Bonjour à tous ! On se retrouve aujourd'hui pour un nouveau chapitre de la série ! Je n'ai pas grand chose à dire, outre que le Phénix ne mâche toujours pas ses mots, mais on s'y attend de la part du Premier Commandant.
Merci à tous et à toutes d'être au rendez-vous encore une fois !
Yuwine : Iro est tellement adorable que j'ai une peluche à son effigie. Tout comme j'ai une peluche à celle de King :3 / On ne va pas parler du cas des Gaunt. La folie de la pureté du sang renvoie clairement à tout le souci qu'on a eu pour le sang royale etc. Suffit de voir les Hasbourg pour voir comment ça s'est fini. / Harry a une certaine aura, il le sait. Qu'il le veuille ou non, il reste le "Survivant". Alors, si ça peut sauver des gens et saper les forces de l'opposition, il utilisera tout ce qui lui est offert pour bosser. Sa mère l'a élevé pour ça.
SaiyanOfNintendo : Félicitation pour avoir vaincu le BAC. / Pour le discours de Harry, il a été élevé par des pirates et il conserve un pied dans l'éducation moldu, donc, y'a de l'inspiration des deux fronts et il a un pov plus mâture sur les conflits par rapport à ses camarades, surtout qu'il a aussi la vision de ce qu'il se passe dans la pègre et des luttes de pouvoir. / Si tu n'as pas fini en barbec entre temps, je pense que le chapitre d'aujourd'hui devrait te plaire.
Guest ; C'est avec grand plaisir. La série est longue, donc, tu vas avoir à faire :3
Lilylys : Toujours plus savoureux de tout lire d'une traite, tu me diras./ Iro est TRES expressive. Les couleurs aident pas mal aussi. / Les cours spéciaux, eh bien, tu vas vite voir. Et je ne spoilerai pas pour la grotte, tu verras, c'est un sacré twist. / Slughorn se fait remettre au tapis aujourd'hui.
Mizu Fullbuster : Merci pour ton commentaire, et oui, je me suis amusée avec le discour de Harry.
Sur ce, bonne lecture.
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Pour les sixièmes années, l'apparition d'Iro fut bientôt de l'histoire ancienne, tout autant que le statut de demi-pensionnaire de Drago, Hermione et Harry. Le félin restait en effet presque tout le temps sur les talons de Harry et faisait ce qu'on lui disait. Elle avait aussi l'avantage de faire fuir quiconque voulait observer le D. de plus près à cause des affaires sur le Survivant. Pour les cours, suivant les professeurs, le jeune Portgas lui demandait d'attendre dans le couloir (ce qu'il faisait en défense avec le risque qu'elle confonde travaux pratique avec tentative d'agression, ou en botanique, histoire qu'elle aille chasser pendant qu'il se mettait de la bouse de dragon partout dans les mains), ou alors dans ses pieds, sous son bureau. Depuis que McGonagall l'avait transformée en petite peluche, la panthère était traumatisée et ne bougeait pas une oreille durant les cours de métamorphose. En potion, avec la proximité des chaudrons, il valait mieux qu'elle reste dans le fond de la salle, surtout quand certaines fumées la faisaient éternuer, causant quelques ricanements d'élèves qui nieraient haut et fort qu'ils la trouvaient adorable.
Autres lieux où Iro devait rester dehors, c'était la Grande Salle, parce qu'il y avait trop de monde et qu'elle risquait de faire paniquer des gens, et la bibliothèque, où malheureusement pour elle, Harry devait passer énormément de temps. Parce que Hermione l'avait prédit, les périodes de temps libre des sixièmes années n'avaient rien à voir avec les moments de bienheureuse détente qu'on aurait espéré. Il s'agissait plutôt de venir à bout de la montagne de devoirs qu'ils avaient à faire. Non seulement il leur fallait étudier comme s'ils avaient des examens chaque jour, mais les cours eux-mêmes exigeaient plus d'attention que jamais. Le D. comprenait à peine la moitié de ce que le professeur McGonagall leur disait ces temps-ci. Hermione elle-même avait dû demander une ou deux fois à Flitwick de répéter certaines instructions. Quant à Drago, il était le premier à s'arracher les cheveux en potions, quand Neville pleurait de frustration en Défense. Les sortilèges informulés étaient à présent exigés dans tous les cours. Il n'était donc pas rare de voir un élève de sixième année avec un visage tellement crispé qu'on aurait pu soupçonner qu'ils abusaient de Pousse-Rikiki.
Sortir du château pour se rendre dans les serres était un grand soulagement. En cours de botanique, ils avaient affaire à des plantes plus dangereuses que jamais mais au moins, ils avaient le droit de jurer haut et fort si une Tentacula vénéneuse les attrapait inopinément par-derrière. Et il ne fallait pas non plus oublier les devoirs moldus. Jamais encore Harry et Hermione n'avaient été aussi reconnaissants de leurs Retourneurs de Temps. Si tout le monde semblait avoir plus ou moins oublié les petits sabliers, eux, ils les utilisaient toujours avec un soulagement indéniable pour rallonger leur week-end et se reposer vraiment en ne faisant rien et en étant chez eux ! Et ça n'avait aucun prix.
Le vendredi suivant, ils étaient à la table des Poufsouffle à discuter du programme de la journée pour leur groupe d'étude. C'était une habitude qu'ils avaient prise pour encourager les démarches de Drago pour changer les mentalités de tout le monde, que ce soit entre les murs des Serpentard, que dehors. Chaque jour, les membres du groupe d'études mangeaient tous ensemble à une table différente, procédant à un roulement pour montrer l'exemple aux autres. Luna n'en avait rien à secouer que ce soit que des sixièmes années, il n'était pas question qu'elle s'éloigne de son petit-copain. Les frères Crivey avaient eu le courage de se mêler à la démarche aussi, suivis par la petite sœur de Daphné. Puis, d'autres membres du Club avait suivi le pas.
