Bonjour à tous ! Oui, je suis toujours dans mon bunker, après tout, je vous connais, je sais que je risque ma vie si je mets un pied dehors et j'ai pas encore eut assez de larmes à mon goût. Je suis trèèèès fière de mon dernier chapitre. Donc, MARCO IS DEAD. Et nous avons les conséquences maintenant.
FoxyCha24 : Non. Je ne vais pas refaire revenir Marco pour tes beaux yeux. Merci pour le compliment sur l'histoire, mais Marco est mort. Point.
Kurotsuki-no-hana : Non, je ne vais pas rendre Marco et je resterai dans mon bunker. / Oui on a apprécié la façon dont Draco a envoyé chier son vieux./ Marco est mort. Prépare les fleurs et les larmes.
Mizu Fullbuster : Ta haine me va droit au coeur. / Je suis dans mon buker, ton avada ne me touchera pas.
ThesaiyanofNin : Bella ne finira pas dans le coma. Bellatrix va mourir. Tout simplement. / Je ne suis pas Oda et ne m'appelle pas Zialema-sama, c'est très dérangeant./ Et personne ne peut forcer ce bunnker, outre Missty.
Guest 1 : Oui, on peut espérer tout ce que l'on veut du voile et du phénix, mais les fait reste là. Marco est mort. Ca reste le voile de la mort.
Chichi : Cela se pourrait. Il est tout autant valide que Harry... tout autant qu'il n'est pas valide. On connait tous la formulation de la prophétie. Mais on reviendra dessus plus tard.
Ann : Mais je t'en pris, Ann, mon bunker est là pour toute tentative de meurtre, ne te retient pas.
Neko chan 124 : Oui, visiblement, c'est la fin pour Marco. Et tu peux espérer tout ce que tu veux, mais ça n'arrivera pas./ Mon bunker tient depuis des années, il survivra à l'armée qui s'est pointée dans les reviews. / Ravie que l'histoire plaise toujours autant
Yuwine : Possible. Tout à fait possible. Ca arrive un peu partout. Mais non, Marco est out. Et no soucy, mon buker est top most sécurité. Tellement que même la zone 51 me l'envie.
Saphis3: désolée pour les larmes, mais ça devait arriver.
Guest 2 : Bonne année *tend les mouchoirs*.
NightyJour : Quand je jouais pendant tout ce temps avec le Marco is dead / alive, c'est pas pour rien. / Sadique est mon troisième prénom. / Heureuse de te voir sortir de la masse silencieuse, même si on aurait voulu que ce soit dans de meilleurs circonstances que la mort tragique du Phénix.
Aelita Yoru : Il est mort. Et je suis sans pitié, tu le sais depuis le temps que tu suis mon travail.
NoxShiningAbyssal : l'avantage est que les araignées ne laissent pas de corps. / Oui, je voulais sortir Marco, j'en avais besoin. / Elle vivra pire qu'u dépeçage vivant, Bellatrix, on parle des Shirohige, là.
LilSlytherdor : Parce que. / Etre dans le dénie mène à une chose : un nouvel auteur de fanfic qui poursuit son déni sur le net, je sais de quoi je parle parce que c'est ce que je fais à cause de Oda. / Phénix ou non, il est mort.
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Il ne le croyait pas.
Il ne le croirait jamais.
Il continuait de lutter de toutes ses forces pour échapper à l'étreinte de Remus. Ça ne pouvait pas arriver ! Et surtout pas maintenant ! Il commençait tout juste à le connaître !
- OTOUSAN !
Il entendait vaguement sa mère hurlait comme une démente et la voix étranglait de son oncle qui essayait de la calmer. La température montait dangereusement, que ce soit autour d'eux, que le Hotarubi à sa gorge.
- TOUSAN ! hurla Harry. TOUSAN!
Non, il ne pouvait pas mourir ! Pas quand c'était son idée de renverser le piège ! Il ne pourrait jamais affronter les jumeaux pour leur dire que leur père était mort par sa faute ! Et sa mère ! Elle profitait enfin de sa seconde chance, il ne pouvait pas partir comme ça et les abandonner !
- Il ne peut pas revenir, Harry, dit Lupin.
Sa voix se brisait sous les efforts qu'il devait faire pour maintenir Harry.
- Il ne peut pas revenir parce qu'il est m…
- IL – N'EST – PAS – MORT ! rugit Harry. TOUSAN ! T'AS PAS L'DROIT !
Il devait avoir l'air d'un hystérique, mais c'était ce qu'il était.
Son père venait de mourir par sa faute, en voulant sauver la vie de Sirius.
- J'AI BESOIN D'TOI ! TOUSAN !
Il y avait encore beaucoup de mouvements autour d'eux, une agitation inutile, des éclairs qui jaillissaient par instants. Pour l'adolescent fou de douleur, tous ces bruits étaient dérisoires, les jets de lumière qui passaient au-dessus de leur tête le laissaient indifférent. Sirius s'était joint à Remus pour essayer de maintenir le jeune Portgas qui tentait de se dégager avec sa magie
Ils voulurent l'entraîner loin du socle de pierre quand l'arcade s'agita, son voile se gonflant et se dégonflant comme si quelqu'un respirait derrière.
Et le voile s'écarta sur une lueur turquoise, laissant passer un Marco perplexe qui reposa les pieds sur l'estrade.
- C'est bon à savoir que tu tiens autant à moi, fils, commenta le blond en s'avançant sur le socle en retirant son sweat, restant simplement torse-nue pour montrer au monde ses muscles d'aciers, ses cicatrices et surtout, son tatouage. Mais ça ne sert à rien de crier comme ça, je ne suis pas sourd, yoi.
Ignorant les regards exorbités et les sanglots de soulagement de sa famille, il porta le vêtement à son nez et grimaça.
- J'ai l'impression d'avoir veillé dans un charnier, yoi. Je ne sais pas où mène ce truc, mais ça pu là-d'dans.
Un autre sortilège de mort le prit en pleine poitrine… et Marco regarda le point d'impact sur son pec où une brève lueur turquoise s'alluma. Il resta impassible à regarder la petite et éphémère flammèche, avant de relever le nez vers Bellatrix qui le fixait avec des yeux fous.
