Bonjour à tous ! Quelle ironie ! Les vacances sont en approche, mais aujourd'hui, nous avons quelques sorciers qui commencent leur première journée de classe. c'est amusant ! M'enfin. Donc, l'aventure continue, avec les premiers cours de nos aventuriers. Que va-t-il donc se passer d'intéressant ?
Aelita Yoru : Je ne préfère pas. Je vois Slughorn comme quelqu'un qui n'hésiterait pas à empoisonner Iro.
Mimi76lh : Ah mais ça ne fait que commencer ! Harry n'a aucune retenue. Aucun tact. AUCUN filtre. Slughorn va s'en prendre plein la figure. / Ca va être un massacre ce jeu de ping-pong. / On s'en doute tous, et oui, c'est une mission suicide, Voldy le savait parfaitement, il l'a donné pour punir Lucius.
Yuwine : T'as pas idée d'à quel point l'année va être excitante. / Iro est avec Ace, voyons ! / Non non, le professeur de créature je l'ai sortit de nulle part, mais fallait quelqu'un pour prendre le poste à la place de Hagrid et Thatch
FoxyCha24 : Au plaisir comme toujours !
Robinett667 : Je ne comprends pas le sens de ta question. Vernon est l'oncle par alliance puisqu'il est marié à la tante biologique de Harry. C'est ce que tu voulais confirmer ou je loupe le point ?
SaiyanOfNintendo : Absolument. Mais il n'a pas été un maraudeur pour rien./ Oh, oui, Harry se marre. Et honnêtement, j'ai pas réfléchi à un rire particulier pour lui./ Je ne dirai rien sur les "moyens nouveaux" parce que personne ne peut savoir à quoi songe Dumby... outre que le clan pirate pourrait certainement le déjouer facilement si c'est à la hauteur de la protection de la pierre philosophale.
Ukronia : Le nouveau personnage n'est pas important, tu peux l'ignorer. / Il ne se passe rien de nuit, vraiment, dans le Tome 6, donc, on ne va rien louper. / J'ai des choses de prévues pour celle-ci.
Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture et à bientôt !
.
.
Arthur était très peu rassuré alors qu'il suivait son fils aîné dans les ruelles clairement mal famées de Londres. Il adorait les moldus, mais se retrouver dans des zones qui lui rappelaient bien trop l'Allée des Embrumes lui faisait revoir son opinion sur eux.
- Tu peux respirer, papa, on ne risque rien ici, on est en territoire pacifié, lança Bill par-dessus son épaule.
- Tu es certain ? s'enquit l'homme en jetant un regard méfiant aux individus aux vêtements sales et aux hoodies de toutes les couleurs.
- Oui, papa. Des gars de Portgas sont dans les environs. Si ça bouge d'une oreille dans le mauvais sens, ça va partir en bagarre. Elle fait trop peur pour qu'on ose la défier.
- Ah… rassurant, sourit nerveusement le père.
Ils tournèrent à un autre angle de rue pour arriver devant le bar avec sa longue queue de clients devant le portier qui était plus là pour s'assurer qu'ils ne prenaient aucune arme dans le bar et que les mineurs n'entrent pas. Bill le salua et le videur lui répondit d'un hochement de tête, les laissant passer devant tout le monde en reconnaissant l'habitué.
- Si on rentre trop tard, Fleur et maman vont s'inquiéter, donc, quoique tu veuilles lui dire, tu fais court, exigea le fils auprès de son père par-dessus le murmure des conversations et le bruit du service en plus de la musique.
- J'ai pas l'intention de m'attarder, assura le père.
Satisfait, Bill se tourna vers la salle et alla à la rencontre d'une serveuse pour lui poser une question que son père ne parvint pas à entendre avec le bruit. On leur indiqua une table un peu en retrait et la femme s'en alla vers un escalier.
- Viens, on va prendre quelque chose, invita le briseur de sort à l'adresse de son paternel.
Il le conduisit son père jusqu'à la table en question et une très séduisante femme qui ne pouvait être qu'une vélane vint prendre leur commande juste en suivant.
- Deux brandys. Mon père voulait voir le… Saint, c'est bien son surnom ?
- Le Saint Docteur, le médecin avec la tête d'ananas ? se fit confirmer la demoiselle.
- Exactement. Une de vos collègues a dit qu'elle allait l'avertir, mais vous pouvez mettre sur ma note ce qu'il prendra ?
- Aucun souci. Je vous apporte vos verres.
Et la femme s'en alla.
- Tu voudras que je reste avec toi pendant que tu lui parles ? s'enquit Bill auprès de Arthur.
- Je voudrais lui parler en privé, mais après…
- T'embête pas, j'irais au bar, j'y ai vu Remus.
Arthur pencha la tête pour voir en effet le loup-garou devant le comptoir avec un calepin, prenant en note de ce que le barman lui disait. Sentant le regard d'Arthur sur lui, il tourna brièvement la tête pour lui sourire et lui adresser un geste de la main avant de retourner à ce qu'il faisait.
- Il a meilleure mine, nota l'employé du ministère.
- Il a finalement appris à se contrôler totalement. Et j'ai cru comprendre qu'il avait trouvé une ravissante petite-amie qui est très contente de s'occuper d'un vieux loup comme lui. Une jolie succube.
Arthur était bien content que les verres n'arrivent qu'à cet instant, car sinon, il se serait étouffé dans sa boisson. Il remarqua qu'il n'y avait qu'un seul brandy, l'autre verre était un rhum flip avec une étrange poudre sombre sur le dessus.
- L'autre verre vous attend au comptoir, c'est le secrétaire qui a recommandé ça, expliqua la vélane. Le Saint ne devrait pas tarder.
Et elle s'éloigna.
Arthur prit sa boisson et regarda autour d'eux avec curiosité, son amour pour les moldus pointant le bout de son nez dans un bar comme celui-ci. Son regard s'arrêta néanmoins sur les étranges traces dans les murs, se demandant leur origine, avant de voir l'homme qu'il était venu rencontrer descendre de l'escalier en s'étirant. Il était plus grand que dans les souvenirs qu'il avait gardés de l'individu. Sans la moindre hésitation ou difficulté, le médecin rejoignit la table des roux, les clients s'écartant instinctivement sur son passage. Bill se retourna et observa l'homme, avant de revenir à son parent.
- Ton rendez-vous est là. Tu es pâle, tu es certain que ça va ?
Ah, Bill était un vrai amour. Compréhensible que Fleur ait craqué. Le garçon ne savait pas que si Arthur avait demandé à rencontrer cet homme, c'était parce qu'il était celui qui l'avait attaqué à l'hôpital.
- Tout va bien, va donc saluer Remus pour moi.
Son fils aîné hésita, puis se leva en lui disant qu'il était proximité au besoin, pour aller ensuite rejoindre le bar. Son père ne l'écouta qu'à moitié, regardant le blond venir vers lui, exsudant une aura de force tranquille, loin du souvenir de sauvagerie qu'il lui avait montré à Ste Mangouste.
- Ce n'est pas courant qu'une victime de mes menaces vienne me voir et m'offre un verre, yoi, commenta l'homme en tirant la chaise de Bill pour s'asseoir de façon à ne pas laisser ses longues jambes traîner sur le chemin des serveurs.
Il prit son verre et en but une gorgée.
- Surtout un rhum flip saupoudré de poudre à canon, ajouta-t-il avec un sourire.
- C'est mon fils qui vous a offert ce verre et Remus a recommandé cette boisson.