Le programme du jour était la pratique de l'Aguamenti pour Flitwick, sans parler de deux traductions pour les runes. Parvati et Lavande avaient parlé de recherches sur la lecture de l'avenir dans les entrailles d'animaux et Harry devait travailler sur une énième carte du ciel centrée sur Mercure. Les conversations sur les devoirs furent coupées par l'arrivée du courrier.
- Tiens, tu attendais une lettre de Remus ? s'étonna Neville en reconnaissant Haiiro.
- Pas à ma connaissance, répondit le D. en regardant la chouette venir vers lui.
Si le loup voulait lui dire quelque chose, il passait en soirée à l'appartement pour le lui dire, puisqu'il l'aidait en partie pour ses devoirs.
Haiiro était toujours aussi hautaine et lasse. Elle se contenta de laisser sa lettre à son destinataire avant de partir.
- Cette chouette est toujours un phénomène, nota Drago.
- Comment ça se fait que tu ne manges pas de bacon ? demanda Ernie en voyant le D. se servir dans l'assiette de Neville pour nourrir la chouette cendrée.
- Si je le dis ici à table, vous allez gâcher de la nourriture et le boulot des elfes, répondit le brun en ouvrant la lettre de Haiiro.
On le détesterait très certainement s'il disait que la chair humaine qui brûle a l'odeur du bacon. Et cela soulèverait des questions auxquelles il ne voulait pas répondre.
La lettre de Haiiro était un message de Sirius qui lui confirmait qu'il serait présent à Pré-au-Lard à la prochaine sortie. Cool.
A côté, bon nombre de personnes recevaient la Gazette, dont Hermione, Susan, Daphné et Padma. A croire que les filles s'arrangeaient pour répandre les informations à leurs congénères masculins.
- Pourquoi tu n'es pas devenue préfète déjà, Greengrass Daphné ? demanda le D. en observant son verre avec méfiance.
Luna le lui prit des mains, le sentit et le lui rendit. Sans poser de question, son petit-ami le but.
- Bonne question, maronna la jeune femme en jetant un œil sombre à Parkinson étrangement fatiguée à la table des Serpentard.
- Quoi d'intéressant ? demanda Theo en passant le plat d'œuf aux lards à Ernie.
- Nouvelles attaques de Détraqueurs, répondit-elle. Et une arrestation.
- Lestrange ? demanda Neville avec espoir.
- Si ça avait été elle, tu m'aurais entendu hurler de joie, Neville, commenta Susan. C'est Stan Rocade qu'on a arrêté.
Cela eut le mérite d'interloquer presque tout le monde. Et d'inquiéter Harry qui ne connaissait pas cet homme.
- "Stanley Rocade, contrôleur du Magicobus, ce moyen de transport très apprécié des sorciers, a été arrêté hier en fin de soirée. On le soupçonne d'avoir mené des activités de Mangemort. A la suite d'une descente de police à son domicile de Clapham, Mr Rocade, 21 ans, a été placé en garde à vue…"lut Padma.
- Stan Rocade, un Mangemort ? Certainement pas ! s'indigna Macmillian.
- Apparemment pas, dit Hermione qui continuait de lire. L'article raconte qu'il a été arrêté parce qu'on l'avait entendu parler dans un pub des plans secrets des Mangemorts.
Elle releva la tête d'un air songeur.
- S'il avait subi le sortilège de l'Imperium, il ne serait pas allé bavarder de leurs projets dans un pub, j'imagine ?
- On dirait plutôt qu'il faisait semblant d'en savoir plus que les autres, remarqua Drago. Je l'ai vu à la coupe du monde de Quidditch, il essayait de séduire une Vélane en prétendant qu'il allait devenir ministre de la Magie.
- Je me prononce pas tant qu'il a pas eu une dose de veritaserum, annonça Harry comme si ça concluait le débat.
- Ils veulent sans doute donner l'impression qu'ils font quelque chose, répondit Hermione, les sourcils froncés. Les gens sont terrifiés.
- Merci, on sait, nos parents songent à repartir en Inde avec nous, grommela Parvati avec Padma hochant la tête à côté.
- Eloïse Midgen est déjà rentrée chez elle. Son père est venu la chercher hier soir, rapporta Luna.
- Mais Poudlard est beaucoup plus sûr que leurs maisons, forcément ! Nous avons des Aurors et tout un tas de sortilèges de protection, et puis on a Dumbledore ! s'indigna Macmillian.
- Si tu regardes la table des professeurs, tu remarqueras qu'on a un absent, fit Drago avec un geste de la tête vers les professeurs.
La chaise du directeur était vide assez régulièrement. En fait, depuis la leçon de la semaine d'avant, le directeur n'était réapparu seulement pour faire office de présence quand la ICW était là.
Hannah se leva subitement, les larmes aux yeux et fit le tour de la table.
- Pardon, Luna, mais faut que je le fasse.
Luna la regarda sans comprendre, et Harry fut encore plus interloqué quand la demoiselle le serra très fort dans ses bras en répétant merci à tout bout de champ.
- Ano…daijobu ka ? s'inquiéta le D. en lui tapotant le dos d'un geste maladroit.
- Je viens de recevoir une lettre de ma mère qui m'a dit qu'un homme du nom de Samuel, qui travaillerait pour la tienne, lui a sauvé la vie sur le Chemin de Traverse ! C'est pour ça que je te remercie !