- Itaï da, se contenta-t-il de dire sans émotion.
- Aïe ? souffla Hermione totalement éberlué. Il se prend un avada et il répond aïe ?
Thatch craqua le premier et tomba à genoux, se tenant le front dans une main, sanglotant et riant à la fois, comme s'il n'arrivait pas à se décider s'il devait se foutre de la gueule de la Bellatrix ou être soulagé de voir son frère vivant. Ace, à côté, était tout bonnement cassé, la bouche fermée, les lèvres avalées, des rivières de larmes continuant de couler sur ses joues.
- Putain d'immortel… gémit le Quatrième Commandant. Saleté d'phénix de merde…
- Nanda yo ? s'enquit le blond clairement perplexe.
Harry profita de la poigne affaiblie de Remus pour foncer vers le socle de pierre et se jeter sur Marco en sanglotant de soulagement, enfonçant le blond encore plus dans l'incompréhension.
- /Me laisse pas 'tousan… /sanglota l'adolescent contre lui.
- /J'en ai pas l'intention, Harry. J'en ai pas l'intention, fils,/ assura le blond avec un sourire tendre en serrant l'adolescent contre lui.
À cet instant, une détonation suivie d'un cri retentit derrière le socle de pierre. Ils virent Kingsley tomber par terre en hurlant de douleur, alors qu'il avait essayé d'appréhender Bellatrix. Cela coupa de façon très efficace l'étrange scène alors qu'elle prenait la fuite. Dumbledore cessa de rassembler la majorité des Mangemorts pour lui jeter un sortilège mais elle parvint à le dévier. Elle était déjà arrivée à mi-hauteur des gradins, à présent.
- JE VAIS T'APPRENDRE A DETRUIRE DES FAMILLES ! rugit Neville.
Surprenant tout le monde, il s'élança, grimpant à son tour les gradins de pierre. Comme quoi, même Neville pouvait craquer.
- NEVILLE ! appela Drago en partant à sa poursuite pour se faire intercepter par Sirius.
Marco poussa un puissant sifflement qui fit hocher de la tête Ace et Thatch, avant de partir la poursuite de Neville, Harry sur les talons. Arrivés en haut, ils virent la porte d'une salle avec des cerveaux ouverte, découvrant les organes jonchant le sol et une cuve brisée. Merci le Free Running, les deux criminels parvinrent à utiliser un mur pour éviter la zone et continuer leur poursuite, Harry en profitant même pour sauter sur le dos du pirate qui se transforma immédiatement, sans poser la moindre question, presque comme s'il s'y attendait.
Ils parvinrent enfin dans la salle circulaire pour voir la porte vers la sortie grande ouverte et le jeune Londubat qui entrait déjà dans un ascenseur avec un visage livide de colère. Malheureusement, les portes se refermèrent au bec du Phénix qui reprit forme humaine en jurant.
- /Empêche ton ami de faire une connerie, / demanda le blond. /Couvre-moi de loin seulement s'il ne pose aucun problème et si tu es à l'abri. /
- /Compris, / assura Harry en descendant du dos de son père.
Harry se concentra. L'interférence qu'il avait senti dans les entrailles du Département des Mystères, elle était toujours là, mais clairement, il s'était éloigné de sa source. Faire un Portail serait peut-être possible.
- /Ano… tu sais que les sorts verts, c'étaient des sortilèges de mort ? / demanda le sorcier d'une voix hésitante alors qu'il se concentrait pour ouvrir un passage par magie malgré l'interférence.
- Honto ? s'enquit laconiquement le pirate. /Maaa, si je n'ai pas de kairoseki accroché à moi, ils ne vont pas me faire grand-chose. Mais ça explique pourquoi Thatch a insulté copieusement mon zoan, yoi. /
Avant que l'ascenseur ne revienne, le Portail s'ouvrit. Marco, confiant en les capacités de l'adolescent, ne questionna même pas la légère instabilité du Portail et le traversa. Harry inspira profondément et s'y jeta à son tour. Heureusement, il termina en entier de l'autre côté, juste à temps pour voir que Neville était debout, sa baguette pointée sur Bellatrix qui se moquait de lui au sujet du Doloris. Elle leva sa propre baguette pour jeter le sort, mais encore une fois, le Phénix fut plus rapide pour prendre la place de sa cible. L'adolescent fut éjecté en glissade sur le parquet, sans le moindre ménagement, et fut rattrapé par son ami qui le força à se cacher derrière la fontaine en or, alors que le blond… eh bien… il était tombé à genoux, les membres parcourus de spasme sous le sort que la femme avait lancé, mais ne hurla pas.
- Tu m'as interdit de faire le con seul, je te retourne l'interdiction, gronda le D. qui ceintura de toutes ses forces son ami qui se débattait.
Bellatrix releva sa baguette magique et fronça les sourcils quand un rire narquois sortit de la gorge du blond qui se releva. Il cracha un mollard sanglant sur le côté, quelques flammèches bleutées naissant brièvement sur son corps, sans pour autant qu'il cesse de rire.
- C'était quoi, ça, gamine ? se moqua le blond. Nan, franchement, si tu veux savoir ce que c'est la douleur, faut le dire, la torture, je m'y connais, j'y ai survécu neuf ans à MariJoa.
L'air était subitement lourd et électrique, comme si un orage couvait.
- Qu'est-ce que tu es ? demanda la femme alors qu'elle regardait brièvement autour d'elle.
Harry se jeta à terre avec Neville pour échapper à un sort qui, pour le coup, frappa le sorcier de la statue en plein visage, lui décrochant la tête.
- C'est impoli ce que tu fais, gamine. Attaque encore une fois mon fils, et là, je serais très en colère. Et tu ne veux pas savoir ce que c'est, un pirate qui a la haine, dit calmement Marco.
Parce qu'il était déjà en colère ? Mais comment faisait-il pour garder une expression aussi calme !
