Bonjour, on se retrouve pour ce chapitre afin de clore la collab avec Sam pour cette histoire. Bien d'autres aventures attendent encore Mandos de son côté, et Harry, lui, il doit encore en finir avec Ombgrage. Mais qui sait, ils se recroiseront peut-être un jour. En tout cas, ce chapitre est placé sous le signe des coups bas et manigances, j'espère qu'il sera à votre goût. Je vous dis donc bonne lecture et à bientôt !
FoxyCha24 : Le pire reste à venir pour Ombrage.
Mizu Fullbuster : Ah mais absolument, rien de mieux qu'une couverture avec un prof en alibi pour contrer la guenaude.
Mimi76lh : les relations amoureuses sont trop "artificiel" de mon pov dans l'oeuvre d'origine./ BOUM.
Natakuma ; Moi ? Aimer les cliffhanger ? JA-MAIS.
Aelita Yoru : La chanson me supplier d'être utilisé. Avoir Peeves pour l'interprété, c'est peut-être drôle, mais ça ne vaut pas la version d'origine et le cosplay d'Ombrage qui va avec.
Yuwine : J'aime la musique.
Thunderdeath : C'est toujours un plaisir de savoir qu'on aime cette histoire au point de la relire, mais je tiens à rappeler qu'il y a d'autres histoires très bien dehors, donc, ne fait pas l'impasse dessus.
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Quelqu'un (et Harry avait une idée très précise de l'identité des coupables) avait allumé le contenu d'une énorme boîte de feux d'artifice magiques.
Des dragons entièrement constitués d'étincelles vert et or volaient dans les couloirs en produisant des explosions assourdissantes. Des soleils d'un mètre cinquante de diamètre, d'un rose agressif traversaient les airs dans un sifflement meurtrier, digne des meilleures scènes de X-Files. Des fusées au long sillage d'étoiles argentées ricochaient sur les murs, clairement pas prêt à atteindre la lune. Des cierges magiques écrivaient tout seuls des jurons, plus originaux les uns que les autres, qui restaient suspendus en l'air. Des pétards explosaient partout comme s'ils étaient dans un champ de mine et, au lieu de se consumer, de s'estomper, ou de perdre leur élan, tous ces miracles pyrotechniques semblaient gagner en énergie et en mouvement sous les yeux de tout le monde qui était sorti de la Grande Salle.
Des feux magiques avaient pris d'assaut les couloirs du château et les professeurs restèrent étrangement en retrait, laissant Ombrage et Rusard face à face avec ces joyaux flamboyants. Le D. se tourna vers l'arrière de la foule pour voir Samuel, toujours sous l'apparence de Thatch, se glisser discrètement hors de la zone pour disparaître dans le parc. Harry se retourna vers le spectacle sans s'en occuper. Parce que c'était impayable ce qu'il se passait :
Rusard et Ombrage, pétrifiés d'horreur, se tenaient côte à côte au milieu de l'escalier. Soudain, l'un des plus grands soleils parut se sentir à l'étroit. Dans un sifflement sinistre, il tourna sur lui-même et fonça sur Ombrage et Rusard, qui poussèrent un hurlement de terreur en se baissant pour l'éviter, puis il s'envola par la grande porte et traversa le parc, rejoignant la liberté de l'extérieur. Pendant ce temps, plusieurs dragons et une chauve-souris violette, qui dégageait une fumée menaçante que tout le monde essayait d'éviter, profitèrent de la porte ouverte, au bout du couloir, pour s'échapper vers les étages.
- Dépêchez-vous, Rusard ! Vite ! hurla Ombrage. Il faut faire quelque chose sinon il y en aura partout. Stupéfix !
Le jet de lumière rouge jaillit de l'extrémité de sa baguette et frappa l'une des fusées. Mais au lieu de s'immobiliser dans les airs, la fusée explosa avec une telle force qu'elle fit un grand trou dans un tableau qui représentait une sorcière à l'air mièvre au milieu d'une prairie. La sorcière parvint à s'échapper de justesse et réapparut quelques instants plus tard, écrasée dans le tableau voisin, où deux sorciers qui jouaient aux cartes avec Izou se levèrent aussitôt pour lui faire de la place. Le commandant cacha son visage dans ses cartes pour ne pas rire, mais continua sa partie en jetant de temps à autres des regards au couloir.
- Il ne faut surtout pas les stupéfixer, Rusard ! s'exclama Ombrage avec colère, comme si c'était lui qui avait prononcé la formule magique.
- Vous avez raison, madame la directrice ! répondit-il de sa voix sifflante.
Rusard aurait été aussi incapable de stupéfixer les feux d'artifice que de les avaler, donc, le conseil, Ombrage pouvait en faire ce qu'elle voulait, il ne servait à rien. Le concierge se précipita vers un placard proche, en sortit un balai et se mit à donner de grands coups en l'air pour essayer de repousser fusées, soleils et dragons. Quelques secondes plus tard, son balai était en feu, ce qui provoqua sa panique. Idée stupide, vraiment.
Harry en avait vu suffisamment. Éclatant de rire, il courut, penché en avant, vers une porte qu'il connaissait, dissimulée par une tapisserie du couloir. Il l'ouvrit, se glissa par l'entrebâillement et se retrouva nez à nez avec Fred et George qui s'étaient cachés là. Secoués d'un rire étouffé, les jumeaux écoutaient les hurlements d'Ombrage et de Rusard.
- Impressionnant, chuchota Harry avec un sourire. Très impressionnant. Vous n'aurez aucun mal à réduire le Dr Flibuste au chômage. Franchement, m'man va halluciner quand elle verra ce que vous avez fait.
- Merci, murmura George qui essuyait des larmes de rire. J'espère qu'elle va essayer un sortilège de Disparition, la prochaine fois… Ça les multiplie par dix.
Cet après-midi-là, les feux d'artifice continuèrent d'exploser et de se répandre dans toute l'école. Malgré le désordre qu'ils semaient sur leur passage, surtout les pétards, les autres professeurs ne semblaient pas s'en formaliser, laissant les choses se faire sans eux.
- Tiens, tiens, voyez-vous ça, dit le professeur McGonagall d'un ton sardonique, tandis que l'un des dragons surgissait dans sa salle de cours en émettant de puissantes détonations et de longs jets de flammes. Miss Brown, voulez-vous bien courir prévenir Madame la directrice qu'un feu d'artifice est venu se réfugier dans notre classe ?
McGonagall reprit son cours avec un flegme inimitable, et même le feu d'artifice resta sage, en dépit de ses crépitements, comme pour assister à la classe. Au moins, les jumeaux avaient été intelligents, ils savaient qu'il ne fallait pas énerver le professeur McGonagall et leurs créations veillaient à respecter ce point.
