le hall et les élèves qui se tenaient près des portes reculèrent à nouveau, certains d'entre eux trébuchant dans leur hâte de laisser le passage au nouveau venu.
À travers la brume se dessinèrent un visage et une silhouette que Harry avait déjà vue la première fois lors d'une nuit sombre où il avait dû affronter les dangers de la Forêt interdite pour la première fois, puis régulièrement durant les sortis avec son oncle dans les bois : des cheveux d'un blond presque blanc, des yeux d'un bleu extraordinaire, la tête et le torse d'un homme, le corps d'un cheval à la robe claire et cuivrée.
- Voici Firenze, dit Dumbledore d'un ton joyeux à une Ombrage qui semblait frappée par la foudre. Je pense que vous le trouverez qualifié pour ce poste.
- Là, je dois l'admettre, il a fait très fort, souffla Drago. Non seulement les centaures sont connus pour être des devins, mais en plus de ça, Ombrage déteste les non-humains. Il vient d'appuyer sur tous les boutons à la fois.
- Et ce n'est pas au goût de tout le monde, grommela Harry en voyant la marque de sabot dans la poitrine du centaure. Ils ne se sont pas faits que Ombrage comme ennemie.
Mandos se pencha sur le groupe et leur souffla avec calme :
- Je vais aller voir des personnes qui vont être ravis d'entendre cela. Et au besoin d'un adversaire pour vos entrainements, vous savez où me trouver. Elle ne fait que commencer.
Oh, ils s'en doutaient.
Les ennuis n'avaient pas atteint leur pire niveau.