Et elle se décrocha de lui.
- J'suis pas la bonne personne à remercier. Tu écris à Sam' et Yuki lui apportera la lettre.
Hannah retourna à sa place et exigea de Smith qu'il lui donne de quoi écrire. Cela laissa le jeune Portgas se reconcentrer sur le paquet que Yuki venait de lui apporter alors que normalement, vu qu'il rentrait tous les soirs, il ne devrait rien recevoir de ses parents. Il laissa sortir un juron bien choisi qui lui valut un coup de pied de la part d'Hermione sous la table. Perplexe, Luna regarda dans le paquetage pour voir son petit-ami refermer précipitamment une boîte en fer blanc. Elle s'en empara et l'ouvrit à son tour malgré les protestations de son destinataire.
- Oh ! Des cookies !
Hermione et Drago cessèrent leur débat sur les Runes avec Padma pour se tourner vers le duo de l'autre côté de la table. Harry avait refermé la boite et défiait du regard quiconque de vouloir lui en prendre, la conservant contre sa poitrine.
- Ce sont les cookies de Thatch, conclut la préfète. Il n'y a que les siens qui puissent nécessiter une telle méfiance.
Le jeune Malefoy brandit sa baguette magique vers le D. et son autre main ouverte.
- Donne-moi ces cookies.
- Même sur mon lit de mort je te les laisserais pas, siffla Harry en protégeant la boîte de ses bras. A moi !
- Portgas… donne ces cookies. Maintenant.
- Ils sont bien en train de se disputer pour des cookies, Parv' ? se fit confirmer Padma à sa jumelle.
- Je crois bien, Pad'.
Luna avait déjà une lettre de son chéri dans sa main et la lisait rapidement.
- L'Alpha a demandé à ce que tu sois un gentil garçon et que tu partages avec tous les sixièmes années. Il dit qu'il en a fait assez pour tout le monde et même les professeurs, lut-elle.
- Portgas, ce ne sont que des gâteaux, c'est pas la fin du monde ! lui dit Susan en essayant de ne pas rire.
- C'est pas que des cookies, Bones. Je peux t'assurer que pour ces cookies, le Seigneur des Ténèbres pourrait arrêter sa guerre, lui assura sérieusement Drago.
- Mais… Ce sont mes cookies… gémit piteusement l'adolescent avec une moue presque attendrissante.
La professeure Chourave arriva à cet instant avec une mine sévère, les poings sur les hanches.
- Depuis quand on menace ses camarades avec sa baguette, Mr Malefoy ?
- Depuis que Portgas refuse de céder les cookies de son oncle, répondit Drago.
- Harry. Tu vas poser gentiment cette boite sur la table, ou je fais de ta vie un enfer, avertit Hermione en se levant lentement.
- Tout ça pour des cookies ? s'étonna l'enseignante avec perplexité.
Luna pinça son petit copain sous les côtes, le faisant relâcher la boite en question qu'elle lui chippa. Elle lui tourna le dos pour l'empêcher de la récupérer. Elle ouvrit la boite et en sortit un qu'elle donna au professeur Chourave perplexe de la situation.
- L'Alpha en a fait assez en demandant à ce que Harry partage, mais il veut garder tout pour lui. Goûtez donc.
Pomona prit le biscuit et mordit dedans. Elle ouvrit des grands yeux, une main sur la bouche, regardant d'un air abasourdi le reste de la gourmandise.
- Hmmm… c'est impossible, ce ne sont pas des cookies, c'est bien trop bon !
- C'est pour ça que Harry ne veut pas partager, expliqua Hermione.
- Ouuuuh ! Cachez-moi ça Miss Lovegood avant que je prenne tout pour moi !
Et la femme s'en alla en riant tout en mangeant le cookie, laissant le soin à Luna de faire la distribution autour d'elle. Elle en glissa un dans la bouche de son petit-copain boudeur et se leva de table en gambadant pour rejoindre celle des professeurs, tout sourire.
- Cadeau de l'Alpha Newgate ! annonça-t-elle en souriant à son directeur de maison. J'ai réussi à les sauver des griffes du neveu pour accomplir cette mission.
- Merci, Miss Lovegood ! ricana Flitwick. Voyons donc ce qui survolte autant la table de Poufsouffle de bon matin.
Le temps que l'homme commence à manger, Luna avait continué la distribution. En riant, Chourave se cacha les yeux en demandant qu'on ne les lui montre pas, sinon elle allait craquer. Après tout ça, McGonagall fut sérieusement déridé après avoir goûté le sien et Rogue lui-même tirait largement moins la gueule.
- Je pense que nous avons entre nos mains la solution à cette guerre, annonça l'homme sombre en observant méticuleusement son cookie entamé. Si nous faisons comprendre au Seigneur des Ténèbres qu'en tuant tout le monde, il met en péril des douceurs de cette qualité, il y réfléchira à deux fois.
Il mordit de nouveau dans son cookie.
- Reste à savoir comment lui en faire manger.
- Il serait tout à fait capable de continuer sa guerre pour ne pas avoir à partager, lui dit Minerva.
Luna revint vers la table en mangeant le sien et laissa la boîte à un Harry triste.
- Il en reste un, lui dit-elle en l'embrassant sur la joue.
- Uragiri, siffla le brun en grignotant le cookie esseulé dans le fond.
- Aishiteru mo ? C'est comme ça qu'on dit ? se fit confirmer Luna.
Les joues rouges de Harry lui donnèrent la réponse.
- Tu enverras nos compliments à ton oncle, d'accord ? demanda Dean en se suçant les doigts. Clairement, il a perdu son temps à jouer les profs.