Le professeur Ombrage dut ainsi passer son premier après-midi de directrice à courir d'un bout à l'autre de l'école, à gauche, à droite, en haut comme en bas, pour répondre aux demandes des autres enseignants, dont aucun ne semblait capable, sans son aide, de débarrasser sa classe des feux d'artifice vagabonds. Lorsque la cloche sonna la fin du dernier cours de la journée et que tout le monde retourna à la tour de Gryffondor, Harry eut l'immense satisfaction de voir une Ombrage échevelée, couverte de suie et le visage en sueur, sortir d'un pas titubant de la classe du professeur Flitwick. Et le commentaire du petit professeur remporta la palme d'une journée ultra géniale.
- Merci beaucoup, professeur ! dit-il de sa petite voix flûtée. Certes, j'aurais pu me débarrasser moi-même de ces cierges magiques mais je n'étais pas sûr d'avoir l'autorité et l'autorisation nécessaire pour cela. Dans le doute, j'ai préféré vous laisser vous en charger.
Rayonnant, il referma la porte de sa classe sur le visage hargneux d'Ombrage.
Mais les jumeaux et Peeves n'étaient pas les seuls à vouloir mettre son grain de sel. Au dîner du soir, alors qu'on pensait que rien ne pouvait rajouter plus d'animations après la journée qu'ils avaient vécus, des hiboux vinrent pour une livraison massive et tardive de courriers. Les lettres pleuvaient littéralement du ciel, inondant la Grande Salle avec, au point que le sol et les tables disparaissaient dessous. Puis, les élèves ouvrirent les enveloppes et des cris de surprises, d'effrois, de peur et quelques rires finirent par s'élever. C'étaient des photos sorcières montrant l'intérieur de différents coffres de Gringotts, allant lentement d'un côté à l'autre en trois cent soixante degrés pour que tout le monde puisse voir que c'était bien un coffre, le numéro du coffre et à qui il appartenait.
- C'est bien le coffre Malefoy, je sais à présent où Lucius a cherché à cacher les objets sombres qu'il avait au manoir, nota d'une voix forte Drago avec indifférence.
Il n'était pas la seule victime. On avait le coffre des Lestrange, de Fudge, de Dumbledore, de Dolores Ombrage, mais aussi d'autres membres de la communauté magique qui eux étaient affiliées ou sympathisant à la cause de Voldemort.
Le pourquoi, ils le comprirent le lendemain avec la Une de la Gazette qui était attendue de pied ferme.
Braquage massif à Gringott
Harry resta figé devant l'image des gobelins s'affairant autour de ce qu'il reconnaissait comme le coffre des Potter. Bizarre à dire, mais il sentait que sa mère était derrière tout ça. Il parcourut rapidement l'article, cherchant à savoir si on avait une piste. Bien heureusement, elle n'avait apparemment laissé aucune trace de son passage. Il fronça les sourcils sur les mots « inventaires en cours » et « frappe au hasard ». Sans parler que dans les coffres qui avaient été touchés, il y avait celui des Potter, comme le montrait la photo, celui des Portgas, celui des Flamel et celui de Sirius. Pourquoi ? Pour brouiller les pistes ? D'autant plus qu'une enquête préliminaire disait qu'on avait seulement volé des objets et des artefacts dans la majorité, en dépit des traces d'effraction sur beaucoup d'autres totalement intacts. Et la liste était longue, avec les photos de la nuit dernière en preuve dans certains cas. Apparemment, c'était un "anonyme" qui avait fait parvenir les photos en disant que les faire passer sous silence ne servirait à rien. Et pourquoi les taire ? Parce que vu le contenu de certains coffres, cela risquait de causer quelques ennuis. Oh ! Jolie le coffre des Lestrange !
- Le fou qui a fait ça a visité le coffre de tantine ! s'exclama Susan en se levant d'un bond à sa table.
- On a volé quelque chose ? demanda Ernie.
- Non, rien, mais on a réussi à forcer l'entrée de son coffre.
Sa mère avait perdu la raison, il en était certain. Décidé à avoir quelques explications, l'adolescent se leva et quitta la table pour aller rejoindre les gardiens du dortoir… pour tomber nez à nez avec Rusard.
Harry fit hâtivement plusieurs pas en arrière. Le concierge gagnait à être vu avec une certaine distance. Surtout après le petit-déjeuner.
- La directrice voudrait vous voir, Portgas, dit-il avec un regard mauvais et satisfait.
- Qu'est-ce qu'elle me veut ? demanda Harry avec méfiance.
Rusard eut un rire silencieux qui fit trembloter ses bajoues. L'adolescent avait la fâcheuse impression qu'il allait avoir besoin de son avocat.
- Vous le saurez bien vite, dit-il d'une voix sifflante. Suivez-moi.
Harry jeta un coup d'œil à Neville et à Hermione qui l'avaient suivi, tous deux inquiets. Il haussa les épaules et suivit l'homme qui remontait le courant des élèves affamés qui arrivaient en retard au petit-déjeuner. Le concierge semblait de très bonne humeur. En gravissant les marches de l'escalier de marbre, il chantonna quelque chose de sa voix grinçante et lorsqu'ils arrivèrent au premier étage, il lança :
- Les choses changent ici, Portgas, que ça vous plaise ou non.
Harry se mordit le bout de la langue pour ne pas faire de commentaire sarcastique.
- Pendant des années et des années, j'ai répété à Dumbledore qu'il était trop faible avec vous, dit l'homme avec un ricanement féroce. Bande de répugnants petits gorets, vous n'auriez jamais fait éclater des boules puantes dans le château si vous aviez su qu'il était en mon pouvoir de vous fouetter jusqu'à l'os, n'est-ce pas ? Et personne n'aurait eu l'idée de lancer dans les couloirs des Frisbee à dents de serpent si j'avais eu la possibilité de vous pendre par les pieds dans mon bureau, pas vrai ? Mais quand le décret d'éducation numéro vingt-neuf entrera en vigueur, Portgas, j'aurai le droit de faire tout cela… Et elle a demandé au ministre de signer l'ordre d'expulsion de Peeves… Oh oui, les choses seront bien différentes ici, avec elle aux commandes…
Ombrage avait dû aller assez loin pour mettre ainsi Rusard de son côté, songea Harry, et le pire, c'était que le concierge constituait pour elle une arme redoutable. Seuls les jumeaux Weasley pouvaient prétendre en savoir plus que lui sur les passages secrets et les cachettes de Poudlard. Ce n'était franchement pas rassurant du tout. Sans compter qu'elle poussait dans l'illégalité. Ils étaient en train de devenir une vraie dictature dans ce pays.
- Nous y voilà, dit-il en jetant à Harry un regard mauvais.
Il frappa à trois reprises à la porte d'Ombrage et entra.
- Le jeune Portgas est là, madame, annonça-t-il.