Bellatrix jeta un sort à Marco qui avançait doucement vers elle, mais l'homme se contenta de lever un bras pour laisser le jet de magie le dépasser sans bobo. Le suivant lui fit pencher la tête sur le côté, alors que lentement, la sorcière contournait la fontaine à reculons.
Les deux adolescents reculèrent pour rester hors de portée.
- J'ai été et je reste la plus loyale servante du Maître des Ténèbres ! C'est lui qui m'a appris à maîtriser les forces du Mal et je connais des sortilèges d'une telle puissance que tu ne seras jamais de taille à rivaliser avec moi, pauvre petit bonhomme…
- Je ne suis pas un bonhomme, je suis un oiseau, nuance. Et les forces du Mal… je les attends. Fais-moi voir, sale chienne.
Les deux adolescents étaient accroupis au niveau des jambes de l'elfe de maison de la statue et échangèrent un regard. Sans se consulter, ils levèrent leur baguette et lancèrent un stupéfix sur Bellatrix qui reculait toujours dans leur direction, la visant dans le dos. Elle réagit avec une telle rapidité qu'ils eurent à peine le temps de se baisser.
- Protego !
Les deux jeunes reculèrent immédiatement, alors qu'une oreille de gobelin traversait la pièce en vol plané sous le rebond du sortilège. Dommage pour elle, Marco en profita pour lui envoyer un bon coup de pied qui l'expulsa dans l'autre sens où elle percuta violemment un mur, la sonnant presque.
- J'ai vu des gamines de même pas dix ans avec plus de niak que toi, c'est tout ce que tu sais faire, fillette ? Quel manque d'efficacité. Non seulement, tu ne peux pas ramener à ton grand patron sa foutue prophétie, mais en plus, tu ne peux même pas affronter un vieux pirate comme moi.
Harry fronça les sourcils. Marco parlait depuis un moment, mais son tic de langage avait disparu. Il tira brutalement Neville pour se jeter de l'autre côté de la statue quand son Haki se mit en alerte.
Craac !
Juste à temps, Bellatrix venait de transplaner pile à l'endroit où ils s'étaient tenus auparavant. Et elle ne trouva personne outre un une forme translucide qui finissait de se fermer parce que Harry s'était tiré par un Portail avec Neville. Dans la précipitation, il n'avait pas eu le temps de se concentrer pour faire un passage qui aurait pu leur permettre de fuir. Il avait seulement pu se permettre de les envoyer de l'autre côté de l'Atrium, derrière Marco, loin de ce sort dont il n'aimait pas la couleur, avant de rouler sur lui-même et de se redresser. Il n'aurait pas l'énergie d'en faire un nouveau. Il sentait la sueur roulant sous sa chemise et ses mains trembler. S'il voulait faire de la magie, ce serait avec sa baguette et certainement son dernier sort. Il avait trop usé de sa magie en voulant faire un portail avec l'interférence du Département des Mystères.
- Donnez-moi la prophétie et je leur laisse la vie sauve ! hurla la sorcière.
- Nous avons un problème, donc, sourit froidement Marco. D'un côté, je t'ai dit que la prochaine fois que tu levais ta baguette sur mon fils et son ami, je te tuerai dans d'atroces souffrances. De l'autre, ma fiancée a avalé votre prophétie.
- Quoi ?
- C'est un échec pour votre sympathique mission, je crois, non ? Ne t'en fais pas, je te tuerai avant que ton patron ne débarque.
Marco poussa un sifflement strident qui voulait dire qu'une chose : rue. L'instant suivant, le Phénix volait avec colère vers Bellatrix armée de toute sa furie et sa rage, les serres en avant. Harry fit un geste des doigts à l'intention de Neville pour montrer la cabine téléphonique, l'air de dire qu'il fallait courir. Son ami jeta un regard à Bellatrix qui essayait de se défendre contre Marco, avant de laisser échapper un grognement mécontent et de hocher la tête. Ils tapèrent un sprint vers la sortie...
Pour devoir faire un freinage d'urgence en voyant quelqu'un apparaître brutalement pour leur couper la route.
- Vous allez quelque part ? demanda moqueusement l'abomination.
La bile qui remontait dans sa gorge à cause du Haki était superflue, parce que le D. avait reconnu Voldemort.
Grand, mince, un capuchon noir sur la tête, son terrible visage de serpent blafard et émacié, ses yeux rouges aux pupilles étroites fixés sur lui… Lord Voldemort venait d'apparaître au milieu du hall, sa baguette pointée sur les deux adolescents.
- Où est ma prophétie ? demanda Voldemort à mi-voix, ses yeux rouges au regard implacable rivés sur Harry.
Les deux adolescents levèrent leur baguette, reculant avec prudence. Le jeune D. avait un mal de tête abominable alors qu'il sentait quelqu'un balayer ses défenses mentales pour obtenir des réponses. Clairement, Voldemort n'était pas un débutant comme Drago et il n'y allait pas avec des pincettes pour la légimencie. Il voulait le détruire.
Bellatrix poussa un hurlement de douleur alors que le Seigneur des Ténèbres levait sa baguette pour achever les adolescents.
Dans un nuage de plumes bleues, ils furent projetés au sol plus loin, alors que la statue décapitée du sorcier s'anima soudainement. Elle sauta de son piédestal, atterrit avec un grand bruit sur le parquet et se dressa de toute sa hauteur devant Voldemort. Le sortilège rebondit sur la poitrine de la statue qui étendit les bras pour protéger l'endroit où les adolescents s'étaient tenus.
- Daijobu ka ? demanda Marco aux adolescents en reprenant forme humaine.
Il avait du sang sur l'un de ses pieds, sans pour autant présenter de blessure.
- Ouais, ça va, répondit Harry en se redressant avec une grosse migraine. On fini, je rentre à la maison.
- /Reste sur le côté si tu es à court, je vais gérer et je trouverais une ouverture pour que vous puissiez partir./
Juste comme ça, le pirate avait saisi que l'adolescent était à bout de souffle.
Le regard de Voldemort alla de Marco à Dumbledore qui venait de débarquer et qui avait animé la statue. Le mage noir jeta un sort vers Neville qui dépassait de derrière la protection du blond, mais une aile de flamme s'interposa pour s'embraser à l'impact, avant que souplement, le blond se relève, refaisant face à la salle.