Marco se tourna à moitié vers le bar et vit que Bill le regardait. Il leva son verre en remerciement et retourna vers le père de famille qui retirait ses lunettes pour les nettoyer avec calme.
- C'est votre voix qui vous a trahi dans la boutique de mes jumeaux. Sans ça, je ne vous aurais certainement pas reconnu, d'autant plus que je me souviens de deux yeux jaunes et non pas bleus. J'étais tenté de vous dénoncer, et je le suis toujours, mais je veux des explications sur pourquoi vous vous en êtes pris à moi.
- J'ai pas été assez clair ? s'étonna le pirate.
- Disons que j'avais dû mal à comprendre votre point quand vous étiez bien parti pour me laisser me vider de mon sang, pour ensuite me guérir d'une façon si étrange qu'encore aujourd'hui, les guérisseurs ne parviennent pas à expliquer.
- Je ne les laisse pas me voir à l'œuvre, surtout, répondit le médecin avant d'avaler cul sec sa boisson.
Il montra le verre vide au bar et quelques instants plus tard, un serveur lui apporta directement une bouteille de rhum. Marco sortit un billet en échange qui fut embarqué à la caisse. Arthur laissa son interlocuteur se resservir avant de reprendre ses questions.
- Pourquoi moi ? Vous auriez eu plus d'effet en vous en prenant réellement à Maugrey.
- Cet homme est un combattant, je lui accorde ça au minimum. Seulement, il est têtu. Il a une vision bien arrêtée des choses et il faut qu'elles aillent dans son sens, yoi. Voilà ses priorités. Pour lui, il faut que cette guerre soit gagnée coûte que coûte et cela implique de suivre un homme avec des intentions que je juge au mieux questionnable, pour un enfant que je considère comme mon fils, yoi. A côté, vous avez quoi… sept enfants, si j'ai bien compris ? Votre priorité, c'est la sécurité de votre famille, c'est pour ça que vous vous êtes engagés dans ce combat, je me trompe, yoi ?
- Du tout, assura Arthur.
- Ce que j'ai fait, c'est vous mettre en garde tout en faisant passer un message à l'homme que vous suivez. J'ai loupé de trop nombreuses années dans la vie de mon fils, et quand je le découvre, c'est pour apprendre qu'un homme au comportement à la limite de la pédophilie tourne autour de lui. Un homme qui ne se déplace même pas pour nous dire en face pourquoi il a autant d'intérêt pour Harry et préfère laisser les autres faire le sale boulot, yoi. Ce que je voulais, quand je suis allé vous voir, c'était que vous réfléchissiez. Comment auriez-vous réagi si un homme que vous ne connaissez pas cherche par tous les moyens à vous prendre vos enfants ? Comment est-ce que vous l'auriez pris de le voir convaincre des inconnus du bien fondé de ses actions ? Vous, vous avez cru qu'en prenant Harry avec vous, vous faisiez un pas pour gagner cette guerre. De mon côté, je vous ai vu refuser à mon enfant d'avertir sa mère avant de l'embarquer jusqu'à votre QG, yoi. Si ça n'avait pas été un piège pour pouvoir faire sortir une Hermione morte de peur suite à son enlèvement, Ace n'aurait pas hésité à vous le faire payer dans le sang et la peur. Vous comprenez mieux ?
- Un peu plus, oui… mais pourquoi m'avoir soigné ?
Le blond haussa des épaules et but son verre.
- Peu importe le côté de l'équation, qu'on soit moldu, sorcier, justicier ou criminel, un médecin ne doit pas oublier que sa mission première, c'est sauver des vies, yoi. J'ai sauvé la vôtre, certes, en vous faisant peur, mais j'ai fait mon devoir. A côté, celui d'un père est de protéger sa famille, yoi. Ce que j'ai fait avec vous, Arthur, c'est concilier mes deux devoirs. Je vous ai aidé à vous en sortir contre le venin, tout en vous mettant en garde sur ce qui pourrait vous arriver si vous recommenciez à vous en prendre à mon fils ou ses amis. J'ai des méthodes simplement plus violentes que les autres pour me faire comprendre, yoi. Surtout quand il est question de ma famille.
- Harry n'est pas de votre sang et pourtant, vous êtes prêt à aller à de telles extrémités pour lui. C'est assez admirable, même si vos méthodes se laissent à désirer, complimenta Arthur en commençant à se relaxer.
Il prit son propre verre et en but une gorgée.
Marco reposa son verre avec brutalité et se pencha vers l'avant, les bras croisés sur la table, un air dur sur le visage.
- Mon père biologique a brisé ma vie le jour de mon troisième anniversaire en m'offrant un billet direct pour ce qui ferait passer l'Enfer pour un parc d'attraction. Six longues années à survivre à des horreurs que vous ne souhaiteriez même pas à votre pire ennemi. C'était presque un record de longévité, puisque la majorité de ceux qui finissaient comme moi se faisaient tuer, se suicidaient, ou ils mourraient de faim, de soif, de maladie ou de maltraitance.
La main du pirate se crispa sur son verre alors qu'il essayait de rester calme, ses orbes bleutés hypnotisant Arthur.
- Six longues années d'horreurs immondes à être traité plus bas que de la merde, à espérer mourir ou au moins revoir le ciel une dernière fois. Quand j'ai pu en réchapper, c'est avec du sang sur les mains et avec Thatch dans mes bagages. Je me suis retrouvé avec une prime pour ma tête pour quelque chose dont je n'ai aucun souvenir. Et j'aurais pu y retourner dans cet endroit maudit. Mais Edward Newgate m'a trouvé. Il m'a appris à lire, à écrire, à vivre… à apprivoiser l'oiseau en moi. Il m'a tout donné. Une famille, une maison, une raison de vivre. Et vous savez quoi ? Ce gars était un des plus grands criminels du monde. Mais c'était mon père. Et il est mort en père, pour sa famille. Il est mort pour Ace. Il n'a aucune goutte de sang en commun avec elle ou les autres membres de notre famille, mais c'était notre père, nous étions ses enfants, et il a tout fait pour nous. Vous croyez que devant ça, j'en ai quelque chose à foutre que Harry porte mon sang ou pas ? C'est mon fils, quoique dise le monde, les lois ou le sang. Je me battrai, je tuerai et je mourrai pour lui, tout comme je le ferai pour chaque membre de ma fratrie ou les jumeaux.
Avec colère, il attrapa la bouteille de rhum et l'avala directement au goulot.
- Je vous demande pardon pour avoir posé la question. Vous revenez de loin, s'excusa doucement le roux.
- J'ai vieilli, yoi, grommela le Phénix en retrouvant un peu de son calme. Je vous ai laissé une chance de continuer de vivre, profitez-en.
- Comment m'avez-vous soigné, justement ? Cela restera entre vous et moi. Vous pouvez me croire, je suis juste curieux de votre méthode. Vous vous présentez comme un moldu, pourtant…
- Je vous crois, je sens les mensonges chez les gens.
Les sourcils de Arthur sautèrent sur son front.
- Je suis porteur d'une malédiction. On raconte chez les marins que c'est un cadeau du démon des océans aux hommes. Il donne un pouvoir au hasard et nous prend quelque chose en échange, je ne dirais pas quoi, outre qu'on peut très bien vivre sans, yoi.
Marco arrangea sa chaise pour tourner le dos à la salle et alluma des flammèches sur le bout de ses doigts.