Le bureau, que Harry connaissait bien pour y avoir passé de nombreuses heures de retenue, avait changé. Merci Cerbin. Mais un changement de décoration serait quand même appréciable, parce que revoir à tout va son interview, ça lui donnait mal à la tête. En dehors de ça, le seul élément nouveau était la grosse plaque de bois qui s'étalait en travers de la table et sur laquelle était écrit en lettres d'or le mot : DIRECTRICE. Les Brossdur de Fred et de George, étaient attachés par une chaîne cadenassée à un gros piton de fer planté dans le mur du fond depuis le fameux match de Quidditch de début d'année.
Assise derrière son bureau, Ombrage écrivait d'un air affairé sur l'un de ses parchemins roses. En les voyant arriver, elle leva les yeux et sourit largement.
- Merci, Argus, dit-elle d'une voix douce.
- Mais je vous en prie, madame, c'était un plaisir, répondit Rusard qui s'inclina aussi profondément que ses rhumatismes le lui permettaient et sortit à reculons.
Harry sentit la nausée lui monter à la gorge juste à cette scène.
- Asseyez-vous, dit sèchement Ombrage.
Elle lui montra une chaise.
« Choisis tes combats, » se dit l'adolescent.
Il avait réussi à réchapper aux plumes de sang, il n'allait pas la provoquer maintenant. Ce serait stupide, il pouvait après tout poser son cul sur une chaise. Il posa son sac par terre et s'assit sur le siège qu'on lui avait montré, croisant une jambe sur l'autre pour tenir la cheville dans sa main afin d'avoir à porter son couteau de chasse.
Il la regarda continuer d'écrire pendant un certain temps, avant de jeter un œil aux affreux chatons gambader dans leurs assiettes, au-dessus de la tête d'Ombrage, et se demanda quelles horreurs elle lui réservait cette fois-ci.
- Bien, à nous, maintenant, dit-elle enfin.
Elle posa sa plume et le regarda comme un crapaud s'apprêtant à avaler une mouche particulièrement juteuse.
Il était un loup, pas une mouche, qu'elle se calme le crapaud.
- Dois-je faire appel à mon avocat ? se renseigna l'adolescent.
- Nous ne faisons que discuter, cela ne sera pas nécessaire. A moins que vous ayez quelque chose à vous reprocher, sourit la femme avec un air carnassier. Dites-moi… Qu'est-ce que vous voulez boire, monsieur Portgas ?
- N-nani ? Vous me proposez à boire ? dit Harry qui était sûr d'avoir mal entendu.
McGonagall qui propose des tritons au gingembre, ok, mais ça…
- Exactement, Mr Portgas, dit-elle, le sourire encore plus large. Du thé ? Du café ? Du jus de citrouille ?
À chaque boisson qu'elle nommait, elle donnait un petit coup de baguette magique et une tasse ou un verre apparaissait aussitôt sur la table.
- Rien, merci, répondit l'adolescent en agitant sa main de libre.
Et puis quoi encore ?
- Je souhaiterais que vous buviez quelque chose en ma compagnie, insista-t-elle avec une douceur qui devenait menaçante. Choisissez.
« Choisis tes batailles Harry, » se dit-il de nouveau.
- Du café, ça ira très bien, alors.
Elle se leva et ajouta du lait avec un soin tout particulier, le dos tourné vers lui, rendant la chose encore plus suspicieuse. Puis, la tasse à la main, elle contourna le bureau. Un sourire d'une amabilité sinistre s'étalait sur son visage. Il aurait dû lui préciser noir, le café, certainement. Mais bon, ce n'est pas comme s'il allait le boire.
- Voilà, dit-elle en lui tendant le café. Buvez-le avant qu'il ne refroidisse, voulez-vous ? Maintenant, Mr Portgas… Je pense que nous devrions avoir une petite conversation après les pénibles événements de l'autre nuit.
- C'est sûr que c'était au programme de personne de voir une soirée karaoké ainsi prise d'assaut, marmonna Harry en gardant le café dans sa main en la regardant retourner derrière le bureau.
Elle s'installa dans son fauteuil à nouveau et attendit. Harry leva un sourcil. Elle voulait qu'il dise quoi de plus ? Après un long moment de silence, elle lança d'un air joyeux :
- Vous ne buvez pas !
Le D. regarda son café, puis la femme. Elle le prenait pour qui ?
Il porta à ses lèvres la tasse, les gardant hermétiquement closes. Il l'éloigna en grimaçant.
- Qu'y a-t-il ? demanda Ombrage, les yeux toujours fixés sur lui. Vous voulez du sucre ?
- Non, répondit Harry. Je ne suis pas fan de café au lait. Je le préfère noire. Comme la nuit.
Il porta à nouveau la tasse à ses lèvres et fit semblant de boire une gorgée tout en maintenant sa bouche close. Le sourire d'Ombrage s'élargit.
- Bien, murmura-t-elle. Très bien. Et maintenant…
Elle se pencha un peu en avant.
- Où est Albus Dumbledore ?
Ah, donc, elle avait dû mettre du Veritaserum dans sa tasse ou un équivalent.
- Si je le savais, ma mère lui aurait déjà mis son poing dans la face, répondit Harry.
- Buvez, buvez, reprit-elle, toujours souriante. Mr Portgas, cessons les enfantillages. Je sais parfaitement que vous connaissez le lieu où il se cache. Dumbledore et vous, vous êtes ensemble dans cette affaire depuis le début.
- Quelle affaire ? De quoi vous parlez ?
- Cette tentative pour renverser le ministère de Cornelius Fudge, voyons !
- Professeur, j'ai quinze ans, j'ai une gueule à m'intéresser à la politique ?
Il fit semblant de boire une nouvelle gorgée avant de reposer la tasse sur ses genoux, masquant innocemment de sa main son contenu.
- Je vous rappelle qu'il a commandité deux fois mon enlèvement et essayé de me séquestrer. Vous croyez vraiment que j'ai envie de bosser avec lui ?
- Je vous accorde ce point. Et concernant ce club, nous sommes d'accord que vous apprenez à vos camarades des sorts qui ne sont pas autorisés par le ministère de la magie.
Harry fouilla une poche de sa robe et en sortit son étui à lunette.
- Vous avez l'air d'en avoir plus besoin que moi, sourit-il.
- Épargnez-moi vos plaisanteries stupides, jeune homme, votre camarade vous a dénoncé !
- Je sais pas pour vous, mais le professeur Chourave a confirmé que nous faisions que chanter, sourit le garçon avec un soupçon de moquerie.
Il fit à nouveau semblant de boire en rangeant ses lunettes.
- Très bien, dit Ombrage, l'air mécontent. Dans ce cas, vous allez avoir l'amabilité de me dire où se trouve Sirius Black.
- Black ? répéta-t-il.
