Bonjour !
Après avoir pratiqué un acte de nécromancie pour sauver mon pc de la mort, nous voici donc aujourd'hui sur un nouveau chapitre avec la suite des aventures de notre groupe.
Robinet 667 : Avec grand plaisir !
Yuwine : Repos matelos !/ Ils commencent à vraiment lié une relation ensemble et oui, forcément, faut pas toucher à la famille comme ça, donc, Dumby l'a cherché./ Pour Slug, c'est une autre affaire.
FoxyCha24 : Il a joué avec le feu, il s'est fait bruler, pourtant, il savait qu'il fallait pas le faire./ Il sait plus que tout le monde, mieux que tout le monde, c'est le grand manitou après tout.
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- Pourquoi avec toi, les choses ne sont jamais simples ? soupira Neville avec lassitude en se prenant la tête dans les mains.
Le lendemain, Harry avait profité de la récréation pour les mettre au parfum des incidents de la veille. Hermione avait été scandalisée d'apprendre que Dumbledore avait essayé d'ensorceler Marco, quand Luna avait juste chuchoté quelque chose comme « pauvre baguette, elle a rien demandé à personne, Mandos en prend soin, lui ». Neville et Drago étaient tout simplement blasés. Ils s'attendaient quasiment à tout et n'importe quoi de la part du directeur quand Harry était impliqué. Au premier cours de métamorphose, même McGonagall avait eu l'air lassé de ces affaires, vu que Marco avait dû lui toucher deux mots. Elle demanda devant toute la classe au garçon si les Portgas n'auraient pas offensé une divinité quelconque pour être le centre d'autant de chaos.
- Les Portgas, je sais pas, mais apparemment, il se pourrait que les D. soient des ennemis des dieux. Après, quand c'est l'oncle Thatch qui raconte ce genre de truc, j'y vais avec une pincée de sel, avait répondu Harry avec une mine toute aussi blasée.
Si la majorité de la classe avait regardé le jeune homme comme s'ils avaient enfin la confirmation qu'ils attendaient que leur camarade fût fou à lier, McGonagall avait juste soupiré en disant qu'à ce stade, elle ne serait même plus surprise que cela soit vrai.
Bref, le mardi était placé sous le signe de la lassitude.
- Pour que Dumbledore ait demandé ton aide pour ce souvenir, c'est que, quoique soit un Horcruxe, ça doit être important, supposa Neville.
- J'en ai jamais entendu parler en tout cas, avoua Hermione. Donc, s'il y a des informations sur le sujet, ça doit être dans la réserve de la bibliothèque.
- Si je le pouvais, j'aurais demandé à mère de jeter un œil à celle des Malefoy, mais il n'est pas question qu'elle retourne au manoir, surtout avec Alwena qui a tout juste un an, grimaça le blond.
- Y'a pas besoin. Avec la pierre philosophale, m'man a eu l'occasion de se mettre en contact avec les Flamel. Et disons que la simple idée de se casser les dents sur quelque chose a fait qu'ils se sont mis à collaborer, leur dit Harry après avoir jeté un sort d'intimité autour de leur groupe.
- Et le rapport avec les Horcruxes ? demanda Neville en fronçant les sourcils.
- Le journal intime en était un. Quand m'man l'a récupéré, elle l'a fait passer aux Flamel qui ont identifié sa nature. Apparemment, un Horcruxe est une méthode servant à diviser l'âme d'une personne pour en loger un morceau ailleurs, hors du corps.
- De la magie bien noire, en somme, identifia Drago.
- Si l'âme n'est pas complète, il est impossible de fonctionner correctement, pointa Luna.
- Il est surtout impossible de mourir. Tant que ce qui contient les morceaux d'âmes n'est pas détruit, purifié ou ce que vous voulez, leur proprio peut continuer de vivre.
- D'où le pourquoi Voldemort a pu revenir, pointa Hermione. Mais si tu sais ça, pourquoi tu veux le souvenir de Slughorn ?