- J'ai perdu une partie de mon humanité pour devenir un phénix. Mes larmes n'ont pas de pouvoir de régénération, ce sont mes flammes qui font le boulot. C'est comme ça que j'ai réussi à ramener les Londubat, tout comme j'ai réussi à vaincre le venin dans votre corps, yoi. Il me semble que Dumbledore est ami avec un phénix, il aurait pu lui demander de vous aider, non ? Pourquoi vous laisser ainsi à l'hôpital ?
Arthur fronça les sourcils, mais le pirate se levait déjà avec sa bouteille d'alcool.
- Des patients m'attendent, bonne soirée.
- Une dernière chose… pourquoi vous appelle-t-on le "Saint" ? Vous n'avez rien d'un saint homme.
Le blond eut un rire semblable à celui d'un oiseau qui s'esclaffe, et secoua la tête avec un sourire.
- Je suis un homme patient et rationnel. Une force tranquille. Pour ces raisons, mes frères et sœurs ont souvent dit que mon calme et ma patience devraient être sanctifiés. Ce sera tout ?
- Je dirais à Dumbledore que nous ne prendrons pas votre fils pour Noël et je m'expliquerai avec ma femme. Bonne soirée…
- Marco.
- Donc bonne soirée, Saint Marco.
Avec un reniflement hilare, le blond retourna à l'étage.
.
.
Il n'en était même pas encore au petit-déjeuner que Harry avait déjà envie de donner quelques coups avec les élèves qui murmuraient sur son passage, en dépit de Neville qui leur rappelait que c'était impoli. Pire que tout, ils n'avaient pas encore quitté la salle commune ! Vivement ce soir qu'il rentre chez lui. Ce changement de statut était une bénédiction pour sa patience.
- Attends un peu, toi ! s'écria Hermione en tendant le bras pour arrêter un élève de quatrième année qui l'avait poussée, un disque vert vif à la main. Les Frisbee à dents de serpent sont interdits, donne-moi ça, ordonna-t-elle d'un ton sévère.
L'air mécontent, le garçon lui tendit le Frisbee qu'on entendait gronder, se pencha pour passer sous le bras d'Hermione et courut rattraper ses amis. Elle rangea l'objet dans sa poche et adressa un doigt menaçant au brun. Sauf qu'avant qu'elle ne puisse lui dire quelque chose, Ronald alla chercher l'objet en question dans la poche de la préfète avec un grand sourire.
- Parfait, j'ai toujours eu envie d'en avoir un !
Les protestations de la préfète furent couvertes par un gloussement sonore. Lavande avait apparemment trouvé désopilante la bêtise de Ronald. Elle les dépassa en riant et jeta par-dessus son épaule un coup d'œil à Weasley qui eut l'air très content de lui, jusqu'à ce que Neville lui prenne l'objet des mains et le rende à son amie qui marmonnait quelque chose au sujet de McGonagall. En veillant à ne pas souffler sur les braises de la colère de leur lionne, Harry et Neville l'embarquèrent vers la Grande Salle.
Le plafond était d'un bleu serein, parsemé de légers nuages effilés, à l'image des carrés de ciel que l'on apercevait à travers les fenêtres à meneaux. C'était triste que le temps soit enfin agréable à la rentrée des classes, mais bon, c'était la loi de la malchance qui voulait ça. Luna vint les voir après avoir reçu son emploi du temps et un regard de Drago à la table de Serpentard leur dit qu'il voudrait leur parler plus tard d'un sujet important.
- Je présume que ça va être différent sans l'Alpha pour nous donner les leçons, soupira Luna sur les genoux de Harry.
- Tu nous raconteras, aucun de nous n'a prit la matière, proposa Neville.
- Vous croyez que quelqu'un va prendre cette option pour ses ASPIC, maintenant que Thatch n'est plus là ? demanda Hermione.
- Je vois surtout que vous appelez un ancien professeur par son prénom, nota Dean avec un sourire.
- Disons qu'on s'est bien assez souvent côtoyé en dehors des cours pour se le permettre, maintenant qu'il n'est plus notre professeur, répondit tranquillement la préfète en beurrant un toast. Et c'est l'oncle de notre meilleur ami.
- Il est comment, hors de Poudlard ?
- Comme Fred et George, mais un peu plus adulte et pervers. Genre, il aime divulguer un peu trop d'informations gênantes, résuma Harry en regardant son verre.
Il renifla le liquide et fronça les sourcils avant de le repousser.
- Quelque chose ne va pas ? s'inquiéta Luna en le voyant faire.
- Neville, t'as un bon nez, on est d'accord ? se renseigna Harry.
Comprenant le message, le futur botaniste attrapa le verre de son meilleur ami et le renifla, avant de s'approcher d'une carafe de jus de citrouille et de le renifler à son tour.
- L'odeur est différente, confirma-t-il.
- C'est bien ce que je me disais. Hier aussi, j'ai trouvé l'odeur bizarre. J'irai faire un tour aux cuisines quand j'aurai du temps pour avoir des explications. Je vais finir par me comporter comme Fol-Œil et me balader avec une flasque.
Le verre fut déposé au milieu de la table par prudence.
Après avoir terminé leur petit déjeuner, ils restèrent à leur place en attendant que le professeur McGonagall quitte à son tour la table des enseignants, faisant que Harry regarda avec une certaine déprime Luna s'en aller. Cette année, la distribution des emplois du temps se révéla plus compliquée que d'habitude car le professeur McGonagall devait d'abord s'assurer que chacun avait obtenu des notes suffisantes aux BUSES pour pouvoir continuer les matières choisies au niveau des ASPIC.
Hermione fut tout de suite autorisée à poursuivre l'étude des sortilèges, de la défense contre les forces du Mal, de la métamorphose, de la botanique, de l'histoire, des runes anciennes et des potions et fila aussitôt à un cours de runes de la première période. L'affaire fut tout aussi facile pour Neville, avec les félicitations de McGonagall en plus, qui lui demanda au passage des nouvelles de ses parents. La femme fut ravie d'apprendre que ses deux anciens élèves pourraient sortir de Ste Mangouste courant Noël, et laissa Neville rejoindre lui aussi sa classe de Runes.
Ensuite venait Parvati qui commença par demander si Firenze, le séduisant centaure, enseignait toujours la divination. Ce qui était le cas. Cinq minutes plus tard, Parvati se rendit en classe de divination, la mine réjouie. Harry se mordit la langue pour ne faire aucun commentaire.
- Bien, Portgas, à nous deux, maintenant...
- On commence par quoi ? Les caprices à mon sujet ou l'emploi du temps ?
- L'emploi du temps sera plus rapide, lui dit McGonagall en consultant ses notes. Sortilèges, défense contre les forces du Mal, botanique, métamorphose, potion et runes... tout ça a très bien marché. Je dois dire que j'ai été très contente de votre note en métamorphose, Portgas, très contente. J'ai vu aussi que vous vous êtes correctement enregistré pour votre forme. Un loup, donc ? Cela convient parfaitement à votre caractère.
- Il faut croire que « vous pouvez vous gratter » est une taille de poil valide pour le ministère ! ricana l'adolescent.
- Votre mère ne vous a pas aidé en vous élevant avec une langue pareille, ça vous attirera des ennuis.
- Tousan veut que ce soit mon épitaphe. « Mort parce qu'il ne connaissait pas la définition du tact ». Tonton a trouvé l'idée très drôle.
- Comment se porte ce cher Thatch ?