- Mr Portgas, je voudrais vous rappeler que c'est moi qui ai failli attraper le criminel Black dans la cheminée de Gryffondor, en octobre dernier. Je sais parfaitement qu'il était venu vous voir et si j'en avais la moindre preuve, vous pouvez être certain que ni lui ni vous ne seriez en liberté à l'heure actuelle. Surtout après ce que vous avez fait à ma main.
Elle retira l'un de ses gants roses pour montrer une cicatrice circulaire sur le dos de la main.
- Si je trouve des preuves, vous n'en réchapperez pas, lui dit-elle d'un ton froid, sans sourire. Alors, je vous répète, Mr Portgas… Où. .Black ?
- Aucune idée, dit Harry d'une voix sonore. Je ne sais pas du tout. La Gazette dit Londres, non ? Je sais pas comment vous vous êtes fait cette blessure, mais vous devriez soigner ça mieux.
Ils s'observèrent un si long moment que le D. sentit les larmes lui venir aux yeux.
- Où avez-vous disparu en Février dernier ? demanda Ombrage. Vous êtes allé le voir, avouez-le. Vous et Mr Londubat…
- Neville est parti rejoindre sa grand-mère parce que le rétablissement de ses parents a pris un coup d'accélérateur. Quant à moi, je suis allé voir ma mère qui a accouché de faux-jumeaux, Red et Lina D. Portgas que vous avez vu lorsque vous vous êtes mis en tête que j'avais un don d'ubiquité inexistant. Vu les antécédents, le guérisseur craignait soit qu'elle meurt en couche, soit que mon frère et ma sœur soient brûlés par accident. Le professeur McGonagall pourra vous confirmer les raisons de mon absence, puisque vous ne me croyez pas ou n'avez, semblerait-il, pas écouter 'kaachan quand elle est venue. Elle a eu beaucoup d'avance, mais le guérisseur disait que les grossesses multiples ne vont pas jusqu'à terme, généralement.
Ombrage appuya son nez sur ses doigts croisés, fixant Harry comme si elle essayait de le légimencier. Par acquis de conscience, il remonta ses barrières mentales. Il valait mieux être sur ses gardes.
- Avez-vous quelque chose à voir avec les cambriolages de Gringott's ?
- Si j'étais en capacité de braquer la banque la plus sécuritaire du Royaume-Uni, je ne serais pas là. Sans compter que durant la période où ça s'est produit, j'étais ici, à Poudlard. Alors, soit vous repartez sur cette stupide idée de don d'ubiquité, alors que je suis certain que Cerbin est déjà rentré chez lui et donc, qu'on ne peut plus nous confondre… soit, vous devez admettre que je n'y suis pour rien. Sans compter que les coffres Potter et Portgas, j'en ai la clef, pourquoi les forcer. Et en tant que filleul de Sirius Black, je suis en première ligne pour hériter de la fortune des Black. Et il a lui aussi été forcé. Encore une fois, j'ai pas besoin d'en forcer l'ouverture.
Encore une fois, Ombrage prit son temps pour réfléchir en l'observant attentivement.
Et soudain, elle se leva.
- Très bien, Portgas, cette fois, je vais vous croire sur parole mais je vous avertis : j'ai derrière moi la puissance du ministère. Tous les moyens de communication de cette école avec le monde extérieur sont sous contrôle. Un régulateur du réseau des cheminées est chargé de surveiller tous les feux de Poudlard, sauf le mien, bien entendu. Ma brigade inquisitoriale ouvre et lit tout le courrier qui arrive au château ou qui en sort. Et Mr Rusard observe tous les passages secrets qui mènent vers l'extérieur. Si je découvre la moindre petite preuve…
- Je m'en doute parfaitement. Vous permettez ?
Harry ramassa son sac et se leva, embarquant avec lui la tasse pour partir.
Dans le couloir, il retrouva son oncle. Vraiment son oncle, il le sentait. Il avait l'air épuisé, mais souriant.
- Alors ?
- /C'est une fille. Edna./
Harry arrangea son sac sur son épaule et tapa dans la main de son oncle avant qu'ils ne se séparent. Le D. sortit sa baguette magique et fit disparaître le café de sa tasse. Les cuisines voudraient peut-être récupérer la porcelaine.
- PROFESSEUR NEWGATE ! PROFESSEUR NEWGATE ! appela le petit Denis en débarquant en courant dans le couloir alors que Thatch allait tourner à l'angle opposé de celui-ci.
Denis s'arrêta de courir pour passer discrètement devant le bureau d'Ombrage (ce qui était un peu foiré après qu'il ait hurlé ainsi) et dépassa un Harry curieux qui resta immobile pour voir le petit blond rejoindre Thatch qui l'attendait les mains sur les hanches.
- Que signifie tout ce bruit ? demanda Ombrage en sortant le nez de son bureau.
- Le professeur Vector a découvert des résidus de feux d'artifices dans une des salles de classe et je pense qu'elle a besoin de la directrice pour s'en débarrasser, mentit ouvertement le petit né-moldu.
- Mais c'est pas vrai ! protesta la femme avant de partir en courant de ses petits jambes.
Le trio la regarda passer avant que le D. ne se tourne vers le micro-Gryffondor :
- Ça va te retomber dessus.
- Aucun risque avec Vector, c'est une ancienne Poufsouffle, elle va couvrir Denis-kun et certainement envoyer Gamabrage dans une course sans fin au travers de Poudlard, rassura le loup-garou avant de se pencher sur le petit bonhomme devant lui. Qu'est-ce qu'il t'arrive ?
- Eh bien, la ICW est là, et vu que vous êtes un loup-garou, je me suis dit qu'il valait mieux vous mettre au courant, que vous puissiez vous préparer et tout… vous êtes un super enseignant, tout le monde serait triste si vous deviez partir, dit le petit blond.
Le pirate eut un sourire et lui ébouriffa les cheveux.
- On verra ce qu'ils en pensent. Si je ne passe pas niveau compétence, je l'accepterais. Si c'est avec ma fourrure qu'ils ont du mal, là, ça sera une toute autre histoire. Vous avez des cours, donc, filez.
Les deux garçons poussèrent un juron avant de filer chacun dans une direction en se rappelant qu'ils avaient, en effet, des leçons. Et pour Harry, c'était une double-heure de runes durant laquelle il demanda discrètement Hermione, qui avait dû utiliser son retourneur de temps pour aller en Arithmancie, si elle avait vu Ombrage. Apparemment, madame Septima Vector avait réorienté la nouvelle directrice vers Chourave. Si l'enseignante de botanique continuait dans la même veine, alors, le crapaud allait perdre du poids et allait courir un moment.