- Si ce souvenir est important pour Dumbledore, c'est qu'il doit y avoir une information capitale dedans, supposa Luna. Peut-être la méthode de fabrication, un indice sur ce qu'aurait utilisé Voldy, leur nombre…
- On en est à quatre pour l'instant. Le journal, la coupe de Poufsouffle que maman a trouvé en braquant Gringott l'an dernier, le médaillon de Serpentard qu'on a déniché chez Sirius et la chevalière des Gaunt.
- Qu'est-ce qu'elle a cette bague de particulier ? demanda Drago avec perplexité.
- Les armoiries de je sais plus qui, une vieille famille, un ancêtre certainement… en tout cas, ça change rien au fait que je suis, encore une fois, dans la merde jusqu'au cou à cause de Dumbledore.
- Fais-toi une raison, tu as la poisse, lui dit calmement Neville.
Le commentaire lui valut un regard noir.
Au cours suivant de potion, Harry fit exprès de se mettre au fond, à proximité de Iro, écoutant vaguement le professeur sur la loi de Golpalott, le maudissant dans son idée de vouloir leur faire faire des antidotes le lendemain de la rentrée. Comme si le D. n'avait pas autre chose à foutre que de râper des bézoards !
Vraiment !
Il poussa un juron quand il se prit les doigts dans la râpe qu'il utilisait sur un bézoard. Tout ce dont il avait besoin. Une bonne journée pourrie en perspective. Il se leva pour se laver les mains au robinet dans un coin de la pièce puis se jeta un sort sur ses doigts écorchés pour les soigner. Il n'avait pas envie de s'empoisonner en les mettant dans la bouche pour arrêter le sang.
Quand la cloche sonna, ce fut une véritable délivrance, mais le professeur voulut en rajouter une couche en allant voir Harry qui rangeait ses affaires, après avoir lancé un regard nerveux à Iro qui commençait à prendre une couleur carmin.
- Portgas, jeune homme, ça n'a pas l'air d'aller, vous voulez m'en parler ?
Harry lui jeta son regard le plus noir qu'il avait en réserve et referma son sac si brutalement que la fermeture s'en retrouva arraché. Sughorn y donna un coup de baguette pour remettre l'objet à neuf.
- Vous avez des soucis pour lesquels je pourrais vous aider ?
L'adolescent jeta son sac à son épaule et lui dit d'une voix froide :
- Vous ne pouvez pas m'aider, à moins que vous ne me fassiez généreusement cadeau d'un de vos souvenirs. Petit conseil, professeur. La prochaine fois que vous essayez de modifier votre mémoire, vérifier le résultat avant de le donner à qui que ce soit. Bonne journée.
Et avec colère, l'adolescent s'en alla.
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Au grand soulagement de Harry, Dumbledore ne se manifesta pas du tout auprès de lui pour une autre leçon. Quant à Slughorn, il continua avec ses manières habituelles de faire cours, ne reparlant pas du tout du fameux souvenir. Cependant, il était à noter qu'il n'organisa plus aucune de ses petites soirées intimes. Bon débarras.
Le train-train quotidien aidant, l'affaire du souvenir passa au second plan. Après tout, ses parents avaient dit qu'ils allaient s'en charger, alors…
Et de toute façon, février arriva bien vite, et avec, les stages de transplanage. Vu que la fonte des neiges avait laissé place à une pluie glaciale permanente qui avait fait du parc du château un foutu marécage, les leçons en question furent organisées en intérieur, dans la Grande Salle.
Alors qu'ils allaient entrer dans la Grande Salle, Drago percuta Harry en chuchotant un « plus tard » que seul le D. entendit, avant de s'excuser à voix forte de l'avoir bousculé.
- Je regardais pas où j'allais, et y'a pas de bobo, rassura Harry alors qu'il gardait contre lui sa robe de sorcier de façon assez étrange.