- On lui a déjà dit, assura Hermione. Il était maître coq sur un navire avant de se faire mordre, donc, il n'est pas débutant dans le domaine.
- Son restaurant doit marcher du tonnerre s'il arrive à faire des cookies aussi bons, commenta Hannah. C'est quoi l'adresse ?
- T'as un cul inimaginable d'avoir un oncle qui cuisine mieux qu'un elfe de maison. Il ne doit pas faire grand-chose le pauvre Dobby, renchérit Blaise.
- Ils ont échangé des astuces cuisine, mais Dobby servait plus d'assistant quand tonton vivait encore avec nous. M'man s'en sort en cuisine, mais c'est pas une pro, et ne parlons pas de mon vieux qui sait juste faire du café, du thé et du chocolat au lait, et encore ! Il arrive à s'en mettre partout quand il presse des oranges ! Alors ne parlons pas de faire à manger ! raconta Harry.
- C'est du grand spectacle de le voir devant les fourneaux ! Même moi je m'en sors mieux ! pouffa Drago.
- Toi ? Drago Malefoy ? Tu sais faire à manger ? s'étonna Ernie.
- J'ai plus d'un talent, sourit le blond d'un air mystérieux.
- Tu as bien fait de lui mettre le grappin dessus aussi vite, Hermione ! rit Susan.
La lionne piqua un fard au commentaire.
Pour le coup, les sujets tristes de la Gazette étaient oubliés à la faveur des rires. C'était une mission réussie pour l'Alpha Thatch Newgate.
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Le temps était humide cet après-midi-là quand Harry sortit de la salle sur demande avec Hermione, après avoir fait jouer le retourneur de temps. La demoiselle fila dans les couloirs avec un sourire à son ami pour certainement aller rejoindre Drago, laissant le brun en tête à tête avec Iro.
- /On va chasser ? Après, on rentre./
Iro prit immédiatement une teinte jaune solaire et suivit joyeusement son protégé dans les couloirs. Il déposa son sac à la tour avant de sortir dehors. Il le prendrait pour partir, mais il n'allait pas s'encombrer avec pour l'instant. Il restait jusqu'au dîner de toute façon pour profiter de Luna et Neville.
Une fois dans le parc, Iro accéléra le pas et Harry se mit à courir jusqu'à la forêt, avant de voir Hagrid qui s'apprêtait apparemment à partir en expédition dans les bois. Le duo se regarda et l'adolescent ralentit le pas, pour faire style qu'il ne faisait que se balader dans les environs, conduisant la panthère un peu plus loin en dépit du regard soupçonneux du garde-chasse. Quand l'homme ne fut plus en vue, le jeune homme jeta un œil tout autour de lui, scannant les environs de son Haki avant de prendre sa forme animale et de foncer dans les sous-bois, coursant Iro qui prenait un plaisir à se faufiler dans les bois, sa fourrure changeant en permanence de couleur pour s'adapter à son environnement comme un camouflage mouvant.
C'était agréable. Reposant. Tout autant qu'une promenade à dos d'oiseau.
Iro s'arrêta soudain, les oreilles aux aguets, la truffe au vent. Harry l'imita. Un petit animal courrait dans les buissons. La panthère passa à l'assaut et un petit cri indiqua qu'elle avait mis ses griffes sur un lapin. Elle allait commencer son festin quand l'adolescent sentit son Haki réagir. Il se sentait épié.
Les centaures.
Iro devait les avoir sentis aussi puisqu'elle s'était détournée de sa proie et avait retroussé ses babines sur ses crocs, sa fourrure la camouflant toujours aussi bien. L'adolescent reprit sa forme humaine et lança d'une voix forte qui fit fuir les oiseaux :
- Je ne cherche pas la bagarre ! Si vous voulez me dire quelque chose, je vous écoute ! Regardez ! Je range ma baguette magique dans ma chaussette ! Là, c'est fait !
Les mains derrière la nuque, il attendit patiemment que les centaures sortent de leur cachette. Il les sentait à la lisière de son Haki. Ils semblaient se consulter, puis certains se rapprochèrent. Parmi eux, il reconnut le brun Morgan et le sombre Bane que son oncle lui avait déjà présenté durant une sortie dans les bois.
- /On n'attaque pas Iro, on reste calme, on ne cherche pas les problèmes, / demanda doucement Harry à la panthère.
- Parler une langue étrangère est un comportement suspicieux dans ta situation, pointa Morgan qui n'avait pas lâcher son arc.
- Je demandais simplement à Iro de se calmer, mais elle ne comprend pas l'anglais, répondit l'adolescent en montrant le félin qui prenait une teinte mauve, mélange de colère et de peur. C'est le familier de ma mère, je m'en voudrais qu'il lui arrive quelque chose.
- Il y a longtemps que l'Alpha n'est pas venu courir dans les bois. Où est-il ? demanda froidement Bane.
- Il sera content de savoir qu'il vous manque.
- Réponds à notre question, petit d'homme.
- Il a eu un enfant. Il est resté sur Londres pour la protéger de l'influence de Dumbledore.
- Et malgré son absence, tu viens, sans peur, t'introduire sur notre territoire.
- Vous avez une magnifique forêt et Iro est une chasseuse. Je me suis dit qu'une balade dans les bois ne ferait de mal à personne… sauf au lapin qu'elle vient d'attraper.
- Je doute que la femme que tu as livrée à Aragog pense la même chose. Les acromentules n'ont rien laissé d'elle.
Harry haussa des épaules.
- Une raciste de moins, c'est toujours bon à prendre.