Cela virait à un stand-off mexicain.
Voldemort voulait tuer à la fois Marco (un sacré gêneur) et Dumbledore (qu'il détestait), pendant que le blond désirait ardemment réduire en tas de chair sanglant les deux hommes. Quant au directeur de Poudlard, eh bien, d'un côté, il ne savait que faire de Marco, mais ne le jugeait pas comme une bonne nouvelle, mais il visait quand même la mise hors d'état de nuire de Voldemort.
- Hisashiburi da ne, Tommy boy, salua le blond avec sa posture nonchalante, une main sur la hanche, l'autre toujours en forme d'aile.
Ses yeux de rapace allaient de l'un à l'autre de ses possibles adversaires qui avaient leur baguette levée.
- C'était une idiotie de venir ce soir, Tom, dit Dumbledore d'un ton très calme. Les Aurors sont en route…
- Et quand ils arriveront, je serai parti et tu seras mort ! cracha Voldemort. Toi et ces gêneurs, vous ne serez que de l'histoire ancienne.
- Ta chienne a dit quelque chose de ce genre, je suis encore là. J'attends toujours, se moqua le blond.
- Je propose que nous réglions d'abord notre problème avec Tom, puis nous verrons plus calmement nos différents, Docteur, proposa Dumbledore.
- C'est bon pour moi, mais ne vous approchez pas des jeunes, ou vous finirez comme cette chère dame Lestrange.
Dumbledore jeta un rapide coup d'œil dans la direction où était Bellatrix qui gémissait de douleur, pour la voir essayant de son mieux de fermer une immense plaie allant de son poitrail à sa joue.
- Enfin un adversaire qui n'a pas peur d'utiliser les grands moyens, ça change agréablement, nota Voldemort.
- On ne me tire pas la queue impunément. Harry, Neville. Sortez un moi Hiken qui puisse rendre verte de jalousie Ace.
- Message reçu, tousan.
Et le père fonça à l'assaut, prenant en un instant sa forme d'oiseau quand Voldemort envoya un sort mortel qui rata Dumbledore pour frapper le bureau du vigile et y mettre le feu.
Dumbledore remua légèrement sa baguette magique et la force du sortilège qui en sortit fut telle que les cheveux des adolescents se dressèrent sur leur tête juste avec le souffle. Cette fois, Voldemort fit apparaître un bouclier d'argent étincelant pour dévier le jet de lumière. Le sortilège, dont Harry ignorait la nature, ne causa aucun dégât au bouclier mais, sous le choc, une note grave, semblable à celle d'un gong, s'en éleva et résonna dans toute la salle en un son étrange, à glacer le sang. Marco arriva au corps à corps, son poignard en main pour se faire repousser par un sort qui ne l'empêcha pas de faire pleuvoir sur Voldemort un jet multiple de plumes qu'il dévia de justesse. Les plumes s'enfoncèrent profondément dans le sol avec un bel impact.
Les deux adolescents profitèrent que l'attention soit ailleurs que sur eux pour rejoindre le bureau du vigile et Harry jeta dans le feu sa goutte.
- On fait quoi ? demanda Neville.
- On doit battre le record de la plus grosse boule de feu, lui dit Harry avec un sourire légèrement foldingue.
Il allait mettre les dernières gouttes de sa magie dedans. Toute son énergie.
- On aurait eu besoin de Finnigan pour ça.
Les adolescents se mirent néanmoins au travail.
- Tu ne cherches pas à me tuer, Dumbledore ? lança Voldemort, ses yeux écarlates plissés après un nouvel échange de coups. Tu ne t'abaisses pas à de telles brutalités, n'est-ce pas ?
- Nous savons tous les deux qu'il existe d'autres moyens de détruire un homme, Tom, répondit Dumbledore, toujours aussi calme.
Il continuait d'avancer vers Voldemort comme s'il n'éprouvait pas la moindre peur, comme si rien ne s'était passé qui pût interrompre sa marche à travers le hall. Marco était à moitié transformé, ses ailes le faisant planer au-dessus du sol pendant que sa queue dorée scintillait sur ses jambes.
- Me contenter de prendre ta vie ne me satisferait pas, je l'avoue…
- Il n'y a rien de pire que la mort, Dumbledore, gronda Voldemort avec hargne.
- Tu te trompes complètement, répliqua le directeur.
Marco eut un reniflement narquois.
- T'as certainement l'âge de mon Oyaji, mais t'es aussi con qu'un gosse. T'as rien pigé à la vie, Tommy boy, si tu crois que mourir est la pire chose qui puisse arriver, se moqua le Phénix.
Il chuta légèrement en hauteur pour esquiver un sort qui causa un trou particulièrement impressionnant dans le plafond.
- Après, quand on est prêt à insulter la nature et la vie elles-mêmes en déchirant son âme, je pense que c'est clair qu'on a loupé quelque chose d'important, continua le blond avec flegme.
- Son incapacité à comprendre qu'il existe des choses bien pires que la mort a toujours constitué sa plus grande faiblesse… expliqua Dumbledore.
Un jet de lumière verte jaillit de derrière le bouclier que Voldemort avait toujours en place. Cette fois, ce fut le centaure, devenu manchot durant les combats, qui s'anima et se plaça devant Dumbledore pour recevoir l'éclair de plein fouet et se briser en mille morceaux. Mais avant que les débris aient eu le temps de retomber sur le sol, le directeur avait brandi sa propre baguette comme s'il s'agissait d'un fouet. Une longue flamme mince fusa alors de son extrémité et s'enroula autour du Mage Noir et de son bouclier. Pendant un instant, il sembla que le vieil homme avait remporté la victoire mais la corde enflammée se transforma soudain en un serpent qui relâcha aussitôt son étreinte et se retourna vers l'ancien enseignant.
Voldemort se volatilisa. Le serpent se dressa, prêt à frapper, mais un oiseau le saisit entre ses serres pour le déchirer aisément en deux. C'était du menu fretin pour un prédateur tel que le Phénix.