Tout pour cacher la carte et la cape que Drago lui avait empruntées le jour de la rentrée.
- Bien dommage, on se passerait bien de vous deux, grommela Parkinson en les dépassant.
Crabbe et Goyle la suivirent.
Hermione eut un claquement de langue agacé alors qu'ils entraient enfin dans la Grande Salle débarrassée de tout son mobilier. Ils eurent pour ordre de se ranger par maison devant leur professeur principal. Les quatre directeurs de maisons étaient accompagnés par un petit sorcier qui devait être le moniteur de transplanage. Cela fit sourire Harry. A leur âge, les jeunes sans magie commençaient le code pour avoir leur permis de conduire, et eux, ils avaient des leçons pour un permis de transplanage.
Néanmoins, l'homme avait tellement peu de substance que l'on pouvait supposer que le transplanage fréquent pouvait influencer sur la santé. Après, c'était idéal pour quiconque voulant passer inaperçu. Mais ce n'était pas le cas de Harry qui se promit de rester un maximum sur les Portails.
- Bonjour, dit le sorcier du ministère lorsque tous les élèves furent arrivés et que les directeurs de maison les eurent incités au silence. Je m'appelle Wilkie Tycross et je suis envoyé par le ministère pour être votre moniteur de transplanage au cours des douze semaines qui viennent. J'espère pendant cette période vous préparer à passer votre permis de transplanage...
- Parkinson, taisez-vous et écoutez ! aboya le professeur McGonagall.
Tout le monde se retourna. Le visage Parkinson avait pris une teinte rose vif. L'air furieuse, elle s'écarta de Crabbe avec lequel elle semblait s'être disputée à voix basse. Drago se tenait derrière sa camarade de maison et en voyant que ses amis de Gryffondor l'avaient remarqué, il porta brièvement un doigt à ses lèvres. Comprenant le message, Neville, Hermione et Harry regardèrent de nouveau devant eux.
- …Nombre d'entre vous pourront alors se présenter à l'examen, poursuivit Tycross comme s'il n'y avait eu aucune interruption. Comme vous le savez sans doute, il est généralement impossible de transplaner dans l'enceinte de Poudlard. Le directeur a toutefois suspendu cet enchantement pour une durée d'une heure et uniquement entre les murs de la Grande Salle afin de vous permettre de vous entraîner. Je dois insister sur le fait que vous ne pourrez pas transplaner au-delà de cette salle et qu'il serait très imprudent d'essayer. A présent, je voudrais que vous vous placiez à une distance suffisante les uns des autres pour garder devant vous un espace libre d'un mètre cinquante.
Cela donna lieu à un capharnaüm monumental, alors que tout le monde essayait de se placer sans se marcher dessus, ce qui menait forcément à des bousculades et des cris. La recette pour une migraine. Hermione se retrouva encerclée par des garçons, la laissant immobile au milieu de ses camarades de classe, les mains jointes dans un triangle méditatif, les yeux fermés.
- Qu'est-ce que tu fabriques ? lui demanda Neville à sa droite.
- Je médite, lui répondit Hermione avec un grand sérieux.
- Sur ? s'enquit Seamus à gauche.
- Sur comment j'ai fait pour me retrouver ainsi encerclé et surtout, juste derrière Ron-Ron.
Le Ron-Ron en question rentra la tête dans les épaules, les oreilles d'un beau rouge. Cela fit rire Harry qui se tenait derrière elle.
- Non mais c'est vrai, comment…
- PORTGAS ! TA PANTHÈRE S'AGITE À L'ENTRÉE ! cria quelqu'un dans la foule.
Harry eut un soupir. Iro ne lui facilitait pas tout à fait la vie.
- Allez régler ça, ou c'est une peluche que je renvoie à votre mère, exigea McGonagall en se penchant pour voir le D. dans la foule.
- Je t'offre une sortie par l'arrière, Hermione, profite, grommela le jeune mafieux.