Morgan rangea son arc et sa flèche dans le carquois dans son dos.
- Tu es un chaotique. Là où tu passes, chaos et changement te suivent.
- C'est un compliment ? s'enquit l'adolescent.
- Reste en lisière pour tes parties de chasse ou du côté des sombrals, lui conseilla le centaure brun. La famille d'Aragog t'accuse d'avoir empoisonné leur patriarche. Il se meurt.
- Merde… j'imaginais pas que Gamabrage puisse être aussi nocive pour l'estomac. J'aurai dû m'en douter, les politiques, c'est jamais bon pour la digestion.
C'était un effet de l'obscurité sur le pelage noir de Bane, ou le centaure venait de sourire ?
- Qu'elle finisse son repas et retournez à la lisière. Je doute que le Phénix apprécie de perdre son fils dans l'estomac d'une araignée. C'est notre seul avertissement.
Et les centaures tournèrent les talons.
- Et Iro ?
- Si elle s'enfonce, c'est son problème et le tient.
Le troupeau disparut dans les branchages.
- /Tu les as entendus, Iro. Faut rester en lisière ou du côté des sombrals, c'est dangereux plus loin,/ expliqua le jeune Portgas au félin. /Oui, c'est dommage, mais c'est comme ça./
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Harry avait une faim monstre quand il revint au château pour le dîner. Il salua de la main Iro et rattrapa Luna qui allait entrer dans la Grande Salle pour manger.
- Le loup a bien couru ? demanda la blondinette.
- Les centaures disent de rester du côté des sombrals la prochaine fois ou en lisière, les acromentules veulent ma tête, soupira le brun avec déception. En attendant, j'ai une faim… de loup, justement. Heureusement que je mange ici, ou le vioc m'aurait fait des reproches sur mon appétit en disant que je suis le digne fils de maman.
Luna secoua la tête avec amusement et lui prit un bras après avoir fait un salut de la main à Iro elle aussi. Une odeur de rosbif réveilla douloureusement la faim du jeune Portgas mais à peine avaient-ils fait trois pas en direction de la table de Poufsouffle, pour rejoindre le reste des sixièmes années, que le professeur Slughorn surgit devant eux et leur barra le chemin, comme s'il avait préparé cette embuscade.
- Aaaah ! Mon cher Portgas ! L'homme que je cherchais ! s'exclama-t-il avec cordialité.
Il tortilla les coins de sa moustache et gonfla son énorme ventre, faisant gémir les boutons de la robe de sorcier du professeur.
- J'espérais vous voir avant le dîner ! Que diriez-vous de venir plutôt souper dans mes appartements, hein ? Je donne une petite soirée qui réunira quelques gloires montantes. McLaggen sera là, nous aurons aussi la charmante Melinda Bobbin - je ne sais pas si vous la connaissez ? Sa famille possède une vaste chaîne d'apothicaires - et, bien entendu, j'espère de tout cœur que Miss Granger m'honorera également de sa présence, tout comme Londubat, Zabini et la charmante Miss Bones. Je ne les ai pas vu, malheureusement.
Harry fit passer Luna dans son dos comme pour la protéger, craignant que Slughorn ne jette son grappin sur elle.
- Restez loin de mes amis, professeur. Votre comportement et vos habitudes ne sont pas rassurantes, lui dit-il clairement.
Et tout en gardant un œil averti sur l'homme, il se dirigea vers la table des Poufsouffle où il trouva Hermione et Susan se cachant de Slughorn grâce à la carrure de Ernie et Drago. Les filles portèrent un doigt frénétique à leurs lèvres pour que Harry ne les trahisse pas. Heureusement, ce n'était pas l'intention de l'adolescent.
- Qu'est-ce que tu lui as dit pour qu'il donne l'air d'avoir avalé un flacon d'Empestine ? demanda Corner en jetant un œil à leur professeur de potion.
- Qu'il était pas rassurant. Et encore, j'avais envie de l'accuser de pédophilie.
Tout le monde recracha sa boisson au commentaire.
- Toi et le tact… c'est légendaire, commenta Drago avec exaspération.
- Il a pas essayé de te recruter dans son petit souper ? s'étonna son ami.
- On se débarrasse pas comme ça de l'aura d'un mangemort, justifia Nott.
- Vous n'êtes pas vos parents, c'est très con de vous juger pour leurs crimes et leurs erreurs.
- Certaines personnes préfèrent se référer aux parents plus qu'autre chose.
Pas besoin de lui demander la traduction quand le brun secoua la tête en marmonnant baka bakachi. Il releva le nez quand Drago lui donna un parchemin.
- Chose promise, chose due, Portgas.
Harry déroula le parchemin et un immense sourire apparut sur ses lèvres alors qu'il lisait son contenu.
- Ouuuh ! J'adore celui-ci ! Je vois déjà la tête de Rusard qui se retrouve, en pleine tirade, avec la langue collée au palais ! sourit largement l'adolescent.
- Reprenez le Club, s'il vous plaît ! demanda Ernie. Je suis prêt à me mettre à genoux, mais vraiment, faîtes-le !
- Avance la monnaie, lui répondit Drago.
Et pour sa grande surprise, plusieurs élèves lui tendirent de l'argent.
- La prochaine leçon est pour quand, professeurs Portgas et Malefoy ? demanda Hermione avec un sourire moqueur.
- Oi ! j'ai pas dit que j'étais d'accord, moi ! protesta le D.
Ernie fouilla ses poches et en sortit deux autres galions qu'il tendit à Harry.
- Tu as le petit lutin de la cupidité assis sur tes épaules, Harry, pointa Luna. Avec vous deux comme professeurs, je suis certaine d'avoir un O à mon BUSE de Défense.