Tom réapparut, debout sur le piédestal, au milieu du bassin où, quelques minutes plus tôt, se dressaient encore les cinq statues et où, à présent, il n'y avait plus rien que des débris.
Un nouveau jet de lumière verte jaillit de sa baguette et Fumseck apparut soudain devant Dumbledore et fondit, le bec grand ouvert, sur le rayon de lumière qu'il avala tout entier. L'oiseau se consuma alors dans un jaillissement enflammé et tomba sur le sol en une petite boule de plumes ratatinée, incapable de voler.
Les deux adolescents brandirent leur baguette magique sur Voldemort et l'immense boule de feu qu'ils avaient réussi à constituer fonça sur le Seigneur des Ténèbres qui se retourna pour l'affronter, la séparant en deux. Erreur de planification, des lances enflammées jaillirent des deux morceaux, cherchant à embrocher Voldemort qui se protégea derrière un mur d'eau.
- T'en as mis du temps pour me rejoindre, Ace, pointa Marco.
- Navrée, senshô, Fol-Œil était… collant… répondit la femme qui se tenait à présent sur les restes du bureau du vigile, les mains tendus vers la boule de feu.
- Kaachan. C'est une question d'oxygène et d'hydrogène, non ? rappela Harry en ramassant sa goutte dans les débris calcinés.
Elle avait résisté à la chaleur, c'était miraculeux. Trouver ce bijoutier qui faisait discrètement de la magie sur ses créations avait été la meilleure des découvertes.
La pirate esquissa un sourire à l'idée de son fils et la mit en application.
La protection aquatique de Voldemort avait l'air d'un cocon de verre fondu, qui vira à un sarcophage de flammes quand Ace pivota ses mains.
Soudain, il disparut et la femme laissa retomber ses mains, se rapprochant du bassin pendant que son compagnon reculait, ignorant les flammes qui retombaient sur le socle de pierre, privées de tout soutien. Rapidement, ils se retrouvèrent dos à dos.
- MAÎTRE ! hurla Bellatrix.
Neville fronça les sourcils.
- C'est fini ? demanda l'adolescent.
- Nan, il est toujours là, je sens son aura immonde dans les environs… souffla Harry en s'accroupissant pour prendre son couteau à sa cheville.
Ayant déjà tout donné dans la boule de feu, il ne lui resterait que ses compétences en combat au corps à corps.
Ace et Marco étaient dos à dos, méfiants et immobile, leur Haki certainement aux aguets.
Bellatrix, secouée de sanglots, était la seule chose qui bougeait, alors qu'elle avait même renoncé à soigner ses blessures.
- HARRY ! hurla subitement le couple.
L'adolescent n'eut même pas conscience qu'il était tombé à genoux, il avait juste l'impression qu'on essayait de lui exploser le crâne de l'intérieur. La douleur dépassait tout ce qu'on pouvait imaginer, tout ce qu'on pouvait supporter.
Il ne voyait plus le hall, il se trouvait à présent prisonnier des anneaux d'une créature aux yeux rouges, si étroitement serrée autour de lui qu'il n'arrivait plus à distinguer la limite entre son propre corps et celui de la créature. Ils avaient fusionné, unis dans la douleur, sans aucune fuite possible.
Lorsque la créature parla, ce fut par la bouche de Harry qui sentait au milieu de sa souffrance ses mâchoires remuer…
- Tuez-moi, maintenant…
Aveuglé, agonisant, tout son corps suppliant qu'on le délivre, Harry sentit la créature parler à nouveau à travers lui :
- Si la mort n'est rien, tuez ce garçon…
« Si tu veux crever, je vais me faire un plaisir de t'aider, » songea le D. avec colère.
Et il mobilisa toutes ses forces pour se planter son couteau dans le bide, cherchant à faire mal à Voldemort à travers lui. Un sourire crispé étira ses lèvres. Ce n'était pas par la possession qu'on briserait l'esprit d'un Portgas.
- /LAISSE-MON-FILS !!/
Le hurlement de Marco fut à moitié couvert par les bruits d'un orage alors que l'adolescent sentait du courant lui remonter le long de l'échine.
Ce n'était pas le Haoshoku de sa mère, c'était une certitude, mais il était certain que c'était une manifestation du Haki des Roi. De qui, ça restait une bonne question.
Il devina plus qu'il ne vit son père saisir le monstre qui le possédait pour les séparer de force avec une main noircie de Busoshoku.
Les anneaux de la créature se relâchèrent soudain, ne pouvant pas résister à la colère d'un père, et la douleur disparut. Harry était maintenant étendu sur le sol, sur le côté, le corps frissonnant comme si le bois ciré s'était transformé en glace, son couteau toujours planté dans l'estomac.
Il entendit alors des voix résonner dans le hall, plus nombreuses qu'elles n'auraient dû l'être… Le D. ouvrit les yeux et aperçut Marco se pencher vers lui, ses yeux bleus emplis de panique alors qu'il le mettait sur le dos.
- /Heureux de savoir que tu tiens autant à moi…/ haleta l'adolescent avec un sourire tremblant.
- /Aussi stupide que ta mère ! Retire tes mains !/
Il lâcha son couteau, laissant ses mains glisser mollement sur le parquet pour se les faire kidnapper par les doigts brûlants de sa mère en panique. Il grimaça quand il sentit son père lui retirer sa lame des entrailles. Il perçut immédiatement la démangeaison caractéristique des pouvoirs du Phénix alors qu'il levait une main pour essuyer les larmes de sa mère, lui mettant malheureusement du sang sur le visage.
- /Chaton stupide…/ lui dit Ace en lui caressant le front.
- /J'suis pas ton fils pour rien, d'après 'tousan./
- Il va s'en sortir ? demanda Neville avec inquiétude sans prêter attention à Dumbledore qui se rapprochait.
- Il a encore la force de raconter des conneries, il va bien, yoi. Il est hors de question que je doive expliquer aux jumeaux qu'il a fait un stupide harakiri, alors, il a tout intérêt survivre.