Et il se dirigea vers l'entrée pour faire comprendre au félin de rester à sa place, avant de se trouver un petit coin où il pourrait faire les exercices pour le transplanage sans la perdre de vue. Il profita aussi de cet isolement pour coincer sous sa chemise sa cape d'invisibilité avec la carte que Drago lui avait rendues.
- TAISEZ-VOUS !
Le hurlement conjoint des quatre directeurs de maisons fit sursauter Harry comme un lapin effrayé et Iro bondit sur ses pattes, les babines retroussées, la fourrure arborant un bleu électrique. Alors que le moniteur faisait apparaître des cerceaux devant chacun des élèves, le D. tenta de calmer Iro sans se faire lui-même engueuler, ce qui était tout, sauf facile.
- La chose importante dont il faut se souvenir pour transplaner se résume à trois D ! expliqua Tycross. Destination, Détermination, Décision ! Première étape : fixez résolument votre esprit sur la destination souhaitée. Dans le cas présent, l'intérieur de votre cerceau. Veuillez dès maintenant vous concentrer sur cet objectif.
Tout le monde jeta un coup d'œil furtif pour voir si les autres regardaient bien leur cerceau puis chacun se hâta d'obéir. Merci les leçons d'occlumancie, ça aidait pas mal pour se concentrer sur un point à la fois, à cet instant, le cerceau du siècle dernier.
- Deuxième étape, poursuivit Tycross, concentrez votre détermination sur l'espace à occuper ! Que votre désir d'y pénétrer se répande dans chaque atome de votre corps !
Harry lui jeta un regard interloqué.
Quoi ? Qu'est-ce qu'il racontait ?
L'adolescent n'avait strictement pas saisi ce que le moniteur voulait. Il jeta un œil autour de lui et dû faire un effort monumental pour ne pas rire en réalisant que Ernie, plus loin devant lui à droite, était si rouge qu'on aurait cru qu'il essayait de chier un œuf de dinosaure.
Pas bien ! Il devait se concentrer sur le cerceau et ne pas rire.
- Troisième étape, reprit Tycross, et seulement quand je vous en donnerai le signal... Tournez sur place en essayant de trouver votre chemin dans le néant et en accomplissant votre mouvement avec décision ! A mon commandement, attention... un…
Bon, ça, il le faisait déjà plus ou moins avec les Portails et pour les ombres, mais ça ne répondait pas à sa question sur le point numéro deux. Bon, tant pis. Concentration, concentration, concentration…
- ... deux...
Il apparaîtrait dans le cerceau, de gré ou de force, sans avoir recours à un Portail.
- ...TROIS!
Harry pivota sur place et se rétablit de justesse pour ne pas perdre l'équilibre. Nan, il avait juste fait une pirouette, rien de plus ! Et il n'y avait pas plus de succès autour de lui. Hermione avait glissé pour tomber sur les fesses et se relevait en se frottant le bas du dos ; Ernie avait sauté dans son cerceau en exécutant une sorte de pirouette et parut momentanément fou de joie jusqu'à ce qu'il voit Dean le regarder en hurlant de rire. Bref, beaucoup de bleus mais aucun résultat pour tout ce bordel. Son premier Portail avait eu meilleure mine, au moins.
Iro s'assit devant les portes, la tête sur le côté, sa fourrure blanche disant qu'elle était clairement perplexe de ce qu'il se passait devant elle.
- Ce n'est pas grave, ce n'est pas grave, dit sèchement Tycross qui ne semblait pas s'attendre à mieux. Remettez vos cerceaux en place, s'il vous plaît, et reprenez votre position de départ...
Les tentatives suivantes ne se passèrent pas mieux, et les quelques curieux qui passaient devant la salle se moquaient bien évidemment du manque de succès des sixièmes années, puis de la panthère qui essayait plus ou moins de les imiter pour comprendre ce qu'ils fabriquaient. Et à force de tourner sur elle-même, eh bien, elle eut inévitablement le tournis.