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Après les retours que Samuel lui avait fait sur l'arrachas, Thatch s'était dit qu'il valait mieux voir de quoi il en retournait réellement. Il était en train de traverser la clairière en humant de bonne humeur quand il perçut une présence froide et aussi implacable que la mort qu'il avait appris à associer au jeune Mandos Cerbin. Cependant, quand il se retourna, c'était une jolie elfe qui venait vers lui. Mais son odorat reconnaissait ce parfum si semblable à celui de son neveu.
- Très joli déguisement. Aurais-je enfin l'honneur de rencontrer Miss Leliana Roche dont j'ai tant entendu parler ? salua le pirate avec un petit sourire.
- En personne, professeur.
- Charmed, m'lady.
Et il s'inclina d'un air à la fois séducteur mais blagueur, avant de se redresser. Mandos en fit autant, sur le même esprit de déconnade. Les "présentations" finies, le commandant pointa un peu plus loin dans les bois.
- Après avoir failli y laisser ses doigts, Sam' a refilé au kabu la mission de s'occuper de l'arrachas. J'allais voir comment il se portait.
- J'ai pas pu aller voir ces derniers temps avec ce que la guenaude rose fait. Au fait, vous aurez la visite d'un des agents de la ICW. Moi, je joue juste les observateurs neutres pour les premiers jours avant de disparaître à nouveau.
- Je m'en doutais un peu que ça devait arriver. Ah, et Ace m'a demandé de te dire que Nicolas Flamel a commencé l'étude de la momie et du crâne. Il lui a fait des offrandes et des prières pour calmer l'esprit enragé. Je suis le messager, je n'ai pas les détails.
- Parfait. Bon … On risque d'entendre l'ulcère de la guenaude exploser d'ici, je pense. Surtout avec les résultats des professeurs aux examens comme les BUSE et les ASPIC. Je m'en ferais pas pour vous et votre place. Et McGonagall a déjà invité un des membres à discuter. Ça va être très amusant à regarder.
- Je ne suis pas inquiet pour le poste. Je l'ai pris parce qu'à l'époque, je n'avais nulle part où aller et que la bibliothèque de Poudlard et de la Salle sur Demande étaient mes meilleures options pour revenir chez moi. Puis, y'a eu kabu. Je pouvais pas laisser mon seul et unique neveu ainsi, au milieu des fauves. Aujourd'hui, la donne a changé. Je sais qu'il est apte et bien entouré. Alors, si je dois partir, j'aurais la conscience tranquille. Et de toute façon, je ne reviendrais pas l'an prochain. Je vais faire mentir Marco et me comporter en adulte en prenant mes responsabilités.
Et il eut un rire à ce commentaire.
- Yeah. Et moi, ça va me permettre de rentrer chez moi le coup de main que vous me donnez, lui dit Mandos. Alors, laisser en étude un temps le tout ne posera pas de problèmes à mon emploi du temps. Ça fait longtemps qu'il a été perturbé. Et puis, j'aime foutre la merde dans le ministère anglais et dans les plans de la vieille chèvre pédophile. Vous saviez qu'il avait poignardé dans le dos son ancien amant ?
- Oui. Ace paie Skeeter pour qu'elle amasse un max de saleté sur Dumby pour le faire tomber définitivement, avec preuve à l'appui. Cela fait partie de ce qu'on a découvert.
Et ils arrivèrent dans la zone de la forêt où Thatch avait installé Khan et l'arrachas. Il avait marqué les arbres alentour pour que les prédateurs sachent qu'il ne fallait pas venir. Depuis le temps qu'il arpentait ces bois, les bêtes savaient qu'il ne fallait pas le chercher. Khan cessa de brouter dans son coin et vint réclamer de l'attention de la part de son cavalier, que Mandos lui donna avec joie, avant de se pencher vers le bébé arrachas qui avançait vers eux en cliquetant. L'elfe lui gratouilla la carapace.
- Tu m'as l'air en bonne santé, toi. Les doigts, ça ne se mange pas, ricana Mandos avant de revenir à Thatch. Au moins, personne ne les a trouvés ici. Sinon, pour en revenir à la guenaude, j'ai donné l'info aux autres agents. Ne buvez ni mangez rien qu'elle propose. Elle utilise du véritaserum illégalement. Même si je me doute que vous avez flairé, avec bleidd, ses machinations.
Ce qui devait expliquer pourquoi Harry était sorti du bureau d'Ombrage avec une tasse. Il devrait lui demander confirmation. L'elfe caressa le haut de la carapace et l'arrachas poussa quelques cliquetis de joie de le voir de retour.
- Flamel a bien reçu aussi le carnet que j'ai transmis sur les Portails ? demanda Mandos en se redressant pour retourner vers le château.
- Je l'ai remis en main propre en quittant le château. Tu as une date limite pour l'étude, qu'on te retarde pas trop ?
- J'ai compté neuf jours avant que les sphères se touchent. Et j'aurais ensuite un créneau de deux jours maximums pour que je puisse passer. Sinon, je devrais faire un plus long détour. Et je ne préfèrerais pas. J'ai eu la visite d'une saleté. Et mère magie que je haïs les menaces sur ma famille.
Compréhensible qu'il veuille rentrer vite. Même si eux-mêmes voulaient rentrer, ce ne serait pas au prix de d'autres vies, surtout si elles étaient importantes pour celui qui leur permettait d'accélérer leur propre départ de ce monde.
- Vous pouvez transmettre l'information pour le temps ? Et pour la momie, j'ai envie de faire quelque chose. Pourrais-je y avoir aussi accès un temps ?
- Si tu récupères tout dimanche, c'est bon pour toi ?
- Oui. Même plus que suffisant.
- Alors, c'est décidé. Je vais avertir le duo de commères et tu auras tout dimanche. Tu as certainement des choses à faire, je te laisse donc retourner à tes machinations, de mon côté je vais me faire un peu de pop-corn. Ou beaucoup. J'hésite encore.
- J'en prendrais bien aussi pour le coup. Ombrage, c'est juste une petite vengeance personnelle inassouvie. Aller, Hugin a remis à sa place les plumes qu'il avait cachées. Enfin, elles n'ont jamais vraiment quitté les appartements d'Ombrage. C'est ce qui est beau dans la chose.
Parfait, d'autres preuves pour la ICW afin de taper sur les doigts d'Ombrage.
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- En voilà un Serpentard de bonne humeur, commenta Luna en se laissant tomber à la table de Drago à la bibliothèque.
- Je te retourne la remarque. Qu'est-ce qui te rend aussi rayonnante ?
- Chang est sortie de l'infirmerie et elle ne se souvient plus rien du Club. Cependant, je pense que je lui fais peur désormais, parce qu'elle fuit en courant à chaque fois qu'elle me voit. Je ne sais pas ce qu'a fait Hermione, mais en tout cas, c'est du génie. Peut-être qu'ainsi, cette pimbêche acceptera de rester loin de Harry.
Drago regarda la blondinette sortir ses livres de son sac en souriant gaiement.