Harry eut un pauvre rire qui le fit gémir de douleur.
- Bien fait pour toi, yoi, lui rétorqua Marco.
Dumbledore n'était plus qu'à quelques pas quand une barrière de feu s'éleva entre lui et le groupe autour de Harry. Ace jeta un regard d'argent pur derrière son épaule, avant de revenir à son fils, laissant le vieux barbu en face à face avec son tatouage dorsal pleinement visible puisqu'elle n'avait que son haut de bikini et son short.
- Comment se porte Harry ? demanda le directeur avec patience alors que Thatch arrivait avec le reste des jeunes du bon côté de la barrière de flamme.
- Comme un idiot qui a eu de la chance, répondit le médecin en éteignant ses plumes.
L'idiot en question se redressa en grimaçant, une main sur la peau nouvellement cicatrisée, avant de se faire prendre d'assaut par une Luna inquiète.
- Kabu a fait une connerie ? demanda Thatch en passant un de ses katana au fourreau derrière sa nuque.
- C'est un D., c'est une évidence, yoi, lui dit le blond en regardant Harry se faire remonter les bretelles par Neville.
- Pourquoi je t'ai dit oui, déjà ? demanda Ace à son fiancé.
- Parce que je suis un beau-parleur, koibito.
- Où est Voldemort ? demanda Hermione qui avait déjà ses propres priorités.
- Je me demande surtout ce qui a retenu tout ce beau monde, pointa Drago en fronçant les sourcils.
Tout le monde se tourna vers l'atrium qui se remplissait de gens. Le parquet brillant reflétait les flammes vert émeraude qui avaient jailli dans toutes les cheminées aménagées le long des murs, et d'où émergeait un flot continu de sorcières et de sorciers. Cornelius Fudge était du lot, totalement abasourdi. Et il y avait aussi deux trois gars de la ICW qui se mirent à hurler immédiatement après le ministre pour avoir des explications.
- Il était là ! s'écria un homme vêtu d'une robe écarlate, les cheveux coiffés en catogan.
Il montrait du doigt un tas de débris dorés de l'autre côté du hall, là où Bellatrix s'était trouvée plaquée au sol quelques instants auparavant.
- Je l'ai vu, Mr Fudge ! Je vous jure que c'était Vous-Savez-Qui ! Il a emmené cette femme avec lui et il s'est enfui en transplanant !
- Je sais, Williamson, je sais, je l'ai vu aussi ! balbutia Fudge qui portait un pyjama sous sa cape à rayures et haletait comme s'il venait de courir plusieurs kilomètres. Par la barbe de Merlin… Ici… Ici même ! Au ministère de la Magie ! Par tous les dieux du ciel ! Comment est-ce possible… ma parole… comment cela a-t-il pu… ?
- Allez donc faire un tour au Département des Mystères, Cornélius, dit Dumbledore.
Le vieil homme tourna la tête pour voir Thatch hisser sur son dos son neveu qui bougonnait comme n'importe quel adolescent normal.
- Si je vous demande de raccompagner les jeunes à l'école, vous le ferez, professeur ? demanda le vieil homme.
Le roux le regarda. Puis sourit.
- Sœurette ? Vieux frère ? s'enquit le loup avec son sourire de coin.
Le couple lui adressa un regard neutre et le roux offrit un sourire moqueur à Dumbledore.
- Mon neveu est très bien sur mon dos et je ramènerai ces jeunes chez leurs parents. Pas d'inquiétude, Dumby, tu auras ma lettre de démission sous peu. Et ces chères têtes blondes passeront comme tout le monde leurs examens.
- Je m'en doutais, se contenta de dire le vieil homme.
Il jeta un regard au groupe derrière le mur de flammes, avant de s'avancer ostensiblement vers les employés du ministère afin que les nouveaux venus s'aperçoivent de sa présence. Fudge eut un sursaut tellement violent que ses pieds décollèrent de ses pantoufles alors que les membres de la ICW accueillirent leur ancien membre avec une méfiance manifeste.
- Vous trouverez dans la chambre de la Mort plusieurs des Mangemorts évadés, immobilisés par un maléfice Antitransplanage, en attendant de savoir ce que vous comptez faire d'eux.
- Dumbledore ! bredouilla Fudge, médusé. Vous… Ici… Je… Je…
Il lança des regards frénétiques aux Aurors qui l'accompagnaient. De toute évidence, il était à deux doigts de s'écrier : « Saisissez-vous de lui ! ».
- Et c'est ce gros tas de merde qui a voulu envoyer mon fils en prison, yoi ? demanda Marco avec un air dégoûté.
- Même les Tenryuubitos ont plus de charisme, je te l'accorde, approuva Thatch.
Le blond pencha la tête sur un côté, semblant considérer la comparaison de son frère. Fudge les regarda en bégayant. Scène qui fit rire les envoyés étrangers.
- Si vous pouviez éviter d'envenimer la situation, demanda Dumbledore aux pirates.
Il reçut un regard très dubitatif des trois pirates qui manqua de le faire soupirer. Il rapporta son attention sur le ministre qui considérait l'option d'ordonner aux aurors de s'attaquer à ce groupe insultant.
- Il y a quelques minutes, vous avez eu devant les yeux la preuve que, depuis un an, je vous disais la vérité. Lord Voldemort est revenu, vous avez recherché pendant des mois un homme qui n'était pas coupable et il serait temps que vous redeveniez raisonnable.
- Je… Ne… Bon… bégaya Fudge.
Il jeta un coup d'œil autour de lui comme s'il espérait que quelqu'un allait lui dire ce qu'il devait faire. Voyant que personne ne réagissait (on avait un italien qui profitait du spectacle même), il poursuivit :
- Très bien… Dawlish ! Williamson ! Descendez au Département des mystères et voyez ce qu'il en est… Dumbledore, il… il va falloir que vous m'expliquiez exactement… La fontaine de la Fraternité magique… Qu'est-ce qui s'est passé ? ajouta-t-il dans une sorte de gémissement en contemplant les débris des statues au sol. Et que font ces gens et ces enfants ici ?