En fin de leçon, alors que tout le monde partait, Harry resta planté devant les portes, l'air blasé, regardant la panthère allongée de tout son long, la langue pendante, des tourbillons dans les yeux, la respiration haletante et la fourrure d'un intéressant vert caca d'oie.
- /Tu sais, Iro, si je t'avais demandé de rester avec Luna pour une fois, c'est pour une bonne raison,/ soupira Harry.
- Qu'est-ce qu'il lui est arrivé ? s'enquit Neville en s'accroupissant au côté de l'animal.
- Je te le donne en mille, elle nous imitait.
- Et si vous ne vous décidez pas rapidement à sortir du passage, elle apprendra à transplaner bien avant vous.
Le groupe sursauta et se retourna pour voir que Rogue se tenait derrière eux.
- On évacue. Harry tu te démerdes, mais tu la ramènes à la salle commune ! pressa Hermione en pleine panique.
Et elle partit à petit pas pressés vers la tour de Gryffondor.
Alors que Harry hissait sa panthère dans ses bras avec moult difficultés, Drago demanda au professeur Rogue s'il pouvait lui parler dans son bureau. Les deux Serpentard s'en allèrent donc de leur côté, laissant Harry seul avec Neville.
- Qu'est-ce qu'il se passe avec Drago ? s'enquit le jeune Londubat.
- Je pense que ça doit avoir un rapport avec Parkinson, vu que c'est pour l'espionner qu'il m'a demandé la carte du maraudeur et ma cape, mais après… Bon sang, mais c'est qu'elle pèse son poids ! Presque autant que Gamabrage !
Et d'un pas titubant, il prit la direction des escaliers.
- C'est un animal adulte, forcément qu'elle va peser son poids. Tu as vu sa taille, c'est pas un chat, lui fit remarquer Neville.
- Kaachan la porte justement comme un chat, je me disais qu'elle devait pas être si lourde ! Raaah ! Et en plus, elle ronronne ! La garce, elle se fout de ma gueule !
Neville ne pouvait que rire des malheurs de son camarade.
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Dès qu'ils eurent un moment, Drago leur apprit ce qui n'allait pas. Apparemment, Parkinson manigançait vraiment quelque chose, et ça impliquait la Salle sur Demande. Il était courant qu'elle si rende seule, utilisant Crabbe et Goyle comme guet en leur faisant prendre du Polynectar. Comment faisait-elle pour s'en procurer malgré la surveillance du courrier ? C'était une bonne question. Peut-être de la même façon qu'on arrivait à faire passer des philtres d'amour ou des objets de contrebande. En bref, il y avait un défaut dans les protections. Bien entendu, Tonks, la seule auror qu'ils connaissent bien, fut mise au courant après le tête-à-tête de Drago avec Rogue. Parce que pour la première fois, l'homme sombre avait laissé son protégé dans le noir.
- Je pense qu'il sait ce que manigance Parkinson, il n'y a que cette option. Parce que le « merci de m'avoir averti, ne vous en occupez pas plus, Drago » c'est juste trop louche ! avait ragé le blond devant sa cousine.
- Eh bien, cher cousin, tu t'excuseras auprès de ma fille et de son père pour mes heures supplémentaires. Je vais m'assurer qu'on renforce la sécurité du courrier, leur dit l'auror. Et voir si on peut pas avoir une patrouille dans les couloirs, même si je connais d'avance la réponse.
- Dumbledore ne voudra pas ? devina Luna.
- Exactement.
- Sinon, on est entre amis, vous pouvez tout dire sur le complot de Rancecroc.
Le changement de sujet prit tout le monde de court, mais c'était Luna, ils avaient l'habitude.