- Il fait les papa-gâteau. Edna est bien partie pour être une vraie fifille à son papa. Ça fait très peur.
- J'ai vu que vous aviez décidé de choisir Astronomie. Ce n'est pas quelque chose qu'on attend de quelqu'un qui vise le mercenariat.
- Je sais, mais je veux apprendre la navigation et tousan dit que connaître les étoiles est un avantage dans ce domaine. Il est médecin et navigateur.
- Si vous le dîtes. Voici votre emploi du temps, jeune homme. Parlons à présent du reste, j'ai bien reçu votre lettre et je peux vous assurer que ce n'était pas mon idée de vous avoir fait capitaine de l'équipe de Quidditch. Je l'ai rappelé à Dumbledore, puisque c'est lui qui a décidé de vous envoyer l'insigne.
- Qu'est-ce qu'il a dit ?
- Pas grand-chose, puisque je me suis permise de lui rappeler que vous n'étiez certainement pas James quand il a commencé à vous comparer à lui. L'affaire est réglée, Miss Bell est la nouvelle capitaine.
Harry hocha la tête.
- Concernant l'avertissement de votre mère…
- Disons que Dumbledore aime faire la sourde oreille, il n'a pas le droit de m'approcher, mais il insiste.
- Je m'inquiète aussi pour les autres élèves.
- Iro est un gros chat. Elle montrera les crocs en avertissements, fera claquer des mâchoires, mais elle n'attaquera pas, sauf si on porte la main sur elle ou moi.
- Il faudra néanmoins l'autorisation du ministère voir de la ICW au vu de la situation politique actuelle.
- On a fait les démarches pour l'enregistrer comme familier. Pour l'instant, la question ne se pose pas, mais si Dumbledore continue à vouloir entrer en contact avec moi, là…
McGonagall hocha la tête.
- Au moins, elle nous avertit. Allez, vous avez cours de Runes à présent, ne soyez pas en retard, jeune homme.
Harry ne se le fit pas dire deux fois pour filer rejoindre le reste de ses amis juste avant le début des cours.
Ce n'est qu'en sortant de leur leçon, en dépit de la tonne de devoirs qu'ils avaient, que Drago leur raconta ce qu'il se passait.
- Les Serpentard sont divisés. Les septièmes années et quelques cinquièmes voire quatrièmes sont derrière Parkinson, avec Crabbe, Goyle et Bullstrode, pendant que le reste de la maison me suit.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda Hermione avec inquiétude.
- J'ai une chance, une chance infime, mais une chance quand même, de pouvoir réformer la mentalité des Serpentard, de les garder hors de cette guerre et de nous rendre notre gloire d'antan. Je vais avoir besoin de toute l'aide possible des autres maisons pour ça, leur expliqua Drago. Mes camarades espèrent du changement et je veux leur prouver que c'est possible, mais s'ils se font rejeter, ça reviendra à parler dans le vide.
- Et c'est quoi le problème de Parkinson ? demanda Neville.
Drago regarda autour d'eux avant de leur dire à voix basse pendant qu'ils descendaient jusqu'à leur classe de Défense.
- Je pense qu'elle ou sa famille a rejoint la cause de Face de Craie. Elle a cherché à faire du recrutement dans la salle commune.
- Elle est un peu jeune, non ? s'inquiéta Hermione.
- Face de Craie s'en fout de l'âge, du moment qu'on peut faire du boulot pour lui, lui pointa Harry. Au contraire, vu qu'elle n'a pas encore ses ASPICS, personne ne la soupçonnera. On a les enfants-soldats chez les moldus, souviens-toi Hermione.
- Tu en as parlé aux autres préfets de sixième année, des possibilités de changement ? demanda Neville en revenant au sujet.
- Pas encore, mais je voulais commencer avec vous. Les Gryffondor sont connus pour être des ennemis des Serpentard par simple principe, pourtant…
- Nous sommes tous les quatre amis, compléta le brun. L'idée m'horripile, mais je vais le faire.
- De quoi donc ? s'enquit Hermione.
- User de tout ce qu'on me colle sur le dos avec des histoires de Survivant. Je vais rester derrière au prochain cours de métamorphose pour voir avec McGonagall si je peux demander une réunion dans la salle commune pour que tu puisses venir Drago. Avec… le Baron Sanglant, qu'il puisse confirmer ce que tu raconteras aux Serpentard.
- Tu veux faire ça quand ? demanda la préfète.
- Samedi. En lui retirant de possibles pions, on a une occasion d'affaiblir Face de Craie. C'est ce que fait maman. En proposant une meilleure option aux anciens alliés de Voldy, elle lui a compliqué la tâche pour le recrutement. Peu de loups se sont joints à lui et les vampires se sont alliés à elle, sans compter quelques sorciers qui espéraient une vie meilleure sous le régime de Voldy.
Ils durent se taire en arrivant devant la porte de Défense. Après tout, le sens du dramatique et du timing de Rogue était légendaire.
Et comme le demande la légende, la porte s'ouvrit à ce moment-là et l'homme sortit dans le couloir, son visage cireux toujours encadré par deux rideaux de cheveux noirs et graisseux.
Et comme toujours, sa présence imposa le silence.
Un mot et il fit entrer tous les élèves dans la pièce. Et déjà, la personnalité de l'homme se reflétait sur les murs. La classe était plus sombre qu'à l'ordinaire, à cause des rideaux qui masquaient les fenêtres, et éclairée par des chandelles. De nouvelles images étaient accrochées aux murs : la plupart montraient des gens qui souffraient, exhibant d'horribles blessures ou des parties du corps étrangement déformées. Personne ne dit mot tandis qu'ils s'installaient en regardant ces monstrueuses représentations.
Hermione hésita à prendre son exemplaire d'Affronter l'Ennemi sans Visage dans son sac, mais Drago, assis à côté d'elle, lui fit non de la tête.
- J'ai certaines choses à vous dire qui exigent une pleine et entière attention, annonça l'homme.
Ses yeux noirs se promenèrent sur les élèves tournés vers lui, s'arrêtant une fraction de seconde de plus sur Harry qui avait juste posé son étui à lunette sur son bureau et lui accordait à présent sa pleine attention.
- Je crois que, jusqu'à présent, vous avez eu cinq professeurs différents pour assurer ce cours. Bien entendu, ces professeurs ont tous leurs propres méthodes et leurs sujets de prédilection. Étant donné la confusion qui en a résulté, je suis surpris que beaucoup d'entre vous aient réussi à décrocher une BUSE dans cette matière. On peut, je pense, complimenter messieurs Malefoy et Portgas pour la qualité de leur enseignement et leur patience pour avoir bien voulu vous aider à rattraper le retard. Cependant, je doute qu'ils seront d'accord pour continuer cette année à vous tenir par la main, ce qui me permet de deviner que vous ne parviendrez pas tous à travailler suffisamment pour suivre le programme de l'ASPIC, qui sera beaucoup plus avancé.
Un maigre sourire commença à se former sur les lèvres de Harry. Est-ce que ça sentirait pas le défi par hasard ?
Rogue quitta son bureau et entreprit de faire le tour de la salle, parlant maintenant d'une voix plus basse, forçant les élèves à se tordre le cou ou à bouger sur leur chaise pour le suivre du regard.
- Les Forces du Mal sont nombreuses, diverses, toujours changeantes et éternelles. Les combattre, c'est comme combattre un monstre aux multiples têtes, poursuivit Rogue. Chaque fois qu'on en tranche une, une autre repousse, plus cruelle encore et plus rusée qu'avant. Vous devez affronter ce qui est instable, mouvant, indestructible.