- Je pense que je commence à comprendre ce qu'est une Yandere.
- S'passe quoi ? demanda Harry en les rejoignant.
- Chang a peur de moi ! sourit largement Luna.
- Ah. Je confirme, tu commences à virer au Yandere, Tsuki-chan, pointa le brun. Ne t'en prends pas à Hermione, d'accord ?
Il ignora la claque sur le bras qu'il se reçut de la part de sa petite-amie.
- Sinon, qu'est-ce qui te rend de bonne humeur, Drago ? demanda la Serdaigle en revenant à leur camarade préfet.
- Montague est réapparu… coincé dans les toilettes du quatrième étage.
- Ah ba, que veux-tu, les merdes, ben, elles restent aux chiottes. Y'a plus qu'à tirer la chasse, sourit largement le lion.
Et tapant sur une batterie imaginaire, Harry émit un fier bruit de cymbale pour marquer sa blague.
Drago se prit la tête dans les mains, exaspéré, alors que Luna se retenait de rire.
- Au lieu de dire des conneries de ce genre, dis-nous plutôt pourquoi McGonagall voulait te voir.
Le D. eut une grimace avant de répondre.
- Elle a porté à l'attention de la ICW que j'ai réussie à me débarrasser de la marque des retenus d'Ombrage et de tous les effets indésirables allant avec. Ils voudraient donc faire venir à Poudlard la personne qui m'a soigné.
- Et le Saint doit rester dans l'ombre un maximum, comprit le Serpentard. Il est au courant ?
- Haruta m'a dit qu'Izou devait déjà transmettre un message, donc, pas encore. Je n'ai pas pu m'attarder pour lui dire que Parkinson a débarqué et m'a empêché de finir ma conversation.
- Va voir Dobby, il pourrait avoir une bonne solution, proposa Luna.
Le jeune mafieux contempla l'idée, avant de reprendre son sac et s'en aller. Il n'avait pas mangé à midi, trop occupé à jouer à cache-cache avec Ombrage, donc, autant aller se mettre quelque chose dans l'estomac.
Quelques instants plus tard, il ouvrait le tableau menant aux cuisines et salua les elfes avec enthousiasme. Mandos y compris puisqu'il mangeait à une table en réfléchissant.
- Salut Cerbin. Tu t'amuses bien à rendre Ombrage à moitié folle ?
Il n'eut pas le temps de dire plus que Dobby lui pointa un siège du doigt avec un air autoritaire.
- Monsieur Harry ne doit pas louper des repas ! Il doit manger correctement !
- Va dire ça à Parkinson, Dobby.
- Assis.
- Haiii…
Ne pas lutter contre Dobby, surtout quand il jouait les mères poules. Il s'assit à la table de Cerbin et accepta le bol de soupe et la tranche de pain grillé qu'il trempa dans le liquide brun de la soupe à l'oignon.
- Intéressant. Le mien panique et me fait me sentir coupable sans le vouloir. Le tien ne prend pas de gants. C'est quoi ta recette ?
- Le premier jour, 'kaachan lui a fait des crêpes. Je sais pas si t'as déjà essayé, mais même si c'est jichan le cuistot et que ses cookies sont à tuer, les crêpes de Portgas D. Ace sont à tomber. Puis, je suis rentré de l'école cet été-là. Ce soir-là, Dobby a regardé la façon très personnelle qu'elle a eue de faire goûter à Lockhart la Loi du Talions. Et le lendemain, c'est moi qui me suis mis au fourneau pour une tarte salée. Il a vu les deux facettes de notre famille, famille dont il faisait désormais partie. Je pense que c'est ça qui l'a fait s'affirmer. Sinon… faut lui demander.
Dobby lui jeta un regard amusé et retourna s'occuper de Winky.
- Chez moi, il vérifie que j'oublie pas de manger. Il sait que je peux passer des jours à l'hôpital sans lever la tête et manger une pomme en passant. Par contre … raconta Mandos.
Les deux regardèrent Dobby au loin ainsi que les autres elfes.
- Kali m'a pointé un truc qui expliquerait pourquoi j'ai beaucoup de mal à laisser les elfes de maisons entre les mains de sorciers comme esclaves légalisé par la magie. Elle m'a dit avoir vu des liens impies pliant alors les elfes de maison à la volonté des autres. Je me suis confirmé la théorie avec plusieurs ici. Il y a bien un truc étrange dans … leur magie et leur cœur magique.
- Ji-chan a découvert que les elfes de maisons avaient été conçus à l'origine en vengeance contre d'autres races. Peut-être que le sort est toujours là. Je me demande si la Kali de cette temporalité serait apte à les aider ou même percevoir ça. De ce que Marco a dit à 'kaachan, elle a perdu ses yeux à Marine Ford.
Il reposa brutalement son bol et interpella l'elfe de la famille en se rappelant de pourquoi il était venu à la base.
- Dobby, j'ai besoin d'une bonne idée !
L'elfe revint vers son protégé avec une clair perplexité et une certaine suspicion.
- Une idée légale ? se renseigna avec prudence l'elfe de maison.
- De préférence. /McGonagall a demandé que je contacte celui qui m'a soigné la main… mais Marco doit rester discret au maximum, histoire qu'on ne dévoile pas tout notre jeu. Sans compter que si Dumbledore l'apprend, il pourrait faire un rapprochement sur celui qui a menacé et soigné Weasley-san a l'hosto.../
- /Et rajouter des difficultés alors qu'il y a les jumeaux derrière et que vous avez déjà des soucis qui menacent l'adoption et Face de Craie,/ compléta Dobby d'un ton pensif.
- /Vous allez avoir des difficultés, certes. Même avec l'intervention de la confédération ici, DumDumb va tenter de suivre son plateau de jeu. Et Vol les shorts va peut-être profiter de la situation actuelle pour poser ses cartes. Faudra que vous redoubliez de vigilance, / avertit Mandos en passant lui aussi au japonais.
- Parfois, je me dis qu'avoir une vie normale de monsieur tout le monde serait le pied, commença le D. en regardant un bout de sa tranche de pain se défaire dans son bol. Mais…
- J'aurais dû mal à être "monsieur tout le monde". Le pire exemple que j'ai eu de ce type de vie, c'est les Dursley. Et puis, on s'emmerderait trop vite à faire l'action répété de : dormir, manger, aller travailler, recevoir son chèque, retourner dormir.
- 'kaachan voulait ça pour moi. Enfin, plus un truc comme moi devenant quelqu'un de bien et respectable. Franchement, j'ai une gueule pour devenir médecin ou avocat ?
Cela fit rire Mandos. Réaction qui tira un regard blasé du plus jeune. Quoi ? Qu'est-ce qu'il avait dit encore ? Plus il passait de temps avec Mandos, plus il réalisait qu'ils étaient différents malgré le fait qu'ils soient de base la même personne (même s'ils étaient de deux univers différents).