- Malefoy, lança Harry.
- Quoi Portgas ?
- C'est ta faute, donc, c'est toi qui gères, moi, j'ai trop à faire, je reprends pas.
Drago lui jeta un regard noir et s'attaqua rageusement à ses pommes de terre sautée.
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Où se trouvait Dumbledore et que faisait-il ? Au cours des semaines qui suivirent, Harry n'aperçut le directeur qu'une dizaine de fois, toujours pour faire acte de présence quand son agent de probation était là. Mais sinon, il se montrait rarement aux repas au point qu'on puisse soupçonner qu'il soit absent plusieurs jours d'affilée de l'école. Cela l'intriguait. Que pouvait-il bien faire ? Il était directeur d'une école, il n'avait aucune raison de s'en aller comme ça, il avait des responsabilités et des devoirs à remplir.
Mi-octobre signifiait première sortie à Pré-au-Lard de l'année. Comme quoi, même la guerre ne pouvait pas avoir raison de la tradition, puisqu'elles étaient maintenues en dépit des mesures de sécurités.
Contrairement à ses camarades, Harry était déjà au village avec Drago et Hermione quand le reste des étudiants y arriva. L'avantage des Portails et de la demi-pension. Le trio attendit Neville et Luna avant de commencer la visite, bien que le D. leur dise qu'il allait devoir s'absenter un moment avec Iro pour une discussion importante avec Sirius à laquelle son père devait se joindre.
Le sujet de la conversation, c'était son père justement qui le transportait.
En retrouvant son petit-copain, Luna lui donna un petit morceau de parchemin (qui signalait une nouvelle leçon pour lundi avec Dumbledore) avant de se tourner pour foudroyer du regard Ginevra qui lui rendit la même expression un peu plus loin de là où elle discutait avec Dean.
- Pourquoi tu t'es prise le bec avec la Weasley ? demanda le criminel en herbe à la blondinette qui s'était nichée sous un de ses bras.
- Je l'ai mise en garde. Si elle continue son manège, elle sera la première victime de la Luna yandere.
- C'est quoi exactement ce… demanda Neville avec perplexité.
- La forme la plus dangereuse de jalousie, lui dit Harry. Tu prends un ou une psychopathe, tu t'assures que ton sujet soit bien amoureux comme il faut, puis, tu lui rajoutes des rivaux. Tu lui fais monter la moutarde au nez, et très vite, les têtes tombent. En clair, si Luna devient Yandere, toute personne qui pourrait me voler à elle serait susceptible de mourir.
- Je commencerais par Ginny, annonça Luna en jouant avec un des lacets de la capuche de Harry. Après, je sais pas… peut-être Hermione, elle est tout de même très proche de mon chéri. Non, les jumelles Patil seraient plus à craindre. Ou peut-être les Greengrass.
Et avec un soupir, le groupe laissa tomber et partit affronter le vent et la neige fondue, ce qui était pas très plaisant. En bref, la sortie ne se présentait pas sous son meilleur jour. Même avec sa capuche et son écharpe, le peu de peau qu'Harry avait de découverte était irritée et engourdie par le vent glacial contre lequel il fallait lutter pour avancer. Mais pour faire quoi ? Parce qu'ici aussi, la guerre avait fait des ravages. Zonko était fermé, par exemple.
Bien heureusement, Honeydukes était ouvert, faisant que le groupe d'amis alla si réfugier avec un soulagement évident, la pauvre Iro devant rester tristement à l'extérieur.
- Je vote pour qu'on reste là tout l'après-midi, proposa Neville en humant avec délice les odeurs de caramel qui embaumaient le magasin chaud et bondé.
- Et vous finirez par prendre tellement de poids que vous ne pourrez même plus passer la porte, yoi.
Le quatuor sursauta et se retourna pour voir que Marco s'était glissé dans leur dos sans qu'ils ne le remarquent, souriant avec amusement devant leur réaction de dessous la capuche de son gilet.
- Iro boude dehors, même sans le Haki, je savais que vous ne pouviez être que là, informa le médecin.
- Que...? demanda Hermione.
Sa question fut coupée par une voix de stentor bien connue.
- Aahh ! Portgas ! Mon cher ami ! Et voilà la ravissante Miss Granger et ce filou de Londubat !
Le professeur Slughorn se frayait un chemin jusqu'à eux avec un bonnet et un pardessus de fourrure, serrant contre lui un grand sac d'ananas confits qui se reçut un regard incendié de la part du Phénix. A lui seul, le professeur prenait un bon quart de la boutique.
- Jeunes gens, cela fait trois fois que vous manquez mes petits soupers. Ça ne va pas du tout, je suis bien décidé à vous avoir à ma table ! dit-il en voulant donner une tape amicale sur la poitrine de Harry.
Slughorn ouvrit des yeux ronds de surprise en voyant son poignet attrapé avant de finir son action. Lentement, Marco écarta la main de Harry et la laissa tomber sans la moindre délicatesse.
- Hey tousan, salua le brun tout sourire pour son père, même s'il l'avait vu un peu plus tôt dans la matinée.
- Hey à toi aussi, fils. Je présume que ce cher monsieur est le professeur de potion dont tu n'arrêtes pas de parler, yoi ? devina Marco en dévisageant froidement l'homme de toute sa hauteur.
- Vous êtes ? demanda Slughorn en perdant son air joyeux.
- Professeur, je vous présente mon père, Marco Newgate. Tousan, ano otoko wa Slughorn-sensei.
- /Il porte bien son nom, il doit vraiment avoir des limaces dans ses ancêtres,/ marmonna le pirate.