Le jeune Portgas regardait fixement Rogue. Un frisson lui remonta l'échine. Ça lui rappelait le premier cours de potion, ce même discours sur la beauté et la dangerosité de la matière qu'il enseignait. Ce même ton caressant, amoureux… C'était dingue, mais il remarquait maintenant que Rogue parlait bien.
Drago échangea un regard avec Harry qui était assis derrière lui et Hermione. Le blond avait un sourire et haussait des sourcils, comme s'il avait entendu les pensées de son ami. Ignorant l'échange de regard, Rogue continua son introduction :
- Vos défenses doivent par conséquent être aussi flexibles et inventives que les forces qu'il vous faut vaincre. Ces images (il en montra quelques-unes en passant devant) donnent une assez bonne idée de ce qui arrive lorsqu'on subit un sortilège Doloris, par exemple (il désigna d'un geste une sorcière qui hurlait de douleur), ou le baiser d'un Détraqueur (un sorcier recroquevillé, le regard vide, effondré contre un mur) ou l'agression d'un Inferius (une masse sanglante gisant sur le sol).
- Est-ce qu'on a vu un Inferius, récemment ? demanda Parvati d'une petite voix aiguë. On est sûr qu'il s'en sert ?
Harry eut un reniflement narquois pas très discret vu que sa camarade lui adressa un regard vexé.
- Quelque chose à dire à ce sujet, Mr Portgas ? demanda Rogue d'un ton doucereux.
- Il vaut mieux se préparer à l'éventualité de les affronter, même si au final, ça ne sert à rien, plutôt que de se retrouver en tête à tête avec eux et ne pas savoir quoi faire, répondit tout simplement le D.
- Vous venez de m'éviter de devoir le dire à votre camarade de maison, c'est l'unique raison pour laquelle je ne vous retire pas de points. Je crois savoir que vous avez reçu une muselière de la part de votre parrain pour vos seize ans. Je ne saurais trop vous conseiller de garder vos remarques spirituelles et vos reniflements pour vous, si vous ne voulez pas que je vous la fasse porter.
Cela tira un hoquet à la majorité des élèves de la classe mais Harry commençait à en avoir marre des références sur le sujet.
Rogue passa de l'autre côté de la salle pour revenir à son bureau et les élèves le suivirent des yeux, sa robe sombre virevoltant derrière lui.
- A présent, j'imagine que vous êtes de complets novices en matière de sortilèges informulés. Quel est l'avantage d'un sortilège informulé ?
La main d'Hermione jaillit aussitôt, avec celles de Drago et Harry.
- Mr Malefoy ?
- Comme son nom l'indique, l'avantage, c'est qu'on ne dit rien. Dans une situation d'infiltration ou tout simplement lorsqu'on se cache pour une raison ou une autre, on peut pratiquer de la magie sans que notre adversaire ne sache où on est ou ce qu'on a en tête, avant de voir le résultat. Ça nous permet de mettre fin à un conflit avant même qu'il ne commence.
- Dix points à Serpentard pour cet exemple très concret d'application.
Drago adressa un sourire à ses camarades de maison qui l'applaudissaient en silence.
- Ceux qui parviennent à user de magie sans formuler d'incantations bénéficient d'un effet de surprise lorsqu'ils jettent un sort. Tous les sorciers n'en sont pas capables, bien sûr. C'est une question de concentration et de force mentale dont certains manquent singulièrement, poursuivi Rogue.
Ils passèrent aux travaux pratiques, se voyant répartit en équipe de deux. A tour de rôle, ils essayaient d'ensorceler leur adversaire en silence et en face, il fallait le repousser tout en restant muet.
Plus de la moitié des élèves de la classe connaissait le charme du Bouclier, après tout, c'était quelque chose que Drago et Harry avaient enseigné aux membres du Club. Cependant, personne ne l'avait jamais fait sans la formule, ce qui expliqua le nombre de tricheries qui en découla. Beaucoup d'élèves murmuraient simplement l'incantation au lieu de la lancer à voix haute.
Cependant, en moins de cinq minutes, le même quatuor parvint à saisir le principe. Après tout, ils arrivaient bien à faire des sorts de bases sans leur baguette et sans incantation, alors, lancer un sort sans rien dire du bout de la baguette, ce n'était pas plus compliqué. Et ne parlons pas des Portails. Rogue les observa simplement en hochant la tête mais ne dit rien de plus, continuant de passer entre les élèves. Puis, il décida de s'arrêter devant Harry qui était en duo avec Ronald, pour sa plus grande tristesse. L'homme les observa faire en silence.
C'était au tour de Weasley de lancer le sort et il avait le teint violet et la bouche hermétiquement close alors qu'il essayait de faire son sort.
Harry avait levé sa baguette, le Haki aux aguets, prêt à repousser un maléfice qu'il attendait encore et toujours.
- Lamentable, Weasley, commenta Rogue au bout d'un moment. Tenez, je vais vous montrer...
Il pointa si vite sa baguette sur Harry que celui-ci n'aurait pas réagi à temps si ça n'avait pas été pour son Haki. Le Bouclier repoussa assez le sort pour que Rogue recule d'un pas. Mais déjà, le brun n'était plus à sa place, il se tenait derrière son professeur en le mettant en joue.
- Leçon numéro deux, la meilleure défense, c'est l'attaque, reconnut Drago.
- Pas mal, Portgas. On peut au moins dire que votre mère vous a bien appris, approuva Rogue. L'Élu a peut-être les épaules pour sa tâche.
Harry avait envie de pleurer de désespoir. Parce que Neville le bâillonnait pour l'empêcher de dire le fond de sa pensée à Rogue. L'enseignant ordonna Weasley de se remettre au travail et allait recommencer à passer dans les rangs quand il se tourna vers Harry une dernière fois.
- Quelle est la leçon numéro un ?
- La meilleure défense reste de ne pas être là, répondit Harry.
Rogue fronça les sourcils en hochant lentement la tête.
- Cela explique les compétences d'esquives exceptionnels de votre cher oncle.
Et il retourna à son circuit dans la classe.
.
.
Ils venaient de quitter le cours et en discuter avec beaucoup de passion quand quelqu'un appela Harry sur le chemin de la récréation :
- Portgas ! Hé, Portgas !
Harry se retourna sur un garçon qu'il avait vaguement croisé dans la salle commune. Il courait vers lui, un parchemin à la main.
- Pour toi, dit le garçon, hors d'haleine.
- Merci, bonne journée.
Et l'inconnu s'en alla.
- Dare ? demanda Harry en le montrant du pouce.
- Qu'est-ce qu'on va faire de toi, Portgas, soupira Drago en se massant le nez.
- Jack Sloper, c'était un des batteurs de l'an dernier, répondit Neville.
- Ah.
Le D. regarda son parchemin et fronça les sourcils en reconnaissant l'écriture. Il déroula le message avec un mauvais pressentiment.
Cher Harry,
Je voudrais que nous commencions des leçons particulières à partir de samedi prochain. Aie la gentillesse de venir à mon bureau à huit heures du soir. J'espère que tu es content de ton premier jour d'école.
Bien à toi.
Albus Dumbledore
P. S. J'aime beaucoup les Suçacides.
- Des cours particuliers ? Avec Dumbledore ? L'homme qui n'a pas le droit de t'approcher ? souffla Drago en lisant par-dessus l'épaule de son ami.