- Techniquement, on partage la même gueule et je suis médecin, lui rappela l'elfe.
Véridique. Son argument était invalide pour le coup.
- Enfin, ce n'est qu'une question de sémantiques. Et puis, il parait que ça a du bon d'être un monsieur tout le monde, on peut se reposer le weekend, termina-t-il avec humour.
- Je me reposerais quand je serais mort.
- Et après le cours de botanique, rappela Dobby en coupant la conversation. Donc, on mange la soupe, monsieur Harry ou sinon, il faudra s'expliquer avec la gentille professeure Chourave.
- Continue et tu vas faire concurrence à 'kaachan pour le titre de mère-poule, Dobby, grinça l'adolescent. Tu sais que j'ai déjà l'habitude de louper des repas ou de manger quelque chose de frugal, que je vais pas mourir pour ça ?
L'elfe lui fit deux gros yeux noirs en réponse. Intelligemment, l'ado se décida à finir sa soupe. Il avait connu la faim, il avait appris tôt à s'y adapter, il ne comprenait pas qu'on fasse autant de chichi pour un simple repas.
- Bon … je vais terminer mon « tour » avant de laisser les inspecteurs faire leur boulot et donner les dernières preuves à la confédération.
- Amuse-toi bien, salua Harry.
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Rogue plissa des yeux en voyant le visiteur qui vint se présenter aux portes du château le dimanche. En dépit du bonnet sombre qui cachait la coupe bien reconnaissable et des lunettes de soleil, impossible de ne pas reconnaître le Docteur à qui Portgas mère accordait toute sa confiance. Le maître de potion retint un sourire en voyant le blond ignorer royalement Ombrage pour le saluer lui et Minerva.
- Bonjour, je suis le docteur Nanimonai, ma patronne m'a fait savoir que vous auriez besoin de mes services pour aider des enfants, yoi, salua calmement l'homme en arrangeant la sacoche à son épaule tout juste visible sous son manteau.
- Enchantée, je suis le professeur McGonagall, la directrice adjointe, salua l'animagus.
Elle tendit une main vers Marco qui haussa un instant les sourcils, peu habitué à ce genre de salutation, avant d'accepter de lui serrer la main.
- Bonjour monsieur, je suis la directrice et Grande Inquisitrice… commença Ombrage.
- Je vous coupe immédiatement, je sais déjà qui vous êtes et je ne vous aime pas, donc, restez de votre côté, et ne me dérangez pas pendant que je soigne des gosses des blessures et marques de vos crimes.
- Je n'ai commis aucun crime, je ne fais que discipliner des élèves turbulents, répondit avec une voix sucrée le crapaud.
- Je suis celui qui a soigné la main du jeune Portgas. Et petite information pour vous, j'ai déjà subi la torture, donc, je sais reconnaître son immonde marque quand elle se présente.
Le blond se détourna résolument d'Ombrage qui eut un air choqué par l'insinuation et le geste.
- Mes patients, yoi ? se renseigna le blond.
- Si vous voulez bien me suivre, demanda McGonagall avec un air satisfait.
Et le pirate suivit l'enseignante jusqu'à l'infirmerie. Il nota du coin de l'œil Haruta qui le regarda passer en camouflant son sourire derrière sa main. Devant les portes de l'infirmerie, un homme à l'allure officielle les attendait et il se présenta à eux avec un lourd accent allemand. Comme auparavant, Marco se présenta avec son alias, avant qu'on ne lui demande s'il était au courant des documents à remplir.
- En effet. Je remplirais un rapport d'état des lieux des blessures, yoi. Je le dis d'avance, je ne peux pas effacer comme si de rien n'était, simplement réparer ce qui doit l'être et effacer les marques, mais il restera une cicatrice. Mais toujours mieux que ce que cette….
Marco pinça les lèvres pour ne pas être vulgaire.
Le sourire de l'allemand, rapide et furtif, disait qu'il comprenait l'idée.
Il passa l'infirmerie et nota les jeunes réunis autour de Pomfresh.
- Bonjour, je suis le docteur Nanimonai. Je vais me charger de vous, yoi.
- Je suis l'infirmière scolaire, madame Pomfresh. Avez-vous besoin de quoique ce soit ?
- J'ai tout ce qu'il me faut. Je commence par qui ?
Lee Jordan étant le plus vieux parmi les jeunes réunis, il s'avança pour passer en premier et sa main portant l'inscription "je dois rester à ma place". Marco lui indiqua l'un des lits et le Gryffondor alla s'y allonger. Quelques minutes plus tard, derrière les rideaux permettant d'avoir de l'intimité, le blond se mettait au travail après avoir anesthésié le bras de l'adolescent. Pendant qu'il travaillait, il se renseigna pour savoir si le jeune homme avait d'autres soucis dont il souhaitait parler, s'il n'avait pas eu des altercations avec des élèves ou des enseignants, ou même des ennuis chez lui. Il ne verrait plus ces enfants, mais il voulait être certain qu'ils sachent que si quelque chose n'allait pas, outre Ombrage, il y avait quelqu'un, dehors, prêt à les aider. Et cela aida au moins l'un des enfants, un discret petit Serdaigle de seconde année qui avait des ennuis chez lui avec sa mère n'acceptant pas d'avoir mis au monde un sorcier. Marco lui recommanda de se rapprocher de Harry. En passant par le gamin qu'il voyait comme son fils, ce jeune pourrait avoir accès à l'aide des Portgas pour être retiré d'une famille abusive et être mis en sécurité chez des employés de l'entreprise avant d'être confié à un foyer ou une famille d'accueil plus ouverte à la particularité de l'enfant.
Pour chaque enfant, le blond prenait en note chaque détail des blessures, allant du message gravé qu'il effaçait avec ses plumes, jusqu'à la profondeur et les dommages sur les nerfs et les muscles.
Entre-temps, il perçut la présence de Mandos dans l'infirmerie. En changeant de patient, il fit exprès de laisser sa besace près du pied d'un lit, bien ouverte, en message clair pour un certain elfe pour qu'il sache qu'il y avait quelque chose à prendre dedans.
Pendant qu'il finissait le traitement de la main, il perçut Mandos se rapprocher de son sac, fouiller dedans, avant de le remettre en place et de s'en aller.
Livraison effectuée !