Hermione plongea derrière Drago pour ne pas mourir de rire.
- Newgate ? Seriez-vous parent avec l'inventrice Hildegarde Newgate, à qui nous devons la création du…
- Non. Je suis du genre Newgate comme l'Alpha Thatch Newgate, mon petit-frère.
- Oooh ! Fabuleux ! Vous êtes donc le guérisseur qui a réussi le miracle de nous ramener quasiment d'entre les morts les Londubat ! s'exclama Slughorn en retrouvant le sourire.
- Que ce soit le cas ou pas ne vous regarde pas, puisque ça relève de ce qu'on appelle le secret médical, yoi. Et pour un enseignant, vous manquez cruellement de respect pour les épreuves qu'ont vécues vos élèves en remuant sciemment le couteau dans la plaie en parlant devant Neville de l'état de ses parents.
- Merci Marco, chuchota l'adolescent en question.
- Maintenant, je vais mettre les choses au clair. Les échos sur votre comportement collant que j'ai eu de la part de mon fils ne me plaisent pas. Du tout. Lui et ses amis ne sont pas intéressés par vos soupés, peu importe les rencontres et les connexions qu'ils peuvent avoir. Alors, si vous ne voulez pas que je vous accuse de grooming, gardez vos distances, yoi. Nous ne vous retenons pas plus. Sayonara, sensei.
Et il tourna résolument le dos à l'homme qui avait l'air d'avoir avalé un très gros citron vert. Avec un sourire plaisant, Marco demanda au groupe s'ils avaient déjà fait leurs achats, ignorant le professeur qui s'en allait d'un air indigné.
- J'ai vu des Plumes en Sucre Deluxe ! s'exclama Harry avec des yeux brillants.
Et il fit des yeux doux à son père.
- Je suis médecin, et j'ai appris à me méfier encore plus du sucre à cause de ta mère. Tu crois vraiment que je vais t'acheter des bonbons ? Si tu en veux, c'est avec ton argent de poche, yoi.
Les yeux doux devinrent une moue triste et l'adolescent alla se servir dans les rayonnages en sortant son argent.
- Merci pour ton aide avec le professeur, Marco, sourit Neville alors que Luna partait à la poursuite de son petit-ami pour ne pas le perdre dans la foule.
- De rien.
- Qu'est-ce que tu as dit pour qu'Hermione soit aussi hilare ? demanda Drago alors que sa petite-amie était toute rouge et essayait de retrouver sa contenance.
- Qu'il portait bien son nom et qu'il devait avoir quelques parents chez les limaces. Je peux vous emprunter mon fils quelques instants ? Nous avons rendez-vous avec Sirius, yoi.
- On va aller au Trois Balais pour prendre quelque chose de chaud, je pense, une fois qu'on en aura fini ici.
Harry revint à cet instant avec une bourse en papier pleine de bonbons.
- Vous avez toujours rien pris ? s'étonna-t-il à l'adresse de ses amis.
- Non, on discutait avec ton père comme des gens civilisés, lui pointa Drago
- On vous le rend vite, yoi. Allez Harry, Sirius attend.
- On se retrouve aux Trois Balais, rappela Neville.
Harry hocha la tête et suivit son père dehors en fouillant dans ses achats, Iro les accompagnant immédiatement en trottinant.
- On rigolera bien quand tu auras des problèmes vasculaires et des caries. Ne compte pas sur moi pour te guérir avec mes plumes, tu devras passer par la méthode dure, lui dit Marco.
- J'm'en souviendrais quand je passerai au cabinet des parents de Hermione, assura l'adolescent en fouillant dans ses achats pour en sortir une tablette de chocolat au lait.
- Oh, d'ici là, on sera sur la Grand Line, c'est pas les Granger que tu consulteras, yoi. Je songe plutôt à ta tante Cassandra.
Harry se figea alors qu'il allait prendre un morceau de sa sélection.
- Celle qui fait peur à tout le monde ? Que tonton a rebaptisé Akuma ?
- Exactement.
Le brun réfléchit un instant puis haussa des épaules.
- Je ferais mon testament par précaution.
Son père éclata de rire et lui ébouriffa les cheveux sous sa capuche alors qu'ils allaient à la rencontre de Sirius qui attendait devant le pub des Trois Balais
- Salut le grand ! Fais-moi penser de ne plus jamais parier avec ta mère ! salua Sirius en étreignant son filleul.
- On t'avait averti, yoi, lui dit calmement Marco alors que Sirius acceptait de se risquer dans les dragées surprises que Harry avait sortie de sa bourse.
- Mais elle a quoi dans la cervelle pour faire un truc pareil ! Même Remus, qui travaille pour elle, n'en ait pas revenu de son culot !
Sirius grimaça en avalant sa dragée.
- Poivre, explicita-t-il devant l'air interrogateur de son filleul.
Le trio entra dans le bar et Sirius alla passer commande, revenant avec une bièreaubeurre et deux whisky pur feu pour lui et Marco.
- Bon, on va pouvoir parler à l'aise. Pourquoi tu voulais me voir ? demanda l'animagus.
Harry fit signe à son père qui tira de sa poche le médaillon enroulé dans du tissu et le fit glisser à Sirius qui le découvrit et l'examina avec perplexité.
- Qu'est-ce que c'est ?
- Si j'en crois un souvenir que m'a montré Dumbledore avec papa, c'est le médaillon de Salazar Serpentard. Ça appartenait aux Gaunt, expliqua Harry.
- Et tu as eu ça comment ?