- Chaton, tu expliques ou on le fait ? demanda Ace à son fils.
- Vas-y… marmonna le D avec une moue boudeuse sur l'épaule de son oncle.
Il détestait être si petit par rapport à son oncle et son père. Après, il avait trop forcé niveau magie. Il voulait juste dormir, donc, il n'allait pas râler s'il se faisait porter.
Marco s'avança tranquillement, les mains dans les poches, traversant les flammes comme si elles n'existaient pas, pour s'arrêter à côté des deux hommes. Il était savoureux de voir qu'il était assez grand pour dépasser Dumbledore en taille.
- Comme on se retrouve, Karamelu-chan, yoi, salua le blond.
- Je ne pense pas vous connaître, grommela Fudge.
Pour toute réponse, Marco sortit une main de sa poche pour changer son bras en aile, alors que sa queue de plumes tombait de sa ceinture de tissus bleu clair.
- Je suis le phénix de l'année dernière. Un zoan, comme on dit chez nous. Je suis aussi le médecin qui s'est déplacé à Poudlard pour réparer les conneries de votre chien d'attaque. Et un père très en colère.
- Il a perdu son tic, tous aux abris, marmonna Thatch.
- Thatch, se contenta de dire le blond.
- Aye, Marco-senshô.
- Donc, je disais que je suis un père en colère.
Il retrouva son bras qu'il remit dans sa poche pour prendre sa montre à gousset et voir l'heure, avant de la ranger.
- Ce matin, mon fils a reçu une sympathique lettre l'invitant à se rendre au Département des Mystères pour identifier une personne disant être Lily Potter. Même si Harry s'accroche au nom des Portgas, c'est un geste sournois qui a été fait pour l'attirer dans un piège. Heureusement pour lui, sa mère, son oncle, et moi, nous sommes des combattants endurcis. Et mon fils est un garçon assez intelligent pour nous prévenir. C'était un piège, et nous l'avons retourné. D'où notre présence ici. Ah, et mon fils a un parrain en cavale alors qu'il est innocent, faîtes le nécessaire pour arranger ce désagrément. Ou je vais m'y mettre et vous n'allez pas aimer le résultat. Dumbledore l'a appris à la dure, je peux être un gentil, comme un méchant garçon. Vous êtes déjà dans ma shit list, restez loin de ma famille et vous ne finirez pas tout en haut. Vous avez assez d'ennui comme ça, en rajouter ne mettrait pas que votre carrière au cimetière.
Dumbledore regarda d'un tout autre œil Marco en reconnaissant la référence au message qui lui avait été transmis par Arthur.
A côté, avec un sourire moqueur, le blond tapota la joue de Fudge qui vira au rouge sous la colère. Il n'y avait pas plus insultant et dangereux comme geste. Surtout quand celui qui le faisait était un homme qui avait déjà laissé une petite pile de cadavre sur son passage.
- Kaachan… j'comprends pourquoi tu lui as dit oui, marmonna Harry alors que Marco revenait vers eux avec son flegme légendaire.
La remarque fit rire Ace.
- Faut avouer qu'il a une certaine classe dans sa nonchalance, admit Neville.
- Attendez un peu ! dit Fudge alors que le groupe se dirigeait vers la sortie. Vous êtes un animagus non-déclaré, c'est interdit par la loi !
- Non, je suis ce que vous appelez un moldu, sauf que j'ai grandi avec une malédiction qui fait de moi un phénix, nuance, lui dit Marco sans même se retourner.
- Un phénix, un loup et une princesse, nota Dumbledore.
Le groupe s'arrêta alors qu'ils allaient rejoindre la sortie, le regarda, avant que les deux pirates se tournent vers Ace.
- Hime ? répéta la D. comme si Dumbledore avait fumé.
- Anta no outosan wa Kaizoku Ou, lui rappela Thatch. Anta wa Kaizoku Hime.
Ace lui adressa un regard noir et lui administra une bonne droite dans l'estomac qu'il ne put esquiver à cause de son neveu, faisant qu'il se retrouva plié en deux à essayer de retrouver son souffle.
- Ore no oyaji wa Shirohige, cracha la femme.
Harry avait reçu l'aide de ses amis pour descendre du dos de son oncle et il clopina jusqu'à l'ascenseur, à moitié soutenu par Neville, alors que lui et les autres adolescents ignoraient totalement les adultes, bien assez habitués depuis le temps à leur comportement extravagant.
- Tu l'as cherché, se contenta de dire l'aîné de la bande en crochetant son frère par le col.
Il passa son autre bras autour des hanches de sa compagne et ainsi, ils rejoignirent les jeunes.
- Passez au bureau quand vous déciderez de jouer carte sur table, lança Ace par-dessus son épaule.
Et ils quittèrent le ministère de la magie.
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Aucun des jeunes n'avaient été blessés en dehors de quelques égratignures. Suite aux évènements de la nuit, les choses bougèrent vite. On parlait d'un procès pour Sirius et d'un régiment d'aurors armé sur le pied de guerre. La tenue des examens ne faisait que repousser les évènements.
Surtout que la ICW voulait mettre son nez dans la formation du nouveau gouvernement et enquêter étroitement sur Dumbledore pour savoir s'il méritait de retrouver ses titres et ses postes.
Remus déposa sa démission de l'Ordre, disant qu'il n'était pas fait pour jouer les espions, et se contentait de passer au futur ancien QG pour s'assurer que Sirius ne fasse aucune bêtise dans l'attente de son jugement.
Pour une raison inconnue et certainement incompréhensible des jeunes, Tonks ne suivit par le mouvement, mais ce ne fut pas pour autant qu'elle et Thatch mirent fin à leur couple. Quand l'adolescent avait cherché à comprendre pourquoi ça continuait ainsi, la réponse de son oncle avait dit qu'il refusait qu'elle mette en danger ses robes d'aurors.
Incompréhensible pour l'adolescent, mais pas pour ses parents qui s'étaient contentés de sourire d'un air entendu et presque attendri au roux qui avait piqué un fard en réponse.