- Iro va squatter avec nous ? devina Neville.
- Faisons les choses dans l'ordre, dit Hermione. Fais-toi confirmer que tes parents n'ont pas donné l'autorisation pour de tels cours, puis, préviens McGonagall.
- Je leur en parlerais en rentrant ce soir, annonça Harry.
Et l'adolescent partit au triple galop jusqu'à la tour de Gryffondor, montant les marches quatre à quatre et esquivant les élèves qui venaient à contre sens, arrivant devant le portrait de son oncle et sa tante juste à la sonnerie de la fin de la pause. Les deux pirates étaient en pleine partie de Mahjong avec le personnage d'un autre tableau quand leur neveu débarqua, les faisant s'arrêter. Sans rien dire, Harry leva la lettre et la montra aux deux pirates. Avec un grognement d'exaspération, Haruta se leva.
- Pas besoin de te déplacer, je leur en parlerais en rentrant ce soir. Cependant, sauf si vous savez où elle est, j'ai besoin de ma carte, je dois trouver McGonagall.
Le tableau pivota sans lui demander le moindre mot de passe, et Harry entra immédiatement dans la salle commune, montant les marches jusqu'au dortoir avec une expression orageuse, avant de shooter dans sa valise qui s'ouvrit immédiatement. L'adolescent s'accroupit et fouilla à l'intérieur pour en tirer la Carte du Maraudeur qu'il activa pour trouver McGonagall. Elle se dirigeait vers la salle des professeurs. Le jeune homme plia l'objet, referma brutalement sa valise et sauta directement les marches pour arriver en bas de la salle commune.
- L'année commence tout juste que ce vieux fou me fait déjà chier, marmonna-t-il en passant le portrait. Je vais voir McGo, puis, à la bibliothèque pour commencer les devoirs.
- N'oublie pas d'aller voir les elfes pour l'étrange odeur de ton verre, rappela le Izou alors que son neveu s'éloignait.
.
.
Neville avait déjà commencé ses devoirs de Runes quand Harry débarqua et se mit au travail, un air bien orageux sur le visage. Ils décidèrent de sauter le déjeuner pour se consacrer à ceux de Rogue pour lesquels ils furent rejoints par le reste de leur groupe d'étude. Personne ne demanda pourquoi Harry tirait une sale tête, ni de quoi il parlait en disant « samedi midi » à Drago. Mais depuis le temps, ils avaient bien saisi que pour ne pas s'en prendre dans la figure, il était conseillé de ne pas mettre son nez dans les affaires du D, surtout quand il tirait une tête à faire peur. Ils venaient de finir quand la cloche sonna pour leur double cours de potions et ils reprirent aussitôt le chemin familier qui menait aux cachots, dans la salle qui avait été si longtemps celle de Rogue.
A leur arrivée dans le couloir, ils virent qu'une douzaine d'élèves seulement avaient été admis en classe d'ASPIC. Blaise, Drago, Théo et Daphné pour Serpentard ; Ernie et quatre Serdaigles. Le chiffre d'admis monta à treize quand Ronald arriva juste à temps devant la salle de classe.
- Portgas, dit Ernie d'un ton solennel en lui tendant la main. Je n'ai pas eu l'occasion de te saluer ce matin, en classe de défense contre les forces du Mal. J'ai trouvé le cours intéressant mais le charme du Bouclier, bien sûr, c'est un peu du réchauffé pour nous, les vieux briscards du Club... Comment ça va, Neville ? Et toi Hermione ? Bonjour à toi aussi Drago, j'ai trouvé ton explication très claire sur l'usage en défense des informulés.
Personne n'eut le temps de répondre que la porte du cachot fut ouverte par l'énorme ventre de Slughorn qui sortit dans le couloir. En file indienne, ils passèrent sous sa moustache de morse qui se retroussa avec un sourire en voyant Harry, Blaise et Neville qui furent accueillit avec un enthousiasme tout particulier. Harry le regarda d'un œil interloqué et fit un large détour autour du professeur, prenant garde à ne pas lui montrer son dos. Hermione lui demanda ce qu'il lui prenait et la réponse, en japonais, lui fit sortir son livre de son sac pour frapper son ami avec sur le dessus du crâne.
- Tu veux savoir ? demanda Drago à Neville.
- Avec Portgas ? Certainement pas.
Étrangement, pour ce premier cours, il y avait déjà des potions de prêtes, les intrigants tous plus ou moins.
Les quatre Serpentard se mirent à une table, les Serdaigle à une autre, laissant Ernie se diriger vers celle de Gryffondor pour ne pas se retrouver seul. Harry allait lui laissait une place à côté de lui quand Ronald s'y installa. Pour le coup, c'est Neville qui se serra pour laisser le pauvre Poufsouffle s'asseoir avec eux.
Hermione jeta un regard à la potion de couleur dorée à proximité d'eux en se mâchonnant une lèvre d'inquiétude.
- Je vote pour qu'on laisse Portgas se mouiller sur ce sujet, lui proposa Neville à l'oreille.
- Voyons, voyons, voyons, commença Slughorn dont la silhouette massive semblait trembloter derrière les vapeurs chatoyantes qui s'échappaient des chaudrons. Sortez vos balances et vos nécessaires à potions, sans oublier votre exemplaire du Manuel avancé de préparation des potions...
- Monsieur ? appela Ronald avec hésitation.
- Dîtes-moi, mon garçon ?
- Je n'ai ni livre, ni balance, ni rien… Je n'avais pas prévu de pouvoir suivre vos cours en ASPIC...
- Ah oui, le professeur McGonagall m'en a parlé... ne vous faites pas de souci, mon garçon, pas de souci du tout. Aujourd'hui, vous utiliserez les ingrédients qui se trouvent dans l'armoire et nous pourrons sûrement vous prêter une balance. Nous avons également quelques vieux livres dont vous vous servirez en attendant de le commander chez Fleury et Bott...
Slughorn se dirigea vers un coin de la salle et fouilla un certain temps dans un placard d'où il finit par ressortir un exemplaire très abîmé du Manuel avancé de préparation des potions de Libatius Borage qu'il lui donna en même temps qu'une balance en métal terni.
L'homme bedonnant revint devant la classe et bomba le torse, menaçant de faire craquer son gilet déjà sous haute pression à cause de son embonpoint impressionnant.
- Alors, maintenant, voyons. J'ai préparé quelques potions pour que vous y jetiez un coup d'œil, par simple curiosité. C'est le genre de choses que vous devriez être capables de réussir après avoir obtenu vos ASPIC. Vous en avez sûrement entendu parler, même si vous ne les avez jamais faites vous-mêmes. Quelqu'un peut-il me dire le nom de celle-ci ?
Il indiqua le chaudron situé près de la table des Serpentard. Harry se haussa légèrement sur sa chaise et vit un liquide qui ressemblait à de l'eau bouillante.
- Véritaserum, répondit Drago sans lever la main, le menton sur son poing. Trop peu souvent utilisée en justice, elle est pourtant capable d'obliger son consommateur à dire la vérité.
Hermione lui jeta un regard vexé.
- On sait tous que tu connais la moindre potion de cette classe, de la préparation à l'usage en passant par leur histoire et les anecdotes, Hermione, mais laisse un peu de gloire pour les autres, lui sourit tendrement le blond.
La Gryffondor se retourna vers le tableau en essayant de ne pas rougir, ce qui attira un air assez surpris de la part de Slughorn qui ne s'attendait pas à autant de douceur de la part du fils Malefoy dans ses propos envers une Gryffondor.