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Harry ouvrit un Portail directement dans le passage secret pour éviter de poiroter devant l'évier pendant qu'il essayait de reproduire le sifflement pour l'ouvrir. On pourrait le surprendre et cela ne lui vaudrait que plus d'ennuis. En franchissant le Portail, il était dans le tuyau et partit dans une glissade amusante. Heureusement qu'il était avec des vêtements moldus pour se salir (et ne pas devoir expliquer l'état de son uniforme). Il termina en roulade tout en bas, dans les ossements de rongeurs. Il avança au pas de course, sautant par-dessus les obstacles pour rejoindre rapidement la grande porte. Il s'arrêta devant la dalle de pierre gravée et mit ses poings sur ses hanches. Les sifflements d'oiseaux, il les avait appris en grandissant et s'était exercé sur les différents volatiles qu'il avait croisés. Mais c'était totalement différent par rapport à ceux d'un serpent que lui avait montrés Mandos. Alors, il jeta un œil à sa montre, se donna un délai et fixa les reptiles gravés sur la porte. Finalement, se préparant à sauter dans un Portail dans le cas où cela se passe mal, surtout que le basilic avait décidé de se mettre juste sous la porte, il inspira profondément et tenta une première prononciation.
Pas de réaction.
Bon, il avait foiré.
Nouvelle tentative ?
Il ouvrit la bouche, puis la referma avant de fouiller ses poches et de sortir les écouteurs des jumeaux. Il s'en mit un à l'oreille et se concentra sur le souvenir de Mandos parlant en fourchelangue. Immédiatement, le son se mit à jouer dans son oreille et il se concentra pour le reproduire.
Dans un grincement, la porte s'ouvrit, dévoilant l'immense serpent au sol, presque masqué dans l'ombre, avec Mandos à côté qui fumait sa pipe.
- Tu sais, le serpent, je t'ai senti dans les murs, je pense pouvoir dire que je peux te percevoir à travers une porte. Konnichiwa Cerbin.
Le basilic se dressa et le poussa en sifflant hors de la porte. Mandos se mit à tousser, comme s'il s'était étouffé pour ne pas rire.
- Salut Portgas, salua Mandos. Jörmundang te fait savoir qu'insulter les portes c'est pas très productif, car elles ont très mauvaises conversations.
- J'aime foutre mon pied au travers les portes. Première année, j'ai failli défoncer une porte des toilettes des filles, et troisième, j'ai quasi pété le dos de Sirius dans la Cabane Hurlante.
- Ouch. Bon, j'ai un petit cadeau pour toi et ta famille.
Il alla rejoindre sa tente et revint avec une étrange boite en ivoire noir et en or. Avec une épaisse enveloppe, qui devait contenir des explications pour l'objet clairement magique de ce qu'il sentait.
- Voici un phylactère … la malédiction de la momie s'y trouve … concentrée. Je n'ai que faire de pareille « arme », mais, je pense que l'un d'entre vous y trouvera une utilité, non ?
- Y'a tellement de personnes à qui cela ferait du bien un petit tête à tête avec ça. Merci pour ce cadeau très utile.
- Il est vrai. Au fait, merci pour la livraison. J'ai adoré la malle. Surtout la zone où l'arrachas peut être mis sans souci. Je pourrais y mettre Jörmundang, il veut venir. Marre des égouts, il souhaite de grands espaces verts à l'air libre.
- Y'a pas de quoi. Tu m'as appris des trucs sympas, tu nous as permis d'avancer nos recherches pour rejoindre la Grand Line et mettre assez d'ennuis dans les petits papiers de Dumbledore pour qu'il nous laisse un moment en paix et t'as presque foutu Gamabrage hors de l'école. C'est peut-être trop tard pour que je puisse changer d'école, mais au moins, j'aurais un restant de scolarité plus calme. Donc, c'est la moindre des choses.
- La guenaude va se faire sortir à un moment ou à un autre et …
Il se tendit légèrement en s'arrêtant, comme s'il écoutait quelque chose, avant de reprendre :
- Et ce ne sera pas une perte pour beaucoup de personnes, reprit-il comme si rien ne s'était passé. Sinon ? Un petit raid dans les cuisines pour faire des bonbons ?
- Non. Je dois aller voir tonton, il est bizarre depuis son retour, mais la raison de son absence n'a rien à voir avec ce nouveau comportement. Donc, je m'en vais lui tirer les vers du nez.
Mandos lui tendit la main et Harry s'en saisit, comprenant que c'était une séparation.
- Je pense donc que l'on peut se dire adieu. Je ne vais pas m'éterniser même si c'est sympa d'avoir pu emmerder encore une fois les anglais. Mais, j'ai quelqu'un qui m'attend ainsi que ma famille.
- Je comprends. Vu ce qu'on a appris du crâne, on devrait être rentré d'ici deux ans, maximum. Alors, si tu passes, je t'offrirais un verre. Rentre bien, et botte bien le cul de celui qui t'a foutu dans cette merde.
Il saisit le poignet de Mandos pour raffermir l'échange, avant de le lâcher.
- Il ne posera plus jamais de problèmes après que je me serais occupé de lui. Va fail, et profite bien pour t'entrainer aux Portails et aux ombres.
Harry esquissa un sourire à l'adieu.
Le D. n'avait pas l'intention de se reposer sur ses lauriers. Il regarda Mandos ranger ses affaires avec sa magie pendant que le cheval, qui avait été rapatrié avec le petit arrachas, l'attendait. Le basilic entra dans un des compartiments de la valise qui avait été utilisé pour le transport des objets demandés par Mandos et de la momie (qui était encore sur un côté de la chambre contenue dans un cercle de sel qui avait dû être utilisé pour le rituel d'extraction de la malédiction). La malle fut envoyée dans le sac sans fond. Puis, l'elfe prit le crâne de cristal, une boussole et le sextant, avec en plus une branche de chêne sur lequel les trois objets vinrent s'incruster par magie, allant jusqu'à fusionner avec, le transformant en sceptre. Il le tourna dans sa main, et le crâne commença à s'illuminer, faisant apparaître un portail d'un vert bleuté translucide.
- Que ta vie soit palpitante, Portgas D. Harry. Et la liberté n'a pas de prix alors profites-en, salua l'elfe en attrapant la longe de Khan.
Il sauta sur la selle et claqua les rênes. Khan passa alors le portail, avant de disparaître avec le passage vers l'autre monde.
Pendant un instant, le jeune Harry resta les mains dans les poches à regarder l'endroit où son alter-ego était encore quelques instants auparavant. Il sentait un petit vide. Ils s'étaient peu côtoyés, mais il avait apprécié de le rencontrer. Et il serait ravi de croiser sa route à nouveau.
Il se tourna vers la momie et alla s'accroupir devant elle.
- Je te ramène chez toi. Tu as le droit au repos. On t'a réveillé une première fois, sans prendre la peine de te rendre les égards et les honneurs qui te sont dû. Alors, je te dis bonne nuit.
Et il se redressa. Il s'étira, fit rouler sa tête sur ses épaules, souffla puis ouvrit le Portail vers le temple pour ramener la momie dans sa peau de jaguar à sa place.
Un chapitre se fermait, un autre s'ouvrait.