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Il suffisait d'entendre Ronald protester au sujet de son anniversaire et de Pré-au-Lard pour savoir que la sortie prévue en mars avait été annulée. Ce qui était logique quand on se rappelait que Katie avait fini à Sainte Mangouste et qu'elle n'était pas encore tout à fait rétablie pour reprendre sa place dans l'équipe, en dépit de son retour en classe. Une nouvelle rencontre au portail de l'école avec Tonks leur apprit aussi que le directeur avait refusé poliment la proposition du ministère de rajouter une patrouille d'auror dans l'école. Il semblait que moins Dumbledore voyait des employés du ministère, mieux il se portait.
Mais il y avait quelque chose qui inquiétait Harry. Sa mère avait disparu. Et son père n'avait aucune idée d'où elle était partie. Elle lui avait juste demandé de surveiller les jumeaux en son absence parce qu'elle avait une idée pour gérer Slughorn, mais depuis, silence radio. Et ça faisait une semaine que l'adolescent rentrait pour voir qu'Ace n'était pas de retour.
De quoi l'inquiéter.
Le pire, ce fut en allant chercher ses affaires ce soir-là pour rentrer. Il trouva Yuki dans le dortoir, l'attendant visiblement pour lui donner un message.
Ses mains tremblèrent en détachant le mot de la patte de la chouette et Iro se frotta à ses jambes.
Il regarda le message.
Son prénom était écrit en romaji dessus.
Et c'était l'écriture de sa mère. La même manie de laisser des marques de brûlure sur le papier quand elle écrivait. Il l'ouvrit et la lut avec une inquiétude grandissante :
Harry,
J'ai beaucoup réfléchi et en écoutant suffisamment ce qu'il se disait de Slughorn, j'ai eu une idée sur comment obtenir ce fameux souvenir. J'ai l'impression qu'il contient un élément crucial pour mettre un terme à la folie de Voldy. Si je décide de te faire cette lettre, c'est pour d'une part, te demander de remettre dès que possible ta cape d'invisibilité à Iro qui saura me trouver, et d'autre part, pour t'informer de l'élément le plus important de mon idée : tu as la possibilité de retrouver ta mère biologique.
Je ne sais pas si ce que je compte faire marchera, ni même si ça sera quelque chose qui va durer, mais je suis parfaitement consciente que j'ai une possibilité de ne pas revenir. Alors, je veux que tu saches que je t'aime. Que je suis désolée de t'avoir entraîné dans l'horreur du crime alors que toi, tu ne m'as apporté que joie et amour. Te rencontrer et t'élever ont été les plus belles des choses qui me soient arrivées avec mes frères et les jumeaux, sois en certain. Alors, si ceci doit être la dernière fois que je te parle, je veux que tu saches que quoi qu'il arrive, ta vie et ton bonheur sont ce qui compte le plus pour moi, et que je suis prête à tout pour y veiller. Alors, profite de ta vie, veille sur ton père, les jumeaux, tes amis et sur Lily.
Quoiqu'il arrive, tu resteras toujours mon bébé, mon chaton, mon fils.
Avec tout mon amour
Ta mère.
La lettre glissa des mains de Harry en état de choc. Non… non, elle n'avait pas l'intention de se sacrifier pour un stupide souvenir !
Il leva une main avec un geste d'automate et tenta de faire un Portail. Pour où, il l'ignorait, il savait juste qu'il devait trouver sa mère avant qu'elle ne fasse une erreur.
La magie explosa au bout de sa main, l'envoyant au sol.
- Harry ? s'inquiéta Neville en voyant son ami par terre.
Le D. se releva avec fébrilité et retenta, sans plus de réussite, si ce n'est une explosion plus faible qui le fit tomber à genoux.
Merde !
Faire des Portails commençait à devenir une seconde nature ! Pourquoi maintenant !
"Ce sont des choses qui arrivent parfois que la magie cesse de répondre quand son sorcier est dans une mauvaise passe," leur avait dit Dumbledore au sujet de la mort de Merope. Et il était clairement dans ce cas de figure.