- Excellent, Mr Malefoy, dix points à Serpentard ! accorda néanmoins Slughorn. A présent, poursuivit-il, en montrant le chaudron proche de la table des Serdaigle, celle-ci est très connue... Elle est également citée dans certaines brochures récemment distribuées par le ministère... Qui peut...
- C'est du Polynectar, monsieur, répondit Hermione sans lui laisser le temps de finir.
Elle jeta un regard mettant quiconque au défi de lui faire des reproches, mais son comportement ne fit que tirer des rires. Au bout de six ans, tout le monde connaissait l'envie de bien faire et l'intelligence vive de la jeune fille.
- Excellent, excellent ! Maintenant, celle-ci…
Slughorn s'interrompit en voyant tous les élèves, à l'exception de Ernie et Ronald, montrer Harry du doigt, alors que leur professeur avait désigné le chaudron à proximité des Gryffondor.
- Il semblerait que vous avez été désigné par vos camarades pour répondre, mon garçon ! Dîtes-moi tout, Harry, vous savez ce qu'est cette potion.
Hermione et Ronald s'éloignèrent de leur camarade de classe comme s'il était une bombe à retardement, la veine palpitante sur le front du D. disant clairement que Slughorn avait appuyé sur tous les mauvais boutons à la fois.
- Qu'est-ce qui vous prend ? s'étonna leur professeur.
- Portgas est réputé pour avoir un très mauvais caractère. Et surtout, aucun tact, explicita Ernie.
- Vous avez juste appuyé sur deux mauvais boutons avec lui en deux phrases, professeur, glissa Neville. Il a déjà traité McGonagall et Ombrage de menteuses sans se démonter, vous n'y échapperez pas.
- Je vois que ça amuse tout le monde, siffla Harry en jetant un regard noir généralisé à la classe.
Il se tourna de nouveau vers Slughorn avec un regard bien trop semblable à l'avada.
- Primo, les seuls qui ont le droit de m'appeler mon garçon, c'est ma famille, et vous ne faites pas partie du nombre. Je ne suis pas votre garçon, alors, cette expression, vous vous la gardez ! Deuzio, j'vous connais pas, on a pas élevé les cochons ensembles, donc, c'est Portgas et non pas Harry tout court. Être enseignant ne vous met pas au-dessus des règles de bienséances !
- N'oubliez pas que vous êtes un élève et que vous devez le respect à vos professeurs, gronda Slughorn en perdant son sourire.
- Je vous donnerais du respect si vous-même, vous me respectez ou vous montrez digne de respect. Et pour quelqu'un qui a brassé de l'Imperium liquide qu'on appelle l'Armotentia, j'en ai pas des masses de respect.
- Impérium liquide ? Êtes-vous certain d'avoir bien identifié les effets de cette potion ? s'enquit le professeur.
- On parle bien du plus puissant philtre d'amour connu à ce jour ? Alors, oui, je l'ai bien identifié. C'est connu qu'on est prêt à faire n'importe quoi par amour. D'où le pourquoi je parle d'Imperium liquide. Ma mère fait beaucoup de ménage dans les bas quartiers, que ce soit ceux des moldus que des sorciers. Et vous voulez une information exclusive ? J'ai pas assez de mes dix doigts et dix orteils pour compter le nombre de cas d'esclavages, majoritairement sexuel, où la victime était liée à son tortionnaire par l'usage de cette horrible potion. J'ai un petit frère et une petite sœur, ils sont encore trop jeunes pour être concernés, mais je peux vous assurez que si quelqu'un leur fait boire ce genre de chose dans le futur, ça sera certainement pas pour faire une blague et je le prendrais pas non plus comme une plaisanterie. Et vous voulez que je vous dise, c'est parce que les vieux dans votre genre sont tellement je-m'en-foutiste qu'on se retrouve avec des jeunes aujourd'hui qui trouvent normal d'utiliser ces potions pour avoir ce qu'ils veulent. Je me demande bien ce que Voldemort ferait avec une collection de ce genre de liquide !
Slughorn regarda Harry avec attention, caressant sa moustache en morse pendant qu'il réfléchissait malgré le frisson qu'il avait eu au nom du mage noir.
- Je comprends pourquoi vos camarades vous ont désigné d'office pour identifier cette potion. Je présume donc que vos camarades ne verront aucun problème à vous accompagner en retenu samedi soir, conclut le potioniste.
- Si c'est ce qu'il faut pour faire passer une loi ou un texte qui interdit le brassage et l'utilisation de cette potion, j'encouragerai autant de fois qu'il le faut le manque de tact de Harry et je l'accompagnerai sans souci en retenu, annonça Neville avec calme.
- Réserve-moi une chaise, lança Daphné.
- Deux, rectifia Drago.
- Trois, renchérit Hermione.
- Quatre, rajouta Padma.
- Bien, j'ai compris le message. Je laisse passer pour cette fois, jeune homme, mais la prochaine fois que vous voulez partager quelque chose, je vous prierais de vous rappeler que vous êtes un élève, dit Slughorn.
- Portgas ne sait pas ce qu'est le tact. Le professeur Rogue a menacé de le museler ce matin, expliqua Nott.
- A ce point ? s'inquiéta l'homme.
Toute la classe hocha la tête.
- Si on en a fini avec moi, on peut enchaîner ? demanda Harry d'une voix lasse en se prenant le front dans ses mains.
Slughorn frappa dans ses mains et enchaîna pour dire que l'Amortentia n'était pas si dangereuse que ça, puisqu'elle ne faisait que produire une forte attirance ou une obsession, avant de leur dire qu'il était temps de commencer le travail.
- Monsieur, vous ne nous avez pas dit ce qu'il y a dans celui-ci, dit Ernie qui montrait un petit chaudron noir posé sur le bureau de Slughorn.
La potion qu'il contenait bouillonnait joyeusement. Elle avait une couleur d'or fondu et de grosses gouttes sautaient à sa surface comme des poissons rouges, sans que la moindre particule ne déborde.
- Oho ! s'exclama Slughorn en retrouvant sa bonne humeur.
Harry était sûr qu'il n'avait pas oublié la potion mais avait attendu qu'on lui pose la question pour ménager un effet plus théâtral.
- Ah, oui. Celle-ci. Eh bien, mesdemoiselles et messieurs, quelqu'un la reconnaît ?
Hermione leva la main.
- Votre nom, miss ?
- Hermione Granger. Cette potion est connue sous le nom de Felix Felicis, la chance liquide. Il suffit d'en boire pour avoir une chance extraordinaire. Si elle est consommée trop régulièrement ou en grande quantité, elle devient toxique.
- Parfaitement exact, dix points pour Gryffondor. Oui, c'est une drôle de petite potion, Félix Felicis, poursuivit Slughorn. Horriblement difficile à préparer et désastreuse quand elle est mal faite. Mais si on la mélange correctement, ce qui est le cas de celle-ci, on s'aperçoit que tout ce qu'on entreprend est couronné de succès... en tout cas jusqu'à ce que ses effets se dissipent. Mais dîtes-moi, jeune fille, si j'en crois vos camarades, vous avez l'air de bien vous y connaître en potion… seriez-vous une parente d'Hector Dagworth-Granger, fondateur de la Très Extraordinaire Société des potionistes ?