- C'est à moi de te poser cette question puisque, c'est l'objet que j'ai pris chez toi la première fois que j'y suis passé. La première fois que je l'ai pris en main, tu demanderas à Drago si tu veux, mais j'ai failli vomir. Là, il est propre, mais avant y'avait ce qui ressemblait à un morceau de Voldy dedans.
- Tu as conscience que c'est tout bonnement dégoûtant ce que tu viens de dire ? demanda Sirius avec humour.
- M'en parle pas.
- Une idée de comment un objet d'une telle valeur a pu finir chez toi, yoi ? demanda Marco.
Black secoua la tête pour montrer son ignorance.
- Je demanderais à Kreattur s'il sait quelque chose. Après… je veux bien que l'objet ait une valeur historique et magique, mais, est-ce vraiment important de savoir comment ça a fini chez moi ?
- C'est pas le premier objet de ce genre qu'on trouve et qui finit chez les Flamel. Et si j'en crois ce qu'ils disent, s'il y en a d'autres comme ça dehors, on pourra s'échiner comme on veut, mais Tommy boy pourra toujours revenir, yoi. Ce sont des ancres qui le garde chez les vivants.
- C'est inquiétant. Vous en avez trouvé combien, déjà ?
- Un journal intime qui était à la base en possession des Malefoy… la bague… commença Harry.
- Une grosse bague avec un onyx portant les armoiries de Peverell Ace l'a trouvée durant une enquête sur les Jedusor. Elle aussi appartenait aux Gaunt, yoi. Ensuite, on a mis la main sur ce médaillon et l'an dernier, Ace est revenue à la maison avec ce qui a été identifié comme la coupe de Poufsouffle par Flamel qu'elle a trouvé dans le coffre des Lestrange.
- Manque plus qu'il ait trouvé le diadème de Serdaigle et l'épée de Gryffondor pour compléter sa collection d'artefact des Fondateurs, ironisa Sirius.
- Flamel a dit la même chose, yoi.
- Dumbledore le sait que vous avez trouvé ça ?
- J'attends qu'il dise vraiment ce qu'il a derrière la tête avec ses leçons privées et son désir de suivre une prophétie qui, de toute façon, n'est plus valide.
- Comment vous avez réussi à la sortir du ministère sans que les Mangemorts ne puissent mettre la main dessus ?
- M'man l'a avalée. Tout rond, expliqua l'étudiant.
Et pour expliciter comment, Harry avala une dragée couleur verte. Il eut une mine pensive et hocha la tête.
- Pistache.
- Comment elle a fait pour ne pas s'étouffer avec ? s'étrangla Sirius.
- Je l'ai déjà vu gober une pastèque entière. Ace est une anomalie de la nature sans même prendre en compte les flammes, yoi, répondit Marco en se massant les yeux de lassitude. J'ai attendu qu'on rentre pour faire sortir l'objet. Si cette prophétie avait suivi le cours naturel des choses, je n'ose pas savoir ce qu'il aurait resté d'elle.
- Bon sang… pourquoi tu t'es décidé à l'épouser, mon pauvre ? s'étonna Sirius.
- Parce qu'en dépit des migraines, elle fait de moi un homme heureux. Faut pas chercher plus loin. Et avoir trois enfants est un bonus inespéré, yoi.
- Comme dit maman, t'es un beau-parleur, rétorqua Harry sans se détourner de sa boisson et de ses bonbons.
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Après ça, Harry avait rapidement rejoint ses amis pour profiter du reste de l'après-midi, aussi pourri le temps soit-il, jusqu'à ce que Tonks débarque dans le bar et annonce que les élèves devaient tous rentrer au château.
Apparemment, un élève avait été ensorcelé. Une Gryffondor, Katie Bell. Cela raviva les vieilles haines que le groupe de sixième année essayait d'apaiser, jusqu'à ce que la seule témoin de l'incident n'intervienne et dise que son amie avait trouvé un paquet dans les toilettes et qu'elle voulait le ramener à Poudlard. Un paquet contenant un étrange collier d'opales. La méfiance était ravivée, surtout qu'on suspectait que c'était un coup de l'équipe de Serpentard pour empêcher les Gryffondor de les vaincre au prochain match en mettant hors service leur capitaine. Drago, capitaine de l'équipe de Serpentard, alla régler l'affaire en demandant à Bibine s'ils pouvaient changer le premier match de la saison en leur faisant affronter une autre équipe, le temps que les Gryffondors puissent se remettre de l'absence de la demoiselle qui était à présent à Ste Mangouste.
- C'est ton père, non, qui a sauvé les parents de Neville ? demanda Ronald le lendemain de l'incident. Il pourrait s'occuper de Katie !
- Mon père fait de la régénération, pas de la magie, rectifia Harry. Si quelque chose est abîmé à cause de cet accident, il pourra s'assurer de le remettre à neuf, mais il ne pourra rien faire de plus que les guérisseurs de Ste Mangouste en cas de mauvais sort, malédiction et tutti quanti.
- Je suis certain que c'est un coup de Malefoy, gronda le roux.
Sauf que malheureusement pour lui, c'était au tour de Gryffondor d'accueillir le groupe et donc, Malefoy l'entendit parfaitement.
- C'est certain, je sais où j'aurais pu me procurer ce collier, cependant, non seulement j'ai un alibi, mais en plus je n'aurais pas choisi un plan aussi stupide. Ce collier n'avait aucune chance de pénétrer dans le château par la voie normale. Bell se serait faite intercepter bien avant. C'est un échec monumental. Ce qui en fait de l'auteur de l'incident quelqu'un de dangereux.
- Il n'a pas peur des dommages collatéraux, compléta Harry.
Drago hocha la tête à son adresse.