Il y avait aussi l'idée que Harry pouvait désormais dire « parent » au pluriel, après tout ce temps. Avec la trouille qu'il avait eu de croire qu'il avait perdu Marco, le « outou-san » était resté. Finalement, le déblocage avait eu lieu de façon brutale.
Concernant Drago, il avait profité de l'arrestation de son père pour retourner au manoir. Sa tante blessée ne sut jamais pour son passage et n'eut pas les moyens de comprendre pourquoi et comment sa sœur Narcissa disparut. Le blond avait réussi à persuader sa mère de quitter l'endroit pour se réfugier dans un appartement londonien sous Fidelitas (merci Ace de l'avoir acheté dans l'urgence), afin de sauver Alwena d'une possible implication dans cette guerre. C'était le seul moment où ils pourraient la préserver, avant que Bellatrix se soit remise sur pied et que Lucius soit tiré de prison. La mère avait accepté, faisant que désormais, Drago pouvait revivre avec elle et profitait de sa sœur, se jurant de la protéger dans cette guerre. En geste de soutien pour la décision intelligente, Ace avait annulé la dette, même si ce n'était pas pour autant que le blond cessa de travailler au bar. Peut-être que c'était une excuse pour profiter de Hermione. Ou alors parce qu'il avait été converti.
Les choses changeaient, mais l'objectif restait le même.
Mettre un bordel impayable dans les affaires des sorciers pour changer les choses.
Et pour Harry, il s'agissait de s'entraîner pour avoir la force de se battre seul, sans que ses parents se fassent du mouron pour lui.
Il y avait aussi la Prophétie. Marco avait dû ouvrir Ace pour la récupérer, puisqu'elle l'avait littéralement avalé afin de la préserver et d'empêcher quiconque d'en faire l'acquisition. C'était dans ce genre de situation que la régénération instantanée était à la fois chiante et pratique. Une fois la sphère entre leurs mains, il avait fallu un certain temps pour comprendre comment entendre son message sans avoir à se résoudre à la brisée. Dire qu'Ace avait eu besoin d'un sac de frappe était un euphémisme.
Une version miniature et fantomatique d'une Trelawney en transe leur avait cité la prophétie qui l'avait rendu orphelin :
Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approche
Il naîtra de ceux qui l'ont par trois fois défié,
Il sera né lorsque mourra le septième mois
Et le Seigneur des Ténèbres le marquera comme son égal
Mais il aura un pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ignore
Et l'un devra mourir de la main de l'autre
Car aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit
Celui qui détient le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres
Sera né lorsque mourra le septième mois…
Littéralement, Harry et Neville, parce qu'il n'y avait qu'un jour d'écart entre eux deux. Et les deux aurors que Marco luttait à remettre en état avaient bien l'air d'avoir fait voir des vertes et des pas mures à Voldy et sa bande. Ace avait pété les plombs quand la prophétie avait littéralement condamné un enfant à tuer ou se faire tuer. Elle qui avait échoué à garder son fils hors des charniers puants du crimes et s'en voulait pour cet échec, elle n'avait pu supporter ce passage. Mais c'était un autre point qui avait attiré l'attention de Harry. Marquer en égal… ça rappelait étrangement la tendance de tout le monde à chercher une cicatrice sur son front, une preuve qu'il avait survécu à Voldemort. Tout le monde, même les livres qui avaient été écrits sur lui avant qu'il n'entre à l'école, faisait mention d'une marque du mauvais sort. Et Mandos avait en effet une cicatrice sur le front. Pourtant, ce qu'il c'était passé cette affreuse nuit n'était connue que de trois personnes et Harry était trop petit à l'époque pour avoir autre chose que des souvenirs flous et incomplets. Les deux autres n'avaient rien dit du déroulé au grand public. Voldemort n'allait pas donner d'interview et l'infâme nuit n'était jamais sortie du cadre familial pour Ace. Mais une scène alternative avait été lâchée au grand public, sortant d'on ne sait où. Une scène qui aurait eu pour conséquence de lui faire correspondre trait pour trait à la prophétie. Trait pour trait à Mandos. En moins elfique. C'était donc une nouvelle énigme à étudier.
Puisque la sphère avait été par la suite transmise à Neville, avec l'aide de sa grand-mère, il y était allé au culot pour avoir des réponses, retournant au Ministère avec la sphère qu'il rendit au service approprié. Il n'en obtint pas des masses, mais en soit, elles étaient importantes. D'une part, la couleur de l'objet annonçait que son contenu avait été invalidé. Ce qui signifiait que quelque chose s'était produit empêchant sa réalisation (en apprenant ça, Harry avait regardé sa mère avec l'énorme sentiment que c'était elle qui en était la cause). Ensuite, c'était Dumbledore qui avait transmis cette copie au ministère de la magie, pour les archives de prophéties, d'où son insistance à vouloir imposer sa marque sur chaque aspect de la vie du D. et aussi peut-être, la possible origine des rumeurs sur le fait qu'il avait une cicatrice. Parce que personne ne l'avait vu jusqu'à Poudlard, mais tout le monde savait à quoi il ressemblait et tout le monde insistait qu'il devrait avoir une cicatrice. La source ne pouvait être que lui. Et enfin, on leur avait appris qu'à la suite de ça, la même voyante avait fait une autre prophétie.
Celle du Phénix, du Loup et de la Princesse.
Que sa mère l'accepte ou pas, elle était techniquement parlant la Princesse des Pirates (anciennement Prince), la faisant ainsi correspondre autant que Thatch et Marco à cette nouvelle prophétie.
Mais aucun d'eux n'avait eu l'envie de se manifester pour en découvrir son contenu. Et ça, Harry le comprenait parfaitement.
Ils étaient libres de faire leur vie comme bon leur semblait et ce n'était pas quelques paroles marmonnaient par une femme qui ne savait rien d'eux qui changeraient les choses. Si leurs actes faisaient accomplir une prophétie, ainsi soit-il. S'ils allaient contre, tant pis. Mais ils vivaient pour eux, au jour le jour. Pas pour ce genre de chose. Ce n'était pas une prophétie qui allait leur dicter leur vie aujourd'hui et certainement pas demain.