- Peu de chance, je suis une sorcière de première génération. Et si tout le monde me taquine, c'est parce que je suis la première à toujours vouloir donner les réponses. Je veux prouver qu'on n'a pas besoin d'avoir grandi dans un milieu magique pour réussir avec une baguette magique dans les mains.
- Voyez-vous ça ! C'est à croire que les Gryffondor sont destinés à voir dans leur rang des sorcières brillantes issues de famille moldue ! La dernière fois que j'ai eu une élève de votre trempe, c'était cette chère Lily Evans…
- Ma mère biologique est morte, merci de lui foutre la paix, professeur, demanda Harry avec un sourire froid.
Hermione mit une main devant la bouche de son ami.
- Il a vraiment besoin d'une muselière, commenta Ernie. T'es survolté, Portgas, ça va pas ?
Harry retira la main de Hermione de devant sa bouche mais ne répondit pas.
- Vous cherchez à finir en retenue, jeune homme, faites attention à vous, avertit Slughorn.
Encore une fois, Hermione empêcha son ami de parler.
Heureusement, Corner avait une question qui détourna l'attention de Slughorn qui ne s'intéressa plus du tout à ce qu'il se passait du côté des Gryffondor.
- Vous en avez déjà bu, monsieur ?
- Deux fois, dit Slughorn. Une fois quand j'avais vingt-quatre ans, une autre fois quand j'en avais vingt-sept. Deux cuillerées à soupe au petit déjeuner. Deux jours parfaits dans ma vie.
Son regard se perdit au loin. Qu'il joue la comédie ou pas, l'effet était réussi.
- Et c'est cela que je vais offrir comme récompense à la fin de ce cours, reprit Slughorn, en revenant sur terre.
Il y eut un silence pendant lequel on percevait chaque bouillonnement, chaque gargouillis, avec une intensité décuplée.
- Un tout petit flacon de Félix Felicis, continua Slughorn en sortant de sa poche une minuscule bouteille de verre munie d'un bouchon, qu'il montra à tout le monde. Une dose suffisante pour douze heures de chance. De l'aube au crépuscule, une réussite totale dans tout ce que vous entreprendrez. Je dois toutefois vous avertir que Félix Felicis est une substance interdite dans les compétitions organisées... les événements sportifs, par exemple, les examens ou les élections. Par conséquent, le gagnant ne devra en faire usage qu'un jour ordinaire... Et vous verrez que ce jour ordinaire se transformera en journée extraordinaire !
Les interdictions étaient normales, après tout, c'était de la triche sinon.
Comment l'obtenir ? En préparant un Philtre du Mort vivant. Harry eut un sourire aigre en songeant qu'il avait déjà préparé la version améliorée de celle-ci pour la première Tâche et que finalement, ça n'avait servi à rien.
Il se mit au travail comme tout le monde, commençant à préparer la base de la potion, suivant les notes qu'il avait fait sur la recette par rapport au tableau d'équivalence. Hermione avait déjà consulté Slughorn à ce sujet pour lui expliquer les différences entre les notes qu'ils avaient et les incohérences du livre.
- C'est tout à fait normal, assura Slughorn. Si le livre a ces erreurs, c'est afin de voir si vous avez l'instinct d'un potioniste pour savoir comment modifier les recettes pour que la potion soit correcte.
Cela rassura grandement la demoiselle.
- Hey Portgas, je t'emprunte ton livre, on a vomi dans le mien, lui dit Ronald.
Harry était justement en train de déchiffrer les notes qu'il avait fait en marge. Jusqu'à ce que son livre disparaisse de sous son doigt. Perplexe, il le chercha sur la table et le repéra dans la main de Ronald qui avait malheureusement tiré un peu trop fort, puisque le manuel termina dans son chaudron qui se mit à bouillonner dangereusement et aurait explosé si Slughorn n'était pas intervenu. En silence, Harry se leva.
- Je vais vous donner un autre manuel en attendant que vous puissiez remplacer le vôtre, lui dit l'enseignant.
Le jeune Portgas l'ignora totalement. Il sortit de la salle de classe et ferma délicatement la porte, surprenant beaucoup de monde.
- Cinq, quatre, trois, deux, un… décompta Neville.
Le hurlement de rage de Harry fit sursauter quelques élèves, et le bruit sourd qui suivit ne rassura personne. Ernie choisit judicieusement de profiter de l'absence de leur camarade pour prendre sa place, échangeant les chaudrons et le reste des affaires, éloignant ainsi le D. de là où était Ronald qui avait les oreilles rouges d'embarras.
Harry revint dans la salle de classe en agitant une de ses mains comme s'il avait mal, avant de s'incliner en signe d'excuse devant Slughorn. En silence, le morse lui donna un livre de rechange et le jeune homme retourna s'asseoir.
Et à son grand soulagement, il vit que son précédent propriétaire avait griffonné sur toutes les pages des modifications pour les potions. Avec une écriture en pattes de mouches étrangement familière. Harry les compara avec les notes que Neville avait fait sur son propre livre, puis, rassuré, il se mit au travail en suivant ainsi les modifications de l'ancien propriétaire de ce livre.
.
.
Hermione et Neville regardèrent avec fierté leur flacon de Felix Felici avant de les ranger dans leur poche intérieure de leur robe. Drago eut un reniflement moqueur, mais Harry ne s'en occupa pas, trop occupé à feuilleter son livre de potion pour essayer de comprendre pourquoi l'écriture lui était familière.
- Une noise pour tes pensées, Portgas ? s'enquit Daphné qui marchait à leur niveau avec Theo et Blaise.
- L'ancien propriétaire du livre avait fait des modifications sur les instructions et j'ai l'impression de connaître l'écriture. Mais c'est tellement petit… leur dit l'adolescent.
Theo lui tendit une main et Harry lui fit passer le livre. Blaise regarda par-dessus l'épaule de son ami qui lisait en diagonal l'ouvrage en fronçant les sourcils.
- On dirait l'écriture du professeur Rogue.
Harry récupéra l'ouvrage et le parcourut.
- Si c'est lui, je lui tire mon chapeau, on dirait presque qu'il a inventé des sorts si on regarde les marges. Et certains d'entre eux, ils font partie de ceux qu'on a vu en quatrième année pour se préparer à la dernière tâche. Regarde Drago.
Drago tendit un bras devant Hermione et Neville pour prendre l'ouvrage en question et l'examiner à son tour.
- On dirait bien, oui. Je te laisse mon livre le temps de vérifier avec lui, c'est bon pour toi ?
Harry se contenta de hausser des épaules et accepta l'ouvrage que lui donna son ami.
- En attendant, merci beaucoup de m'avoir désigné d'office pour parler de l'Armotentia, c'est un miracle s'il m'a pas collé une retenue.
- Disons que parfois, ton manque de tact a du bon. Alors, autant l'utiliser à bon escient et oui, on serait allé en retenu avec toi, lui assura Blaise.
- Des Serpentard qui prouvent qu'au fond de leur petit cœur, ils ont une petite graine de Poufsouffle… je suis si ému. Je vais pleurer, déclama moqueusement le D. avec un maigre sourire.
- Sirius a vraiment eu une bonne idée de t'offrir une muselière, soupira Neville.
- Qui offrirait une muselière à son filleul ? demanda Daphné.
- Un parrain animagus chien qui a reçu du même filleul un shampoing antipuce en cadeau de Noël, répondit douloureusement Hermione comme si l'idée lui faisait mal au cœur.
Daphné secoua la tête alors que Theo et Blaise avouaient que l'idée n'était pas mauvaise.