La porte du dortoir fut presque arrachée de ses gonds sous la violence quand l'adolescent sortit. Puisqu'il ne pouvait pas y aller par magie, il la trouverait à la force de ses jambes, de ses poumons et de sa volonté, même s'il devait fouiller chaque millimètre du globe. Iro le suivit immédiatement alors que Neville se dépêchait sur ses talons. Déjà, Harry traversait en furie la salle commune, faisant peur à quelques retardataires. Il sortit de la salle commune en poussant avec violence le tableau.
- Mollo les jeunes ! rouspéta Izou avant de froncer les sourcils en voyant la tête que tirait son neveu.
- /Maman va faire une connerie ! Il faut l'en empêcher ! Ça n'en vaut pas la peine ! Dîtes-lui de renoncer, on peut faire sans ! On peut trouver autre chose !/ gémit l'adolescent au bord des larmes.
- /Calme-toi et explique-nous !/ lui recommandant Haruta en se rapprochant du coin du cadre où était son neveu.
- /Slughorn n'arrête pas de dire que Lily Evans était sa chouchoute ! Maman veut utiliser ce fait pour ramener ma mère biologique pour qu'elle-même réclame le souvenir à Slughorn ! Et tout ça, sans même être certaine de revenir ! Elle peut pas faire ça ! Elle peut pas nous abandonner !/
- /Je comprends mieux pourquoi je n'ai pas vu Dobby depuis un moment, Marco doit l'avoir envoyé à sa recherche puisqu'il ne peut pas laisser les jumeaux seuls. On va faire ce qu'il faut, Harry, je t'assure que ta mère restera encore Ace pour de longues années ! Où tu vas !? Harry ! REVIENS !/
Harry ne l'écoutait déjà plus, le loup avait déjà pris le large, semant aisément Neville derrière lui, filant à toutes pattes vers l'escalier le plus proche. Les sombrals étaient une bonne option.
Ignorant McGonagall qui s'était jetée à sa poursuite après avoir été alertée par Izou ou Haruta, l'adolescent continua sa course dans les couloirs, sourd aux cris des tableaux et de sa directrice de maison. Il descendit les dernières marches pour traverser le hall d'entrée, ignorant Rogue qui montait des cachots pour faire sa ronde. Le garçon reprit forme humaine et leva sa baguette pour ouvrir les portes par la force quand quelque chose sauta sur son dos pour le plaquer au sol. Il se retrouva violemment projeté à terre, sa baguette lui échappa des mains, partant dans une longue glissade sur le sol de pierre.
- /Bien joué Iro. Harry, reste à l'école, on a bien assez d'un Portgas dehors pour faire l'idiot, va pas t'y mettre !/ rabroua Haruta qui avait rejoint un tableau proche.
Harry se débarrassa de la panthère de son mieux et se releva. Il n'eut pas le temps de faire un pas qu'il fut ceinturé par Rogue.
- /Lâche-moi salopard ! Je veux ma mère !/ ragea le D. en se débattant.
- Miss Newgate, allez chercher l'infirmière avec un Philtre de paix ! demanda McGonagall d'une voix blanche en se dépêchant pour aller aider son collègue, ignorant la panthère avec la lettre d'Ace dans sa gueule et la baguette magique de Harry qu'elle venait de ramasser.
Haruta disparut de sa toile pour rejoindre l'infirmière.
- A ce stade, c'est plus une goutte du Mort-Vivant dont il a besoin ! Stupéfixez-le avant que je lâche ! grinça Severus.
- /MAMAN ! MAAAAAMAAAAAAN !/
- Calmez-vous, Portgas. Harry, calmez-vous, s'il vous plaît… tenta Minerva en essayant d'apaiser l'élève hystérique dont les hurlements allaient réveiller tout le château.
- /ME LAISSE PAS ! MAMAN ! MAAAAMAAAAN !/
